Nolan se dirigeait donc vers le quartier étudiant dans lequel créchait cette petite pourriture de William Jefferson. Le fils du procureur, qui avait été témoin de l'un de ses meurtres. Une jeune femme de vingt et un ans, que Nolan avait sauvagement amoché, à la suite d'une violente dispute. Ce pauvre gamin trainait là cette fois, et avait entendu du bruit. Et ce petit con, avait préféré voir ce qui se passait en s'enfonçant dans la ruelle, plutôt que de passer son chemin … Grave erreur ! Il avait même essayé de s'interposer le bougre … Il n'aurait pas du. Nolan sur le coup, avait préféré la jouer fine en se barrant. Encore heureux que le gamin, l'avait aperçu sous d'autres traits. Il ne le connaissait donc pas, sous sa vraie identité. Une aubaine pour notre chirurgien, qui allait se faire un plaisir de supprimer ce petit salopard, avant qu'il ne pose problème à notre psychopathe ou l'un de ses compagnons. Il faisait donc le chemin sur sa fidèle Harley Davidson « Fat Boy ». Après vingt bonnes minutes de trajet, Nolan était arrivé sur le campus. Il avait garé sa moto et avait continué à pied …
Il s'était engouffré dans un recoin du campus seul, avec un sac de sport dans la main et une glacière. Dans le sac, il y avait tout le nécessaire : fringues de rechange, gants en cuir, lunettes de soleil, masque de latex, perruque, chapeau, un assortiments d'ustensiles de chirurgie, sans oublier de l'éther, des compresses, une serviette de toilette et de l'eau. Il avait échafaudé ce plan depuis cette fameuse rencontre qui n'aurait jamais du avoir eu lieu. Il n'y avait plus de temps à perdre : s'il voulait tuer ce petit enfoiré, et assouvir sa vengeance, c'était maintenant ou jamais ! Il avait donc mis ses gants de cuir et s'était ensuite fringué avec son costume noir, trois pièces, mettant ses sapes d'origines dans le sac. Après quoi, il avait mis le masque de latex, représentant un homme assez âgé, d'une cinquantaine d'années disons, avec sa perruque de cheveux poivre et sel. Enfin, il avait mis son scalpel, ses ciseaux, et son bistouri dans les poches intérieures de sa veste. Maintenant que tout était préparé, et que la glacière était caché dans un endroit stratégique, près d'un bâtiment, Nolan pouvait enfin se mettre à jouer. Vous savez comme dans Saw … Vous connaissez, non ? Mais si ! La célèbre phrase qui glace le sang de tous les participants : « On va jouer à un jeu … »
Calmement, d'un air très détaché, Nolan s'approchait de sa victime. Il se déplaçait cette fois-ci, sous les traits d'un professeur en psychologie. Il savait que William trainait dans le coin. À cette heure, les étudiants était en pause. Et Nolan avait eu une photo de ce dernier, grâce au Tableau d'Honneur. Comme quoi, c'était utile ces conneries. Tableau d'Honneur. Et puis quoi encore ? Ce devait être un petit plus pour les premiers de la classe. Grâce à cette photo donc, il avait bien enregistré le visage de William. Photo qu'il s'était empressé de cacher dans une poche de son pantalon, pliée en deux. Au bout de quelques minutes, il l'avait enfin trouvé. Il s'adressa donc à lui, de manière très polie :
« Bonjour, jeune homme. Vous êtes William Jefferson ? Je suis un professeur de psychologie, j'enseigne votre spécialité choisie ici. Vous qui semblez être bien orienté. Je n'ai jamais eu affaire à la salle ou je dois me rendre. On m'a dit qu'elle se trouvait au fond d'un préau, à l'extérieur. Vous pourriez m'y emmener ? J'ai mes élèves qui m'attendent »
Nolan avait emprunté un ton des plus avenant pour espérer qu'il accepte. Après quoi donc, le gamin l'avait suivi. Au bout de plusieurs mètres, une fois dans un coin sans témoin, Nolan avait saisi le jeune qui se trouvait devant lui pour lui coller sous le nez une compresse imbibée de chloroforme. Il avait ensuite trainé le corps inerte et endormi dans un coin encore plus désert. Après quoi, il avait déshabillé le haut du corps et avait commencé à l'inciser pour briser ensuite les os de sa cage thoracique, afin de récupérer soigneusement son foie, qu'il avait enveloppé de façon soigné dans cette glacière réfrigérée. Après quoi, il l'avait laissé là, épongeant le surplus du sang, avec la serviette et faisant fuir le reste des effluves avec l'eau. Nolan jubilait derrière son masque. Il avait réussi son coup. Il allait voir pour probablement envoyer un message à Ho et James …