Ce fut un lundi matin, Natasha Newmann s'ennuya à mort : pas d'intervention, aucune paperasse, aucun coup de fil.
Elle téléphona à Natasha Williams pour lui demander si elle avait quelque chose à faire ou rien et si cela lui disait de faire une séance de tirs avec elle.

Tasha comme l'appelait Natasha Newmann depuis le début de leur amitié lui répondit qu'elle fut libre et qu'elle vint la rejoindre dans quelques minutes.

Nata ou Nat,selon ses amis, comme la nommait affectueusement Natasha Williams, lui dit qu'elle y sera là.

Nata vérifia son bureau, prit son arme et ses minutions, puis se dirigea vers la salle de tir. Lorsqu'elle arriva, Tasha fut là. Elles se saluèrent et se firent la bises.

- Bonjour Tasha ! Ca fait un bail, non ?

Comme à chaque fois qu'il n'y avait rien à faire au Behavioral Analysis Unit et que la migraine menaçait de la prendre, Natasha jouait sur sa chaise, derrière son bureau, sifflotant un air de musique, jouant avec un stylo, se recoiffant toutes les minutes, tapotant nerveusement du talon contre le sol ce qui avait pour effet de lui attirer les regards noirs de ses collègues. Pour une fois, mais c'était de plus en plus fréquents ces jours-ci, aucune enquête ne venait pour lui rappeler qu'elle ne faisait pas uniquement un travail de bureau, et les dossiers se faisaient rares. C'était étrange, d'ailleurs.

La jeune femme blonde étouffait un bâillement, ses longs doigts fins pianotant sur son bureau lorsqu'une sonnerie reconnaissable entre mille la sortie de sa contemplation de ses ongles. Il s'agissait du générique de la série Veronica Mars ; We use to be friends des Dandy Warhol que l'agent fédéral connaissait presque sur le bout des doigts. Glissant une main dans la poche de son blouson, elle attrapa son cellulaire et décrocha après avoir prit le temps de regarder le nom qui s'affichait ; Natasha. Avant de crier à la schizophrénie, ce n'était pas elle-même qui s'appelait tant son ennui était grand, non. Il s'agissait, en réalité, de Natasha Newmann, une amie de maintenant quelques temps. Celle-ci lui proposait de venir se détendre en faisant une petite séance de tirs, sans savoir que la dernière fois que la blonde s'y était rendu, ça avait marqué le début de sa relation avec son patron. Malgré cela, la plus jeune des deux Natasha accepta la demande et, ni une ni deux, se leva aussitôt de son fauteuil, récupéra son arme dans son tiroir, un chargeur et se rendit dans la salle de tir.

Poussant la porte avec ses bras frêles, elle fut étonnée de constater que la salle était vide. D'une façon générale, dans un jour pareil, il y avait toujours quelques personnes qui venaient faire quelques tirs. Mais pas aujourd'hui. Haussant les épaules, Natasha se rendit presqu'immédiatement dans le box du fond. Sans qu'elle ne sache pourquoi, c'était dans ses habitudes ; être contre un mur, et pouvoir avoir une vue globale de la pièce afin d'éviter toute agression. Réflexe de flic. Elle chargeait son arme dans un geste habile et habitué lorsque la porte s'ouvrit. Du coin de l'oeil, elle put voir son amie s'approcher. Posant son arme sur la tablette, elle se rendit à sa rencontre, un grand sourire sur les lèvres. Après les salutations habituelles, elle l'invita à rejoindre son box.

Oui, en effet. Ca doit bien faire... Trois ou quatre mois, non ? En fait, depuis mon entrée au Behavioral Analysis Unit, quoi... Donc même plus que quatre mois ! s'exclama la jeune femme tout en calculant rapidement. T'es une nouvelle recrue, bienvenue parmi nous, je n'ai pas encore eu le temps de te le dire en face à face. Tu te plaîs ici ?

Près les salutations très amicales, Natasha accepta de se rendre dans le box de Tasha.

Lorsque cette dernière lui dit : "Oui, en effet. Ca doit bien faire... Trois ou quatre mois, non ? En fait, depuis mon entrée au Behavioral Analysis Unit, quoi... Donc même plus que quatre mois ! s'exclama la jeune femme tout en calculant rapidement. T'es une nouvelle recrue, bienvenue parmi nous, je n'ai pas encore eu le temps de te le dire en face à face. Tu te plaîs ici ?", Nata ou Nat (selon ses amis) lui répondit en souriant :

- Et oui, je suis une probie ici mais pas de la métier des forces de l'ordre. C'est très bien ici bien que ce soit beaucoup trop calme de mon côté, alors plutôt que me tirer une balle à cause de l'ennui, j'ai décidé de me faire une séance de tir. Mais tirer seule ici serait tout aussi ennuyeux, c'est pourquoi je t'ai contacté. J'espère que je ne t'ai pas dérangé au passage.

Puis elle questionna Tasha :

- Sinon que dis-tu d'une bonne compétition ? Celle qui perd cet unique manche doit payer un pot à l'autre à la sortie du BAU. Ça te dit ?

Tout en se préparant, Natasha Newmann surveilla la réaction de son amie et enchaîna :

- Quatre mois ?! J'aurais cru que cela faisait beaucoup plus tellement je te vois à l'aise ici. Ca se passe comme tu veux ici ? Excuse-moi de te demander ceci, mais comme je suis une nouvelle recrue, pourrais-tu un jour me faire découvrir le BAU ? J'ai la désagréable sensation de me perdre à chaque fois dans ces dédales...

Il pouvait être surprenant de voir Ô combien Natasha devenait curieuse lorsqu’il s’agissait de la vie privée des autres. Quand elle était petite, elle avait passé beaucoup de temps à observer ses voisins, afin de se tenir au courant des derniers potins. Commère, oui, elle l’avait été. Heureusement, cette période lui était dorénavant passée, mais ça n’avait pas rassasié la soif de curiosité de la jeune femme blonde. Bien au contraire. Elle n’avait pas été journaliste pour rien, après tout. La seconde Natasha la tira de ses réflexions en répondant à ses quelques questions. De cette réponse naquit un fin sourire.

Ah ça, je le sais bien, que tu n’es pas nouvelle dans les forces de l’ordre. Et non, ne t’en fais pas, tu ne me déranges pas. Pas du tout, même ! Tu viens de me sauver la vie d’un ennui terrible ! s’exclama la plus jeune des deux amies d’un ton exagéré. Le Département est vraiment sympa, mais quand il n’y a aucune affaire, les dossiers deviennent très vite lassants.

Elle esquissa un nouveau sourire avant d’écouter les propositions que lui faisait son amie. Une compétition ? Natasha n’avait jamais été très compétitive ; même si elle avait une certaine confiance en elle, elle ne l’était pas assez pour oser se mesurer aux autres. Bien souvent, ses parents le lui avaient reproché ; avec son soi-disant talent d’écrivain, elle aurait put gagner de multiples concours. Mais voilà, elle n’avait jamais put envoyer ses textes pour gagner le prix. Néanmoins, elle ne voulait pas blesser son homonyme, et elle accepta de bon cœur sa proposition ; même si elle perdait, la punition ne serait pas trop grave. Au contraire, elle qui ne tenait pas l’alcool, préférait payer un verre à Natasha, plutôt que se voir offrir un verre qui le rendrait très probablement ivre morte très rapidement. Récupérant son arme et un nouveau chargeur, la jeune blondinette replaça une mèche de cheveux derrière son oreille, et mis un casque autour de son cou.

On vide un chargeur chacune. Celle qui arrive à neutraliser un suspect armé et avec un otage en six balles sans le tuer, ok ?

Le rouge vint ensuite teinter ses joues habituellement pâles comme à chaque fois qu’un compliment lui était fait, tandis qu’elle continuait à charger son Glock 22. Il serait peut-être temps pour elle de changer d’armes. Elle avait remarqué que le Sig Sauer P220 avait connu une baisse de prix, et elle ne se montrerait pas contre l’idée d’avoir une deuxième arme. Juste au cas où.

Eh oui, ça fait déjà quatre mois. Je ne te cacherai pas que j’ai, moi aussi, parfois l’impression que ça fait plus longtemps, mais non. Pour l’instant, je n’ai pas à me plaindre. Et puis bien sûr que je te ferai une visite guidée. Après notre séance de tirs, si tu veux ? Pour une fois qu’il n’y a pas trop de travail, autant en profiter. Et sinon, tu es toujours avec John ? Il va bien ?

Natasha avait déjà eu l’occasion de rencontrer le petit ami de Natasha une fois ou deux. Et même si elle n’avait guère eu le temps de bavarder avec lui, elle devait avouer qu’il lui avait fait bonne impression. De toute manière, même si ça n’avait pas été le cas, tant que Natasha était heureuse, c’était le principal.

Natasha regarda son amie. Lorsque cette dernière lui lança un défi, elle réfléchit et lui dit à la cantonade :

- D'accord mais vu que tu ne supportes pas l'alcool, je te paierai pas un alcool ayant un trop élevé ! Tiens ! Pourquoi pas du champagne ? On fait ça côte à côte ou l'une après l'autre ?

Elle sourit à son amie. Elle savait qu'elle ne tiendrait pas si elle buvait de l'alcool mais elle pensait sincèrement sincèrement que le champagne ne pourrait pas lui faire de mal. Tandis qu'elle se préparait mentalement à ce petit concours, et tandis qu'elle préparait son arme ( elle en possédait deux : un pistolet était constamment chez elle sous son oreiller et le second ici même avec elle), elle songeait sérieusement de l'emmener plutôt avec elle. Elle pensait également à un jeu vidéo don était friand son petit ami et fiancé : Tomb Raider.

Lorsque son amie enchaîna en lui proposant de lui faire une petite visite guidée, elle lui dit posément :

- Si cela ne dérange pas, ce sera avec un immense plaisir.

Quand Natasha lui posa une question sur Jon, elle lui sourit et lui répondit tranquillement :

- Oh Jon ! Il va très bien merci ! Il travaille toujours autant et on s'appelle assez souvent. Bon ! Il est vrai qu'il me manque beaucoup ! Je ne sais pas quand il reviendra me voir mais j'espère que ce sera très bientôt. Si tu veux, je t'inviterai pour que tu puisses faire sa connaissance. Ça te dit ?

Elle se remémora d'un beau jeune homme qui avait toujours été très attentionné, très doux... bref tout le contraire de son père et cela lui faisait du bien.

- Et toi ? As-tu quelqu'un dans ta vie ? lui demanda-t-elle à son amie.

Natasha Newmann avait confiance en son amie Nat et savait très bien garder des secrets. Nat pouvait donc tout lui confier. Nata sentait que son amie était amoureuse et elle était sincèrement contente pour elle !

(Note de l'auteur : Désolé pour la lenteur de ma réponse, j'ai eu un petit passage à vide et une forte baisse de motivation, mais ton texte m'a tellement inspiré que j'ai réussi à retrouver mon inspiration. )

Un rire encore enfantin s'était échappé des lèvres de la jeune blonde ; tous ses proches savaient qu'elle ne tenait absolument pas l'alcool. Il fallait dire qu'il lui suffisait, bien souvent, d'un simple verre pour qu'elle se mette à rire sans pouvoir s'arrêter, ou lui donner une terrible migraine. Et, comble de l'ironie, Natasha ne pouvait refuser un verre de scotch de temps en temps. C'était peut-être pour cela qu'elle buvait tant de café ; peut-être voulait-elle éviter de se saoûler et donc, se rendait accro à la caféïne ? Allez savoir. De toute manière, la jeune agent fédéral n'étant pas très fanatique de l'alcool ne buvait que très rarement, et s'octroyait un verre pour les grandes occasions. Elle préférait se plonger dans un océan de travail, plutôt que se noyer dans l'alcool.

Va pour le champagne alors ! Côte à côte, et après on juge du travail de l'autre, c'est mieux, non ? Sinon ça met trop de pression, tu sais... Savoir que l'autre te regarde, c'est le meilleur moyen de bourder...

Du moins, c'était ainsi qu'elle-même fonctionnait. La preuve ; l'ultime fois qu'elle était venue s'entraîner, son supérieur hiérarchique l'avait observé tiré, et elle n'avait rien trouvé de mieux que de l'embrasser par la suite ! Bon, certes, ça avait du bon, puisqu'elle nageait à présent dans le bonheur le plus complet depuis ce jour-là. Finissant de charger son chargeur, la jeune blondinette esquissa un clin d’œil à son amie, l'avertissant ainsi qu'elle était prête et parée pour leur petite compétition improvisée, mais aussi pour la rassurer quant à la petite visite guidée qu'elle lui ferait faire par la suite. Le sujet dériva, comme souvent dans des conversations entre filles, ou entre femmes, sur les hommes, et les amours de chacune ; Natasha - comment ça, laquelle ? Mais suivez donc un peu ! Natasha Newmann, par bleu ! - expliquait à la plus jeune des deux homonymes qu'elle était toujours en couple avec Jon, et que leur couple s'envolait toujours un peu plus haut. La jeune femme blonde n'en était que plus heureuse pour son amie. Un sourire fendit ses lèvres suite à la proposition de la jeune femme brune ; elle qui adorait pouvoir fonder un avis sur les personnes que fréquentait son entourage, elle n'avait pas laissé passer une occasion d'enfin réellement avoir une conversation avec Jon ! Ah ça non !

Eh bien pourquoi pas ? S'il n'est pas trop intimidé à l'idée de me rencontrer, bien sûr.

Le rose monta néanmoins aux joues de celle que tous surnommait Tasha quand la question de Nat fusa ; Aaron et elle avaient décidé, d'un commun accord, de garder leur relation secrète, mais Natasha était une menteuse épouvantable lorsqu'il ne s'agissait pas de mission d'infiltration. Et puis... Natasha - Newmann, hein... - connaissait aussi bien l'un que l'autre, et finirait tôt ou tard par le découvrir... Natasha, comme toujours, décida de jouer la carte du mystère ; après tout, elle ne mentirait pas. Elle ne dévoilera pas, tout, c'est tout. Ôtant le cran de sécurité à son Glock 22., Natasha se mit en position de tir, la jambe droit légèrement en retrait, le bras droit tendu devant elle, le poing gauche aidant pour viser correctement.

Oui. Enfin, oui et non... Disons que c'est très compliqué..., commença-t-elle d'un ton évasif, profitant de sa position pour cacher le rouge qui lui montait aux joues. Bon, on la fait cette compétition ? ajouta-t-elle pour changer de sujet et ne pas trop avoir à s'étaler et s'embrouiller dans ses propres explications.

Non, décidément, elle ne pouvait pas mentir.

[ HJ ; Oh my god, je m'excuse lamentablement pour cet énorme retard T_T J'avais mais totalement zappé ce sujet, et puis j'répondais plus aussi souvent qu'avant >>' J'espère que tu sauras me pardonné et que le sujet t'intéresse toujours T_T Prends néanmoins tout ton temps pour me répondre, je ne suis jamais très pressée ^^ ]

Natasha Newmann regarda son amie et vit qu'elle rougissait légèrement et entendit que cela était compliqué. Nata fit comme si rien n'était, elle ne voulait pas brusquer les gens mais elle sentit que cette fameuse personne travaillait au BAU.

Elle lui sourit et lui dit :

- T'en fais pas ! Si tu veux me le dire tu peux je resterai muette comme une carpe et je ne parlerai pas même sous la torture. J'ai un principe de base : "Si tu tiens à ta survie alors ne confie tes secrets qu'aux personnes en qui tu as confiance." Quoi qu'il en soit, je respecterai ton choix.

Nata fit une tresse afin d'éviter que ses cheveux la gêne, se mit en position de tir (sa cellule de tir se situe juste à côté de Tasha) puis dit à son amie :

- Je suis prête ! A cinq ! Un ! Deux ! Trois ! Quatre ! Cinq !

Elle visa précisément et rapidement et tira. En moins de quinze secondes, elle avait tiré toutes ses balles. Elle attendit que son amie termina, puis appuya sur le bouton et se rendit dans la cellule de Tasha pour compter les points.

Note de l'auteur : Ne t'inquiète pas ! je suis d'ailleurs souvent absent ces derniers temps et je le serai très prochainement une fois de plus. Donc d'ici-là je continue le RP jusqu'à ce que mon inspiration cesse (dans ce cas, je te préviendrai par MP).

Sans répondre à la remarque de son amie, la petite blondinette remercia Natasha du regard ; elle savait qu'elle pouvait lui faire confiance, mais préférait garder cette relation secrète. Du moins, dans un certain sens ; elle n'aimait pas devoir mentir à ses proches, surtout quand elle avait en eux une confiance absolue, comme c'était le cas avec Natasha. Néanmoins, et même si un tel secret lui pesait bien trop souvent, elle se taisait sur cette relation interdite et maudite par amour pour Aaron. Et puis, elle se rassurant en se disant que viendra le jour où leur relation ne pourra plus être secrète. Mais ce jour-là, même si un poids s'envolerait de ses épaules, sera aussi le début d'un Enfer certain avec la hiérarchie. Ce qu'elle pouvait haïr la loi de non fraternisation ! Un sourire flâna sur les lèvres de la jeune femme blonde qui replaça une boucle derrière son oreille, les rougeurs de ses joues diminuant peu à peu. Son regard métallique devint sérieux, et, attentive au décompte de sa collègue et amie, elle souffla, baissa les épaules. Tout ceci lui rappelait les conseils de Hotch. Elle décida de les suivre comme il les lui avait dit.

L'indexe délicatement posé sur la gâchette, Natasha se concentra, non pas sur la cible, mais sur son tir. Son regard dur centré sur son viseur, elle eut tout juste le temps d'entendre l'ultime chiffre que les deux amies tiraient. L'à coup du tir se faisant toujours aussi net, Natasha tira successivement ses six balles qui allèrent se loger à l'endroit voulu ; le premier tir avait pour but de désarme un individu suspect et armé, aussi avait-elle tiré vers la main. La deuxième balle s'était réfugiée au niveau de la cuisse droite pour mettre le suspect à terre et le faire ainsi lâcher l'otage. Les autres balles avaient été tirées par précaution, davantage que par nécessité. Une fois son chargeur totalement vidé, la jeune agent fédéral retira son casque de ses oreilles, et observa son résultat. Plutôt fière, elle se retourna vers son amie, et alla jugé de son travail. Un sifflement d'admiration s'échappa de ses lèvres ; elle devait avouer que son amie avait toujours très bien sut tirer.

Nice work comme disent les français.

[ HJ : Oui j'ai vu ^^ Il en va de même pour moi ; tant qu'un sujet m'inspire et n'est pas sur le point de se clore, je le continue ^^ Même si je mets parfois longtemps avant de répondre (: ]

Natasha entendit son amie siffler d'admiration mais se demanda ce qui avait pu la rendre dans cet état. Elle examina la cible de son amie et vit que toutes les balles avaient atteint leur cible.
Elle retourna voir Tasha et lui annonça :

- Je ne sais pas quel est mon score mais j'avoue que tu m'impressionnes là Tasha ! Sur les six balles que tu as tirées, toutes ont atteint la cible.

Sans laisser le temps à son amie de répondre, elle lui lança à la cantonade :

- Allez ! Je t'offre du champagne à seize heures ! Ça te va comme horaires ? La prochaine fois on fera une vraie compétition.

Nata sourit et attendit patiemment la réponse de son amie.

Puis elle lui demanda de la faire visiter les lieux.

[Note de l'auteur : C'est entendu :-). Surtout ne t'inquiète pas si tu ne me vois plus pendant quelques temps c'est juste ça que je voulais te dire. ]

De nouveau, le rose vint peindre les joues de la jeune femme. Mais, cette fois-ci, ce fut sous le compliment de son amie. On lui avait souvent fait ce compliment, et certains de ses collègues du Bureau Fédéral lui avaient même demandé pourquoi elle n’entrait pas à la SWAT, ce à quoi la jeune femme répondait avec un haussement d’épaule. La SWAT ne l’intéressait pas. Ce qu’elle voulait, c’était pouvoir enquêter, être dans les bureaux, chercher des indices, interroger les suspects, les faire chanter pour leur tirer les vers du nez, et être sur le terrain pour mettre un point final à l’affaire. Si elle ne faisait pas l’ensemble de son boulot d’agent, elle avait l’impression qu’il lui manquait une part d’elle-même. Le métier d’agent de terrain était plus qu’un rêve, c’était son avenir, sa passion. Elle était faite pour ce poste, et elle le savait. Alors pourquoi en changer ? La jeune femme blonde se tourna vers son amie, le rose aux joues, un sourire timide sur les lèvres. Machinalement, elle replaça une boucle derrière son oreille.

Tu plaisantes ? Je suis bien contente d’être ton amie, parce que si je devais t’affronter sur le terrain, j’aurai bien peur de succomber sous tes balles ! complimenta-t-elle. D’autant plus que, contrairement à moi, tu tires vraiment très vite. Mais va pour cette fois, la prochaine fois, c’est moi qui paie. Et tu n’as pas ton mot à dire ! ajouta-t-elle en riant.

L’agent fédéral rechargea son arme de service, la rangea à sa ceinture, avant d’ouvrir la marche. Comme elle le lui avait promis, peu de temps avant qu’elles ne commencent leur compétition improvisée, la jeune Williams invita son amie à la suivre pour qu’elle puisse lui présenter les lieux du Behavioral Analysis Unit afin qu’elle s’y retrouve un peu mieux. Elles commencèrent par les autres salles de l’étage ; salle de tirs, salle d’entraînement au corps à corps, salle de conférence… Puis elles empruntèrent l’ascenseur pour monter ; l’étage supérieur était celui où tous les bureaux se trouvaient. Tasha expliqua à son amie que si elle avait besoin de parler à un agent, elle pouvait être quasiment certaine de le trouver là. Malgré le nombre incroyable de bureaux qui pouvaient donner l’impression qu’il était juste impossible de s’y retrouver. Mais c’était faux. Elle finit par lui montrer la cafétéria ; un large sourire flottant sur le visage, Natasha expliqua à Natasha tout ce qu’elle voulait savoir.

Natasha Newmann s'apprêta à refuser l'offre de son amie, d'autant que c'était elle qui avait proposé de se revoir au stand de tir. Le compliment de son amie lui faisait plaisir et elle lui dit :

- Oh tu sais tasha ! C'est une question d'habitude : quand je travaillait pour la Police, je devais impérativement être rapide : c'était tuer ou être tuée. Hé bien entendu mais ce n'est qu'une partie remise, déclara-t-elle sur un ton amusé.

Nata pour les intime était une femme assez réservée et introvertie. Seuls ses véritables amis savaient précisément comment elle était (calme, mesurée ayant un sens de l'humour assez développé malgré sa terrible enfance).

Elle rangea son arme en ayant au préalable vérifié que le cran de sûreté était enclenché et suivit son amie. Elle lui posa diverses questions sur les bureaux, les endroits stratégiques du BAU.

Tout à coup, elle eut une idée :

- Dis Tasha ! Je peux te faire part d'une idée ?

Elle ignorait que son idée allait mettre mal à l'aise son amie, (je me permets de préciser qu'elle était également amie avec cet agent depuis longtemps) , mais elle se lança quand même :

- Et si on invitait la prochaine fois Hotch ? Cela fait longtemps qu'on ne s'était pas vu lui et moi. Qu'en penses-tu ?

Un fin sourire étira de nouveau les lèvres de la jeune femme blonde. Elle acquiesça les dires de son amie ; oui, elle avait raison. A l’Ecole de Police, le tir était l’une des premières leçons. Pour survivre sur le terrain, il fallait savoir tirer, et neutraliser un adversaire. La vitesse était toujours privilégiée ; il fallait savoir dégainer plus vite que son adversaire, et viser et tirer en un temps record. C’était exactement ce que venait de dire la Natasha brune. C’était tuer, ou se faire tuer. Mais, l’agent du FBI n’appliquait cette règle que sur le terrain ; en dehors, comme par exemple, dans une salle de tirs, elle préférait prendre son temps. Ca avait toujours porté ses fruits. La jeune blondinette n’avait jamais été quelqu’un qui vivait dans la précipitation, même si le fait d’avoir été plus rapide que les criminels qu’elle affrontait tous les jours lui avait sauvé la vie à plus d’une reprise. Un fin sourire était venu flâner sur les lèvres de la jeune Williams, qui laissa un léger rire lui échapper suite à la réponse de son amie.

Natasha se faisait un plaisir de répondre au plaisir de celle qu’on surnommait Nata ; elle s’improvisait guide touristique des bureaux du Behavioral Analysis Unit, et cela lui rappelait le jour où elle avait assisté à la conférence sur le profilage dirigée par les agents Prentiss et Morgan. En leur proposant d’aller marcher sur le parcours d’entraînement, la jeune femme blonde en avait profité pour leur faire une rapide visite des lieux. A ce souvenir, ses yeux brillèrent de joie ; c’était grâce à eux qu’elle était ici, aujourd’hui. Et elle leur en serait reconnaissante pour encore de nombreuses années. Elles arrivaient au niveau de la cafétéria, où Natasha se servit une tasse de café, lorsque son homonyme eut une idée.

Tu veux du café ?

Elle agrémenta sa proposition d’un sourire, écoutant d’une oreille distraite l’idée que son amie venait d’avoir. Avalant une gorgée de son nectar préféré, l’agent fédéral sentit de nouveau le rouge lui monter aux joues. Si ça, elle s’y attendait ! La dernière fois qu’Aaron et elle s’étaient retrouvés dans la salle de tirs, ça avait quelque peur dérapé, et leur relation secrète avait alors débuté. La jeune femme reposa sa tasse sur la table la plus proche, espérant de toutes ses forces que sa crinière blonde non peignée cachait le rose de ses pommettes à son amie. Nerveusement, elle enfouit sa main dans sa chevelure dorée, joua avec ses cheveux plusieurs minutes, méditant cette idée ; était-ce bon qu’ils se retrouvent tous les trois ? Etait-ce vraiment bon qu’Aaron et elle se retrouvent ? Car même en la présence d’une tierce personne, il leur était toujours difficile de cacher la nature de leur sentiment l’un pour l’autre.

Eh bien… Il faudra lui en faire part, mais, je crois savoir qu’il est plutôt débordé. Tu sais, entre les enquêtes, les dossiers, et son fils… Mais, s’il est partant, et qu’on trouve un horaire qui nous va à tous les trois, eh bien… Pourquoi pas ? Ca peut toujours être intéressant.

Elle se mordit la lèvre inférieure d’une façon imperceptible. Oui, elle n’était pas contre l’idée en elle-même, mais redoutait de ne pas réussir à bien conserver leur relation secrète ; après tout, c’était toujours lorsqu’elle devenait très nerveuse qu’elle commettait les pires erreurs.

Natasha vit son amie mal à l'aise et elle comprit dès lors ce qui se passait. Elle décida de ne rien dire mais sourit.

- No souci Tasha !, lui dit-elle.

Comme elle ne voulait pas gêner davantage son amie, elle lui lança juste :

- C'était juste une idée ! Rien d'engageant...

Dans son for intérieur, Nata maudit le règlement interdisant le rapprochement des collègues ou un supérieur et une de ses subordonnées. Elle avait en horreur

- De quel droit peut-on empêcher deux être bossant au même endroit de s'aimer ? Cette règle est absurde ! Je te souhaite d'être heureuse Tasha et au diable cette règle !, Pensa Nata.

Elle se mit à se tripoter ses cheveux mal à l'aise : cette règle était fondée pour prévenir tous risques liés à la vengeance d'un agent si son compagnon et collègue ou supérieur était tué par un psychopathe.

- Chez la police, rien de cela n'existait ! Pensa-t-elle plus haut.

La jeune femme blonde avait machinalement replacé un de ses longues boucles dorées derrière son oreille pendant que ses joues légèrement rosies reprenaient une teinte plus pâles. Espérant vivement que son amie n’aie rien remarqué de ce léger trouble, Natasha but une nouvelle gorgée de café, prenant son temps, attendant une quelconque réponse de sa collègue afin d’être certaine de ne pas avoir foutu en l’air sa… Couverture. S’il était possible d’appeler ça une couverture. Un sourire vint fendre son visage à la réponse de Natasha-la-Brune.

Oui, c’est vrai… Eh bien, je te propose que, vu que c’est ton idée, tu ailles lui en faire part, sourit la plus jeune des deux homonymes en avalant une nouvelle gorgée de café. Et puis, tu n’auras qu’à m’envoyer un message si vous trouvez un jour, je pourrai me libérer… Sauf si je suis sur une enquête, bien sûr, ajouta-t-elle les yeux pétillant de malice.

Appuyant son dos contre le rebord du meuble qui renfermait sa cafetière préférée, la jeune femme blonde réfléchissait ; à bien y repenser, l’idée de son amie n’était pas mauvaise. Après tout, s’il n’y avait rien eu entre elle, et l’agent Hotchner, elle n’aurait pas été contre l’idée de pimenter cette petite compétition en affrontant un agent encore plus expérimenté ! Elle qui était avare de défi et qui avait osé défier dès ses premiers jours en tant qu’agent fédéral l’agent spécial Donovan qui avait plus de dix ans d’expérience sur le terrain tandis qu’elle… Elle sortait tout juste de sa salle d’examen ! Le duel s’était soldé par un échec cuisant de la jeune femme blonde dont l’égo avait soudainement diminué ; certes, elle avait été engagée à tout juste vingt-trois ans, mais cela ne faisait pas d’elle quelqu’un de supérieur à ses aînés dans le monde du crime. Depuis ce jour, elle défiait souvent Ryan, et perdait à chaque fois, mais la leçon de leur première compétition était restée gravée dans son esprit ; elle ne pourrait sans doute jamais battre Ryan, elle en avait conscience, mais cela ne l’empêchait pas de pouvoir continuellement s’améliorer à ses côtés lors de ces petits duels qu’ils se lançaient à chaque fois qu’ils se croisaient dans un couloir.

Un simple coup d’œil à sa montre tira à Natasha-la-Blonde un soupire ; il était juste l’heure du déjeuner et le petit challenge des deux homonymes n’avait guère aidé à trouver un divertissement pour la jeune femme. Elle sentit un vibration dans la poche gauche de son jean, et, plongea sa main à la recherche de son portable ; ses longs doigts blancs s’enroulant autour de l’objet, elle le sortit à l’instant où la très célèbre chanson « Lily » d’un certain Aaron – non, ceci n’était pas du tout calculé d’avance ; Natasha avait toujours eu un faible pour cette chanson, et ce n’était que le pur hasard si son chanteur portait le même prénom que celui qu’elle aimait ! – commençait à se faire entendre. La blondinette s’excusa auprès de son amie, stoppa la sonnerie et lut le message ; un juron lui échappa. Un tel juron qui je n’oserai le répéter ici parce qu’il semble impossible qu’une si douce jeune femme puisse avoir un tel vocabulaire, même quand on sait qu’elle a grandit dans les rues de Brooklyn. Le SMS provenait d’Abigail Chase, sa meilleure amie ; celle-ci l’attendait au petit bar-restaurant au coin de la rue depuis plus de vingt minutes, et commençait à s’impatienter. Abigail, elle l’avait totalement oublié !

Nat, je vais devoir écourter notre sympathique discussion ; j’ai oublié que je devais déjeuner avec ma meilleure amie, Abigail, s’excusa une nouvelle fois la blonde. Elle commence à s’impatienter et si je ne cours pas la rejoindre, elle risque fort de me tuer, bref. De toute façon, comme tu bosses ici, on se verra plus souvent, maintenant. Tu me tiens au courant, pour Hotch, d’acc ? lança-t-elle à la dérive, d’un ton précipité.


[ HJ : Excuse-moi de mettre un terme à notre sujet si brusquement, mais la séance de tirs étant terminée, je ne vois pas vraiment ce qu’on pourrait rajouter sans tourner en rond… Ca ne te dérange pas, j’espère ? =/ ]

Nata comprit que son amie était pressée et lui lança à la cantonade :

- Pas de problème Tasha, je te tiendrai au jus et bon appétit.

Nata retourna à son bureau et prit son repas avant d'aller à la cafétéria.

[Note de l'auteur : Pas de problème HJ ! je suis arrivé à court d'inspiration pour ce sujet.]