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Une Nuit...

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MessageSujet: Une Nuit... Une Nuit... EmptySam 3 Mar 2012 - 0:57

One Night...






« La meilleure défense c'est l'attaque. »

Anonyme

Assise derrière le volant de son tout terrain garé dans l’ombre d’une ruelle, Casey passa une nouvelle fois en revue les informations qu’elle avait collectées pour sa prochaine action contre les Opérations Clandestines. Elle avait tout ce qu’il lui fallait ou presque. Plans détaillés du manoir, photos des lieux, listing des divers systèmes de sécurité ainsi que leurs emplacement exacts, codes des alarmes, rapports sur les invités qui seraient présents ce jour là, la seule chose qui lui manquait en fait, c’était le code de la chambre forte principale et l’empreinte rétinienne du propriétaire des lieux, chose qu’on ne pouvait évidemment pas contrefaire. Heureusement pour elle, la jeune femme avait des contacts un peu partout et cette fois-ci, l’affaire ne lui couterait que trois millions de dollars, ce qui était totalement dérisoire à ses yeux vu que l’argent qu’elle allait donner à son rendez-vous de ce soir ne lui appartenait absolument pas. Refermant son ordinateur portable, ses yeux se reportèrent aussitôt sur le hangar où elle allait devoir se rendre, un lieu qui autrefois avait probablement abrité diverses marchandises et qui maintenant abritait des résidences aménagés par des grands noms du design pour des personnalités aux moyens financiers élevés ou par des jeunes qui donnaient à leur squat des airs de loft New Yorkais. Dehors, devant la porte se tenait un homme qui terminait de fumer une cigarette. A sa ceinture, elle put distinguer un glock neuf millimètres grâce à sa paire de jumelles à vision nocturne ce qui la conforta dans l’idée qu’elle avait bien fait de venir elle aussi avec quelques accessoires pour se défendre si ça venait à mal tourner pour une raison ou une autre. Un couteau de combat glissé dans sa botte droite, un Smith & Wesson 645 à la ceinture, un Walther PPK au mollet gauche et un poing américain dans la poche de sa veste. Evidemment, elle se doutait que s’il y avait du grabuge, ils auraient sans doute une artillerie plus conséquente que la sienne, mais elle avait déjà vécu des situations bien plus compliquées et s’en était toujours sortie avec un minimum de dégâts. Au nouveau coup d’œil qu’elle jeta quelques secondes plus tard, elle vit une limousine noire s’arrêter devant les lieux et de laquelle descendit celui qu’elle devait rencontrer, Conrad Green. Il n’était pas bien grand mais en revanche bien portant, le crâne dégarni et toujours vêtu de costumes hors de prix qu’il s’offrait grâce à ses nombreuses magouilles dans divers domaines comme l’art, la revente d’armes ou même la contrebande de stupéfiants en tout genre. Lui aussi connaissait des gens qui en connaissaient d’autres et qui lui devaient toutes divers services selon ce qu’ils avaient été amenés à lui demander par le passé et c’était grâce à ça qu’il avait obtenu les éléments manquants à la brune. Une agression à la bombe au poivre parfaitement orchestrée lui avait permis d’obtenir l’empreinte rétinienne du propriétaire du manoir dans lequel elle ferait prochainement une incursion, et ceux avec la complicité d’un ophtalmologiste désireux d’éponger ses dettes de jeux. Quant au dernier code, il n’avait eu recours qu’aux services de quelques agents de sécurité eux aussi redevables du bonhomme grassouillet qui pénétrait à présent dans son petit nid improvisé pour la soirée et dans lequel se trouvait d’autres de ses camarades magouilleurs ainsi qu’un bon paquet de jeunes demoiselles qui n’étaient certainement plus des saintes depuis longtemps. Elle jeta un œil à sa montre, il était vingt deux heures quarante cinq. Ils devaient se retrouver à vingt trois heures pour procéder à l’échange. Si tout se passait comme prévu, l’opération ne devait prendre qu’une dizaine de minutes tout au plus en prenant en compte des diverses banalités échangées ainsi que des sempiternelles questions indiscrètes au sujet de l’usage qu’elle allait faire de ces nouveaux accessoires, ou même pourquoi elle ne s’était tout simplement pas enfuie avec un bon paquet d’argent à l’autre bout du monde au lieu d’essayer de faire tomber une organisation si ancienne qu’on avait l’impression qu’elle avait toujours plus ou moins existée, bien que les objectifs fixés avaient complètement changés depuis sa fondation. Observant une dernière fois les environs afin d’éviter la moindre surprise, elle vit que l’homme qui fumait était à présent rentré à l’intérieur en même temps que le petit cortège qui venait d’arriver, hormis cela, elle ne vit personne d’autre aux alentours susceptible de représenter une menace pour son plan. Se saisissant ensuite de la mallette qu’elle avait apportée avec elle et qui contenait l’argent qu’on lui réclamait en échange de ce qu’elle demandait, la jeune femme descendit de son véhicule et se dirigea vers l’ancien entrepôt transformé en club plus que privé sans se presser afin d’éviter d’attirer l’attention de qui que ce soit. Il faisait assez frais, il n’y avait pas la moindre étoile dans le ciel et les rues dans ce coin de la ville étaient peu éclairées ce qui devait largement être profitable à la criminalité en tout genre. Une voiture de police passa, probablement plus pour une patrouille de routine que pour la poursuite de criminels en cavale. Casey s’arrêta devant la cabine téléphonique la plus proche et entra à l’intérieur afin de faire semblant de téléphoner pendant que les flics passaient à proximité. Un petit magouilleur aurait plus de chance de s’en sortir qu’elle. Son visage avait été diffusé régulièrement auprès des polices des grandes villes mais aussi des agences gouvernementales. Bien sûr, Richardson n’avait pas mentionné dans l’avis de recherche que la fugitive était une femme entrainée pour tuer et qu’elle faisait partie de la CIA afin d’éviter tout soupçon mais il s’était tout de même débrouillé pour la charger autant que faire se pouvait avec des inculpations comme tentative de meurtre, vol avec violence, récidive… C’était comme si subitement tout son casier judiciaire qu’elle croyait disparu en même temps que son intégration aux Opérations Clandestines était miraculeusement réapparu, sauf que cette fois le nom avait été soigneusement été modifié pour cacher les diverses magouilles visant à faire disparaitre des condamnés à mort pour les utiliser dans l’ombre. Aujourd’hui on ne cherchait pas Casey Ryback, mais Jospéhine Hanseker, l’une des identités qu’elle avait utilisé lors d’une mission d’infiltration sur le long terme. La voiture passa, la brune attendit quelques instants afin de vérifier qu’ils n’allaient pas faire le tour du pâté de maisons et revenir, puis ne voyant finalement personne au bout de cinq bonnes minutes environ, elle repartit vers sa destination finale. De l’extérieur, on n’entendait strictement rien, c’était juste un bâtiment comme les autres susceptible d’abriter n’importe qui ou n’importe quoi. Elle frappa deux coups secs et rapides, et dans la minute qui suivit, on vint lu ouvrir. L’homme était grand, large d’épaules, le crâne rasé comme les militaires mais avec un visage de proxénète voire de dealer. Muet comme une tombe, il examina la nouvelle arrivée de la tête aux pieds d’un rapide coup d’œil avant de la laisser faire un mètre tout au plus à l’intérieur.

- Miss Ryback ! La salua Conrad avec un enthousiasme certainement quelque peu alcoolisé. Vous êtes à l’heure, ça fait plaisir…

Elle ne répondit rien, n’afficha pas la moindre expression, elle n’avait pas le temps de se perdre dans les politesses et autres salamalecs, sans parler du fait que le type qu’elle rencontrait avait la réputation d’être un faux-cul de première.

- Fouille-là. Ordonna-t-il à son gorille qui s’était planté à quelques centimètres derrière elle.

Il acquiesça d’un mouvement de tête avant de poser sa lourde main sur l’épaule de la jeune femme qui posa aussitôt son bagage métallique avant d’écarter les bras en l’air. Bien entendu, elle savait pertinemment qu’ils allaient trouver son armement mais ça ne la dérangea pas plus que ça.

- Vous avez ce que je vous ai demandé ? Reprit-il tout en enfournant dans son gosier quelque chose qui ressemblait à de la viande.
- Et vous ? Lança Casey.

Il fit signe de tête à l’un des hommes qui était entré avec lui et ce dernier alla chercher un petit sac en papier semblable à ceux qu’on pouvait avoir dans une boutique de vêtements qu’il tendit à son supérieur. Sous les yeux de son invitée, l’homme grassouillet extirpa de l’emballage une paire de lunettes spéciales qu’il leva en l’air pour lui montrer avant de les remettre à leur place d’origine.

- Et le code ?
- Vous l’aurez quand je me serais assuré du contenu de votre mallette.

Le videur, si on pouvait l’appeler ainsi ayant terminé de délester la brune de ses accessoires dangereux s’écarta pour la laisser avancer vers son employeur qui se leva du fauteuil sur lequel il était vautré pour atteindre la table de billard qui se trouvait sur un côté, non loin d’un long comptoir en bois massif qu’on avait du extirper des ruines d’un bar pour installer ici et donner un côté plutôt agréable à l’endroit. Elle posa la valise sous le nez de l’homme et le laissa examiner tout ce qu’il voulait sans rien dire. Un sourire satisfait s’afficha rapidement sur son visage lorsque ses yeux aperçurent les nombreuses liasses de billets à l’effigie de Benjamin Franklin. Il rit.

- Trois millions de dollars… Il y a deux jours de cela je m’en serais parfaitement contenté, mais comme vous devez le savoir j’ai des yeux et des oreilles partout en ville aussi, je sais bien évidemment que l’on vous recherche ardemment… Vous saviez qu’en plus d’avoir placardé des avis dans tous les grands commissariat la CIA avait également fait appel à tous les tueurs à gages du pays ? Ce qu’ils offrent en récompense est terriblement alléchant… Une somme qui frise presque l’indécence…
- Parce que vous croyez franchement qu’ils vous paieront ? A l’instant même où vous décrocherez votre téléphone pour leur dire que vous m’avez, vous serez un homme mort. Ils débarqueront à bord d’un sublime SUV noir aux vitres teintées et avant même que vous n’ayez le temps de dire ouf ils vous colleront une praline entre les deux yeux et ce dans le meilleur des cas.

Il rit à nouveau.

- Vous croyez franchement réussir à m’intimider avec ce genre de propos ? Demanda-t-il tout en vidant la valise de son contenu.
- Et vous me croyez franchement assez stupide pour me pointer ici les mains dans les poches comme si de rien n’était en pensant que vous êtes l’homme le plus honnête du monde ?

Il fronça d’abord le sourcil avant que son visage ne se décompose littéralement lorsqu’il vit un voyant clignoter sous l’une des liasses qu’il venait de retirer.

- Ceci est un détecteur de mouvement directement relié à un détonateur. Expliqua Casey. Faites encore un mouvement et vous êtes mort… à moins que vous ne me donniez ce que j’étais simplement venue chercher, autrement dit mon empreinte rétinienne et mon code de sécurité. Là, si vous êtes sage alors j’épargnerais votre chienne de vie ainsi que celle des crétins qui vous entourent. D’ailleurs soyez gentils de leur dire de baisser leurs armes, c’est terriblement sensible ces trucs…

En moins de temps qu’il ne faut pour le dire, le visage de Green passa par une bonne partie des couleurs de l’arc-en-ciel pour finir sur un très beau rouge carmin quoi qu’un peu cramoisi.

- Messieurs… Lança-t-il calmement à ses hommes, tandis qu’il s’efforçait de ne pas bouger afin de rester en vie. ATTRAPEZ-MOI CETTE PUTE !

La jeune femme leva les yeux au ciel, ne pas faire usage de la force aurait vraiment été trop beau. Elle soupira fortement et dans la seconde suivante, elle s’attela à la tâche de repousser les six malabars qui se dirigeaient vers elle avec des armes en tout genre.
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MessageSujet: Re: Une Nuit... Une Nuit... EmptyJeu 8 Mar 2012 - 0:46


♠ Une nuit ... ♠ (feat. Casey J. Ryback)


Une Nuit... 14400810


Ce soir là, Shane avait tout fait pour chercher Casey chez elle. Malheureusement, il lui était impossible de mettre la main dessus. C'était ce qui était assez embêtant avec elle. À chaque fois que l'on essayait de la chercher, il était quasiment impossible de la trouver. Et quand on ne la cherchait pas, on la croisait. Du coup, on avait tendance à vouloir lui dire des trucs d'il y a quelques semaines. Et le temps de s'expliquer ; pouf ! Plus rien, plus personne. Envolée. Comme par magie. Shane ne pouvait pas le nier : elle était mignonne certes, mais ce qu'elle pouvait être têtue bien souvent ... Du coup, l'agent de la CIA tentait tous les moyens : téléphone portable, fixe, même le mail ! C'est vous dire à quel point Monroe était désespéré. Dans quel merdier était-elle partie se fourrer, encore ? Non seulement Shane n'avait pas la moindre idée sur où, ni comment la trouver ; mais si en plus elle se trouvait dans de beaux draps à cet instant même, y'avait de quoi péter un câble. Et vous savez quoi ? Bah Shane pouvait encore péter un câble ...

« Tu vas répondre, bordel ?! »

Il tournait en rond chez lui. Sans savoir comment faire. Si elle avait toujours été active à la CIA, là, il n'aurait eu qu'à demander un traçage. Rien de bien difficile. Seulement voilà, depuis que Casey avait levé les voiles, c'était le parcours du combattant pour retomber dessus. Le pire dans tout ça, c'est que bien souvent, la brune se pointait l'air de rien quand ça lui chantait. Et vu comment Shane y tenait encore aujourd'hui, inutile de vous préciser qu'il pouvait se faire du sang d'encre à n'importe quel moment. Du coup, il était sorti. Même s'il ne le voulait pas, il allait devoir parcourir la ville de nuit, avec sa fameuse photo de Casey, qu'il avait gardé. Juste au cas où. Et présentement, c'était encore une bonne occasion de s'en servir ...

Au volant de sa voiture, il sillonnait tous les recoins de rues. Il espérait la retrouver de lui-même. Enfin ... C'était plus une peine perdue, qu'autre chose. Malheureusement. Cela dit, il avait encore l'espoir des commerces ouvert la nuit. Il passait donc, en espérant. Au fil des minutes qui passaient, la petite station service qu'il avait trouvé, n'était rien que la sixième qu'il visitait. Autant vous dire qu'il commençait vraiment à être à cran :

« Excusez-moi, monsieur. Vous n'auriez pas vu cette femme ? Brune, cheveux longs, de type asiatique. » Lui faisait-il la description, en montrant la photo.
« Non m'sieur ! Désolé. Pas vu cette donzelle. » Avait affirmé le gros barbu, derrière le comptoir.
« Elle doit certainement conduire un véhicule de type Hummer, noir. »
« Toujours pas. J'suis désolé. Écoutez ... C'pas ma faute si vous t'nez pas votre miss en laisse. »
« Pardon ? Je ne suis déjà pas fiancé ou marié avec. Ensuite, je ne suis pas du genre misogyne comme vous. » Avait continué Shane, en saisissant le bonhomme par le col.
« Olà hé oh ! Va s'calmer le gigolo ! J'l'ai pas vue, j'l'ai pas vue. Lâchez-moi, maintenant ! »

Shane lâcha donc le propriétaire de la station, en continuant :

« Vous n'en valez pas la peine, de toute façon ... »

Et en sortant, Shane se rendait compte que ses recherches étaient encore infructueuses. Une fois de plus. Il commençait vraiment à perdre espoir. Même s'il savait sa cause perdue, il essaya une nouvelle fois sur le portable de Casey ... Ça sonnait toujours occupé.

[HRP : Comme promis, j'ai changé mon post. Toutes mes excuses pour cette boulette de compréhension ^^']
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MessageSujet: Re: Une Nuit... Une Nuit... EmptySam 14 Avr 2012 - 4:22

One Night...





Malgré les avertissements de la jeune femme, quelques coups de feu ne tardèrent pas à se faire entendre dans l’immensité du hangar. Si les hommes au plus près de Conrad avaient délibérément choisi de ne pas tirer en pensant que ça pourrait éviter une catastrophe explosive, ceux qui étaient bien plus en retrait n’avaient pas hésité un seul instant après avoir entendu l’ordre qui avait été aboyé. Bondissant avec souplesse et rapidité, Casey se dissimula alors derrière l’imposant comptoir en bois qu’elle avait vu en entrant afin de se protéger temporairement de ses assaillants. Ses armes n’étant pas à portée, elle allait devoir se débrouiller avec les moyens du bord comme elle en avait si bien l’habitude. Les criminels allaient-ils devenir un jour moins prévisibles qu’ils ne l’étaient maintenant ? Elle jeta un coup d’œil rapide et discret par-dessus le meuble qui lui servait de rempart afin de voir où ses adversaires se trouvaient par rapport à sa nouvelle position. Les deux hommes les plus lourdement armés du groupe se trouvaient en arrière tandis que deux autres munis de simples révolver neuf millimètres avançaient avec prudence dans sa direction. Il ne restait plus qu’à espérer que la patrouille policière qu’elle avait croisée en venant ne repasse pas dans les parages avant la fin du conflit, sinon il était certain qu’ils allaient faire appel aux renforts et la brune n’avait absolument pas besoin de ça. Bien sûr, elle saurait s’extraire de ce genre de situation, on l’avait entrainée pour, mais ce qu’elle savait également c’était qu’elle ne pourrait pas le faire éternellement de manière discrète, les médias du coin s’en empareraient alors et si la CIA tombait sur ça, ils se feraient un plaisir de lui envoyer tous les types surentrainés des Opérations Spéciales pour lui faire la peau, elle ne devait plus trainer. Ses yeux scrutèrent les alentours à la recherche d’une arme providentielle. Des tessons de bouteilles, des verres ébréchés par leur récente chute, avec ça elle n’irait pas très loin si ses adversaires restaient à cinq ou six mètres d’elle. Elle soupira. S’ils avaient été dans un vrai bar, il était certain qu’elle n’aurait jamais rencontré ce genre de problème, il y avait toujours de quoi faire là bas. Il y eut de nouveaux tirs. D’autres objets qui étaient posés sur le comptoir et sur les modestes étagères rejoignirent leurs confrères sur le sol. Casey sourit se rappelant un instant ce que quelqu’un de très avisé lui avait enseigné il y a très longtemps, « à chaque problème sa solution » et justement ces crétins venaient de lui donner ce qu’il fallait, un couteau à zester et un couteau à pamplemousse. N’importe qui aurait trouvé ça parfaitement inutile mais comme la brune était loin d’être n’importe qui… Elle se saisit donc de ses armes de fortune, jeta un nouveau coup d’œil au dessus de sa modeste barricade qui commençait à faiblir et quand elle se sentit prête, autrement dit quelques secondes après, elle neutralisa les deux types les plus proches. Le premier s’effondra sur le sol assez rapidement, le couteau à agrumes fiché dans le cou alors que le second mis un peu plus de temps à faire de même, à cause de la petite taille de la lame qui transperçait tant bien que mal sa poitrine. Il chancela, fit quelques pas en avant, quelques pas en arrière avant de finalement s’écraser assez lourdement contre un coin de la table de billard, ce qui fit grimacer l’ancienne agent de la CIA.

- Oh Casey… Lança Conrad avec un air suspicieux.

C’était un fait, depuis le Guatemala, la chance était beaucoup moins présente auprès de la brune qu’auparavant, à moins que ça ne soit de naissance, où la force du destin qui veuille que tout soit compliqué quand tout pourrait être simple.

- J’ai l’habitude de me fier à mon instinct… Reprit-il avec plus d’assurance que jamais. Après tout, vous avez été l’une des meilleures recrues de la CIA… Laissez-moi vérifier ma théorie…

Il y eut un instant de silence. Les hommes de main de son interlocuteur retinrent leur respiration lorsque ce dernier fit basculer assez brutalement la valise et son contenu en arrière mais rien ne se produisit. Oui, elle avait bluffé, elle n’était quand même pas assez bête au point de prendre le risque de se faire sauter la tête avec tous ces crétins sous le même toit, elle avait simplement mit en place ce petit stratège histoire de les ralentir un peu ce qui avait fonctionné cinq minutes à tout casser. Maintenant elle n’avait plus le choix, elle allait devoir frapper fort. Des rafales de balles trouèrent de nouveau la vieille boiserie du comptoir derrière lequel elle se trouvait. Il fallait qu’elle s’en aille de là rapidement où sinon ça serait son corps que les projectiles allaient cribler. Se risquant à moitié hors de sa cachette, elle tira le cadavre de l’homme qu’elle avait tué jusqu’à elle afin de se saisir de son arme, un Glock 9 millimètres typique des forces de l’ordre Américaines. A coup sûr, il avait récupéré ça dans un container bourré d’un tas d’autres de ces armes, toutes destinées à la destruction suite à des perquisitions chez des trafiquants de plus ou moins grandes envergures… D’un mouvement souple elle retira le chargeur afin de vérifier son contenu soit quinze balles plus une dans la chambre. Un mince sourire s’afficha sur ses lèvres, c’était plus que nécessaire si tout se déroulait bien.

- Ecoutez Casey, on est partis sur de mauvaises bases vous et moi. Sortez de là sans faire d’histoire et il ne vous sera fait aucun mal. Lança l’homme grassouillet alors que ses gorilles rechargeaient leurs armes.

La brune leva les yeux au ciel. Parce qu’il croyait franchement qu’elle allait le croire, sortir les mains en l’air et le laisser faire ? Quelqu’un d’intelligent serait déjà parti avec les trois millions étalés sur le billard et ce sans faire d’histoire, c’était toujours mieux que de se faire tuer par une équipe entière de nettoyeurs de la CIA ou une professionnelle de la gâchette contrariée.

- Je vous laisse cinq secondes pour vous décider, après ça je ne retiendrais plus mes hommes… Cinq…Quatre…Trois…Deux…

Il n’eut même pas le temps de terminer son décompte que les coups de feu reprirent de plus belle, initiés par la jeune femme en personne. Son premier tir tua le type le plus près de la table sur laquelle se trouvaient ses armes. On lui avait appris à ne jamais rater sa cible et il fallait avouer qu’elle avait toujours été la meilleure dans cette partie de l’entrainement, elle s’en souvenait comme si c’était hier. Le calme qui avait régné durant deux à trois minutes disparut aussitôt sous de puissantes rafales de balles. Avec un bordel pareil si les flics ne débarquaient pas dans cinq minutes ça relèverait du miracle. Casey évalua la distance qui la séparait de ses biens et dans un moment de pur folie qui n’arrive que dans ce genre de situations, elle bondit hors de sa cachette pour courir dans cette fameuse direction, sauter par-dessus la table qu’elle fit basculer au passage afin de se protéger et récupéra ce avec quoi elle était venue. L’idéal maintenant aurait été de s’emparer de ce pourquoi elle s’était déplacée à la base, mais cela semblait assez compromis surtout lorsqu’elle vit et entendit Conrad à l’abri dans un coin, téléphone collé à l’oreille pour appeler d’autres de ses gorilles en renfort. A sa connaissance, il n’y avait qu’une seule entrée et elle se trouvait à proximité. Si quelqu’un entrait maintenant, elle serait prise en tenailles et qui plus est à découvert. D’un autre côté, elle n’était pas du genre à fuir sans avoir pleinement accomplit sa mission… Durant un quart de seconde son cerveau évalua le pour et le contre. Est-ce que ça en valait vraiment la peine ? Oui, évidemment. Détruire petit bout par petit bout les Opérations Clandestines comptait plus que n’importe quoi dans sa vie, ou du moins ce qu’il lui en restait, ils devaient payer pour tous leurs meurtres et la voie qu’ils avaient décidés d’emprunter loin de ce pour quoi on l’avait payée autrefois. Une fois de plus, son regard se porta sur ce qui se trouvait aux alentours. Il lui fallait une diversion, de quoi ralentir les tarés de la gâchette ne serait-ce qu’une minute afin qu’elle puisse enfin s’approprier la paire de lunettes spéciales pour lesquelles elle avait fait tout ce chemin. Elle aurait du les emmener ces grenades, elle le savait… Levant les yeux au ciel durant deux secondes à peine, elle trouva alors l’idée qu’il lui fallait et ne perdit pas plus de temps pour mettre son plan à exécution. Un tir, puis un autre et encore un autre, ses adversaires en restèrent même perplexe sur le moment, ne comprenant pas de suite sa manœuvre jusqu’à ce que finalement le hangar soit plongé dans le noir total. Une chose était certaine, si tout le monde ne voyait pas plus loin que le bout de son nez, il n’y aurait pas le moindre échange de coups de feu pour éviter les balles perdues. Discrètement donc, Casey se faufila et élimina deux hommes supplémentaires avant d’atteindre Conrad qu’elle saisit par la peau du cou pour le relever.

- Je vous donne moins de cinq secondes pour me donner ce que je veux où sinon je fais usage de mon arme ce qui obligera vos gorilles à tirer en représailles et je me ferais alors une joie de me servir de vous comme d’un vulgaire bouclier. Lui lança-t-elle froidement.
- Entendu… Souffla-t-il en attrapant avec difficulté le précieux sac pour lui donner.
- Et le code ?

On frappa à la porte du hangar.

- Police ouvrez ! Cria-t-on à l’extérieur le tout accompagné du bruit de sirènes d’au moins deux voitures de patrouille.

Tant pis pour le code, elle se débrouillerait une fois sur place car il n’était pas question de s’attirer plus d’ennuis ce soir au risque de compromettre sa mission future.

- Il y a une autre issue ? Demanda-t-elle finalement en le menaçant avec son arme afin de le dissuader de toute tentative de mensonge.
- Oui, juste derrière l’estrade là-bas, c’est par là que les danseuses entrent.

Les danseuses, pour ne pas dire les strip teaseuses, voir même les call girl. Avec tout ce qui venait de se passer, il était évident que celles qui étaient venues ce soir avaient du se faire la malle assez rapidement pour éviter de se faire tuer.

- Police ouvrez immédiatement ! Reprit l’agent en frappant un peu plus fort sur la porte de tôle.
- Bien dans ce cas je ne vais pas m’attarder plus longtemps. Ce fut un plaisir de faire affaire avec vous, cependant comme vous m’avez été fort désagréable je vais me permettre au passage de récupérer mon argent car même si à la base je ne vous portais pas dans mon cœur, je déteste encore plus le fait que vous ayez essayé de me rouler. Estimez-vous heureux, la prochaine fois je me ferais une joie de vous tuer. Répliqua-t-elle avant de lui asséner un coup au visage avec la crosse de son révolver.

Ceci fait, elle se saisit de la mallette laissée sur le billard et s’empressa de partir dans la direction indiquer tandis que les agents de police faisaient sauter la porte principale le tout sous de nouveaux coups de feu. Il ne restait plus qu’à espérer que personne ne surveille l’issue qu’elle allait emprunter. Les balles sifflèrent à ses oreilles. Maintenant que les flics étaient arrivés, l’endroit était plus ou moins bien éclairé et les gorilles de Conrad ne se privaient pas de l’allumer avec leurs automatiques.

- Police ! Pas un geste ! S’exclama un des hommes de lois avant de tirer aussi dans la direction de la jeune femme qui prenait la poudre d’escampette tout répondant aux tirs les plus proches.

Aucun doute qu’il devait s’agir d’un officier zélé incapable d’attendre les deux sommations réglementaires avant d’ouvrir le feu. A coup sûr il avait été élevé à grands renforts de films bourrés de flic bordeline qui deviennent des héros en mettant leur raclés à un tas de méchants dans des situations totalement improbables… La brune poursuivit cependant sa route, se faufilant derrière l’estrade, pour trouver la porte indiquée par l’homme d’affaires et sortit dehors tandis que ce dernier ordonnait à ses hommes de la suivre et de la rattraper: aucun doute qu’elle avait été trop tendre en le frappant. Elle ne s’attarda pas plus sur la question entendant déjà des bruits de pas se précipiter derrière elle. Cela devait être un drôle de tableau pour quiconque observait la scène de loin, une femme avec un sac bourré de billets de banque et une arme à la main, poursuivie par des malabars en costards avec des fusils automatiques eux-mêmes suivit par des policiers en uniforme tandis qu’on entendait des bruits de sirène se rapprocher de leur position. Elle traversa la rue, se faisant klaxonner au passage par une voiture qui avait été contrainte de piler pour ne pas la renverser et continua sa course sur une bonne centaine de mètres encore avant de se décider à « réquisitionner » un véhicule pour mettre un peu de distance entre elle et ses poursuivants bien qu’elle se doutait qu’ils feraient de même pour ne pas échouer dans leur mission, surtout que du renfort allait bientôt arriver si elle avait bien entendu Conrad tout à l’heure. Ses yeux se posèrent partout où ils le purent dans la mesure où elle n’avait pas l’intention de stopper net sa course pour trouver ce qu’il lui fallait. Elle passa à côté d’une petite voiture beige, certainement un vieux modèle Yougoslave, puis d’une familiale grise dont toutes les places arrières étaient occupées par des sièges bébés, avant de trouver ce qu’il lui fallait, un coupé cabriolet noir. Pour ce qui est de monter à bord elle n’eut aucun souci étant donné que le toit était descendu, cependant elle du prendre une minute pour la faire démarrer avec les fils.

- Hey ma voiture ! Fut la seule chose qu’elle comprit du charabia lancé par le propriétaire du véhicule qui avait sans doute accompagné le tout d’un tas d’insultes toutes plus polies les unes que les autres.

Enclenchant la seconde puis la troisième après avoir repéré des voitures qui lui collaient au train dans son rétroviseur, elle se demanda un instant où elle pourrait bien aller pour tous les semer car elle savait que cette course infernale qui venait de commencer pourrait durer des heures sans le moindre souci, bien que la ville en afficherait rapidement les stigmates et que les journalistes s’empareraient rapidement des faits pour faire des flashs spéciaux avec des titres tous plus débiles les uns que les autres. Casey tourna violemment à droite manquant d’emboutir une voiture venant en sens inverse, franchement elle n’avait pas le temps de se soucier du code de la route, pas avec deux berlines noires aux fesses et une bonne dizaines de voitures de patrouille qui allaient sans doute être rejointes par d’autres à mesure de leur prise en chasse. Qui suivaient-ils exactement ? Elle, les hommes de Conrad ou les deux ? Elle emprunta une autre rue et encore une autre, tout en continuant à prendre de l’avance sur tout ce beau monde. L’idéal c’était qu’ils la perdent de vue ne serait-ce que deux ou trois minutes ce qui à vrai dire arriva assez rapidement, lorsqu’elle tourna pour la énième fois afin de s’engager sur une route un peu plus dégagée où elle vit une providentielle station essence. Non pas qu’elle avait besoin de carburant, mais elle pourrait toujours se planquer dans la boutique en attendant que ça se tasse… Coup de volant à droite, arrêt au frein à main dans un coin assez sombre, il n’y avait qu’une voiture garée sous le seul lampadaire en fonction, probablement un mari venu chercher de quoi grignoter pour sa bien aimée au beau milieu de la nuit… Elle enclencha la descente du toit, descendit tandis que le pare-chocs avant se détacha à moitié du véhicule et se précipita à l’intérieur tout en bousculant quelqu’un sur son passage, ne se souciant même pas de savoir qui il était ou s’il était encore sur ses deux jambes, elle ne devait pas trainer car elle savaient qu’ils mettraient peu de temps à la retrouver en compagnie d’une longue ribambelle de flics.

[HJ: Vraiment désolée pour la longue attente et la qualité de la réponse je crois que j'ai cherché plus compliqué que ce que je voulais à la base...]

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