Sydney n'est pas quelqu'un que l'on pourrait qualifier de très locace. Elle peut donner des avis quand on lui demande mais il ne faut pas s'attendre à ce qu'elle mette sa vie privée en avant. Peu, voir personne n'est d'ailleurs au courant de sa vie quotidienne, le seul être vivant qui puisse en raconter n'est qu'autre que son chat Hermès. Elle ne croit absolument pas en une divinité supérieure, ni au surnaturel, ni à tout ce qui pourrait se rapporter à une chose irrationnelle, préférant tout répondre par un raisonnement scientifique complexe. Lorsqu'elle n'est pas à l'aise, ce qui arrive très souvent, elle ne peut s'empêcher de faire bouger ses doigts dans tout les sens, si elle a un stylo dans les mains, elle le fait tourner jusqu'au moment où elle le fait tomber. Sydney, bien que disant le contraire, aime lorsqu'on raccourcis son prénom en Syd ou en Sydi. Sa mère adoptive l'appelait ainsi jusqu'à ce fameux 13 octobre auquel nous reviendrons plus tard. Elle s'implique généralement beaucoup dans les affaires d'enlèvement d'enfant mais en ce qui concerne les enfants dans la vie privée comme du genre... Rencontrer une mère qui lui demande de garder son enfant trente secondes... Pour cela, elle n'est pas très à l'aise et préfère dire qu'elle est pressée plutôt que de rendre un tel service. Elle est végétarienne depuis l'âge de quatorze ans depuis qu'elle ait vu, durant l'un des soirs d'insomnies suivant le 13 octobre, une émission sur la façon dont on abat les animaux pour en faire de la viande.

Dans les un mètre cinquante-cinq, Sydney possède ce qu'on pourrait appeler une corpulence maigre. Elle a toujours été ainsi, n'ayant jamais été mal dans sa peau à cause de cela. Elle a de long cheveux bruns qu'elle attache souvent ou qu'elle laisse tomber lorsqu'elle est pressée. Elle a de très beaux yeux bleus océan. Sydney possède trois bracelets brésiliens au poignet gauche et une montre en argent, unique objet hérité de ses parents adoptifs après que sa tante ait réussi à se faire verser pratiquement l’entièreté de son héritage à sa place. Elle essaie de s'habiller classe pour aller au boulot, une veste et un jeans noir, un chemisier blanc. Sa démarche est tout à fait fluide et sans fausse note, cela étant dû au fait qu'elle ait fait du patinage artistique pendant qu'elle était jeune.

Après avoir fini ses études au lycée de Seattle à dix-sept ans, dans l'État de Washington, elle s'est retrouvée à travailler de nuit à la réception d'un hôtel de Seattle pour payer ses études universitaires en droit. Étudiant sur son lieu de travail et ne dormant qu'entre dix-huit et vingt-deux heures, et cinq heures trente à sept heures trente du matin, Elle conclut son masters à l'âge de vingt-deux ans. Après une année de transition où elle voyage pour entrer à Interpol, elle se tourne finalement à vingt-trois ans pour Quantico et la formation des agents du FBI. Elle devient agent du FBI à vingt-quatre ans. Agent de bureau, elle voit une autre possibilité de carrière et rentre en tant que stagiaire profiler en parallèle avec son statut d'agent du FBI.

Née à à peine six mois de grossesse pendant les vacances de noël passée en famille à Reykjavik, Sydney est le fruit de l'union d'une adolescente américaine d'origine Islandaise et d'un américain d'origine Irlandaise une nuit après que l'équipe de football américain du père ait remporté un match. Les parents de sa mère ne voulant pas d'une telle honte décidèrent de prendre les mesures pour que l'enfant soit adopté par un couple d'américain ne pouvant avoir d'enfant. Lui, Harry Wilson, neurochirurgien de l'hôpital d'Helena dans le Montana et elle, Leigh Wilson, avocate au barreau du Montana. Il n'est pas indispensable de ne pas présenter une autre personne, Nadia Wilson, la tante de Sydney et soeur d'Harry. Elle était, avant l'arrivée de Sydney, la principale héritière de son frère d'une fortune énorme, s'élevant à plusieurs centaine de millions de dollars. La famille Wilson du Montana était passée maître au début du siècle dans l'exploitation d'un filon d'or dans la région d'Helena et l'activité économique s'était tout de suite enchaînée pour que l'entreprise élève son coût à plusieurs millions. Aujourd'hui, Wilson Industry avait été vendue à plus de quarante-et-un pourcents mais Harry Wilson, fils de George Wilson, décédé d'une tumeur dans les années 80, conservait quarante-neuf pourcents des actions de l'entreprise. Ne pouvant avoir d'enfant, le couple avait mis Nadia sur son testament en cas d'accident mais avec l'arrivée de Sydney, celle-ci avait des chances d'hériter à sa place.

Quoiqu'il en soit, il ne se passa pas grand chose jusqu'à ce fameux et dévastateur 13 octobre. Sydney avait dix ans et était la fierté de ses parents. Sa mère avait défendu un cas bizarre la semaine précédente. Celle d'un homme s'étant retrouvé avec un homme d'une quarantaine d'année accusé de meurtre sur sa femme. Elle avait perdu et le type s'était retrouvé avec une peine de trente ans de prison. Le mari n'avait de cesse prôner son innocence et il s'est avéré qu'il avait raison. Le vrai tueur, un tueur en série spécialisé dans ce genre de meurtre décida de frapper fort en s'attaquant directement à l'avocate qui avait mal défendu le mauvais tueur. À l'heure où les Wilson dînaient, il est entré à l'intérieur de la maison et à ouvert le feu avec une violence inouïe. Armé d'un fusil à pompe, il le déchargea sur Harry et Leigh avant de tenter de tuer Sydney. Il actionna la gâchette mais n'ayant plus de balle, il dû se résigner de tenter de la tuer à main nue. Il la frappa avec la crosse plusieurs fois mais il ne put le faire. Tuer une enfant de dix ans n'était pas dans sa nature. Il décida de l'enlever pour éviter qu'elle ne parle. Il la tortura pendant plus de dix mois avant qu'elle ne parvienne à s'échapper. Les agents du FBI qui se sont chargé de son interrogatoire n'ont pas obtenu plus de réponse ni sur sa captivité, ni sur son évasion... en fait, ils ont été confronté à un phénomène de renfermement sur soi.

Pour faciliter les choses, le programme fédéral de protection de témoin l'ont mise sous tutelle avec une nouvelle identité, Sydney Lennon avec la possibilité d'hériter de ses parents adoptifs lorsqu'elle deviendrait majeure. Le Marshall en charge du dossier était un fan des Beatles. Elle alla à l'école à Seattle mais elle avait beaucoup changé. Elle n'était plus cette jeune fille souriante qui faisait la fierté de ses parents mais désormais, elle n'avait plus goût à rien. Avant son enlèvement, elle faisait du patinage artistique... Désormais, ses patins sont rangés dans le fond de son armoire, dans une caisse qui lui rappelle le moment où elle avait été Sydney Lennon. Elle avait très peu d'amis et les seuls qui l'avait compté un jour dans leurs amis avaient tôt ou tard décidé de couper les ponts. Lorsqu'elle rentra à l'université, elle eut la désagréable surprise de voir que c'était sa tante qui héritait de ses parents à la suite d'une complication administrative et d'une grave erreur du notaire. Elle ne reçut qu'une montre en argent qu'elle avait obtenue via l'un des agents du FBI qui s'était occupé de son affaire. La montre était le premier cadeau que son père avait offert à sa mère, le symbole de leur amour.

Après son masters en droit et son échec d'entrer à Interpol, elle reçu un jour un e-mail concernant le recrutement des agents du FBI. Ni une, ni deux, elle décida de s'engager et après avoir passé un an à l'académie de Quantico, elle reçut le statut d'agent du FBI mais ce n'était pas encore assez près. Elle avait un but secret... Retrouver la trace de son agresseur et du tueur de ses parents. Il lui fallait encore d'autres connaissances et, à vingt-cinq ans, rentra en tant que stagiaire pour devenir profileuse au BAU.