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| « Ira furor brevis est » ─ Horace | |
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| Sujet: « Ira furor brevis est » ─ Horace Sam 28 Jan 2012 - 11:00 | |
| " « Ira furor brevis est » ─ Horace " | |
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Sam & Natasha Les portes de l’ascenseur s’ouvraient avec une lenteur presque irréaliste, pendant que Natasha réajustait son chemisier ; elle était en retard. Affreusement en retard. Elle lança un nouveau coup d’œil à sa montre ; en retard d’une bonne heure et demie. Quelles étaient les raisons d’un tel retard d’une jeune femme qui était connue pour son sens de la ponctualité ? Sa meilleure amie, Abigail Chase, qui était tombée malade au petit matin, et avait appelé Natasha en urgence pour qu’elle emmène Allison, sa fille aînée, à l’école. Ce que l’agent fédéral avait bien évidemment fait. Elle s’était même proposée pour prendre un jour de congé afin de s’occuper de Kelly, mais Abigail avait refusé. La jeune blonde avait alors repris la route, inquiète pour sa meilleure amie, et s’était retrouvée bloquée dans les bouchons. C’était l’inconvénient majeur de vivre à Washington DC et de bosser à Quantico ; aux heures de pointe, il était presque impossible de circuler. Voyant l’heure défiler sans qu’elle n’ait put guère avancer, la jeune femme en avait profité s’accorder une courte pause dans un Coffee Shop. Mais, le sort semblant s’acharner sur elle en cette journée, à peine avait-elle eu son gobelet de café en main, qu’un homme la bousculait et renversait sa précieuse boisson sur son chemisier. Comme si ça n’avait pas suffit, l’homme avait crut intelligent d’ignorer les éclairs qui jaillissaient des yeux d’un gris orageux de la jeune femme et lui avait tendu un papier contenant son numéro. Natasha était alors sortie de ses gonds, et, après avoir passé un sacré savon à l’impertinent, était allée se changer ; une chance que son travail l’obligeait à toujours avoir un sac rempli de vêtements de rechanger au cas où une enquête surgissait sans crier garde. La colère de la jolie blondinette était donc à son apogée et le simple fait de penser au savon que Strauss pouvait lui passer n’était pas pour l’aider à se calmer. Elle rajoutait à cela le vieil ascenseur du Behavioral Analysis Unit qui prenant toujours son temps pour arriver à destination. Non, décidément, la journée n’aurait put commencer plus mal. Montant dans l’ascenseur, la jeune femme sortit son cellulaire, composa le numéro d’Abigail avant d’appuyer sur le bouton du troisième étage. Oui, Abby ? C’est moi. Comment vas-tu ? … Bien sûr que je m’inquiète ! Tu as vu la tête affreuse que tu as ?! … Mais non, je plaisante ! Tu es toujours aussi belle, Abby. ... Oui, je viens d’arriver au bureau. … Quoi ? … Mais non tu ne m’as pas mise en retard. … Non, je ne suis pas en colère ! … Abby, je te le promets, je ne suis pas énervée. … Ni en manque de café ! …Mais, arrête de dire que je suis énervée ! … Bon, d’accord, je le suis peut-être un peu, mais je…Natasha s’interrompit soudainement, sans prendre le temps de finir sa phrase ; son regard de métal pâle venait de se poser sur un jeune adolescent qui était assis derrière son bureau. Elle fronça les sourcils ; bien qu’elle connaissât bien le jeune homme qui prenant ainsi sa place sur son confortable fauteuil de bureau, elle ne se souvenait pas qu’ils avaient prévu de se voir ce jour-là. L’agent fédéral avança de quelques pas avant de se rappeler qu’elle était toujours au téléphone avec sa meilleure amie. Sa surprise s’estompant peu à peu, Natasha reprit le fil de sa conversation. Hein ? … Oh oui, excuse-moi Abby. … Comment ? … Euh oui, je suis toujours là, mais je vais devoir te laisser. … Quoi ? … Non, ce n’est pas Strauss. Bon, tu m’appelles si tu as besoin, d’accord ?Les deux amies finirent tout de même par raccrocher, et la jeune femme blonde rangea son portable tout en allant retrouver son bureau. A pas de loup, elle se glissa au niveau de son fauteuil. Elle hésitait à manifester sa présence en un raclement de gorge, ou si elle devait attendre que le jeune adolescent la remarque. Aucune de ces propositions ne lui semblait être la meilleure, aussi engagea-t-elle directement la conversation. Hey, Sam ! Que fais-tu ici ? Ne me dis pas que tu essaies encore une fois d’obtenir un stage au Département… ? Je doute que leur réponse ait changé depuis la dernière fois, tu sais…Le regard doux, comme celui d’une mère pour son enfant, Natasha esquissa un sourire pour indiquer au jeune garçon qu’elle plaisantait. Ils s’étaient rencontrés dans ces mêmes locaux quelques mois plus tôt. L’agent fédéral l’avait souvent aperçu dans les couloirs du Behavioral Analysis Unit, certaine qu’il devait être le fils d’un des profilers. C’était ce qu’elle crut jusqu’au jour où le jeune Donovan était allé la voir pour lui poser un milliard de questions concernant le Département, les stages, les profilers… Natasha avait d’abord pensé qu’il se jouait d’elle, mais avait rapidement compris que ce n’était pas le cas. Dès lors, elle le ramenait sur terre lorsque les rêves du garçon le faisaient s’envoler sur un petit nuage. Néanmoins, sa bonté lui faisant défaut, la jeune femme avait pris Sam sous son aile, s’occupant parfois de lui comme le ferait une jeune mère, ou une grande sœur. Mais c’était plus fort qu’elle. Sam était un jeune homme doté d’une rare intelligence ; mais le métier auquel il aspirait tant était aussi d’une rare violence, et l’agent fédéral voulait conserver son innocence le plus longtemps possible. [ HJ : Je m’excuse pour le retard de notre sujet. Je n’ai guère eu le temps de le faire jusqu’à présent. D’ailleurs, comme on n’avait pas vraiment établit de RP, j’ai pris quelques libertés, mais si ça ne te convient pas, je peux toujours le modifier. Prends tout ton temps pour répondre, je ne suis pas pressée ^^ ]
Dernière édition par Natasha Williams le Ven 3 Fév 2012 - 19:23, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: « Ira furor brevis est » ─ Horace Lun 30 Jan 2012 - 19:33 | |
| Deux jours venaient de s'écouler depuis que Sam avait malencontreusement rencontrer Nolan Baker, mais le nom de cet homme restait encore inconnue. Le jeune garçon avait cette nuit là eut la peur de sa vie, ne comprenant pas réellement ce qui lui arrivait. Sam avait vus la mort lui arriver en face après avoir réussit à se sauver des griffes de ce tueur...a moins que ce ne soit les phares d'une voiture qui le percuta. A son réveil à l'hôpital il avait le front côté gauche et la tempe gauche égratiner et un léger hématome dessus, ainsi qu'un poignet gauche fouler. Le gamin avait parler de sa première agression, celle avec les jeunes racketteurs prêt du lycée par lequel il passait pour rentrer, et tout le monde sauf son père y croyait. Enfin pour Sam il s'en moquait, il ne voulait plus vraiment sortir, car la seule chose qu'il voulait c'était retrouver ce type et l'arrêter par tout les moyens. Il se souvenait de ce corps qu'il avait vu découper et se vidant encore de son sang. Cela ne l'avait pas fait vomir ou quoi que se soit, mais ça l'avait marquer dans le sens que personne n'arrêterait jamais son tueur sauf si Sam parlait, mais le fait de parler mettrait la vie de plein de gens en danger en plus de la sienne. Et ça Sam n'était pas vraiment prêt à le laisser faire. Il avait besoin de parler et come à chaque fois il alla voir son amie Natasha Williams. Il savait où était son bureau et elle devait être la seule à qui il avait potentiellement le droit de parler dans les bureuaux du FBI vus qu'il n'allait pas la voir pour avoir des renseignements sur les enquêtes ou pour tenter de s'immisser dans une enquête. D'ailleurs lorsqu'elle le vit elle lui fit la remarque que les règles n'avaient toujours pas changer. Par pur politesse, Sam sourit et rebaissa la tête immédiatement en déclarant : "Je sais...c'est stupide, mais je m'y fais...je ne suis pas venue pour ça..."Pourquoi alors ? Et bah tout simplement pour demander conseil à une amie. Mais bon en y réfléchissant c'était aussi la mettre en danger, mais il devait savoir. Il devait tenter quelque chose non ? Sam soupira et redressant la tête, sachant qu'elle avait vus son état et qu'elle devait se poser tout un tas de question, il lui demanda : "Est-ce que...Est-ce qu'on peut parler, sans que tu en informes d'autres personnes ? Enfin je veux dire, est-ce que tu peux garder pour toi ce que je vais te dire...Je veux pas que mon père ou d'autres personnes soient mis au courant s'il te plait..."Au moment où il s'apprêtait à lui parler de ce qu'il avait vut, il avait dans la tête la voix de l'homme lui disant que si jamais les médias ou les flics parlaient de ce qui s'était passer dans cette ruelle, Sam finirait comme ce mec et son père aussi. LE gamin eut un frisson rien qu'en y repensant et songeant alors que c'était une mauvaise idée, il se redressa rapidemment et eut un étourdissement, il se rattrapa au bureau en posant sa main dessus et comme un fait exprès c'était la main gauche, où son poignet était fouler, il grimaça et gémit un peu, puis il fit : "Oublie ce que je viens de te dire, je devrais plutôt aller en cours."Sauf qu'il n'était absolument pas en état d'aller en cours. Il était encore bien sonner, faut dire que se prendre une voiture ça ne fait pas souvent du bien, heureusement que celle-ci avait réussit à freiner et Dieu seul sait comment. Sam avait dut avoir une bonne étoile ce soir là. Le garçon prit son sac de cours qui trainait par terre et commença à avancer, mais au fond de lui il savait que son amie ne le laisserait pas ainsi, qu'elle chercherait à savoir ce qui se passe dans la tête de Sam. [désolé c'est un peu court, mais mon net à planter au moment de l'envois de mon premier message du coup bah j'arrivais pas à me rappeler de tout ce que j'avais mis :/ J'espère quand même que cela t'iras. Si tu veux que je change quelque chose dis le moi } |
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| Sujet: Re: « Ira furor brevis est » ─ Horace Mer 8 Fév 2012 - 15:57 | |
| Ce ne fut qu’une fois relativement près de l’adolescent, que Natasha remarqua les ecchymoses qui couvraient le visage de Sam. Aussitôt, son amusement fit place à la plus grande inquiétude ; certes, le jeune désirait devenir profiler à tout prix, mais il ne lui avait jamais semblé qu’il serait prêt à aller jusqu’à tenter de résoudre une affaire par ses propres moyens ! Elle avait maintenant l’impression de passer pour une idiote avec sa boutade plutôt mal placée. Laissant l’adolescent assis sur son confortable siège, la jeune femme blonde s’assit sur le bord de son bureau, laissant son pied droit frôler le sol, entourant son genou de ses mains dont les doigts étaient entrelacés. Pour une fois, tout sourire avait disparu de son visage, et ses yeux d’un gris métallique reflétaient son inquiétude naissante. Son interlocuteur avait baissé la tête, un faible sourire sur les lèvres, et lui avait répondu. La petite blondinette avait alors attendu qu’il continue sur sa lancée ; elle n’aimait pas pousser les gens à parler préférant les laisser se confier quand ils s’en sentaient près. Son regard gris pâle était rivé sur Sam sans dériver à une seule minute ; ce dernier finit par lui demander de tenir sa langue, s’il parlait. Ce qui eut pour effet de faire encore plus paniquer Natasha. Elle craignait pour la vie de celui qu’elle avait placé sous son aile, et quelque chose au fond d’elle lui soufflait qu’elle avait raison, de s’inquiéter ainsi.
La jeune femme ouvrit la bouche pour lui donner sa parole, mais le jeune garçon la coupa avant qu’aucun son n’ait eu le temps de franchir ses lèvres. Il s’était levé, rattrapé au bureau de la blondinette, un gémissement s’était fait entendre, et Sam avait tourné les talons en lui demandant d’oublier ce qu’il venait de lui dire. Impuissante, et interdite pour l’heure, l’agent de terrain l’avait regardé s’éloigner lentement avant de rependre une parfaite maîtrise d’elle-même. Doucement, elle se laissa glisser de son bureau, ses talons claquèrent sur le sol, et elle appela l’adolescent pour l’empêcher de partir. Rapidement, elle parvint à sa hauteur, se posta devant lui, l’empêchant ainsi de passer les portes vitrées qui menaient à l’ascenseur. Natasha n’aimait pas forcer les autres à se confier, mais quand ils commençaient, quand le sujet avait l’air d’être d’une gravité extrême, comme ce devait être le cas pour Sam, elle n’allait certainement pas les laisser partir avant de savoir de quoi il s’agissait ! Son boulot consistait à aider autrui, à leur venir en aide, peu importe le danger auquel elle pouvait s’exposer ; alors elle allait aider Sam.
Attends Sam…, commença-t-elle, ne sachant pas vraiment quoi dire. Tu sais que tu peux tout me dire, et que rien ne sortira de mon bureau. Si tu as des problèmes, tu peux m’en faire part… C’est à cause de ça, que tu as ces ecchymoses ? demanda-t-elle en désignant du menton les hématomes bleu violacé qui coloraient le haut de son visage. Et, qu’est-ce qu’il t’est arrivé au poignet ? ajouta-t-elle, en faisant mine de vouloir lui prendre le poignet afin de vérifier que tout allait bien.
La jeune femme attendait, patiemment. Maintenant que Sam avait commencé sa phrase, il savait que Natasha n’allait plus le lâcher, jusqu’à ce qu’il crache totalement le morceau. C’était son rôle de l’aider, d’intervenir, et de le protéger. Et, déterminée comme elle l’avait toujours été, elle n’était pas prête de laisser à son sort pour l’instant, bien au contraire. Elle s’était fait la promesse, en apprenant les désires de Sam, de veiller sur lui, et elle n’avait qu’une parole.
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| Sujet: Re: « Ira furor brevis est » ─ Horace Ven 10 Fév 2012 - 9:43 | |
| Il était clair que Sam avait peur de parler, mais pourquoi était-il venue alors ? Pour se sentir rassurer, mais il avait préférer ne pas aller jusqu'au bout ayant bien trop peur de ce que ce type pourrait lui faire si il apprenait ce qui s'était passer. Mais lorsque son amie se retrouva devant lui à lui demander en quelque sorte des explications, Sam ne put rester silencieux plus longtemps, il redressa son regard vers elle et haussant un peu les épaules, il fit :
"Oui...c'est en partie à cause de ça...et aussi à cause d'une voiture."
Oui car se prendre une voiture en même que prendre la fuite ça n'avait pas été un bon plan mais bon il s'en souviendra pour la prochaine fois. Sam se prit le poignet après qu'elle l'ai examiner, il avait la sensation d'être avec son père qui l'observait sous toute les coutures et qui tentait de savoir ce qui s'était passer avant même de poser la question. Sam lui dit alors :
"Je me suis fais renverser, c'est pour ça que j'ai le poignet fouler...mais c'était pas pour ça que j'étais venue...Natasha je sais pas quoi faire, c'est pas comme dans un jeux ou si on se loupe on peut effacer...là c'est la vie de plein de gens qui est en jeux et je dis pas ça pour plaisanter...j'ai vraiment peur."
Lorsque Sam avouait ses peurs ce qu'il y avait un truc bien plus inquiétant derrière tout ça car oui il était qu'un gamin mais il avait une faculté à garder son sang froid et a ne rien montrer qui était bien développer pour un garçon de son âge, mais le problème là c'était que sa peur était vraiment visible, il n'osait pas regarder les autres personnes, il ne regardait que Natasha et il était pourtant terrorisé. Fallait dire que si il lui racontait tout, elle ne pourrait pas rester les bras croiser et elle devrait en parler à quelqu'un, au moins un de ses supérieurs et Sam le savait mais ça lui faisait peur de devoir assumer la possibilité que son père ou que des gens qu'il apprécie ne se fasse tuer par sa faute...Lui encore ça serait justifié vus qu'il n'aurait pas tenue sa promesse mais en même temps il venait lui parler entant qu'amie pas entant que flic à victime, il ne voulait pas qu'elle mette quoi que se soit dans un dossier et qu'elle en parle et il espérait qu'elle comprenne parfaitement ce qu'il souhaitait. Il lui dit donc :
"Si...si je te dis ce que j'ai vus, je veux que tu le dise à personne, vraiment personne...Il sait tout de moi et je veux pas qu'il s'en prenne à mon père ou à d'autres gens...tu le promets que ça reste entre toi et moi ?" |
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| Sujet: Re: « Ira furor brevis est » ─ Horace Ven 10 Fév 2012 - 10:36 | |
| Un sentiment d’incrédulité naissait peu à peu dans l’esprit de la jeune femme blonde ; l’adolescent semblait véritablement effrayé, mais il y avait autre chose. Comme s’il avait peur de parler ou qu’il s’était finalement dit que ce n’avait guère d’importance. Malheureusement, Natasha ne pouvait pas deviner ce qui le mettait dans un tel état, et si Sam décidait de se taire, elle ne pourrait rien faire. Elle s’était interposée lorsqu’il avait mimé le désire de quitter les locaux, faisant office de barrière – bon, très fine et très petite, mais barrière tout de même – entre le jeune homme et la porte. Ses yeux d’agent de terrain habitué à remarquer les moindres signes anormaux avaient noté le poignet foulé de Sam, même si un aveugle s’en serait aperçu. Tâtant le terrain avec précaution, la jeune femme avait d’abord demandé d’où lui venaient tous ces hématomes, et ce poignet endommagé. Et la réponse la surpris, et pas qu’un peu.
Une voiture ? répéta-t-elle sans comprendre, attrapant le poignet du jeune garçon pour l’examiner.
Il n’avait pas l’air cassé, et il n’était pas gonflé, ce qui était bon signe. La jeune femme lâcha son poignet, et Sam se le tint presqu’aussitôt. Relevant les yeux pour affronter son regard avec une pointe de détermination et d’inquiétude, Natasha écoutait les explications qui lui fournissaient son jeune ami. Enfin, si elle avait d’abord prit ça pour des explications, elle comprit bien vite que Sam ne faisait rien d’autre qu’assurer ses arrières. Et tant de précautions prises n’étaient pas pour rassurer l’agent fédéral ; c’est alors que l’adolescent lui avoua avoir peur.
Natasha ne le lâcha pas des yeux un seul instant ; cela faisait maintenant un petit moment qu’elle connaissait Sam, et savait qu’il n’était pas de ceux qui se terrait pour une quelconque frayeur ; non, si l’adolescent lui disait être effrayé, c’était que quelque chose de grave s’était produit. Dès lors, la jeune femme comprit que tout ce que pourrait lui dire le jeune garçon devrait faire l’objet d’un rapport. Elle savait qu’il n’en voulait pas, c’était d’ailleurs pour cela qu’il lui faisait bien promettre de ne parler de ce qui allait suivre à personne, mais elle n’avait pas le choix. Si l’affaire était aussi importante qu’elle le paraissait, elle risquait sa carrière en ne divulguant rien. D’un autre côté, elle ne pouvait pas faire ça à Sam. Si elle lui promettait de ne rien dire, elle ne pouvait – et ne voulait – pas trahir sa confiance en allant en référer dans un dossier. Son jeune ami lui demanda à nouveau de promettre, et Natasha marqua un temps d’hésitation. Son devoir était de… Elle chassa cette idée de la tête ; elle avait été une victime, et elle savait quel effet cela produisait. Si les flics n’avaient pas déjà été sur le cas Tyler, jamais, la petite blonde qu’elle avait été à l’époque n’aurait parlé de ce qui lui était arrivé à cause de la peur. Sauf que Sam semblait craindre, non pas pour sa vie, mais pour celle de son entourage. De qui parlait-il ?
Sam, je…, commença-t-elle avant de marquer une pause. Suis-moi.
Elle lança un rapide regard vers ses collègues, et mena le jeune garçon dans un des nombreux couloirs du Behavioral Analysis Unit. Observant une nouvelle fois que personne n’était dans les alentours, la jeune femme ouvrit une porte avec son badge, et laissa l’adolescent pénétrer dans pièce. Il s’agissait d’une ancienne salle de briefing, que plus personne n’utilisait, en ce jour. Si Sam voulait lui dire quelque chose de lourd à porter, et qu’il ne voulait que personne d’autre ne soit au courant, il valait mieux s’éloigner de toutes ces oreilles indiscrètes qui trainaient dans le Département des Sciences du Comportement. Les profilers n’avaient jamais leurs oreilles dans leur poche.
Je ne peux pas te faire une telle promesse, Sam. Toi qui est si intéressé par notre boulot, tu dois savoir que lorsque que quelqu’un vient pour nous parler d’un acte grave, de simples agents comme moi sommes obligés d’en référer à nos supérieurs dans un dossier… Néanmoins, reprit-elle après une légère pause, néanmoins, comme je te connais bien, je peux te promettre ceci ; tu me parles de ce qui t’est arrivé, sans rien omettre, et je te laisserai environ un mois, pour en parler à quelqu’un d’autre que moi. Qui tu veux, du moment que c’est un de mes supérieurs. Durant ce mois entier, je ferai mon possible pour t’aider, et pour retrouver la personne dont tu parles. Par contre, si tu n’en parles à personne, je serai obligée de le faire, Sam…
Son regard gris était plongé dans celui du jeune homme ; elle espérait vraiment que Sam accepte sa proposition, parce que c’était la seule solution qu’elle avait trouvé dans l’heure. Un mois, ça pouvait passer très vite, comme très lentement. Et si le témoignage qu’allait lui faire Sam était assez complet, peut-être qu’elle parviendrait à trouver une piste avant que ce délai ne fut passé. De toute façon, pour arrêter la personne qui avait fait ça à l’adolescent, elle aurait besoin de ses collègues. Car, il fallait bien l’avouer ; avec sa carrure, elle n’effrayait personne.
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| Sujet: Re: « Ira furor brevis est » ─ Horace Dim 12 Fév 2012 - 11:53 | |
| Sam était terrifié, le tueur qu'il avait rencontré ne déconnait pas, ce n'était pas un tendre et Sam avait réellement peur de ce type. D'ailleurs lorsque le mec lui avait dit de partir Sam avait courut si vite qu'il n'avait pas vu la voiture qui lui arrivait droit dessus. Et c'était comme ça que le gamin c'était retrouver avec un poignet fouler, des égratinures sur le front et un mal de côtes déconcertant. Lorsque Natasha avait commencer sa phrase après que Sam lui est demander de garder tout ça pour elle, il crut qu'elle allait lui dire qu'elle ne pouvait pas et ça Sam le savait parfaitement, il savait qu'elle n'avait pas le droit, mais il espérait qu'elle comprenne. Il lui lança un regard totalement perdue, le genre de regard pour lequel tout le monde fond et personne ne rétorque, le genre de regard auquel on ne peut pas dire non. Elle lui dit de la suivre, Sam fit un petit hochement de tête et la suivit lentement. Il avait remit son sac sur son épaule droite, là où il n'avait pas mal et avança derrière l'agent. Arriver dans un couloir, elle lui ouvrit la porte et le laissa entrer dans une salle. Dans d'autres circonstances, il aurait été aux anges, il aurait poser tout un tas de questions, mais là non. Il ne souhaitait pas poser des questions, il s'en posait assez à lui même. Comme celle qui résonnait le plus dans sa tête et qui était en train de le rendre malade : est-ce qu'il faisait ce qu'il fallait ? Il croisa les bras se sentant pour la première fois de sa vie mal à l'aise dans ce lieux qui avant était un lieux de sécurité pour lui, et en entandant la première phrase de Natasha, il sentit son coeur se serrer, il se sentait abandonné. Il plissa les yeux et regarda le plafond en roulant ceux ci, prêt à partir. Mais il vit qu'elle émit une autre hypothèse. Il la regarda intrigué et il se demandait si c'était vrai ce qu'elle allait faire. Il fit:
"Tu-tu ferrais ça ?"
Puis comprenant que c'était vrai il fit demi tour pour se remettre devant elle. Il posa son sac sur la table qui était derrière lui et se passa les mains sur son visage. Il ne savait pas du tout par où commencer. Donc le mieux pour lui serait de commencer par le début, logique, mais lorsqu'on doit raconter un évènement aussi traumatisant que ça croyez le ou non, la logique ne fait pas partie des priorités. Le jeune garçon commença donc son récit, en se sentant vraiment mal dans sa peau.
"Je rentrais chez moi, il était tard et je savais que mon père allait s'énerver si je ne rentrais pas le plus vite possible. Il allait encore s'inquiéter et m'engueuler...Enfin les trucs de père quoi. Donc je me suis dépêcher, j'étais déjà bien en retard à cause d'une bande de taré. Mais ça c'est pas grave...c'est pas le pire."
Il marqua une pause sentant son coeur qui s'affolait, puis il reprit après avoir expirer un bon coup :
"Je suis passer par des ruelles, bien qu'on m'ait dit de ne pas le faire en pleine nuit je devais le faire pour me dépêcher. J'ai avancer et d'un coup un type m'a sauté dessus, il ma foutue un scalpel sous le gorge et m'a dit que si je disais quoi que se soit je finirais découper comme le mec qui était prêt d'une poubele. J'ai eus la trouille, je croyais que j'allais mourir, j'ai profiter d'un moment d'inattention pour foutre le camps, mais je me suis gourrer de rue et je me suis piéger tout seul...comme un con...Le gars ma retrouver et il était à deux doigts de me tuer. Mon père m'a appeler et c'est le mec qui a répondue. Le faite que je sois le fils d'un flic avait l'air de le réjouir comme si il allait pouvoir se servir de moi...Il a chopper mon portable, il a prit ma carte sim et m'a dit que je pouvais me barrer...En partant j'ai pas regarder où j'allais et je me suis prit une voiture...Le mec sait tout de moi et il a dit que si je parlais il me découperait...après avoir découper mon père..."
Sam sentit des larmes nerveuses coulées sur ses joues, d'un revers de la main il les essuya mais rien à faire elles coulaient toujours. Le jeune garçon se sentait tellement mal, tellement stupide que cette histoire le rendait malade. |
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| Sujet: Re: « Ira furor brevis est » ─ Horace Mer 15 Fév 2012 - 20:28 | |
| Elle avait longuement hésité avant de se lancer ; le règlement, elle le connaissait assez pour savoir que si un agent supérieur découvrait qu’elle leur cachait une affaire qui pouvait être d’une importance non négligeable, elle pourrait voir sa carrière stagner à l’état actuel, ou pire encore, dire adieu à sa carrière prometteuse d’agent fédéral. Et de profiler, par la même occasion. Mais le regard perdu, apeuré, et alarmé de Sam lui avait fait prendre sa décision. Se connaissant, elle savait qu’elle risquerait de le regretter d’ici peu, mais elle ne pouvait pas le laisser comme ça. Elle ne savait que trop bien ce que ça faisait que de vivre dans une peur permanente ; après son viol, si l’agent Hotchner ne lui avait pas laissé sa carte avec son numéro, elle ne serait très certainement jamais sortit du calvaire dans lequel elle avait plongé. Et elle ne voulait pas que ça fasse la même chose pour son ami. Comme Sam semblait vouloir que l’affaire ne s’ébruite pas, ou un minimum, la jeune femme aux boucles d’or l’avait conduit jusque dans une salle pour lui parler de façon à ce que personne ne puisse savoir de quoi il retournait. C’est là qu’une idée lui vint, et Natasha en fit part à l’adolescent.
Oui, je le ferai Sam. Mais pour ça, il faut que tu me racontes tout ce qui s’est passé avec exactitude pour que je puisse récolter un maximum d’information de mon côté. Et aussi que tu me promettes d’en parler à l’un de mes supérieurs avant la fin du délai. Seule, je ne peux que récolter des informations ; je ne pourrai jamais arrêter celui qui t’a fait ça.
L’agent du FBI n’avait pas lâché le jeune homme des yeux, l’avait regardé posé son sac sur la table pendant qu’elle-même s’asseyait sur cette même table, prête à prêter une oreille attentive tout ce qu’allait lui raconter son jeune ami. Maintenant qu’elle avait trouvé un arrangement, Sam semblait prêt à tout lui dévoiler sans rien omettre ; et la jeune femme allait lui laisser le temps qu’il lui fallait pour tout raconter. Elle n’était guère pressée, et savait Ô combien il était parfois difficile de tout raconter ; surtout lorsque la peur vous tenaillait.
Sam commença à se confier, dérivant parfois puis se reconcentrant sur son sujet ; il marqua une pause, et Natasha sentit une boule d’angoisse venir lui nouer l’estomac. Elle avait peur de ce qu’allait pouvoir lui raconter Sam, craignait de ne pouvoir l’aider. Mais elle n’avait qu’une parole, et elle lui avait promis de faire son possible, alors elle le ferait ; elle ne dit pas un seul mot durant tout le récit du jeune homme. Aucune expression choquée n’était venue barrer son visage ; elle écoutait simplement, réfléchissant déjà à tout ce qui lui disait son jeune ami ; chaque détail se gravait dans son esprit. Scalpel, ruelles, la carte sim volée, le fait de savoir que le père de Sam est un flic… Son instinct d’agent fédéral lui disait que le type en question n’en était pas à son premier crime. Et un milliers de questions vinrent se bousculer dans l’esprit de la jeune femme blonde qui essayait de remettre en ordre chacune de ses pensées. Elle se mordit la lèvre inférieure ; elle n’avait pas très envie de raviver de mauvais souvenirs au jeune garçon, mais elle n’avait pas le choix.
Sam, je sais que ce n’est pas très plaisant de devoir revivre une telle scène, mais c’est important si tu veux que je puisse avancer un maximum ; est-ce que tu pourrais me dire quelles étaient les ruelles que tu as empruntées ? S’il y a un cadavre, il doit y avoir une enquête en cours, et toutes les informations que les policiers pourront me fournir me seront bénéfiques. Et, est-ce que tu as pu voir quelque chose de ton agresseur ? Juste un symbole particulier pourrait m’aider ; un piercing, s’il boitait, si tu peux me faire une rapide description de lui… Et la victime, est-ce qu’il y avait le moindre signe d’une signature ? Ou, comment était-elle ?
Elle arrêta-là son interrogatoire, s’excusant auprès du jeune homme ; elle savait que Sam comprenait chaque mot, même un peu technique, qu’elle prononçait, mais c’était davantage pour son ton un peu trop rapide ; elle ne le ménageait pas. Elle ralentit le rythme, en profita pour réfléchir ; il fallait qu’elle contact tous les postes de police pour savoir si un cadavre avait été retrouvé, et où en était l’enquête. Mais, s’il s’agissait d’un crime en série, il lui faudrait aller voir au Bureau Fédéral, et là, tout allait se compliquer ; connue pour y avoir bossé avant d’entrer au BAU, la jeune femme allait soulever de nombreuses questions. Heureusement, elle avait encore quelques bons collègues, et savait qui contacter… Plusieurs pistes s’ouvraient à elle ; le scalpel avançait l’idée que leur homme était un chirurgien. Mais les chirurgiens n’étaient pas ce qui manquait à Quantico. En partant du principe qu’il vivait bien à Quantico, et pas dans les alentours, comme ce pouvait être le cas.
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| Sujet: Re: « Ira furor brevis est » ─ Horace Jeu 16 Fév 2012 - 20:39 | |
| Ce n'était pas le fait d'en parler à l'un de ses supérieurs qui faisait peur à Sam, c'était tout simplement le faite d'en parler. Fallait comprendre le mec avait découper un type devant lui et lui avait bien fait comprendre que si il parlait il aurait le même sors ! Le môme ne voulait pas finir découper en rondelle. Et il ne voulait pas non plus rentrer chez lui et trouver son père découper ou massacrer. Enfin bon il avait peur de donner sa réponse. Après une petite minute d'hésitation, il fit un hochement de tête positif et fit :
"Ok...je-je suis d'accord..."
Puis il commença à parler. Cela avait dut prendre de bonnes minutes d'attente, et heureusement que Natasha était habitué avec son travail parce qu'elle aurait put fuir vus le temps qu'il avait prit pour se lancer. Il tournait autour du pot, ne sachant pas trop comment dire les choses, ayant peur de ce qui pourrait se passer. Et si Natasha revenait sur ce qu'elle lui avait dit et si elle voulait qu'il lui dise tout maintenant sans lui laisser un peu de temps ? Non il ne pourrait jamais revenir en arrière...Sa vie était en jeux, les dés étaient lancer et il ne pourrait pas revenir en arrière. La jeune femme l'écoutait et cela se voyait qu'elle ne perdait pas une miette de ce qu'il venait de dire. Sam sentit son coeur battre à deux cent à l'heure. Il avait un peu de mal à respirer. Il commençait ce qu'il appelait une crise panique. Il les connaissait bien ces crises là. Il en avait eut des centaines et des centaines après la mort de sa mère.
Il posa sa main droite sur la table et agissait comme si il étouffait. Il avait du mal à ouvrir la bouche et à capturer de l'air. Il finit par arriver à reprendre un peu d'air. Il était rouge comme une tomate. Il finit par s'asseoir au sol en se laissant glisser contre le pied de table. Il ramassa ses jambes prêt de son torse et fermant les yeux contrôlant ses tremblements, il essayait de se calmer, mais en même temps il tentait de se remémorer ce qui s'était passer dans cette allé.
Il revoyait encore ce corps prêt de cette poubelle. Faisant comme si il mettait sur pause dans son esprit il finit par arriver, au bout d'un long moment, à voir le nom du croisement, c'était le croisement entre Camelot et King. Puis il revut le scalpel, il sentit son coeur refaire un bon, il gémit et sentait son corps trembler de partout. Il n'arrivait pas à voir d'autre chose, il se revoyait pourtant courir et glisser dans la marre de sang. Ce sang qui avait recouvert son corps, ses bras, ses mains, ses affaires...et cette peur. Il avait tellement peur qu'il avait bien faillit se faire dessus. Il finit par rouvrir les yeux. Il regarda Natasha et lui dit :
"C'était...c'était entre Camelot et King. Juste avant le magasin...heu non, la pizzeria...Tony, je crois...c'est le nom de la pizzeria...Je me souviens de rien...juste du scalpel et du sang...Je me souviens pas du reste, je me souviens pas..."
Il ne se releva pas et se remit à pleurer. Ce coup-ci il craqua, les images lui avait fait réellement peur. Il venait de se rendre compte qu'il avait peur, et que cette peur le rendait vulnérable. C'était bien la première fois qu'il réagissait ainsi. Il était effrondrer et terrorisé. Il ne sentait plus ses jambes, et il avait mal partout. Le scalpel hantait ses rêves et la voix de l'homme était en permanence dans sa tête lorsqu'il marchait dans la rue...Cela devenait vraiment flippant et il était vraiment à deux doigts de faire de grosse bêtise... |
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| Sujet: Re: « Ira furor brevis est » ─ Horace Dim 19 Fév 2012 - 18:22 | |
| D’une nature patiente, douce et attentive, Natasha avait toujours su être plus que douée pour son travail, et elle en avait à présent la preuve ; Sam semblait encore hésitant, et avait mis plusieurs minutes avant de se lancer et de tout raconter à la jeune femme. Elle avait donc attendu qu’il le fasse ; habituée avec les nombreuses victimes qui n’osaient jamais parler, ou se rétractaient au bout d’une phrase à peine commencée, la jeune femme blonde avait été quelque peu soulagée de constater que le jeune adolescent avait eu le courage d’aller jusqu’au bout. Mais ce n’était pas sans conséquence ; ressasser de tels souvenirs, surtout lorsque c’est récent, peut parfois causer une augmentation de stresse, la panique s’empare alors de la personne qui fait ce que tous les médecins appellent une crise d’angoisse. Le jeune Sam Donovan semblait en faire une à présent. Voyant que son jeune ami ouvrait la bouche comme pour inspirer plus d’air, tel un poisson hors de l’eau, la jeune femme descendit de la table rapidement, se rapprocha de lui, inquiète.
Sam, Sam, Sam…, l’appela-t-elle pour qu’il la regarde. Regarde-moi, regarde-moi, d’accord ? Calme-toi, respire calmement. Assis-toi, ajouta-t-elle en l’aidant à glisser sur le sol.
Son regard pâle laissait ressentir sa tristesse ; elle aussi, connaissait les crises d’angoisses. Aujourd’hui encore, bien que son violeur fût derrière les barreaux depuis près de quinze ans, il lui arrivait d’être victime d’une violence crise. En général, elles étaient plus fréquentes dans la semaine du vingt-et-un au vingt-neuf juillet, ou lorsqu’elle retournait à Brooklyn. Accroupie auprès de l’adolescent, la jeune femme aux boucles d’or attendait que Sam parvienne à reprendre le contrôle de soi, prête à intervenir si une nouvelle crise surgissait.
Elle n’aimait pas ça ; forcer quelqu’un à revivre les pires instants de sa vie était tout simplement horrible, et elle savait de quoi elle parlait. Malheureusement, elle n’avait d’autres choix et savait que Sam comprenait ce qu’elle l’obligeait à faire. Une main posée sur l’épaule du jeune garçon en signe de réconfort, l’agent fédéral patientait, cherchant d’ores et déjà parmi tous ses contacts ceux qu’elle pourrait contacter pour le cadavre que Sam avait vu. Camelot et King. Natasha acquiesça ; remercia son jeune ami.
Ca ne fait rien Sam, tu as déjà fait beaucoup. Je…
Mais elle n’eut pas le temps de terminer sa phrase ; Sam craquait une nouvelle fois. Elle compatissait. Sans doute plus que le jeune garçon ne pouvait l’imaginer. Lentement, elle le prit dans ses bras, une main dans le dos du jeune garçon, l’autre dans ses cheveux ; la gorge nouée, les yeux brillants. Elle ne pouvait lui faire de multiples promesses ; elle aurait pourtant voulu. Le rassurer, lui dire que tout irait bien, et que personne ne mourrait, mais ce serait mentir, et ça, c’était contre ses principes. La dernière personne qui lui avait une promesse l’avait honteusement abandonné, et depuis, Natasha refusait de faire de promesses qu’elle n’était pas certaine de pouvoir tenir. Et avec son job, c’était conseillé de ne pas trop en faire. Alors elle ne fit rien d’autre que le tenir serrer contre elle jusqu’à ce qu’il puisse se calmer.
Elle finit par se détacher un peu, et plonger son regard de métal dans les yeux plus sombres du jeune garçon. C’était un gosse ; il était tout juste âgé de seize ans, et venait de vivre une scène que même elle, agent de terrain depuis près de cinq ans ne parvenait à effacer de ses souvenirs. Cette soirée allait le marquer ; mais il savait que s’il le souhaitait, la jeune femme serait là pour l’écouter, le conseiller, et le protéger. Ce type, ce… Criminel, peu importe qui il était, il allait payer. Ca, elle en était certaine.
Ecoute Sam, je vais contacter les postes de police, voir ce que j’ai. Si c’est ce que je pense, il ne doit pas en être à son premier crime, et donc, il a forcément dû laisser d’autres corps derrière lui. Si jamais tu te souviens de quoique ce soit, ou que tu reçois une lettre de menace, ou que tu as un doute, même si tu n’es pas sûr, n’importe quoi, tu viens immédiatement me voir pour m’en parler, d’accord ? Et ça marche même si tu as juste besoin d'en parler... En temps normal, je t'aurai conseillé de voir un psychologue, après une telle épreuve, ça ne peut être que bénéfique, mais je sais que se confier à un parfait inconnu n'est pas aidé... Tu sais où me joindre si tu as besoin...
Elle marqua un temps, hésitante. Elle savait qui était le père de Sam ; son nom était connu, mais elle ne lui avait jamais personnellement parler, elle ne pouvait donc pas débarquer ainsi dans son bureau pour le prévenir du danger que courrait son fils. Et puis, elle venait de promettre à Sam de ne rien faire.
Sam… Tu devrais en parler à ton père ; il a l’habitude de ce genre de situation, et je pense qu’il a le droit de savoir. Tu n’es pas obligé de lui préciser qu’il court un danger… Mais il finira par le savoir.
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| Sujet: Re: « Ira furor brevis est » ─ Horace Dim 26 Fév 2012 - 18:09 | |
| Sam avait fait son possible pour tenter de se souvenir de tout ça, c'était comme si une nouvelle fois il revivait cet enfer. Il détestait cette sensation. Le jeune garçon la regarda les yeux remplit de larmes, de fatigue et tristesse. La peur l'avait ronger tellement fort qu'il avait encore ces cernes sous ses yeux. La vie ne l'aidait pas et ça il le savait mais foutre ce tueur en série dans ses pattes c'était un peu gros tout de même. Le gamin n'avait que seize ans et il venait de vivre un vértable cauchemar. Il la regarda et l'écouta, elle disait qu'elle en parlerait aux flics...Sam eut un flashs dans sa tête, elle ne devait surtout pas en parler aux flics, les médias ne devaient pas être mis au courant, personne ne devait rechercher ce tueur. Il la regarda et fit :
"Non ! Non ! Tu ne comprends pas !! Il va me tuer si tu fais ça !! Il-Il a dit pas de médias, pas de police ! Si il voit un truc qui-qui lui correspond je suis mords ! Il va me tuer !"
Il se sentait perdue et condamné, c'était comme si il venait de se passer la corde autour du cou, pourtant il savait que Natasha ne voulait que l'aider et c'était ce qu'elle faisait mais il avait peur. Il savait que sa vie ne serait plus comme avant...et si en rentrant là maintenant il revoyait son père mort ? Là il aurait une telle envie de meurtre que ça en deviendrait très compliquer de le calmer. Sam fit à son amie ensuite :
"Je...je peux pas lui dire...je lui ai dit que je m'étais fait agrsser par des types qui m'avaient piquer mon portable...il en a marre que je lui raconte des bobards si je lui dis ça il va pas me croire et je veux pas qu'il s'inquiète..."
Sam était tout aussi protecteur avec son père que son père l'était avec lui, c'était comme si les rôles étaient inverser par moment et ce depuis la mort de la mère de Sam. Fallait dire que le jeune homme n'avait toujours pas comprit pourquoi un tueur en série s'en était prit à elle...et cet homme courait toujours dans la nature. L'adolescent se releva et finit de sécher ses larmes avec le revers de ses manches. Il avait le visage rougit et les yeux tout aussi rouge, il ne savait plus du tout ou se mettre. Il fit :
"Je me sens si stupide...je voudrais faire partie du BAU mais je suis bien trop faible pour ça..."
Cela était une réaction normal suite au traumatisme qu'il avait eut et qu'il aurait durant un moment, mais c'était surement aussi une petite perche à prendre pour l'empêcher de se faire tuer en continuant à jouer au détective à la place de son père ou des agents du FBI ou du BAU. Enfin bon, à voir, car en même temps, Sam avait un vrai potentiel pour retenir les choses, les détails, et interpréter certains symboles. |
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| Sujet: Re: « Ira furor brevis est » ─ Horace Sam 10 Mar 2012 - 18:06 | |
| Trouver une solution. Elle devait absolument trouver une solution. Il le fallait, si elle voulait venir en aide à Sam. Mais elle avait beau se torturer les méninges, elle n’y parvenait pas. Elle venait de soulever l’idée de demander à la police locale s’ils n’auraient pas trouvé un cadavre, afin de pouvoir mener sa propre investigation, de son côté, mais ce détail-là sembla fortement alarmé le jeune adolescent qui l’accusa de ne pas comprendre. En réalité, c’était tout le contraire ; elle ne comprenait que trop bien. Beaucoup de victimes ou de témoins venaient les voir, les agents du FBI, et leur demandait la même chose. Certains devenaient témoins protégés, d’autres ne pouvaient bénéficier d’une telle protection et succombaient… Mais là, c’était différent. Natasha connaissait personnellement ce témoin qui n’était qu’un enfant, qui plus est. Elle serait impliquée personnellement dans cette affaire, mais elle empêcherait quiconque voudra s’en prendre à Sam. La vie était parfois injuste, surtout avec les adolescents. Ca, elle ne le savait que trop bien. Elle réfléchit, de longues, d’interminables minutes. Si Sam ne voulait pas qu’elle en parle aux autorités, elle avait peut-être une solution. Cependant, pour cela, elle devrait en faire part à une autre personne. Une seule autre personne qui pourrait lui dénicher les informations qu’elle voudra sans jamais en parler – et pour sûr, cette personne en question ne parlait à quasiment personne.
D’accord, d’accord, je n’en parlerai pas à la police, mais si tu veux que je t’aide, Sam, il faut que j’en parle à au moins une personne. Ne t’en fais pas, je la connais bien ; elle ne parle à presque personne, à vrai dire, elle ne me parle déjà pratiquement pas à moi, donc tu peux être certaine qu’elle ne dira rien à personne. Je vais lui demander si elle ne peut pas trouver des informations sur le meurtre dont tu as été témoin.
Sa voix se brisa ; elle espérait que Sam n’y verrait pas d’objection, car c’était la dernière solution qu’elle avait pour l’aider. Avec l’aide de Nyx, en un mois, elle obtiendrait beaucoup d’informations. Peut-être assez pour découvrir l’auteur de l’assassin, peut-être assez pour établir un début de profil… Ou peut-être qu’elle n’aura rien. Toute éventualité ne devait pas être écartée. Connaissant la situation dans laquelle le jeune homme était – enfin, plus ou moins la même situation – Natasha le conseilla d’en parler à son père, homme qu’elle avait déjà rencontré. Mais, une fois de plus, Sam répondit par la négative. Là encore, elle ne pouvait que compatir ; après son viol, quand elle avait été à l’hôpital, elle n’avait fait que mentir à sa mère. Ca avait été inutile, puisque la police l’avait prévenue au préalable de que Tyler avait fait subir à sa fille, mais l’adolescente ne le lui avait rien dit. Et jamais, elle ne lui avait raconté toutes les tortures qu’on lui avait infligées. Et un après, Helen était décédée. A présent, Natasha ne saurait dire si les choses avaient différentes si elle avait pu se confier à sa mère. Est-ce qu’Helen n’aurait pas attenté à sa vie ? Rien n’était moins sûr.
Tu sais Sam… Je comprends que c’est dur pour toi… Je sais que tu as peur d’en parler à ton père, que tu ne veux pas le mettre en danger, ni qu’il s’inquiète pour toi… Mais je ne pense pas que lui mentir sur une telle chose soit vraiment la meilleure des solutions…
Elle hésita ; elle ne voulait pas paraître pessimiste, mais c’était parfois plus fort qu’elle. Elle replaça machinalement une boucle derrière son oreille, avant de la torturer quelques minutes. Ses dents se posèrent sur sa lèvre inférieure. Elle n’eut pas le temps d’ajouter quoique ce soit ; Sam enchaînait. Il s’était levé, obligeant la jeune femme blonde a levé la tête, séchait ses larmes du revers de sa manche et semblait presque honteux. A son tour, Natasha se leva, presqu’un bond, posa ses poings sur ses hanches, l’air un peu sévère.
Non, je t’interdis de dire que tu es faible, Sam ! Tu n’es pas faible ! Ce qui t’arrive, c’est une épreuve à laquelle personne ne t’avait préparé, tu ne pouvais pas deviner ce qui allait arriver. Tu peux t’intéresser au métier de profiler, aucun livre ne t’apprends à réagir dans un tel moment. Et personne ne peut t’aider à surmonter ça, parce qu’on est tous différents, on a tous une façon d’être différente. La plupart des personnes qui bossent ici ont aussi vécue des choses atroces dans leur passé ; ils ont, eux aussi, eu une période où ils se sont sentis faibles, impuissants, et regarde-les. Ca ne les empêche pas de faire carrière au FBI. Leur passé n’interfère pas avec leur travail, leur détermination a été plus forte, et c’est cela qui les a poussé à faire carrière dans cette voie et non dans une autre…
Son propre passé surgissait à mesure qu’elle avançait dans sa réplique, et les sanglots naissaient dans le ton de sa voix. Faisant face à Sam qui faisait sa taille – quoiqu’il fût peut-être bien plus grand qu’elle vu qu’elle trichait avec ses talons aiguilles – elle posa ses mains sur les épaules du jeune homme pour le rassurer. Elle pensait chaque mot qu’elle venait de dire ; après son viol, elle s’était sentie humiliée, souillée, sale… Elle avait voulu fuir, tout plaquer, mourir, mais n’avait pas eu la force d’abandonner son frère ; pendant deux ans, elle avait tournée en marge de la société. Et puis elle s’était reprise en main, et elle avait réussit à accomplir son rêve. Ce rêve que Sam et elle partageaient.
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| Sujet: Re: « Ira furor brevis est » ─ Horace Sam 10 Mar 2012 - 20:10 | |
| Natasha était une aide précieuse pour le jeune garçon, elle était en quelque sorte la seule personne à qui Sam parlait. Il était vraiment convaincue qu'elle ferrait tout pour l'aider et c'était le cas, mais parler à la police revenait à parler à son père ou à les mettre tout les deux en danger et Sam ne se le permettrait jamais. Le jeune garçon pourtant totalement effrayer arriva à exprimer ce qu'il voulait et ce qu'il ne voulait pas. Il avait une force intérieure vraiment impressionnante pour son âge et ça Natasha l'avait remarquer. Sam avait ensuite écouter l'agente qui lui parlait d'une amie a elle. Sam baissa les yeux et fit :
"Si...si elle dit rien d'accord...mais elle doit ne rien dire, à personne ! Vraiment personne !"
Il pouvait paraître autoritaire mais il était loin de l'être, ce n'était pas son truc de donner des ordres, mais là il en était obligé, personne ne seraient en sécurité si jamais le tueur apprenait que Sam avait parler. Il aurait put rester dans son coin et se taire, mais cette affaire le bouffait de l'intérieur, il devait parler et le soucie lorsqu'on parle a un agent du FBI c'est que celui-ci veut coincer le tueur, comme tout le monde non ? Mais Sam avait peur de l'avenir, peur des conséquences. Par la suite, Natasha lui conseilla de parler à son père et une fois de plus Sam lui fit comprendre que non il ne voulait pas lui en parler. Elle lui dit qu'elle comprenait ce qu'il ressentait et elle lui dit que lui mentir n'aiderait en rien la situation en quelque sorte. Sam lui dit :
"Arrête de faire ton agent du FBI avec moi ! Je ne dirais rien à mon père, si je le fais il va tout faire pour retrouver ce tueur et il va finir par se faire tuer, je ne veux pas qu'il meurt, il est ma seule famille ! Si je lui parle on est mort tout les deux ! Je préfère encore mourir seul et plutôt que mon père se fasse tuer par ma faute !"
Il ferma les yeux se rendant compte de ce qu'il venait de dire, mais surtout du ton qu'il avait employé. Il baissa le regard l'air désolé, il n'osait plus parler, mais son corps parlait pour les, ses épaules, se creusèrent, comme si il souhaitait se mettre dans un trous de souris. Il n'avait jamais encore montrer ce côté là de sa personnalité. Ce côté têtue et surtout donneur d'ordre, ou insolent, suivant les moments. Il ne voulait pas se mettre son amie sur le dos mais il avait peur de perdre son père. Il finit par dire :
"Désolé..."
Il en rajouta la fameuse phrase :" Ce n'est pas ce que j'ai voulus dire", car c'était exactement ce qu'il voulait dire. Chaque mots qu'il venait de dire était ce qu'il souhaitait, et il avait tout peser dans sa tête avant, bon pas de cette manière mais il pensait chaque mots. Puis en se levant il dit à Natasha qu'il était faible. Visiblement cela fit exploser à son tour Natasha. Sam resta comme un idiot devant elle. Avec tout ce qu'elle venait de dire, il comprit une chose. Il n'était pas le seul a avoir souffert et a avoir manquer de se faire tuer, son amie avait été dans une situation similaire et cela il ne le savait pas, il la regarda et lui dit :
"Qu'est-ce qui t'es arrivé à toi ? Je veux dire, tu dis me comprendre, mais c'est forcément parce qu'il t'es arriver un truc...c'est quoi ?" |
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| Sujet: Re: « Ira furor brevis est » ─ Horace Mer 21 Mar 2012 - 22:15 | |
| Sam était vraiment quelqu'un de surprenant. Natasha ne cessait d'avoir des surprises avec ce jeune adolescent ; lorsqu'elle l'avait rencontré, elle avait, bien évidemment, remarqué que sa détermination était d'une force quasiment inébranlable, ce qui était plutôt inhabituel chez les jeunes de sa génération. En effet, arrivés à l'adolescence, nombreux étaient les teenagers qui perdaient confiance en eux et mettaient fin à leurs ambitions à cause de leurs doutes. Ce n'était pas le cas de Sam. Depuis qu'elle le connaissait, le jeune garçon montrait autant de volonté à intégrer le Behavioral Analysis Unit qu'au jour de leur rencontre. Mais là, il la surprenait une fois de plus. Malgré tout ce qu'il venait de vivre récemment, malgré la peur qui le clouait presque sur place, il était encore capable de s'exprimer clairement pour lui faire comprendre ce qu'elle pouvait et ne devait pas faire. Loin de le prendre de haut avec son expérience du terrain et des enquêtes, la jeune femme blonde l'écoutait et prenait en compte de tout ce qu'il lui disait. La blondinette fut quelque peu soulagée de voir que Sam acceptait qu'elle mette une de ses amies - et surtout, source - au courant afin de réunir le maximum d'information sur ce mystérieux tueur au scalpel. Elle le remercia en gratifiant sa réponse d'un maigre sourire.
Mais alors que la situation semblait s'améliorer, Natasha fit la boulette de conseiller Sam de parler de sa... Mésaventure à son père. L'adolescent refusa catégoriquement. Pour lui, il était juste hors de question de prévenir son père du risque qu'il courrait. La jeune femme ne partageait pas son point de vue, le contredit. Pour elle, le mensonge était bien la dernière des solutions. Elle avait été blessée par des mensonges, meurtrie par un menteur, elle ne voulait pas qu'il en soit de même pour son petit protégé. Sam explosa. Les yeux pâles de la jeune femme se voilèrent ; mourir pour protégé son unique famille. Il lui semblait que cette conversation lui permettait de s'apercevoir Ô combien Sam et elle pouvaient se ressembler. Après le suicide de sa mère, Alexander était devenu toute la famille de l'agent de terrain ; la jeune femme était prête à tout pour le préserver des horreurs du monde, pour le protéger. Même à donner sa vie. Jusqu'à présent, elle n'avait jamais vraiment du y penser, mais maintenant que l'adolescent soulevait cette notion, la jeune femme le comprenait encore mieux. Elle se mettait à sa place, et ne pouvait que compatir à la peur. Elle ferait la même chose ; elle jouerai cavalier seul pour arrêter ce criminel, ce tueur, ce psychopathe, pour ne pas mettre la vie de son aîné en danger.
Je..., commença-t-elle, mais sa voix se brisa.
Le ton sec et dur du jeune homme l'avait touché au fond d'elle-même. Elle ne connaissait peut-être pas Sam si bien qu'elle ne le pensait. Son propre égo venait d'en prendre un sacré coup à cause du ton employé par l'adolescent. En temps normal, elle se serait énervée, aurait répliqué quelques phrases qui auraient suffit à clouer le bec de son interlocuteur. Mais il s'agissait de Sam, et elle ne pouvait le faire. Elle le maternait beaucoup trop pour cela. Elle allait s'excuser, mais le jeune garçon le fit en premier. Il enchaîna, se traitant de faible. Ce fut alors au tour de Natasha d'éclater ; non, il n'avait pas le droit de dire ça. Elle connaissait que trop bien cette situation, et il était tout, sauf faible. Bien au contraire. Très peu de garçons de son âge auraient été capable de réagir comme lui-même l'avait fait. Il était admirable.
Les émotions de la jeune femme ressortaient sans qu'elle ne puisse les retenir ; sa voix tremblait à cause des sanglots, ses épaules tremblaient à force de contenir ce flot de sentiments. Elle se mordit la lèvre inférieure ; son passé la hantait. Elle était dépassé par un évènement qui était terminé. Elle pleurait et cauchemardait d'un homme qui était sous les barreaux. Tous les jours, elle faisait croire qu'elle était passée à autre chose, que tout était oublié, que cela ne l'atteignait pas, mais ce n'était qu'une façade. De violentes crises de panique la prenait parfois, elle refusait toutes les affaires de viol qu'on lui proposait, et Bradford ne pouvait la blâmer. Paradoxalement, elle s'était spécialisée dans les crimes sexuels pour ce même passé. Elle voulait surmonter tout cela, tout en n'osant affronter sa peur. Sam avait compris tout ce qui était sous-entendu dans cette réplique. Il lui posa la question qu'elle craignait. Elle ne pouvait pas raconter ce qui s'était passé, mais ne pouvait le laisser dans l'ignorance. Elle hésita. Etait-elle prête à en parler ?
Je... J'avais quatorze ans...
Le silence se fit. Un de ces silences pesants et insoutenables. La tête baissée, la jeune femme se tourna, cachant ses larmes, comme elle l'avait toujours fait jusqu'à présent, ne s'autorisant jamais à pleurer devant les autres. Elle ferma les yeux, essuya les larmes qui roulaient déjà sur ses joues. Lentement, elle posa une main fébrile sur la table dont elle ne s'était pas éloignée. Elle avait beau les effacer, les larmes continuaient de couler sans qu'elle ne puisse rien y faire.
J'habitais à Brooklyn, à cette époque... Ca n'allait pas très fort pour moi, et même plus généralement, pour ma famille. Je devais croire que j'étais en sécurité... Mais j'ai eu tort... Le violeur, Ethan Tyler (elle frémit en prononçant ce nom qui la terrifiait). sévissait dans les rues de Brooklyn. Il a fait au total six victimes. Deux d'entre elles ont survécut après avoir passé plusieurs jours de tortures entre ses mains... Je... Je suis l'une des deux survivantes. La dernière, pour être tout à fait franche...
Elle retenait les sanglots, la gorgée nouée, la voix cassée. Nerveusement, elle passa une main dans sa chevelure dorée, replaça une mèche derrière son oreille, fit volte-face pour se retrouver face à Sam, les yeux baignés par ce flot de larmes.
J'ai survécut parce que j'ai croisé la route d'un camion. Il ne se passe pas un jour depuis sans que je me dise pourquoi est-ce moi, j'ai survécut, alors que toutes les autres, n'ont pas eu cette chance. A l'époque, j'aurai donné n'importe quoi pour avoir connu le même sort qu'elles... Je ne voulais plus vivre. Pas pour me sentir si faible, si humiliée...
De nouveau, sa voix se brisa. Elle ne pouvait affronter le regard du jeune homme, et elle dériva ses yeux gris pâles vers la porte qu'ils avaient passée plusieurs minutes plus tôt. |
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| Sujet: Re: « Ira furor brevis est » ─ Horace Ven 23 Mar 2012 - 10:44 | |
| Sam ne savait plus quoi dire, ni quoi penser. Il se sentait perdue et atrocement seul. Il aurait aimer que sa mère soit là, qu'elle le prenne dans les bras et le console, mais c'était pas possible, elle était morte depuis des années et elle ne pourrait jamais revenir. Le gamin c'était fait une raison et c'était pour ça qu'il voulait autant protéger son père, c'était son père et la seule personne qui lui restait dans sa famille. Bon il avait un oncle quelque part et une tante aussi, mais sa tante il ne voulait pas la voir, elle était horrible c'était une vraie sorcière. Enfant elle lui faisait peur et surtout elle l'enfermait pour avoir la paix, c'est en rentrant à l'improviste une fois que sa mère avait retrouver Sam enfermer dans le cabanon dehors en plein hiver avec juste une mini couverture. Elle avait hurler si fort après sa tante, que cette femme avait faillit devenir sourde. Sam s'en rappellerait toute sa vie de ce jour là. Après ça fallait plus demander à Sam de se mettre dans une pièce seul et enfermer.
Bref, le gamin finit par demander à l'agente ce qui lui était arriver pour qu'elle soit aussi compréhensible avec lui. Elle semblait avoir du mal à parler et Sam ne pouvait que la comprendre, vu le mal que lui il avait eut à parler de son problème. Tout en l'écoutant il fit le puzzle dans sa tête et il comprit bien vite ce qu'elle voulait dire, avant même qu'elle ne l'explique. Et là il s'en voulait, comment avait-il put être aussi idiot ! Demander ça alors que la personne semble déjà bien assez fragilisé par ce qu'il lui a dit quelques instants avant ! Il se sentait idiot et s'en voulait terriblement d'avoir poser la question, il fit juste à la fin du récit :
"Je...je suis désolé Natasha...je voulais pas te faire de la peine en te posant cette question...je...je voulais savoir, mais j'aurais mieux fait de me taire..."
C'était ce qu'il pensait, surtout qu'il venait de la voir pleurer, et qu'il se doutait que c'était très rare que quelqu'un la voit dans cet état, tout comme lui d'ailleurs. Le garçon se frotta le bras gauche avec sa main droite, il était nerveux et ne savait plus vraiment quoi faire. Il ne savait pas si il devait la prendre dans ses bras, la consoler, la rassurer, ou tout simplement la laisser vider son sac. Il la regarda et demanda d'une voix timide :
"Il...Il te fait encore peur ?"
Il voulait bien évidemment parler de l'homme qui avait fait du mal à Natasha. Mais ne sachant pas comment le dire autrement il avait lancer cette question. En gros il voulait savoir si il aurait toujours peur de l'homme qu'il avait croiser et qui avait tenter de le tuer ou si au contraire, il finirait par ne plus du tout en avoir peur. Le gamin s'approcha d'elle et passa sa main gauche sur l'épaule de Natasha et lui dit :
"Je suis désolé pour ce que je t'ai dis tout à l'heure...j'aurais pas dut. Tu veux que m'aider et moi je t'ai parler comme si tu étais une inconnue. Pardonne moi Natasha...C'est juste que j'ai peur d'en parler à mon père. Je veux pas qu'il s'inquiète, si il a peur pour moi il ne ferra plus son travail et il va finir par se faire virer et je veux pas, il est enfin là où il a toujours voulue être. Je refuse qu'il abandonne tout ça pour moi, pour un mec que je ne sais même pas si il va revenir dans ma vie ou non...Je sais pas si tu peux me comprendre, mais une chose est sur, c'est que tout comme moi je sais que je peux compter sur toi, j'espère que toi tu sais que tu peux compter sur moi aussi...Je ferrais tout pour t'aider et te protéger...si je peux."
Oui parce que c'était pas lui qui allait pouvoir se battre contre un homme de plusieurs années son aîné, il n'avait que 16 ans après tout. Mais au moins c'était dit, et c'était sincère, de toute manière Sam ne savait pas mentir, il était toujours sincère. Même lorsqu'il avait peur il disait ce qu'il pensait et non ce que les gens voulaient entendre. |
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| Sujet: Re: « Ira furor brevis est » ─ Horace Lun 16 Avr 2012 - 14:15 | |
| Les souvenirs affluaient, venaient se mêler aux larmes qui inondaient ses pierres grises. Elle aurait aimé ajouter une phrase, mais elle ne pouvait en dire plus sans éclater en sanglot. Elle avait finit par baisser la tête, la porte ne lui suffisant plus pour éviter de sentir le regard coupable de Sam. Elle expirait doucement, essayant de se calmer, de ne pas céder au flot de larmes qui ne désirait que la faire descendre plus bas encore ; elle souhaitait arrêter de trembler, mais n’y parvenait pas. Se souvenir était une chose, raconter à une personne qui vous est chère ce qui vous est arrivé en est une autre. Les souvenirs la terrifiaient, mais en parler la rendait vulnérable, fragile. Elle devenait une proie lorsque l’on évoquait ce malheureux sujet. Elle avait cessé de se croire faible, avait appris à rester impassible, essayer de surmonter son passé, cette histoire, sans y parvenir. Elle savait qu’elle cédait à chaque fois qu’on parlait de viol, elle savait qu’elle ne pouvait accepter une affaire de viol au risque de ne pas réussir à se contrôler. Elle voulait surmonter ses peurs, mais n’était pas encore assez courageuse pour cela. Nerveusement, elle passa une main fébrile dans ses cheveux blonds, joua un court instant avec sa mèche, et la rangea derrière son oreille. De son autre main, elle essuya les dernières larmes qui rendaient ses yeux brillants ; elle finit par relever la tête, esquisser un faible sourire pour l’adolescent qui s’en voulait. Ne pouvant toujours pas parler, elle se contenta d’essayer de le rassurer avec ce sourire peu convaincant, et secoua la tête négativement ; il ne pouvait pas deviner, elle n’en parlait quasiment jamais ; elle n’allait pas le blâmer, ni même lui en vouloir.
Le jeune garçon semblait mal à l’aise ; la jeune femme pouvait le comprendre. Elle l’observa se frotter le bras, ne savait plus quoi dire de plus après cet aveu sur son propre passé et sa propre expérience. Elle ne pouvait réellement comparer ce qu’il lui était arrivé avec ce que Sam venait de vivre, même si elle pouvait le comprendre mieux que quiconque en cet instant précis. Sam enchaîna ; il lui demanda si Tyler lui faisait encore peur. Le regard de l’agent fédéral se voila ; elle ne pouvait en jurer, cela faisait plus de quatorze ans qu’elle ne l’avait pas croisé. Mais l’image qu’elle avait de lui, ce souvenir morbide et précis d’un homme vil et malsain, prêt à tout pour parvenir à ses fins la glaçait d’effroi. Elle en cauchemardait toujours ; tous les étés, elle ne pouvait dormir. Elle était devenue insomniaque à cause de cela ; chaque été, elle frôlait l’overdose de caféine, alarmait ses médecins lorsqu’ils la consultaient, inquiétait ses collègues. Elle ne pouvait remettre les pieds à Brooklyn durant tout le mois de juillet, n’approchait quasiment personne à cette période de l’année. Elle se prétendait remise, mais c’était faux. Lorsqu’elle était seule, prise par le doute, et qu’elle fermait les yeux, c’était son visage tordu par la haine et une expression sadique qui lui apparaissait. Lui faisait-il toujours peur ? C’était la question qu’elle se posait.
Je… Ca fait quatorze ans que je ne l’ai pas revu… Je ne peux pas te dire si aujourd’hui, il me ferait toujours peur. Je ne sais pas si l’homme qui est derrière les barreaux, condamné à vie est aussi effrayant que celui qui m’a enfermée et torturée une semaine durant… Mais je… Le souvenir que j’ai de lui, ce qu’il a été, ça oui, j’en ai peur. Je suis même terrifiée… Mais, Sam… Tu n’es pas moi. Tu réagiras différemment. Le seul moyen de ne plus avoir peur de lui, c’est de l’affronter… Un jour viendra où tu te sentiras la force de… De l’affronter, enfin. Ce n’est qu’un homme, il a ses faiblesses lui aussi…
Elle ne finit pas sa phrase ; reprit son souffle, chercha ses mots. Oui, il n’était qu’un homme, alors qu’est-ce qui l’empêchait d’aller l’affronter ? Derrière les barreaux, il ne pourrait plus rien lui faire, alors qu’est-ce qui l’empêchait d’aller se confronter à son pire cauchemar ? Etait-elle donc si lâche ?
C’est comme une phobie. Ceux qui ont peur de l’eau… On leur apprend à ne plus en avoir peur en les confrontant à leur peur. On les mets devant, et c’est à eux de faire face, de vaincre leur peur. Là, c’est pareil… Mais tant que tu n’auras pas puisé ton courage tu resteras sa proie… Et il restera ta peur. Et il s’en nourrira… Mais, c’est comme tout… C’est plus facile à dire qu’à faire…, regretta-t-elle dans un fin sourire triste.
Elle ne voulait pas que Sam joue au super héro en allant chercher directement l’homme, et savait qu’il ne serait pas assez fou pour cela. Mais elle ne voulait pas avoir à lui mentir en lui disant qu’il n’aurait plus peur comme ça, en se levant un matin. Sam n’était pas dupe. Contre toute attente, l’adolescent s’approcha et posa une main chaude et réconfortante sur son épaule. La jeune femme blonde plongea son regard pâle dans celui plus sombre de la jeune femme et le gratifia d’un léger sourire. Pour un gosse de seize ans, Sam avait une réflexion digne des adultes et son discours le prouvait. Il n’était pas illusoire. Elle acquiesça lentement.
Je le sais, Sam. Que je peux compter sur toi. Et c’est plutôt à moi de m’excuser ; je voulais juste te conseiller de faire ce qui me semblait être le plus juste, mais je ne vais pas t’y forcer. Tout à l’heure, je t’ai dis que je te donnais un mois pour parler de cette affaire à mes supérieurs ; je ne le ferai pas à ta place, sauf si dans un mois, tu ne l’as toujours pas fait. Pour le reste, c’est à toi de voir. Si tu ne veux pas prévenir ton père, c’est ton droit. Je te comprends. Je n’avais pas pensé que cela pourrait affecter son travail, mais tu as raison.
Elle s’arrêta-là. Maintenant que Sam s’était expliqué pour les raisons de son silence par rapport à son père, Natasha comprenait mieux ; elle n’allait pas le contredire, ni prévenir Mike à sa place. En réalité, elle ne ferait rien de plus qu’elle lui avait promit ; si, passé le délai donné, elle devait parler de ce cas à quelqu’un, ce serait à son supérieur direct, à son chef d’équipe. Elle préférait laisser Sam en parler à son père, c’était ce qu’il y avait de plus sage, selon elle.
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| Sujet: Re: « Ira furor brevis est » ─ Horace Lun 30 Avr 2012 - 12:37 | |
| Et dire qu'au départ Sam était juste venue pour lui parler de ce qu'il avait vus dans cette ruelle. Voilà que maintenant il se retrouvait à deux personnes qui connaissaient son secret. Sam avait la trouille, pas qu'il soit un grand trouillard non loin de là, mais dans cette affaire il risquait gros. Sa vie tout d'abord, et celle des gens qu'il aimait. Natasha avait finit par arriver à lui faire cracher le morceau, mais elle s'était également rendus compte que ce petit homme avait du caractère et pas un petit caractère. Il lui avait fait comprendre que son père ne devait en aucun cas être mis au courant, sinon se serait une fin horrible pour la famille Donovan. Le gamin avait, dans sa dispute avec Natasha, apprit le secret de la jeune femme. Et là fallait avouer qu'il se sentait plutôt mal. Comment faire pour se faire pardonner après avoir dit des choses horribles à cette femme qui ne veut que l'aider alors que lui il vient de lui hurler dessus. En comprenant qu'il allait avoir peur de son agresseur pendant longtemps il comprit au passage qu'il devait en parler à des gens bien plus haut placé que Natasha. Mais rien que l'idée de redire ce qu'il avait vu le figeait et le terrorisait. Personne n'allait lui faire confiance, on se dirait qu'il voudrait faire ça pour être avec ses "héros" et personne ne se douterait qu'il avait survécus au tueur du scalpel. Sam se posait tellement de question qu'il ne se rendit pas compte. La main poser sur l'épaule de la jeune femme, Sam comprit que tout les deux avaient un lien important. Une sorte de fraternité qui s'était imposer à eux. Sam retira sa main lentement et termina de sécher ses larmes, il s'essuya le visage et soupira. Le goût des larmes amères dans sa bouche lui refaisait penser à comment il avait été quelques minutes plutôt : totalement vulnérable et désarmer. Il fit :
"Tu sais quoi ? Je suis content de t'en avoir parler. Cela n'a pas retirer la peur que j'ai, ni l'angoisse, ni même les cauchemars, mais au moins je sais que je ne suis pas tout seul à le savoir."
Puis marquant une pause, il regarda Natasha et fit reprenant, enfin extérieurement en tout cas, du poil de la bête :
"Je vais devoir retourner en cours, j'ai déjà louper le cours de sport, je préférais éviter de louper les autres cours...merci de m'avoir accorder de ton temps...et t'en fais pas...je serais prudent."
Il aurait bien rajouter un "comme toujours" mais il se dit que vus ce qui c'était passer depuis quelque temps c'était pas vraiment la peine de dire ça. Il regarda ensuite la jeune femme, se retourna, prit son sac et retourna une fois de plus vers la porte d'entré, il afficha un petit sourire à Natasha et s'en alla.
Il ne savait plus du tout quoi penser, est-ce qu'il avait fait le meilleur des choix ? Est-ce qu'il avait bien agit ? Devait-il en parler à quelqu'un d'autre ? A son père ? Il était un peu perdue...Les jours passèrent et Sam n'en entendue plus parler de cette affaire. Il faisait plein de chose pour s'occuper l'esprit et aussi étrange que cela paraisse ça marchait. Il ne repensait plus au tueur, ni même à cette histoire de délais. Celui-ci allait bientôt arriver et Sam n'avait toujours rien fait...et il n'y repensait plus. |
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| Sujet: Re: « Ira furor brevis est » ─ Horace | |
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| | | | « Ira furor brevis est » ─ Horace | |
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