PROFIL PSYCHOLOGIQUE ◮ Victor n'a qu'une seule passion dans la vie : la mort. Elle le fascine, l'obsède et accompagne chacun de ses pas. Il la traîne comme une ombre, ou plutôt comme une vieille amie à la compagnie agréable. Incapable d'éprouver le moindre début d'affection, il ne s'attache pas aux gens et ne prend pas la peine de faire semblant. Il n'a pas d'amis, sa famille est terrifiée par son comportement et sa façon d'être et a cessé depuis longtemps tout lien avec lui. S'il possède un caractère aussi morbide, c'est avant tout par amour de la beauté :  une personne morte, immobile, calme et silencieuse, rien n'est plus beau à ses yeux. Il préfère les corps jeunes car ils n'ont pas encore commencé à vieillir et se dégrader. À l'inverse, les personnes âgées le répugnent et pourtant son travail le confronte souvent à elles. Il a horreur de la saleté car elle ternit la beauté des choses, leur conférant un aspect vieillissant qui le rebute. Il a peur de vieillir et de mourir, paradoxe amusant lorsque l'on connait sa passion secrète, mais il considère la mort comme une chose belle et magnifique à regarder dont il ne veut pas faire l'expérience. Après tout, s'il meurt il ne pourra plus admirer celle des autres. Comme une beau paysage ; une fois qu'on y est, on ne peut plus le voir aussi bien.

CONDITION PHYSIQUE ◮ À cause de son travail dans le milieu mortuaire, Victor a pris l'habitude de s'habiller sobrement, chemise blanche, pantalon, chaussures et vestes noires. Il a quelques habits gris ou marron dans sa garde-robe pour ses jours de congés. Malgré la simplicité de ses vêtements, il prend le temps de les choisir avec soin afin de conserver une certaine classe et une allure chic, ceci afin d'entretenir son charme qui lui sert à attirer ses victimes dans son piège mortel. Du charme, il n'en est pas dépourvu. Châtain-brun, les yeux bleus, il dégage une aura de mystère malsain qui éveille la curiosité de ceux qui ne sont pas très malins, assez stupides pour s'approcher de lui quand leur instinct leur hurle de s'enfuir du danger qu'il représente.
Il est plutôt mince, assez pour que cela ne soit pas disgracieux, et n'est pas très costaud. En fait, on peut même aller jusqu'à dire qu'il est faible, physiquement parlant. Il ne sait pas se battre et pour pallier à cette faiblesse, il fait toujours en sorte de se mettre en position de supériorité (au niveau de la hiérarchie à son travail, en droguant ses victimes pour qu'elles ne puissent pas se défendre...). Il a notamment toujours avec lui un petit pistolet élégant lorsqu'il sort seul le soir. Il a bien entendu un permis pour cette arme afin d'être (presque) entièrement clean envers la loi et de ne pas se faire remarquer par les services de police. Il peut être très discret s'il le souhaite, aptitude que sa passion secrète lui a obligé à acquérir.
Il marche le dos droit et la tête haute, signe de sa fierté orgueilleuse.

A PREVENIR EN CAS D'URGENCE ◮ WILLIAMS, LOUISE • (professeur et collègue) Autrefois professeur de thanatopraxie clandestine, Louise a enseigné à Victor toutes les ficelles du métier dans le plus grand secret. Renvoyée de son ancien poste à cause de son alcoolémie et de sa dépression constante, la quarantenaire rejoint son ancien élève à Quantico afin qu'il l'embauche dans son entreprise de pompes funèbres, ce qu'il fait. À l'heure actuelle, Louise est pour Victor ce qui pourrait se rapprocher le plus d'une amie.

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CASIER JUDICIAIRE ◮ Victor embaume sa première personne vivante à dix-sept ans. Eloïse, sa jolie voisine d'en face qui est aussi son premier fantasme. Il la viole avant de la tuer, définissant ainsi le rituel meurtrier qu'il appliquera à toutes ses victimes futures. On en dénombre vingt-et-une en tout, treize en Angleterre, huit depuis son arrivées à Quantico, tous sexes mélangés. Victor n'a jamais pris la peine de faire la différence entre la beauté féminine et la beauté masculine, seul compte la beauté de la jeunesse. Le rituel ne varie pas, toujours le viol, puis l'embaumement. Il entrepose les cadavres dans une salle réfrigérée sous l'un des magasins de pompes funèbres dont il est le directeur et dont seul lui a l'accès. Quiconque tomberait dessus par hasard serait impitoyablement tué, sans mériter l'embaumement toutefois.
Très discret, il a toujours évité les services de police et possède par conséquent un casier judiciaire totalement vierge. En effet, il serait idiot de se faire remarquer lorsque sa passion secrète consiste à tuer des gens, et il n'a pas la moindre envie de finir en prison au vu de sa faible force physique.

PARCOURS PROFESSIONNEL ◮ Victor grandit dans une petite ville anglaise au bord de la mer. Il n'a jamais su comment elle s'appelait, ou plutôt il ne s'y est jamais intéressé. À l'école, il excelle dans les matières qui lui plaisent et délaisse le reste. Il a une affection particulière pour la biologie, car permettre de comprendre la vie est la clé pour comprendre la mort. Et la mort, c'est la seule chose qui l'anime, a seule chose capable de lui faire briller les yeux. Préférant dévorer les rubriques nécrologiques que ses livres scolaires, son attirance pour le morbide inquiète ses parents qui décident de le faire suivre par un psychiatre.

Désorienté par les propos malsains du petit garçon et ne trouvant pas d'autre solution, le médecin le met sous traitement. Les médicaments calment un temps les ardeurs trop prononcées de Victor pour ce qui a vécu mais, n'étant pas allé au fond du problème, le psychiatre ne peut réfréner bien longtemps la véritable nature de l'enfant qui, en grandissant, apprend à manipuler les gens grâce à son absence de sentiments qui lui permet de mentir à son entourage sans le moindre soupçon.

Discret, secret, l'enfant devenu jeune adolescent commence ses expérimentations sur des animaux, des chats capturés dans les jardin des voisins, des chiens de petite taille, faibles, des écureuils... Il commence par les étouffer jusqu'à ce que le dernier souffle de vie ait quitté leur corps frêles et fragiles. Il s'amuse ensuite à les coiffer, leur brosser les poils, leur mettre du maquillage volé à sa mère jusqu'à ce qu'il soit satisfait de son oeuvre. Mais la nature rattrape bien vite ses créations, les détruisant sans merci, ne s'arrêtant qu'après les avoir transformées en cadavres putréfiés, sales et puants, ce qui énerve grandement le jeune garçon.

Le déclic se fait lors du décès de sa tante. En allant la voir au funérarium, il la trouve plus resplendissante que jamais, dans sa jolie robe de cérémonie, son teint pâle et ses traits adoucis par la Faucheuse. Il s'étonne de la trouver dans le même état lors de la fermeture du cercueil et de l'enterrement, trois jours pus tard et ses parents, exaspérés par ses questions déplacées en de telles circonstances, lui expliquent le principe de l'embaumement et de la thanatopraxie.
Il a trouvé sa voie.

Séchant les cours, il s'infiltre au funérarium de la ville pour demander au thanatopracteur de le prendre comme apprenti. N'importe quelle personne saine d'esprit l'aurait renvoyé, voire appelé ses parents ou son collège pour cette intrusion mais par chance pour Victor, Louise n'est pas une personne saine d'esprit.
Alcoolique notoire, la quarantenaire à tendance suicidaire depuis sa fausse couche suivie de la mort de son mari se dit que l'idée d'avoir un gamin pour faire les tâches ingrates n'est pas si mauvaise que ça et accepte de le prendre sous son aile. Le collège de Victor, trop heureux d'être débarrassé de la présence du jeune garçon, ne prévient jamais ses parents des absences répétées de ce dernier.

En très peu de temps, Victor apprend auprès de Louise les fondements de la thanatopraxie et se révèle doué dans ce domaine. Louise lui répète que c'est parce qu'il y met tout son coeur, sans s'inquiéter un seul instant d'observer une telle passion chez un enfant aussi jeune, préférant voir en lui le remplaçant du fils qu'elle n'a jamais eu et entretenant une relation malsaine centrée autour de leur fascination commune pour la mort.

Victor tue sa première victime à dix-sept ans.

Eloïse est sa voisine depuis toujours. Blonde, les yeux bleus, elle aime rire, chanter et faire plaisir aux gens. La courbe de ses hanches et ses seins fermes lui donnent un charme qui n'est pas pour déplaire à la gente masculine. Elle est aussi la seule à n'avoir jamais eu peur de Victor et à lui avoir parlé comme s'il était une personne normale. Elle se lie d'amitié avec le jeune garçon sans savoir qu'elle fait la plus grosse erreur de sa vie.

Avec la puberté, Victor commence à avoir des désirs étranges à l'égard de la jeune fille. Ses premiers fantasmes apparaissent, il ne peut s'empêcher d'imaginer ce qui peut bien se cacher sous ses jolies jupettes et ses chemisiers coquets. La curiosité l'emportant, il vole une paire de jumelles à ses parents pour épier Eloïse à travers la fenêtre d'en face et voir son corps nu de ses propres yeux. Son désir s'amplifie alors et il s'ouvre de ses intentions à Louise. Celle-ci, confondant désir amoureux et perversion, lui conseille de la séduire pour lui faire l'amour et enlever sa frustration.

Écoutant les conseils de sa professeur, Victor use de son charme et de son intelligence pour amadouer l'adolescente et l'attirer chez lui en l'absence de ses parents. Alors qu'il se montre un peu trop entreprenant, Eloïse le repousse gentiment et lui fait comprendre qu'elle va rentrer chez elle. Ce refus met le jeune homme dans une colère noire et en la retenant pour qu'elle reste, il se rend compte qu'il possède plus de force qu'elle et en profite pour l'immobiliser dans son lit et la violer sans douceur ni tendresse, ignorant ses pleurs et ses supplications.
Mais cela ne lui suffit pas. Pour lui, ce moment est magique, parfait, et il connaît le moyen de faire en sorte qu'il reste gravé à jamais dans l'éternité. Ligotant la victime, il attend la tombée de la nuit pour l'emmener discrètement au funérarium où il pratique son premier embaumement sur une personne vivante. Puis, il l'enveloppe dans un grand linceul blanc avant de la jeter à la mer afin que l'on ne la retrouve jamais.

Une fois sa majorité arrivée, il quitte la ville pour aller vivre à Londres où il intègre une entreprise de pompes funèbres en tant que thanatopracteur. La nuit, il profite des équipements mis à sa disposition dans son travail pour continuer sa passion macabre. Le jour, il s'investit dans l'entreprise, usant de ses atouts pour grimper les échelons de la hiérarchie afin d'asseoir sa domination et agir en toute liberté. Ses goûts s'affinent : il aime ses victimes jeunes, entre quatorze et vingt ans, car c'est à cet âge-là que l'être humain est le plus parfait, déjà formé sans que la lente dégradation du temps n'ait encore commencé. Il n'a en revanche aucune préférence de sexe, attirant aussi bien les jeunes garçons que les jeunes filles dans son filet d'horreur, les droguant afin qu'ils ressentent tout sans pouvoir bouger, volant leur dignité et leur pucelage (pour la plupart) afin de les embaumer alors que leur coeur bat encore.

Sa montée dans l'entreprise l'amène à être muté au magasin principal, situé à Quantico. À peine arrivé sur le sol américain, le jeune anglais de vingt-six ans continue son ascension, grimpant les échelons un à un jusqu'à arriver au sommet de la pyramide en tant que Directeur Général de l'entreprise. Cependant, sa nouvelle fonction ne l'empêche pas de continuer à exercer en tant que thanatopracteur, pour son plaisir personnel. Ses activités secrètes continuent, Victor ne pourrait être plus satisfait de sa vie.