PROFIL PSYCHOLOGIQUE ◮

Il y avait en Edward quelque chose d'étrange, une indéniable capacité de résistance qui avait certainement un lien avec sa nature différente, une mutation génétique qui le rendait la plupart du temps physiquement insensible et inébranlable face à la douleur. Il la supportait depuis qu'il était né. Il supportait l'affliction ou la peine, il savait la nier. Il supportait l'absence d'un quelconque point de référence qui le guidait. Comme réaction, il se laissait être la victime de n'importe quelle tempête qui voulait l'écraser contre des rochers, comme un jouet brisé. Et dans le fond sa tendance à vivre en se consumant petit à petit ce n'était pas une destruction mais, plutôt un vaccin. Rien d'autre sinon la forme blindée, inoffensive, plus faible, d'une maladie violente. Ainsi Edward s'infectait, il s'empoisonnait le sang, les yeux et les pensées, pour ne pas imploser. Pour ne pas arriver à ce point sans retour, qu'il voyait s'approcher d'e lui chaque jour un peu plus, lumineux et brûlant, quasiment capable de l'effleurer à présent. Le rejet.

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Docteur référent à la date de rédaction du rapport: Docteur William O'Flaherty
Nom du patient: Edward Zacharia O'Callaghan Date de naissance : 20 janvier 1980 Age : 31 ans Nationalité : Canadien et Américain Profession : Œnologue lors de son arrestation.

Observations, analyse comportementale et psychologique du patient:

Selon son dernier bilan médicale: 81 Kg pour 1m85. 
Nutrition équilibrée et prise de sang impeccable.
Le patient s'est vu retirer tous ses biens personnels et fut placé dans une cellule sans installations mobiles afin qu'il ne blesse pas ses compagnons. Cette décision fut prise après un incident survenu le mois dernier où il a assommé un second détenu avec la chaise de son bureau. Les causes de cette altercation sont à ce jour encore inconnues bien que la piste d'un châtiment face à un comportement que le patient aurait trouvé déplacé est privilégié.

Le sujet entretient des rapports conflictuels avec ses parents et ce, très certainement, depuis son plus jeune âge. D'après les récentes observations, ce dernier garde enfouie en lui une profonde amertume qui est très certainement à l'origine de son trouble de la personnalité antisociale. Une conséquence de l'environnement social défavorable dans lequel il a grandi. (Parents absent, intelligence extrêmement développé, devenu très tôt un paria de la société.) Les rares fois où il se rapporte à son père c'est uniquement en des termes tels que « géniteur », ce qui indiquerait le peu de considération qu'il lui porte. Aucune attache affective apparente. Les références à sa mère fait naître un sentiment de pitié chez le patient. Il semble plus enclins à vouloir s'exprimer sur sa relation avec elle même s'il n'en aborde que les aspects les plus superficiels et ne se confit jamais sur ses émotions, préférant les explications rationnelles relatant des faits plutôt que des sentiments qu'il qualifie lui-même « d'illusoires » et « en perpétuels évolutions donc, non fiables ». Il ne parle jamais de son frère cadet et se mure dans le silence dès qu'on le nome en sa présence.

Il semblerait que le sujet ait une structure psychique psychotique. Probablement une réminiscence de son caractère sociopathe, voir misanthrope. Il oppose une totale indifférence aux normes sociales et aux codes culturels ainsi qu'un froid mépris pour les droits et émotions des autres. Il dispose d'une capacité limitée à ressentir les émotions humaines, aussi bien à l'égard d'autrui que de lui-même et donc fait preuve d'un manque flagrant d'empathie. Bien qu'il ne cherche jamais à justifier ses actes, les crimes commis par le passé s'avère être empreint d'une logique troublante. Le sujet ne semble pas éprouver un quelconque plaisir dans l'exécution de ses forfaits, qu'importe leurs natures, mais n'hésite pas à devenir violant s'il le pense nécessaire et que le contexte s'y prête. Il est comme mû par une morale qui lui est propre. Néanmoins, il n'exprime jamais aucun remord. Ce qui semble confirmer mes appréciations.
Le patient s'entretient avec les médecins et la plupart des membres du personnel, comme s'il était lui-même docteur au sein de la prison. Il dresse des bilans de santé psychologique de ses camarades plutôt correcte. Aucune altération de ses facultés intellectuelles n'a été notée depuis son incarcération. Le patient est à la recherche continuelle du pouvoir et de l'influence psychologique qu'il pourrait avoir sur les autres. Il qualifie souvent ses codétenus comme particulièrement influençables et facilement manipulables, par conséquent dépourvu d'intérêt.

Il n'a visiblement aucun affect. Récemment, un détenu qui déjeunait à ses côtés au réfectoire s'est fait poignarder par l'un de ses compagnons. Nullement troublé par la scène, le patient à continuer son repas faisait abstraction de l'homme qui se tordait de douleur à ses pieds invoquant « l'utilité des surveillants pénitentiaires pour ces problèmes subalternes ». Il lui tout de même froidement indiqué qu'il fallait compresser l'hémorragie pour éviter la détresse circulatoire - information purement éducative m'a-t-il informé lors de notre dernier entretient.

Un retour à un état psychologique équilibré semble délicat et difficile.
- préconisation d'un traitement psychotrope.

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Edward ne connaissait pas la peur. Si l'homme n'était pas aussi extravagant, timbré, improbable, abracadabrant, l'on pourrait logiquement se demander comment cela pouvait-il être possible ? La frontière entre la connaissance et l'existence d'une chose est dans le fond plutôt bien définie. Ce n'est pas parce que tu ne sais pas qu'une chose existe que celle-ci n'est pas déjà en train de se moquer de toi, ou qu'elle parcoure sereinement son existence au-delà des fausses croyances derrière lesquels tu te protèges, te pensant naïvement à l'abri. Malgré les apparences, Edward n'était pas aussi placide que ce qu'il laissait paraître. Au contraire, il était profondément agité. Pourtant, cette nervosité n'était rien d'autre qu'une réaction défensive de son inconscient pour protéger la partie plus autoritaire, sérieuse, fonctionnelle et peut-même dépourvu de raison, qui vivait en lui aux dépends du Canadien, en consument chacune de ses aspirations positives. Mais c'était beaucoup plus facile pour ce dernier de se voir facilement irritable ou bouleversé dans le sens négatif, par les évènements où il apportait sa contribution, plutôt que de réaliser que, oui, il était un être si fragile qu'il lui était possible comme tous les autres d'éprouver ce sentiment si honteux qu'était la peur. En définitive, plus que de ne pas la connaitre, Edward ignorait la peur le plus impertinemment possible. Mais oui, elle existait en lui, solide, durable, rapide, porté par les veines, dans son sang, de bas en haut de son organisme, le coeur, les poumons. Elle envahissait même son crane qui s'efforçait de faire semblant de ne pas comprendre.

CONDITION PHYSIQUE ◮ « Veuillez vous déshabiller. » Soufflât des intonations indubitablement féminines lorsqu'Edward pénétra dans ce que les gardiens lui avaient indiqués être l'infirmerie de la prison. Perplexe, son sourcils droit s'éleva d'une hauteur quasiment imperceptible alors que les coins de sa bouche se tordaient dans un sourire indéniablement moqueur. « Il est de coutume d'inviter la personne à boire un verre avant de se faire ce type de proposition, n'est-ce pas ? Les moeurs ont singulièrement évolués durant ma détention. » La plaisanterie ne semblât pourtant pas au goût du médecin qui se contenta de jeter un regard noir au canadien à travers ses longs cils noir. D'un geste vague de la main elle lui indiqua une chaise ou déposer ses vêtements tandis qu'elle allait chercher à l'arrière de son bureau en acajou un dossier brun. La délaissant rapidement, elle semblait d'ors et déjà dépourvu d'intérêt aux yeux d'Edward, il déboutonnait le plus nonchalamment du monde la chemise aux tons orange criard au comble du mauvais goût dont tous les prisonniers étaient affublés. Ses pas l'avaient guidés vers l'unique fenêtre qui ornait la pièce. L'humidité rendait l'air qui s'infiltrait par cette dit embrasure pesante comme une couverture de velours qui caressait le monde. Le soleil était uniquement une tâche claire indéfini dans une mer dense et sombre qu'étaient les nuages troublés. Les larges feuilles des arbres avoisinants la prison fédéral s'effondraient mollement contre le sol grisâtre transpercés durant leurs chutes par des centaines d'insignifiante gouttes d'eau qui, dans un capharnaüm de forme, faisaient luire les arbres de pluie. C'était un voile qui recouvrait l'extérieur regardait à présent avec une certaine avidité. Ses iris aussi bleu que les océans les plus profonds, presque noir par moment, lorsque le temps était particulièrement obscure, souvent pure de tout sentiment, ne quittait pas un petit coin de terre non loin de l'entrée du pénitencier. Edward arrivait à imaginer le sol moelleux, recouvert d'une fiche couche de boue, qui céderait sous sa démarche assurée. Distraitement il croisa son propre regard dans le reflet floue que lui offrait la vitre mal nettoyé. Des poches violacé avait élue domicile sous ses yeux habituellement si captivant accentuant la pâleur misérable de son teint, chose à laquelle il n'était pas acclimaté. Plus habitué à se reconnaître avec le hâle cuivré qu'offrait ses longues journées passés à la chaleur du soleil. Ses cheveux cour, d'un blond plutôt terne à présent, chatouillait le bas de sa nuque gracieuse. « Monsieur O'Callaghan, ne vous ais-je pas expressément prié de vous mettre en sous-vêtement ? » L'interpella la femme médecin qui attendait depuis quelques minutes maintenant que le condamné lui accorde un peu d'attention. Pour seule réponse Edward haussa indifférent les épaules alors que de ses longs doigts fin il faisait choir le reste de sa tenue sur le carrelage. Avant de pincer d'un air agacer l'arête de son nez fin et droit, quoi qu'un peu pointu vers le bout. La naissance d'une barbe caressait voluptueusement sa mâchoire saillante, chose qu'il n'avait jamais tenté à l'extérieur de ce lieu oublié du seigneur, et qui finalement ne lui déplaisait pas autant qu'il l'aurait imaginé. « Satisfaite ? » Murmura-t-il avec une pointe non-dissimulé d'ironie alors qu'il ne se préoccupait nullement des états d'âmes de la femme, certainement à peine plus âgé que lui. De son habituelle démarche élégante mais fantomatique, le corps droit et la tête haute perché, toujours en alerte face aux distractions du monde, il se dirigeât vers la table d'auscultation qu'on lui présentait. Comme à son habitude Edward analysait chaque détail de son environnement avant de totalement s'en désintéresser. Il était de ces hommes qui pensent plus qu'il ne parle. Cela s'annonçait comme une visite médicale de routine. « C'est froid, je vous préviens. » Fit-le médecin avant de poser contre son dos, juste sous une des larges omoplates d'Edward un stéthoscope et de lui demander d'inspirer profondément. Il avait toujours eu un dos sculptural et malgré la mauvaise alimentation qui découlait de son enfermement et de ce fait sa perte de poids non négligeable depuis deux ans, ses muscles étaient toujours agréablement bien dessiné. Il n'avait jamais porté une attention plus que nécessaire à son physique mais, préfèrent de loin les nourritures spirituelles aux autres, il avait toujours eu la chance d'avoir une physique avantageux. (en cour + non corrigé.)

A PREVENIR EN CAS D'URGENCE ◮

ZELESKI, ALICJA L. • (every move you make, every step you take, i'll be watching you. since you've gone I've been lost without a trace.) (il manque une partie ici) Les personnes faibles se cachent souvent derrière un masque. Une fine pellicule d'indécence, d'impudence et d'audace recouvrent parfois chaque parties de leurs corps. Elles deviennent de grands rochers tellement robustes et imposants, de telles masses, que rien ne semble capable de pourvoir, ô grand jamais, les faire s'écrouler. C'est probablement très stupide de se bercer de l'illusion qu'ils sont des personnes expérimentés et beaucoup plus fortes ou puissances. Puisque ce n'est pas le cas. Malheureusement, tout le monde n'a pas la capacité de se regarder dans un miroir et de se voir tel qu'il est réellement. Parfois, c'est plus facile de transfigurer la réalité. Même si, au final, cela nous pousse à jeter sur les autres nos propres frustrations. Comment ne pas associer Edward à cette idée ? Un mètre quatre-vingt-cinq d'indifférence, de scepticisme, de flegme, d'assurance. Un regard franc, une stature sculpté dans du marbre, gigantesque. De l'audace à l'état pur. Il était toujours prêt à tout, il pouvait affronter n'importe quelle éventualité. Quoiqu'il advienne, il serait resté droit, fier. Pourtant, voilà qu'un beau jour, elle arrive, elle. Une chevelure rousse flamboyante, faite de feu, une peau si laiteuse qu'elle en paraissait transparente et un regard océan où en ruisselait la mélancolie. Elle était minuscule, fragile, quasiment inoffensives. C'est vrai, lorsque vous regardiez marcher Alijca dans la rue, avec toute la grâce qu'il lui est propre, pouviez-vous seulement imaginer que ce petit bout de femme était capable de déplacer des montagnes ? C'était néanmoins tout le cas. Il était là pour le prouver. Alijca avait ce détail, cette étincelle, qui faisait toute la différence. Un dicton dit qu'il faut se méfier de l'eau qui dort. Il n'a jamais été aussi juste. Edward venait de prendre la mer en pleine tempête polonaise. Elle était encore plus déterminée que lui, quasiment aussi inconsciente. Elle ne pliait pas, jamais. Et dans le fond 'Licha l'effrayait, ou plutôt tout ce qu'elle était capable de provoquer en lui. Même inconsciemment. Il se sentait parfois crouler sous ce que leur histoire représentait, c'était comme si elle tenait son être entre ses phalanges. Capable à tout instant de le mettre en pièce, d'un délicat mouvement.   (il manque une partie ici)

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PETROWSKI, ANYA • (a friend is not so soon gotten as lost) C'est en cour revenez plus tard. C'est en cour revenez plus tard. C'est en cour revenez plus tard. C'est en cour revenez plus tard. C'est en cour revenez plus tard. C'est en cour revenez plus tard. C'est en cour revenez plus tard. C'est en cour revenez plus tard. C'est en cour revenez plus tard. C'est en cour revenez plus tard. C'est en cour revenez plus tard. C'est en cour revenez plus tard.

CASIER JUDICIAIRE ◮ Décrivez ici tous vos crimes qu'ils soient mineurs ou non. Un minimum de cinq lignes vous est demandé. Vous pouvez préciser l'âge de votre personnage ainsi que ses complices si complices il y avait. Si vous avez des projets de crime vous pouvez aussi les ajouter mais n'allez pas trop loin. N'oubliez pas de mettre si vous avez fait de la prison ou non et si vous êtes libre ou non.

PARCOURS PROFESSIONNEL ◮

Le soleil. Ses chauds rayons contrastaient singulièrement avec la brise matinale. Est-il possible de ressentir deux sensations cutanées différentes en même temps ? Peut-être. L'air que nous respirons est généré par les plis du temps. Ouais, le temps. Le temps s'échappe. Le temps mute. Le temps transforme les choses. Il te transforme toi aussi. Un sourire amer sur une peau d'albâtre. « Depuis quand as-tu tellement changé ? » Je ne sais pas mère. Peut-être, depuis, que ma vie c'est brisé en milles morceaux. La saveur du café inonde peu à peu son palais, glissant languissante le long de son œsophage. Son souffle s'arrête un moment dans sa gorge, le submerge. Il regarde dans ses poches à la recherche d'une cigarette. « Depuis quand as-tu recommencé à fumer ? » Je ne sais pas mère. Peut-être, depuis, que ma vie c'est brisé en milles morceaux. Rien, le paquet est vide. Une grimace sur un visage d'albâtre. Un café sans cigarette c'est comme un orgasme laissé en suspens, âpre. Il reste alors là, manquant de souffle. Je déteste l'air généré par les plis du temps.

Son coeur palpitait dans sa poitrine. En une fraction de secondes Edward se retrouvait propulsé en pleine mer, à nouveau. L'écume du bleu de ses yeux l'emprisonnait, son regard rivé au sien. Il voyait ses lèvres remuer mais, le son familier de sa voix ne lui parvenait pas. La tempête était trop forte, il se laissait doucement emportée par les flots... comme une bouteille à la mer. Il se tut tandis qu'elle s'approchait de lui et frôlait son corps. Aucun de ses gestes ne semblaient être originaires de sa propre volonté. Edward apprécia la manière dont elle prononçait son prénom, la façon dont les syllabes roulaient sur sa langue. Les souvenirs d'une nuit où elle l'avait murmuré lascivement durant des heures le traversa. Ils s'évanouirent au tréfonds de son être, laissant derrière eux une chaleur encombrante. (uc)



Un premier baisé, puis un second, déposé au coin de ses lèvres nacré. Edward arrivait difficilement à mettre de mots sur ses sentiments, il avait l'impression que tout se mêlait en lui et qu'un chaos sans nom régnait en maitre. Malgré cela, il était intimement convaincu qu'il n'avait jamais été aussi heureux que dans ses bras, son nez niché dans son cou, ses bras saillant enserrant sa taille fluette. Son coeur battait en rythme avec le souffle d'Alicja, ils se confondaient ostensiblement l'un avec l'autre et le canadien pouvait déjà sentir son odeur déteindre sur celle de la jeune femme. Sa fierté masculine en fut étrangement affectée, elle gonflât. Le souffle cour, la peau chaude, le coeur battant à se rompre dans sa poitrine, il inspira profondément sa chevelure rousse qui tombait en cascade sur le drap soyeux. Son front collé contre le siens tandis qu'une goutte de sueur coulait le long de son cou d'albâtre pour disparaître dans le creux de sa clavicule il avait l'impression de devenir fou. Quand il pensait que, quelques heures seulement auparavant, il lui avait fait la promesse qu'il ne perdrait plus le contrôle en sa présence, il était bien dépité. Edward venait d'outrepasser toutes les règles qu'il s'était fixé mais, il ne s'était jamais attendu à réellement les respecter. Avec elle il avait l'impression de vivre pleinement chaque minutes et même les moments les plus insignifiants devenaient importants. Chaque particules de sa personne brûlait de son envie d'elle

***

Les traits délicats de son visage dévoilaient une beauté simple et naturelle, sans la moindre ligne artificielle et marquée, si ce n'est une trace de mascara sur les cils sombres et incurvée. Edward ne savait pas comment il avait pu passer nier durant autant de temps son charme. Oh, comme n'importe quel homme, il avait remarqué que la jeune femme avait un corps des plus exquis. Mais au-delà cela, de ces courbes fluettes et tentatrices, ses traits épurée et subtils, se dégageaient, en outre sa forte personnalité dont il avait déjà eu le loisir de goûter, de la tendresse. Dans la moiteur de la chambre il laissa ses lèvres glisser sur son épaule en une caresse atone. De longues boucles de feu, éparpillés telle une cascade de miel sur un dos de porcelaine, chatouillèrent le bout de son nez. Sa main se porta avec une lenteur délibérée sur chaque détail de son corps comme pour en savourer plus longtemps les indicibles délicatesses qu'il renfermait. L'onde vibrante de la passion les avaient submergés quelques instants plus tôt les laissant dérivé, heureux et léger.



Il s'en rendait compte qu'à partir de maintenant tout sera de plus en plus difficile. Parfois, lorsqu'il avançait au bord de la route, il sentait l'air autour de lui le comprimer dans un nuage dense et il entendait ses poumons crier le besoin soufrant d'un souffle de vie. Dans ces moments-là, il s'arrête et essaye de ne pas glisser dans la douleur. De ne pas se perdre en chemin. C'est difficile, mais il essaye, il essaye toujours. Et puis, comme d'habitude, il se remet à marcher. C'est un peu comme étouffer, ou peut-être même pire. La douleur est juste un peu au-dessus du coeur, comme un poignard qui glisse atrocement lentement dans cette cavité jusqu'à lors vide. Il cesse de respirer et sens qu'il pourrait, à tout moment, tomber sur le sol détruit. Parfois il se demande si cette souffrance ne découle pas directement de toutes les émotions qu'il a gardées en lui durant ses longues années et qui, maintenant, le griffent de l'intérieur, criant et poussant pour sortir, pour se montrer aux autres. Mais Edward ne veut pas. Il ne veut pas que le monde le voit comme il est réellement. Si effrayé. Un être tellement faible, plein de douleurs, caché dernière toutes ses rancoeurs et son cynisme, incapable d'aller de l'avant de ses propres forces. Longtemps obligé à fuir. Et, par-dessus tout, il ne voulait pas que Licha aperçoive cette facette de lui. Évidemment, son, point fixe, c'était elle. Toujours là, pressente à chaque instant, dans un recoin de son esprit.



La nuit, à cette époque de l'année, aurait touché n'importe qui: le paysage ayant l'extraordinaire capacité de vous donner des frissons. La lune argentée, comme faite d'ivoire, limpide, contrastait avec la noirceur que le ciel offrait même si à l'horizon nous pouvions encore admirer les vestiges colorés que le soleil avait laissés dans sa fuite. Des cirrus légèrement teint de rose et orange parsemaient l'horizon de la voute céleste, rendant l'instant encore plus magique et le ciel plus profond: nous pouvions nous perdre dans le gouffre du crépuscule seulement en l'admirant. Étrangement, les températures depuis quelques jours c'était miraculeusement amélioré à Alexandria devenant plus clémente et adéquate à la saison. Quoi qu'il en soit cette inespéré tiédeur avait apparemment poussé la plupart des habitants de la ville américaine hors de leurs demeures coquette pour flâner dans les rues. (uc)




Troublé par la perfection que l'instant offrait, dans toute sa fragilité et sa singularité, Edward l'admirait pieusement, se délectent de la fresque esthétique qu'Alicja lui offrait généreusement, l'étoffe clair encore humide moulait ses formes féminines d'une manière à laisser peu de place à l'imagination, chose qui ne déplaisait pas particulièrement à Edward. Actuellement, il y avait en lui ni cynisme ni flegme. Les soyeuses paroles qui s'échappaient de ses lèvres rougies de désirs le pénétraient lentement, comme des délicates caresses, imperceptibles. Ses paupières soudainement lourdes s'affaissèrent rien qu'un moment, lui offrant le répit de l'obscurité. Les promesses sucrées se mêlèrent à l'amertume de tous les moments qu'il avait passés seul à l'attendre. Aux longues et pénibles heures où il avait essayé en vain de l'oublier. De ses deux derniers jours, détruit, où il pensait avoir fait la plus grande erreur de sa vie à venant la retrouver, confronté à son rejet, blessé et effrayé. Edward se demanda si ce qui était en train de se dérouler actuellement n'était pas seulement l'un des nombreux rêves éveillés qu'il avait l'habitude de faire depuis quelques mois maintenant. Mais lorsqu'il ouvra les yeux, tout était comme avant... et pourtant, irrémédiablement différent. (uc)



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