Sujet: INTRIGUE DE FEVRIER ► Only for a waltz Ven 22 Fév 2013 - 19:07
ONLY FOR A WALTZ
mia käsner & thomas i. iablonski
Mia et Thomas n’avaient pas prévu de passer la soirée ensemble. Mais c’est seuls qu’ils sont à ce Bal organisé pour la fête des amoureux, chacun dans un coin ; c’est alors que Thomas a repéré la jeune femme. Charmé par ce qui se dégageait d’elle, il s’est élancé à sa rencontre, voulant l’inviter à danser. C’est donc sur une douce musique qu’ils forment un étrange duo sur la piste…
Ennui mortel. Tels étaient les premiers mots qui venaient à l’esprit du psychologue lorsqu’il essayait de décrire la soirée de la Saint Valentin. Une perte de temps des plus stupides selon Thomas qui n’avait jamais compris l’intérêt de toutes ces fêtes soi-disant particulières. Noël, Pâque, le Nouvel An… Aucune n’avait d’intérêt ou d’importance aux yeux de cet homme si singulier. Debout dans un coin sombre de la salle des fêtes, l’homme se demandait ce qui l’avait poussé à participer à cette petite « fête » organisée par le Maire de la ville. Célibataire au cœur de pierre, adepte de bons crûs mais ne tenant pas l’alcool, amoureux du pouvoir et marié à son travail, ce n’était pas vraiment dans ses habitudes de venir à ce genre de festivité. Une coupe de champagne à la main, l’autre vulgairement plongé dans son pantalon taillé sur-mesure, Thomas ne savait pas trop quelle attitude adopter. Solitaire de nature, il était venu par obligation plus que par désire et il le regrettait bien amèrement, à présent. Une heure, seulement, s’était écoulée depuis son arrivée discrète et il n’y avait pas la moindre trace de Rachel. Ou de Kendrick. La première avait dût vouloir rester faire des heures supplémentaires au bureau afin d’éviter de croiser le chemin du brun. Leur relation se résumait donc à cela ? Lui, tentant vainement de la courtiser, ou du moins, de lui montrer qu’il resterait l’épaule sur laquelle la jeune femme pourrait compter ; elle, le fuyant à cause de… En vérité, il ignorait la raison de cette attitude. Rachel le fuyait, c’était ce qu’il retenait. Peut-être à cause de leur passé commun ? Peut-être parce qu’au fond, lorsqu’elle le voyait lui, elle repensait à Alban ? Peut-être qu’elle craignait que la mort de leur ami commun n’était pas dû à sa maladie ? Peut-être parce que voir Thomas lui rappelait son mariage raté avec Fellington ? Qu’elle se souvenait des coups reçus par cet homme qui prétendait l’aimer ? Le psychologue, un voile indéchiffrable devant son regard froid, chassa toutes ces hypothèses d’un mouvement imaginaire de la main. Quant à Kendrick, c’était bien plus compliqué qu’il n’y paressait. Lui-même, qui avait toujours un certain contrôle sur sa vie et ses relations, qui se targuait d’avoir toujours réponse à tout, n’aurait les mots nécessaires pour décrire ou, tenter, d’expliquer ce qui le reliait à la jeune femme.
Il ne l’aimait pas. C’était certain. Il n’avait pas plus de respect pour elle qu’il en accordait à l’espèce humaine, la trouvait moins belle que Rachel, moins admirable qu’Anjelika. Il la dénigrait dès que l’occasion se présentait. Le cynisme, l’ironie et les injures formaient leur quotidien… Et pourtant, cela ne les empêchait pas de coucher ensemble de temps à autres, animés par une fougue et une sauvagerie qui leur était propre. Ce n’était jamais doux, ni tendre. Juste violent, souvent malsain. Ca arrivait comme une tempête entre deux critiques, deux insultes, deux réunions de bureaux, deux visites. Ils ne s’appelaient jamais, ne se parlaient pas plus que de raison. Leurs rares discussions étaient des éclats de voix qui finissaient leur course sur l’oreiller. Bien que ce dernier fut en option. Au fond, maintenant qu’il se posait la question avec un peu de recul, leur relation relevait du pur besoin primitif et animal de l’homme. Ils couchaient ensemble parce qu’ils étaient humains et qu’ils avaient des besoins. Rien de plus. En of the story. Ils ne vivaient pas une folle histoire d’amour digne des plus grands contes de fées. A vrai dire, ils ne vivaient pas d’histoire tout court. Ce n’était pas beau, encore moins romantique. C’était… Indéfinissable. « Regarde-toi avec ce sourire niais et imbécile, Thomas. N’as-tu pas honte ? Quelle question ! Bien sûr que non ! Tu ne connais pas ce mot. Tu couches avec la première traînée venue parce que tu as une soudaine envie ? Mais dis-moi, mon cher Thomas… Qu’est-ce que ta tendre Rachel penserait de ça ? Crois-tu qu’elle accepterait que tu ailles voir à droite ou à gauche parce qu’elle te refuse l’accès à ses draps ? Pathétique petite chose. Cache-moi donc cet air stupide et reprends contenance. Bois un coup, ça te fera du bien. » Il obéit à cette voix qui retentissait dans tout son être avec toute la violence et l’autorité du rugissement du roi de la Savane. Il était bien incapable de se tenir tête. Il était sa plus grande peur, son unique phobie – avec l’ennui.
Mais, finalement, qui n’avait pas peur de son soi intérieur ? Thomas ne croyait pas en beaucoup de chose – à part en la connerie humaine, le chaos et la mort imminente dans toute vie – mais il était persuadé depuis l’enfance que chaque être vivant était doté d’un lui intérieur. C’était une théorie qu’il avait lui-même inventé à force de lire des romans policiers, de s’instruire sur les plus grands criminels de l’histoire anglaise et en se penchant, un peu plus tard, sur les épais bouquins de psychologie qui prenaient la poussière sur les étagères de l’immense bibliothèque de l’orphelinat. Cette théorie s’était concrétisée après la mort d’Alban. Perte de mémoire post-traumatique. C’était du moins l’avis du psychologue qu’il était qui pensait que c’était l’unique explication à cette perte de mémoire qui s’étalait non pas sur une courte période, mais bien sur plusieurs années. C’était inexplicable. Malgré tous ses efforts, ses tentatives d’hypnose, il ne parvenait pas à se souvenir de ce qu’il s’était passé. Il vivait avec la certitude que ce ne pouvait pas être dû à la maladie dont souffrait le pauvre Alban. Ca avait été trop soudain, trop inattendu. Trop surréaliste. Lorsque la Directrice de l’orphelinat, une femme charmante bien qu’un peu vieux jeu, s’était approché avec son air grave, une lueur désolée dans son regard doux, le jeune serbe avait tout de suite compris que c’était plus grave que les adultes ne voulaient le faire croire. Avec Rachel et Erskine, Thomas avait essayé de mener l’enquête, sans grand succès. Personne n’avait pris au sérieux ces jeunes enfants orphelins qui venaient de perdre un de leurs amis. Et qui vivaient à travers leur imagination débordante et les romans qu’ils dévoraient plus qu’ils lisaient. Le jeune garçon avait alors mis sa peine de côté pour se fixer l’objectif de comprendre. De découvrir, un jour, la réalité. « Mais tu n’es peut-être pas prêt pour cette réalité-là, Ivanka… » lui souffla sa voix intérieure d’un ton aussi mielleux que désagréable. Le psychologue voulut lui dire de se taire, mais la présence d’invités à ses côtés l’intima au silence. L’ex-lieutenant du Yard avait donc prit sur lui et avait avalé une longue gorgée de champagne tandis qu’un doux air de valse se mettait à faire trembler les murs de la salle. La flûte vide, il s’avança dans la pièce lentement. Sa démarche silencieuse et assurée, avec sa tête haute et l’arrogance dans ses yeux, lui donnait un air de félin. Il en intimidait plus d’un bien qu’il n’ait pas la carrure d’un bodybuilder.
A hauteur du bar, il déposa sa coupe lentement. C’était assez paradoxal. Il n’avait rien de gentil ou d’agréable ; fier, présomptueux voire pompeux, il se vantait, s’inventant parfois quelques qualités au passage, se montrait brutal et violent dans ses mots et dans son attitude mais faisait toujours preuve d’une grande douceur dans ses gestes. Il flottait plus qu’il ne marchait, frôlait plus qu’il ne touchait. Il était comme une ombre, un fantôme, un esprit. Une silhouette qui se mouvait, se déplaçait. Les regards des invités parfois se posaient sur lui avant de s’envoler sur d’autres couples. Aucun commentaire ne lui parvenait à ses oreilles dotées d’une sensibilité quelque peu supérieure à la normale. Un couple manqua de la percuter en plein fouet et, d’un geste nonchalant, Thomas les repoussa vers la piste de danse sans prêter attention aux injures dont il était victime. Le buffet étant plein à craquer, l’orphelin jugea préférable de retourner se poser dans un coin. Mais arrivé à mi-chemin, il s’aperçut que le coin qu’il avait pensé vide ne l’était pas vraiment. Une silhouette fine, élancée se découpait dans l’obscurité de l’espace confiné. Il fronça les sourcils imperceptiblement. Une chevelure claire, un regard perçant, des courbes pour le moins alléchantes. Le regard taquin, Thomas hésita sur la marche à suivre. Nouer le contact ? Ce n’était pas son fort. Pas du tout, même. D’un autre côté, il remarqua un jeune couple batifolant à quelques mètres devant la jeune femme. Les deux jeunes amoureux semblaient être en désaccord et quelques éclats de voix parvenaient à Thomas. Nul doute que l’objet de son attention devait aussi les entendre de là où elle était. Le psychologue se dit que c’était là une entrée. Réservé et assez timide, du moins c’était l’image qu’il donnait de lui, aller vers les autres n’étaient pas dans ses habitudes, mais quelque chose au fond de lui lui disait que s’il ne le faisait, il risquait de le regretter. En quelques pas il s’était retrouvé à côté de la Belle, mains dans les poches, un air ennuyé peint sur le visage. « Il est toujours amusant de constater que le jour de la Saint Valentin il y a davantage de couples qui se défont que de couples qui se forment… Je mettrai ma main au feu que le couple devant nous se dispute car lui est un dragueur invétéré. Il a probablement du vous relooké de loin et a profité d’une courte absence de mademoiselle pour tenter une approche. Malheureusement pour lui, sa belle est revenue avant qu’il n’ait le temps de vous parler. Je leur donne dix minutes avant qu’elle ne parte en furie de la salle. » Il ne lui avait pas accordé un seul regard. Il roucoulait comme un jeune paon qui faisait la roue, mettant en avant ses capacités de déduction, d’observation et son intelligence qu’il savait être hors-du-commun. C’était, certes, vaniteux, il n’empêche qu’il parvenait toujours à ses fins. Sans lâcher le couple des yeux, il avait esquissé un fin sourire narquois et s’était penché vers la jeune femme afin de lui souffler d’un ton suave au creux de l’oreille cette petite réplique. « Et si vous ne me croyez pas, je vous mets au défi d’aller vérifier en roucoulant à son cou. Leurs réactions seront immédiates… » Un défi. Comme il les aimait. Allait-elle l’accepter, il l’ignorait, mais il l’espérait. Lors de telles soirées où l’ennui était le Maître mot, il avait besoin d’un petit divertissement. Et cette ravissante créature lui semblait être capable de tout.
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Sujet: Re: INTRIGUE DE FEVRIER ► Only for a waltz Sam 16 Mar 2013 - 11:27
Only for a waltz
ft. Thomas I. Iablonski
Depuis le temps que Mia attendait ce moment ... Vous savez ; la minette était toujours du genre à trouver le moindre prétexte pour s'amuser, faire la fête jusqu'au milieu de la nuit voire l'aube. Évidemment, elle était tout aussi responsable. Avec le métier qu'elle faisait elle n'en n'abusait pas trop. Néanmoins, ce soir avait lieu un évènement spécial tant apprécié par les habitants de Quantico : le bal de la St Valentin. Chaque année, le maire mettait la petite fête en place. Ça laissait l'occasion aux couples de la ville de fêter les amoureux, autrement qu'avec ce goût presque amer, en étant trop commercial. Là, même les personnes célibataires faisaient connaissance, le temps d'une soirée ; discutaient, buvaient un verre et/ou dansaient. Et forcément, Mia n'allait pas laisser passer une telle soirée. Femme fatale, de nature aguicheuse, Mademoiselle Käsner voulait tout faire pour mettre ses atouts en valeur. Oui. Pour cette soirée, la blondinette était vraiment décidée à jouer cette carte de la séduction. Restait à trouver la bonne cible pour y jeter son dévolu.
Parlant de faire la fête, elle aurait tellement voulu y voir Robin et Travis. Mais malheureusmeent, les deux tourtereaux étaient trop occupés par leurs études. Ils étaient restés sur Charlottesville, mais Mia espérait les voir bientôt. Heureusement, la blondinette pouvait toujours passer un coup de fil pour prendre des nouvelles. Chez elle, elle était en train de se préparer. Après une bonne douche, Mia avait réussi à se décider en fouillant dans sa garde robe. Elle en avait choisi une rouge satinée. Ses lèvres maquillées, il était vrai que le tout ressortait vraiment bien avec ses yeux bleus. En plus de quelques bijoux et des talons aiguilles noirs, ça la rendait ... Exquise. Oui, elle en aurait presque embrassé son reflet dans le miroir. Timbrée ? Ça, elle le savait déjà. En se rajoutant une petite touche de parfum et de maquillage sans oublier les bijoux discrets, la minette avait remarqué que l'heure avait bien tournéé. En effet, il était déjà 19h30 passées. Et la fête allait commencer dans à peine plus d'une heure. Pour gagner un peu de temps, elle avait décidé de prendre sa voiture. Jetant un dernier coup d'oeil au miroir, elle se lança un sourire - satisfaite - puis avait quitté son domicile en fermant la porte à clé.
Sur la route, la demoiselle imaginait bien la personne sur laquelle elle allait tomber. À dire vrai, elle adorait ce genre de surprise. Faire connaissance, c'était l'idéal dans ce genre d'endroit. Puis, qui sait c'qui pouvait se passer surtout. C'était ça, le plus excitant dans l'affaire. Chantonnant, notre analyste de la Behavioral Analysis Unit essayait de s'imaginer quelles têtes elle allait pouvoir retrouver là-bas. En cette fête, presque tout le monde se cotoyait. C'était ça le plus intéressant. On retrouvait les amis d'années en années et on faisait également de nouvelles rencontres au fil du temps. En arrivant sur place, on pouvait y voir déjà plein de véhicules garés sur le grand parking. La sécurité était déjà présente pour dissuader les fauteurs de troubles. À l'intérieur, la musique et les rires s'entremêlaient déjà. Il y avait du monde un peu partout : au bar, en train de danser ou de converser sur les nombreuses banquettes qui se trouvait dans cette énorme salle des fêtes. La soirée avait commencée, et déjà, Mia se trouvait être en chasse. Elle espérait trouver la bonne cible pour débuter sa soirée. Elle restait là, silencieuse.
En attendant le prince charmant qui allait se dévouer, elle avait commandé un Cosmopolitan. De la vodka, avec un fond de triple-sec, jus de cranberry et de citrons verts. Au bout de cinq minutes, Mia avait aperçu le regard d'un type qui avait fini par se rapprocher. Mains dans les poches, il lui lança quelques mots sur un ton presque maussade. Cet homme semblait avoir vu juste. Selon lui, la tension venait du couple, près d'elle. L'homme était allé l'aborder, pendant que Madame était occupée. Moche, il fallait l'avouer. Mais après tout, Mia s'en fichait : elle était célibataire et adorait profiter de la vie, comme elle l'entendait. Elle bu une gorgée de son cocktail avant de répondre à cet homme :
« C'est fort probable. Cependant, je ne suis la régulière d'aucun homme ici. C'qui ... Me donne un certain avantage, si on peut dire. » En quelques sortes, oui. Séductrice, la jeune demoiselle adorait allumer l'homme qu'elle voulait, quand elle le voulait. C'était l'un de ses passe-temps favori, avec l'informatique. De nombreuses personnes dans son entourage - surtout ses amis - qualifiaient la jeune femme comme une épicurienne. Faire de sa vie quelque chose de passionnant. Et déjà, tout ça avait bien commencé avec la carrière professionnelle qu'elle avait entamé. Au passage, l'homme avait suggéré à Mia de jouer les provocatrices pour vérifier sa théorie. Après ça, le type était presque sûr que le couple allait partir en vrille. Ouais ... Ça ressemblait étrangement à un défi. Chose que Mia adorait. Elle esquissa un sourire taquin pour réponse au regard narquois de cette rencontre improvisée. Voilà quelqu'un que la minette allait apprécier, sans le moindre doute. « Je ne préférerait pas parier le contraire. Admirez le travail, très cher. » Sur ces mots, s'était lancée en direction de l'homme qu'elle avait verrouillé comme la cible d'un avion de chasse en mission. Ça promettait d'être explosif.
« Hey, bébé ... Tu ne m'avais pas dit que tu étais accompagné finalement. Je t'abandonnes une minute pour me rafraîchir et en revenant, j'vois que tu finis par te retrouver avec une autre miss dans les bras. Monsieur est un vrai tombeur, à c'que je vois. » « Monsieur est surtout marié, Mademoiselle ! » Lança le femme d'un air furieux. Mia avait pris un air étonné pour continuer sur sa lancée : « Étrange ... Moi qui croyait que tu m'avais dit que tu venais de quitter ta femme, profitant de cette soirée pour te taper quelqu'un et oublier tout ça ... J'crois que tu t'es attiré des emmerdes tout seul, mon chou. » Lui avait-elle répondu, en se mordant la lèvre inférieure comme pour lancer un duel provocateur entre elle et la femme du parfait inconnu. Inutile de vous dire à quel point l'homme avait l'air contrarié et beunet à la fois. « COMMENT ... Qu'est-ce ... ? Et toi, tu ne dis rien ! Elle a raison, c'est ça ? » La femme élança une énorme gifle à son mari, exténuée, avant de se diriger vers la sortie. Lui, tenta de la rattraper avec un air suppliant de l'écouter. Mia, elle, s'était tournée et avait lancé un sourire satisfait à l'autre homme joueur. Dans une démarche séduisante, elle s'en était retournée auprès de lui : « Verdict ? Ça vous a plu, j'imagine ? » S'interrogea-t-elle. Elle adorait semer le trouble dans les couples, étant donné qu'elle était toujours seule en ce moment. Libre, elle profitait de tout, à sa manière finalement ... Ce qui l'empêchait pas de chercher chaussure à son pied, actuellement. « Au fait ... C'quoi votre nom ? »
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Sujet: Re: INTRIGUE DE FEVRIER ► Only for a waltz Sam 25 Mai 2013 - 18:33
La patience n’était pas réellement un trait de caractère dont Thomas pouvait se vanter. C’était même plutôt le contraire ; il en manquait et, détestant devoir avouer ses lacunes et ses faiblesses, préférait le cacher derrière son arrogance ou son hautaineté naturelle. Lorsqu’il était en consultation, il amenait le fond du problème dans les dix premières minutes et cessait d’écouter au bout de vingt si le sujet ne parvenait pas à se montrer un peu moins boring. A son plus grand damne, le commun des mortels ne savait pas comment piquer à vif sa curiosité. Comment entretenir cette petite étincelle qu’il dédaignait bien vouloir dévouer à l’espèce humaine. Il y avait, bien évidemment, quelques rares exceptions. Comme Rachel, dont l’intelligence et la curiosité étaient tel qu’il n’avait pu que se trouver charmé. Rachel, qui avait irrémédiablement attiré le jeune garçon et qui était sa plus grande faiblesse. Souvent, à l’orphelinat, il s’était plié en quatre pour lui faire plaisir, attirer son attention. Sans succès. Seul sa timidité excessive avait semblé touchée la petite fille qui s’en amusait gentiment, taquinant parfois son manque d’adresse. Il ne lui en avait jamais voulu. N’avait put faire semblant de lui tourner le dos. Il suffisait qu’elle crie à l’aide pour qu’il arrive, armé d’un épais bouquin, prêt à assommer quiconque l’approchait. Naïve et innocente, elle l’avait appelé son héros, le faisant frémir de joie et de fierté. Il s’était crut au-dessus. Avait eu la prétention de croire qu’elle faisait de lui un être d’exception, un être unique. La vérité, il se l’était prise comme un ouragan. Il s’était pensé anéantit, avait cru n’avoir jamais la force de se relever. Mais il avait tenu bon par un miracle qu’il n’aurait sut expliquer. Il avait revêtit un masque et se cachait derrière la carapace forgée. Il se montrait inatteignable, imperturbable. La vérité, c’était qu’il ne savait plus qui il était réellement. « Mais voyons, Thomas, bien sûr que tu sais qui tu es. Ou plutôt, ce que tu es. Il te suffit pour cela de te regarder dans le miroir et voir ton affreux reflet. Celui-là même qui te donne des sueurs froides. Celui qui t’effraies la nuit, qui te fait faire des cauchemars. N’as-tu pas honte ? Avoir peur, à ton âge ? C’est tellement… » Une gorgée de champagne coupa cette voix aiguë et insupportable que lui seul était capable d’entendre. D’une certaine façon, Kendrick avait, elle aussi, réussit à capter son attention. Avec son féminisme outrecuidant, son caractère de jeune femme forte et ses manières de bonne famille, Thomas n’avait eu d’autres choix que de la regarder s’afférer dans cet hôpital pour s’occuper de sa patiente. Le premier jour, il s’était montré brusque avec la victime et elle n’avait pas hésité à le remettre à sa place d’un mot. Il l’avait jaugée, ignorée… Et puis ils s’étaient revus. Souvent. Peut-être même trop au goût du psychologue qui ne l’appréciait pas. Ils ne s’entendaient pas. Etaient même incapable de faire une conversation sans une insulte, une remarque désobligeante, une engueulade. Et puis sans qu’aucun ne puisse expliquer le pourquoi du comment, ils avaient finit par s’embrasser à pleine bouche. Les vêtements avaient été de trop et un lit avait été le témoin de leurs ébats sauvages. Il n’y avait eu ni amour, ni douceur, ni compassion. Lui avait pensé que ça avait été une erreur et que cela ne se reproduirait plus. Pour une fois, il avait eu tort.
Sa proie du soir en vue, Thomas avait sentit un nouvel élan de courage et de confiance en lui s’insuffler dans son corps. D’une démarche assurée et peut-être même un peu suffisante, il s’était approché, déposant sa flûte vide sur le bar au passage, trouvant un sujet pour amorcer la conversation. Il aimait se faire passer pour quelqu’un de réservé et de maladroit alors qu’il avait appris à devenir tout le contraire. De loin, la Créature lui avait semblé fort jolie. De près, elle était plus belle encore qu’il n’avait put l’imaginer. Une robe rouge épousait sa taille de mannequin avec délicatesse et son maquillage lui attribuait un côté femme fatale sur lequel le serbe ne crachait pas. Il lança la conversation, lui désignant le jeune couple dont il parlait avec un air nonchalant. Une flamme traversa son regard lorsque l’inconnue désira se prêter au jeu. Libertine donc ? Soit, Thomas allait s’arranger pour lui faire passer une soirée des plus mémorables. Et des plus amusantes, pour lui comme pour elle. Un fin sourire en coin sur le bout des lèvres, il l’avait observée s’avancer d’un air assuré vers le couple en question. Il n’avait perdu aucune bribe de la conversation et admirait la scène dans son coin sombre. Au fur et à mesure que la colère de la jeune épouse grandissait, le sourire de l’héritier Iablonski s’élargissait. Le comble vint lorsqu’une gifle fut décochée et que le couple s’éloignait, cherchant à rattraper sa femme pour l’autre, voulant fuir son mari pour l’autre. Thomas devait reconnaître qu’il venait d’être bluffé par le talent de la belle blonde et, alors que celle-ci revenait vers lui, il acceptait de louer cette réussite avec quelques applaudissements. Il détestait l’avouer, mais il n’était pas le seul à savoir y faire dans certains domaines et là, cette étrangère langoureuse venait de battre des records. Se décollant du mur contre lequel il s’était adossé alors que sa nouvelle connaissance s’occupait à le satisfaire, il lui accorda un sourire satisfait. « C’était pas mal, je dois l’admettre. Vous êtes une excellente comédienne. » Ne jamais se montrer impressionné même lorsqu’il était, c’était un des mots d’ordre de Thomas. Il acceptait de l’applaudir, mais il ne fallait pas qu’il la complimente trop. L’idée était de jouer avec elle comme un pyromane avec le feu ; flirter, se montrer ouvert et intéressé sans trop en faire. Les choses viendraient d’elles-mêmes. Ou ne viendraient pas. Pour l’heure, son objectif était de se divertir, histoire de donner un peu de piquant à la monotonie de cette fête ennuyeuse.
Chaque fête avait son fauteur de trouble. Thomas avait assisté à un trop grand nombre de soirées pour voir cette idée devenir réalité. Celle de la Saint Valentin ne devait pas échapper à cette règle bien qu’elle soit organisée pour permettre aux couples de concrétiser leur amour sur la piste de danse ou autour d’un repas et aux célibataires de faire quelques rencontres. Ce que l’ex-lieutenant du Yard n’avait pas prévu, c’est qu’il serait celui qui viendrait gâcher, à sa façon du moins, le Bal organisé par le Maire lui-même. Ce n’était pas dans ses habitudes bien qu’il aimât amuser la galerie par bien des façons. Tenez, il y avait tout juste une semaine, lors d’une Conférence qui regroupait un certain nombre de scientifiques plus ou moins compétent, il avait réussit à s’attirer les foudres d’un de ses anciens collègues grâce à son emploi au Behavorial Analysis Unit. Il était vrai que son court job en tant que profiler avait le don de fasciner ses comparses. Ainsi donc, la petite soirée organisée pour parler physique quantique et théorique avait rapidement tournée à une démonstration des talents de criminologues et à l’élaboration d’un profil psychologique. Savoureuse avait été cette victoire sur un homme que Thomas n’appréciait pas. « Thomas. Mais une aussi jolie créature peut m’appeler comme bon lui semble. Et vous ? » finit-il par répondre. Les présentations avaient toujours été très secondaires aux yeux de l’homme. Après tout, quelle importance qu’il se nommât Thomas ou bien Bertrand ? Du moment qu’il savait que c’était à lui qu’on s’adressait… Cela lui venait peut-être du fait que sa mère avait peut-être un poil trop exagéré en lui choisissant un prénom. Enfin un… Il était affublé, en tout et pour tout, de pas moins de cinq prénoms plus un sixième qu’il s’était lui-même attribué par prétention. Il lui arrivait d’en profiter et de donner un de ses prénoms les moins connus aux personnes avec qui il n’avait nullement l’intention de reparler. Aussi le patron du restaurant où il se rendait de temps à autre le connaissait sous le nom de Nikola et n’avait pu s’empêcher de faire remarquer que c’était un prénom qui lui allait à merveille car, s’il se laissait pousser la moustache, il ressemblerait sûrement comme deux gouttes d’eau au très célèbre Nikola Tesla. Il n’avait jamais sut s’il s’agissait-là d’un compliment ou non. « Allons donc, Thomas… Tu admires cet inventeur avec chacune de tes tripes. Bien évidemment que cela est un compliment ! ». Il ferma les yeux un instant, inspira. Il fallait qu’il apprenne à faire taire cette foutue voix. Celle-ci cru alors bon de lui rappeler qu’elle ne disparaîtrait probablement pas tant qu’il n’aura pas recouvré l’ensemble de ses souvenirs perdus. Chose qui lui paraissait impossible au jour d’aujourd’hui bien qu’il ne perde pas l’espoir, d’un jour, réussir à se souvenir. « Je vous aurai volontiers proposé de prendre un verre, mais il me semble que vous êtes bien assez grande pour vous contenter seule…, » ajouta-t-il dans un fin sourire à l’intention de son interlocutrice en désignant son verre de Cosmopolitain. Il n’était pas un romantique mais il connaissait encore la galanterie. C’était un point de son caractère qu’il devait à l’éducation assez stricte de l’orphelinat. Les bonnes manières, il les avait apprises. S’il ne les mettait pas en avant, c’était par excès de fainéantise.
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Sujet: Re: INTRIGUE DE FEVRIER ► Only for a waltz Jeu 6 Juin 2013 - 10:26
Au sujet de cet homme ... Bien qu'elle en mourrait d'envie, la blondinette n'avait pas demandé l'âge qu'il avait. Parce qu'après tout, c'était quelque chose d'assez subtil ; que l'on ne pouvait pas placer à tout-va dans une discussion. Cela dit, il avait l'air mignon. Enfin, ça c'était l'avis de Mia. Il avait des airs de prince charmant, mais à l'intérieur de lui, se cachait sûrement quelque chose de mystérieux. Quoique justement, c'était ça qui le rendait attirant. Et alors qu'elle n'aurait jamais pensé tomber dessus, c'était lui-même qui s'était approché d'elle, flûte vide en main. Malheureusement pour lui, Mia avait déjà un verre. Il avait sûrement l'intention de lui en offrir un, mais ça ... Elle ne le saura jamais, bien que lui aurait certainement l'occasion de le faire plus tard. Ils échangèrent quelques mots et rapidement, des idées étaient venues en tête de cet inconnu. Un défi, qui mettait en scène le couple à une dizaine de pas - à peine - devant eux. Un genre de mission divertissante que notre parfait inconnu avait envie de lui donner. Vous voulez que je vous dises ? Ce genre de défi, la minette adorait. Fallait bien admettre que cet homme avait vu juste. Suite à la scène qu'elle venait de monter, les choses au sein du couple, avaient bien commencé à s'envenimer. Folle de rage, la femme avait collé une gifle à son mari en tournant les talons. L'homme lui, avait décidé de la suivre, en tentant de s'expliquer. Quant à Mia, elle retourna près de cette connaissance d'un soir, toute fière et arborant un petit rictus de satisfaction. En admirant le succès total de la demoiselle, ce dernier l'avait qualifiée de « libertine ». Oh que oui ... Et pas qu'un peu, si vous voulez mon avis. Si seulement vous saviez à quoi elle s'adonnait en soirée étudiante, de temps en temps. Enfin, bref ! Ce n'est pas trop l'endroit et le moment, pour vous parler de ça ...
Les compliments du beau brun ténébreux l'avait touchée, sur ses talents de comédienne. Elle avait pratiqué la dramaturgie, fut un temps, au lycée. Mais elle avait arrêté au bout d'un an parce que déjà, les professeurs commençaient à devenir consternants avec leurs exigences. Sans compter qu'elle avait bien assez avec les études, finalement.
« J'vous remercies. Vos compliments me touchent beaucoup. Avec un avis comme le votre, j'vois que je n'ai pas perdu la main. »
Elle ne le connaissait en rien pour le moment ; et pour le moment il avait l'air plutôt étrange, mais c'était bien amusant jusque-là. Une chose était sûre, c'était que la demoiselle n'allait pas s'ennuyer. Finalement, même sans la venue de Robin et de Travis, la fête promettait d'être sympathique. C'était le genre d'endroit que Mia appréciait, étant célibataire. Et lui, alors ? L'était-il ? Hum ... À première vue, il semblait pris. Ou pas, après tout. Il avait l'air d'avoir la trentaine, mais rien ne l'empêchait d'être célibataire. C'était à voir. Cependant, elle n'allait pas lui poser la question. Comme je vous le disais pour l'âge, ça ne se demandait pas. Du moins, pas comme ça. Il fallait une raison valable, de la délicatesse voire un soupçon d'innocence. Pour commencer à faire connaissance, Mia l'avait fait doucement, dans les règles de l'art. Thomas ... Ce prénom lui rappelait justement un type sur lequel elle avait craqué dans les années lycée. Thomas Krämer. Lui aussi d'origine allemande, ce qui les avaient rapprochés tous les deux. Mais finalement, ce type avait fini par partir, sans même lui dire au revoir. Bref ...
« La jolie créature, s'appelle Mia. Je travaille dans l'informatique. Et vous ? »
Oui, parce que bien sûr, elle n'allait pas avouer de but en blanc, qu'elle bossait pour le FBI. Sans compter que c'était vite dit pour le moment. Elle pianotait sur un clavier, mais surtout pour réserver des billets de trains, d'avions ou bien des chambres d'hôtels et des couverts dans les restaurants du coin pour assurer le confort optimal de ses collègues profilers en déplacement. Mais sinon, oui. Elle bossait pour le FBI. Elle le fixa un instant et lui avait brièvement fermé les yeux, en inspirant. De temps à autre, Mia faisait souvent cet effet là. J'veux dire ... Le fait de les faire rêvasser un instant, provenait sûrement du mélange entre sa douce voix et le parfum qu'elle portait. L'homme l'avait fait remarqué par la suite. Dommage pour lui, la blondinette avait déjà un verre avec elle. Cela dit, ce n'était pas perdu pour lui non plus ...
« Cela ne vous empêche pas de m'en proposer un autre, plus tard, vous savez. » Lui lança Mia, d'un air amusé à la limite de la provocation séductrice dont elle avait le secret.
HRP :
J'ai essayé de mettre d'avantage de dialogue, en vain x)