Ce fut mon premier jour et je fus à la fois ravie et stressée.

En effet j'avais tout quitté : mes amis, mes collègues et mes collaborateurs. Avant, j'étais devenue chef de police mais depuis quelques mois je n'étais pas du tout satisfaite de la manière dont mon supérieur hiérarchique m'avait traitée. Hautain, méprisant, voilà ce qu'il était ! Il savait que j'avais fait des études en psychologie et en profilage mais il ne voulait pas de ça avec lui. Tant pis pour lui !

Heureusement que je m'étais liée à quelques personnes que j'ai connue durant mes années d'études universitaires comme Aaron Hotchner, ou durant mes enquêtes... Quand j'en avais vraiment eu marre de mon travail, j'ai voulu démissionner mais je devais d'abord trouver un autre job et je m'étais rappelée qu'Aaron travaillait pour le FBI. C'était lui qui m'avait parlé du BAU. Tout de suite le contenu des missions, la manière d'appréhender les événements m'ont tout de suite plu.

Enfin un travail à ma hauteur et sans aucun jugement négatif de la part des supérieurs hiérarchiques !

Tandis que je déambulai dans les couloirs en cherchant mon supérieur hiérarchique afin qu'il me montra un bureau où m'installer, je tombai sur une porte légèrement entrouverte. Un panneau présent juste à côté disait : "Alexei Ivanovitch".

Ce nom, je ne le connaissais que trop bien ! J'avais enquêté avec lui lors d'une affaire particulièrement difficile. Alors que j'hésitais à faire appel à mes connaissances sur le profilage, j'avais noté qu'il utilisait certaines méthodes que j'avais vu en cours. Surprise, je lui avais demandé quelques éléments et il m'avait répondu avec une extrême gentillesse. Une fois qu'on avait arrêté le meurtrier, on avait discuté du profilage. Je lui avais dit que j'avais eu des cours sur cette discipline mais que j'étais très brimée par mon supérieur qui ne voulait rien entendre de tout cela, si bien que je m'étais posée la question s'il voulait vraiment que j'arrête les pires criminels de sa ville. Il m'avait conseillé de suivre mon instinct et de passer outre (de façon très discrète) cet ordre qu'il avait jugé ridicule.

Depuis ce jour et dès que j'étais en pire difficulté, je faisais appel à lui et lui, il continuait à me prodiguer des conseils, des astuces, et on était devenu plus qu'ami : il était mon mentor et moi son élève (en quelque sorte).

Une fois ces souvenirs revenus puis partis, j'avais pris un grande inspiration et frappa. Une voix me répondit. J'entrai dans la pièce et le vis sur son bureau en train de feuilleter un dossier.

Souriante, je lui lançai un joyeux :

- Hello Alexei ! Comment vas-tu ? Ça me fait très plaisir de te revoir mon ami !

Je trouvais qu'il n'avait pas changé d'un iota. Mise à part le manque de sommeil visible sur son visage, c'était toujours le même homme que j'avais rencontré.

Journée somme toute banale pour notre cher agent de la Behavioral Analysis Unit. Mise à part le fait qu'il n'avait fait qu'une courte nuit, il s'était réveillé ce matin, refaisant son lit au carré, avant de boire un énième café en écoutant les matinales à la radio. Pas vraiment grand chose de surprenant ... En ce moment, la Bourse sur Wall St était en chute libre, les troupes en Irak étaient toujours déployées et faisaient toujours autant de blessés ou de morts, les élections du nouveau président de la République se préparaient petit à petit, le ciel aujourd'hui allait être couvert mais allait pouvoir vaincre la venue de la pluie ... Bref.

Après avoir bu son café et mangé deux trois petites choses, il s'était dirigé vers la salle de bain. Une douche bien fraiche pour se réveiller, puis un brossage de dents express avant de se coiffer. Enfin, il s'était habillé de tout ce qu'il avait de plus classique dans sa garde robe. Un costume noir, avec une chemise blanche et une cravate rouge ... Après avoir mis ses moccassins vernis, il se disait avec le sourire, qu'il ne manquait plus que les gants de cuir, et le voilà dont qu'il allait ressembler à l'Agent 47, l'agent tueur à gages, employée par l'ICA. Cette fameuse agence clandestine de mercenaires ... Non. En fin de compte, il se disait qu'il était bien mieux comme il était ... Cela dit, il connaissait lui, un tueur à gages dans son entourage. Enfin ... Passons.

Une fois avoir pris le reste de son nécéssaire - le holster avec l'arme, son couteau, l'insigne, ses clés et son manteau - Alexei s'était dirigé vers la porte pour quitter son domicile et se rendre au travail, en voiture, comme il le faisait jusqu'à présent. Rien de bien particulier sur la route. Tout se passait pour le mieux, mise à part quelques petits bruits parasites comme les klaxons par exemple. Après une dizaine de minutes, l'agent russe était arrivé sur place. Il se gara sur sa place de parking et avait pris l'ascenseur en direction du rez-de-chaussée. Une fois à l'interieur, il traversa le couloir. Pour le coup, c'était encore le même train-train habituel : téléphones, cliquetis des doigts sur les claviers, tiroirs et portes qui s'ouvraient et qui se fermaient ...

Il était donc entré dans son bureau et avait poussé sa porte, la laissant entrouverte. Il posa son manteau sur le portant, à gauche de la porte contre le mur, puis s'était assis à son bureau. Ouvrant un tiroir sur la droite, il pris donc l'un des dossiers de la veille sur lequel il travaillait. Il griffonnait le papier, le relisait attentivement, prenait des notes à part ... Aujourd'hui, Alexei espérait ne pas passer une journée aussi rébarbative que toutes les autres. Et heureusement, il ne croyait pas si bien dire. En effet, quelqu'un attendait derrière la porte qu'il n'avait pas fermée. C'est alors que cette personne frappa, et Alexei tiré de ses pensées, leva les yeux, en direction de la porte. Une fois ouverte, il avait reconnu Natasha, une apprentie profiler avec qui, l'homme s'était lié d'amitié au fil du temps. Alexei avait aidé Natasha et avait pris une place de mentor en quelques sortes dans la vie de la jeune femme.

Souriante et joyeuse, Natasha avait salué Alexei, en lui demandant comment il allait. Ce dernier s'était levé de son siège, le faisant tourner pour aller à la rencontre de sa collègue, lui rendant un sourire.

« Salut Nath ! Et bien écoutes, je vais très bien. Bon d'accord, je t'avoues que je suis un peu marqué par la fatigue ces derniers temps, mais je ne trouve pas vraiment sommeil. Tu sais ce que c'est ... Entre le travail ici ou sur le terrain, on a pas vraiment à se plaindre. Y'en a du boulot. Mais je fais aller ! Et toi ? » Lui avait-il demandé à son tour.

Depuis qu'il l'avait rencontrée, Alexei trouvait en Natasha une part de motivation étonnante. Comme chacun des profilers ici, elle pouvait avoir des inquiétudes et des baisses de moral quant à son travail, mais contrairement à certains, elle ne baissait jamais les bras. Quel que soit ce que la jeune femme traversait, Alexei avait remarqué que cette dernière voulait toujours y faire face.

[HRP : Comme l'espérait ton MP, effectivement ton début de sujet RP m'a bien plu, et comme tu peux le voir, m'a bien inspiré. Par ailleurs, cela me fait penser que je n'avais pas mis à jour notre lien sur ma fiche, il me semble. Je vais aller voir ça ! ]

Je souris de plus en plus ! Sacré Alexei ! Toujours aussi terre à terre !
Je l'écoutai attentivement puis lui répondis :

- Oh ! Tu me connais très bien ! Je me porte comme un charme. Je suis heureuse de trouver ce travail parce que j'en avais marre de mon supérieur qui me toisait de haut. Il a en plus osé me retirer une affaire alors que j'étais sur le point d'arrêter un meurtrier.

Je lui fit rapidement un petit topo sur le fameux dossier : un homme avait violé et égorgé une jeune fille de 16 ans. C'était, il faut bien l'avouer, un cas très difficile pour moi : j'ai été abusée sexuellement par mon oncle quand j'étais jeune et j'avais à l'époque cru que ma tante allait me tuer parce que je me plaignais du comportement de mon oncle ou parce que je menaçais de porter plainte (c'est ce qui s'était produit grâce à une de mes meilleures amies). Alors cette affaire fut sans doute la plus difficile de toute ma carrière de chef d'équipe de la police. Je lui relatai enfin la façon (très ignoble il faut le préciser) dont mon supérieur hiérarchique m'a retiré le dossier.

- Au fait ! Merci pour tes précieux conseils, je n'avais pas eu le temps de te remercier et je m'en excuse, dis-je en rougissant subitement.

Puis je vis qu'il plancha sur une affaire, je profitai d'un très cours instant pour regarder ma montre. Fus-je stupide ! J'étais arrivée avec une bonne heure d'avance sur mon rendez-vous avec mon supérieur hiérarchique ! Tout en me maudissant intérieurement pour cet oubli, je lui proposai mon aide.

- En plus cela me fera une belle entrée dans la matière !, dis-je avec un air malicieux, Comme ça, je pourrais voir si j'ai perdu quelques uns de mes instincts et mon sens de l'observation.

Alexei, trop charmant, accepta mon aide. Je me concentrai puis lui lançai sérieusement :

- De quoi s'agit-il exactement ?

(Note de l'auteur : Tu vas rire, j'ai oublié de t'ajouter dans ma liste d'amis, c'est à présent chose faite )