Aleksandra Voronov est donc une petite fille, née à Moscou en Russie, au début des années deux mille, au sein d'une famille modeste. Son père, Grigori, était ouvrier à la chaîne dans une entreprise automobile et sa mère, Katerina, était institutrice à l'époque. Avec leur fille, ils coulaient des jours heureux. Au fur et à mesure qu'elle grandissait, la petite avait prit goût aux livres et avait le droit à sa petite histoire, tous les soirs avant de se coucher. Un rituel dans la famille. Un coup le père lisait et le soir suivant, c'était la mère. Quelques années plus tard, la petite Aleksandra était rentrée à l'école. Déjà très sérieuse et concentrée, à son plus jeune âge, vers 6 ans, la petite n'avait que des éloges de ses professeurs. Ils étaient tous conquis. La petite était devenue la coqueluche de l'école, au grand dam de certains, qui étaient jaloux. Mais malgré ça, elle s'était tout de même faite des copines. Elle était vraiment heureuse. Arrivé à ses 8 ans, un drame survint. Le père avait perdu son emploi à cause d'une crise économique. Il n'avait plus rien ! Il était très en colère, et avait sombré dans un alcoolisme sans précédent. C'est pourquoi, la mère, voulant protéger sa fille, l'avait envoyée avec elle, pour déménager aux États-Unis. Le père, furieux de cette nouvelle, avait tout fait pour retrouver sa femme et sa fille. Il s'était senti abandonné, laissé seul, comme si sa femme avait fait exprès de le laisser mourir dans sa folie de l'alcool.

Au bout d'un mois, tout avait été mis en place et le déménagement dans une nouvelle demeure américaine avait été faite, à Quantico en Viriginie. La mère s'occupait des derniers détails à régler quand aux papiers, tandis qu'Aleksandra avait été inscrite dans une autre école. Tout se passait pour le mieux. Du moins, c'était ce que sa mère croyait. En effet, deux mois plus tard, le père de famille les avaient retrouvés. Dans un excès de rage, se sentant humilié, incompris, il détruisait toute la vaisselle ou le mobilier qui lui tombait sous la main, pour ne pas frapper sa femme ou encore moins sa fille, à qui il tenait. Il leur disait qu'il était certes sous l'emprise de l'alcool, mais qu'il n'en était pas devenu fou pour autant. Chose qui laissait Katerina septique. Grigori était bel et bien devenu trop brusque pour mener une vie de famille. Selon elle, il n'était plus apte à s'occuper de sa fille et devait suivre une cure. Véxé des conseils de sa femme, il ne s'était pas privé pour la gifler. Dans la panique, Aleksandra était allée se réfugier dans sa chambre. Tandis qu'elle entendait la dispute entre ses parents, elle s'était recroquevillée contre le mur, assise sur lit, pour se mettre à pleurer … Elle avait peur, elle était triste, elle était perdue …

Les mois étaient passés et Aleksandra avait maintenant 9 ans. Malheureusement pour elle, ses parents se disputaient toujours autant et plongeaient la fillette dans une solitude sans précédent. Elle qui se sentait si joyeuse, si souriante, la voilà qui était maintenant devenue triste, morne, le teint pâle, avec des envies malsaines, des envies de meurtres, de fuite … Le chat de la famille même, en avait subit le changement radical d'Aleksandra. En effet, la mère l'avait retrouvé ensanglanté, depecé, pendant par les pattes arrières, accroché à une ficelle qui pendait sur le plafond du garage. La mère horrifiée, pensait que c'était le père qui avait fait cela. Dans le doute qu'il ne s'attaque à elle ou sa fille, elle l'avait emmenée avec elle, chez sa sœur. Chose horrible pour Aleksandra qui la détestait. Durant sa première nuit chez elle, elle s'était enfuit par la fenêtre, se dirigeant le plus loin possible de la maison … Vers le centre-ville de Quantico. C'est lors de cette nuit là, à 22h30, que le chemin de Nolan et Aleksandra s'était croisés, puisque Nolan était tombé par hasard sur sa présence, lorsqu'elle s'était assise, épuisée, dans une ruelle sombre en pleurant et en sanglotant …

Avec Nolan Baker (Feat. Johnny Depp) et Aleksandra Voronov (Feat. Mackenzie Foy)

Cette histoire se passe en plein mois d'octobre, à 22h00. Nolan Baker, psychopathe connu du FBI, sous le nom de « l'Homme aux mille visages » se baladait dans les rues presque vides de Quantico, en Virginie, aux USA. Comme à son habitude, lorsqu'il était seul, son visage n'affichait aucune expression. Le vent fouettait légèrement sa peau, tandis qu'on pouvait entendre le vent faire danser le feuillage des arbres. Au loin, on pouvait encore entendre quelques bruits de klaxons, venant des grands boulevards, embouteillés par toutes sortes de véhicules. Nolan continuait à marcher dans la rue, quand soudain, malgré le vent, un bruit à peine audible, similaire à des gémissements et des pleurs, le fit s'arrêter. Intrigué, il s'approcha donc de façon à ne pas effrayer la personne. Arrivé à bonne distance, malgré le faible taux de luminosité, il put en fait s'apercevoir qu'il avait affaire à une fillette. Elle était recroquevillée sur elle-même, appuyée contre le mur. Elle avait sa tête dans ses genoux. Et tout en pleurant, elle tremblait. Ému face à ce qu'il était en train de voir, Nolan s'était donc mit à hauteur de la petite, pour lui demander de sa voix douce :

« Que se passe t-il, petite ? Quel est ton nom ? »

La petite, tout en tremblant, n'avait pas prit la peine de relever encore la tête. En sanglotant, elle avait alors répondu, de façon timide …

« Aleksandr … Aleksandra Voronov »

Nolan, un peu embarrassé par cette situation, essayait de la rassurer, de la mettre en confiance :

« Chut … Calme-toi ! Je suis là … Pourquoi es-tu toute seule dans le noir et dans le froid ? »

La petite, encore sous le choc, lui répondit simplement …

« J'ai peur … »

A cet instant, Nolan comprit que la petite était sincère. Lui avait-on fait du mal ? Nolan espérait que non … Il eut donc une réaction des plus normales, en incitant la petite à venir chez lui … Des personnes à l'esprit mal tourné pourraient penser à des obscénités, mais en réalité, il en était tout autre chose :

« Viens. Je vais t'accompagner chez moi. C'est un endroit sûr. Tu trouveras de quoi t'habiller plus chaudement et de la nourriture. J'ai du lait et des biscuits qui attendent … » Avait-il dit d'une voix rassurante et douce, tendant une main à la petite fille pour l'aider à se relever. Après quoi donc, il l'avait entraînée vers sa maison, qui se trouvait à quelques mètres de là, à pieds.

Au bout d'un petit quart d'heure, Nolan et la fillette étaient enfin arrivés. Immédiatement, voyant l'immensité de la villa de notre ami, la petite fille écarquillait les yeux :

« Oh, mais c'est … C'est chez vous, ici ? »

« Exact ! » Lui avait répondu Nolan, avec le sourire. Effectivement, étant un chirurgien, le salaire était de conséquence. Donc … Pourquoi se priver, me direz-vous ? Justement, ça ne s'arrêtait pas là. En effet, il s'était permis de s'acheter une Harley Davidson « Fat Boy » pour les beaux jours ensoleillés. Autant vous dire, qu'il en profitait bien. Toujours était-il qu'actuellement, elle était sagement laissée dans le garage.

Nolan avait donc fait entrer Aleksandra, en lui disant toujours aussi souriant :

« Fais comme chez toi, prends tes aises »

« Oh merci ! » Avait-elle répondu en ôtant son manteau, dévoilant une jolie robe à teinte pastel.

« Oh, je sais ! Je vais te servir quelque chose à manger. Viens … » Lui avait-il en la prenant par la main.

La petite s'était donc laissée entraîner vers la cuisine, assise à table, tandis que Nolan avait attrapé un bol pour y mettre du lait chaud et il avait aussi chipé une boîte de petits gâteaux secs. Il avait ensuite posé le tout sur la table avec un sourire, se servant enfin du café. Il s'installa ensuite devant la fillette qui écarquillait toujours autant les yeux.

« Vas-y ! Sers-toi ! » Lui avait-il dit simplement, avant de reprendre …

« Alors … Dis-moi … Pourquoi tu étais seule, dehors dans le froid ? Tu avais peur de quoi ? »

Nolan allait-il aborder un sujet sensible pour la jeune fille ? À voir. En tout les cas, il voulait qu'elle se sente à l'aise, comme chez elle …

« J'ai peur de ce vilain monsieur … Il boit et a déjà frappé Maman. Ils ne font que crier ensemble. J'en pouvais plus. Je me suis enfuie ! J'avais peur que ce Monsieur me tape aussi. Il est vilain, je le déteste … »

« Et ce Monsieur … Est-ce ton Père ? » Avait-il demandé, intrigué.

« Je n'ai pas de Père ! Ce monstre n'a jamais été mon Père ! Lui, il est trop méchant pour être mon Papa ! Je ne l'aime pas … »

« Oh, je … Excuse-moi … Tu n'as pas à t'en faire. Tu es en sécurité, ici ! Je suis désolé … » Avait-il fini par répondre, sur un ton de désolation, sans précédent.

Pour ne pas laisser un blanc embarrassant s'insaller, il lui posa alors une question :

« Mais tu … Sans indiscrétion … Quel âge as-tu ? »

« 9 ans, Monsieur »

« Appelle-moi, Nolan, Aleksandra »

« D'accord … Nolan ! » Avait-elle répondu de façon timide.

Nolan avait bien remarqué que la petite avait faim. Elle ne devait pas avoir mangé depuis plusieurs heures. Il se sentait d'un coup, comme étant le sauveur de cette pauvre petite à l'allure innocente, si fragile, si douce … Après avoir bu une autre gorgée de son café, il s'approcha de la chaise de la petite Aleksandra, se mettant à sa hauteur, avant de lui avouer une chose, de sa voix cristalline :

« Tu sais, Aleksandra, avec moi, tu n'auras plus aucun souci. Tu seras en sécurité. Considères cette propriété, comme ta nouvelle maison … Considères moi, comme étant le Père que tu n'as jamais eu … Je serais toujours là pour te protéger et m'occuper de ton éducation. Je vais faire de toi une fille adorable, que tout le monde souhaiterait avoir ! »
« Vrai ?! » Avait dit la fillette, les yeux brillants et le sourire aux lèvres.

« Je te le promets ! » Avait affirmé Nolan, de façon sincère.

« Oh merci ! Merci beaucoup. C'est trop gentil ! Je t'aime du fond du coeur … Papa ! » Avait répondu la petite, émue aux larmes, se jetant dans les bras de son sauveur, heureuse de se sentir à nouveau elle-même. Mais sans le savoir … La petite allait changer radicalement de personnalité et devenir … Comme son père adoptif, Nolan Baker !