PROFIL PSYCHOLOGIQUE ◮ Je me trouvais assis devant la feuille blanche que la personne qui me faisait passer l'entretien d'embauche avait posée devant moi. J'avais une consigne claire, celle de dire qui je suis sur le point psychologique. J'allais avoir d'autres questions de ce genre durant l'ensemble de la journée, mais pour le moment je ne voulais pas y faire attention. Je voulais entrer dans ce bureau et pour ce faire j'allais devoir être le plus précis possible. Je m'emparais du stylo que l'on m'avait donné avant de le placer entre mes dents en prenant soin de ne pas y laisser de trace. Je faisais cela lorsque je réfléchissais et pas seulement avec un stylo, cela pouvait très bien être un cure dent, une paille ou encore un brin d'herbe, enfin tout ce qui pouvait prendre la place du stylo. Une fois que je sus ce que je voulais dire, je me mettais à écrire bien que ça risquait de ne pas être dans un ordre parfait.

*Je crois que beaucoup de mots peuvent être utilisés pour me décrire tel que je suis, mais de mon propre point de vue, je pense que le premier que je donne en temps normal est le terme de sérieux. En effet, lorsque je me mettais à faire quelque chose que ce soit pour le travail ou tout simplement pour un loisir, je le fais en respectant les règles et en y mettant tout mon coeur. Je n'aime pas bâcler les choses alors je fais tout mon possible pour respecter cette qualité qui est la mienne. Je sais que je peux être maladroit, pas avec les gens, mais plutôt avec les objets, car j'ai une fâcheuse tendance à renverser ou à trébucher de manière régulière et cela me fait revenir une fois de plus sur le mot sérieux. Cela m'aide en effet à ne pas trop faire de maladresse ou tout du moins trouver une solution efficace pour réparer ce qui a été détruit par mes soins.
Il y a un autre terme que vous devez garder en tête, c'est que je suis un homme têtu. Lorsque j'ai quelque chose en tête et que je suis sûr de moi même si cela n'est pas vraiment la réalité, je ne change pas d'avis avant d'avoir tout fait pour vérifier mon hypothèse et lorsque cela se produit, je finis par être attentif aux idées qui m'ont été dites par mes collègues de travail. Le seul qui est capable d'échapper à cet état de fait et de loin mon petit garçon, un enfant de sept ans qui vit chez ses grands parents depuis la mort de sa mère. Je sais qu'il s'y trouve beaucoup mieux qu'avec moi, mais je peux le voir lorsque je le souhaite.
Je suis attentif à ses besoins tout comme je le suis avec les autres lorsque ces derniers viennent me voir pour parler. En effet, j'attire les confidences comme un aimant attire le métal. J'aime beaucoup cela même si par moment, j'aimerais que ce soit moi qu'on écoute. Il y a un truc que vous devez savoir sur moi, c'est que je suis terrifié par le fait de me retrouver enterré vivant. Je ne sais pas vraiment pourquoi, sans doute est ce dû à un évènement qui s'est produit lorsque j'étais enfant, mais je ne m'en souviens plus très bien.*

Voilà, j'avais dit se qui, pour moi, est le plus important et j'espérais que mes autres traits de personnalité qui mit bout à bout formait ma personnalité et qui faisait ce que j'étais à présent allait découvrir découvert par mes collègues de travail ainsi que par mon patron. Je voulais laisser une part de mystère afin de leur donner envie de me connaitre un peu plus alors je ne rajoutais rien de plus à ce que je venais de noter sur la feuille blanche qui ne l'était plus maintenant puisque j'avais écrit plusieurs lignes sur ma personnalité.

CONDITION PHYSIQUE ◮Je me trouvais devant une seconde feuille de papier avec pour but de me décrire comme si la photo que j'avais collé avec mon curriculum vitae n'était pas suffisant pour voir de quoi j'avais l'air, mais bien que je ne sais pas vraiment le but de cette question, j'avais l'intention de faire les choses avec sérieux. Tout comme pour la question d'avant, je mettais le stylo dans ma bouche pour mettre l'ensemble de mes idées en place. Toutefois, j'aurais vraiment apprécié avoir un miroir devant moi pour pouvoir m'y regarder avant de me mettre à écrire, mais cela était tout simplement impossible alors j'allais devoir me contenter de ce que ma mémoire allait me donner et je me mettais à écrire sur la feuille blanche :

*Je suis un homme mesurant 1 mètre 75 pour un poids total de 78 kilogrammes. Je suis donc assez bien dans ma peau et le fait que je fasse du sport y est pour beaucoup à vrai dire. Par sport, j'entends l'athlétisme, le tir que ce soit à l'arc ou au pistolet, la natation, le vélo et l'escalade. J'ai tout de même un penchant pour le cyclisme et la natation ce qui m'aide beaucoup à entretenir mes muscles.
Si je fais tout cela, ce n'est pas vraiment pour plaire aux filles, mais plus pour garder un semblant d'équilibre dans mon univers qui s'est écrouler lors de l'année passée. Je suis fier de ce que j'ai réussi à faire de mon corps depuis que je suis tout petit, car bien que les séances ont pratiquement triplé depuis le drame, je pratique depuis que je suis tout jeune, sauf le tir au pistolet, car j'ai commencé cela à ma majorité.
J'ai les cheveux châtains foncés qui ont une incroyable tendance à friser et cela est pire lorsqu'il se retrouve mouillés par l'eau de plus et davantage encore par l'eau de mer. Encore heureux que je n'aille pas dans l'océan tous les jours. Je les laisse pousser sur la longueur, car je rêve de faire cela depuis que je suis adolescent, mais ma femme trouvait cela trop féminin alors je ne l'avais pas fait pour lui faire plaisir, mais maintenant cela était différent et de plus je faisais partie du programme du groupe de soutien de suivre sa propre route alors je faisais tout pour faire ce que l'on attendait de moi.
Mes yeux sont couleur gris- vert et, ces derniers temps, ont une fâcheuse tendance à devenir humide lorsque je pensais à ma femme et je ne pensais pas qu'il existe autant de choses qui pouvaient faire remonter des souvenirs qui étaient à la fois heureux et tristes. La dernière chose en date était un simple parapluie de couleur rouge, le même qu'elle avait lorsqu'elle sortait par temps de pluie.
J'ai aussi fait tatoué son nom sur mon épaule droite ce qui n'était pas vraiment au gout du groupe, mais je n'avais pas l'intention de payer pour me le faire enlever bien que je possède les moyens et ces mêmes moyens se voyaient rien qu'en regardant ce que je porte sur le dos en temps normal.
J'aime porter des vêtements de couleurs assez sombres, mais qui soit tout de même de la marque. Je possède plusieurs montres et autres bijoux, mais il est rare que j'en porte. Je travaille dans le domaine de l'étude des cadavres et de se fait les bijoux sont interdit, cette interdiction reste encrée en moi-même après le travail.*

Encore une fois, j'avais dit se qui, à mes yeux, était le plus important tout en gardant un certain mystère, bien que je me suis rendu compte que plus je répondais et plus je parlais de mon histoire, alors je me demandais si ce n'était pas cela le but de toutes ces questions.

A PREVENIR EN CAS D'URGENCE ◮ Rayden, Jean-Jacques • (Beau Père) Jean-Jacques est un homme distant avec moi, mais c'est un homme ayant un grand coeur. Il a accepté de prendre soin de Mathys lors de la mort de sa fille. Je sais bien que je peux compter sur lui et je suis sûr que cela est réciproque.

Rayden, Grace Sarah • (Belle Mère)Grace est une femme aussi douce que l'était sa fille, elle est d'un naturel calme et réfléchit. Ce sont ses deux qualités qui m'ont souvent aidé depuis la disparition de ma femme et de sa fille puisque les deux ne font qu'une seule et même personne.

Pulsbery, Mathys Grégoire • (Fils) Mathys est mon petit garçon, un enfant doux, travailleur et un peu rêveur, mais il est pour moi le trésor le plus précieux qui existe. Je l'ai confié à ses grands parent le temps que je démontre au juge que j'en ai terminé avec l'alcool et que je suis parvenue à remonter la pente depuis la mort de ma femme.

Pulsbery, Nicolas • (Père) Nicolas est mon père, un homme qui autrefois était un grand lieutenant au sein de l'armée des état-unis, mais lors d'une mission à l'étranger, il reçut un éclat d'obus dans la tête et depuis, c'est le trou noir d'un jour à l'autre. Les docteurs disent que cela est irréversible et cela est bien triste, mais il est en vie, enfin si on peut dire.

CURRICULUM VITAE ◮Une nouvelle feuille blanche et une nouvelle consigne, je devais maintenant parler de mon parcours scolaire et universitaire. Je savais qu'il y avait quelques points qui étaient importants et que je devais sans aucun doute aligner sur le papier. Je prenais le temps de réfléchir une fois de plus, mais cette fois je ne mettais pas le stylo dans ma bouche. Je préférais regarder par la fenêtre qui donnait sur un parc magnifique dont les couleurs apportées par la fin de l'hiver et le début du printemps donnaient la sensation de se trouver devant un lieu totalement paradisiaque. Se fut cela qui fit apparaître un fin sourire sur mon visage avant que je détourne mon regard et que je me mette à écrire :

*La première école dans laquelle je suis entrée et dont je me souviens et la Challenger School. Cette école m'a appris beaucoup et ce fut sans doute grâce à cela que je me suis développé sur le plan personnel et social d'une manière assez rapide. Je crois que ce qui restera en moi par rapport à cette école est sans doute la manière qui était mit en place pour nous apprendre à lire. En effet, s'est grâce à la phonétique que les mots se sont encrés dans mon esprit.
Lorsque je fus en âge d'entrer en primaire, ce fut encore la Challenger School qui m'accueillit en son sein. Durant cette période, je découvris beaucoup de choses que ce soit sur le plan scolaire comme sur le plan personnel. Je commençais à poser des questions existentielles qui me permirent de me construire et ce fut à cette période que je sus que je voulais travailler dans le domaine médical.
Le collège et le lycée furent beaucoup moins important pour moi, mais se fut tout de même des années magiques et j'en ai vraiment profité sur le plan personnel et je faisais tout pour que mes notes soient les meilleures possibles. Je fis mes études durant le collège au sein de Darck School, un collège basé sur le dépassement de sa personne en pratiquant le sport de manière régulière et en instaurant des récompenses et des punitions dignes des actes fais par l'enfant et se fut aussi là que je fis mes années lycée. Je ne peux pas prétendre que ce fut la joie à longueur d'année, mais je m'adaptais plutôt bien à ce qui m'était demandé.
Lorsque je mettais les pieds à Cambridge pour y étudier la Médecine, je fus propulser dans un monde fabuleux qui ne demandait qu'à être découvert. Ce fut durant la seconde année que je fis la connaissance de ma future femme qui tomba enceinte peu de temps après, elle confia l'enfant à ses parents pendant que nous terminions nos études.
Une fois le diplôme en poche, je m'orientais vers la médecine légiste et je sus que c'était cela que je voulais faire. Juste parce que pour moi, il est tout aussi important de prendre soin des morts que des vivants*

J'avais vraiment décrit toutes ces années d'une manière sans doute grossière puisque je n'entrais pas vraiment dans les détails, mais je savais que j'avais dit ce qui me semblait être essentiel et je doutais fort que j'avais besoin d'en tartiner encore des masses alors je me contentais de cela en espérant que cela soit suffisant.

PARCOURS PROFESSIONNEL ◮ Et voilà, enfin je me trouvais devant la dernière feuille blanche et je savais qu'il était tard et pour cause, le soleil était en train de descendre pour aller se coucher. Je ne savais pas vraiment l'heure exacte, mais je savais qu'il ne devait pas être loin de 18 heures.
Je me fichais bien de cela, mais j'étais réglé comme du papier à musique durant la journée et c'est cela qui me pousse à postuler pour se poste là. J'avais besoin de quitter la routine et me trouver une nouvelle vie et une nouvelle raison de me lever le matin. Je finis par me mettre à écrire sur la feuille qui se trouvait posée sur le pupitre devant moi.

*Je suis né dans la ville de Las Vegas au sein d'une famille qui ne manquait de rien, surtout grâce à ma mère qui se trouvait être une femme qui se trouvait souvent, voir même tous les soirs sur scène pour faire rire les gens et elle était connue pour cela alors les gens qui l'engageaient payaient le prix.
Lorsque je montrais le bout de mon petit nez, elle stoppa pendant une année complète pour prendre le temps de s'occuper de moi. Elle était douce et attentionnée envers moi et cela me combla de bonheur. J'aimais vraiment ces moments avec elle. Mon père est un homme plus strict puisqu'il travaille au sein de l'armée Américaine.
Lorsque l'année de repos fut terminé, je passais mes soirées en compagnie de ma nourrice, Madame Clamett, une femme qui aimait jouer avec moi et cela était réciproque. Je la considère un peu comme une seconde maman.
Mon père était souvent absent lui aussi alors lorsque je mettais les pieds au sein de mon école maternelle, je fus enchanté de me faire des amis et de passer du temps avec eux avant de rentrer à la maison. De temps en temps, je mangeais avec ma vraie maman ou je faisais mes devoirs avec ma nourrice. J'étais un bon élève, sans doute pour tenter de me faire remarquer par mes parents et de temps à autres j'avais le droit à des félicitations. Cela me fait plaisir alors je continuais sur ma lancée.
Les années passèrent rapidement et je fus un petit homme gâté, car pour compenser son absence, ma mère m'achète tout ce qui lui plaisait et tout ce que je lui demandais. Je fus aussi inscrit à un grand nombre d'activités extra-scolaires, surtout dans le domaine du sport. Toutes ces activités étaient réparties sur la semaine. Je ne m'en plaignais pas, car j'aimais cela, mais je n'avais plus vraiment de copains, car je n'avais pas le temps de jouer avec eux. Ce fut lorsque je mettais cela sur la table que mes parents m'achetèrent Marty, un Berger Picard, venu tout droit de France.
Ce chien était pour moi un compagnon à qui je parlais beaucoup, mais je savais que cela ne remplace pas le contacte avec des amis humains, mais je n'en dis rien. Je voulais grandir sans devoir me retrouver avec une ménagerie pour amie.
Lorsque je fus en âge de chercher une université, je savais déjà que je voulais faire médecine alors je partis sur les routes afin de visiter les universités qui pouvaient correspondre à ce que je cherchais et se fut de cette manière que je finis à Cambridge. Ce fut des années formidables et ce le fut encore plus lorsque je rencontrais Rachelle, ma future femme et la mère de mes enfants.
Ce fut à cette période que deux drames survins au sein de ma famille, ma mère fut tuée dans un accident de la route et mon père fut touché par un obus lors d'une mission militaire et il termina au Sanatorium Bennington. Il était vivant, mais il ne se souviendra plus jamais de son passé, mais cela ne m'empêche pas de lui rendre visite bien que j'avais de plus en plus de mal à rester calme en expliquant à mon père qui je suis.
Quelques mois plus tard, Rachelle tomba enceinte et neuf mois plus tard, elle mit au monde un petit homme que nous avons décidés de nommer Mathys Grégoire, les deux prénoms correspondant à nos grand-père maternels.
Le petit homme était mignon, mais nous avons prit la décision de le laisser chez les parents de Rachelle pour qu'ils s'en occupent pendant que nous terminions nos études. Ce fut deux ans plus tard que nous nous installâmes à Quantico dans une villa en compagnie de notre petit garçon. J'avais obtenu cette villa lors de la mort de ma mère puisqu'il me l'avait légué. Nous y vivions heureux jusqu'à ce qu'un beau soir la police arrive pour me dire que ma femme avait été violée puis tuée dans une ruelle sombre.
Ce fut pour moi la descente en enfer, lors de l'enterrement de ma femme, je m'y suis rendu complètement saoul et je me suis mis d'accord, le lendemain, pour leur confier le petit garçon. Maintenant je me porte beaucoup mieux, mais mes beaux parents ne veulent pas me rendre Mathys et je suis obligé de montrer patte blanche devant un juge. En attendant, je peux le voir n'importe quand.
Je suis plusieurs thérapies, une avec les alcooliques anonymes, une autre avec le groupe de soutien aux familles et une troisième avec un psy personnel. Je ferai tout ce qui doit être fait pour retrouver mon petit homme et construire une nouvelle vie en sa compagnie.*

Et voilà, je venais de mettre noir sur blanc le contenu de mon histoire personnelle ou en tout cas les points importants, car si je mettais tous les détails de ma vie, je sais bien que je serais encore là dans trois mois et je doutais fort que cela plaise à l'homme qui restait dans la pièce lorsque je répondais à une question.