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INTRIGUE DE FEVRIER ► Only for a waltz

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MessageSujet: INTRIGUE DE FEVRIER ► Only for a waltz INTRIGUE DE FEVRIER ► Only for a waltz EmptyVen 22 Fév 2013 - 19:07


ONLY FOR A WALTZ
mia käsner & thomas i. iablonski

    Mia et Thomas n’avaient pas prévu de passer la soirée ensemble. Mais c’est seuls qu’ils sont à ce Bal organisé pour la fête des amoureux, chacun dans un coin ; c’est alors que Thomas a repéré la jeune femme. Charmé par ce qui se dégageait d’elle, il s’est élancé à sa rencontre, voulant l’inviter à danser. C’est donc sur une douce musique qu’ils forment un étrange duo sur la piste…

    ● Salle des fêtes


RPG CM © Tasha
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MessageSujet: Re: INTRIGUE DE FEVRIER ► Only for a waltz INTRIGUE DE FEVRIER ► Only for a waltz EmptySam 9 Mar 2013 - 17:38

Only for a waltz
KÄSNER & IABLONSKI
❝ and tearing love apart, you're gonna catch a cold from the ice inside your soul. So don't come back for me, who do you think you are? ❞ CHRISTINA PERRI © TASHAA


    Ennui mortel. Tels étaient les premiers mots qui venaient à l’esprit du psychologue lorsqu’il essayait de décrire la soirée de la Saint Valentin. Une perte de temps des plus stupides selon Thomas qui n’avait jamais compris l’intérêt de toutes ces fêtes soi-disant particulières. Noël, Pâque, le Nouvel An… Aucune n’avait d’intérêt ou d’importance aux yeux de cet homme si singulier. Debout dans un coin sombre de la salle des fêtes, l’homme se demandait ce qui l’avait poussé à participer à cette petite « fête » organisée par le Maire de la ville. Célibataire au cœur de pierre, adepte de bons crûs mais ne tenant pas l’alcool, amoureux du pouvoir et marié à son travail, ce n’était pas vraiment dans ses habitudes de venir à ce genre de festivité. Une coupe de champagne à la main, l’autre vulgairement plongé dans son pantalon taillé sur-mesure, Thomas ne savait pas trop quelle attitude adopter. Solitaire de nature, il était venu par obligation plus que par désire et il le regrettait bien amèrement, à présent. Une heure, seulement, s’était écoulée depuis son arrivée discrète et il n’y avait pas la moindre trace de Rachel. Ou de Kendrick. La première avait dût vouloir rester faire des heures supplémentaires au bureau afin d’éviter de croiser le chemin du brun. Leur relation se résumait donc à cela ? Lui, tentant vainement de la courtiser, ou du moins, de lui montrer qu’il resterait l’épaule sur laquelle la jeune femme pourrait compter ; elle, le fuyant à cause de… En vérité, il ignorait la raison de cette attitude. Rachel le fuyait, c’était ce qu’il retenait. Peut-être à cause de leur passé commun ? Peut-être parce qu’au fond, lorsqu’elle le voyait lui, elle repensait à Alban ? Peut-être qu’elle craignait que la mort de leur ami commun n’était pas dû à sa maladie ? Peut-être parce que voir Thomas lui rappelait son mariage raté avec Fellington ? Qu’elle se souvenait des coups reçus par cet homme qui prétendait l’aimer ? Le psychologue, un voile indéchiffrable devant son regard froid, chassa toutes ces hypothèses d’un mouvement imaginaire de la main. Quant à Kendrick, c’était bien plus compliqué qu’il n’y paressait. Lui-même, qui avait toujours un certain contrôle sur sa vie et ses relations, qui se targuait d’avoir toujours réponse à tout, n’aurait les mots nécessaires pour décrire ou, tenter, d’expliquer ce qui le reliait à la jeune femme.

    Il ne l’aimait pas. C’était certain. Il n’avait pas plus de respect pour elle qu’il en accordait à l’espèce humaine, la trouvait moins belle que Rachel, moins admirable qu’Anjelika. Il la dénigrait dès que l’occasion se présentait. Le cynisme, l’ironie et les injures formaient leur quotidien… Et pourtant, cela ne les empêchait pas de coucher ensemble de temps à autres, animés par une fougue et une sauvagerie qui leur était propre. Ce n’était jamais doux, ni tendre. Juste violent, souvent malsain. Ca arrivait comme une tempête entre deux critiques, deux insultes, deux réunions de bureaux, deux visites. Ils ne s’appelaient jamais, ne se parlaient pas plus que de raison. Leurs rares discussions étaient des éclats de voix qui finissaient leur course sur l’oreiller. Bien que ce dernier fut en option. Au fond, maintenant qu’il se posait la question avec un peu de recul, leur relation relevait du pur besoin primitif et animal de l’homme. Ils couchaient ensemble parce qu’ils étaient humains et qu’ils avaient des besoins. Rien de plus. En of the story. Ils ne vivaient pas une folle histoire d’amour digne des plus grands contes de fées. A vrai dire, ils ne vivaient pas d’histoire tout court. Ce n’était pas beau, encore moins romantique. C’était… Indéfinissable. « Regarde-toi avec ce sourire niais et imbécile, Thomas. N’as-tu pas honte ? Quelle question ! Bien sûr que non ! Tu ne connais pas ce mot. Tu couches avec la première traînée venue parce que tu as une soudaine envie ? Mais dis-moi, mon cher Thomas… Qu’est-ce que ta tendre Rachel penserait de ça ? Crois-tu qu’elle accepterait que tu ailles voir à droite ou à gauche parce qu’elle te refuse l’accès à ses draps ? Pathétique petite chose. Cache-moi donc cet air stupide et reprends contenance. Bois un coup, ça te fera du bien. » Il obéit à cette voix qui retentissait dans tout son être avec toute la violence et l’autorité du rugissement du roi de la Savane. Il était bien incapable de se tenir tête. Il était sa plus grande peur, son unique phobie – avec l’ennui.

    Mais, finalement, qui n’avait pas peur de son soi intérieur ? Thomas ne croyait pas en beaucoup de chose – à part en la connerie humaine, le chaos et la mort imminente dans toute vie – mais il était persuadé depuis l’enfance que chaque être vivant était doté d’un lui intérieur. C’était une théorie qu’il avait lui-même inventé à force de lire des romans policiers, de s’instruire sur les plus grands criminels de l’histoire anglaise et en se penchant, un peu plus tard, sur les épais bouquins de psychologie qui prenaient la poussière sur les étagères de l’immense bibliothèque de l’orphelinat. Cette théorie s’était concrétisée après la mort d’Alban. Perte de mémoire post-traumatique. C’était du moins l’avis du psychologue qu’il était qui pensait que c’était l’unique explication à cette perte de mémoire qui s’étalait non pas sur une courte période, mais bien sur plusieurs années. C’était inexplicable. Malgré tous ses efforts, ses tentatives d’hypnose, il ne parvenait pas à se souvenir de ce qu’il s’était passé. Il vivait avec la certitude que ce ne pouvait pas être dû à la maladie dont souffrait le pauvre Alban. Ca avait été trop soudain, trop inattendu. Trop surréaliste. Lorsque la Directrice de l’orphelinat, une femme charmante bien qu’un peu vieux jeu, s’était approché avec son air grave, une lueur désolée dans son regard doux, le jeune serbe avait tout de suite compris que c’était plus grave que les adultes ne voulaient le faire croire. Avec Rachel et Erskine, Thomas avait essayé de mener l’enquête, sans grand succès. Personne n’avait pris au sérieux ces jeunes enfants orphelins qui venaient de perdre un de leurs amis. Et qui vivaient à travers leur imagination débordante et les romans qu’ils dévoraient plus qu’ils lisaient. Le jeune garçon avait alors mis sa peine de côté pour se fixer l’objectif de comprendre. De découvrir, un jour, la réalité. « Mais tu n’es peut-être pas prêt pour cette réalité-là, Ivanka… » lui souffla sa voix intérieure d’un ton aussi mielleux que désagréable. Le psychologue voulut lui dire de se taire, mais la présence d’invités à ses côtés l’intima au silence. L’ex-lieutenant du Yard avait donc prit sur lui et avait avalé une longue gorgée de champagne tandis qu’un doux air de valse se mettait à faire trembler les murs de la salle. La flûte vide, il s’avança dans la pièce lentement. Sa démarche silencieuse et assurée, avec sa tête haute et l’arrogance dans ses yeux, lui donnait un air de félin. Il en intimidait plus d’un bien qu’il n’ait pas la carrure d’un bodybuilder.

    A hauteur du bar, il déposa sa coupe lentement. C’était assez paradoxal. Il n’avait rien de gentil ou d’agréable ; fier, présomptueux voire pompeux, il se vantait, s’inventant parfois quelques qualités au passage, se montrait brutal et violent dans ses mots et dans son attitude mais faisait toujours preuve d’une grande douceur dans ses gestes. Il flottait plus qu’il ne marchait, frôlait plus qu’il ne touchait. Il était comme une ombre, un fantôme, un esprit. Une silhouette qui se mouvait, se déplaçait. Les regards des invités parfois se posaient sur lui avant de s’envoler sur d’autres couples. Aucun commentaire ne lui parvenait à ses oreilles dotées d’une sensibilité quelque peu supérieure à la normale. Un couple manqua de la percuter en plein fouet et, d’un geste nonchalant, Thomas les repoussa vers la piste de danse sans prêter attention aux injures dont il était victime. Le buffet étant plein à craquer, l’orphelin jugea préférable de retourner se poser dans un coin. Mais arrivé à mi-chemin, il s’aperçut que le coin qu’il avait pensé vide ne l’était pas vraiment. Une silhouette fine, élancée se découpait dans l’obscurité de l’espace confiné. Il fronça les sourcils imperceptiblement. Une chevelure claire, un regard perçant, des courbes pour le moins alléchantes. Le regard taquin, Thomas hésita sur la marche à suivre. Nouer le contact ? Ce n’était pas son fort. Pas du tout, même. D’un autre côté, il remarqua un jeune couple batifolant à quelques mètres devant la jeune femme. Les deux jeunes amoureux semblaient être en désaccord et quelques éclats de voix parvenaient à Thomas. Nul doute que l’objet de son attention devait aussi les entendre de là où elle était. Le psychologue se dit que c’était là une entrée. Réservé et assez timide, du moins c’était l’image qu’il donnait de lui, aller vers les autres n’étaient pas dans ses habitudes, mais quelque chose au fond de lui lui disait que s’il ne le faisait, il risquait de le regretter. En quelques pas il s’était retrouvé à côté de la Belle, mains dans les poches, un air ennuyé peint sur le visage. « Il est toujours amusant de constater que le jour de la Saint Valentin il y a davantage de couples qui se défont que de couples qui se forment… Je mettrai ma main au feu que le couple devant nous se dispute car lui est un dragueur invétéré. Il a probablement du vous relooké de loin et a profité d’une courte absence de mademoiselle pour tenter une approche. Malheureusement pour lui, sa belle est revenue avant qu’il n’ait le temps de vous parler. Je leur donne dix minutes avant qu’elle ne parte en furie de la salle. » Il ne lui avait pas accordé un seul regard. Il roucoulait comme un jeune paon qui faisait la roue, mettant en avant ses capacités de déduction, d’observation et son intelligence qu’il savait être hors-du-commun. C’était, certes, vaniteux, il n’empêche qu’il parvenait toujours à ses fins. Sans lâcher le couple des yeux, il avait esquissé un fin sourire narquois et s’était penché vers la jeune femme afin de lui souffler d’un ton suave au creux de l’oreille cette petite réplique. « Et si vous ne me croyez pas, je vous mets au défi d’aller vérifier en roucoulant à son cou. Leurs réactions seront immédiates… » Un défi. Comme il les aimait. Allait-elle l’accepter, il l’ignorait, mais il l’espérait. Lors de telles soirées où l’ennui était le Maître mot, il avait besoin d’un petit divertissement. Et cette ravissante créature lui semblait être capable de tout.
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MessageSujet: Re: INTRIGUE DE FEVRIER ► Only for a waltz INTRIGUE DE FEVRIER ► Only for a waltz EmptySam 16 Mar 2013 - 11:27