Spencer était réglé comme du papier à musique, une habitude qu'il gardait de son enfance lorsqu'il s'occupait de sa mère malade, un environnement coordonné et des tâches simples lui avaient permis de la garder plus longtemps auprès de lui. Il se levait donc tous les matins à la même heure pour aller au bureau et son enchaînement pour se préparer était toujours le même. Il sortait donc de son lit toujours à la même heure, avant de se laver, de s'habiller et de sortir de son appartement, toujours à la même heure. De nouveau, il arrivait dans la bouche de métro et rentrait dans la rame à la même heure, pour en sortir, encore une fois à la même heure et ainsi pénétrer dans l'enceinte de l'immeuble du FBI, encore une fois à la même heure.

Aujourd'hui rien ne sorti de l'habitude. Et une fois arrivé au travail, il se dirigea vers la cafétéria, avant de se rendre au travail il avait besoin d'une forte dose de caféine. Non pas qu'il avait besoin de ce liquide pour le maintenir éveiller après une nuit trop courte, le café, même le pire qu'il soit, était comme une drogue pour lui. Il en était accroc et avait besoin de plusieurs doses régulières dans la journée pour avoir l'impression de fonctionner à plein régime et avoir tous les sens en alertes. Des études prouvaient que le café été nocif pour la matière grise et Spencer en était pleinement conscient, mais après mur réflexion, il avait constaté qu'il valait mieux céder à la tentation de la caféine plutôt qu'à celle à laquelle il avait été accroc il y a quelques années que de cela.

Plongé dans ses pensées, se remémorant quelques souvenirs d'un temps qu'il préférerait pourtant oublier, il s'avança vers la machine à café, fouillant en même temps dans son sac pour trouver de la monnaie. C'est à cet instant précis que sa routine changea, car jamais il ne percutait quelqu'un, contrairement à ce jour.

Une femme se tenait devant la machine à café sans bouger, Spencer n'eut donc pas le temps de réagir et la percuta, la tête encore plongée dans son sac. Il fut obligé de la relever pour regarder la personne qu'il venait de percuter et se confondit en excuse.