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Will you do this for me ?

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Will you do this for me ? Empty
MessageSujet: Will you do this for me ? Will you do this for me ? EmptyDim 22 Avr 2012 - 22:26

Attente. Insupportable attente. Interminable attente. Inépuisable attente.

Les yeux rivés sur l'écran de son ordinateur, Thomas attendait. Désespérément, impatiemment. La main droite fixée à sa souris, l'autre prête à taper un mail, il attendait. D'un clic, il réinitialisa la page. Rien. Toujours rien. Encore rien. En un éclair, son regard électrique effectua un aller retour. Ecran-horloge. Horloge-écran. De nouveau, il relança la page internet ; poussa un grognement de mécontentement. Combien de temps leur fallait-il pour trouver un foutu document ?! C'était... Frustrant de constater que des hommes habitués au feu de l'action comme eux puisse mettre un temps fou pour un simple document. Il leur avait pourtant fourni toutes les informations pouvant aider à leurs recherches, ça aurait du aller vite.

« Basile, prépare-moi du thé », lança-t-il tout haut, levant légèrement la tête de son ordinateur, le regard toujours fixé sur l'écran pixelisé.

Il retint un sourire en coin, prépara sa prochaine réplique, prêt à riposter à peine son colocataire aura-t-il terminé de soupirer. Mais aucune réponse ne vint. C'était inhabituel. Treize ans qu'ils vivaient ensemble et jamais Basile ne l'avait laissé avoir le dernier mot. C'était une petite guerre amicale entre eux ; le jeu de celui qui parviendra à faire fermer le bec de l'autre. Le dernier à avoir le mot de la fin. Celui qui trouvera la réplique choc.

« Basile ? » appela le jeune psychologue consultant.

Mais le médecin légiste ne donna pas le moindre signe de vie. Thomas fronça les sourcils, se retourna, quittant sa précieuse page internet du regard. L'appartement était calme. Étrangement calme. Il n'y avait aucun bruit ; la télévision elle-même était éteinte, faisant ainsi régner dans l'ensemble du logement un silence inhabituel. Presque pesant. Le jeune homme se leva dans un geste brusque ; son regard clair balaya l'ensemble de la pièce. Toujours rien.

Le jeune psychologue se rendit dans la chambre de son colocataire mais c'était inutile ; il savait qu'il ne trouverait rien. Machinalement, il plongea la main dans sa poche, en retira son cellulaire. Aucun message. Pas le moindre texto. Il persifla entre ses dents ; d'un pas lourd, voire sauvage, il retourna dans le séjour, déposa son portable sur la table en bois violemment. Il n'aimait pas cela. Que Basile parte sans rien dire, sans le prévenir, sans rien laisser. Cela n'arrivait que rarement certes ; en réalité, d'ordinaire, c'était plutôt Thomas qui s'éclipsait aussi silencieusement qu'une ombre. A l'époque où ils partageaient encore cet appartement sur Robert Street, le jeune homme avait eu pour habitude de remettre cela sur la faute de son emploi pour Scotland Yard. A présent, il ne savait plus réellement ce qui le poussait à parfois disparaître des heures durant sans crier garde.

Mais lui... Il était lui. Et Basile était quelqu'un d'autre. Basile était de ceux dont l'intelligence se plaçait dans la moyenne et dont la vie était basée sur des quotidiens pour le moins... Banals - dans la mesure ou l'on considère que le quotidien puisse être qualifié de banal lorsque l'on vivait avec l'héritier Montgomery. Il était donc rare que des actions peu communes, voire inhabituelles, viennent troubler la monotonie de la vie du médecin légiste. A bien y réfléchir, il n'y avait que deux solutions qui s'offraient à Thomas sur le départ précipité de son colocataire ; un nouveau cadavre récemment envoyé à la morgue, ou un quelconque rendez-vous dit "amoureux" avec une quelconque femme tout aussi récemment rencontrée. Quelle que fût la bonne réponse, les deux possibilités inquiétaient Thomas. Ou plutôt ne le rassuraient pas.

Il mit l'eau à bouillir, prépara une tasse. Puisque Basile était aux abonnés absents, il se ferait son thé lui-même. Il sortit une cuillère impeccablement propre ; Basile et son besoin de propreté maladif. Une fois l'eau prête, le jeune homme s'en versa une tasse. C'est à cet instant qu'une légère sonnerie familière le fit revenir à la réalité ; brutalement, il tourna la tête. Une lueur trop heureuse pour ne pas être, ne serait-ce qu'un peu, malsaine traversa son regard d'un bleu électrique ; un étrange sourire, mi-figue mi-raisin, étira ses lèvres pâles. Reposant la théière d'un coup sec, Thomas se précipita jusqu'à son ordinateur. Un nouveau mail. Le coeur battant, il ouvrit le document ; Hutchersen avait mis son temps ! La page web se mit alors à charger avec une lenteur terrifiante, comme si elle désirait le torturer encore un peu plus. Et puis le fruit de ses désirs apparut enfin. L'achevant.

Une phrase. Hutchersen avait mit une dizaine de minutes pour lui envoyer une seul et misérable phrase. Négative de surcroît. Il ne put réprimander un excès de colère et abattit son poing sur la table. Rien. Hutchersen n'avait rien trouvé. Thomas soupira. Comment un inspecteur de Scotland Yard pouvait n'avoir rien trouvé ?! De nouveau, il cogna la table. Il ne pouvait pas laisser cette affaire classée sans connaître la vérité. Il avait ce besoin compulsif d'avoir un contrôle sur tout ce qui l'entourait. Il devait comprendre.

Ses doigts pianotèrent une réponse acide au lieutenant de la police anglaise ; le jeune homme retourna à son thé. La colère qui l'avait submergé s'était soudainement évaporée. Il réajusta sa chemise violette, porta la tasse à ses lèvres, en avala une gorgée. Il manque de sucre. Décidément, les produits américains étaient d'une bien piètre qualité en comparaison des produits anglais. Et son thé ne valait pas celui de Basile. Le médecin légiste avait, en effet, une sorte de recette secrète pour le thé ; il disait la tenir de sa famille, que c'était le petit plus des nordistes de l'Angleterre.

La sonnette de l'entrée retenti ; le psychologue consultant lança un coup d'oeil à l'horloge. il n'attendait personne. Réajustant une nouvelle fois sa chemise machinalement, Thomas alla ouvrir la porte. Ou plutôt, il la déverrouilla et l’entrebâilla ; tournant le dos à la personne sans même prendre le temps de voir de qui il s'agissait. Sans doute pensait-il que son effroyable arrogance lui aura permis de deviner qui pouvait sonner à une telle heure.

« Basile tu as oublié tes clefs ? Une fois de plus ? Il faudrait que tu cesses de disparaître sans prévenir ; je t'ai parlé tout à l'heure, mais je présume que tu étais déjà parti... J'aurai besoin de ton aide. En tant que médecin légiste, tu dois pouvoir accédé à... »

Il ne termina pas sa phrase ; Thomas était de nouveau dans le salon et s'était retourné vers celui qu'il avait crût être son colocataire. Mais ce n'était définitivement pas lui. A moins que Basile ait subitement laissé pousser ses cheveux, se soit considérablement amincit et, surtout, qu'il ait changé de sexe depuis la dernière fois qu'ils s'étaient vus. Le psychologue consultant ne chercha pas à cacher sa surprise, ni sa déception. Il aurait réellement préféré que ce soit son colocataire qui ait oublié ses clefs.

« Alexandra, » lâcha-t-il avec une voix grave.

Il ne comprendrait sans doute jamais pourquoi, en la présence de la jeune femme, il avait pris l'habitude de rendre sa voix encore plus grave qu'elle ne l'était déjà. Ni pourquoi il lui semblait que son accent anglais devenait davantage perceptible. Thomas tourna de nouveau le dos à l'anthropologue judiciaire, s'assit devant son ordinateur. Pourquoi, ce tous les amis de Basile, il avait fallut que ce soit précisément Alexandra qui se présente ? Le psychologue retint un soupire et pianota sur le clavier ; il devait trouver ce foutu dossier, c'était sa priorité.

« Basile s'est... Absenté. Je ne sais pas quand il rentrera. Ni s'il rentrera... », la prévint-il d'un ton glacial. « Il doit sûrement avoir un rendez-vous... Enfin, tu le connais, » ajouta-t-il sans raison apparente.

Il se montrait amer, comme souvent avec elle. Il ne la regardait pas, gardait les yeux fixés sur son écran. Pourquoi se comportait-il ainsi alors qu'elle ne lui avait rien fait ? Il l'ignorait. Un besoin. Une envie. Peut-être espérait-il faire naître en elle ne pointe de jalousie pour qu'elle quitte ces lieux ; après tout, Thomas l'avait toujours trouvé très proche de Basile ; si elle apprenait que ce dernier fréquentait une autre femme, elle éviterait sans doute d'être un peu trop présente chez les deux amis. Évitant de déconcentrer le psychologue par sa simple présence par la même occasion.
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