Sujet: Qui a dit que j'avais besoin d'un psy ? [Gillian] Mar 17 Sep 2013 - 18:27
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Sujet: Re: Qui a dit que j'avais besoin d'un psy ? [Gillian] Sam 28 Sep 2013 - 19:07
Encore une fois, il avait fallu que ça tombe sur elle ! Elle n’arrivait pas à croire qu’une fois encore on lui refile un délinquant sexuel, et qui plus est un violeur en série. Certes, elle savait bien que le FBI ne lui envoyait pas exclusivement ce genre de détraqués. Personne n’en voulait mais il fallait bien les traiter, donc la hiérarchie faisait en sorte de répartir équitablement les violeurs sur l’ensemble de ses psychologues. C’était toute une organisation qui avait soulevé bien des débats, mais une fois encore, Gillian pensait qu’il n’était pas normal qu’on envoie ces bêtes aux femmes. Pourquoi les hommes ne pouvaient pas en avoir l’exclusivité ? Ils risquaient bien moins leur vie et leur honneur à ce petit jeu… Le patient du jour s’appelait Takashi Mori, un jeune expatrié japonais dont plusieurs femmes avaient eu le malheur de croiser la route. Comme son dossier l’indiquait, il était le fils d’un grand nom de la mafia japonaise mais cela ne l’avait pas empêché de se faire incarcérer. Ainsi donc, Gillian devait le suivre une fois par semaine pour surveiller son comportement ? C’était de la folie. C’était comme agiter un bout de viande sous le nez d’un chien tenu en laisse : un jour ou l’autre, la laisse finit par casser. Ce n’était pas le premier délinquant sexuel qu’elle traitait et pourtant c’était toujours la même terreur lorsqu’elle franchissait les portes de son bureau. Elle avait beau savoir qu’elle était entourée d’agents armés, elle avait toujours de mauvais pressentiments… Après avoir passé une bien mauvaise nuit, Gillian se leva et suivit sa routine matinale jusqu’au choix crucial de ses vêtements. Elle n’avait pas droit à l’erreur, il fallait porter quelque chose de sobre et qui ne mettait pas trop son corps en valeur. Malheureusement, elle ne pouvait pas se pointer habillée n’importe comment au FBI, elle choisit donc un pantalon de tailleur noir avec une veste assortie ainsi qu’une chemise claire qu’elle boutonna soigneusement jusqu’en haut. Après un dernier coup d’œil à son reflet, elle sortit de chez elle, prit sa voiture et se mit en route.
Cet homme était son premier patient de la matinée, de quoi foutre en l’air toute une journée. Elle arriva dans son bureau assez tôt pour pouvoir s’installer avant son arrivée. Tranquillement assise dans son fauteuil, elle était en train de relire son dossier quand le téléphone sonna. Son supérieur lui demandait de venir récupérer un formulaire dans son bureau. Excédée, Gillian se leva et y alla de mauvaise grâce. L’aller-retour ne lui prit qu’une poignée de minutes, mais quand elle poussa la porte de son bureau, un jeune homme en costume se tenait au milieu de la pièce. C’était lui, à n’en pas douter. Gillian en eut un frisson mais elle fit en sorte de ne rien laisser paraître. Elle décida de ne pas commencer sur un ton agressif ou sur la défensive, le plus neutre était de mise.
- Bonjour, je suis le docteur Foster. Vous devez être monsieur Mori ?
Même si son ton était courtois, elle ne lui serra pas la main. Elle refusait tout bonnement d’avoir même le plus insignifiant contact physique avec les criminels d’ordre sexuel. Elle nota cependant que pour le moment, il n’avait pas de traces d’agressivité dans ses micro-expressions et qu’il avait fait l’effort de s’habiller de manière convenable pour ce rendez-vous. Ce n’était pas le cas de tous les détraqués qu’elle avait vu défiler dans son bureau. D’un geste de la main, elle l’invita à prendre place dans le canapé qui faisait face à son fauteuil à elle. Avant de se lancer dans cette introspection, elle pria une dernière fois pour que tout se passe bien.
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Sujet: Re: Qui a dit que j'avais besoin d'un psy ? [Gillian] Dim 29 Sep 2013 - 0:31
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Sujet: Re: Qui a dit que j'avais besoin d'un psy ? [Gillian] Mar 5 Nov 2013 - 10:56
L’attitude de son nouveau patient lui avait semblé agréable dans un premier temps. Légèrement en avance sur l’heure du rendez-vous, une tenue de mise, sobre mais élégante. Pour un violeur en série, Gillian l’avait trouvé calme et en total contrôle. Mais comment se maîtriser quand le FBI lui envoyait une femme comme psychologue ? Tout ce qu’il s’était efforcé de contenir pendant cinq ans explosa sous le coup de la colère. C’était le comportement typique de toute personne contrainte de consulter un spécialiste : le refus catégorique de parler. Mais pour une fois, elle était d’accord avec lui. Même si elle ne devait pas lui faire part de son avis, elle aussi, elle en voulait à ses supérieurs. En fait c’était devenu une sale manie chez eux de lui refiler les violeurs en série et toute sorte de délinquants sexuels. C’était un manque complet de tact également, car tous savaient qu’elle avait été agressée quelques années plus tôt. L’homme n’avait pas eu le temps d’aller jusqu’au bout, mais il l’avait sérieusement blessée à l’épaule et traumatisée. Par la suite, une bavure dans l’organisation avait fait qu’elle avait reçu un premier violeur deux ans plus tard. Evidemment, elle était montée au créneau pour pousser une gueulante, mais elle avait quand même été dans l’obligation de traiter ce patient. Puis, au fil du temps, ses supérieurs avaient commencé à disséminer des délinquants sexuels parmi ses nouveaux patients et lui avaient imposé ces thérapies malgré le traumatisme qu’elle avait vécu. Le prétexte ? C’était la meilleure psychologue de l’équipe au FBI. La BAU en avait de meilleurs ? Peut-être, mais c’était au FBI de les traiter. C’était un simple jeu de pouvoir que les deux départements jouaient, mais c’en était également un entre Gillian et sa hiérarchie. C’était à croire qu’ils le faisaient exprès ou qu’ils s’improvisaient psychologues pour lui imposer une thérapie pour éradiquer sa peur des hommes. Elle était en colère car à chaque détraqué qu’ils lui envoyaient, elle risquait sa sécurité. Que ce soit avec des tueurs, des terroristes ou des violeurs, la tension était la même : écrasante. Mais c’était toujours pire pour les hommes comme Mori. Techniquement, ces criminels n’étaient pas en mesure de s’en prendre à elle car l’étage était sécurisé, mais il était impossible de prévoir ce qui se passait dans leur tête. Et même si l’attaque ne se faisait pas pendant la thérapie, ils pouvaient très bien l’attendre à la sortie du bâtiment ou même jusque chez elle. Oui, elle était complètement d’accord avec lui, mais elle ne devait pas le montrer, elle n’était pas là pour partager le point de vue du japonais. Lorsqu’elle l’avait invité à s’asseoir sur le canapé, il avait catégoriquement refusé et était monté dans les tours. Refus total de coopération, le coup classique. La jeune femme essaya de jouer la carte de l’empathie pour éviter qu’il ne se braque, mais elle ne s’assit pas la première pour ne pas se mettre en position de faiblesse.
- Monsieur Mori, je comprends tout à fait ce que vous ressentez. Mais je vous assure que ceci n’est pas un test, je suis votre psychologue attitrée et même si vous n’approuvez pas le choix du FBI ce sera comme ça jusqu’à ce qu’on vous déclare apte à vivre en liberté totale. Vous pouvez toujours exprimer votre mécontentement, mais vous n’êtes pas en position de négocier quoi que ce soit.
Elle refit le même geste de la main pour désigner le canapé où il était sensé s’asseoir.
- Maintenant asseyons-nous pour parler un peu de votre situation.
La jeune femme ne s’assit pas la première, elle voulait rester maître de la situation et ne surtout pas se mettre en position de faiblesse vis-à-vis de cet homme. Question de survie, tout simplement. Elle avait l’habitude de faire face à ce genre de criminels.
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Sujet: Re: Qui a dit que j'avais besoin d'un psy ? [Gillian]