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| Parle-moi encore... (Marwan) | |
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| Sujet: Parle-moi encore... (Marwan) Lun 20 Aoû 2012 - 23:11 | |
| Il était déjà neuf heures passées lorsque le docteur Foster poussa les portes de son bureau. Son premier patient de la journée allait arriver dans une vingtaine de minutes, mais Gillian tenait à investir les lieux un peu plus tôt pour s'y installer confortablement et revoir une dernière fois le dossier St John. Ce dossier était une espèce de patate chaude que se refilaient tous les psychologues du FBI. Et forcément, quand on est la dernière arrivée... Cela faisait à peine trois semaines que Gillian avait intégré les bureaux du FBI, et elle avait été agréablement surprise d'y être chaleureusement accueillie. Son travail avec le docteur Lightman était reconnu dans tout le pays, mais elle avait eu peur d'être vue comme un intrus plutôt que comme une collaboratrice. Mais ses talents de psychologue n'étaient plus à prouver, ni ses capacités en détection de mensonges. Certes, elle n'était pas aussi douée que Lightman puisque ce n'était pas sa spécialité, mais ses performances s'étendaient aux sciences du comportement. On avait tout fait pour qu'elle se sente à l'aise au FBI, mais ce n'était toujours pas ça. Son associé lui manquait et la plupart de ses nouveaux collègues empestaient la cigarette. Quoi qu'il en soit, elle avait déménagé les meubles de son ancien bureau dans le nouveau et l'odeur de son parfum s'y était déjà imprégnée. C'était pas si mal que ça, finalement.
La jeune femme ouvrit une fenêtre pour faire entrer la brise matinale dans la pièce. Elle ouvrit ensuite le premier tiroir de son bureau et saisit la chemise bleue qui dominait le tas de dossier. Elle portait la mention ''M. St John – n° 247'' tracée en grosses lettres noires. Gillian s'installa dans son fauteuil blanc qui lui servait lorsqu'elle accueillait ses patients en thérapie et ouvrit le dossier. En première page, on lui avait fourni une photo du patient : Marwan St John. Il était plutôt bel homme, et Gillian sourit aussitôt. C'était le genre de patient que Lightman se serait accaparé pour éviter qu'il ne pose les yeux sur elle. Ils avaient beau être officiellement meilleurs amis, Cal savait se comporter comme un vrai sauvage quand il s'agissait de Gillian. Jaloux pour un rien, comme à son habitude. Pourtant la jeune femme ne flirtait pas en public comme il le faisait si souvent. Mais cette fois, elle allait pouvoir mener sa thérapie sans que Lightman ne vienne lui faire son numéro de chien enragé.
La page suivante donnait des informations aussi inutiles que personnelles sur le sujet. N'ayant aucune envie de connaître son adresse,son numéro de téléphone, son orientation sexuelle ou le nom de ses anciennes conquêtes, la jeune femme n'alla pas plus loin que la première ligne et se leva pour insérer la feuille de papier dans la déchiqueteuse. Ces données ne la regardaient pas, et même si elle était obligée de conserver le secret professionnel, elle jugeait cela indécent de les garder. Sans compter qu'elle ne serait probablement pas sa dernière psy. Aucune raison, alors, que la chaîne d'informations n'aille plus loin. C'était l'intimité du patient et cela ne regardait que lui. Il allait d'ailleurs suffisamment étaler sa vie et ses secrets devant elle comme cela.
La suite de son histoire était d'ailleurs désastreuse. Étant enfant, le jeune homme n'avait jamais connu ses parents. Il avait donc grandi sans repères familiaux et sans affection, ce qui était déjà un très mauvais départ dans la vie de n'importe qui. Les services sociaux l'avaient ensuite confié à une famille monstrueuse qui n'avait fait qu'empirer la situation. Victime de viols à répétition, le jeune homme avait vu sa vie réduite en miettes à partir du jour où le père de famille avait abusé de lui. On avait réussi à les éloigner de lui, bien que trop tard. Mais une fois adulte, sa famille adoptive avait récidivé. Cette fois, on les avait coincé...
Gillian avait toujours été très touchée par les histoires d'enfance malheureuse, et celle-ci n'échappait pas à la règle. La raison pour laquelle on lui avait confié ce dossier était que son passé avait des conséquences dans le travail de ce jeune homme. Dernièrement, il avait passé à tabac un violeur d'enfants que le FBI avait réussi à coincer. Marwan St John ne contrôlait pas ses émotions et laissait ses peurs le ronger de l'intérieur. Ses supérieurs avaient demandé au docteur Foster d'établir un bilan psychologique de l'agent. La seconde raison pour laquelle on lui avait refilé ce dossier était que Marwan mentait systématiquement à ses psychologues. Le FBI avait visiblement trouvé le remède à ce cas de menteur pathologique : faire appel à elle. Experte en détection de mensonges, elle pourrait évidement démêler le faux du vrai. Mais voilà, Gillian refusait qu'on lui donne officieusement l'ordre de le faire parler. Ce qu'elle recherchait personnellement, c'était libérer ce patient de ses démons, comme tous les autres.
Quelqu'un frappa à la porte, la tirant de sa réflexion. C'était probablement Marwan St John. La jeune femme referma le dossier et se leva pour aller le poser sur son bureau. Elle lissa les plis de sa robe noire qui lui donnait à la fois de l'élégance et une allure de vraie professionnelle et passa une main dans ses cheveux. D'un coup d’œil jeté à l'horloge face à son bureau, elle constata que le jeune homme était ponctuel. Parfait, c'était déjà la preuve d'un élan de bonne volonté. Elle pria pour que l'échange se déroule sans accrochage ou blocage de la part du patient et alla ouvrir la porte.
Dernière édition par Gillian Foster le Jeu 23 Aoû 2012 - 11:50, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: Parle-moi encore... (Marwan) Mer 22 Aoû 2012 - 0:10 | |
| Une fois de plus Marwan s'était réveiller en sursaut ! Le visage en sueur, le regard perdue, il transpirait et respirait très fort. Il se passa les mains sur le visage en regardant l'heure. Trois heures du matin. Il se mit en tailleur dans son lit et regarda par la fenêtre. La ville était calme...Trop calme songea-t-il. Il se leva, se prit une douche, s'habilla d'une jean, d'un t-shirt noir et d'un t-shirt plus grand à capuche noir puis il prit ses cles, ses papiers, son blouson et il sortie. Il n'allait pas prendre l'air comme souvent le soir, non, il avait un bu précis. Il fila à l'hôpital...
Il longea un couloir blanc et arriva devant une chambre. Dans le lit dans la pièce, était allonger un petit garçon d'environ 9 ans. Un petit brun aux yeux bleus. La peau légèrement blanche, l'air innocent et angélique. Il se nommait Scott, Scott Edisson. Le petit homme, comme le nommait Marwan, avait vécut la pire des souffrances pour un enfant. Un type l'avait enlevé et violé. Il aurait dut le tuer mais Marwan et l'équipe de Profiler était arriver à temps. L'apprentie profiler se passa une main sur le visage et se dit pour lui même :
"On aurait dut empêcher ça !"
"Empêchez quoi ?"
Demanda une voix derrière lui. Il fit un bon et se retourna. C'était la mère de Scott. Elle semblait épuisé. Il baissa le regard et fit :
"Bonsoir Madame Edisson, je...je voulais prendre des nouvelles de Scott. Comment va-t-il ?"
Elle sourit et fit :
"Vous avez sauver mon enfant, jeune homme. Bien que ce qui lui soit arriver soit injuste et horrible, vous l'avez sauver, ne vous torturez pas..."
MArwan esquissa un sourire forcé et reporta son regard vers l'enfant. Il se demandait si il avait eut cet air si angélique que ça lorsqu'il avait été à sa place. La femme posa une main sur son épaule et ensuite elle lui dit :
"J'ai quelque chose pour vous..."
Marwan la regarda intriguer et elle rentra dans la chambre, elle prit une feuille et revint ensuite. Elle lui tendit la feuille. C'était un dessin. On voyait clairement plusieurs personnages, une cage avec un homme dedans, une femme avec le sourire, un enfant et un policier avec sa plaque. L'enfant donnait la main au policier et il était souriant. Marwan redressa son regard et eut un air interrogateur.
"Scott l'a fait pour vous. Il a dit que...que vous étiez son ange gardien."
Marwan secoua légèrement la tête. Lui un ange gardien ? Et bah si on lui avait dit...Il remercia la femme, lui dit de donner un merci à son fils et repartit. Il erra dans les rues durant un bon moment, avant de s'asseoir sur un banc et de regarder le lever du soleil. Etait-il vraiment un ange ? Il en savait rien...En revanche, il avait un rendez vous ce matin. Ce que Scott ne savait pas, c'était que son agresseur avait été passer à tabac par Marwan. Ce qui lui avait valus une évaluation psychologique ainsi qu'une mise à pied de deux semaines. Le jeune homme reprit le chemin de son lieux de travail. Il arriva à son bureau. Une pile de dossier l'attendait. Il secoua une nouvelle fois la tête, et il vit sur son bureau la photo de lui et de Soeur Guenièvre. Il ressemblait à Scott sur cette photo. Le même visage, le même sourire, le même air innocent...Il avait huit ans à l'époque et pendant quatre ans il avait été abusé et torturer...Il n'avait pas eut d'ange gardien... Sa montre sonna soudainement. Il devait aller se préparer pour voir la psy. Malheureusement ce coup-ci il ne pourrait pas réellement mentir, de un sa psy avait eut son dossier. Comment il le savait pas, pourtant il avait fait exprès de l'envoyer à l'autre bout du pays. Deuxièmement, il ne pouvait pas mentir sous peine de perdre son travail...mais il se connaissait, il allait tout de même essayer. Il posa ses affaires, prit un café, discuta trente minutes avec des collègues et ensuite il partie à sa séance. Il ne savait pas à quoi s'attendre mais il s'en foutait, les psy étaient tous pareil...Ils cherchaient à vous détruire au lieux de vous aidez. Il frappa à la porte. Il porta ses mains sur son t-shirt et d'un geste de nervosité il le défroissa.
*Merde j'aurais dut prévoir une chemise...*
Pensa-t-il. Trop tard elle ouvrit la porte. Il avait un léger duvet qui annonçait un début de barbe si il ne se rasait pas. Ses cheveux court et brun était en bataille, signe de mauvaise nuit. En revanche, il sentait bon, il avait donc prit une douche, il avait également mit un peu de parfum histoire de se sentir à l'aise lui aussi. Il entra et salua cette femme juste d'un signe de tête. Il se mit debout devant le fauteuil et devant le bureau. Attendant l'ordre de s'asseoir. Il détestait ces salles, il se sentait petit dedans et surtout à l'étroit. Il passa nerveusement une main à son col pour le tirer un peu histoire de ne pas se sentir comprimer. Malheureusement cette femme, pourtant habiller de manière élégante, lui rappelait la directrice de son orphelinat, et c'était pas des bon souvenir. Elle ne le mettait pas à l'aise, enfin c'était plutôt lui qui faisait un blocage, il n'aimait pas les psy et ne les aimerait jamais ! Marwan finit par recevoir l'ordre, comme il appelait ça, même si c'était pas le cas, de s'asseoir. Il regarda le fauteuil et prit place. Machinalement il tenait le dessin dans sa main. Comme si Scott pouvait lui donner la force de passer à autre chose. En revanche, Marwan évitait de repenser à lorsqu'il avait tabasser ce type...Pourquoi l'avait-il fait ? Parce que le mec demandait à passer deux minutes avec Scott avant de le voir partir pour de bon ! Marwan n'avait pas supporter que ce type demande à passer encore ses mains sur ce petit garçon. Le jeune homme eut un léger frisson à ce souvenir. Il regarda la femme et fit :
"On peut passer les préliminaires, vous savez qui je suis, et moi de qui vous êtes je m'en fou. Je sais pourquoi je suis là, et honnêtement je ne comprends pas vraiment. Donc vous voulez quoi ? "
Il aimait jouer les dur, pourtant il était pas comme ça, mais là c'était un rôle qu'il aimait se donner. Avec un regard franc, noir, mauvais, malgré une couleur magnifique, jouant entre le bleu et le gris selon les reflets du soleil. |
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| Sujet: Re: Parle-moi encore... (Marwan) Jeu 23 Aoû 2012 - 13:30 | |
| Lorsque Marwan entra dans la pièce, il salua silencieusement Gillian de la tête. Froid au premier abord, la jeune femme sut tout de suite que la thérapie allait être compliquée à mener. Elle l'invita à s'asseoir sur le canapé gris et gagna son fauteuil à elle. Avant même qu'elle ne puisse établir le contact, il parla le premier.
- On peut passer les préliminaires, vous savez qui je suis, et moi de qui vous êtes je m'en fous. Je sais pourquoi je suis là, et honnêtement je ne comprends pas vraiment. Donc vous voulez quoi ?
Il y avait de l'agressivité dans sa voix, beaucoup d'hostilité. Ce n'était pas une première pour Gillian : la plupart des gens contraints d'aller voir un psy éprouvent des réticences à leur adresser la parole. D'un simple coup d'oeil, la jeune femme remarqua sa posture qui en disait long sur son patient. Il s'était quelque peu affaissé dans le sofa et son dos s'était légèrement voûté. Position de repli, refus d'échanger avec l'autre. Mais Gillian ne s'avoua pas vaincue, elle en avait vu d'autres.
- Effectivement, agent St Jonh, je sais qui vous êtes. Mais je ne vois pas comment nous pourrons dialoguer si vous ne connaissez même pas mon nom. Je suis le docteur Gillian Foster, je suis psychologue et experte en sciences du comportement. Vous pouvez m'appeler "docteur Foster" ou Gillian, c'est comme vous voulez. Dîtes-moi comment dois-je m'adresser à vous. Vous préférez quelle option ?
Laisser le choix au patient permettait en premier lieu d'établir un contact calme. Mais sa réponse allait également lui permettre de connaître le fond de ses pensées. Allait-il choisir la distanciation en utilisant les titres professionnels ? Ou se laisser approcher en préférant l'usage des prénoms ? Elle avait remarqué qu'au mot "psychologue", le coin supérieur droit de la bouche de Marwan s'était plissé. Le signe le plus éloquent du mépris... C'était normal après tout, que le jeune homme déteste les psychologues, il avait dû en voir une bonne dizaine, si ce n'était plus. Mais Gillian voulait lui montrer qu'elle était là pour l'aider, pas pour se réjouir de ses malheurs ni le traiter comme un vulgaire sujet d'étude. Elle lui expliqua d'une voix calme la raison de sa présence ici.
- On vous a envoyé ici à cause de l'incident survenu pendant l'affaire Scott Edisson. Vous avez attaqué ce pédophile lorsque votre équipe l'a arrêté. Le FBI m'a demandé d'établir votre bilan psychologique pour savoir si vous pouvez toujours exercer votre métier. Je pourrais le faire en une seule séance et leur rendre un rapport froid et complètement dépersonnalisé. Mais ce n'est pas ce que je veux.
Sa voix était douce, fluide. Elle ne ressemblait pas aux autres psychologues qui passaient leur temps à accabler leurs patients de questions pour les manipuler et orienter la conversation à leur goût. Elle avait toujours pris le temps qu'il fallait pour que ses patients lui accordent leur confiance et se confient enfin à elle. Car pour les libérer de leurs cauchemars, il fallait que la barrière tombe entre eux. Elle continua.
- Je ne crois pas que la solution soit de leur donner ce qu'ils veulent. Moi, ce qui m'intéresse, c'est de vous fournir le moyen de vous libérer. Pas d'oublier, parce que c'est impossible, mais de vous soulager. Je veux vous aider pour que vous puissiez enfin vivre normalement.
Elle jeta un regard sur le dossier posé sur son bureau, puis replongea ses yeux dans ceux du jeune homme.
-Ce qui est écrit dans ce dossier ne m'intéresse pas, parce qu'il ne s'agit que de rapports de police. Votre histoire et celle de cet incident peuvent être dîtes de manières très différentes, mais seule la vôtre m'intéresse. Et je ne l'entendrai que lorsque vous vous sentirez prêt à en parler. |
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| Sujet: Re: Parle-moi encore... (Marwan) Jeu 23 Aoû 2012 - 15:54 | |
| Marwan était dans le bureau et il venait de s’asseoir sur le canapé. De là où la psy était, elle ne pouvait pas voir ce qu’était cette feuille de papier plié en quatre. Marwan, lui, le savait et cela lui faisait bizarre d’avoir été comparé à un ange alors qu’il avait cassé la tête à une personne ? Le jeune homme avait fini par redresser son regard et par demander de manière très froide ce qu’elle voulait exactement. La femme lui dit qu’effectivement elle savait qui il était. Merde elle avait eu le dossier. Le jeune homme plissa les yeux, comment avait-elle fait pour le retrouver au plus vite ? La prochaine fois il faudra qu’il songe à le brûlé ça ira plus vite. Elle lui certifia que pour qu’il y ait un dialogue il fallait qu’il sache qui elle était, ou du moins son nom. Il ricana et eut envie de lui répliquer qu’il ne voulait pas dialoguer. Mais elle finit par lui parler d’elle. Elle était psychologue, un rictus de méprit se lut sur son visage. Le jeune homme soupira et la regarda droit dans les yeux après avoir roulé des yeux, il serra les mâchoires pour éviter de parler trop vite et de dire des choses qu’il allait regretter. Elle précisa une fois de plus qu’il pouvait l’appeler docteur Foster ou Gillian. Et elle lui demanda comment il voulait qu’il l’appelle.
*Je préférais ne pas vous appeler et que vous ne m’appeliez pas non plus !*
Pensa-t-il. Mais il ne dit rien, il réfléchit, c’était dure pour lui de savoir quoi faire on ne lui avait jamais laissé le choix. Il était perdu, et il aurait bien aimé avoir plusieurs chances de refaire tout ça. Mais il savait que s’il ne disait il ne reprendrait pas le taff. Il finit par laisser sa tête tomber sur ses mains. Pourquoi il n’avait pas dormit cette nuit déjà ? A oui…il se souvenait ! Il n’y arrivait pas à cause de ce rendez-vous ! Le jeune homme soupira et redressa son visage il fit :
« J’en sais rien ok ?! La dernière fois que j’ai vu un psy le mec m’a dit que j’étais bon pour la casse si je ne changeais pas, j’ai tout fait pour changer, j’ai même réussit à rentrer ici et me revoilà devant un psy juste parce que jai casser la gueule à un connard ! Alors désolé mais je sais pas comment je dois vous appeler, et je préférais qu’on évite le contact ami-ami, car je ne tiens pas à rester longtemps ici ! »
Marwan avait le chic pour s’énerver. Et vu la nuit qu’il venait de passer c’était compréhensible. Il en avait vus des psy défiler devant lui. Les premières années il ne parlait pas et ne cherchait même pas à s’approcher. Il restait pendant des heures et des heures devant la personne à la fusiller du regard, replier sur lui-même. Cachant son visage, cachant toutes les parties de son corps qui avait pu donner envie à ses tortionnaires. Marwan avait fini par parler vers l’âge de 16 ans. Fallait dire qu’il avait plus d’étude et beaucoup de temps à perdre. Alors il avait tout dévoilé à son neuvième psy. Bref le jeune homme l’écouta parler de la raison pour laquelle il était là. Allez quoi ? Genre personne n’avait déjà fait ça ? Marwan l’avait frappé parce qu’il avait demandé de passer encore du temps avec le petit ! Il s’en foutait de ce qu’il lui avait fait ! Il avait vus rouge parce que le gars se permettait de le réclamer encore ! Elle lui parla du bilan psychologique, il détestait ça. Sérieusement. Il soupira et redressa son regard vers elle. Elle voulait vraiment l’aider…pourquoi ? Il lui lança un regard intrigué. Et il fit ensuite :
« Pourquoi ?...Pourquoi vous voulez m’aider ? Qu’est-ce que vous allez y gagner ? Vous voulez quoi en échange hein ? Le dernier psy qui a voulut m’aider voulait que je asse une conférence devant tout le monde pour dire qu’il était un super psy…géniale j’avais 16 ans ! Vous voulez que je fasse quoi ? Hein ? Que j’ai lécher quelques pompes pour vous ? Vous pouvez rêver ! »
Il était méchant et agressif, pourtant ce n’était pas son tempérament. Il n’était absolument pas ainsi, mais il ne faisait pas confiance, que ce soit à elle ou à un quelconque médecin. Elle parla de son but. Elle voulait l’aider à se libérer. Sérieux ? Wao. Se serait bien la première. Marwan ne la croyait pas. Elle précisa qu’elle ne pourrait pas l’aider à oublier car il ne pourrait jamais oublier.
*Merci ça je le sais depuis que j’ai 8 ans ! *
Songea-t-il une fois de plus. Ses pensées étaient tout aussi agressives que ses paroles. Lorsqu’elle parla d’une vie normale, Marwan ricana un peu et fit :
« Parce que pour vous je peux vivre normalement ? Ouai…allez expliquer ça aux gens que j’aime hein ! Tous ces gens partent ! Parce que je suis incapable de les toucher, ou de me laisser toucher ! Parce que je flippe s’ils arrivent à le faire ! Alors vous savez quoi la seule et unique vie à peu près normal que j’ai…c’est ce boulot ! Si je le perds j’ai plus de vie. Tout s’écroulera ! »
Elle finit, toujours calme et Marwan ne savait pas comment elle faisait, par lui dire que son dossier elle s’en foutait. Merde il aurait vraiment put le brûler en fait ! Elle lui dit également que ce qui s’était passer et sa propre histoire pouvaient être lié et également différencié suivant comment on racontait l’histoire. Une fois de plus Marwan ne la croit pas. Il fit :
« C’est ça…Les gens ne vont pas faire le lien entre un gars qui a été violé pendant 4 ans de sa vie et un violeur de gamin ? Vous foutez pas de moi ok ! Je suis pas con à ce point ! »
Il toussota et se redressa. Il avait réellement chaud, il se leva et sans demander l’autorisation, il alla ouvrir la fenêtre. Il avait poser la feuille instinctivement sur le canapé. Il la regarda et détourna le regard comme si il cherchait à faire partir un mauvais souvenir. Il la regarda d’un air plutôt noir et il fit :
« Vous voulez que je dise quoi exactement ? Que je regrette ? La seule chose que je regrette c’est de ne pas être arrivé plutôt pour empêcher ce salopard de toujours Scott ! Je ne regrette pas de l’avoir tabasser ! Je ne vois pas pourquoi je devrais le regretter ! Le mec voulait passer du temps avec le môme ! Sérieux vous l’auriez fait vous ? Vous l’auriez laissé parler ? »
Mawan demanda ça adosser à la fenêtre. Le faite de ne pas tenir en place en disait long sur sa nervosité et sur l’envie de sortir de ce fourre. Pourtant il ne faisait pas chaud dans le bureau, mais la nervosité augmentait la température de Marwan. Le jeune homme détourna toujours son regard de la femme ne voulant pas la regarder. Se sentant épier, il porta sa main à la médaille de St John que la sœur Guenièvre lui avait offerte le jour de son départ. Le jeune homme finit par se calmer un peu et fit ensuite :
« Vous vous êtes déjà sentit coupable d’un truc tout en vous disant que ce n’était pas de votre faute ? »
Questions hors contexte, mais pas réellement car pour Marwan il avait forcément fait un truc de pas bien avant sa naissance car sinon il aurait eut une meilleure vie…
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| Sujet: Re: Parle-moi encore... (Marwan) Ven 24 Aoû 2012 - 12:57 | |
| Toute la colère refoulée de Marwan se déversait sur Gillian. Mais c'était normal, elle était là pour la réceptionner, la canaliser et l'appaiser. Cependant, il ne l'avait pas expulsée entièrement, et la psychologue vit cela lorsqu'il contracta ses machoires. Ce signe était éloquent, c'était comme se mettre la main devant la bouche : inconsciemment, le corps s'auto-censure et s'empêche de parler. Le jeune homme en avait gros sur le coeur, et elle devinait qu'il en voulait surtout à ses supérieurs de l'avoir envoyé chez une psy. Marwan détestait les psychologues car il avait eu de très mauvaises expériences avec les derniers qu'il avait vu. Gillian devait d'abord le mettre en confiance, sinon le blocage serait le même.
- Les derniers psychologues que vous avez consultés ne vous ont pas convenu, soit par leur incompétence, soit par leur manque de tact. Vous savez, il faut du temps pour trouver la bonne personne qui saura vous écouter. Devenir amie avec vous ne m'intéresse pas, je vous le répète, je suis ici pour vous faire aller mieux.
Il doutait de sa sincérité, et c'était normal. Personne n'est en mesure d'accorder sa confiance après avoir vécu ce genre de traumatisme, mais il lui fallait du temps. Beaucoup de temps. Il lui raconta les circonstances dans lesquelles s'était achevée sa dernière thérapie. Gillian soupira. Les psychologues étaient comme les médecins. Une minorié exerçait cette fonction par vocation, la majorité le faisait pour l'argent, la gloire, et bien d'autres raisons peu avouables. Cette partie-là de la profession était souvent imbuvable avec le reste du personnel et les patients. Le psychologue dont Marwan parlait était de ceux-là, oubliant complètement la dimension humaine de leur métier. Gillian détestait cela et n'en faisait pas partie. Mais comment l'expliquer à un homme remonté contre la profession ?
- Je ne gagne absolument rien à vous aider. J'exerce mon métier par vocation, parce que j'aime ça. Je ne cherche pas à trouver la gloire, ni à leur ressembler. Alors effectivement, peut-être que les plus grands psychologues trouvent cela ridicule ou naïf, mais je me contre-fiche de leur avis. Je les méprise certainement autant que vous. Votre entourage ne peut pas vous approcher parce que vous n'êtes pas prêt à les laisser faire, parce qu'aucun psy ne s'est suffisament intéressé à vous pour arriver à soulager ce poids qui vous ronge. Ce travail a été votre bouée de sauvetage pour ne pas sombrer, mais ce n'est que la première étape de la thérapie. Pour rien au monde le bilan que je ferai de vous ne vous fera perdre votre emploi car je sais que c'est tout ce qui vous reste. Mais je veux continuer cette ascension, vous comprenez ?
La voix douce de la jeune femme n'était visiblement pas suffisante pour l'appaiser. Elle vit Marwan se lever et s'agiter. Il déposa sur le canapé la feuille de papier qu'il tenait à la main. Elle était pliée et Gillian ne vit pas ce que c'était, seulement qu'il y avait beaucoup de couleur. Mais elle surprit le regard du jeune homme sur cette feuille et elle comprit que c'était d'une importance capitale pour lui. Elle lut de la culpabilité sur son visage, elle en déduisit que c'était lié à l'affaire Edisson.
- Cette feuille que vous teniez à la main à l'air d'être une seconde bouée de sauvetage aussi... Ce qui est arrivé à cet enfant n'était pas votre faute. Vous vous en voulez parce que vous avez vécu la même tragédie, mais vous l'avez sauvé. C'est grâce à vous que cette ordure est derrière les barreaux. J'ai été mère, vous savez, et si j'avais été à votre place j'aurais certainement tué cet homme avec mon arme de service...
Son regard se plongea un instant dans le flou. Oui, si on avait fait du mal à Sophie, elle aurait été capable d'une violence inouïe pour qu'on ne s'approche plus jamais d'elle. Le souvenir du bébé lui fit mal, très mal. Mais ce n'était pas elle qui était en train de consulter un psy, c'était Marwan. C'était lui qui avait besoin d'aide. Elle chassa les idées noires de son esprit et le regarda. Comme il avait l'air d'avoir chaud, elle attrapa la télécommande qui contrôlait la climatisation et l'alluma. Elle n'avait pas particulièrement chaud, mais Marwan en avait besoin.
- Vous vous êtes déjà sentie coupable d’un truc tout en vous disant que ce n’était pas de votre faute ?
La jeune femme fut frappée par sa réflexion. Evidemment qu'elle se sentait coupable de quelque chose. Sophie était la lumière de sa vie et on la lui avait enlevée. Elle s'était longtemps demandé si on ne l'avait pas épiée pour trouver une faille dans son nouveau rôle de mère pour pouvoir lui reprendre le bébé. Elle décida de répondre au jeune homme pour lui montrer qu'elle était tout aussi humaine que lui et qu'elle aussi elle avait eu sa dose de souffrance dans sa vie.
- Bien sûr que si... Mon mari et moi-même, nous avions adopté une petite fille, et du jour au lendemain, elle a illuminé notre vie. Plus que tout au monde, j'avais voulu être maman et donner de l'amour à un enfant. Mais du jour au lendemain, sa mère biologique nous la reprise. Elle nous avait tout juste laissé le temps de nous attacher à elle... Quelques temps après, mon mari à replongé dans sa dépendance à la cocaïne. C'était hors de contrôle, mais j'ai longtemps pensé que j'aurai pu empêcher cela.
Elle se leva et fit quelques pas dans sa direction.
- Nous sommes tous pareil, Marwan, même si quelques uns souffrent plus que les autres. Croyez-moi je veux vous aider. Et si vous ne voulez pas de moi comme psy, vous pouvez toujours partir, personne ne vous retient ici. |
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| Sujet: Re: Parle-moi encore... (Marwan) Ven 24 Aoû 2012 - 16:34 | |
| Sans le savoir et sans le vouloir, Marwan s'ouvrait à elle et commençait à parler. Pourquoi il ne le savait pas mais une chose poussait son instinct à s'ouvrir. Il avait revut Ashlee, la femme qu'il aimait la seule qui pouvait le toucher sans que son corps ne tremble. Et pourtant cette sensation nouvelle lui faisait peur. La psychologue lui dit que c'était normal et que c'était parce qu'il était que au début de son ascension. Marwan ricana une fois de plus. Elle allait surement finir par en avoir marre de lui. Et à vrai dire c'était son but à Marwan. Le garçon lui réplique de suite :
"Ouais si vous le dite. Le soucie vous voyez...c'est que ce qui me fait le plus peur dans tout ça, c'est pas qu'on me touche...c'est le sentiment que j'ai quand on me touche ! La seule et unique personne qui à put me toucher sans que je ne ressente rien je l'ai abandonner ! Je me suis enfuie parce que j'avais envie de mourir. Je n'ai jamais sus pourquoi !"
Marwan s'en voulait d'avoir abandonner Ashlee, et si il aurait sut qu'il avait une fille il se sentirait doublement fautif. Marwan aimait Ash et c'était pour elle qu'il était partie, se jugeant comme un poids mort. Le jeune homme s'était lever et s'était coller à le fenêtre ouverte. Il avait chaud, trop chaud. Il avait laisser le dessins de Scott. La psy le remarqua et lui déclara que c'était également une bouée de sauvetage pour Marwan, le jeune homme fit un oui de la tête. C'était purement inconscient car jamais il aurait accepter dire ça. Elle lui dit qu'il avait sauver l'enfant. Marwan s'en voulut car oui Scott était vivant, mais il aurait à vivre avec ses cauchemars jusqu'à la fin de sa vie. Mais alors qu'il voulut répliquer, elle lui avoua avoir été mère.
*Pourquoi dire ça au passé ?*
Pensa-t-il. Il se tue une seconde et porta sa main gauche à l'arrête de son nez, puis il fit relâchant celle-ci :
"Ouai c'est une bouée de sauvetage comme vous dite...Sa mère me l'a donner il y a quelques heures...Le petit m'a dessiner comme étant un ange gardien...Pfff tu parles ! un ange bien pourris oui !"
Marwan sentit ensuite l'air frais de la climatisation s'allumer. Il fronça un peu les sourcils, est-ce que ça se voyait tant que ça qu'il était en train d'étouffer ? Il en savait rien. Bref elle s'approcha de lui et vus qu'il lui avait poser une question elle répondit. Il fut surprit de savoir ce qui lui était arriver. Il fit pour la première fois depuis leur rencontre sur un ton compatissant :
"Je suis désolé pour vous...."
Elle lui dit ensuite une phrase qu'il en avait marre d'entendre mais qu'il se devait de faire. Elle précisa qu'il pouvait également partir. Il arqua un sourcil et fit :
"Pour que vous disiez à mon patron que je suis pas apte à reprendre le boulot ? II est profiler je vous rappelle ! Il ne marchera pas !"
Il soupira et fit ensuite :
"Ok. De quoi voulez vous qu'on parle ? Depuis tout à l'heure on fait que blablater. Vous voulez savoir comment je me sens ? Comme un tigre en cage ! J'ai l'impression d'étouffer ! Je préférais encore me retrouver au milieux d'une prison pour homme ! Sérieusement, oui ce que j'ai fais c'est pas bien, ok, mais de là à m'envoyer vous voir c'était énorme non ? J'ai pêter un plomb parce que ce type s'en ait prit à un gosse ! Bien que Scott me ressemble je ne me suis pas imaginé une seule fois à sa place ! J'en avais pas besoin !"
Il marqua une pause et reprit sa place sur le canapé. Bouger l'aidait à ne plus voir les murs se rapprocher. Il reprit :
"En plus je lui ait juste casser la mâchoire..."
Fit-il comme si il avouer juste un vole de carambarre. Il la regarda et fit ensuite :
"Est-ce que je dois vraiment parler de mon enfance ? Non parce que je vous arrête toute suite si c'est ça que vous voulez, je ne parlerais pas. Hors de question que je parle de ça. J'en ai assez souffert."
Toujours sur la défensive mais au moins il se confiait petit à petit. Cette femme était vraiment une professionnelle. |
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| Sujet: Re: Parle-moi encore... (Marwan) Dim 26 Aoû 2012 - 10:44 | |
| Les précédents psychologues qui avaient suivi Marwan s'étaient tous entendu sur un point, le patient n'observait que deux comportements avec eux : soit il se murait dans le silence le plus complet, soit il parlait et mentait systématiquement. Mais ce jour-là, c'était lui qui avait engagé la conversation et Gillian n'avait pas vu la moindre trace de mensonge sur son visage. Cet homme était sincère et ne cherchait pas à masquer ses émotions devant elle. C'était un bon début. Sans compter que la jeune femme lui avait laissé le choix de s'en aller et qu'il était encore là. Il s'était même rassit sur le bord du sofa. Petit à petit, elle avançait. Il lui confia ses peurs lorsqu'il était confronté à des personnes qu'il aimait. Gillian le rassura.
- C'est tout à fait normal que vous ayez peur que l'on vous touche. Même si l'esprit est consentant, le corps refuse de se laisser approcher. Cela fait partie des effets secondaires de ce genre de traumatisme. L'inconscient est le dernier rampart qui nous protège, et c'est là-dessus qu'il faut travailler. C'est à cela que servent les consultations chez un psychologue... pour peu qu'il convienne au patient et qu'il soit un minimum diplomate.
Marwan se décida à lui parler de cette feuille de papier qu'il avait laissée sur le canapé. Il lui dit qu'il s'agissait d'un dessin fait par Scott pour le remercier. Le petit garçon le voyait comme son sauveur. Gillian ne demanda pas à le voir, car c'était de l'ordre de l'intimité pour Marwan. Le jeune homme l'avait gardé plié en quatre pour ne plus le regarder. Pour ne pas se voir en ange gardien.
- Vous savez, l'avantage avec les enfants pour nous, les psychologues, c'est qu'ils ne mâchent pas leurs mots pour dire les faits. Contrairement aux adultes, ils ne cherchent pas à comment tourner leur phrase ou comment exprimer une idée par peur de blesser. Chez les plus jeunes, à l'âge où ils ne se servent pas encore du mensonge à longueur de journée, on appelle cela l'honnêteté radicale. Ils disent ce qu'ils pensent constament. Ce dessin, c'est comme une lettre que Scott vous aurait écrite. Vous êtes l'homme qui l'a sauvé, pourquoi refuser cet honneur de devenir le héros d'un petit garçon ?
L'effet de la climatisation joua énormément sur le comportement de Marwan. Cela lui permit de se détendre et de diminuer son agressivité. Il se rapprocha même d'elle en revenant sur le canapé. Elle en eu la preuve lorsqu'il exprima sa compassion quand elle évoqua son bébé disparu. Comme tout le monde, il prononça cette phrase qu'elle détestait. Je suis désolé. Lui aussi avait dû l'entendre des millions de fois.
- Vous aussi, vous l'avez trop entendue cette excuse, n'est-ce pas ? Ces trois mots qui deviennent infects lorsqu'ils sont prononcés par des personnes qui n'en pensent pas un mot ou qui n'ont pas vécu ce que l'on a vécu... Ces gens-là disent ça parce qu'ils n'ont rien d'autre à dire en réalité, ou parce qu'ils sont trop gênés par votre douleur pour dire quoi que ce soit. C'est cette douleur que je veux appaiser, Marwan. On ne peut pas vivre avec un tel poids sur le coeur, sinon on finit par commettre l'irréparable.
Le jeune homme capitula : il lui demanda de quoi elle voulait qu'il parle. Il imposa tout de même ses propres règles : il n'avait aucune envie de parler de son enfance. C'était pourtant inévitable pour Gillian, étant donné que ce qui s'était passé avec le pédophile était une conséquence de ce traumatisme. Elle aurait pu acquiescer sans protester et l'orienter ensuite durant la conversation, mais elle ne le fit pas. Cet homme avait besoin de transparence et de confiance, ce n'était pas en le manipulant qu'elle arriverait à l'aider. Et puis c'était un homme de caractère, il avait besoin qu'on lui dise non de temps en temps. Après tout c'était elle qui était sur son territoire, pas lui.
- Nous allons discuter de l'incident qui s'est produit pendant votre mission, mais vous ne pourrez pas vous abstenir de parler de votre enfance. Vous en aurez besoin et moi également pour vous aider à guérir les maux de votre âme.
Gillian savait que cela n'allait pas lui plaire, mais les choses étaient ainsi et elle n'en démordrait pas. Elle avait beau être la douceur incarnée, elle pouvait avoir mauvais caractère quand elle le voulait. Il devait voir la réalité en face.
- Vos supérieurs ne vous ont pas envoyé ici parce que vous avez tabassé un violeur d'enfants. N'importe qui l'aurait fait, et d'ailleurs, même si on vous a retenu, vos collègues vous ont laissé lui casser la mâchoire. C'est le genre de correction que tout flic se rêve d'administrer. Mais vous n'êtes pas là pour ça. C'est parce que vos supérieurs ignorent encore pourquoi vous avez l'air d'avoir subi un traumatisme monstrueux. Leur donner une réponse pour alimenter les ragots ne m'intéresse pas et je n'ai même pas l'intention de leur rendre mon rapport. Ma mission est de vous aider, point.
Voilà, les choses semblaient suffisament claires à présent. Le jeune femme alla se rasseoir dans son fauteuil et croisa une jambe par-dessus l'autre. La thérapie allait pouvoir commencer.
- Parlez-moi de ce que vous avez ressentit lorsque vous avez passé cet homme à tabac... |
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| Sujet: Re: Parle-moi encore... (Marwan) Dim 26 Aoû 2012 - 13:12 | |
| Le jeune homme ne se rendait même pas compte qu’inconsciemment il lui parlait à cœur ouvert. Il ne cherchait même pas à mentir, il voulait juste garder son job et se protéger. De quoi ? Bah tout simplement des cauchemars. Il avait enfin réussit à ne plus en faire mais pourtant rien que le fait de parler de son enfance il savait que ça finirait par revenir. Elle lui expliqua que c’était normal qu’il ne laisse personne le toucher, qu’il avait peur, et que même si la raison et le cœur le voulaient, le corps, lui, ne l’acceptait pas. Marwan commença à être perdue, il n’aimait pas vraiment ce genre de conversation. Elle lui dit qu’ils allaient bosser ensemble sur ce soucie. Il ricana et fit rouler ses yeux. La confiance ce n’était pas le point fort de Marwan. Le jeune homme lui répliqua :
« Bah voyons… Si c’était aussi simple vous penserez pas que je serais avec une femme aujourd’hui ? »
Oui sa femme ! La femme qu’il aimait plus que tout ! Ashlee Nelson !! Cette fille, ou plutôt femme maintenant, avait le don de le faire chavirer au premier battement de cils. Pourtant il l’avait abandonné et depuis leurs retrouvailles, ils ne pouvaient pas s’empêcher de se faire du mal. Pourquoi ? Il était incapable de le dire. Il l’aimait trop pour la voir souffrir et il n’aimait pas en même temps qu’on le prenne pour un con. C’était compliquer dirons-nous. Par la suite la conversation se tourna vers le dessin de Scott. Ce petit garçon qui avait vu en Marwan un ange gardien. Le jeune homme ne pouvait pas regarder ce dessin, car il n’était pas un ange. Loin de là. Il expliqua donc la signification du dessin à la psy et elle lui fit part de son analyse. Il soupira et il fit toujours en plissant son magnifique regard bleu.
« Mais j’ai jamais demander à devenir l’ange de qui que se soit ! Ce gamin…il va comprendre qu’on est loin d’être des héros ! Il va vivre un enfer et ce pendant encore très longtemps, et pourquoi ? Parce qu’on n’a pas été assez rapide ! Ce…Cette vision qu’il a, je l’ai eus moi aussi…je pensais que les flics qui m’avait sauvé était aussi des héros ! A part me foutre à l’hôpital ils ont jamais rien fait d’autre ! Je ne veux pas être un héros qui durera que deux jours ! Je veux être moi. Tout simplement. »
Grâce à la climatisation Marwan réussit à se calmer un peu mais c’était pas suffisant pour l’empêcher d’être sur la défensive et encore heureux car sinon il aurait beaucoup trop parler, et déjà il songea qu’il en disait trop. Il aimait pas ça. Ce qu’il aimait pas avec les psy c’était que personne ne pouvait savoir comment ils allaient interpréter vos phrases, vos ressenties et autres. Vous allez sortir de la salle pensant que ça y est vous êtes libre et finalement vous vous retrouver avec 10 mois de consultations obligatoires ! Voilà ce que Marwan ne voulait pas. Le jeune homme avait écouter d’une oreille la psy évidemment il avait de la peine pour elle, car il se dit que cette femme aurait put être à la place de sa mère. Il s’était donc excusez, la fameuse phrase que l’on dit tout le temps. D’ailleurs cette phrase avait causer la dernière dispute avec Ashlee. Et cette crise de nerf qu’il avait péter chez lui et oui il s’était blesser au flanc droit. D’ailleurs personne ne le savait et tan mieux comme ça. Bref elle lui dit que lui aussi avait dut l’entendre un peu trop souvent cette phrase, il haussa les épaules car il s’en foutait royalement. A la dernière phrase de la femme il sourit. Il fit ensuite sur un ton légèrement froid :
« Ouais enfin pour ça faudrait arriver le faire l’irréparable, personnellement on ne m’a donner les bonnes recettes je me suis loupé quand même. Enfin comme vous dites, vous allez apaisez ça. »
Il y croyait pas. Le rejet était l’un des problèmes de Marwan. Il avait tellement peur de se faire des plans sur la comète qu’il préférait croire en rien du tout mis à part son boulot et ses capacités et encore que lorsque celle-ci concernait on job. C’était aussi ce qui était étrange avec Marwan. Tout le monde le prenait pour l’un des meilleurs éléments de son unité et pourtant à le voir comme ça comme un tigre en cage on ne l’aurait jamais pensé. Tout ça lui montra qu’elle était tout de même une bonne psy et peut être, oui peut être qu’elle pouvait vraiment l’aider. Alors il capitula. Il mit seulement une règle, il ne tenait pas à parler de son passé. Comme dit plus haut, il avait assez parler de tout ça, et il ne voulait plus refaire des cauchemars. La femme commença par lui dire qu’ils allait parler de ce qui s’était passer durant la mission mais qu’il devrait également parler de son enfance. Il serra les dents se maudissant de lui avoir fait confiance. Il ferma les yeux et laissa son front cogner légèrement contre ses doigts. Il en croyez pas ses oreilles ! En quoi parlez de son traumatisme pourrait l’aider ? Il était fichue ! Il fit ensuite :
« Non. Je ne parlerais pas de ça ! Sa fait que deux mois que j’arrive à dormir sans voir leur visage et vous voulez que ça recommence ? Merde j’ai des examens qui arrive bientôt j’ai pas envie de faire des nuits blanches ! »
Elle lui expliqua ensuite que ses supérieurs ne l’avait pas envoyé ici à cause de ce qu’il avait fait, mais surtout parce que personne ne savait quoi que se soit sur lui. Il ne comprenait pas le soucie en faite, mais bon autant faire ce qu’ils lui demandent, sans parler de lui en mode victime. Il était mâlin et il savait que vu que personne ne connaissait la vérité sur ce qui s’était passer dans cette maison durant 4 ans, il pourrait facilement inventer des choses de façon à ne pas refaire des cauchemars. Elle reprit sur le fait que sa mission était de l’aider. Il la regarda d’un air noir et lui dit :
« Alors laissez mon passé en dehors de ça ! »
Marwan serra les points et déglutit difficilement, il reprenait son air de tout à l’heure, rien que l’idée de devoir parler de son passé le hantait déjà. Il se mit à repenser à certaines choses qu’il n’aurait pas forcément dut repenser. Les voix dans sa tête résonnaient comme si on avait mit une cassette de son passé dans la pièce. Il avait de plus en plus de mal à se concentrer. IL se frotta le haut du front et essaya de répondre à la question de la psy.
« Je…je sais pas. Je me disais juste qu’il ne recommencerait plus…C’est tout. J’ai vus rouge… »
Il respira fortement et tenta de contrôler le tremblement de sa main droite. Main qui tremblait toujours lorsqu’il était très stresser et notamment lorsqu’on lui parlait de son passer. Le jeune homme revu pendant un quart de seconde le visage de son père adoptif. Un visage rond, effrayant, avec un regard de prédateur. Durant le quart de seconde il put juste entendre la voix de l’homme lui murmurer quelque chose de pas très jolie à entendre. Marwan ferma les yeux le plus fort possible et en les rouvrant, il avait les yeux rougit et humide. Il renifla un peu et fit comme si rien était, mais sachant pertinemment qu’elle le verrait :
« Je me suis énerver, vous l’avez dit, d’autre flic ont envie de le faire, pourquoi pas moi ? »
Il se contrôla comme il put et demanda ensuite histoire de se retrouver trente seconde seul et de pouvoir sécher les larmes qui commençaient à arriver :
« Est-ce que je pourrais avoir un verre d’eau s’il vous plait ? »
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| Sujet: Re: Parle-moi encore... (Marwan) Lun 27 Aoû 2012 - 16:55 | |
| Gillian sentait qu'elle réussissait peu à peu à appaiser le jeune homme. Ce métier lui correspondait vraiment, au fil des thérapies, ses patients la voyaient non plus comme une psychologue mais comme une confidente. Elle était la douceur incarnée, et c'était exactement ce qu'il fallait à Marwan. Il y avait trop de violence en lui pour qu'on la laisse exploser. Il s'en voulait d'être arrivé trop tard pour Scott, mais Gillian voyait également de la honte sur son visage. Comme toutes les victimes de viols, il devait se sentir coupable de ce qui lui était arrivé, se sentir sali.
- Cet enfant va vivre l'enfer jusqu'à le fin de ses jours, c'est certain. Et vous aussi... Mais cet enfant va avoir la chance que quelqu'un s'occupe de lui immédiatement. Il va être suivi par une équipe de médecins et de spécialistes. Et... si vous jugez que je suis assez qualifiée pour le faire, je le prendrai en charge pour ce qui est de l'ordre psychologique.
Elle laissa un silence planer pour qu'il enregistre l'information. Une fois de plus, elle lui laissait le choix, lui demandant implicitement s'il voulait toujours d'elle. Il lui parla alors, d'après ce qu'elle comprit, d'une tentative de suicide ratée. Malheureusement, ce fait n'était pas rare chez les personnes ayant vécu un traumatisme pareil... Gillian ne lui dit pas qu'elle était désolée. Elle le pensait évidemment, mais elle refusait de se laisser aller à ce genre de banalités.
- Vous n'avez pas à vous faire du mal, Marwan. On vous en a déjà assez fait comme ça. Une thérapie avec un psychologue sert surtout à vous protéger de vous-même, pour éviter que l'esprit ne convainque le corps de se détruire. Votre esprit ne s'est pas encore remis du choc émotionnel que vous avez vécu et jusqu'ici vous n'avez laissé personne vous approcher pour vous protéger... Laissez-moi vous aider.
Gillian crut qu'elle avait franchi une première barrière de confiance, mais Marwan se replia immédiatement lorsqu'elle lui parla de son passé. Un pas en avant, deux en arrière. La thérapie s'annonçait difficile, très difficile. Le jeune homme était comparable à un animal blessé : il souffrait terriblement mais repoussait quiconque venait le soigner, de peur de voir s'ouvrir à nouveau sa blessure. Il lui avoua alors que cela faisait quelques mois qu'il arrivait à dormir sans faire de cauchemars. Mais Gillian ne voulait pas se limiter à ces deux mois, elle voulait faire en sorte que ses nuits soient définitivement appaisées.
- Une thérapie ne laisse personne indifférent, même moi. Mais ces blessures doivent être ouvertes pour être soignées et cicatriser enfin de façon naturelle. Ce n'est pas en vous cachant que vous arriverez à vous mentir éternellement et vous persuader que cela n'est jamais arrivé. D'une manière ou d'une autre, vous reviendrez systématiquement sur votre passé. Et si vous continuez, vous ne serez jamais apte à fonder une famille car même si vous en mourrez d'envie, vous repousserez les êtres qui vous sont chers.
Des mouvements nerveux et incontrôlables agitaient sa main, la jeune femme le remarqua tout de suite. Il lui parla de ce qu'il avait ressenti lorsqu'il était tombé sur ce pédophile, mais son esprit était ailleurs. Des milliers d'images défilaient devant ses yeux, elle le voyait aux battements trop rapides de ses cils. Ses yeux se voilèrent soudain, sa respiration s'accélera. Gillian détourna le regard pour ne pas le mettre mal à l'aise. Il demanda alors un verre d'eau. Il y avait une fontaine dans le couloir, mais il ne s'était pas levé pour la rejoindre. La jeune femme comprit le message.
- Je vais vous le chercher, ne bougez pas.
Elle quitta son fauteuil et sortit en refermant la porte derrière elle. Il avait besoin de se cacher pour pleurer, c'était normal. Elle resta plus de temps que nécessaire pour le laisser reprendre ses esprits, au moins une minute. Et cette minute fit germer une idée dans la tête de la psychologue. Elle avait besoin de parler à Marwan, et pour de vrai. Elle devait parler à l'enfant qui avait connu ces viols à répétition, mais l'adulte l'en empêchait, comme pour protéger le petit garçon qui avait tant souffert. Gillian devait parler à son subconscient, et non pas laisser le corps museler ses souvenirs. Elle revint dans son bureau et tendit le verre d'eau à Marwan. Elle lui laissa le temps de le vider et s'assit à côté de lui sur le canapé.
- Marwan, j'aimerai vous proposer une expérience... Le drame qui a marqué votre enfance a condamné votre corps à rester sur la défensive pour bloquer vos émotions. Mais au fond de vous, votre esprit a besoin de parler. Il souffre en silence parce que votre corps refuse de le laisser parler, d'où votre incapacité à nouer des liens avec les autres. Je voudrais donc vous proposer l'hypnose.
Avant qu'il n'ai eu le temps d'ouvrir la bouche pour riposter, Gillian l'empêcha de se rebeller et continua.
- Je n'ai absolument pas l'intention d'abuser de votre confiance, et si vous voulez, vous pourrez enregistrer notre conversation avec votre téléphone portable pour voir que je ne mens pas. Freud a pu soulager les traumatismes de beaucoup de ses patientes grâce à cela, je vous le jure. Je ne vous cache pas que cela peut être éprouvant, mais je pratique cela depuis longtemps et je sais ce que je fais. J'ai guéri plusieurs personnes de la sorte, et je reste toujours près de mes patients quoi qu'il arrive. La plupart tiennent ma main dans la leur, c'est un moyen de mesure. Lorsque l'expérience devient trop pénible pour le patient, les muscles de la main se contractent. Dès lors, j'arrête tout pour vous faire revenir à vous.
La jeune femme attendit sa réponse, espérant sincèrement qu'il allait accepter son aide. |
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| Sujet: Re: Parle-moi encore... (Marwan) Lun 27 Aoû 2012 - 17:44 | |
| Etrangement ce que cette femme lui dit pour Scott ne le rassurait pas. C’est clair que ce gamin allait vivre l’enfer. Bien que sa mère était là pour l’aider et le rassurer, il verrait tous les jours de sa vie le visage de son agresseur. Il sentirait son odeur, ses mains sur son corps, il ne pourrait plus se mettre en maillot de bain, ne pourra plus rester seul dans les vestiaires à l’école et aura énormément de mal à se laisser approcher par une fille. Marwan le savait, la psy aussi, mais Scott…il était bien trop jeune pour qu’on lui avoue ça de suite ! Et puis pour ça faudrait aussi qu’il accepte ce qui lui était arrivé. Contrairement à Marwan il aurait de l’aide sur le champ, lui il lui avait fallu attendre 4 ans, 4 longues années à prier pour qu’on vienne le chercher, pour que quelques se pointe à l’improviste et l’arrache des mains de ces deux êtres immondes. Elle lui demanda également si il serait d’accord pour qu’elle prenne Scott en charge. Il secoua la tête et fit en roulant des yeux :
« J’en sais rien, ok…je…j’ai pas dormis de la nuit j’ai pas envie de réfléchir la dessus…voyez ça avec sa mère. »
C’était peut-être montrer un pessimisme fort, mais Marwan ne voulait pas décider pour ce garçon. Il aurait été son fils…Non, il aurait été son fils, l’homme qui aurait fait ça serait mort ! Et même personne n’aurait touché son enfant ! Marwan était plus que protecteur la dessus, d’ailleurs, il en avait eu la preuve avec les jumelles Moore. Il s’était attaché à elles, et elles aussi. C’était presque devenu leur grand frère et pour Marwan, elles étaient ses petites sœurs. Bref Marwan s’ouvrait un peu et petit à petit il lui disait des choses qui n’étaient pas dans son dossier. Par exemple il avait essayé de se tuer trois fois. La première à 9 ans, en se pendant, mais son bourreau savait comment sauver une vie, car il était médecin, la seconde fois, et la seule qui était noter dans le dossier, il avait essayé de se jeter du toit de l’école à l’âge de 12 ans. Et la dernière était celle de ses 21 ans, où après avoir passé la nuit avec Ashlee et après s’être rendue compte que même si il avait pu enfin faire l’amour avec la femme qu’il aimait il avait toujours aussi peur il avait essayé de se tuer mais cette fois-ci il s’était arrêter tout seul. Elle lui dit qu’il n’avait pas besoin de se faire du mal. Il la regarda et fit :
« Il est là le problème…[il soupira] J’ai connue une femme à New York, elle était la beauté incarner. Je suis tombé amoureux d’elle sur le champs et elle aussi enfin je crois. On s’est fréquenté pendant longtemps, j’étais prêt à tout pour elle. J’avais un ami, bi-sexuel en plus et j’ai jamais eut peur de lui d’ailleurs, il m’a toucher vous savez ? Enfin pas touchez, touché, non ! Il m’a rassurer, consolé, et porter une fois. J’ai même vécue chez lui…Mais le jour où ils sont revenue [dit-il en assombrissant son regard] j’ai tout perdue…Ash, la fille que j’aime, n’a plus rien comprit, je me suis fait mener en bateau pour la protéger et j’ai faillis la perdre. On a enfin passer notre première nuit ensemble…c’était vraiment magique…mais j’ai eus peur. Pourtant j’avais jamais eus peur avant avec elle…mais ce soir là je me suis enfuis pendant qu’elle dormait. Je suis partie comme un lâche et j’ai tout perdue. Maintenant elle ne veut plus me revoir, mais moi je l’ai dans la peau… »
Il ne savait pas pourquoi il lui avait dit ça, surement parce qu’elle pensait qu’il ne pouvait pas s’attacher aux autres. Enfaite si ! Et pas qu’un peu, le soucie étant qu’il s’attachait mais que parfois il se détachait pour ne pas sombrer et les faire sombrer avec lui. Il était plus une sorte de Batman, plutôt que Monsieur tout le monde. Il voulait toujours aider les autres avant de s’aider lui. C’était un point commun avec Ashlee…
La suite de la conversation dériva totalement et alors que Marwan s’ouvrait, elle lui parla de son passé et du fait qu’il faudrait le rouvrir pour qu’il puisse se guérir. Ce fut la fin de la conversation pour Marwan. Il s’énerva et lui dit qu’il ne parlerait jamais de ça. Elle lui parla de cicatriser ses blessures et ce de manière naturelle. Elle lui dit un monologue, mais Marwan était déjà partit dans les souvenirs douloureux et il ne souhaitait pas que tout cela recommence ! Pourquoi est-ce qu’ils voulaient tous tout savoir !!! Ils avaient cas allé voir ses pourris et puis voilà tout ! Marwan revoyait les visages aussi bien de l’homme que de la femme. Car oui Marwan avait été abusé sexuellement et pas seulement par un homme ! Ce gamin avait vécu l’enfer, et l’homme qu’il était devenu avait forgé une carapace pour protéger cet enfant et l’empêcher de souffrir encore. Marwan finit par ne pas répondre à ce monologue, de toute manière qu’est-ce qu’il pouvait dire ? Il serra les dents et contracta sa mâchoire, il respirait fortement et ses yeux étaient dilaté. Il était réellement énerver et il finit juste par répliquer à la femme, en répondant à sa question, sauf que voilà, elle était plus intéresser par sa gestuelle. Fallait dire que parler de ce qu’on ressent en voyant les images d’un homme caressant le corps d’un enfant de 8 ans c’était pas facile pour se concentrer. Il finit par avoir du mal à respirer et par demander donc un verre d’eau. Il ne s’était pas levé. Evidemment il voulait que ce soit elle qui parte ! Car si il sortait de cette salle il n’y reviendrait pas ! Il attendit qu’elle ferme la porte pour craquer. Il laissa les larmes rouler sur ses joues en respirant fortement, mais aucun gémissement ne sortir de sa bouche. Il pleurait silencieusement comme il avait toujours fait. Au bout de une minute, il sécha ses larmes et fit deux trois étirement pour sa bouche, histoire qu’elle arrête de trembler. Tout comme sa main. Il la secoua et s’énerva limite dessus. Mais la porte se rouvrir, il renifla une fois de plus et ne la regarda pas du tout, il était hors de question qu’il lui laisse le loisir de le voir pleurer. Elle lui tendit le verre et il le but d’une traite. Il fit juste après :
« Merci. »
Fallait bien la remercier au passage. Puis elle vint s’asseoir prêt de lui. Avec les souvenirs qui avaient resurgit, il se décala, et affichait un air réellement méfiant. Aussi bien au niveau du visage qu’au niveau de la gestuelle. Elle se mit à lui parler comme quoi son corps l’empêchait de vivre sa vie et blablablas, Marwan lâcha l’affaire repensant à ses visages, à ces tortures, aux coups de fouets qu’il avait reçu à New York pour avoir voulu se rebeller. Mais il réagit au mot hypnose. Il la regarda et fit non de la tête, prêt à répliquer mais elle l’en empêcha et lui expliqua que ça marchait et que si jamais ça devenait trop pénible elle arrêterait. Il fit non de la tête et se leva. Il fit deux pas et se retourna vers elle :
« Non, non…je veux pas…Je veux pas tout revivre. »
Dit-il d’une voix tremblante, menaçant de lâcher un flux de larmes. Sa voix tremblait et sa mâchoire également. Il était pétrifiés rien que de penser à toutes les images qu’il allait revoir, à tout ce qu’il allait lui dire. A tout ça. Il avait peur, et ça se sentait. Elle était la première à le voir aussi terrorisé. Il se passa les mains sur le visage et dans les cheveux, montrant totalement son stress. Il réfléchissait à deux cent à l’heure. Ne se sentant plus du tout maître de son corps et de sa raison. Il ne savait pas quoi faire, plus quoi penser. IL fit en rage contre lui-même :
« Merde ! !! »
Il la regarda d’un air plutôt mauvais et lui dit :
« Si…si j’essaie une fois, vous me foutez la paix ensuite ? Je veux dire, si ça marche pas, je peux partir et plus jamais vous redemandez ça ? Parce que je vous préviens, vous avez encore jamais vus l’enfer comme je l’ai vus moi ! Ce qu’il y a dedans [fit-il en montrant sa tête] c’est pas beau à voir ! »
Il avait accepté en quelque sorte, mais ce n’était pas pour elle ou pour lui faire plaisir, ni pour lui d’ailleurs. Il avait dit oui histoire de pouvoir montrer à ses supérieurs qu’il obéissait à ce qu’on lui demandait et que c’était un bon élément. Mais de là à accepter de revivre tout ça entièrement c’était plus que dur.
[HS : hey ^^ j’aime notre RP, bref juste pour te prévenir que lorsqu’on va commencer l’hypnose, certains passages seront en spoiler, car je pense que ce ne sera pas pour tout le monde, enfin je veux dire ça risque d’être dur donc voilà juste pour te prévenir.]
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| Sujet: Re: Parle-moi encore... (Marwan) Lun 27 Aoû 2012 - 22:54 | |
| [HS : je pensais pas que t'allais faire dans le trash, mais vas-y, fais comme tu le sens ya pas de problème ] Marwan ne se rendait pas compte de la gravité de la situation, il ne voyait pas qu'il était en train de couler. A trop vouloir aider les autres, il en oubliait de vivre pour lui et se laissait mourir intérieurement. En tant que psycholque, Gillian savait qu'il fallait d'abord le soigner lui avant d'essayer de renouer des relations. - Si vous voulez qu'Ashlee revienne, il faut soigner votre mal pour redevenir vous-même. Si c'est l'amour de votre vie, alors vous la retrouverez quand vos cauchemars se seront appaisés.Le fait de confier ses peines de coeur à Gillian montrait que Marwan était en train de relâcher la tension qui l'accablait. Il baissait sa méfiance vis à vis d'elle. La jeune femme trouvait que c'était un bon début. Après tout, elle en avait vu d'autres : elle avait réussit à communiquer avec un petit garçon autiste quelques années auparavant, avait gagné la confiance d'un tueur en série et avait gardé de très bon contacts avec d'anciens patients. Avec le temps, l'un d'entre eux avait même fini par la tutoyer, s'associer avec elle et devenir son meilleur ami. Mais ça, c'était un autre chapitre de sa vie. Lightman s'étant mis en stand-by momentanément, elle se devait de passer à autre chose. Lorsqu'elle proposa la solution de l'hypnose, Marwan vit rouge. C'était normal après tout, pour rien au monde elle n'aurait voulu être à sa place... Mais il fallait qu'il libère son subconscient. Il se mit en colère, mais finalement, il accepta... sous forme d'un contrat. S'il se soumettait à l'expérience, elle devrait le laisser tranquille. Gillian acquiesça. Après tout, si cela marchait, il se rendrait bien vite compte des bienfaits de cette science sur sa santé. Il tenta de la prévenir : rien ne sortirait de bon de ses souvenirs. - J'en ai conscience Marwan, mais malgré toutes les horreurs que vous vous remémorerez, souvenez vous qu'il ne pourra rien vous arriver. Tout ce que vous verrez ne sont que des souvenirs, plus personne ne vous fera de mal. Elle repensa alors à toutes ses expériences d'hypnoses qu'elle avait vécues et administrées. Certes ce n'était ni facile ni agréable, mais c'était une façon de commencer la cure. Bon nombre de ses patients étaient sortis en larmes de leurs séances d'hypnose. Les rares enfants qu'elle avait soignés de cette manière avaient fini tout tremblants dans ses bras, incapables de sortir du bureau pour rejoindre leurs parents de l'autre côté de la porte. Qu'importe le temps qu'il leur avait fallut, Gillian ne les avait pas abandonnés. Elle se souvint avoir passé au moins une heure assise sur son canapé avec un petit garçon de cinq ans. Agrippé à elle, il avait difficilement voulu la lâcher, mais elle avait pris le temps pour lui. Pour Marwan, c'était pareil : elle prendrait le temps qu'il faudrait pour l'aider à s'en remettre, mais elle mènerait à bien ce combat. Doucement, elle lui répéta. - Il ne vous arrivera rien. Tant que vous tiendrez ma main, il ne vous arrivera rien.Elle prit une grande inspiration et alla chercher une chaise pour être assise au plus près du canapé où allait s'allonger le jeune homme. Elle savait que tout allait se passer dans les règles, mais elle savait également que cela n'allait pas être une partie de plaisir pour Marwan. - Allez-y, allongez vous sur le canapé et laissez vos bras le long de votre corps. Essayez de vous détendre et fermez vos yeux.Elle le laissa se relaxer un moment, puis elle prit sa main dans la sienne. La peau du jeune homme était douce, mais ses mains étaient glacées. C'était le parfait reflet de sa personne... Elle fit alors le long monologue qui servait à endormir les patients en hypnose. Lorsqu'elle sentit sa respiration s'alourdir, elle compta jusqu'à trois pour le faire sombrer dans le sommeil. Une fois sûre de l'avoir endormi, elle commença la séance. - Vous allez remonter d'une dizaine d'année dans le temps, lorsque vous avez emménagé chez vos parents adoptifs. Je veux parler avec l'enfant que vous avez été.[b]
Elle lui laissa le temps de s'adapter à ce changement pour que son subconscient refasse surface. Elle attendit sa réponse, puis continua.
[b]- Parle-moi de tes nouveaux parents, Marwan...A son tour, elle ferma les yeux. A travers lui, elle allait voir des horreurs, elle le savait. La séance allait être pénible, douloureuse. Mais sa personnalité fragile ne devait pas l'emporter sur le professionnel car si elle perdait le contrôle de ses émotions, elle perdrait Marwan également. |
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| Sujet: Re: Parle-moi encore... (Marwan) Lun 27 Aoû 2012 - 23:49 | |
| Se souvenir qu’ils ne pourront pas lui faire du mal ? Oui bah c’était plus facile à dire cas faire. Marwan en avait rêver des nuits entières. Ils venaient dans son appartement, ils le touchaient et parfois même il se réveillait avec une bosse dans son boxer. Il filait la plus part du temps au toilette pour vomir et ensuite prendre une douche où il frottait si fort avec le gant et le savon qu’il finissait par devenir rouge vif. Marwan était marquer à vie. Il la regarda toujours pas à l’aise avec la situation. Mais que pouvait-il faire d’autre ? Elle sembla accepter le pacte. Si jamais ça allait trop loin il partirait et elle ne le reverrait plus. Il allait tout de même essayer, car ça le tentait cette histoire de pouvoir reconquérir le cœur de Ashlee. Il souffla comme si il s’apprêtait à entrer en scène. Il la regarda d’un air terrorisé et alla ensuite s’asseoir de nouveau au prêt d’elle. Il était nerveux et même plus que ça. Une boulle an ventre venait de se former et il avait terriblement mal. Il avait la sensation qu’on était en train de lui lacérer son estomac. Il soupira une fois de plus et ravala un haut de cœur. Il se sentait vraiment pas bien. Mais peut importait pour le moment il devait le faire. Il regarda autour de lui. La pièce lui paraissait soudainement calme et sécurisante. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’il savait que revenir en arrière n’allait pas être drôle. Elle lui dit que tout ira bien, il n’en croyait pas un mot. Elle lui dit que tant qu’il lui tiendrait la main tout irait bien, mais il avait le sentiment que rien n’irait bien. Il fit d’un murmure :
« C’est pas contre vous mais…j’y crois pas…Rien n’ira….ce que je vais revivre… »
Il la regarda droit dans les yeux. Son regard bleuté était terrorisé. Elle voulait parler à cet enfant de 8 ans ? Elle l’avait déjà devant elle. Ce petit brun, les cheveux légèrement long, lui retombant devant les yeux. De beaux yeux bleus ensorcelant et remplit de terreur. Une bouille à croquer, fine et tendre. Légèrement bronzé, mais très légèrement. Un corps peu épais, fragile, et attachant. Marwan lui dit d’un murmure presque inaudible :
« J’ai peur… »
Elle lui demanda de s’allonger. Il le fit mais garder ses bras coller à son ventre, comme si emprisonner ses vêtements pouvaient le protéger d’un mal imaginaire. Marwan n’en pouvait plus, il avait envie de s’enfuir, de courir le plus loin possible, aller là où personne ne lui voudrait du mal, là où le temps pouvait s’arrêter comme il le désirait…Elle lui dit de se détendre également. Etrangement un rire nerveux lui répondit.
« Je peux pas… »
Sa respiration était saccadé et rapide par moment. Il finit par se calmer. Mais ceux que en fouillant dans sa poche et en sortant son téléphone, il le mit en mode musique. C’était une persone qui chantait à la guitare, accompagné d’une autre voix…Marwan et Ashlee qui chantait une des musiques de Train, Calling All Angels. Le jeune homme se focalisa sur la musique et finit par se calmer, lorsqu’il était enfin calme, il coupa la musique d’une simple pression de son pouce gauche. Puis il garda ses bras contre son ventre. Il sentit le contact de la main de la femme dans sa propre main. Le contact était chaud et la peau douce, mais rien ne le rassurait. Il eut envie d’ouvrir les yeux et cela se vit à ses mouvements de ses paupières, mais le combat était engagé, il n’ouvrit pas les yeux. Au bout d’un petit moment il finit par s’endormir. Elle lui dit de remonter une dizaine d’année en arrière, lorsqu’il était arrivé ses parents adoptifs. Elle précisa qu’elle voulait parler à Marwan enfant. LE petit bonhomme de 8 ans tout excité à l’idée d’avoir enfin des parents.
Cet enfant en question descendit de voiture, et regarda la grande maison. Elle semblait belle et rassurante. Il sourit, il était heureux. Marwan inconsciemment se mit à sourire. Un sourire sincère et innocent. Le garçon tenait la main à la femme. L’homme portait ses affaires. Dans le quartier tout le monde les connaissaient et tout le monde les appréciaient…Marwan avait la sensation d’être bien entouré. La psychologue lui demanda alors de lui parler de ses nouveaux parents.
« Ils sont cool. La femme sourit beaucoup. Sœur Guenièvre à dit qu’ils étaient médecins tout les deux et que je serais bien. J’ai hâte. Ils ont une balançoire !! La femme me fait voir la maison. Elle me dit qu’il y a des pièces où faut pas que j’aille. Je dis rien, je veux pas retourner à l’orphelinat. J’ai une famille maintenant. L’homme est distant. Il dit qu’il prépare une surprise. J’aime ça les surprises. Je suis heureux…La femme me caresse les cheveux. Elle dit aussi que je vais devoir changer de vêtement. Et elle me fait voir plein de vêtement. La chambre est belle…mais il y a une clé dessus. Elle la prend et m’interdit formellement de la prendre. Elle dit que c’est à elle. J’hausse les épaules. Ce sont des nouvelles règles. Je suis heureux, j’ai des peluches et une famille. »
Marwan se revoyait dans sa chambre à son arriver. Il portait à ce moment-là une vieille salopette en jean, et un t-shirt à manche longue rouge. Il avait des converses bleus et un blouson en jean. La femme avait rangé la chambre comme il se devait. Marwan vit tous les jouets, toutes les peluches. Notamment celles poser sur les étagères en fasse du lit. Marwan ne le savait pas encore à ce moment-là, mais ces ours avaient des caméras dedans et cela leur permettaient de profiter de leurs moments intimes… Marwan part un peu plus dans les jours. Il ne savait pas exactement ce qu’il devait dire. Mais il continua et il arriva aux premières fois où se posa des questions.
« Une fois l’homme m’a dit de venir dans le garage avec lui. On a réparé la voiture. J’avais mis du noir sur le t-shirt. Il me l’a fait enlever. Je souriais, c’était chouette de faire ça. L’homme m’a touché le ventre. J’ai reculé d’un pas, et il m’a dit que c’était normal…alors je l’ai laissé faire, mais j’avais peur. Il a caressé mon ventre et mon dos, puis Monsieur Douglas est arrivé. Là, mon nouveau papa m’a dit de rentrer… Monsieur Douglas est partie deux jours après et on l’a plus jamais revus. L’homme était très gentils avec moi, mais je devais être gentil moi aussi. On jouait ensemble pendant le bain. Il voulait toujours le faire. Je jouais au pirate c’était amusant.»
Inconsciemment Marwan souriait à ses souvenirs qui pouvaient paraître vraiment horrible mais qui pour le moment était plutôt joyeux. Le jeune homme se bloquait, il ne voulait pas aller plus loin, mais il se devait de résister. Le plus dur n’était pas encore présent…
[HS : bah pour le moment ça va, mais tout dépend de ma vision du RP. Je voulais juste te prévenir parce que parfois je peux écrire des trucs vraiment troublant...on me l'a déjà dit.] |
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| Sujet: Re: Parle-moi encore... (Marwan) Mar 28 Aoû 2012 - 13:38 | |
| Pour se tranquilliser, le jeune homme mit un peu de musique sur son portable. Gillian le laissa faire et écouta la reprise acoustique d’un air connu. Elle ne reconnut pas la voix de Marwan, mais l’ensemble était harmonieux et sembla apaiser le jeune homme. Lorsqu’il se sentit prêt, il arrêta la musique et se laissa faire. Gillian vit bien qu’il luttait pour ne pas rouvrir ses yeux et foutre le camp, pourtant il ne lâcha pas sa main. Les traits de Marwan semblèrent changer lorsqu’elle demanda à parler à l’enfant. Comme si l’innocence était revenue sur son visage. Cela ne le rendit que plus séduisant, et Gillian l’imagina à son plus jeune âge. Il avait certainement été un beau petit garçon, le genre d’enfants qu’elle croisait dans la rue en se disant qu’il aurait pu être le sien si son ex-mari avait pu lui donner un enfant.
La voix de Marwan changea également, de même que son vocabulaire : son subconscient avait réussi à faire marche arrière dans le temps. Il lui raconta alors son arrivée dans sa nouvelle maison. Le regard de la jeune femme oscillait constamment entre les expressions de son visage et sa poitrine qui se soulevait à un rythme régulier pour capter le moindre signe de terreur. Si cela allait trop loin, elle voulait être capable de tout arrêter pour mettre fin à son supplice. Il lui parla alors d’un certain monsieur Douglas et de leurs jeux dans le bain. Mais rapidement, Marwan se bloqua. Gillian l’encouragea d’une caresse protectrice sur la tempe. C’était l’une des techniques qu’elle connaissait pour apaiser les enfants pendant ses séances. Son pouce allait et venait lentement entre son front et son oreille pour l’aider à se détendre.
- Je suis là, Marwan, tu n’as pas à avoir peur… Qui est ce monsieur Douglas ? Pourquoi ton papa et ta maman ne l’empêchent-ils pas de te suivre dans la salle de bains ?
Evidemment, la jeune femme savait qu’il existait de dangereux prédateurs qui payaient d’indignes parents pour passer la nuit avec leurs enfants. Tourisme sexuel sur mineurs, c’était le terme officiel. Et tout ce qu’il y avait de plus immonde sur Terre. Gillian se rapprocha du jeune homme en serrant davantage sa main. Il ne fallait pas qu’il renonce, son esprit avait besoin de parler de ses peurs.
- N’abandonne pas Marwan, tu es maître de tes souvenirs. Si tu t’accroches, ils ne te feront aucun mal. Continue de me parler d’eux.
Elle vit les muscles de sa mâchoire se contracter mais c’était un signe de colère. Que voyait-il en ce moment-même ? Il entendait les conseils qu’elle lui murmurait à l’oreille, il avait donc à présent le pouvoir de sélectionner ses souvenirs. Son subconscient le pouvait, et il allait s’en servir pour dénoncer les pires passages de sa vie. Mais s’il gardait le contrôle, pourrait s’épargner des visions d’horreurs. C’était son corps qui parlait, de façon mécanique, mais les visions apparaissaient d’elles-mêmes. Le cerveau envoyait les images qui correspondaient à la pensée et c’était naturel. Mais avec une concentration suffisamment forte, il pourrait éventuellement les empêcher.
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| Sujet: Re: Parle-moi encore... (Marwan) Mar 28 Aoû 2012 - 21:57 | |
| Marwan remuait comme un verre de terre sur un hameçon. Il ne supportait pas cette situation. Il revivait certaines scènes de son enfance sans vraiment y penser, sans vraiment savoir qu'il allait vivre une nouvelle fois tout ça. Le jeune homme se bloquait au passage de la salle de bain. Là où ça avait commencer. En faite il ne se souvenait pas de tout, mais une fois, alors que Douglas était dans la salle de bain avec Marwan, à jouer, son père était entrer et avait vu que le type regardait l'enfant avec une certaine pitié. Douglas c'était lever et avait parler brutalement au père de Marwan. L'enfant entendant ça avait boucher ses oreilles. Mais Douglas tentait de le protéger en réalité. Pourquoi il ne l'avait jamais sus. Les deux hommes avaient faillit en venir aux mains, jusqu'à ce qu'ils voient que Marwan les fixaient et s'était boucher les oreilles. Douglas lui envoya un sourire et lui dit :" Bon vent Capitaine." Et ce fut la dernière fois que Marwan le vit. Le jeune agent entendit la voix de la psy qui lui demandait pourquoi Douglas avait le droit de faire ça avec lui dans la salle de bain. D'un air totalement innocent Marwan fit :
"Il joue. Je suis son capitaine et lui c'est mon co-capitaine. Il me faisait pas de mal tu sais. On jouait et il regardait si j'allais bien. Il me demandait si je mangeais bien, si ils étaient gentils avec moi. Il me demandait si on faisait des jeux d'adultes. Je ne comprenais pas, donc je disais non."
Soudain le langage de l'enfance laissa la place à la panique et la colère de Marwan. Le jeune homme se mit à serrez fortement la main de la psy et à trembler légèrement mais seulement légèrement, il fit :
"Douglas....Douglas....Il ne m'a jamais toucher, il voulait me protéger, il voulait me protéger..."
Des larmes coulèrent le long de ses joues et au bout de quelques secondes, une petite trentaines, Marwan se calma de nouveau. Seuls des sanglots prirent son corps par moment. Il était redevenue un enfant de 8 ans qui cherche ses repères. La psy avait tenter de l'aider et de le rassurer mais maintenant Marwan était trop loin dans la transe pour en échapper. Il se revit quelques soirs plus tard dans sa chambre. Il dormait profondément. Il se souvenait qu'il dormait avec un pyjama rouge et noir d'un héros de dessins animé. Ce héros en question avait été le héros de Marwan jusqu'à cette nuit...
Le jeune agent fronça les sourcils. Il savait que enfant il rêvait, mais la porte de sa chambre s'était ouverte. Laissant apparaître l'homme, son père comme la psy l'appelait. Il referma la porte et s'approcha du lit. Marwan dormait avec une lampe de chevet à cette époque. L'homme lui caressa les cheveux c'était assez mignon, et tendre...mais très vite les caresses descendirent...
"Il est là...il me touche...me caresse...Je veux pas, je veux dormir...Je me réveille et il à déboutonner ma veste de pyjama. Je ne comprend pas. Il a aussi retira la couette. Il se met assis à côté de moi, et me caresse mon bas de pantalon...là...[Il montre avec sa main libre son entre jambe.] J'ai peur... Il me dit que c'est normal que tout les papas font ça...je ne le crois pas...Après il...il..."
Le corps de Marwan se tortille, il panique. revoir les images c'est trop douloureux. Il se revoit pleurer en silence et l'homme lui parler, tenter de le rassurer pendant qu'il commence à lui faire des choses horribles en baissant son pyjama. Marwan se laisse faire, il ne veut pas retourner à l'orphelinat. Il a peur. Sa cage thoraxique se lève et se baisse très vite. Sa main est en train de broyée littéralement celle de la psy, son front est en sueur et la température de son corps grimpe fortement. Marwan gémit, les larmes roulent sur ses joues...On devine facilement ce qu'il vit. Il a peur, il se débat. Se revoyant encore mordre son oreiller à cause de la souffrance. Pourtant, il n'est abusé que par des doigts...mais cela reste horrible pour ce petit homme. Marwan se met à suffoquer par la suite, son cerveau se brouille et sa vision devient noire...Durant un court instant il fait une crise de panique en pleine transe. La psy tente de le ramener mais rien à faire...Il est piéger dans son propre esprit...
Lorsque le noir s'en va, Marwan à grandit. Il est toujours ce petit garçon brun aux yeux bleus, mais son regard est vide, triste et méfiant. Il n'a pas de copains, ni de copine, et ne parle à personne. Son regard se porte vers la chambre de sa mère. Cette femme immonde qu'il doit appeler maman. Il n'y arrive pas. De toute manière Marwan ne parle plus. Il est devenue littéralement muet. La femme l'appelle. Il approche et alors que la psy n'arrête pas de parler, Marwan reprend la parole, ce qui doit surement la rassurer:
"Elle m'appelle...J'entre dans la chambre, je n'y suis jamais entrer avant. Elle est en petite tenue, je cache mes yeux pour pas voir. Elle me dit de venir...J'approche en regardant le sol. Mais ça l'énerve, elle me frappe en me demandant c'est quoi mon problème. Je pleures...ça l'énerve encore plus...Elle me redonne un coup et un autre. Lorsque j'ouvre de nouveau mes yeux, elle caresse mon dos, et fait un bisous à mon ventre...j'ai peur...encore..."
Se souvenant que ensuite tout les soirs c'était soit elle, soit lui, voir les deux, Marwan n'eut pas besoin de repasser les quatre années de sa vie en vision. Il était totalement méconnaissable. En sueur totalement, comme si il avait était mit dans un four. Sa main lui faisait mal tellement elle était contracter. L'autre était recroqueviller contre elle même, au point que ses ongles étaient rentrer dans sa paume. Sa respiration était saccadé et son pouls battait bien trop rapidement. Ce coup-ci elle devait le ramener et vite. Les larmes roulaient de plus en plus sur ses joues et sa température devait tourner autour de 40°. Il était ne crise d'hyper tension. Ses poumons le brûlaient et sa gorge était en feu.
Lorsqu'elle finit par le réveiller Marwan lâcha sa main, et se tourna, il se mit en boule sur le canapé, ou plutôt en position foetus et se mit à pleurer comme si il avait 5 ans. Il ne parlait pas, ne partait pas en crise, juste il pleurait en silence. Sa main lui faisait mal, surement pas autant que son coeur, ou que la main de sa psy, qu'il avait dut surement broyé. Elle aura besoin d'une bonne pommade et d'une bonne glace dessus. Marwan ne voulait plus parler, plus se souvenir, plus penser. Il ne voulait plus revoir ses fantômes, ses visages qui le torturaient. Elle avait voulut l'aider, mais elle venait de le blesser comme personne ne l'avait jamais fait...Marwan était de nouveau celui qu'il était à 8 ans. Seul, perdue et effrayé.
[ HS : en espérant ne pas avoir été trop loin dans les descriptions, j'ai pas arrêter d'effacer et de me reprendre :/ ] |
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| Sujet: Re: Parle-moi encore... (Marwan) Mer 29 Aoû 2012 - 22:19 | |
| Au fur et à mesure que le petit garçon parlait à Gillian, elle sentait que ses tremblements s'intensifiaient. La jeune femme tenta de le calmer en lui caressant les cheveux, mais Marwan semblait parti à des kilomètres de là. Sa main serra un peu plus fort celle de Gillian. Elle s'adressa alors à l'adulte qui était en consultation, pas au petit garçon de ses cauchemars.
- Restez avec moi Marwan, ne perdez pas le contrôle.
Il lui parla alors de la véritable identité de ce Douglas. Il n'avait pas abusé de lui, au contraire, il avait essayé de l'aider. Mais pourquoi n'avait-il pas insisté s'il avait des doutes sur la famille adoptive de ce petit garçon ? Cela méritait une bonne descente chez les services sociaux... Marwan se mit à pleurer, il avait beaucoup de mal à respirer. Ses souvenirs remontaient à la surface de façon brutale et sa souffrance avec. Lorsqu'il lui parla des monstruosités que lui avaient fait subir son père, le coeur de Gillian se serra. En le voyant si agité, son instinct de mère prit le dessus. Ses larmes coulèrent sans qu'elle puisse les retenir. Elle enroula son bras libre autour du petit garçon qui avait tant souffert et le serra contre elle. Il fallait en finir immédiatement.
- Je vais compter jusqu'à trois, Marwan. A trois vous reviendrez à vous et ce cauchemar sera fini... Un, deux, trois.
Elle attendit, mais l'effet attendu ne se produisit pas. La jeune femme fut surprise et commença à paniquer. Pourquoi le petit garçon refusait de laisser partir son enveloppe adulte ? Avait-il encore besoin d'exprimer à voix haute toutes ses horreurs ? La main du jeune homme serra encore plus celle de Gillian. Il continua à parler. De sa mère adoptive cette fois, et dans l'horreur la plus totale. La jeune femme essaya de le réveiller mais cette deuxième tentative échoua. Marwan était dans un état déplorable, devait absolument le faire revenir. Sa main était devenue un étau, mais Gillian ne le sentit pas, elle était trop occupée à essayer de l'extraire de se cauchemar. Elle ré-essaya une troisième fois, et ce fut comme un miracle. La transe de Marwan s'arrêta net et ses paupières se mirent à bouger. Mais comme dans un dernier réflexe, sa main serra au maximum celle de Gillian dans un craquement sinistre. La jeune femme sentit une douleur foudroyante lui traverser la main. Elle dû retenir son cri pour ne pas effrayer les bureaux adjacents. Revenu à lui, Marwan se recroquevilla sur lui-même et se mit à pleurer en silence. Malgré sa douleur, Gillian passa son autre main dans les cheveux de Marwan et lui murmura quelques paroles à l'oreille.
- C'est fini maintenant, c'est fini...
En effleurant son front, elle se rendit compte qu'il était brûlant. Elle se leva alors et se précipita dans les toilettes les plus proches pour imbiber d'eau froide deux serviettes éponges. Lorsqu'ele revint dans son bureau, le jeune homme était toujours dans la même position. Elle roula la première serviette et la glissa autour de la nuque brûlante du jeune homme. Elle plia la seconde en quatre et la lui déposa sur le front pour le rafraîchir. Elle soupira, bouleversée par ce qui venait de se produire.
- Je n'ai jamais voulu que tout cela arrive. Pardonnez-moi...
Elle voulu poser sa main sur son bras mais la douleur la rappela à l'ordre. Elle ne pouvait plus plier le petit doigt, elle en déduisit qu'il s'était cassé sous la poigne du jeune agent. Elle se leva alors et appela l'accueil du FBI pour qu'on vienne lui apporter un rouleau de sparadrap histoire de maintenir son doigt collé aux autres pour le reste de la journée, ainsi qu'une poche de glace. On ne tarda pas à frapper à sa porte quelques minutes plus tard. C'était un jeune stagiaire qu'on avait envoyé, Gillian le connaissait de vue. Elle entrebâilla la porte mais resta dans l'encadrement histoire que personne ne voie dans quel état était Marwan. Pour son honneur, elle lui devait bien ça. Le stagiaire s'inquiéta en voyant à quel point elle était pâle, elle était à deux doigts de tomber dans les pommes.
- Tout va bien, docteur Foster ?
Comme si tout pouvait aller bien... Elle esquissa un sourire pour le rassurer.
- Oui, ne vous en faîtes pas,j'ai glissé et j'ai dû mal me réceptionner. Ca ne doit être qu'une entorse, ne vous en faîtes pas.
Le stagiaire ne la crut sans doute pas, mais elle s'en moquait. Elle ne voulait pas que tout le monde accable Marwan de lui avoir cassé un doigt. Cela aurait pu passer pour une agression dans un accès de colère, et Gillian ne tenait pas à ce que de fausses rumeurs supplémentaires circulent sur le compte de l'agent. Cela pourrait lui coûter son poste. Elle remercia le stagiaire et referma la porte. Elle alla s'asseoir immédiatement : la tête lui tournait. Non pas à cause de la douleur, ce n'était pas si grave après tout. C'était cette séance d'hypnose qui lui donnait la nausée. Après avoir vu et entendu toute cette souffrance, elle en était toute retournée. Certes c'était un mal pour un bien pour le jeune homme car il allait effectivement passer une très mauvaise nuit, mais les jours suivants allaient améliorer son état psychologique grâce à cela. Gillian doutait qu'il veuille la revoir un jour, et après tout c'était normal. Elle s'en voulait de ne pas avoir pu le ramener assez tôt. Elle s'était battue trop longtemps avec le subconscient de Marwan avant de pouvoir le faire revenir à lui. La jeune femme n'osa pas l'approcher tant elle se sentait coupable, elle décida de lui laisser le temps qu'il faudrait allongé sur ce canapé pour pouvoir s'en remettre et quitter son bureau. En attendant, elle se débrouilla comme elle put d'une seule main pour bander celle qui était blessée. Poser la poche de glace sur son doigt lui fit le plus grand bien : le froid anesthésia la douleur et engourdit le reste de sa main. Ce fut comme un déclic. D'un coup, la tension retomba, ses nerfs lâchèrent. La jeune femme se mit à pleurer à son tour sans vraiment savoir si c'était de la tristesse pour ce petit garçon que personne n'avait pu sauver ou de la colère contre elle-même de l'avoir fait souffrir à nouveau. |
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| Sujet: Re: Parle-moi encore... (Marwan) Jeu 30 Aoû 2012 - 11:54 | |
| La douleur, la honte, la souffrance, Marwan ne savait pas ce qu'il lui faisait le plus mal. Mais il savait que ce qu'il avait vécut là allait lui apporter de nombreux cauchemars, tout ce qu'il avait réussit à faire depuis deux mois venaient de tomber à l'eau. Il lui en voulait certes, mais comment réellement lui en vouloir ? Il allait devoir faire pareil avec Scott, si les autres flics ne l'avaient pas déjà fait, au fond ils faisaient le même travail. Le jeune homme ne sentit même pas le départ de la psy. Il sursauta juste légèrement en sentant les éponges d'eau froide. Il finit par renifler et par se calmer légèrement en entendant une voix qu'il ne connaissait pas. Il se fit tout petite dans le canapé pour que personne ne le voit. Puis lorsque la porte se ferma, il attendit un instant préférant être sur que personne ne soit là. Il avait entendue les mots d'excuse de la femme, mais même si il l'a savait sincère, il ne pouvait pas croire qu'elle s'en voulait. Au bout de quelques minutes il entendit des pleures. Il se retourna, sachant que ce n'était pas les siens, et qu'il ne restait que la femme, ce devait forcément être les siennes de larmes. Il la regarda et regarda la main de la femme. Etait-ce lui qui lui avait fait ça ? Comment avait-il put lui faire du mal ? Il ne s'en souvenait pas. Et c'était évident il était en pleine transe à ce moment là. Il la regarda et fit :
"Je...je suis désolé...Je voulais pas vous faire mal..."
Son regard était implorant, mais en même temps on lisait la haine qu'il ressentait et cette colère immense. C'était quoi la prochaine étape aller voir ses parents adoptifs ? Oui bien sur, et pourquoi pas leur proposer une nouvelle séance à trois ! Non Marwan ne voulait plus parler de tout ça. Mais pourtant des questions lui tournait dans la tête. Une tête qui lui faisait vraiment mal au passage :
"Pourquoi avoir fait ça ? Je croyais que vous vouliez m'aider ? En quoi revivre tout ça peut m'aider ? Je ne comprend pas ! Vous aviez dit que tout irait bien et que j'avais rien à craindre...Pourquoi alors j'ai l'impression qu'ils...qu'ils ont encore abusé de moi ?"
Marwan était assis, mais légèrement replier sur lui même, se tenant de ventre à cause de cette boule qui était en train de le torturer. Sa main ensanglanter était en train de sécher alors qu'il avait retirer avec peine ses doigts de sa paume. Il garderait des marques pendant quelques jours. Il avait retirer les deux éponges et les avait coller par terre. Ses mèches étaient humide, et le col de son t-shirt était trempé. Le jeune homme avait les yeux rougit mais petit à petit ses tremblement se calmait, il avait déjà vécut tout ça deux fois et c'était pas cette troisième fois qui allait le faire défaillir. Il respirait fortement mais au moins c'était moins difficile de respirer maintenant. Il renifla une dernière fois et fit :
"Merci de m'avoir couvert tout à l'heure, pour...la main. Désolé encore...mais...c'était comme si c'était réelle, et j'avais pas envie de revivre tout ça...j'ai vécut ça à la fin de mon enfance et à mon adolescence....et également il y a quatre ans...c'est ce qui m'a fait perdre Ashlee...et là j'ai peur de perdre mon taff avec ce qui vient de se passé..."
Marwan était au bord d'un gouffre, il n'avait qu'un pas à faire pour tomber au fond et pour ne jamais se relever, mais son inconscient voulait l'en empêcher. Il ne savait pas quoi faire. Perdre Ashlee avait été un réel choc, mais perdre son job serait comme perdre la vie. |
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| Sujet: Re: Parle-moi encore... (Marwan) Jeu 30 Aoû 2012 - 22:40 | |
| Le jeune homme finit par se redresser et se tourner vers Gillian. Ses yeux allèrent de son visage à sa main. Il réalisa alors qu'il était responsable de la poche de glace qui était posée sur son doigt. Il s'excusa, mais Gillian secoua la tête. Non, ce n'était pas à lui de s'excuser, vraiment pas.
- Ne vous en faîtes pas, ce n'est rien. C'est moi qui m'excuse, je n'ai pas pu empêcher votre subconscient de vous torturer à nouveau.
Un sanglot agita ses épaules, mais elle tacha de se reprendre. De sa main valide, elle essuya les larmes qui inondaient son visage. Jamais une de ses séances d'hypnose n'avait viré à ce point au cauchemar, et elle en était bouleversée. C'était la preuve que le jeune homme ne s'était jamais confié à personne avant. Pendant toutes ses années, il avait dû porter ce lourd et douloureux secret tout seul, c'était la raison pour laquelle son esprit avait tout fait ressurgir pendant cette séance. Marwan laissa exploser sa colère. Après tout, c'était normal qu'il lui en veuille. Mais il devait d'abord savoir ce qui c'était réellement passé.
- Je vous assure que je veux vous aider, Marwan, je suis de votre côté. Mais l'enfant au fond de vous qui a vécu ce traumatisme empêche l'adulte que vous êtes de se développer normalement parce que vous vous efforcer d'enterrer ce secret dans votre mémoire. Lorsque vous étiez endormi, c'est cet enfant qui m'a parlé, il a parlé pour la toute première fois de ce qu'il a vécu parce que vous l'en avez empêché pendant toutes ces années et qu'enfin il avait la liberté de parole. Lorsque j'ai voulu vous ramener, votre subconscient a résisté parce qu'il avait encore besoin de se confier. Je lui ai forcé la main pour que vous reveniez à vous car je voyais que le choc était trop intense pour vous. Je sais que vous n'aviez pas envie de revoir tout cela, mais parler vous aidera à aller mieux, je vous le jure. Je n'ai jamais voulu ce qui est arrivé croyez-moi...
La jeune femme vit alors la paume égratignée de Marwan. Il avait tant serré les poings que d'une main il lui avait brisé un doigt, et que de l'autre, il s'était enfoncé ses ongles dans la peau. Gillian sortit du tiroir de son bureau un flacon de désinfectant et un mouchoir et vint s'installer dans le canapé aux côtés de Marwan. Elle garda sa main blessée sur sa cuisse et de l'autre, elle mit du désinfectant sur le mouchoir pour nettoyer les égratignures qu'il s'était faites. Il s'excusa encore de ce qu'il lui avait fait, mais Gillian savait qu'il ne l'avait pas fait consciemment. Elle le rassura.
- Oubliez ça, je vais bien. Je sais que vous vous croyiez perdu au fin fond d'un cauchemar, l'hypnose rend réels les souvenirs. Mais cette thérapie peut faire de vous un homme nouveau, et c'est comme ça que vous pourrez revenir vers Ashlee un jour. Je ne suis pas là pour vous faire perdre votre travail, je ne vais pas vous enlever la seule chose qu'il vous reste dans la vie.
Elle lui adressa un sourire rassurant et finit par protéger la paume de Marwan avec le sparadrap. Comme elle avait laissé la poche de glace sur son bureau, sa main se remit à la lancer, mais elle ignora la douleur du mieux qu'elle le put.
- Ne racontez à personne ce qui s'est passé dans cette pièce, je ne veux pas que l'on raconte que vous avez fracturé le doigt d'une psy. Je vais essayer de faire tenir ça du mieux que je pourrai mais je ne veux pas que cela se sache. On pourrait vous accuser de m'avoir agressée après avoir tabassé ce pédophile, et ça, ça pourrait vraiment vous coûter votre place.
Ce n'était vraiment pas le moment d'aller aux urgences et de revenir au FBI avec un plâtre... D'une elle voulait réellement protéger cet homme, et de deux elle ne voulait pas attirer l'attention sur elle. Elle ne soignait pas seulement des agents du FBI, mais également des criminels. Que penseraient-ils s'ils la voyaient ainsi ? Ils croiraient pouvoir user de la force pour lui faire signer tous les documents nécessaires pour leur libération ou arrêter leur traitement. Et ça, c'était hors de question. Elle tiendrait avec ce foutu bout de sparadrap autour de la main le temps nécessaire à sa guérison. |
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| Sujet: Re: Parle-moi encore... (Marwan) Ven 31 Aoû 2012 - 15:40 | |
| Marwan écouta avec attention ce que cette femme allait lui dire. Elle voulait être honnête avec lui, lui expliquer ce qui s’était réellement passer et ce qui se serait passer si tout c’était passer comme convenue. Marwan écouta et il enregistra certaines choses. L’enfant qui était en lui voulait parler, mais il était museler par l’adulte, par la honte que l’on ressent lorsque l’on sait ce qu’on a vécu. Marwan, l’adulte, empêchait son lui intérieur de parler à cause de la honte et de la peur. Il ne savait pas pourquoi il agissait ainsi. L’enfant ne voulait pas que Marwan revienne de sa séance, pourquoi ? Pourquoi le faire autant souffrir ? Il ne le savait pas, surement parce que l’enfant en lui souffrait autant que lui. Alors que devait-il faire ? Continuer les séances ? Recommencer l’hypnose ? Peut-être mais pas de suite, il avait bien trop donné ! Elle lui conseilla de parler. Mais pourquoi ? Il avait déjà surement trop parler au vue de l’état de la femme. A les voir tous les deux, on ne pouvait pas spécialement savoir qui des deux étaient le médecin. Le jeune homme la regarda et lui dit, zappant volontairement la dernière phrase de la femme :
« Alors selon vous, je devrais parler ? Mais à qui ? Et de quoi ? Je me vois mal parler de ça à mes collègues…Mes amies on assez de soucie comme ça, quant à Ashlee, je crois qu’elle s’en fou royalement et puis elle ne veut plus me voir. Alors à qui je pourrais me confier ? A vous ? Vous êtes payer pour m’écouter, ça ne s’appelle pas se confier ! »
Lorsqu’elle vint s’installer prêt de lui pour le soigner, il eut comme réflexe, plus de survie qu’autre chose dirons-nous, de cacher sa main. Comme si il ne voulait pas qu’on le touche ou qu’on le soigne. Mais finalement il se laissa faire tout en parlant avec elle :
« Je vous ai…tout dit dans la séance ? Enfin, je veux dire, j’ai tout décri ? Je…ne pensais pas vous bouleverser, mais cela me fait bizarre. J’ai jamais parler de tout ça à qui que se soit. Ce qu’ils m’ont fait, c’était…comme un secret vous voyez ? Je ne devais le dire à personne. Et quand j’essayais de m’enfuir d’une manière ou d’une autre, ils étaient toujours là à être gentil et à me demander pardon… »
Il gémit un peu en sentant le pansement sur sa main. Il grimaça et se demanda si elle aussi souffrait le martyr ? Il avait dut lui casser un doigt. Et là se fut sa révélation ! Il pouvait à cause de ses souvenirs blesser quelqu’un ! Ce soir-là avec Ashlee, il était partie, pas pour se sauver lui, mais pour la sauver elle. Il s’était souvenue à l’instant même qu’il avait fait un cauchemar et qu’il s’était réveiller à deux doigts de frapper Ashlee ! Si il l’avait fait à ce moment-là, il s’en saurait voulut jusqu’à la fin de sa vie ! Mais là il avait compris. Il regarda sa psy et lui dit :
« Je viens de comprendre un truc…cette nuit-là, ce n’est pas moi que j’ai voulu protéger, mais c’était elle, encore elle. Si je ne serais pas partie, je l’aurais surement frappé lors d’un de mes cauchemars…Je l’aurais blessé et là non, enfin je veux dire, je ne l’ai pas fait… »
Il marqua une pause et se tourna vers elle, son regard avait soudainement une énergie positive, une sorte d’aura éclairante qui ruisselait dans ses yeux bleu océan :
« Vous pensez pouvoir m’aider à devenir normal ? A ne plus penser à ça ? Et à pouvoir vivre une vie normale ? Si vous êtes sûr de pouvoir le faire alors je parlerais et je ferais tout ce que vous voulez ! Mais…plus d’hypnose par contre. Une fois, pas deux… »
Le jeune homme soupira un peu et sentit un frisson le parcourir. Il se leva, et porta ensuite ses mains à son col. Il retira le premier t-shirt, celui qui avait été trempé par la sueur et par les éponges. En se levant, le second t-shirt, se leva également et Gillian put apercevoir les cicatrices de Marwan dans le bas de son dos. Des mini entailles pas plus grosse d’un il fil mais elles étaient plutôt nombreuses. Le jeune homme termina de retirer son t-shirt et le posa sur le dossier du canapé, ensuite il remit l’autre correctement et se rasseya. Marwan la regarda, elle le fixa et le rassura, puis lui esquissa un sourire, Marwan fit un oui de la tête. Mais alors qu’il voulait regarder l’heure qu’il était, elle lui dit de ne dire à personne ce qui s’était passé. Sinon via les rumeurs Marwan serait surement accusé de coups et blessures et serait virer. Cette pensée le fit blêmir. Il fit ensuite :
« Promis Docteur, je ne dirais rien…mais….vous devriez aller vous faire ausculter à l’hôpital. JE veux dire, peut-être qu’il est cassé et ce n’est pas bon de ne rien faire dessus. Dites que vous avez glissé, ou un truc du genre si vous ne voulez pas que j’ai des ennuis, mais soignez-vous s’il vous plait. Je me sens déjà assez mal à cause de ça, alors si en plus ça empire je crois que se sera pire. »
Marwan ne voulait pas jouer au Docteur mais au moins la confiance s’installait petit à petit sans qu’il ne s’en rende compte. Il ne venait même pas de se rendre compte qu’il venait de l’appeler Docteur. Sinon de respect pour son travail, hors il n’avait jamais eut ce genre de respect avant. Etait-ce la fatigue, ou alors Marwan commençait à ouvrir les yeux sur les soins que l’ont pouvait lui donner ?
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| Sujet: Re: Parle-moi encore... (Marwan) Mer 5 Sep 2012 - 10:46 | |
| Le jeune homme se détendit enfin, même s'il restait toujours un peu sur la défensive. Il doutait fortement des effets bénéfiques de la thérapie sur lui. Mais au fond de sa voix, Gillian entendait cette lueur d'espoir qui animait les malades à qui l'on annonçait qu'un remède allait les sauver. Il émettait encore des doutes sur elle, mais elle soupçonnait qu'il la contredise encore par jeu, pour la tester. Ce comportement enfantin n'était pas surprenant, elle en avait l'habitude.
- Je suis d'accord avec vous, Marwan, vous ne pouvez pas vous confier à n'importe qui. Et personne dans votre entourage n'a vécu ces horreurs. Seul un psychologue est en mesure de vous écouter et de vous aider, mais effectivement nous sommes payés pour vous écouter. Et c'est la raison pour laquelle il vous que vous choisissiez la bonne personne, quelqu'un qui exerce ce métier par vocation et non par interêt. Je vous souhaite de trouver cette personne.
La jeune femme baissa la tête Elle était rassurée de voir que Marwan commençait enfin à y croire Mais après ce qui venait de se passer, elle était persuadée que leur collaboration allait prendre fin Elle l'avait fait souffrir en réssucitant ses souvenirs. Il lui parla alors d'Ashlee, la femme de sa vie. Il sous-entendait qu'elle était en colère contre lui, qu'elle ne voulait plus le voir, mais Gillian n'en croyait pas un seul mot. Elle en avait connu beaucoup, des patients qui rejetaient la faute sur leur entourage. Ils disaient que leur famille ne voulait plus d'eux alors que c'étaient eux qui avaient trop peur de son jugement pour rester auprès d'elle. Il fallait le convaincre qu'il avait tort.
- Ashlee ne se fout absolument pas de vos problèmes, Marwan. Ce que je vais vous dire ne va certainement pas vous plaire, mais c'est vous qui avez forgé l'instabilité de votre couple. Vous avez tellement souffert que vous avez peur de ses réactions, et je devine que vous avez fui avant d'avoir pu en parler avec elle.
Il semblait préoccupé par ce qu'il avait pu lui dire pendant sa séance d'hypnose. Certes, son histoire avait été un cauchemar pour lui, mais ce n'était pas ce que l'enfant avait dit qui l'avait bouleversée : c'était le film qui avait défilé devant ses yeux. Le petit garçon avait utilisé des mots simples pour décrire sa situation, mais l'expression sur son visage était tout ce qu'elle avait vu de plus tragique. Ce jeune homme avait peur de lui-même, du mal et de la tristesse que son histoire pouvait répandre autour de lui et de son entourage. Voilà pourquoi il avait quitté Ashlee, parce qu'il avait failli la blesser dans son sommeil. Et voir l'état dans lequel était la main de la jeune psychologue ne le rassurait guère. Il avait le regard figé sur le bandage qu'elle s'était fait, Gillian posa dons sa main libre sur celle qui était blessée pour faire un barrage visuel. Elle ne voulait plus qu'il s'inquiète de cela, ce n'était qu'un détail.
- Je peux vous aider à revenir vers votre petite-amie, mais vous devez être prêt à le faire. Si vous voulez continuer la thérapie avec moi, je ferai tout pour vous redonner une vie normale. Sans hypnose, c'est promis.
Le jeune homme se leva alors pour enlever l'un de ses t-shirts. La séance d'hypnose avait été tellement éprouvante pour lui qu'il en était trempé de sueur. C'est alors que Gillian vit les petites cicatrices qui parsemaient son dos. Cela la glaça d'effroi.
- Ce sont eux qui vous ont fait ça, n'est-ce pas ? Vous avez grandi mais vous êtes toujours prisonnier d'eux. Les fantômes de votre passé ne s'en iront que lorsque vous serez prêt à aller mieux. Laissez quelqu'un vous aider Marwan, vous en avez besoin.
Ce qu'il dit ensuite en dit long sur son état d'esprit. Tout d'abord, il l'appela "docteur", la barrière était tombée. Il lui faisait enfin un peu confiance, le travail de Gillian n'avait pas été vain. Il s'inquiéta encore une fois pour sa main, mais la jeune femme ne lui en tenait pas rigueur, il ne l'avait pas fait exprès.
-Appelez-moi Gillian, je vous en prie. Et ne vous tracassez pas pour moi... Je préfère éviter de me faire plâtrer la main, je cotoie des criminels tous les jours en thérapie et je préfère qu'ils ne me voient pas comme quelqu'un de vulnérable. Il y a parmi eux des repentis, mais énormément de violeurs, de drogués et de personnalités violentes. Je ne veux pas que l'un d'entre eux me tombe dessus à nouveau...
Elle eut un frisson en repensant à l'Imitateur. Mais elle était en sécurité dans les bureaux du FBI, et il fallait qu'elle se mette cela en tête. Le danger était à l'extérieur, ici, des hommes armés étaient là pour veiller à sa sécurité. |
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| Sujet: Re: Parle-moi encore... (Marwan) Jeu 6 Sep 2012 - 10:45 | |
| Marwan l'écoutait. Elle lui parla du fait qu'elle comprenait qu'il ne savait pas trop à qui en parler, c'était pas le genre de sujet que l'on entamait le soir de Noël, ou au repas entre pote. Marwan était le genre de gars plutôt renfermer la dessus et c'était normal, personne ne pouvait se vanter de cette jeune vie. La femme lui dit donc qu'il devait en parler à un psy, et oui ils étaient payer pour écouter, mais certains faisaient ça par vocation. Etrangement, il avait déjà entendue ça quelque part...Ha bah oui, c'était elle qui l'avait dit ! Il se demandait si elle ne cherchait pas à le manipuler. Mais peut importe. De toute manière elle savait déjà tout, ou presque alors à quoi ça servirait de devoir tout refaire avec un autre. C'était pas comme à l'école, ou une année sur l'autre on doit redire la même chose parce qu'on a pas les mêmes profs ou les mêmes camarades. Il ne répliqua rien à la première phrase, et ne dit rien non plus en apprenant qu'elle lui souhaitait de trouver une personne ainsi. Mais pour lui faire comprendre un message, car Marwan était compliquer, il était franc sauf pour dire quand il appréciait quelqu'un. Surement un blocage dut à son enfance. Encore un. Donc pour lui faire comprendre qu'il voulait rester avec elle, il continua de parler, alors qu'il aurait put partir. Il lui dit donc pour Ashlee. La femme lui dit que c'était surement lui qui se mettait martel en tête, mais c'était faux, Ashlee lui avait demander de ne plus venir la voir. Il fit :
"Non, je vous jure, elle m'a dit qu'elle ne voulait plus que je la vois. Ok c'est vrai qu'il y a quatre ans je ne voulais pas lui parler de mon passé, j'avais peur et je ne voulais pas tout revivre. Maintenant non plus,mais c'est pas pareil. Ashlee...je l'ai revus il y a quelques jours et elle m'a dit que je ne devais plus chercher à la revoir. Pourtant j'étais prêt à lui parler...J'ai tout gâcher avec elle..."
Mais si Ashlee savait à quel point Marwan l'aimait, à quel point il avait souffert et à quel point il regrettait de l'avoir abandonné, peut être qu'il aurait une chance de la revoir. Le jeune homme avait commencer à parler et à se laisser faire. Marwan avait tourner son regard vers elle, et après avoir comprit ce qui s'était passer avec ses cauchemars et le fait qu'il aurait put la blesser, enfin Ashlee hein, il avait demander à Gillian de l'aider. La jeune femme avait ensuite cacher sa main pour que Marwan arrête de la fixer, et elle lui avait dit qu'il devait être prêt avant toute chose. Il fit un oui de la tête, il était prêt ! Enfin presque. Il se leva ensuite et retira sa t-shirt pour garder seulement celui qui n'était pas mouillé. La femme vit ses cicatrises et lui demanda si c'était eux qui avait fait ça. Marwan blêmit un peu et fit un oui de la tête.
"Ouai...ils marquaient les fois où ils abusaient de moi...J'étais un calendrier vivant. Cool pas vrai...Je sais que ce sont des fantômes, mais parfois la nuit je les sens prêt de moi. J'ai la sensation qu'ils sont là et qu'ils me touchent encore, j'entends leurs voix, pourtant il y a personne, mais je les sens...Je sais que je dois passer pour un fou..."
Pas exactement, Marwan avait eut ça à New York, et ses présentiments s'étaient avérer être bon, car sa famille d'accueil était belle et bien là. Ils l'avaient retrouver et c'était repartie pour deux soirs de calvaires, ou il avait bien faillit mourir le dernier soir. Marwan lui parla ensuite clairement. Il voulait continuer avec elle, mais plus d'hypnose et si il ne voulait pas parler alors il ne le ferrait pas. Elle semblait d'accord et surtout contente. Pourquoi ? Parce qu'il avait abaisser toute ses barrières, ou du moins les plus grosse, la dernière étant celle qui se mettait mentalement pour ne pas tout dire. C'était son dernier moyen de défense. Il lui dit qu'il préférait qu'elle se soigne quand même. La réponse de la femme le fit froncer les sourcils. Elle voyait des gens violent, des violeurs, des brutes et autres types pas du tout sympathique et ceux pourquoi ? Juste pour les aider ou pour parler avec eux ? Mais pourquoi faisait-elle ça ! Elle ne tenait pas à la vie ou quoi ? Puis la dernier phrase...
"Comment ça à nouveau ? L'un d'eux vous à fait du mal ? Si vous voulez je pourrais être là pour vos séances, comme ça ils ne vous feront pas de mal, et j'aurais une bonne excuse en cas de pétage de plombs."
La dernière phrase était censé détendre l'atmosphère évidemment, Marwan n'était pas violent ou très rarement. |
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| Sujet: Re: Parle-moi encore... (Marwan) Mer 12 Sep 2012 - 11:15 | |
| Gillian écouta Marwan en se focalisant sur ses micro-expressions. Quand il parlait d'Ashlee, elle voyait des regrets sur son visage. Finalement, elle se laissa convaincre par sa version de l'histoire. Si c'était Ashlee qui l'avait quitté, peut-être que la thérapie de Marwan aiderait à la ramener auprès de lui. Au fond, cela arrangeait bien le jeune homme qu'elle refuse de le revoir car il avait peur de lui-même et du mal qu'il pouvait faire autour de lui. Mais il fallait prendre le problème à sa base et cesser de l'éviter comme il le faisait depuis tant d'années.
- Ashlle vous a-t-elle dit pourquoi elle ne voulait plus vous revoir ? Il y a des millions de possibilités pour qu'une femme ne veuille plus rester avec son petit-ami. Mais si la source du problème est la tragédie que vous avez vécu, il y a un moyen de la faire revenir.
Gillian le voyait bien, Marwan l'implorait silencieusement du regard. Un regard rempli de doutes, mais aussi de sincérité, et c'est ce qui l'avait convaincue de l'aider. Les précédents psychologues qui avaient reçu Marwan en consultation avaient décrété que c'était un menteur pathologique, mais la jeune femme voyait bien que non. Sur ce genre de personnes, le mensonge était indétectable en terme de micro-expressions. Or Gillian pouvait décrypter chacune de ses émotions. Elle en conclut donc qu'ils l'avaient diagnostiqué menteur pathologique par facilité et surtout par hâte de se débarrasser de ce dossier. Certes, ce n'était pas un dossier facile, mais Gillian aimait ce genre de défi pour prouver qu'un peu de tact et de douceur pouvaient faire avancer les choses bien plus vite. La preuve : le jeune homme lui confiait petit à petit ses doutes et ses souffrances. Lorsqu'il lui donna une explication à propos de ses cicatrices, une subtile expression de dégoût apparu sur le visage de la psychologue.
- Quelle horreur...
Il essaya de se dérober par une pointe d'ironie, mais il n'était pas nécessaire d'être expert en sciences comportementales pour voir que ce n'était que du bluff. Il en souffrait encore, et ses cauchemars nocturnes en étaient la preuve. Les gens à qui on avait confié le petit garçon étaient des psychopathes, dans le sens psychologique du terme... Marwan s'interrompit soudain, il s'excusa à demi-mots de prononcer toutes ses horreurs devant elle en se traitant de fou. Gillian posa alors sa main valide sur celle de l'agent pourqu'il la regarde dans les yeux.
- Vous n'êtes pas fou, Marwan, je vous interdis de redire ce genre de chose. Une séance chez un psychologue n'est pas synonyme de folie. Vous avez été traumatisé par des monstres qui ont gâché votre vie et cela vous hante encore. Vous n'auriez pas conservé votre travail si on vous avait diagnostiqué fou. La thérapie n'est là que pour vous faire accepter tel que vous êtes, pas pour persuader vos supérieurs que vous avez perdu la tête. Je ne leur dirai jamais une telle chose.
La jeune femme hésita un instant.
- Vous avez confiance en moi ?
Elle l'espérait en tout cas, car elle avait fini par s'attacher au petit garçon qu'elle avait ramené du passé par l'hypnose. Mais ce n'était pas le même qu'elle avait en ce moment en face d'elle. Marwan avait grandi malgré tout, avec cette douleur à supporter jour après jour, en s'efforçant de la masquer par un peu de virilité et d'agressivité. C'est d'ailleurs cette facette du personnage qui l'emporta lorsqu'elle lui avoua ne pas vouloir se faire soigner. Il s'indigna du fait qu'elle reçoive des anciens détenus en thérapie et qu'elle soit seule contre leur potentiel de violence qui pouvait exploser à tout moment. Il lui proposa sa protection et cela la fit sourire. Les rôles s'inversaient à présent.
- Oui on m'a déjà agressée, mais... Elle se reprit soudain. Ne vous inquiétez pas pour moi, je ne veux pas vous embêter avec ça. Et puis aucun de mes patients n'a levé la main sur moi depuis. A moins que vous ne veuillez une excuse pour vous défouler en toute liberté sur des criminels ?
Sa dernière phrase avait été dite sur le même ton d'ironie que celle de Marwan. Un sourire se dessina sur les lèvres de la jeune femme. Elle ajouta un clin d'oeil pour lui montrer qu'elle plaisantait, histoire qu'il ne reprenne pas sa mauvaise humeur par susceptibilité. |
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| Sujet: Re: Parle-moi encore... (Marwan) Ven 14 Sep 2012 - 14:34 | |
| Pourquoi Ashlee ne voulait plus le revoir ? Oh bas fallait pas chercher midi à quatorze heures. Marwan savait très bien pourquoi la jeune femme refusait de le voir ou même de lui parler. Il l'avait abandonner. Il redressa son regard vers Gillian et lui dit :
"Je l'ai abandonner. Je ne voulais pas lui parler de tout mes problèmes, et j'ai accepter un stupide pacte pour la protéger, mais lorsque je m'en suis sortie, je ne lui ai rien dit non plus. J'ai fait comme si tout allait bien. On est sortie ensemble et on a passer notre première nuit ensemble....le lendemain matin j'étais plus là. J'avais quitter New York. Elle ne m'a jamais pardonner d'être partis sans explication, et de ne lui avoir jamais donner de nouvelle. Je la comprend. Sur ce coup là j'ai été un vrai con."
Mais comment il pouvait lui parler de tout ça. Du pacte avec sa famille d'accueil, des coups, des viols, il arrivait même pas à mettre les mots dessus alors en parler à la femme qu'il aimait non c'était pas possible. Le jeune homme regarda la femme et baissa son regard cet aveux venait de le trahir, il l'aimait encore plus que tout. Jamais il aurait put se passer d'elle. Et là il allait devoir le faire. La seule chose qui lui restait d'elle, c'était cette chanson sur son téléphone. Il regarda la psychologue et lui demanda :
"Comment je pourrais la faire revenir vers moi ? J'ai essayer, une soir elle est venue chez moi, on a discuter, mais tout est partie en live, et on s'est fait souffrir mutuellement à se dire des choses horrible...Je lui ai presque tout dis, mais j'avais la sensation que j'avais pas le choix, que je devais le faire ou que sinon j'allais mourir, alors j'ai surement dut dire des choses pas super, ou alors je sais pas, elle a ressentit que j'étais pas prêt et elle a dut se vexée, je sais pas...en tout cas je me sens pas prêt à recommencer l'expérience..."
La suite de la conversation était bien plus poser que ce qu'on aurait put croire. Marwan se confiait petit à petit, certes, il aimait pas qu'on le touche, on que quelqu'un le questionne sur son passé, mais là il se sentait plutôt à l'aise, enfin presque. Car lorsqu'il retira son t-shirt, elle put voir les marques dans son dos. Des marques flippantes. Marwan lui expliqua ce que c'était et il avoua certaines de ses peurs. Il en conclut qu'il était fou. Elle fut d'abord écoeuré, et Marwan ne put s'empêcher de baiser la tête, c'était exactement ce qu'il ne voulait pas...D'ailleurs il ne savait pas pourquoi Ashlee ne s'était pas demander ce que c'était ses petites marques dans son dos...Enfin La psychologue posa sa main sur celle de Marwan et le jeune homme sentit un frisson le parcourir. Elle lui expliqua que non il était pas fou. Elle voulait qu'il s'accepte tel qu'il était. Il sourit et répliqua plus sur la défensive :
"Comme un mec traumatisé, incapable de se laisser toucher par les gens et de parler de sexe avec ses collègues ? Super alors je suis en bonne voix !"
Il marqua une pause se rendant compte de ce qu'il venait de dire. Il fit ensuite :
"Désolé, certains réflexe reviennent plus vite que ce que je pensais...."
Par la suite, elle lui demanda si il lui faisait confiance. Il plissa les yeux et fit d'un air intriguer :
"Heu...ouai, je crois...pourquoi ?"
Il aimait pas ce genre de questions, car il avait l'impression qu'il se ferrait avoir à chaque fois, mais ce n'était qu'une impression et aujourd'hui il avait bien envie de passer à autres chose. Au cours de la conversation, Marwan se rendit compte que la femme lui parla des autres de ses patients, et Marwan inversa les rôles sans s'en rendre compte. Il prit un air protecteur et lui expliqua son point de vue. Elle finit par le calmer et elle lui lança une pique. Marwan la regarda et fit :
"C'est pas drôle vous savez...Je sais que j'agis parfois comme un idiot, mais voilà vous êtes la seule personne qui se soit réellement intéresser à moi depuis Soeur Guenièvre et j'ai pas vraiment envie de vous perdre... Enfin j'ai pas envie d'apprendre qu'un de ses tarés vous à fait du mal."
Il sourit légèrement et rendit son clin d'oeil à cette femme. Finalement la séance avait plutôt bien été. Même sans savoir ce qu'elle penserait de lui, Marwan se sentait bien. Il était apaisé. Il avait reprit des couleurs et son regard n'était plus agressif et vide. Le jeune homme regarda sa montre. Il était l'heure pour lui de retourner travailler. Il se leva et reprit son t-shirt. Il se passa une main dans les cheveux. NE sachant pas trop quoi dire. Il finit par dire :
"Bon bah...heu...merci...enfin..."
Il soupira et finit par dire :
"En faite je ne sais pas ce que je dois vous dire. Je suppose qu'on va se revoir n'est-ce pas ? Enfin pour que vous m'aidiez pour de vrai, pas vrai ? Alors bah à la prochaine...oh et heu...vous allez dire quoi à mes patrons ?"
Cela l'intriguait fortement. Il espérait que personne ne le prenne pour un taré si il revenait plusieurs fois, ou qu'on le croit dangereux car ce n'était pas le cas. |
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| Sujet: Re: Parle-moi encore... (Marwan) Ven 14 Sep 2012 - 16:10 | |
| Au fur et à mesure que Marwan dévoilait ses peines de coeur, Gillian sentait qu'il se détendait. En une séance, il avait franchi le fossé qu'il avait lui-même creusé entre eux. La preuve : il l'avait laissée s'asseoir à côté de lui et poser sa main sur la sienne. Jamais il n'aurait persmis cela en début d'heure, c'était plutôt satisfaisant. Il lui raconta la relation qu'il avait avec son ex-petite-amie depuis qu'ils s'étaient séparés. Tout ce qu'il lui dit permit à Gillian de comprendre un peu plus l'étrange conflit qui s'était installé entre eux. Mais au fond, elle était persuafé que cette histoire d'amour pouvait reprendre comme avant. Marwan était plein de bonne volonté et prêt à se remettre en question pour retrouver celle qu'il aimait. Avoir un homme comme lui auprès de soi, toutes les femmes en rêvaient. Cette Ashlee avait vraiment de la chance car Marwan était prêt à tout pour regagner son coeur. Gillian esquissa un sourire.
- Je suis persuadée qu'à nous deux, on arrivera à la faire revenir. Puisque vous êtes prêt à tout recommencer, Ashlee vous pardonnera.
Lorsque la jeune femme lui parla de s'accepter tel qu'il était, ses traits se durcirent et il laissa échaper une réplique plutôt amère. Mais il se rendit bien compte que ses paroles étaient choquantes et qu'il était bien trop exigeant avec lui-même. Gillian ne releva pas, elle se contenta juste de poser sa main sur son épaule et d'afficher une mine compatissante. Elle se dit que finalement, ce n'était pas un si mauvais départ pour l'agent St John. Mais lorsqu'elle lui demanda s'il lui faisait confiance, une ombre de méfiance passa quand même sur le visage du jeune homme. Pensait-il qu'elle allait lui proposer un marché ? Pire, une nouvelle séance d'hypnose ? Probablement. Il lui demanda pourquoi elle lui posait cette question. L'esprit du docteur Foster n'était pas aussi tordu que celui de Lightman, elle voulait simplement connaître le fond de ses pensées. Elle laissa échapper un petit rire devant tant de paranoïa.
- Vous vous méfiez encore de moi ? Je ne vous demande ça que pour être sûre que vous veuillez poursuivre votre thérapie avec moi. Je n'ai pas de mauvaises intentions et je n'ai aucune envie de vous abandonner comme l'ont fait mes confrères avant moi. J'ai confiance en vous et en votre volonté de tourner la page. La question est : avez-vous suffisament confiance en moi pour me laisser vous aider ?
La psychologie n'était pas seulement une affaire de science, c'était également de la confiance et du respect mutuel entre le psychologue et son patient. Mais une complicité semblait déjà s'établir entre eux, à en juger les clins d'oeil et les touches d'humour qu'ils échangeaient. Mieux encore, il avoua ne pas vouloir la perdre. L'idée qu'on puisse lui faire du mal le tracassait, l'expression sur son visage le montrait clairement. Cela toucha énormément la jeune femme car elle voyait bien qu'il n'arrivait (ou ne voulait) établir de liens avec personne. Peu de gens pouvaient se vanter de faire réellement partie de son entourage et pour l'instant, Marwan n'avait cité que trois femme qui avaient eu de l'importance pour lui : soeur Guenièvre, de l'orphelinat; Ashlee, son grand amour; et elle, Gillian, première psychologue à avoir franchi la barrière de son inconscient pour soulager les maux du passé.
Le temps était passé avec une vitesse déconcertante : il était déjà l'heure pour Marwan de reprendre le travail. Il la remercia, mais des doutes subsistaient dans son esprit, elle le voyait bien. Il semblait avoir envie de revenir, mais pas sous la contrainte. Et l'autorité de ses supérieurs le taraudait encore plus. Gillian se leva à son tour et le raccompagna jusqu'à la porte. En passant devant son bureau, elle saisit une de ses cartes de visite.
- Je ne vous oblige pas à revenir, vous seul pouvez en décider. Si vous en avez envie, passez-moi un coup de fil. Vous avez mon numéro sur cette carte. Quant à vos supérieurs, je n'ai rien de spécial à leur dire, vous êtes juste un flic mal luné qui a voulu donner une bonne correction à un violeur d'enfants. Je ne vois rien d'autre à ajouter.
Elle lui adressa un clin d'oeil pour lui montrer que la confiance régnait entre eux et qu'elle ne le trahirait pas. Avec elle, son secret était bien gardé. N'était-ce donc pas pour cela qu'on avait créé le secret professionnel ? |
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| Sujet: Re: Parle-moi encore... (Marwan) Sam 22 Juin 2013 - 14:32 | |
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