Que dire de lui ? Un beau jeune homme, certes, mais certains sauraient se disputer à savoir s'il est simplement beau, ou juste adorable. Finalement, il n'a que 17 ans, ce n'est qu'un adolescent, non ? Et pourtant, outre son visage encore enfantin, ces traits si fins, cette peau douce et presque trop parfaite, il peut paraître plus âgé qu'il ne l'est vraiment. Un corps finement musclé qui fait les 170 centimètres et ses quelques mimiques plus sérieuses lui donnent généralement plutôt la jeune vingtaine, ce qui ne lui déplaît pas du tout en fait. Mais ça, c'est certainement trop peu souvent, car le plus souvent, avec ses amis, avec Kira, il est plus souriant, comme un gamin en fait. Pour faire bref, ce qu'il est. De plus, avec ses cheveux teints en blonds il n'aide pas sa cause. La frange trop longue, les sourires en coin et les bouilles qui font fondre sa noona, c'est tout lui ça. Et ce sourire, parlons-en, il ne l'utilise que trop, c'est pire qu,une arme, qui fait craquer les moins sensibles, surtout quand il est accompagné de ce regard d'ange qui cache tout l'enfer du monde.
Plus en détail, il a trois piercings à l'oreille gauche et deux à la droite, mais rien de plus, si ce n'est ce tatouage vulgaire à souhait tout comme lui qui marque son cou, assez discret, juste en bas de son oreille, ce ô combien magnifique 'Fuck' écrit en lettrage italique, presque trop doux pour ce mot. Ça lui donne un certain style, et lui enlève encore un peu de l'homme. Souvent, on lui dit qu'il pourrait devenir un homme superbe s'il arrêtait un peu de jouer à l'adolescent délinquant, s'il se coupait les cheveux et cessait de se faire des trous dans la peau. Le genre de réplique de grand mère qu'on a pas envie d'entendre. Certainement que lorsqu'il vieillira un peu, il deviendra un bel homme. En attendant, il est ce gamin aux mimiques adorables, aux manières féminines, ou au contraire parfois brusque, cet adolescent qui souri à la vie ~

« Pourquoi j'le ferais demain si j'peux juste ne pas l'faire ? »
Certes, il est lâche. C'est si dur de travailler, sérieusement, de faire... Vous savez ? Ces trucs que l'on nous dit souvent de faire.. Ah oui ! Des efforts. Depuis qu'il est petit, on ne lui répète que ça ; D'en faire plus. Évidemment, qu'est-ce que ça peut lui faire que l'on lui demande de faire plus d'efforts ? Il n'en a clairement rien à faire de ce que les autres veulent, surtout que ces 'autres' ne sont certainement pas ses parents. Pour eux, il n'est qu'un bon à rien, et ces mots ne font qu'entretenir sa lassitude, son ennui profond et sa lâcheté. Qu'ils aillent crever, tout ces cons qui tentent de faire de lui un bon citoyen, un adolescent exemplaire ! À quoi cela sert-il de faire des effort si c'est pour recevoir un silence de plus, une insatisfaction récurrente, encore une, encore. Oui, il n'est que ça, un bon à rien. 17 ans, une moyenne horrible en cours, pas de boulot, pas de copine, pas de projet ni même de rêve. Enfin.. si, de ça il en a. Rêver, il le fait trop, d'air frais et de liberté, voilà ce dont il rêve. Les devoirs et les responsabilités l'écrasent, lui coupent le souffle et le font fuir si loin, loin de tout dans une délinquance perpétuelle. Fuir, oui, il n'est bon qu'à ça, marcher, courir même parfois jusqu'au plus loin qu'il s'en sente capable, disparaître un peu plus et s'oublier dans tout ça.
Mais encore ? Il semble bien ennuyant comme ça, mais l'air de rien il est plus que ça. Allons outre l'enfant blasé, blessé, le voleur de voiture, dragueur des femmes plus âgées que lui, celui qui serre les poings pour un peu rien et retourne rêvasser au bord de l'eau ; Il n'est finalement qu'un gamin, joueur, souriant, artiste quand bon lui semble, charmeur et que d'autre. Un emmerdeur qui n'a pas sa langue dans sa poche, qui cri dans les cinémas, qui râle contre le bus qui n'arrive pas et qui ri de cet homme qui tombe en ratant la dernière marche d'un escalier. Un adolescent, en soit, ce qu'il y a de plus classique, qui repousse les mauvais sentiments et qui passe ses envies de meurtre dans des provocations perpétuelles à tout ceux qui croisent son chemin, qui repousse toujours un peu plus les limites qu'on se fixe et qui, de plus, y prend son pied. Laissez-moi vivre, cri-t'il aux imbéciles qui tentent de l'arrêter. Laissez-moi vivre...

En fait, à la base, il n'en a pas vraiment. Mais quand on l'observe plus sérieusement, on peut remarquer quelques petites choses qu'il fait à répétition, sans même se rendre compte. Par exemple, il se mord souvent les lèvres, les pinçant ensembles, les suçotant sans trop se rendre compte, par habitude, surtout lorsqu'il réfléchit. De plus, lorsqu'il marche dans un couloir, il a cette étrange manie de toucher du bout de l'index et du majeur le mur à sa droite. Il s'y tient généralement assez près, et tout au long du couloir, il garde ses deux doigts contre le mur, les laissant glisser. On lui a un jour dit qu'il s'agissait d'une forme d'insécurité, qui se démontrerait ainsi, par le besoin de rester accroché à quelque chose. Pour sa part, il dit toujours qu'il ne le fait pas, dès que l'on lui rappelle, il retirera ses doigts de sur le mur, pour les remettre en place deux pas plus tard, avec une légère hésitation.

Il est plutôt décontracté, en fait, portant des vêtements classiques, T-shirt de couleur, jeans, slims. Des couleurs vives aux noirs, il ne fait pas vraiment gaffe, et pourtant, il évite certaines couleurs qui ne lui vont pas. Il aime bien porter des cardigans, ou des pull lorsqu'il fait plus froid, étant en fait plutôt sensible au froid, quoi qu'il en dise. Il ajoute généralement quelques petits accessoires à tout ça, des chaines à son cou, fines qui ne paraissent pas trop, de quoi finaliser le tout. Un manteau de cuir noir, juste pour l'air d'être un peu plus mauvais garçon, et c'est tout ~

Sa famille, tout premièrement. Cette femme qui l'a mise au monde, qu'il n'a plus appelé maman depuis si longtemps, cette femme qu'il nomme maintenant par son prénom. Si loin, si loin de lui, elle lui manque, cette junkie, elle lui manque, cette mère qu'il a l'impression de n'avoir jamais eu. Toujours dans le vague, toujours si loin de ce qu'une mère doit être. Cela explique certainement la raison pour laquelle il est si attiré par les femmes plus âgées que lui. L'on dit qu'un enfant qui n'a pas eu de mère cherchera toute sa vie la femme qui s'occupera de lui. Puis, il y a cet homme qui aurait dû l'élever, s'occuper de lui, jouer avec son gamin et lui dire que c'est mal de faire ceci et cela. Cet homme qu'il n'a jamais, au plus profond de ses souvenirs, appelé 'papa'. Lui qui a volé l'enfance de sa soeur et qu'il déteste plus que tout pour l'avoir frappé tant de fois pour des rien, et qui l'aurait presque félicité pour toutes ses bêtises. Celui qu'il blâmera toute sa vie pour ses propres erreurs, la cause de son malheur. Les hommes qui n'aiment pas les femmes méritent tous la mort, c'est ainsi dit dans les mots d'Hee Jun. Et finalement, il y a cette petite fille qu'il n'a jamais su protéger, cette gamine d'à peine un an et quelques mois de moins que lui, la plus belle de toutes les princesses, la plus triste de tous les martyres. Enfant de la haine et victime de l'homme qui n'aime pas les femmes. Il l'aime tant, sa soeur, il l'aime tant, cette gamine, qui s'est fermée sur elle-même, qui craint les contacts et les gens, qui pleure quand on élève la voix et qui se cache le visage au moindre mouvement brusque. Heureuse dans sa prison de peurs, il ne pourra jamais la sauver.
Et poursuivons, avec cette autre femme. Cette autre mère, remplaçante de celle qu'il n'a jamais eue, cette femme qui ne désire que son bien, qui le protège et s'occupe de lui, cette femme dont il jalouse les amants. Celle dont il ne veut que le bonheur, malgré tout ce qu'il fait et les choses qu'il déplace dans son appartement, quand il vient lui rendre visite de temps en temps, celle pour laquelle il sourit le plus souvent lorsqu'il est seul. Kira Park.