Arrivé tôt ça ce résumait à une journée tranquille. Oui ça arrive des fois au FBI on était pas toujours entrain de courir comme des poules pas de tête! J'aimais ses journées car ainsi je pourrais retourner tôt chez-moi voir ma petit princesse et ma future femme. Juste cette réflexion me fit sourire. Dire qu'il y a 3 ans je ne pensais pas du tout comme ça! Je pensais que jamais je n'aurais de femme, d'enfants que ma vie se résumerait à une vie de solitaire car j'étais sûrement frappé d'une malédiction certaine. Je travaillais sur mes rapports en retards et une fois fait je m'attaquai à mes pile de dossiers des divers corps de police.

Je me permis une petit pause pour appeler ma fille qui se faisait garder par ma mère. Je lui parlai aussi longtemps qu'une bambine de 2 ans veuille parler. J'avais un dossier sur mes cuisses mais il pouvait attendre, ma fille était ma priorité présentement. Elle babillait joyeusement trop contente de parler à papa.

- Je te laisse ma princesse. Papa doit travailler encore. Oui je t'aime très fort... Sage avec mamie... Bye.

Je raccrochai un petit sourire aux lèvres et posai mes pieds sur mon bureau pour entamer la lecture du dit dossier. Je fronçai les sourcils en étudiant les photos, les descriptions. Je me tapotai la lèvre supérieure de mon index totalement concentré sur mes bouts de papiers que j'étalais sur mon bureau Je mettais un certain temps et malgré un foutoir pas possible, selon mes collègues, il y avait une suite dans mes analyses. Ce fut des coups toqués à ma porte ouverte qui me fit tiré de ma concentration. Je relevais la tête et vis une jeune femme toute menue dans l'entrée de ma porte.

- Bonjour, entrez je vous prie. dis-je avec un large sourire

Je ramassais mes papiers et les mis dans mon dossiers que je replaçais sur ma pile que j'appelais "urgent". Je me levai en boutonnant mon veston et m'avançai vers elle en tendant la main.

- Amanda Wyans je présume. Jack Sutton, on m'a averti de votre arrivée.

Je posai une tasse de café devant elle avec le lait et le sucre ainsi elle pourra le faire comme elle le souhaite. Je repris ma place derrière mon bureau et tentai de trouver le dossier de la jeune femme.

- Je tiens à vous dire que d'habitude c'est mon supérieur Adriano qui rencontre les nouvelles recrues. Comme il est absent je le remplace. Je tiens à vous dire que je suis simple agent comme vous.

Je remarquai qu'elle avait l'air nerveuse la pauvre. Je fini de trouver son dossier sous un cadre de Nolène et moi à nos début de relation. Oui bien je suis un nostalgique que voulez-vous! Je l'ouvris mais sérieusement je me demandais quoi lui demander. Elle avait fait l'école du FBI, elle avait réussi comme preuve elle était devant moi! Je pinçai les lèvres un moment.

- Si vous me parliez de vous agent Wyans. Vos forces qui vous ont fait monter ici? dis-je avec un sourire, Ne soyez pas nerveuse, vous êtes engagé puisque vous êtes ici.

J'entrais dans la pièce, un endroit rempli de bureau sur lesquels reposaient des piles gigantesques de dossiers en tous genres. J'avisais l'homme devant moi, lui serrait la main, et m'asseyait sur la chaise qu'il m'avait indiqué. J'étais un peu nerveuse, mais c'était dans ma nature et je savais géré mon stress.

- Si vous me parliez de vous agent Wyans. Vos forces qui vous ont fait monter ici?
- Et bien, je pense que ce qui m'a le plus poussé à vouloir défendre les gens autour de moi, c'est d'avoir une enfance pas forcément facile tous les jours. Et, c'est quelque chose que je pense avoir dans le sang, j'ai toujours envie de défendre les autres, de mettre fin aux injustices.

Je sentais mes deux mains se frotter l'une contre l'autre sent que je puisse les stopper, ma nervosité ne faisait que grimper au fil des minutes qui s'écoulaient. J'écoutais ses questions et y répondaient les unes après les autres.

J'essayais de me détendre mais rien ne fonctionnait. Je crois que j'étais impressionnée par tout ce qui m'entourait.

[b]- Je crois que, finalement, ce qui m'a poussé à postuler ici, c'est que tout ça, autour de moi, c'est un rêve de gosse. Je voulais travailler ici depuis que je suis une enfant, je regarde les agents de police comme mes héros, je voulais devenir l'un des leurs. Et maintenant que j'en suis là, je veux me dévouer à mon travail. A rien d'autre qu'à mon travail.

Je souriais, avalait la fin de ma tasse de café en réprimant une grimace sous le goût trop sucré de ma boisson.[/b]

Je posai son dossier devant moi sans lui jeter un oeil. Depuis le temps je savais reconnaître les tête brûlée... j'en était une moi-même. Bon assagi mais une quand même. Quand elle me dit qu'elle avait eue une enfance difficile et qu'elle a toujours voulu défendre les autres je me redressai plantant mon regard dans le sien. Ainsi je n'étais pas le seul! Mes yeux fouillais les siens en quête d'une réponse. Cependant je ne l'interrompis pas, elle semblais trop nerveuse que je voulais simplement la mettre à l'aise. Loin de moi l'idée de vouloir me la jouer gros "patron" méchant alors que j'étais à peine intérim. D'ailleurs la direction m'avait dans leur ligne de mire.

Je la laissai continuer tout simplement abasourdie d'avoir trouver mon pendant féminin. Bon elle serait probablement pas aussi casse-cou que moi, voire même pas du tout, mais elle comprenais ce besoin de vouloir défendre les plus faible, les moins protégés ceux qui n'avaient pas le pouvoir de de se battre. Je lui rendit son sourire et tripotai mon stylo un moment.

- Je dois vous dire Amanda que la réponse que vous m'avez donné est de loin la meilleure que j'ai entendue depuis longtemps. Je peux vous confesser un truc?

Je plantai mon regard dans le sien totalement sous le charme de cette nouvelle recrue. Elle apporterai un vent de fraîcheur dans le département d'ailleurs.

- J'ai été policier à Los Angeles avant d'être ici au FBI et depuis tout jeune gamin c'était ce que je disais à ma mère. Que un jour je défendrais ceux qui en aurais besoin. J'étais le petit justicier de la cour d'école. Je me battais pour défendre les plus petits. Je vous dit pas le nombre de fois où ma mère a dû venir me chercher au bureau du directeur.

Je fis un petit rire à ce souvenir. Les nombres de fois où j'avais le nez cassé, le gilet plein de sang et encore j'en passe! Je tournai un regard vers une photo de ma fille en me disant que si elle tenait de moi Nolène et moi allons souvent être appelé au bureau de l'école. Je pris une grande respiration pour revenir à Amanda qui loin de se détendre semblait plutôt tendue comme un arc.

- Relaxez Amanda, ça va vous êtes parfaite. Une fois que vous connaîtrez un peu plus de monde ça va aller. Vous voulez faire une tournée? Il n'y a presque pas de monde alors nous serons tranquille. Je pourrais vous montrer votre bureau en même temps.

Mon téléphone sonna à ce moment et je fis un signe du doigt à la jeune femme avant de prendre l'appel. Un corps de police au prise avec un poseur de bombes qu'ils croyaient être un récidiviste. Je leur parlai un moment avant de leur demander de m'envoyer les documents pour que je puisse les analyser et ainsi voir si nous nous déplacerions ou j'allais simplement leur donner quelques directives.

- Désolé, ma spécialisation m'appelle souvent. Au fait je suis spécialiste en explosifs vous avez une spécialisation Amanda?

Une spécialisation ? Je ne savais pas vraiment quoi répondre. Certes, je m'occupais des infractions pénales mais j'avais souvent toutes sortes de dossiers à traiter. Cela pouvait aller du "simple" vol à l'étalage à des affaires plus complexes comme des crimes.

- Je ne sais pas si on peut qualifier ça de spécialisation mais je suis affectée aux infractions pénales.

Je m'étais beaucoup détendue depuis qu'il m'avait dit que tout allait parfaitement bien. Il m'avait même proposé de me faire visiter les bureaux. J'aimais bien la façon que cet homme avait de me prendre sous son aile comme la petite nouvelle que j'étais.

J'observais les bureaux, tous aussi grands les uns que les autres et pris un peu peur de me perdre dans tout ça.

Finalement, c'était plus grand à Baltimore. T'inquiètes pas, tout ira bien. Pas besoin de te stresser pour ça pour l'instant.

Je soufflais un grand coup, pris un verre d'eau à une machine et l'avala cul sec.

- Alors... Je commence quand ici ?

Au fond de moi, j'espérais qu'il me dise que j'avais encore un petit peu de temps devant moi. Histoire de pouvoir me faire à ma nouvelle ville, et surtout à ma nouvelle vie.

- Infractions pénales. C'est une forme de spécialisation mais ça Adriano pourra voir avec vous à son retour.

Pendant que je parlais au policier je vis son regard faire le tour des bureaux. Bon le mien était doté d'une porte et j'étais pas à l'aire ouverte comme la plupart ayant besoin parfois de tranquillité lorsque je croulais sous les dossiers mais je savais que ce n'était pas tout les agents qui avaient leur propre bureau comme moi. Plusieurs était dans cette aire ouverte ou il étaient jumelé selon leur équipe. Je me levai en lui enjoignant de faire de même.

- Le FBI a l'habitude de faire commencer ses recrues assez rapidement. Nous somme jeudi... si je vous dit lundi matin? Vers 8:00, je doutes que mon supérieur soit là mais je serais ici. Ainsi vous pourrez voir l'équipe.

Je sortis du bureau avec Amanda non loin de moi. Je me devais de lui faire visiter les lieux pour qu'elle se retrouve un peu. Quoique les palliers étaient sensiblement les mêmes. Même quand j'allais au BAU j'étais pas trop dépaysé signe que les architectes n'avait que l'idée de nous coincés dans de petite cellules privées.

- Alors la majorité des agents travaille ici à l'aire ouverte. Votre bureau est ici. Déjà les supérieurs y ont apposé votre plaque avec votre nom. Si vous avez des questions le bureau d'Adriano est à côté du mien.

Je continuai pas très loin où se trouvais la salle de réunion. Une grande table et des chaises rien de plus simple comme mobilier et une plante verte dans un coin. Je me tassai légèrement pour permettre à la jeune femme de voir.

- Ici c'est la salle de réunion. C'est ici que nous venons pour les enquêtes. Celles où on se déplace entre autres et nos rapports de dossiers. On a des demande partout au pays donc nous devons traiter les plus urgentes en premier et faire un tri. Sinon on parle des dossiers en cours, des demande de divers corps de police comme dans mon cas exemple.

En fait on se déplaçaient rarement pour des poseurs de bombes à moins que se soit un récidiviste notoire et qu'il y avait un risque élevé pour la population. Mais dans chaque cas c'était du cas par cas.

- Et ici notre petite cuisine. Si vous avez un lunch ou vous voulez simplement un café. Je vous jure qu'il est pas terrible mais faute d'en avoir un sous la main dans l'après-midi c'est mieux que rien. Vous avez des question mademoiselle?

L'open space ressemblait beaucoup à mon ancien lieu de travail, alors cela ne me dépaysait pas tellement. Mais autrement, c'est tout ce qui entourait qui changeait. Avant, je n'avais pas autant de confort. Nous avions chacun un bureau et un tout petit coin repos pour notre pause déjeuner mais c'est tout. Rien de plus.

- Ca va me changer là, c'est sûr !

Je souriais en disant cela, je riais presque. Je me sentais un peu plus détendue et surtout soulagée d'avoir un bureau aussi spacieux où je me sentais bien dès mon arrivée, où je n'aurais pas à prendre tant de repères que ça pour me retrouver. Finalement, j'avais plutôt hâte de commencer.

Il m'avait dit que je ne commencerais que lundi, ce qui me laissait un peu de temps pour découvrir la ville mais pas trop de temps avant de vraiment entamer ma nouvelle vie. Je m'étais déjà fait une amie et me sentais moins perdue ici. Peut être que je lui demanderais de me faire visiter un peu le coin, histoire de connaître les bonnes adresses.

Et maintenant, je l'entendais me demander si j'avais une quelconque question à propos de tout ce qu'il venait de me dire. Je n'avais pas vraiment écouté la in de ses explications, trop occupée à imaginer mon premier jour de travail. Je l'avais juste entendu parler du goût pas trop terrible du café de la machine du coin pause.

J'hésitais un instant avant de poser ma question, et osait finalement. Après tout, je n'avais rien à perdre, ce n'était pas grand chose.

- Ca va peut être vous paraître déplacé, mais, si le café est si mauvais que vous le dites, on pourrait aller en boire un en ville, vous pensez pas ?

Et c'est au moment où je finissais de parler que je me rendais compte de ma bêtise. Cet homme était tout de même mon supérieur direct, en quelques sortes.

- Pourquoi pas. Il y a un café à deux pas d'ici. Un petit bistro en quelque sortes où ils offrent même quelques sandwichs que l'on peut prendre rapidement. Juste le temps de prendre mon téléphone et ma veste et on y va.

Elle était gentille et discrète. Le genre de personne que l'on peut oublier tellement on ne l'entend pas. Je la fit passer devant moi et retour à mon bureau pour prendre ma veste de cuir et la passer par-dessus mon complet et glisser ma badge et mon téléphone dans une poche intérieure. Nous prîmes l'ascenseur et descendis au premier plancher. Elle semblait plus détendue qu'à son arrivée c'était un bon point, je n'étais pas l'être sévère et distant que certains semblaient croire.

Enfin il fallait me connaître un peu pour savoir que j'avais un code d'honneur bien à moi. Dans les forces de l'ordre; que soit police, FBI, on était des frères d'armes, une famille on se devait de se protéger. Peut-être une mentalité un peu "homme" où on devait "venger" nos compatriotes qui avait été blessé ou même tués mais une code d'honneur quand même. J'étais loyal bien que casse-cou et fonceur. Même à 36 ans j'avais besoin de ce sentiment d'adrénaline qui déferlaient en moi mais bon j'étais ainsi fait.Maintenant je ne luttais plus pour une quelconque justice sociale mais je me battais pour offrir un monde meilleur à ma fille et ma future femme.

Nous arrivâmes au petit bistro à quelques pas du FBI. En parfait gentleman j'ouvris la porte à la jeune femme et nous entrâmes dans le bistro désert à cette heure.

- Jack! Comment vas-tu?

- Bien Ted merci.

- Et comment va Nolène et ta petite Chrystal? Une nouvelle recrue?

- Elles vont bien merci. En effet Ted voici Amanda Wyans, une future habituée. Dis Ted tu pourrait nous apporter un bon grand café?

- Enchanté mademoiselle Wyans. Vous êtes la bienvenue dans mon humble bistro. dit-il avec un sourire, Le café du FBI est toujours aussi infect? ajouta-t-il en riant.

Je rigolai doucement et pris une place à une petite table à deux. J'enlevai ma veste et la posai sur le dossier comme un grand café arriva devant nous.

- Gracieuseté de la maison chers agents.

Ted s'éloigna doucement. Je souris en le voyant, il était toujours sympathique et de bonne humeur cet homme. Début cinquantaine, les cheveux poivre et sel et légèrement bedonnant mais un bon vivant. Je mis sucre et lait dans mon café avant d'en prendre une gorgée.

- Délicieux! Alors Amanda, quels sont vos impressions sur la ville, votre nouvel emploi?