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whatever you say, boss man

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MessageSujet: whatever you say, boss man whatever you say, boss man EmptyMer 3 Oct 2012 - 18:40


OTTER & ZELESKI
❝ Beyond the night, a rising sun, beyond the night, the battle won. The battle won. Fear and shame now in the past, pain and sorrow gone at last. Gone at last ❞ LUTTRELL © LJ


    Il était encore tôt. A vrai dire, le soleil n’était pas levé depuis plus d’une heure que, déjà, Alicja arrivait à la prison fédérale. Elle ne venait pas souvent, mais lorsqu’elle prenait la peine de se déplacer, c’était toujours très tôt. Il n’y avait pas de raison particulière à cela, à part peut-être le fait qu’elle avait l’impression de passer inaperçue. Illusion. Simple illusion. Mais qui la confortait dans son esprit et dans sa façon de penser qu’elle avait encore un peu le contrôle sur elle, sur ses sentiments. Avait-elle encore réellement le contrôle ? Elle l’ignorait. Sans doute pas, non. Elle l’avait perdu il y avait quelques années de cela ; lorsqu’Edward et elle avaient emprunté des chemins divergents. Et encore. L’avait-elle déjà eu ? Avait-elle déjà contrôlé autre chose que des objets dans ses mains ? Avait-elle déjà eu le loisir de manipuler son esprit et celui des autres avec presqu’autant de facilité qu’ont les psychologues ou les profilers ? Probablement pas. Tout lui avait échappé dès sa naissance. Ou quelques mois après. La maladie de sa mère, le divorce de ses parents, le départ au Canada… Même sa rencontre avec Edward n’avait pas été contrôlée. Elle n’avait même pas pu prétendre avoir une once de contrôle et de maintien dans leur relation. Dès le début, il y avait eu ce petit plus qui les différenciait tant. Ce petit truc qui les rendait si proches mais si éloignés à la fois. Elle n’avait jamais réellement et clairement sut où leur relation les menait. Elle s’était perdue dans les ténèbres avec lui, mais gardait une partie de son âme à la lumière du jour. Elle était mi-ange, mi-démon. Mi-douce, mi-violente. Mi-Dieu, mi-Diable. Mi-elle, mi-lui. Elle avait pensé qu’il en était de même pour Edward. Elle s’était plantée, en beauté. Pourtant, son instinct ne la trompait que rarement. Ses collègues disaient même d’elle qu’elle avait un « instinct animal » et qu’elle agissait parfois comme un « lion » ou un « tigre ». Elle se fiait à sa première impression ; n’allait pas chercher plus loin. Elle ne changeait que très rarement d’opinion. Certains la décrivaient d’ailleurs comme étant fermée d’esprit. Elle ? Elle préférait dire qu’elle savait faire la différence entre les valeurs sûres et le reste.

    Arrivée à la prison, elle montra son badge au gardien qu’elle salua d’un signe de tête. Lorsqu’il lui demanda de vider son chargeur devant lui, elle en profita même pour prendre de ses nouvelles, usant de son prénom. L’homme, plus vieux qu’elle d’une bonne vingtaine d’années, lui répondit, un large sourire sur les lèvres. Il n’eut pas à lui retourner la question. Il savait que la jeune femme n’aimait pas venir en ces lieux, tout comme il savait qu’elle s’en sentait obligée. Les premiers jours, il l’avait vu, nerveuse, jouant avec ses doigts, se rongeant l’ongle, cafouillant, faisant demi-tour dès qu’elle s’approchait de lui. Il l’avait rassurée, tendue une main, aidé à appréhender ce qu’elle semblait tant craindre. Il l’avait interrogé, avec douceur. Sans la brusquer. Il n’avait pas tout compris à son histoire ; n’avait pas saisi pourquoi elle avait besoin de venir voir un détenu, mais n’avait pas essayé de l’en dissuader. Il l’avait accompagné jusqu’au bout. Il l’avait vu prendre confiance en elle à mesure qu’elle venait rendre visite au détenu six centre trente-neuf. Mais c’était tout ce qu’elle savait d’elle. Il fallait bien admettre que l’agent fédéral n’était pas du genre bavard. Il n’était pas exceptionnel qu’elle reste silencieuse, ne le saluant que par un geste de la main ou, lorsqu’elle n’était pas vraiment d’humeur à la discussion, par un simple regard lancé en biais.

    Alicja s’était arrêtée devant la cellule. Il était allongé sur sa couche, les mains sous la nuque, les yeux clos. Il faisait sombre mais elle le distinguait très nettement. Comme à chaque fois qu’elle venait lui rendre visite, son estomac se contracta. Comme à chaque fois qu’elle venait lui rendre visite, il resta dans cette position. Seul un horrible rictus moqueur apparut sur son visage. Elle resta droite, les bras collés le long du corps, le souffle long et régulier. Comme à chaque fois qu’elle venait lui rendre visite, elle attendit qu’il prenne la parole. Elle aurait presque pu croire qu’il se reposait, si elle observait la façon qu’avait son diagramme de se soulever et de s’abaisser, mais elle n’était pas sans savoir que ce n’était qu’une de ses ruses. Exactement comme elle était certaine qu’il l’avait entendu arrivée et qu’il l’avait reconnue. Il avait un odorat ultra développé ainsi qu’une ouïe très fine. De longues minutes s’écoulèrent sans qu’aucun d’eux n’esquisse le moindre mouvement. Et puis, alors qu’Alicja commençait à se dire qu’une chaise en face de cette cellule serait la bienvenue, il l’appela. Par ce surnom usé de lui seul. Par ce surnom qu’elle s’était mise à haïr. Par ce surnom qui faisait de lui un être privilégié. « Licha ». Elle ne répondit d’abord rien, savourant les quelques secondes de silence et de répit qu’il lui restait avant qu’elle ne sombre totalement dans l’abysse de son ton si suave et si rauque.
    « Tu n’as pas encore changé de parfum, cela m’étonne, tiens. Je me souviens, quand nous étions adolescents, tu ne pouvais pas porter le même parfum deux mois de suite…
    Je n’ai pas encore eu le temps d’aller m’en acheter un autre.
    Moi je pense qu’en réalité, tu fais exprès de toujours mettre ce parfum-là. Tu as réellement pensé que je ne m’en souviendrai pas ? »
    Elle conserva le silence. A quoi bon prendre cette peine lorsque votre interlocuteur a parfaitement raison ? Oui, elle avait eu l’idée folle qu’il ne se souviendrait pas du parfum qu’il lui avait offert, peu de temps avant l’incendie qui ravagea sa maison. Mais il était également vrai qu’elle avait bien espéré, au fond d’elle-même, qu’il ne l’aurait pas oublié. Ce parfum, dans son flacon en forme de flamme, à la couleur rouge-orangé, elle avait tout bonnement flashé dessus un jour qu’ils étaient allés au Centre Commercial. Elle était restée près d’une heure devant la vitrine, à lorgner sur l’étiquette qui indiquait son prix. Edward était resté impassible, à ses côtés, cherchant sans doute à comprendre l’intérêt des filles pour un flacon de parfum en particulier alors qu’elles en ont déjà des dizaines sur leurs étagères, chez elle. Il n’avait pas prononcé un mot jusqu’à ce que la jeune fille finisse pas se détourner de l’objet de ses convoitises. Deux mois plus tard, sans occasion particulière, Alicja retrouvait, sur le palier de sa chambre, un paquet cadeau dans les tons de rouge-orangé. Et lorsqu’elle avait défait le nœud de satin noir, elle n’avait été qu’en partie surprise d’y trouver, logé bien à l’abri dans du coton, le flacon de parfum. Des étoiles plein les yeux, elle n’avait pas hésité un seul instant sur l’identité de la personne qui lui avait offert ce présent. Depuis, elle le portait assez régulièrement, en de grandes occasions. Elle regrettait d’ailleurs de ne pas l’avoir porté la nuit du drame. La nuit où leur relation avait littéralement basculé. La nuit où elle avait peut-être pris conscience qu’une part des rumeurs qui courraient sur eux étaient vraies.
    « T’aurais-je mangé la lange, Licha ? Oh grand dieu, j’espère bien que non ! J’aime tellement nos conversations.
    Cesse donc de te prendre pour un sophiste, Edward. Ce petit manège n’a plus d’effet sur moi.
    Oh, vraiment ? Quel dommage… »
    Il s’était levé et approché des barreaux. Machinalement, Alicja avait de même. Seuls les barreaux de la cellule les séparaient. Elle se tenait toujours très droite tandis que lui avait délicieusement enroulé ses longs doigts autour des barreaux. La jeune femme se savait en train de faiblir. Elle savait qu’elle ne pourrait plus résister très longtemps. Et, comme à chaque fois qu’elle venait lui rendre visite, elle regretta cette décision prise un peu trop tôt. Il nota son silence, en profita. Comme à chaque fois qu’elle venait lui rendre visite. Il la défia des yeux. La défiait d’approcher. La défiait de le toucher. Elle obéit, impuissante devant son regard de braise. Faible sous ce regard chaud et familier. Fragile face à cet être tant aimé. Elle sentait son souffle sur le sien, elle lisait ses pensées dans ses yeux clairs. Elle posa délicatement ses doigts sur les mains d’Edward, approcha son visage du sien. Elle ferma les yeux un court instant, se mordit la lèvre inférieure. Elle ne devait pas céder. « Prosze, ‘Licha… » Elle le détestait. Oh oui. Elle haïssait lorsqu’il se jouait d’elle de cette manière. Elle devenait alors tellement vulnérable. Incapable de résister. Il lui frotta le nez du bout des doigts, n’attendant pas réellement de réponse. Il plaqua son front contre les barreaux, touchant celui d’Alicja par la même occasion. Il voulut l’embrasser… Elle se recula. Soudainement, vivement. Comme si son corps avait soudain reçu un court jus. Comme si elle venait de s’apercevoir que ce qu’elle faisait était mal. Elle avait rouvert ses yeux d’ivoire ; l’observait de son air outré. Les battements de son cœur avaient à peine accéléré.
    «Tu perds ton temps Edward, ma réponse est toujours non. »
    Et sur ces paroles sèches prononcées d’un ton glacial, elle tourna les talons, traversant le long couloir morne de la prison dans le sens opposé. Elle tâchait de ne pas aller plus vite qu’en temps normal, pour ne pas montrer à Edward qu’il l’avait perturbée. Mais elle savait ceci inutile. Edward remarquait tout. Edward savait tout.

    Elle finit par se retrouver devant des portes closes. Elle voulut passer son badge mais rien ne passa. Elle fronça les sourcils, recommença. Toujours rien. Elle donna quelques coups à la vitre, essayant d’attirer l’attention de Luis, le gardien. Mais ce n’était plus Luis. Non. C’était un jeune qu’elle n’avait encore jamais vu. Elle mima tant bien mal ce qu’il lui arrivait mais le gardien ne sembla pas comprendre où elle voulait en venir. Alors elle poussa un soupire et s’improvisa mime une nouvelle fois. Sans plus de succès. De rage, elle donna un coup de pied dans la porte. Elle entendit vaguement le gardien dire quelque chose mais la porte resta close. Elle lui montra alors son badge et son passe grâce à la vitre. Encore rien. Elle continua, donnant un second coup dans la porte. Suivit d’un troisième. Elle inspira profondément. La violence ne résout rien disait le dicton. Elle lança un nouveau coup d’œil à la vitre. Luis n’était toujours pas revenu. Elle soupira, s’adossa contre la porte et se laissa tomber au sol.

    Elle détestait les prisons.
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MessageSujet: Re: whatever you say, boss man whatever you say, boss man EmptyMer 3 Oct 2012 - 20:55

    Ouvrant tout doucement un oeil, puis l'autre oeil, je ne voyais que du noir autour de moi. Comme si la nuit était encore là. Mais peut être que c'était le cas, je relevais tout doucement la tête car un affreux mal de crâne s'empara de moi. Je ne pu la lever que de quelques centimètres avant de devoir la reposer tellement la douleur était atroce. Mais sur quoi est-ce que je venais de reposer ma tête lourdement ? C'était si doux que ce n'était pas le sol. C'était impossible, mais peut être que l'objet sous ma tête était un oreiller. Oui, c'était bien possible. Refermant mes yeux pour pouvoir me concentrer sur mes mains, je les plaça de chaque côtés de mon corps pour pouvoir palper sur quoi j'étais couché. Tout ce confirma d'un seul coup de main, je venais d'examiner un matelas pas très confortable, mais bien plus confortable que le sol. Cela m'étonna car je ne savais ni où j'étais, ni ce que je faisais ici. Je me décida à ouvrir de nouveau mes yeux mais plus rapidement car une peur panique s'empara de moi d'un coup. Tout était toujours noir autour de moi, j'en venais rapidement à la conclusion qu'il faisait encore nuit. Par contre, pour savoir où j'étais, cela allait être dur. Comme je n'arrivais pas à bouger la tête, ça me compliquait la tâche énormément.

    Soudain, un bruit que j'avais tant entendu durant des années me fit comprendre où j'étais. Oh non, quel horreur ! Je ne pouvais pas me résoudre à y être encore. C'était un cauchemar, c'est pas possible, comment pouvais-je être retourné en enfer alors que hier, je me trouvais encore au paradis. Hier, j'étais libre et sans lois, je n’obéissais à personne et je ne recevais plus d'ordres de personne. Que c'était bon. Alors, comment était-il possible que je me sois retrouvé du jour au lendemain en prison. Comment l'avais-je deviné ? C'était simple, j'avais entendu ce bruit qui m'avait hanté pendant les huit longues années que j'avais passé en prison. Ce bruit horrible de talons aiguilles sur le sol lisse et froid d'un couloir de prison. Cela me glaçait presque le sang. Maintenant je savais découvert où j'étais, c'était pire de la savoir. Une femme était entrain de traverser le couloir de la prison. Et d'après le bruit que firent ses talons aiguilles, elle venait de s'arrêter juste à côté. Enfin, elle venait de s'arrêter à la cellule à côté de la mienne. Elle avait un doux parfum délicieux qui me donnerait envie de lui sauter dessus si j'en avais l'occasion. Mais malheureusement pour moi, cette jeune femme n'était pas de mon côté des barreaux et de toute manière, elle ne le serait jamais. Les yeux grands ouverts, je me décida enfin à retenter de bouger. Peut être que j'avais reçu un coup à la tête pour avoir aussi mal. J'entendais toute la conversation entre la femme et le détenu d'à côté. Ils avaient l'air intime mais la femme semblait apeurait dans son ton de voix. Je n'avais pas la force de me lever pour pouvoir regarder la tête qui allait avec la belle voix de cette femme. Je restais assis sur le bord du lit sans avoir la moindre force pour pouvoir lever mes fesses de ce matelas. Lorsqu'elle finit sa conversation avec l'homme, elle tourna les talons et j'entendis encore son pas qui ne semblait pas s'accélérer malgré la discussion qu'ils venaient d'avoir. Peut être voulait-elle faire comme si cet homme ne l'avait pas blessé à l'intérieur.

    J'entendis d'autres pas peu après. La pénombre commençait enfin à disparaître mes des hommes venaient me chercher. Comment je savais que c'était des hommes ? Tout simplement en écoutant le bruit de leurs pas lourds et sourds sur le sol du couloir. Ils arrivèrent près de ma cellule et ils s'arrêtèrent. J'étais toujours assis sur le lit. Je les regardais dans les yeux, les défiant du regard pour ne pas montrer que j'étais faible. Je n'étais pas faible et encore moins devant des gardiens de prison. Ils n'attendent que cela, qu'un prisonnier faible baisse les yeux devant eux et qu'ils puissent avoir le dessus. Mais je n'étais pas comme ça, il était hors de question que je baisse les yeux pour leur faire plaisir. Ils ouvrirent la cellule en tournant lentement la clé, comme pour me faire espérer une sortie imminente. Surtout, comme s'ils étaient déçu que je sorte maintenant. De toute façon, je ne savais même pas pourquoi j'étais ici, je ne savais pas ce que j'avais bien pu faire hier soir pour me retrouver en prison.


    Debout le violeur !!! Tu t'en sors aujourd'hui car la dame c'est bien défendu et t'a assommé, sinon je ne sais pas comment on l'aurait retrouvé, et si on l'aurait retrouvé vivante.

    Voila, j'étais désormais fixé sur ma venue ne prison. J'étais ici car j'avais encore essayé de violer une femme. Cela ne m'étonnait pas, c'était ce que je faisais de mieux dans ma vie, violer. Donc, la jeune femme que j'avais essayé de violer hier soir m'avait assommé. C'était donc pour cela que je ne me souvenais de rien. Et c'était aussi pour cela que je n'allais pas moisir en prison plus longtemps. Heureusement pour moi car je sortais déjà de huit longues années de prison alors je n'allais pas y retourner. maintenant. Enfin, il fallait maintenant que je me lève de ce lit. Regroupant toutes mes forces, j'utilisais mes bras pour m'aider à lever mes fesses de ce lit. Ils virent me chercher jusque dans la cellule et l'un d'eux me passa les menottes. Il les sera très fort et je lâcha un soupir pour ne pas leur faire le plaisir de crier de douleur. Il était hors de question de montrer à ces gardes que j'étais faible. Ils m'aidèrent à me lever et ils me portèrent presque jusqu'à la sortie de ma cellule. Je pu enfin mettre un pied devant l'autre. Je me trainais un peu mais mon mal de tête ne s'était pas encore dissipé.

    Quelques pas plus tard, je pu apercevoir une femme assise sur le sol. Les hommes de la prison me soutenaient encore et heureusement pour moi sinon je m’effondrerais. Un des hommes sorti une carte de sa poche, cela devait être la carte d'accès qui permettait d'entrer et de sortir de la prison mais juste pour les gardiens. La femme était aussi belle que sa voix, j'avais raison de le penser tout à l'heure. De toute façon, elle était adossé contre la porte donc si ces brutes voulaient ouvrir cette dernière, ils devraient attendre que la femme accepte de se relever ou de se pousser. Je ne regardais qu'elle depuis que nous étions arrivé jusqu'ici.


    Mais quelle délicieuse créature est installée contre la porte. Messieurs, attendez oh moins qu'elle accepte de se déplacer avant d'ouvrir votre maudite porte.

    Après que je me sois exprimé, un des gardes me donna un coup de coude dans les côtes. Cela me fit affreusement mal, mais je souffrais en silence. J'observais encore la belle femme et ne regardait qu'elle.
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MessageSujet: Re: whatever you say, boss man whatever you say, boss man EmptyVen 5 Oct 2012 - 16:32

    Ce ne devait pas être son jour de chance. Il y avait des matins, comme celui-ci, où Alicja regrettait de s’être levée. Elle ne savait tout bonnement plus pourquoi elle était venue ce jour-là plus qu’un autre. N’aurait-elle pas pu se rendre à la prison le lendemain ? Ou même le mois suivant ? Voir Edward derrière les barreaux ne lui procurait aucune satisfaction particulière, après tout. Alors pourquoi diable éprouvait-elle ce besoin perturbant de venir le voir ? Aucun doute que si Edward avait été doté de dons, le charme en aurait été un. Déjà enfant, il avait ce petit air angélique qui le rendait toujours si attendrissant ; et sa « belle gueule » n’était allée qu’en s’améliorant au fil des années. Au secondaire, Alicja s’en souvenait comme si c’était la veille, son succès n’avait fait qu’accroître. Nombreuses avaient été ses prétendantes et tout aussi nombreux avaient été ses flirts. Mais il n’avait jamais connu de véritable relation. Du moins, à la connaissance de la jeune femme, donc, jusqu’à ce qu’ils prennent des voies diamétralement différentes. Mais, maintenant qu’elle y réfléchissait bien, il en était de même pour elle ; elle n’avait jamais chercher à connaître de relations sérieuses, se contentant de flirts sans lendemain, de drague qui ne menait, au final, à rien de concret. Du moment qu’elle avait eu Edward, elle s’était estimée heureuse. Et, même lorsqu’ils s’étaient perdus de vue, elle s’était montrée beaucoup trop obnubilée par ses cours et l’espoir de retrouver son meilleur ami pour prêter attention aux hommes qui l’entouraient.

    Elle releva légèrement la tête, poussant un profond soupire. Elle approchait dangereusement de la trentaine et elle ne s’apercevait que maintenant qu’elle n’avait presque rien d’accomplit de concret. Oh, il y avait son début de carrière plutôt prometteur au FBI, bien sûr, mais c’était sûrement le seul élément dont elle pouvait se vanter. Le reste de son entière existence n’était que désastre et ratés. Depuis combien de temps ne s’était-elle pas octroyé quelques jours de congé pour aller se receuillir sur la tombe de son père bien-aimé ? A quand remontait la dernière lettre envoyée à sa mère pour Noël ou son anniversaire ? Depuis quand n’avait-elle pas pris de vacances ? En avait-elle seulement déjà pris ? Depuis combien de temps n’avait-elle pas pensé à elle et n’avait-elle pas pris de bon temps ? Elle était incapable de répondre à la moindre question. Une éternité, sans doute. Elle avait pourtant l’air épanouie dans son travail… Mais les apparences ne lui suffisaient plus ; elle en avait assez de se voiler la face. Assez des faux-semblants. Elle avait vingt-huit ans, et elle allait prendre sa vie en main !

    Une excellente résolution qu’elle aurait volontiers mise en application si elle n’était pas coincée dans ce satané couloir gris, assise sur le sol mal lavé, le dos collé contre la porte froide et métallique. Elle passa machinalement une main dans ses cheveux roux, se recoiffant au passage. Elle envisageait sérieusement de s’allonger, et tant pis si elle se retrouvait avec des saletés plein les cheveux, lorsque des pas lui firent lever la tête. Un prisonnier, à en juger par ses vêtements sales qui dataient probablement de la veille, et deux gardes. Elle ne bougea pas, ne fit même pas mine de vouloir se lever. A vrai dire, même si le sol n’était pas ce qu’il y avait de plus confortable, elle était bien, assise à même le sol. Elle arqua un sourcil, mais aucun des deux gardes ne lui accorda la moindre attention. Ah oui ? Ils voulaient se la jouer machistes ? Soit ! Elle allait leur en donner, ils n’allaient pas être déçus. Ah ça non ! Alicja se redressa, croisant les bras sous sa poitrine. Puisque ces flics ratés ne daignaient pas faire attention à elle, elle n’allait pas leur facilité la tâche. Lentement, et d’une façon très puérile, la jeune femme les suivit du regard lorsqu’ils passèrent leur pass. Elle sentit la porte vibrer dans son dos, signe qu’elle se déverrouillait. Alicja ne bougea pas d’une semelle. Elle sentait sur elle le regard insistant du détenu. Elle tourna la tête, fut déstabilisée l’espace d’un instant. Ce visage… Elle l’avait déjà vu… Mais où ? Tout comme lui ne la lâchait pas des yeux, elle ne détourna pas les siens. Aucune expression n’était visible sur son visage fermé. Elle voulait juste essayer de se souvenir comment elle pouvait connaître ce visage.

    Et puis elle trouva. La réponse lui était apparue dans un flash aveuglant. Son palais mental s’était alors ouvert à elle, d’un coup ; elle avait emprunté le toboggan qui menait à la salle des dossiers. C’était ici qu’elle entreposait tous ses souvenirs liés aux enquêtes sur lesquelles elle avait travaillé. Les tiroirs s’ouvraient un à un, les dossiers, rangés par ordre alphabétique, se succédaient les uns aux autres. Un nom finit par surgir au milieu de tous les autres. Otter. Elle ouvrit le dossier, prenant place sur une chaise en plastique dur. Ses yeux parcouraient les lignes, mais sa mémoire faisait le reste. Andrew Otter, allemand, vingt-cinq ans. Arrêté en Allemagne pendant huit ans pour… Pour… Viol. Oui, c’était bien cela. Il n’avait encore atteint sa majorité qu’il était emprisonné pour viol. Il avait pourtant l’air d’être un gars plutôt gentil. Venant de la part d’une jeune femme qui fréquentait un tueur en série prolifique et considéré comme un psychopathe, c’était assez ironique. Mais bon. Elle n’avait pas enquêté elle-même, mais en avait entendu parler dans les journaux. A cette époque, elle débutait ses études de criminologie et elle avait même décidé de proposer ce cas pour un exposé sur la conscience et les criminels. Elle s’était donc beaucoup renseignée, ce qui pouvait expliquer qu’elle en sache presqu’autant que les autorités qui l’avaient arrêté. Ceci étant, elle l’avait quelque peu oublié et ne savait pas qu’il avait migré aux Etats-Unis à sa sortie de prison. Enfin, une fois sa peine épurée.

    Ce ne fut que lorsqu’il prit la parole qu’elle quitta son palais mental. Ses yeux anthracite étaient toujours posés sur le jeune homme. Elle ne réagit pas au compliment qu’il lui était adressé ; ignorant la demande des gardes de bien vouloir se lever. Une idée venait de germer dans son esprit entraîné et elle comptait bien s’en amuser avec délectation. Peut-être avait-elle trop traîné avec Edward, dans sa jeunesse, car il lui semblait que cette idée était quelque peu tordue et malsaine. Mais cela ne faisait que l’amuser d’autant plus. Oui, elle n’avait plus de doutes ; elle fréquentait un peu trop Edward. Lentement, et avec son regard de prédatrice, elle décroisa les bras, tendit une main en direction du criminel. Ce n’était pas très prudent, surtout avec son statut de violeur en série, mais elle n’en avait que faire. Fréquenter les tueurs, elle en avait l’habitude, à présent. Un de plus, un de moins, elle ne voyait plus où était la différence. Elle garda donc la main tendue vers Otter, la lui présentant comme une offrande, l’autre posée sur le sol froid. Les gardiens, armés de la même courtoisie qu’un rhinocéros affamé, lui demandèrent – ou plutôt, lui ordonnèrent – de se lever. Pour la seconde fois, elle ignora leur demande.
    « Peut-être serai-je plus à même de me lever si un jeune homme aussi charmant que poli daignait bien m’aider » siffla-t-elle, d’une voix doucereuse.
    Elle avait pris, pour le coup, un accent italien. Sans doute un vieux réflexe de ses nombreuses infiltrations qui l’obligeaient à préserver sa véritable identité secrète. Elle n’usait jamais de son vrai nom, même lors d’enquêtes officielles, même lorsqu’elle rencontrait ses supérieurs. Elle changeait d’identité comme d’apparence et avait appris à manier différentes langues pour donner plus de vraisemblance à chacun de ses personnages. Là, elle avait décidé de sortir la carte de Veronica Pazzi. Cela faisait plusieurs années qu’elle n’avait pas eu le loisir d’incarner la jolie italienne aux cheveux flamboyants et elle avait bien l’intention de se rattraper. Elle finit par se lever, réajusta son chemisier et sa veste, épousseta d’un geste rapide et décidé son pantalon. Devant l’air intrigué des gardes, elle sortit sa carte et la leur présenta. Assez longtemps pour qu’ils croient à son histoire, trop rapidement pour qu’ils n’aient le temps de vérifier son nom.
    « Veronica Pazzi, je suis l’agent de probation de monsieur Otter. J’ai été appelée dans la nuit pour me dire que mon client avait été arrêté hier soir ; comme aucune charge ne peut être retenue contre lui, je suis venue le chercher pour qu’il puisse passer son entretien d’embauche comme prévu. »
    Elle mentait avec une facilité déconcertante. Elle ne sourcillait pas, gardait son air impassible. Elle savait que son mensonge tenait la route. Elle savait qu’ils seraient obligés de la laisser passer et elle savait que personne n’irait vérifier ses dires. Elle arqua légèrement le sourcil en voyant le manque de réaction venant de leur part. Bon, elle devait prendre les choses en mains.
    « Puisque je suis ici, et que vous avez eu l’amabilité de m’amener mon client, peut-être auriez-vous à présent l’audace de nous laisser passer ? Si mon client n’a pas ce boulot par votre faute, j’irai me plaindre à votre capo, compris ?» commença-t-elle, sa voix s’élevant dans les airs et prenant un ton plus ferme et plus sec que précédemment, son fort accent italien ressortant. «Grazie» ajouta-t-elle lorsqu’ils s’écartèrent finalement, leur tenant la porte.
    Elle se tourna vers Andrew et, d’un geste de la tête, l’incita à passer en premier. Grand dieu, ce qu’elle aimait son travail et sa facilité à revêtir n’importe quelle identité !
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MessageSujet: Re: whatever you say, boss man whatever you say, boss man EmptySam 6 Oct 2012 - 18:58

    L'un des deux garde me retira mes menottes car j'étais juste à côté de la porte de sortie, c'était donc inutile de me les laisser. Je n'allais pas m'enfuir maintenant que j'étais enfin à quelques pas de la sortie. Je ne comprenais déjà pas pourquoi ils m'en avaient mit. Surement pour au cas où j'étais un méchant et que je les tabassais pour m'enfuir, mais ce n'était pas le cas. Je savais que j'allais sortir dans quelques minutes alors pourquoi je me ferais chier à leur casser la tête pour m'enfuir je ne sais pas par où puisque seul eux avaient les clés pour sortir de cet enfer qu'était la prison.

    C'est vraiment un rêve qui est entrain de m’arriver. La femme juste devant moi, assise par terre est entrain de résister aux gardes. C'est trop bien, elle est de mon côté et pourtant je ne la connais pas du tout. La seule chose que je connais sur elle, c'est qu'elle porte des talons et qu'elle a rendue visite au prisonnier qui se trouvait juste à côté de moi. Qu'elle est encore amoureuse de lui, enfin, c'est ce qu'elle laisse entendre lorsqu'elle lui parle. En étant en prison pendant huit ans, je commence à connaitre beaucoup de choses sur la vie des autres rien qu'au ton de leur voix. C'est comme ça que j'ai pu connaitre des choses sur les gardiens de ma prison allemande et que j'ai pu essayé de les faire chanter pour qu'ils me donnent des cigarettes. Je dis bien que j'ai essayer de les faire chanter car cela n'a pas marché. Évidement, ils travaillent tous en équipe et n'ont donc aucune raison de ne pas se serrer les coudes contre les prisonniers. Après cette essai pour avoir des cigarettes, je n'ai gagné que des coups de matraques dans le ventre tous les jours pendant un mois à chaque fois que je croisais un gardien. Il ne faut jamais se mettre les gardiens à dos, c'est ce que j'ai retenu de mon séjour en prison. Et il ne faut surtout pas leur montrer de faiblesse car c'est encore pire. A partir du moment où tu montres au gardien que tu es faible, il s'en suit beaucoup de petits services que tu exécutes pour eux et que tu n'as pas le droit de dire. Je l'ai appris de mon voisin de cellule, le pauvre, il était tellement faible qu'il se faisait marché dessus pas tout le monde. Même par moi, c'était facile, il croyait être mon ami. Dommage, je ne l'ai connu que deux ans, il est sortit pour bonne conduite. En même temps, lèche botte de tous les gardiens, ça doit aider à sortir plus rapidement. Mais pour moi, je préférais réaliser mes huit années de prison que de lécher les bottes d'un seul gardien.

    Alors là, c'est décidé, la femme était vraiment contre les gardiens. Elle fit un geste envers moi inattendu. Vu la tête des gardiens, ils ne s'attendaient pas à ce qu'elle réalise une telle chose. Même moi, j'ai hésité quelques secondes avant de bien vouloir entrer dans le jeu de cette femme. Cela m'a tellement surprit qu'elle dirige sa main tendue vers moi. Je me suis donc débattu avec le gardien de droite pour qu'il accepte enfin, pour qu'il soit obligé de me lâcher le bras au moins cinq petites secondes que je puisse aider la jolie femme à se relever. Je tendis donc ma main également dans sa direction et en l'attrapant, je contracta mon bras droit pour la remonter. J'avais des muscles dans les bras, et pas que là, huit ans de prison, ça muscle n'importe qui lorsqu'il va à la salle de gym tous les jours. C'est ce que j'ai fait alors je suis musclé mais pas non plus de trop car je n'aime pas, je ne veux pas ressembler à Rambo non plus. C'est trop moche d'être aussi musclé. Enfin bref, j'en profitai pour ramener la femme au corps à corps avec moi. Pourquoi me priver alors qu'elle avait tendue la main, c'est elle qui avait décidé de dangereusement tendre la main à un prisonnier. Directement après que je fus au contact avec la femme, le garde rattrapa mon bras droit et ils me tirèrent un pas en arrière. Je ne peux donc même plus m'amuser avec une femme.


    Vous ne savez donc pas à qui vous avez affaire Madame. C'est un violeur de femme. Maintenant poussez-vous, on aimerait passer.

    Et moi j'aimerais bien m'amuser avec la femme mais bon, encore une chose que je n'aurais pas le droit de faire. Dommage car son doux parfum corporel que j'ai pu sentir pendant les deux secondes que nous sommes resté collé me donna le sourire aux lèvres. Un sourire de violeur de femme, mais un sourire quand même. De toute façon, elle n'avait pas l'air d'avoir eut peur de moi donc ce n'était pas gênant que je la colle à moi. Cela faisait du bien de la chaleur féminine, j'en voulais encore. Mais avant que je puisse essayé à nouveau de m'approcher d'elle, elle fit quelque chose à laquelle je ne m'attendais pas du tout, elle se présenta comme mon agent de probation. En plus de ça, ce qui m'étonne encore plus, elle connaissait mon nom de famille. Alors là, la femme venait de faire quelque chose d'énorme, si je pouvais, je tomberais sur le cul. Mais ces deux grosses brutes me serrent tellement les bras que je ne peux pas me le permettre. Elle avait un bel accent italien et elle montra même sa carte aux deux gros débiles. Moi, j'hallucine encore, elle me demande de me donner la main pour la remonter du sol puis elle m'aide à échapper à ses gros bras. Mais qui était-elle pour m'aider ainsi. C'était une inconnue pour moi et elle se permettait de m'aider. Dans tous les cas, il fallait que je sois gentil avec elle pour que ces deux gardes acceptent de me lâcher. Je me devais donc de rentrer dans son jeu.

    Madame Pazzi, enfin, vous voila. Je vous attendais mais comme vous pouvez le constater, j'ai encore eut quelques problèmes avec les forces de l'ordre. Je ne me souviens même plus de ma soirée d'hier dans tous les cas.

    C'était dingue avec quelle facilité elle pouvait parlé aux deux gardes et les faire taire surtout. Là, ils n'avaient plus rien à dire, ni à elle, et encore moins à moi. Je n'avais plus qu'à me débattre un petit peu pour qu'ils acceptent de me lâcher la grappe. A partir de maintenant, ils n'avaient plus rien à dire et plus rien à faire sur moi. Je me contrôlais donc pour ne pas sauter sur la femme qui était si belle et qui sentait si bon. Je fis un pas en avant pour me retrouver à ses côtés. D'un geste simple de la main, la femme me demanda de passé devant pour sortir de cette salle et se retrouver dans une autre. Avait-elle peur que je sois derrière elle ? Je ne le savais pas mais moi à sa place j'aurais peur. J'étais tellement attiré par elle que je n'allais plus tardé à ne plus tenir en place. Mais quelque chose me rafraîchit tout de suite l'esprit, le fait que je sois encore dans une prison. J'avançais doucement car je ne connaissais pas ces lieux, c'était la première fois que j'étais emprisonné à Quantico. Je n'aimais pas trop me retrouvé entouré de gardien et de policier. J'étais donc tout calme pour ne pas retourné tout de suite en prison. D'un côté c'était bien dommage qu'elle ne soit pas passé devant moi car elle connaissait mieux ces lieux que moi, j'avançais à l'aveugle dans ces lieux. J’aperçus un gardien pas très loin et je me dirigea vers lui, il était à côté d'une porte alors peut être que c'était la sortie qu'il gardait. De temps en temps, je regardais derrière moi pour être sur qu'elle me suive bien et que ce n'était pas un rêve. Je n'avais plus qu'à attendre de sortir de cette prison pour la remercié et pour essayé de la séduire. Elle m'attirait vraiment, pas forcément comme une victime car elle avait l'air d'avoir du caractère. Si je me mettais à l'agresser, elle allait surement se défendre et dans l'état où j'étais, je ne pourrais pas riposter. J'avais encore très mal à la tête alors je ne pourrais que dialoguer avec elle aujourd'hui. Un autre jour où j'aurais toutes mes forces peut être que je serais en mesure de réaliser quelque chose sur cette belle créature. Sans me retourner, je décida d'engager la conversation avec elle.

    Pourriez-vous me sortir de là assez vite, je ne supporte pas les prisons, et encore moins le personnel qui s'y trouve. Montrez moi le chemin, je n'ai jamais été en prison ici auparavant donc j'aurais du mal à trouver la sortie.

    Je m'arrêtai donc pour me retourner et la regarder. Elle serait enfin obligé de passé devant moi et je pourrais avant regardé ses attributs féminins de derrière. Déjà là, je pouvais largement observé sa poitrine d'où j'étais. Je ne restais dessus que une seconde à chaque fois pour ne pas que les gardes ne se rendent compte de quelque chose avant qu'il ne me rappel à l'ordre. J'aurais bien envie de tendre la main vers elle pour la toucher et même de m'approcher d'elle encore plus pour sentir sa délicieuse odeur mais cela serait très mal vu par la femme et les gardes. J'attendais donc comme si j'étais un gentleman, les mains croisées dans le dos pour éviter tous les gestes que je pourrai faire vers elle.
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MessageSujet: Re: whatever you say, boss man whatever you say, boss man EmptyVen 9 Nov 2012 - 14:16

    En venant à la prison ce matin-là, elle avait imaginé divers scénario, comme bien souvent. Son imagination était un puis sans fond, ce qui lui permettait de créer différents personnages pour ses infiltrations, mais faire la rencontre d’un violeur en série ne lui avait jamais traversé l’esprit. Enfin… Elle avait déjà rencontré des violeurs, plus d’un même, pour ses enquêtes. Elle en avait neutralisé quelques uns, arrêté d’autres et continuait parfois d’enquêter sur ceux qui lui avaient échappé mais cet Andrew Otter soulevait sa curiosité. Non pas que ce fût bien difficile, mais tout de même. Elle connaissait son dossier pour l’avoir étudié ; elle savait qu’il était plus jeune qu’elle et qu’il avait déjà purgé une peine de huit ans en Allemagne. Toutes ses connaissances sur ce détenu allaient lui permettre de s’en sortir. Elle n’aimait pas les gardiens et détestait avoir à se justifier auprès d’eux en tant qu’agent fédéral. D’autant plus qu’elle n’avait aucune raison particulière de venir rendre visite à Edward. Elle avait donc attendu qu’ils ouvrent la porte avant de se lever. Ou plutôt, avant de tendre une main vers Andrew – autant l’appeler par son prénom. De toute évidence, les gardiens ne comprirent pas son geste. Tant mieux, elle n’en attendait pas moins d’eux. Les gardiens n’étaient que des flics ratés. Le jeune homme accepta sa main plus rapidement qu’elle ne l’aurait espérée et l’aida à se relever. Tiens donc, malgré sa carrure plutôt fine, il avait de la force dans les bras. Il l’attira contre lui. Alicja se laissa force alors qu’elle aurait put le lâcher une fois debout. Elle était petite, à côté de lui. A vrai dire, le prisonnier avait une tête de plus qu’elle et elle était sur des talons. La chaleur du jeune homme l’enveloppa alors qu’elle perdait son regard dans le sien. Ce contact ne dura que quelques secondes. Juste assez pour qu’elle sente leurs cœurs battre au même rythme, mais pas assez pour qu’elle en profite réellement. Les gardiens forcèrent Andrew à reculer d’un pas. Alicja préserva son air impassible.
    «Bien sûr que je sais de qui il s’agit puisqu’il s’agit de mon client, messieurs. Maintenant lâchez-le, j’aimerai pouvoir faire sortir mon client d’ici afin qu’il puisse se rendre à son entretien d’embauche. »
    Les gardiens ne l’aimaient pas et elle le leur rendait bien. Elle était petite et maigrichonne, elle n’avait jamais eu la langue dans sa poche et ne savait pas se laisser marcher sur les pieds. C’était sûrement pour cela que son supérieur était bien content qu’elle ne traîne pas trop dans les locaux fédéraux… Enfin. Devant l’air interloqué des deux navets de gardiens, Alicja ne retint pas une mine exaspérée. Elle sortir sa plaque et se présenta ensuite comme l’agent de probation d’Andrew. C’était une veine qu’elle connaisse son nom ainsi que son dossier. Certes, se liguer contre les forces de l’ordre avec un criminel n’était peut-être pas le choix le plus judicieux qu’elle avait fait jusque là, mais sans qu’elle ne sache trop pourquoi, elle pensait que cet Andrew Otter pourrait lui être d’une aide particulière, dans un avenir plus ou moins proche. Avec le temps, elle avait appris à faire confiance aux criminels plus qu’à ses propres collègues. Et puis bon… Avoir des contacts au sein du monde criminel était toujours un avantage à ne pas négliger. Alors qu’elle mettait en place son mensonge, Alicja avait conservé son regard sur les deux gardiens. Voyant qu’ils ne réagissaient toujours pas elle les menaça de les balancer à leur chef. Ceci eut l’effet désiré ; très vite, les deux hommes s’effacèrent pour les laisser passer. Ouvrant la porte, Alicja laissa Andrew passer devant avant de le suivre. Instinctivement elle lança un regard derrière elle comme pour vérifier que les deux hommes fermaient la porte. Ils le firent. Bien. Bons garçons. La jeune femme suivit le prisonnier, fronçant parfois les sourcils. Il semblait quelque peu… Perdu dans ce dédale de couloirs. Il était donc encore nouveau à Quantico. Deuxième avantage pour elle, donc. Il était encore temps pour la jeune femme de l’endoctriner de son côté.

    Andrew lançait, de temps à autre, quelques regards en arrière. A chaque fois, Alicja devait faire force pour rester le plus impassible possible. Il avait encore une tête d’adolescent sage qu’elle trouvait, elle l’admettait sans aucune honte, assez charmante. Ce qui était assez amusant c’était que quelques minutes plus tôt encore, alors qu’elle était assise par terre, elle se disait que justement, cela faisait bien longtemps qu’elle n’avait pas prit le temps de se concentrer sur sa vie privée et sur les hommes et voilà que, tout d’un coup, un jeune homme plutôt beau gosse s’offrait à elle. Bon, c’était un violeur, loin du type idéal. Mais elle avait toujours eu un goût prononcé pour les « mauvais garçon ». Edward en était la preuve vivante. Le jeune homme s’adressa à elle alors qu’ils approchaient de la sortie. Elle leva les yeux vers lui alors qu’il s’arrêtait pour lui faire face. Un léger coup d’œil derrière lui permit de voir qu’ils étaient plus proches de la sortie qu’elle ne l’avait pensé. Il leur restait un garde à passer, garde qui savait bien qu’elle était un agent fédéral, avant de sortir. Mais là encore ils devraient traverser la cour des prisonniers vide à cette heure-ci pour ensuite quitter définitivement la prison et se retrouver sur le parking.
    «Je n’avais aucunement l’intention de vous laisser errer dans les couloirs, ne vous en faîtes pas, n’oubliez pas que je suis votre agent de probation. »
    Elle agrémenta sa réplique d’un fin sourire et passa devant lui sans lui accorder un regard. Elle prit les devants, alla rejoindre le nouveau gardien. Elle ne voulait pas dévoiler sa véritable identité au violeur qui se trouvait derrière elle mais ne pouvait plus utiliser la carte de l’agent de probation. Elle réfléchit à une solution mais n’en trouva aucun qui lui convenait. Alors elle se tourna vers Andrew. Une nouvelle fois. Décidément, elle n’aurait jamais crût qu’un criminel puisse autant l’aider et la sortir du pétrin autant de fois en l’espace d’aussi peu de temps. Elle sortit, de nouveau, sa plaque et la présenta au gardien qui la prit. L’agent tira aussi son pass défectueux de sa poche arrière et le lui tendit.
    «Au fait monsieur Otter, vous m’avez dit ne pas me souvenir des évènements d’hier soir mais vous devez bien avoir une petite idée de comment vous avez put atterrir ici, non ? » demanda-t-elle en jetant un rapide coup d’œil au gardien. « Vous saviez pourtant que si vous récidivez vos crimes, la prison vous attend. Et cette fois-ci, cela n’aura rien avoir avec la petite prison en Allemagne. Les prisons fédérales sont bien plus coriaces… Enfin, vous avez eu un avant goût cette nuit. » ajouta-t-elle en récupérant ses affaires. « Le pass n’a pas fonctionné lorsque j’ai voulu ouvrir la porte là-bas. J’ai dût attendre que deux de vos brutes de gardien viennent m’ouvrir pour pouvoir sortir, dîtes à votre chef que ce problème doit être réglé au plus vite, je ne tiens pas à devenir une décoration à part entière de votre prison. Oh ! Et profitez-en pour apprendre les bonnes manières aux autres gardiens. »
    Elle avait reporté son attention sur l’homme qui se trouvait à ses côtés le temps de lui faire part de ses remarques acerbes. Contrairement à Andrew, ou Luis, cet homme-là ne lui donnait guère l’envie d’être polie ou courtoise, aussi son ton était devenu sec et hautain. Ce qu’elle pouvait s’amuser à changer de personnages comme de chemises ! C’était son petit moment de détente à elle. Sa façon de prendre son pied en restant habillée. Le gardien se fondit en excuses – l’avantage d’être un agent fédéral c’est que personne n’osait vous contredire… Vraiment, Alicja adorait son boulot – que la jeune femme préféra ignorer. Elle ne voulait pas paraître hypocrite en feignant de comprendre Ô combien leur boulot était difficile. Son boulot à elle était difficile. Celui des autres était une partie de rigolade. Le pire était que les gardiens de prison gagnaient presqu’autant qu’un agent fédéral alors que leur job consistait juste à surveiller des criminels dormir et s’ennuyer. Et ils osaient se plaindre de ne pas être assez payés, hm ? Du foutage de gueule. Elle se tourna vers Andrew et lui fit signe de la suivre alors qu’elle passait la porte. Le soleil commençait à être haut dans le soleil et produisait une faible chaleur d’octobre. Alicja leva la tête pour sentir les rayons lui caresser le visage et elle replaça une mèche derrière son oreille avant de passer une main dans sa crinière flamboyante pour remettre un peu d’ordre dans sa chevelure indomptable. Arrivés au milieu de la cour elle s’adressa à Andrew. Elle avait abandonné l’accent italien pour le coup puisqu’ils étaient que tous les deux, loin des oreilles des gardiens. Sa couverture n’avait, pour l’instant, plus lieu d’être.
    «Alors monsieur Otter, pourquoi avoir quitté l’Allemagne pour venir à Quantico ? Il n’y avait pas d’autres coins plus sympa et plus près de chez vous ? »
    Elle lui lança un regard en biais, guettant sa réaction et sa réponse à la fois. Maintenant qu’ils étaient à l’extérieur, le jeune homme lui semblait avoir recouvré quelques couleurs. Sûrement parce que la lumière de la prison était terne et n’offrait pas réellement une bonne perception des couleurs. Elle put ainsi noter qu’il était moins brun qu’elle ne l’avait crût à l’intérieur.



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MessageSujet: Re: whatever you say, boss man whatever you say, boss man EmptyJeu 15 Nov 2012 - 12:04

    Le truc de dingue qui était entrain de m'arriver. J'étais dans ma pauvre cellule de prison, des gardiens étaient venus me chercher pour me faire passer un sale quart d'heure car ils n'avait sans doute que cela à faire. Ils espéraient s'amuser un peu en me torturant l'esprit alors que je ne me souvenais plus de la veille. C'était toujours pareil avec les gardiens, combien d'entre eux avaient joué avec mes nerfs pendant mes huit années de prison ? Je ne m'en souvenais même pas. Combien de fois avais-je été voir ces débiles de gardiens pour satisfaire leur besoin de supériorité envers moi ? Beaucoup de fois, à chaque fois qu'ils voulaient m'énerver ils y arrivaient et c'était quand même toujours moi le perdant. Dans tous les cas, dès que je me rebellais, je m'en prenais pleins la tronche. Souvent j'étais allé à l'infirmerie de la prison à cause des gardiens mais comme ils sont tous ensemble personne ne disait jamais rien aux supérieurs. Mais pour une fois, tout cela n'allait pas arriver. Un truc de dingue venait de ce passer puisqu'une jeune femme qui était à la base par terre contre la vieille porte qui séparait les détenus en cage du reste de la prison. Je l'avais aidé à se relever, elle était vraiment magnifique et tellement gentille avec moi. Je ne lui avais pourtant rien demandé, j'avais juste fait un compliment sur elle mais ce n'était rien comparé à ce qu'elle était entrain de faire pour moi. Elle allait me sortir de prison, comme ça, je ne savais même pas pourquoi elle faisait ça. Peut être simplement parce que ça l'amusait de faire chier les gardiens autant que ça m'amusait. Dans tous les cas, elle leur parlait comme s'ils étaient inférieurs à elle et ils l'étaient. Ils obéissaient à tout ce qu'elle disait. Ils ouvrirent une porte qui me ramènerait vers l'extérieur.

    Je parcourais les couloirs de la prison en compagnie de cette jolie femme. Elle devait être légèrement plus âgée que moi mais tout ça ne comptait pas. Lorsque j'avais touché sa main tout à l'heure pour la soulever du sol, je n'avais pas eut envie du tout de la voler sur place. Quelque chose se dégageait d'elle, même lorsque je l'avais amené contre mon corps. C'était une sensation totalement différente que d'habitude que j'avais éprouvé. Même si j'avais bien envie de coucher avec elle, ce n'était pas la première chose qui m'était venue à l'esprit. J'avais plutôt pensé dans un premier temps à apprendre à la connaître. C'était une jolie femme très mystérieuse que j'avais envie d'explorer. Arrivé à un moment, je ne savais plus par où passer pour pouvoir sortir de cette maudite prison. Je laissa donc la jeune femme passer devant et je pu admirer ses attributs féminins de dos. Elle était vraiment bien foutue, cela me donnait encore plus envie de la connaître et de faire des choses avec elle maintenant.


    D'accord pour l'agent de probation... Mais vous pouvez être plus si vous voulez.

    Pour passer le gardien suivant, la jeune femme usa encore de son grand pouvoir. Elle avait un don pour faire obéir les gardiens. C'est comme si elle avait l'habitude de faire ça car ce gardien là ferma aussi sa bouche lorsque la femme parlait. Elle paraissait très puissante dans sa voix et aussi dans sa manière de ce tenir devant ces gardiens. Tout ça marchait à merveille puisque à chaque fois, ils la laissaient passer. Et voila qu'elle se mettait à parler de cette nuit. Voulait-elle que je retourne tout de suite en prison pour parler de ça devant ce gardien. Après tout, c'était lui qui s'occupait d'ouvrir ou non la dernière porte qui pourrait me ramener vers l'extérieur de cette sale prison sombre. Mais il fallait que je rentre dans le jeu de la femme si je voulais sortir. Je croyais en elle et j'avais raison car le gardien ferma sa bouche devant elle.

    Non, je ne me souviens pas pourquoi je suis ici mais surement parce que j'ai encore faillit violer une femme.

    Je n'avais aucun complexe à parler de ce que je faisais. Après tout, elle avait l'air d'en connaître beaucoup sur moi et je ne savais pas comment. Lorsque je sortais il faudra que je lui pose des questions là dessus car tout cela me paraissait bizarre. Elle en savait plus sur moi que j'en savais sur elle puisque tout ce que je savais sur elle c'est qu'elle est très belle et qu'elle sait mentir aux gens. Le gardien ouvrit alors la porte de la prison après que la jeune femme l'ait rabaisser à un niveau encore plus bas que terre. Elle l'écrasa complétement et il se laissa faire. Soumis va !

    Le soleil me fit plisser les yeux quelques secondes. Je n'avais plus l'habitude de ça. Même si je n'avais passé qu'une seule nuit en prison, cela avait suffit pour me faire mal aux yeux. Tout est tellement sale en prison, les murs sont sombre, le sol est sombre et même les gardiens ont le coeur noir. Comment voulez-vous après qu'en sortant de prison je n'ai pas mal aux yeux. En tout cas, je pu encore plus regardé le corps si magnifique de la jeune femme. Nous étions maintenant côte à côte. Il ne nous restait plus qu'à traverser la grande cours de la prison et on serait enfin dehors. Il n'y avait aucun prisonnier dans la cours car tout le monde était encore en cellule à l'heure là. La femme laissa tomber son accent inutile et elle me posa des questions sur ma venue ici. Mais comment savait-elle autant de choses sur moi ?


    Je n'ai pas vraiment eut le choix de quitter l'Allemagne. Si j'étais resté là bas, je serais retourné en prison pour meurtres. J'avais des comptes à régler avec certaines personnes et mes parents ont donc décidé de me jeter dans le premier avion à ma sortie de prison. Ils m'ont envoyé le plus loin possible de l'Allemagne pour ne pas que j'ai l'envie d'y retourner. Comment avez-vous autant de choses sur moi ? Dites moi des choses sur vous ? Je sais juste que vous êtes belle et que vous avez un fabuleux parfum à part ça, je ne sais rien de vous.

    Je me rapprocha d'elle tout en continuant de marcher vers la sortie pour sentir encore une fois son parfum délicat. Elle avait beaucoup de goût en ce qui concernait son apparence. Ses vêtements étaient magnifique et ses cheveux avaient l'air doux et bien entretenus. A côté d'elle, je ressemblais à un sans abris. J'avais encore les vêtements de la veille et je n'avais pas prit de douche donc mon parfum à moi laissé à désirer.
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MessageSujet: Re: whatever you say, boss man whatever you say, boss man EmptyVen 23 Nov 2012 - 21:32

    Il y a des personnes avec qui le courant passe immédiatement. Des personnes dont vous ignorez tout – ou presque – mais avec qui vous nouez instinctivement une certaine complicité. Ces relations sont, en général, les plus dures à détruire car la complicité restera, même avec le temps. Ces amitiés-là ont quelque chose de primitif, d’animal, puisqu’il s’agit avant tout de se fier à son instinct, sans chercher à connaître l’individu qui nous fait face. Tout se fait avec cette première impression. Et malgré ce que le dicton dit, Alicja restait persuadée que les premières impressions étaient toujours les meilleures. Elle-même était une personne d’instinctive. Si sa première intuition était mauvaise, elle n’allait pas chercher plus loin. Pour elle, soit tout allait bien et cela pouvait durer des années, soit cela n’allait pas du tout et dans ce cas, il ne fallait pas compter sur elle pour un peu de charité. Elle ne faisait pas dans la croix rouge et elle ne comprenait pas ces personnes qui se sentaient obligées de toujours avoir le cœur sur la main, de toujours être poli, souriant et bienveillant. Elle, elle ne le faisait pas et ça lui évitait bien des problèmes. La naïveté était un défaut qui touchait de plus en plus de personnes. Alicja trouvait cela désolant. Le monde n’était pas blanc, pas plus qu’il n’était rose. La déception était toujours proche. Par ailleurs, il y avait toujours une déception cachée. Les amitiés incassables étaient impossibles. Elle s’était pourtant crût protégée, avec Edward. Elle avait été naïve pour penser que rien ne pourrait jamais atteindre cette amitié, que rien ne pourrait jamais l’entraver. Elle avait eu tort et la trahison lui avait laissé la marque de l’amertume et de la rancœur. Mais, malgré tout, elle ne pouvait pas nier que la complicité qui l’avait, autrefois, liée à Edward était toujours intact. C’était sans doute cela qui la poussait à ne se fier qu’à sa première impression. Une complicité devait naître immédiatement ou elle ne pouvait pas réellement se déployer. Ainsi, Alicja voyait naître une certaine complicité entre Andrew et elle. Ils ne s’étaient jamais rencontrés auparavant, mais chacun était entré dans le jeu de l’autre et, ensemble, ils s’étaient ligués contre les gardiens de prison. Vraiment, Alicja avait un bon « feeling » à propos du jeune homme bien qu’il soit un violeur de renom. Certes, elle ne jouait pas trop avec le feu, bien que ce ne soit pas l’envie qui lui manque, et attendait la première occasion pour reprendre sa véritable identité, l’accent italien commençant quelque peu à la lasser. Cela faisait bien longtemps qu’elle ne l’avait pas sortit et elle n’avait pas vraiment envie de risquer une maladresse à force d’en user.

    Finalement, les gardiens avaient finit par fermer leur clapet et les laisser passer, Andrew et elle. Alicja avait suffisamment étudié durant ses années en criminologie pour connaître le milieu des agents de probation et le dossier du jeune homme ne lui était pas inconnu. Une chance pour elle. Mais elle ne semblait pas être la seule à se réjouir de cette petite rencontre ; le jeune Otter semblait, lui aussi, plutôt heureux de voir une alliée. Quoique le terme était peut-être un peu trop grand pour décrire leur semblant de relation. Après tout elle le connaissait depuis quoi… Dix minutes, grand maximum ? Mais c’était autant de temps à s’amuser. Car oui, elle admettait qu’elle s’amusait bien, pour l’instant. Quelque chose lui soufflait que cette rencontre fût des plus prometteuses ; Andrew pourrait toujours avoir une certaine utilité à l’avenir. Après tout, n’avait-il pas passé huit ans en prison ? N’était-il pas la personne la plus apte à lui parler du milieu carcéral ? La jeune femme y réfléchissait, alors qu’elle avançait dans les couloirs de la prison froide. Les idées lui venaient petit à petit, à l’esprit. Les plans. Il lui faudrait sans doute se procurer les plans de la prison, mais ceci ne devrait pas être une étape insurmontable, loin de là. Elle avait appris à se faire des alliés dans tous les milieux mais surtout dans le monde criminel – déjà parce que les criminels étaient les meilleurs de tous les alliés dont on pouvait rêver, mais aussi parce qu’ils avaient toujours plus d’un tour dans son sac – aussi avait-elle fait en sorte de savoir joindre les bonnes personnes au moment voulu. Le chirurgien Mike Davis serait sans doute le pont principal de son plan et il serait aussi la personne qui pourrait lui procurer les plans tant désirés. Si Davis n’y parvenait pas, Alicja pourrait toujours compter sur son bon collègue John Allen. Oui, elle se faisait principalement des amis au sein du côté sombre de la ville, mais elle savait aussi choisir des personnes dignes de confiance parmi ses pairs. Et John en faisait parti. La jeune femme finit par passer devant Andrew, le guidant à travers les multiples couloirs aux couleurs ternes tandis qu’il s’adressait à elle. Profitant du fait qu’elle lui tournait le dos, Alicja ne retint pas un fin sourire. Alors comme ça, il lui proposait d’être « plus » qu’un agent de probation – provisoire qui plus est ? Idée amusante autant qu’alléchante. Elle conserva le silence un instant, désirant créer un minimum de suspens. Puis, sans se retourner, elle finit par lui répondre, prenant une voix mielleuse.
    «Oh, voyez-vous cela ? Et que me proposez-vous, Monsieur Otter ?»
    Oui, elle aimait jouer les naïves. Parfois, ça fonctionnait bien. Après tout, elle avait l’allure d’une adolescente à cause de sa taille et de ses grands yeux et quand elle se faisait une teinture blonde, elle pouvait pleinement jouer le rôle de la parfaite petite idiote. Il lui suffisait, pour cela, revêtir une jupe des plus courtes, un léger top, une veste en jean, s’attacher les cheveux et le tour était joué. Les vêtements avaient leur importance. Avec les vêtements appropriés, Alicja était capable de revêtir n’importe quel rôle. Ainsi elle pouvait devenir la stupide cheerleader ou une avocate de renom avant de se faire passer pour une étudiante en journalisme ou bien aborder un look un peu gothique pour se fondre dans la masse. Véritable caméléon ses cours de théâtre lui avaient bien souvent la vie. Elle était une adepte de l’improvisation et trouvait toujours un rôle dans lequel se glisser pour se sortir d’un mauvais pas. L’exemple présent de l’agent de probation en apportait la preuve. Elle ne jouait jamais carte sur table. Révéler sa véritable identité, dévoiler la personne qu’elle était réellement, fragiliser sa couverture… Elle ne prenait aucun risque. Rare étaient les personnes qui connaissaient son vrai prénom, encore plus rare étaient celles qui savaient qu’elle était agent fédéral. Parfois, il arrivait que certain sache l’un mais ignore l’autre. Parfois l’inverse se produisait. A bien y réfléchir, il n’y avait peut-être qu’Edward et Derek qui savaient tout. L’entière réalité. L’unique réalité. Les deux comparses finirent par atteindre le dernier gardien. Celui qui détenait la clé pour leur ouvrir la porte qui donnait sur la cour. Celui qui connaissait bien Alicja mais qui ne répondrait pas à ses remarques aussi désobligeantes soient-elles. La jeune femme ne s’était jamais vraiment montré très chaleureuse en ces lieux, à part avec Luis. Ils s’étaient donc tous habitués à son ton âpre et ses ordres aboyés. Ils lui obéissaient car ils la connaissaient suffisamment pour savoir qu’elle avait déjà fait virer un de leur collègue. Alicja ne mentait jamais en ce qui concernait ses menaces. Elle était capable du meilleur, mais surtout du pire, il fallait l’avouer. Elle avait peut-être l’apparence d’un ange, elle était peut-être même de leur côté, elle était loin d’en être une. Un petit sourire lui échappa à cette pensée ; pour un peu, elle aurait juré avoir volé cette réplique au Sherlock Holmes de la série britannique. Quoiqu’à bien y réfléchir, elle lui avait peut-être emprunté. Du coin de l’œil, elle surveillait Andrew – juste au cas où il serait tenté de faire quelque chose de regrettable pour l’un comme pour l’autre – n’hésitant pas à l’interroger en ignorant de façon royale la présence du gardien. Elle acquiesça alors qu’elle signait les papiers que lui présentait l’homme en uniforme.
    «Hm. Vous avez de la chance qu’il n’y ait rien eu cette fois-ci. Votre liberté est en grand danger si vous vous amusez de la sorte à chaque fois que vous croisez une jeune minette un peu trop mignonne. Un conseil, si vous ne voulez pas retrouver vos deux amis les gardiens, tenez-vous à carreau. Compris ? »
    Bon, d’accord. Elle admettait prendre son rôle très à cœur et beaucoup se plaire à naviguer d’un camp à l’autre. Peut-être que son côté féministe ressortait un peu trop et que son besoin de dominer se faisait trop présent entouré d’autant de testostérone ? Mais qu’y pouvait-elle ? Elle avait toujours eu l’étoffe d’un leader. Suivre les ordres, ce n’était pas son truc à elle. Non. Elle se souvenait qu’à l’université – ou même avant, dans le secondaire – lors des travaux de groupe, tout le monde se fiait instinctivement à son avis. C’était ses directives qu’on suivait, on se basait sur ses idées, ses demandes, ses attentes. Et avec sa répartie facile, elle avait toujours aimé cela. Au moins, elle n’avait pas besoin de toujours faire remarquer que les idées proposées étaient toutes hors sujet ou incomplètes. La porte émit un bruit grinçant en s’ouvrant et le soleil vint les éblouir rapidement. Alicja avança comme si c’était naturel. Elle avait délibérément attendu que son jeune interlocuteur soit à sa hauteur pour entamer la traversée bien calme de la cour. Un lieu grand pour des personnes mal vues par la société. Terrain de basket. Tiens, cela lui faisait penser à un bon épisode d’Hawaii Five-Zero. Le personnage principal, Steve McGarett, alors interprété par Alex O’Loughlin, jouant une partie de basket où tous les coups étaient permis afin d’obtenir des informations de la part de l’un des prisonniers. Un épisode intéressant bien que la réalité était toute autre. Mais cela ne l’empêchait pas de se détendre devant sa télé tous les samedi soir en regardant un épisode. Oui, Alicja était cinéphile et ne refusait jamais un bon cinéma ou une bonne série télévisée. Ses préférences étaient variées bien qu’elle avouait avoir un faible pour la science-fiction ou le policier. Stargate et EUReKA étaient des séries dont elle ne parvenait pas à se lasser. Le reste suivait selon les envies et l’humeur du moment. Parfois, elle cherchait les défauts de réalisation, d’autres fois elle repérait le jeu des mauvais acteurs et les insultait durant un épisode entier. Ainsi, elle ne pouvait pas regarder un seul épisode de Vampire Diaries à cause du jeu plus qu’exécrable de l’actrice principale – et elle osait se prétendre actrice ? Alicja avait l’impression de rêver !

    L’agent fédéral et le prisonnier avançaient au même rythme. Les pas de la première se calquaient sur ceux du second et inversement. Ils prenaient leur temps, comme s’ils n’avaient pas envie que cet instant prenne fin. Au fond, Alicja s’en fichait un peu. Elle avait encore du temps avant de devoir se rendre à l’hôpital où elle se faisait passer pour une jeune stagiaire. Une certaine Kristen Alona Richards, blonde aux yeux bleus, étudiante en médecine, aspirant au métier de chirurgien. Une couverture de rêve pour Alicja. Elle avait mis près d’un an à tout préparer minutieusement, allant même jusqu’à s’inscrire à la Faculté de médecine la plus proche. Son supérieur l’avait encouragé dans sa démarche et lui avait donné carte blanche pour toutes les entreprises qu’elle jugerait nécessaire de faire. Autant dire qu’elle s’amusait comme une petite folle lorsqu’elle devait ausculter des patients ou faire l’assistante du chirurgien Davis lors d’une opération. Elle aimait beaucoup apprendre aux côtés du chirurgien, bien qu’elle connaissait sa véritable nature, et avait l’impression que ses maigres connaissances en médecine légale avaient été bien développées depuis le début de cette infiltration. Le rôle d’étudiante lui allait à merveille et la médecine la passionnait. Sa couverture était donc bien solide. Alors qu’Andrew répondait à ses questions, la jeune femme tourna la tête vers lui pour le regarder au fur et à mesure qu’il parlait. Il ne lui mentait pas et Alicja lui en était reconnaissante. Ce sera toujours ça de moins à faire chez elle. Ceci étant, la jeune femme avait attisé sa curiosité en prenant une telle initiative et il cherchait à en connaître la cause. Il en profita pour la complimenter et Alicja regarda à l’horizon. Non, le compliment ne l’avait pas perturbée outre-mesure ; elle était habituée à ce qu’on lui fasse remarquer sa beauté alors cela ne lui semblait guère surprenant. En revanche, la petite remarque sur son parfum fit apparaître un fin voile devant ses yeux. Edward. Ainsi donc, son interlocuteur avait un odorat aussi fin que celui de l’homme à qui elle était venue rendre visite. Et les mêmes goûts, de toute évidence. Peut-être qu’avec quelques années de plus, elle aurait put les confondre… Non, elle chasse cette idée saugrenue de son esprit d’un coup de main mental. C’était impossible. Elle connaissait Edward dans les moindres détails. Le confondre avec quelqu’un d’autre était pour elle impossible. Elle continua à avancer lentement, inspirant une profonde bouffée d’air et coiffant une mèche de cheveux pour ensuite la placer derrière son oreille à la manière d’une jeune adolescente troublée. Ce qu’elle n’était pas.
    «Je vous connais. Le reste n’a pas vraiment grande importance, si je n’avais pas entendu parler de vous, je n’aurai jamais pu nous sortir de là, c’est tout ce que vous devez retenir. Quant à moi… Ma foi, il n’y a rien de bien intéressant à savoir mais si cela vous plaît à votre aise. Que voulez-vous savoir ? »
    Allait-elle lui dévoiler la vérité ? Non. Allait-elle répondre honnêtement à ses interrogations ? Probablement pas. Alicja ne jouait pas franc-jeu. C’était quelque chose qui lui était impossible et qu’elle détestait. Si elle mentait, elle avait un certain contrôle. Si elle se mettait à nue, tout lui échappait. Et Alicja faisait partie de ces personnes qui aimaient avoir un contrôle permanent. Après tout, ne lui avait-il pas échappé durant toutes ces années ? Elle pouvait bien se permettre ce petit luxe une fois de temps en temps. Sentant le regard du violeur en série sur elle, la jeune femme ne put empêcher un sourire de venir étirer ses lèvres. C’est là que l’envie fugace et malsaine de tenter le diable la prit. Alors elle continua d’avancer, n’hésitant pas à rouler des hanches uniquement pour guetter la réaction de son interlocuteur. Provocante ? Oh oui, elle l’était. Joueuse aussi. Elle n’hésitait pas à allumer une allumette pour le simple plaisir de sentir la flamme se rapprocher de ses doigts et lâchait prise que le plus tard possible. Les jeux dangereux ne lui faisaient pas peur et elle n’avait pas froid aux yeux. Andrew était son nouveau jouet du moment, en quelque sorte.
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