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When life comes down to this (Tasha)

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MessageSujet: When life comes down to this (Tasha) When life comes down to this (Tasha) EmptyJeu 1 Mar 2012 - 16:47

When life comes down to this (Tasha) Kristen_bellWhen life comes down to this (Tasha) 10

Natasha Williams & Sydney Lennon

Il devait être vingt heures à ma montre, la nuit était tombée depuis plus d'une heure désormais. Tapie à l'intérieur de ma Toyota Supra noire, j'attendais le bon moment devant un domicile que je surveillais chaque soir depuis une semaine déjà. C'était celui de l'agent Natasha Williams du FBI, celle qui m'avait interrogée dernièrement en vue de récolter un quelconque indice sur mon tortionnaire et également celle qui se présentait sous la forme d'un parent biologique inespéré. Je voulais en savoir plus, connaître le moindre détail de cette personne. Cela faisait quinze ans que mes parents adoptifs étaient morts, quinze ans que je n'avais plus aucune famille et quinze ans durant lesquels je n'avais eu que très peu de sentiment. Je n'étais d'ailleurs jamais allée sur les tombes de mes parents adoptifs... Lorsque mon psychiatre me demandait pourquoi? Je lui répondais que c'était absurde de penser à des personnes décédées uniquement quand on se rend là-bas et que nous nous trouvons devant leurs restes. Devant ces réponses, il me démontrait que j'avais plutôt peur de m'y rendre parce que je me sentais responsable d'avoir survécu et eux non....

Ce soir, cela allait être différent, je profitais que l'agent Natasha Williams soit retenue au bureau pour pénétrer chez elle par effraction. Je sortis de ma voiture après qu'un bus soit passé et me rendis jusqu'à la porte de la maison. J'étais habillée en noir et je m'accroupis alors que je crochetais la porte. L'Académie du FBI m'avait appris beaucoup là-dessus. Tandis que je crochetais la porte menant à la maison de Natasha, j'eus alors un flash passant devant mes yeux...

La petite fille criait, pleurait. Elle était couverte de sang mais ce n'était pas le sien mais plutôt de ceux des deux cadavres devant elle. Un homme grand pointait un fusil sur là où s'était trouvé quelques secondes auparavant l'homme à terre. De la fumée sortait du canon alors que celui-ci se tournait vers la petite fille. Il riait de toutes ses dents, la petite fille arrêta de pleurer tandis que le doigt de l'homme se repliait sur la gâchette. Aucun bruit et aucun tir, il arrêta de rire. Il chercha des balles dans ses poches mais n'en trouva aucune. Il avait peur désormais, la petite fille ne disait plus un mot mais le fixait avec de grands yeux bleus. Il attrapa le canon, se brûla la main mais la douleur ne lui faisait rien. Il donna plusieurs coups de crosses au visage de la fillette et au moment de l'abattre plus durement, il croisa une nouvelle fois ses yeux. Il ne pouvait la tuer ainsi. Il était pris de panique en la voyant, toujours éveillée et malgré les contusions et coups portés...

Le flash s'estompa et je remarquai que je m'étais laissée glisser contre la porte, l'épingle de sûreté toujours coincée dans la serrure. Je soufflai un long moment en repensant à ce qui venait de se passer. Jamais un flash n'avait duré aussi longtemps et surtout il n'avait jamais été aussi réaliste. D'habitude, je ne voyais qu'un mouvement, qu'un seul coup. C'est comme si j'étais tombée endormie mais j'étais certaine d'avoir toujours garder les yeux ouverts. Il me fallut une bonne dizaine de minute avant de pouvoir me relever du perron de la porte, abandonnant l'idée de pénétrer aujourd'hui à l'intérieur de la maison de Natasha. Je repris mon épingle de sûreté et la déposai dans ma poche avant de retraverser la route. Fatiguée et plutôt perturbée parce que je venais de vivre, je ne pris pas le temps de regarder si des voitures arrivaient. Je ne compris l'incidence de mes actes lorsque deux phares m'éblouirent et qu'un crissement de pneu retentit. Je me figeai, plaçant mes mains devant moi comme pour retenir la voiture. Lorsque je rouvris les yeux, je vis le pare-choc de la voiture à moins de dix centimètres de mes jambes, j'étais encore en vie.
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MessageSujet: Re: When life comes down to this (Tasha) When life comes down to this (Tasha) EmptySam 3 Mar 2012 - 18:27

La journée avait été longue. Ou plutôt, temporairement normal, mais longue aux yeux de Natasha. Depuis que cette dernière avait fait la connaissance avec Sydney Lennon, sa potentielle demi-sœur, la jeune femme aux cheveux dorés n’avait qu’une idée en tête ; vérifier les dires de cette inconnue qui était venue lui annoncer cette nouvelle comme s’il s’agissait là d’un cadeau aussi précieux que ceux de Noël. En réalité, elle n’espérait qu’une chose ; que tout soit faux, et qu’il existât sur cette Terre une autre personne prénommée Richard Williams et d’origine irlandaise. Les probabilités étaient minces, mais l’agent fédéral devait avouer que l’idée d’avoir une demi-sœur du côté paternel de sa famille ne l’enchantait pas. Elle aurait sans doute mieux digérer cette nouvelle si on n’avait pas attendu plus de vingt-six ans avant de lui sortir ça. D’un autre côté, un insupportable pressentiment au fond d’elle-même lui soufflait que cette Sydney n’en savait pas plus au sujet de leur probable lien de parenté qu’elle-même, et que toute cette histoire pouvait être vraie. Après tout, Richard avait déjà abandonné sa famille, laissant la femme qu’il aimait mourir à feu doux ; qu’est-ce qui aurait pu l’empêcher d’avoir une maîtresse ?

Toujours était-il que la jeune femme blonde avait pris la folle initiative de se renseigner un maximum sur la vie de Lennon ; si cette dernière devait entrer dans la famille Williams, autant savoir si elle était totalement « clean » ou non. Pour ce faire, Natasha avait contacté une hackeuse travaillant officieusement pour le FBI ; comme elle n’était pas reconnu par le Bureau Fédéral, la cadette des Williams – du moins, jusqu’à preuve du contraire – pouvait aisément lui demander de chercher un dossier sans que cela pose trop de problèmes avec la direction. A la base, elle avait pensé demander à Garcia, l’analyste informatique du Behavioral Analysis Unit, mais avait finalement renoncé en se souvenant de ce jeune prodige du clavier qu’elle n’avait rencontré qu’une seule fois par un heureux hasard. Après quelques recherches personnelles, Natasha avait déniché son numéro de téléphone, et lui avait téléphoné. Sa requête était simple, et sa jeune interlocutrice l’avait rapidement comprise ; le dossier complet avec toutes les informations qu’elle jugerait nécessaire lui sera livré le lendemain. Et elle n’avait pas menti, créant un lien de confiance entre Natasha et cette hackeuse quelque peu originale.

Il devait être près de vingt heures lorsque l’agent fédéral décida que taper ses rapports commençaient à la fatiguer. Ses perles grises se posèrent sur l’épais dossier jaune qui reposait à côté de sa tasse de café vide et qui l’attirait irrémédiablement. Se balançant légèrement sur sa chaise, deux dents posées sur sa lèvre inférieure, la jeune femme tendit la main pour attraper le dossier avant de la laisser tomber, à mi-chemin. Elle soupira. Lire le dossier d’un autre agent était interdit. Strictement interdit. Certes, elle savait déjà le plus gros de sa vie ; qu’elle avait été adopté, et qu’elle était l’unique témoin sur le meurtre de ses parents adoptifs, et qu’elle n’avait jamais parlé de ce qu’il s’était passé depuis son enlèvement. Mais Natasha avait le besoin d’en savoir encore plus. L’histoire de Sydney lui rappelait son propre passé douloureux qu’elle tentait de refouler dans un coin de son esprit. Tout ce que Sydney avait vécut, elle-même le connaissait. Elle devait vivre avec ses souvenirs qu’elle ne parviendra sans doute jamais à effacer, même partiellement. C’était encore trop proche. En été, il lui arrivait même d’être contrainte par Bradford et le Dr Scott de prendre un congé maladie tant les réminiscences se faisaient oppressantes ; c’était toujours pendant la même période, la même semaine du mois de juillet.

Elle se leva finalement dans un geste brusque, enfila son blouson en cuir en deux en trois mouvements, rangea son cellulaire dans la poche de son veste, vérifia qu’elle avait toujours ses clefs, attrapa quelques dossiers avant de prendre celui de Sydney ; elle quitta le Bureau Fédéral par la suite pour aller retrouver sa Ford Mustang GT garée sur le parking. Ce ne fut qu’une fois à l’intérieur, assise derrière le volant, les nombreux dossiers qu’elle comptait étudier une fois chez elle sur le siège du côté passager que sa curiosité se fit trop grande ; le dossier « Sydney Lennon » sur les genoux, Natasha l’ouvrit et parcourut la première page des yeux. Son métier d’agent lui avait appris à lire en diagonale pour ne retenir que le plus important et ne pas focaliser son attention sur ce qui n’était pas utile. Comme elle l’avait pensé, elle apprit que Lennon ne savait rien sur ses parents biologiques, ce qui pouvait expliquer la surprise qui était venue s’installer sur son visage lorsque la jeune femme aux boucles d’or lui avait annoncé qu’elle connaissait sa véritable mère.

Elle ne finit pas sa lecture, coupa alors qu’elle arrivait au kidnapping de l’apprenti profiler. D’une main fébrile, elle reposa le dossier à côté, mit le contact. Il ne lui fallut qu’un petit quart d’heure pour arriver dans son quartier ; l’avantage de vivre dans la ville où se trouve votre travail, c’est qu’une fois le soir venu, vous pouvez très rapidement retrouver votre maison. Elle arrivait à la hauteur des maisons de ses voisins lorsqu’elle remarqua, grâce à un léger halo de lumière qui provenait des réverbères, qu’une ombre se trouvait non loin de chez elle. Natasha fronça les sourcils, se demandant qui pouvait bien attendre devant chez elle. Ses yeux pâles concentrés sur le palier de sa maison, elle ne s’aperçut pas tout de suite que la silhouette noire avait disparut de son champ de vision pour se retrouver au milieu de la route. C’est ainsi qu’elle dut appuyer de toutes ses forces sur le frein, laissant probablement une longue trace de gomme derrière elle. Par chance, sa voiture s’arrête à une dizaine de centimètres de la jeune femme. Natasha avait les doigts crispés autour de son volant, les yeux écarquillés. Ses feux éclairaient la personne qui s’était ainsi jetée sous ses roues, et la surprise de la jeune ne put en être que plus grande encore.

Après avoir coupé le moteur, la jeune femme quitta son véhicule, encore sous le choc de l’accident qui avait faillit avoir lieu. Natasha se posta à côté de la presque victime, pour s’assurer que celle-ci allait bien.

Sydney ? Tout va bien ? Je suis désolée, habituellement, cette rue est vide dès que la nuit tombe, je ne m’attendais pas à ce que…

Elle laissa sa phrase en suspens, se souvenant de la silhouette qu’elle avait vu sur le léger sentir qui menait au palier de chez elle ; relevant les yeux dans cette direction, elle comprit. Ou crut comprendre. Sydney était l’ombre qu’elle avait aperçu quelques minutes plus tôt. Fronçant de nouveau ses fins sourcils, Natasha voulut savoir plus sur la venue de Lennon. D’autant qu’elle ne vivait pas dans les environs, l’agent fédéral le savait bien.

Vous m’attendiez ? hasarda-t-elle d’un ton un peu soupçonneux.

Non, elle ne lui faisait pas confiance, elle ne pouvait pas.
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MessageSujet: Re: When life comes down to this (Tasha) When life comes down to this (Tasha) EmptySam 3 Mar 2012 - 20:43

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Natasha Williams & Sydney Lennon

En voyant sortir Natasha de la voiture qui avait failli me percuter, j'étais sur le point de vouloir être quinze mètres plus loin, sur le dos et inconsciente après le choc. Pourquoi fallait-il que sur la seule voiture qui passe dans cette rue, je tombe sur celle de l'agent Williams. J'étais donc restée si longtemps près de la porte pour qu'elle revienne aussi vite ou alors est-ce que j'avais mal calculé mon coup et qu'en fait, elle avait fini plus tôt aujourd'hui. La providence veillait sur moi mais je regrettais le plus souvent qu'elle le fasse, je ne me sentais pas méritante d'avoir autant de chance par moment. J'étais pétrifiée, toujours devant la voiture de ma présumée demi-soeur. Cela me rappelait trop de chose, l'une de mes tentatives d'évasion durant ma captivité. Je me souvenais m'être retrouvée devant la voiture de mon ravisseur qui me recherchait. Je restai ainsi figée tandis que les paroles de Natasha me semblait lointaine.

NATASHA - Sydney ? Tout va bien ? Je suis désolée, habituellement, cette rue est vide dès que la nuit tombe, je ne m’attendais pas à ce que…

Elle resta un moment en suspend. Je comprenais qu'elle était entrain de faire mon rapprochement entre le fait que je n'habitais pas par ici et le fait que je me trouvais sur le perron de sa porte à peine une dizaine de seconde plus tôt. J'étais habillée toute en noir pour ne rien arranger et je ne pouvais m'en sortir en sortant une excuse bidonne comme "J'ai sympathisé avec votre voisin mais apparemment, je me suis trompée de maison" ou encore "Je suis venue parce que j'ai fais un rêve me disant de venir d'urgence ici." Des rêves? J'en faisais déjà bien assez pour l'instant et en plus, j'en faisais également quand j'étais éveillée.

NATASHA - Vous m’attendiez ?

Mais j'avais l'impression de perdre à nouveau peu à peu le fil de la réalité... Je n'arrivais pas à trouver une quelconque explication à lui fournir alors que mon esprit sombrait une nouvelle fois face à un flash-souvenir intense. J'étais sans doute trop fatiguée ou alors c'était dû au fait que je me retrouvais dans une situation de déjà-vu. Dans les deux cas, je ne pouvais m'y soustraire tandis que mes yeux me montraient autre chose que la réalité.

La petite fille avait réussi à enlever les cordes qui lui brûlaient les poignets. Elle portait plusieurs bleus et hématomes sur le corps, des griffures également. Elle n'était plus la jeune fille qu'il avait enlevée trois mois plus tôt et ce n'était plus le même homme désormais. Il avait changé à son contact et il commençait à apprécier ce changement. Tuer froidement ne lui suffisait plus, désormais la torture semblait s'être accordée dans sa manière de travailler. Il voulait voir jusqu'où elle pouvait résister. Il l'avait déjà empêché de dormir pendant une semaine en l'enfermant dans une pièce trop petite pour qu'elle puisse se coucher et jouait sur sa jeunesse pour assouvir des fantasmes sadiques comme lui faire regarder des films d'horreurs particulièrement sanglant. La petite fille profita d'un moment où il était parti assouvir d'autres pulsions meurtrières pour tenter sa chance. Elle passa par une fenêtre et déboucha alors dans une grande forêt. Elle ne savait pas où elle se trouvait, il y avait beaucoup de bruit autour d'elle, il faisait nuit et il n'y avait aucune lune dans le ciel. La jeune fille prit une direction totalement au hasard et courut, courut, courut. Elle courra longtemps avant de se prendre le pied dans une racine et de tomber tête la première sur le sol constellé d'araignée. Elle cria, hurla en se frappant le visage pour faire tomber toutes les araignées puis crut voir une forme gigantesque un peu plus loin sur le chemin, elle recula et buta une nouvelle fois contre une racine et dévala une petite pente pour entrer entièrement dans un marais. Elle remonta à la surface, gelée et totalement apeurée puis regagna difficilement la berge. Elle reprit sa course en espérant tomber sur une maison ou une route, elle tomba sur celle-ci et vint se positionner au milieu. Une voiture arriva à toute vitesse derrière elle, elle se retourna et entendit la voiture piller sur ses freins pour s'arrêter à moins de dix centimètres d'elles. Elle s'était dit qu'elle allait mourir écraser puis s'était dit qu'elle était sauvée jusqu'au moment où elle reconnut la personne qui sortait... Son bourreau. Elle aurait voulu s'enfuir, courir sans espoir car elle aurait été certaine qu'il l'aurait rattrapée mais elle ne pouvait plus bouger. Elle était tétanisée. L'homme rigolait de toute ses dents en l'agrippant et en la fourrant dans la voiture. Il conduisit jusqu'à la maison dans la forêt mais au lieu de l'emmener à l'intérieur, il alla l'attacher à un arbre derrière et la frappa plusieurs fois avec sa ceinture, il éclata de rire tandis qu'elle recevait des coups lui occasionnant des entailles profondes dans le dos. Elle ne criait plus, elle ressentait encore la douleur mais elle ne poussait plus de bruit. La ceinture claquait dans l'air...

Le flash s'estompa une nouvelle fois, j'entendis encore deux fois la ceinture claquer avant de revenir à la réalité pour remarquer que je me trouvais toujours dans la même position qu'auparavant. Natasha était toujours là et je compris soudainement qu'il ne s'était espacé qu'une trentaine de seconde entre le moment où le flash avait commencé et où il s'était fini. Je secouai la tête pour essayer de me vider les images de ce que je venais de me souvenir et fis plusieurs pas en arrière. Elle m'avait posé une question je pense. Déboussolée, je finis enfin par lui répondre en croisant mes doigts et les décroisant rapidement tellement je me sentais mal à l'aise :


SYDNEY - Je...euh... Je ne pensais pas que vous reveniez si tôt aujourd'hui. Je... euh...

Cela ne répondait pas tellement à sa question directement et si je voulais éviter d'être arrêtée pour vagabondage autour du domicile d'un agent fédéral, il fallait que je trouve mieux. De toute manière, mentir n'était plus tellement dans mes capacités pour le moment. Je baissai les yeux et finis par lui dire après un long moment d'hésitation :

SYDNEY - Ce... Cela va peut être vous surprendre mais.... Je voulais en savoir plus sur vous. Vous m'avez laissé un... un goût de trop peu lors de votre interrogatoire. J'ai... j'ai longtemps réfléchi sur la question de comment vous connaissiez ma...ma... ma mère... mère biologique si moi-même je ne la connais même pas. Je dois avoir fais plein de recherche et...et il se trouve que j'en suis venue à la conclusion que nous pouvons être de la même famille.

Et si je me trompais, elle n'avait qu'à me dire comment cela se faisait qu'une jeune femme de vingt-huit ans connaisse ma mère qui devait sans doute avoir dans les quarante-quarante-cinq ans sans que celle-ci n'ait une quelconque affinité familiale.

SYDNEY - Ce... Cela fait plus d'une semaine que je stationne devant votre maison dans le but d'obtenir des renseignements sur vous... et sur votre frère également.
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MessageSujet: Re: When life comes down to this (Tasha) When life comes down to this (Tasha) EmptySam 10 Mar 2012 - 9:53

Elle avait eu peur. Et encore. Le mot – ou plutôt, l’expression – était faible. L’espace de plusieurs minutes, elle avait crut qu’elle ne parviendrait pas à arrêter le véhicule à temps. Pourtant, elle n’était pas de ceux qui faisaient facilement des excès de vitesse. Mais dans la pénombre elle avait bien faillit ne pas voir la silhouette juste devant ses roues. Natasha patienta plusieurs minutes derrière le volant, le souffle coupé à cause de ce surplus d’émotions qui était venu l’envahir ; ce ne fut qu’une fois remise de sa frayeur que la jeune femme avait esquissé un premier mouvement ; elle replaça un de ses boucles blondes derrière son oreille avant de quitter son véhicule pour s’assurer que Sydney – puisqu’il s’agissait de cette dernière – allait bien. La peur mise à part, bien évidemment. La jeune femme blonde se plaça donc juste à côté de celle qu’elle soupçonnait être sa demi-sœur ; un rapide coup d’œil lui permit de vérifier si elle n’était pas blessée. Fort heureusement, ce n’était pas le cas. En revanche, et pour une raison inconnue, son interlocutrice était entièrement vêtue de noir. L’agent fédéral lui demanda si elle allait bien, bien que ça semblât être le cas, avant de se rendre compte que Sydney était également la personne qui avait parut l’attendre. La cadette des Williams essaya de paraître détachée même si un millier de questions la submergeaient.

Plusieurs secondes s’écoulèrent sans que Lennon ne réponde. Fronçant ses doux sourcils blonds, Natasha posa de nouveau sa question, désireuse de savoir ce que pouvait bien lui vouloir ce potentiel nouveau membre de la famille Williams. Celle-ci semblait être déconnectée de la réalité. Son regard était devenu vague et elle ne paraissait pas entendre les questions posées par l’agent fédéral. Cette dernière passa plusieurs fois sa main devant les yeux de Sydney pour la tirer de ses pensées. Elle ne pouvait lui en vouloir ; elle-même avait parfois beaucoup de difficulté à rester concentrée et ne faisait plus attention à ce qui pouvait l’entourer. Mais l’état quasi-secondaire de Sydney s’estompa rapidement. Natasha allait pour répéter une troisième fois sa question quand son interlocutrice brune lui expliqua les raisons de sa présence ici. Arquant un sourcil, la blondinette ne sut quelle expression donnée à son visage ; devait-elle se montrer vexée, outrée, voire scandalisée, ou rester aussi neutre que possible ? Elle pensait opter pour la deuxième option lorsque la jeune femme de deux ans sa cadette ajouta qu’elle surveillait aussi Alexander. Très protectrice avec son aîné depuis l’affreux évènement, Natasha sentit une once de colère la submerger. Se contraignant cependant à rester le plus calme possible, elle désigna sa maison du menton.

Ne parlons pas de ça ici. Vous pouvez m’attendre sur le perron de ma porte pendant que je gare ma voiture ?

Mais c’était une question rhétorique et sans attendre de réponse, la jeune femme aux cheveux d’or grimpa dans sa Ford Mustang GT, remit le contact et se gara rapidement. Ses yeux pâles se posèrent sur celle qui pouvait élargir les rangs des Williams avant de se poser sur la pile de dossiers qui attendaient sur le siège passager. Elle marqua un temps d’hésitation ; si Sydney l’avait surveillée durant une semaine, Natasha, elle, avait substitué un dossier pour les mêmes raisons ; avoir la certitude sur leur lien de parenté. Elle attrapa les dossiers, les serra contre elle alors qu’elle quittait son véhicule pour la seconde fois. Quelques pas suffirent pour qu’elle rejoigne Sydney et, tenant fermement les dossiers dans une main, elle ouvrit la porte d’entrée qu’elle poussa ensuite du pied, invita la jeune apprentie profiler à entrer avant de la suivre. Suivant le corridor, elle parvint au séjour, où elle déposa les nombreux dossiers sur la table basse avant d’ôter son blouson qu’elle posa sur le dossier d’une chaise. D’un geste de la main, elle invita son interlocutrice à s’asseoir sur le canapé pendant qu’elle faisait de même sur un fauteuil. Elle n’avait pas pris la peine de dissimuler le dossier de la jeune femme brune ; de toute manière, elles avaient employé les mêmes moyens pour en savoir davantage l’une sur l’autre et aucune ne pourrait être blâmée pour cette attitude quelque peu désinvolte.

Je ne vous ai pas tout dit… Le jour où je vous ai interrogé… J’ai dit connaître votre mère biologique mais… Ce n’est pas si simple, en réalité.

Natasha plongea ses doigts dans sa chevelure blonde, décoiffant ses boucles avant d’en attraper une qu’elle enroula machinalement autour de son doigt. Elle joua ainsi plusieurs minutes, laissa son regard de métal survoler la pièce avant de se poser sur Sydney.

Vous voulez boire quelque chose ?

L’agent fédéral se leva, se dirigea dans la cuisine où elle se servit un verre avant de revenir prendre place dans son fauteuil. Elle prit une profonde inspiration avant de se lancer.

Votre mère biologique est venue frapper à ma porte, il y a deux ans, demandant à parler à Richard Williams. Comme je lui demandais pourquoi, elle m’a brièvement expliqué qu’elle l’avait rencontré vingt-quatre ans plus tôt, et qu’elle devait lui annoncer quelque chose d’important le concernant. Elle a finit par m’avouer avoir eu une relation d’une nuit avec lui et être tombée enceinte. Elle ne le lui a jamais dit, et n’a pu garder l’enfant.

Marquant une pause, la blondinette avala une gorgée de scotch, seul alcool qu’elle tenait à peu près bien, se remémorant de cette journée. Elle était la première à traiter son père d’ordure, mais ne pouvait concevoir l’idée qu’il avait osé commettre un adultère tout juste deux ans après sa naissance. L’image du père model déjà craquelée finissait en miette.

Je ne l’ai pas cru et j’ai ignoré ce qu’elle m’avait dit en essayant de me persuader qu’il s’agissait d’un autre Richard Williams d’origines irlandaises. Mais ma curiosité a été plus forte que moi, et j’ai effectué des premières recherches. Je suis tombée sur vous. Ou plutôt, sur votre dossier. Mais je ne pouvais toujours pas croire cette histoire. Après tout, les chances qu’on ait un véritable lien de parenté étaient faibles…

De nouveau, elle s’arrêta pour avaler une nouvelle gorgée. Légèrement en avant, les coudes enfoncés dans ses cuisses, elle plongea son regard d’argent dans la boisson alcoolisée avant de reprendre son récit.

On m’a donné le dossier de l’affaire il y a quelques semaines, j’y ai vu un moyen de vous aborder et je me suis servie de votre point faible pour essayer d’avoir des réponses…Ce n’est pas dans mes habitudes mais je… Je devais savoir si c’était vrai, et si vous, vous saviez…

Du menton, elle désigna le dossier sur lequel il était le nom de Sydney Lennon, sans croiser le regard de celle-ci. Natasha se sentait mal ; elle ne pouvait pas lui dire qu’elle ne l’acceptait pas dans sa famille uniquement parce que sa pourriture de père avait eu la folle envie d’aller voir ailleurs lors de ses déplacements.

Je l’ai eu ce matin ; moi aussi, je pense qu’on a un lien de parenté, je tenais juste à en avoir la certitude avant de le crier partout… Même si, au fond de moi, je crois que ça fait deux ans que je le sais…

Ses doigts se resserrèrent autour du verre et l’agent aux boucles d’or baissa la tête. Son attitude pouvait être légitime, mais elle était blessée au fond de son cœur ; son père avait passé sa vie à mentir, et voilà qu’elle se retrouvait face à une demi-sœur qui ne savait rien de ses parents biologiques. Devait-elle l’avertir sur la personne qu’était son… Leur père ? Devait-elle la mettre au courant de tous ces secrets qui hantaient la famille Williams ?

Vous avez parlé d’Alexander, il y a un truc qui me chiffonne… L’avez-vous mis au courant de notre… Lien de parenté ?

Si tel était le cas, une petite réunion de famille telle que Natasha les détestait risquait d’être nécessaire, incessamment sous peu, pour l’heure des grandes révélations.


[ HJ ; Waaaaoh ö ! Tu m'inspires, tu m'inspires Sydney-Chou :B ]
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MessageSujet: Re: When life comes down to this (Tasha) When life comes down to this (Tasha) EmptySam 10 Mar 2012 - 23:24

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Natasha Williams & Sydney Lennon

Les images de mon flash s'était estompée mais je pouvais encore ressentir l'effroi de la petite fille qui tentait de s'échapper, cela me donnait la chair de poule encore plus car elle avait peur et elle avait froid, deux causes provoquant ce réflexe pilo-moteur. Cette petite fille n'avait pas beaucoup de chance et le malchance, je connaissais parfaitement... Je savais qui était cette petite fille, cette petite fille était mon passé, mon présent et mon futur... J'étais cette petite fille mais dans mes flashs, je me voyais d'un autre angle, je ressentais toujours les mêmes coups à la conscience mais je n'étais pas dans ce petit corps. Des semaines que j'avais de petit flashs que je pouvais encore contrôler rapidement, cette soirée, j'avais d'autres flashs. Pas des flashs comme j'en avais mais de puissants flashs qui duraient beaucoup plus longtemps. Cela devait avoir rapport à la fatigue qui pouvait se lire sur mon visage mais également à une affaire très ressemblante à la mienne qui était passée dans mon équipe quelques semaines plus tôt et dont j'avais lu les dernières notes la veille. C'était l'affaire d'une fille d'origine allemande qui avait été retenue durant trois mois par un ami de ses parents, qui avait été violée, torturée et puis finalement tuée, tout cela uniquement pour assouvir les pulsions criminelles d'un monstre. Je ne pouvais pas comparer ce qui m'avait été fait avec le cas de cette pauvre fille... Nous avions des points communs mais également des différences. J'avais survécu, elle était morte; J'étais restée dix mois chez mon tortionnaire, elle n'y était restée que trois mois mais dans la pratique, je n'aimais pas comparer. Sur beaucoup de point, les affaires d'enlèvements de mineurs se ressemblaient mais elles avaient chacune leurs propres différences et c'était ce qui faisaient d'elles, des cas uniques, isolés.

L'agent Williams était devant moi, réfléchissant sans doute à la manière dont elle allait réagir. Il y avait plusieurs scénarios à cela. Soit elle s'en prenait violemment à moi en pleine rue, elle m'interdit de m'approcher à moins de cinquante mètres d'elle et de son frère. C'était la réponse la plus pessimiste et je doutais que Natasha soit quelqu'un ainsi. Ensuite, il y avait l'exaspération et les soupirs d'agacements, elle me fait promettre de ne plus la surveiller ainsi que son frère. Cela pouvait aboutir à cela concernant ce que j'avais déjà observé. Ou alors, il y avait aussi la possibilité qu'elle m'excuse et que notre relation se développe un peu mieux que toujours derrière une fenêtre. C'était celle que je préférais et je craignais également que la réponse se trouve entre chaque scénario.


NATASHA - Ne parlons pas de ça ici. Vous pouvez m’attendre sur le perron de ma porte pendant que je gare ma voiture ?

C'était un signe qui confirmait mes pensées sur le fait que cela tombera entre mes scénarios préétablis. Elle me disait de l'attendre devant sa porte pour parler. Je restai un moment sans bouger, perdue un peu par tout ce qui se passait autour de moi et voyant l'agent Williams dans sa voiture, je m'exécutai et me rendis sur le perron de la porte que j'avais commencé à crocheter. Je n'allais plus devoir la crocheter pour pouvoir rentrer à l'intérieur, j'étais invitée par l'hôte des lieux et c'était peut être une victoire, peut être une défaite. J'allais le savoir dans très peu de temps. Les mains dans les poches de ma veste noire, je la vis arriver pour m'ouvrir la porte grâce à sa clé. Je pénétrai alors dans un corridor menant à un salon. Elle déposa une pile de dossier sur la table basse entre le canapé et le fauteuil et j'eus juste le temps de lire "Sydney Lennon" sur le premier. Qu'est-ce que mon nom faisait sur un dossier ? Je comprenais maintenant pourquoi elle m'avait proposé d'entrer chez elle... Je m'assis sur le canapé alors qu'elle prenait place dans le fauteuil. Je n'étais pas très à l'aise et peut être aurais-je été mieux si on ne m'avait pas invitée à entrer? Je ne sais pas. De toute manière, je ne pouvais faire demi-tour. Il n'y avait plus moyen que je passe inaperçue et ma seule fuite était de faire un petit cinquante mètres salon-corridor-rue en moins de dix secondes, ce qui était infaisable.

NATASHA - Je ne vous ai pas tout dit… Le jour où je vous ai interrogé… J’ai dit connaître votre mère biologique mais… Ce n’est pas si simple, en réalité.

Je la fixai droit dans les yeux, attendant qu'elle me raconte cette histoire qui m'était totalement inconnue. J'avais soif de connaître mes origines et c'était peut être la seule personne pouvant m'apporter cette connaissance. Elle était aussi mal à l'aise que moi car elle commença à jouer avec ses boucles de cheveux et ce petit jeu dura, dura, dura... Ce n'est pas que j'étais pressée mais cela m'exaspérait un petit peu.

NATASHA - Vous voulez boire quelque chose ?

Je refusai de la tête et baissai les yeux alors qu'elle se rendait dans la cuisine. Je restai un long moment à regarder dans le vide et à appréhender l'arrivée d'un flash mais aucun n'arriva. En revanche, j'avais toujours le précédent qui repassait dans ma mémoire, comme un rêve que l'on arrivait pas à se retirer de la tête. L'agent Natasha Williams revint avec un verre de scotch en main et elle se réinstalla à la même place :

NATASHA - Votre mère biologique est venue frapper à ma porte, il y a deux ans, demandant à parler à Richard Williams. Comme je lui demandais pourquoi, elle m’a brièvement expliqué qu’elle l’avait rencontré vingt-quatre ans plus tôt, et qu’elle devait lui annoncer quelque chose d’important le concernant. Elle a finit par m’avouer avoir eu une relation d’une nuit avec lui et être tombée enceinte. Elle ne le lui a jamais dit, et n’a pu garder l’enfant.

Coup au ventre, je commençais à tituber mentalement. J'étais sonnée mais je tenais encore debout. Richard Williams qui était le père de Natasha et Alexander d'après mes recherches était le lien qui, peut être, me liait à eux. J'avais l'impression d'arriver comme un cheveu dans une soupe tout bêtement. Elle prit une gorgée de son verre et je commençai à regretter de ne pas avoir demandé également un verre.

NATASHA - Je ne l’ai pas cru et j’ai ignoré ce qu’elle m’avait dit en essayant de me persuader qu’il s’agissait d’un autre Richard Williams d’origines irlandaises. Mais ma curiosité a été plus forte que moi, et j’ai effectué des premières recherches. Je suis tombée sur vous. Ou plutôt, sur votre dossier. Mais je ne pouvais toujours pas croire cette histoire. Après tout, les chances qu’on ait un véritable lien de parenté étaient faibles…

Là, on venait de m'envoyer une énorme droite et j'étais tombée sur le ring, sonnée et je tentais de remonter en m'accrochant aux cordes. Je restais silencieuse et continuais de la fixer dans les yeux. J'en apprenais beaucoup en une fois mais je me devais d'être impassible, empêcher tout émotion marquer mon visage. Je ne voyais pas ce que je pouvais dire.

NATASHA - On m’a donné le dossier de l’affaire il y a quelques semaines, j’y ai vu un moyen de vous aborder et je me suis servie de votre point faible pour essayer d’avoir des réponses…Ce n’est pas dans mes habitudes mais je… Je devais savoir si c’était vrai, et si vous, vous saviez…

On m'achevait à même le sol et j'étais K.O. Je ne le montrais pas mais j'avais reçu un énorme choc. C'était l'une de mes possibilités et c'était celle que j'avais privilégiées car elle avait été longtemps dans ma tête et elle revenait souvent sur le tapis quand j'établissais une concordance de tout le cheminement qui m'avait poussé à réfléchir sur le lien de parenté qui m'unissait à Natasha et Alexander Williams mais le simple fait de m'entendre dire, ou plutôt me faire dire que nous étions demi-soeur, c'était tout bonnement violent pour le moral. Elle m'avait montré le dossier me concernant et j'eus un moment d'hésitation pour le prendre ou le laisser là. J'optai rapidement pour la seconde option.

NATASHA - Je l’ai eu ce matin ; moi aussi, je pense qu’on a un lien de parenté, je tenais juste à en avoir la certitude avant de le crier partout… Même si, au fond de moi, je crois que ça fait deux ans que je le sais…

Elle baissa les yeux et je compris à partir de ce moment qu'elle ne devait pas connaître que son père avait eu des aventures. Je me mordis la lèvre inférieure comme pour m'excuser mais je ne voyais pas pourquoi je devais m'excuser, j'étais là parce qu'elle m'avait mise le doute et finalement elle avait bien fait. Je réfléchissais à ce que je pouvais dire pour la rassurer mais n'étant pas habituée à réconforter un autre être humain, je ne voyais pas trop ce que je pouvais lui dire. Ce fut même elle qui rompit le silence en demandant :

NATASHA - Vous avez parlé d’Alexander, il y a un truc qui me chiffonne… L’avez-vous mis au courant de notre… Lien de parenté?

Lien de parenté... Ce mot me coupait le souffle car il supposait d'autre mot comme demi-soeur ou fraternité. Des mots que je n'avais jamais réussi à placer à mon cas et qui commençait à s'assembler après vingt-cinq ans de vie sur terre. Je ne pouvais rester impassible devant ce genre de révélation et je préférai me lever du canapé et de faire quelques pas en tournant le dos à Natasha. Qu'est-ce qui m'avait pris de faire des recherches sur elle? Qu'est-ce qui m'avait pris de la surveiller, l'examiner depuis une semaine ? Je fermai les yeux et, tentant de trouver un bon rythme, déclarai, toujours en tournant le dos à l'agent Williams :

SYDNEY - Ce...ce que vous venez de me dire... C'est assez difficile à assimiler et je dois vous avouer qu'étant la personne la moins au courant de l'histoire, cela surprend tout aussi fortement. Je n'ai jamais connu mes parents biologiques, je ne saurais pas vous expliquer des histoires là-dessus. J'ai été élevée par des gens charmants jusqu'à mes dix ans... Vous avez dit que Richard Williams, notre père apparemment, avait des origines irlandaises... Je l'apprends également.

Je marquai un temps de repos avant de me retourner et de rouvrir mes yeux pour la fixer droit dans les yeux :

SYDNEY - Votre frère... enfin, je veux dire.... Alexander m'a surprise et j'ai dû lui raconter la vérité. Je... je m'excuse, je ne pouvais pas lui cacher. Je ne pouvais pas mentir là dessus et puis je ne pouvais pas lui dire autre chose, il ne m'aurait pas cru.

La décoration du salon semblait avoir de plus en plus d'importance car je détournai mes yeux vers elle afin de pouvoir continuer :

SYDNEY - Désolée, je ne sais pas comment réagir à cela. Si cela n'avait aucune importance pour moi, je ne serais jamais venue vous espionner depuis une semaine et je suppose que si cela n'avait aucune importance pour vous, vous n'auriez pas fait faire un dossier sur moi.

Je me rassis sur le canapé et demandai en la regardant cette fois-ci :

SYDNEY - Est-ce que je peux vous demander un truc et puis, vous pouvez ne plus entendre parler de moi ? Je peux disparaître après à vos yeux mais je veux juste que vous me disiez ce qu'il est advenu de ma mère et de notre père. Et comment était notre père? Où il est?

Et pour assurer mes paroles :

SYDNEY - J'ai perdu mes parents adoptifs il y a quinze ans... Cela fait quinze ans que je suis seule... je ne veux juste que connaître mes parents biologiques, savoir ce qu'ils sont devenus. Je sais que vous ne pourrez pas me dire beaucoup sur ma mère mais j'aimerais connaître mon père.

(HJ : Je suis heureuse de t'inspirer, tu m'inspires également au passage, Tashou)
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MessageSujet: Re: When life comes down to this (Tasha) When life comes down to this (Tasha) EmptyVen 20 Avr 2012 - 12:24

Elle était mal. Affreusement mal. Elle tremblait, n’avait plus de force dans ses doigts, sentait qu’elle risquait de lâcher son verre à tout instant. Il y a des choses à laquelle vous êtes préparé, des choses qu’on vous apprend durant toute votre vie ; elle était capable de neutraliser un individu armé, elle pouvait déstabiliser un dangereux criminel lors d’un interrogatoire, elle pouvait appréhender un suspect imprévisible, elle parvenait à s’infiltrer dans beaucoup de situations farfelues et totalement étrangères pour elle mais ça… Jamais elle n’aurait crut un seul instant de sa vie qu’elle le vivrait. Découvrir l’existence d’une demi-sœur après vingt-neuf ans… C’était digne des plus grands films hollywoodiens. Mais c’était un fait, c’était là ; c’était la réalité. Ce qu’elle avait toujours jugé impensable se réalisait. Ce qu’elle avait toujours crut invivable se produisait. Elle ne savait pas quoi dire. A vrai dire, elle ne savait même pas si elle devait dire quelque chose ou juste rester silencieuse après son récit. Dans un sens, elle était libérée. Enfin, elle avait put tout raconter à quelqu’un ; enfin, ce secret n’en était plus vraiment un.

Elle voulut porter le verre à ses lèvres, mais son bras n’eut pas la force d’aller jusqu’au bout. Fébrile, tremblante elle la posa sur la table basse. Parfois, son regard survolait la jeune femme, mais très vite il se détournait. Elle aurait voulu fuir, être à des kilomètres d’ici. Elle aurait aimé ne jamais avoir à vivre ça. Mais la vie décide pour vous. Ca aurait été trop simple, sinon. De nouveau, Natasha passa une main fragile dans sa tignasse dorée tandis que Sydney se levait et lui tournait le dos. L’agent fédéral leva alors son regard vers elle, la suivant des yeux. Elle avait manqué de tact, elle en était consciente. Son récit, cette annonce avait dût bouleverser la vie entière de Sydney autant que la visite incongrue de la mère de cette dernière avait chamboulé l’existence de Natasha.

Sydney prit enfin la parole, après un silence pesant et désagréable. Elle découvrait tout. L’agent fédéral ne savait si elle devait s’en réjouir ou non. En fait, elle ne savait presque plus rien à présent. Elle ne savait plus qui était sa famille et encore moins qui était son père. Ce Richard Williams qu’elle avait pensé connaître, ce Richard Williams qu’elle avait longtemps admiré, idolâtré. Ce Richard Williams qui avait commis un péché, qui avait fuit. Ce Richard Williams en qui la jeune enfant avait placé tous ses espoirs et qui avait finit par l’abandonner à la pire période de sa vie. Un nœud se forme dans la gorge de la jeune femme blonde. Ses mains tremblaient toujours. Moins, sans doute, mais son corps trahissait ses émotions qu’elle voulait mettre de côté pour le moment.

Lorsque la plus jeune des deux jeunes femmes se retourna, l’aîné craignit le pire ; elle ne pouvait pas affronter son regard. C’était tout bonnement impossible pour l’instant. C’était peut-être trop lui demander. Leurs regards se croisèrent. Natasha était pleine de remord sans qu’elle ne sache, ni ne comprenne, pourquoi. S’en voulait-elle d’être celle qui apprenait tout à la jeune Lennon ? S’en voulait-elle d’être la fauteuse de trouble ? Elle avait déjà été celle qui avait semé le doute dans les esprits, devait-elle encore en plus assumer ce rôle ?

Alexander était au courant ; Sydney n’avait pas eu d’autres choix que de le prévenir. C’était du moins ce qu’elle affirmait. La jeune femme blonde se gifla mentalement ; remettait-elle en doute la parole de son interlocutrice ? Il semblerait bien oui. Pourtant la brunette n’avait aucune raison apparente de lui mentir, bien au contraire. Elle avouait d’elle-même ne pas savoir comment réagir. Elle ne paraissait pas être une menteuse avertie ; ce serait plutôt le contraire, même. Elle détourna le regard, Natasha fit de même. Elle riva son regard pâle sur le sol, balaya l’ensemble du salon d’un rapide coup d’œil. Sydney marquait un point ; si l’agent de terrain avait fait monter un dossier sur la jeune femme ce n’était pas pour son bon plaisir, mais parce que la découverte d’un potentiel membre caché de la famille Williams l’avait intrigué. Irrémédiablement.

Elle avait repris son verre pour boire une nouvelle gorgée lorsque Sydney se rassit. Un mauvais pressentiment assaillit Natasha ; son estomac se tordit dans une boule d’angoisse et d’appréhension, ses dents cherchèrent sa lèvre pour la mordre. Elle savait, ou tout du moins, se doutait de ce qu’allait dire son interlocutrice, mais elle ne voulait pas en arriver là. Non, elle voulait éviter cette question, l’esquiver habilement, l’ignorer, ne jamais revenir dessus. C’était impossible. Sydney avait le droit de savoir. C’était légitime. Pourquoi avait-il fallut que cela tombe sur elle ? Pourquoi ? Sydney n’aurait-elle pas pu effectuer ses propres recherches, de son côté ? Trouver Richard Williams, lui poser directement toutes ces questions… ?

De nouveau, la jeune femme blonde avait délicatement posé le verre de scotch sur la table basse. Où était Richard ? Natasha l’ignorait et elle ne voulait surtout pas le savoir. C’était mieux ainsi. Pour lui, pour elle. Pour tout le monde sans aucun doute. Elle nourrissait tellement de rancœur pour lui que si elle le rencontrait, elle ne savait pas si elle le tuerait ou le démolirait d’une toute autre manière. Qu’était-il devenu ? C’était là une question qui n’avait jamais traversé l’esprit de la jeune femme. A ses yeux son père était décédé la nuit où il a plié ses bagages et où il a franchit la porte de la ville Williams une ultime fois, laissant derrière lui un goût amer de la trahison, une fille pleine d’amertume, et un mensonge de plus.

Je suis désolée…, murmura-t-elle finalement. J’aurais aimé que vous appreniez vos origines d’une autre façon…, ajouta-t-elle après un temps. Vous avez raison ; si cela n’avait eu aucune importance pour moi, je n’aurai pas fait tant de rechercher pour essayer de vous connaître un peu. Je ne peux pas imaginer ce que vous ressentez… Je veux dire… Vous l’avez dit vous-même… Cela fait quinze ans que vous êtes habituée à être seule et là je… J’arrive et je vous annonce qu’en réalité, vous ne l’êtes pas… Ou plutôt, que vous n’avez plus besoin de l’être…

Elle marqua une pause. Sydney avait soulevé la possibilité de disparaître dans la vie de Natasha mais était-ce un choix judicieux ? Même si la jeune femme n’acceptait pas réellement cette inconnue dans sa famille, elle ne pouvait renier le lien qui les retenait à présent. Elle ne pouvait renier une partie du sang commun qui coulait dans leurs veines. Sa dernière était-elle une invitation ? Natasha l’ignorait. Peut-être. Peut-être pas. Elle n’aurait put dire si elle était heureuse d’apprendre qu’elle n’était plus la cadette des Williams, qu’elle avait maintenant une demi-sœur… Comme tout enfant, lorsqu’elle était petite, elle avait souvent voulu une petite sœur, avec qui partager ses jouets, ses secrets… A qui elle aurait put apprendre des tas de choses ; une petite sœur qui aurait pris exemple sur elle… Mais personne d’Helen et Richard ne désirait d’autre enfant ; la famille Williams était au complet et semblait parfaite telle qu’elle l’était. Le frère et la sœur avaient donc renforcé leur lien et étaient devenu aussi bien meilleurs amis que frère et sœur. Alexander se réjouissait-il d’apprendre qu’il avait une autre sœur ? Comment avait-il réagit ? Se méfiait-il comme Natasha, ou avait-il immédiatement accepté Sydney ?

Vous n’avez pas à vous excuser, pour Alex… De toute façon, il aurait finit par l’apprendre un jour ou l’autre…

La blondinette esquissa un faible sourire. Oui, Alexander aurait finit par l’apprendre, et elle préférait qu’il l’ait sut par la bouche de Sydney et non pas par la sienne. Il leur faudrait juste discuter à présent. Elle voulait savoir ce qu’en pensait son aîné avant de se lancer dans de quelconques suppositions à propos de leur demi-sœur. L’agent jouait avec ses doigts. Elle voulut se lever mais se ravisa ; elle n’était pas certaine d’être à même de se déplacer. Elle savait qu’elle n’avait pas encore répondu à la question de Sydney, concernant Richard. Elle ne pouvait pas s’y résoudre. Il le faudrait, pourtant, lui répétait inlassablement une petite voix dans sa tête mais elle cherchait encore la force de lui dire toute la vérité. C’était dur. Pourtant, ce n’était pas la première fois qu’elle en parlait… Souvent, on l’avait interrogé sur sa famille, ses parents… Et elle n’éprouvait aucune difficulté à rabaisser Richard. Mais là, c’était comme différent… Elle ne voulait pas briser les espoirs de Sydney en lui annonçant d’un bloc que leur père n’était rien d’autre qu’un lâche… Mais elle ne pouvait embellir son portrait. La déception n’en serait que plus grande encore. Et il restait toujours cette question sans réponse ; où était-il ? La question qui valait très certainement des millions de dollars à qui aurait la réponse. Elle inspira, ferma les yeux et lorsqu’elle les rouvrit, se lança.

Votre mère est partie après m’avoir parlé de votre existence. Je ne sais pas où elle est allée, ni même si elle a cherché à contacter notre père depuis… Je n’en ai pas la moindre idée…

Elle s’arrêta de nouveau. Continuer ? C’était difficile. Elle ne voulait pas peindre un portrait hideux et dépréciatif de Richard Williams à une fille qu’il n’avait jamais connu. Son tableau serait subjectif ; elle ne pouvait faire l’impasse sur ses sentiments. Elle essayait, mais malgré ses dires, elle lui en voulait toujours. Elle avait longtemps espéré qu’il revienne, lui envoie une lettre, mais il n’en avait jamais rien fait. Peut-être la présence de Sydney devait être prise comme une sorte de nouveau départ ? Peut-être que la jeune femme brune allait faire des recherches approfondies, retrouver leur père ? Et peut-être que Natasha serait apte à lui pardonner ce jour-là ? … Elle chassa cette idée ; c’était peu probable. Il l’avait fait souffrir, et avait martyrisé Alexander. Jamais elle ne pourrait lui pardonner.

Notre père était…, commença-t-elle en sentant que les larmes venaient d’ores et déjà lui bloquer la parole.Il semblait être un père et un mari bon, juste et dévoué… Il… Il aimait sa famille, aurait été prêt à tout pour sa femme et sa fille qu’il aimait tant. Mais il était aussi sujet à de violentes crises de colère… Je veux que vous sachiez qu’il ne faut pas trop mettre d’espoir en lui… Il risquerait de vous décevoir… Il arrivait à berner le monde ; ami fidèle, personne n’aurait put soupçonner qu’il puisse tromper sa femme ou battre son fils… Et pourtant… Je… Il est parti, j’avais quatorze ans. Au milieu de la nuit, sans prévenir, sans donner de véritables raisons… Nous n’avons plus jamais eu de nouvelles de lui depuis. Je ne sais pas où il est… Je n’ai pas vraiment cherché à le savoir ; je lui en voulais terriblement…

Elle avait fermé les poings et les yeux. De nouveaux tremblements la secouaient. Elle ne savait pas si Sydney serait satisfaite des termes employés, ni même l’image qu’elle s’était faite de son père biologique. Il y eut un nouveau silence ; Natasha releva légèrement la tête, rouvrit les yeux. Son regard de métal parcourut la pièce, se posa sur le dossier de Sydney et alla à la rencontre des yeux de sa demi-sœur.

Je ne suis pas très objective, je m’excuse… Malgré ce que j’ai dis, je sais qu’il était un homme bien… Il était toujours très protecteur… Il… Il essayait toujours de faire rire lorsqu’il sentait que quelque chose n’allait pas ; il avait l’habitude de donner des surnoms, ou de jouer avec nous lorsqu’il le pouvait… C’était un grand amateur de café. La cafetière tournait tout le temps avec lui ; la maison était imprégnée de cette odeur par sa faute… Il ne buvait pas souvent ; un verre pour les fêtes, mais il était très responsable…Très affectif aussi… Il lui arrivait de rentrer du travail et d’organiser ce qu’il appelait des soirées câlins ; il s’asseyait tous sur le canapé, devant un bon film et on se serrait tous les uns contre les autres. Ces soirs-là, on avait l’interdiction de se dire des méchancetés ou de s’engueuler. Ou juste de monter le ton…

Un sourire nostalgique avait fleuri sur son visage ; son regard s’était perdu dans des souvenirs enfouis et qu’elle avait longtemps crut oubliés. Au fond, elle en voulait à Richard, mais elle s’apercevait qu’une infime part d’elle-même restait là avec l’espoir de retrouver son père tant aimé.



[ HJ : Pour commencer, je m’excuse au moins trois mille fois pour cet énorme retard… J’ai eu une petite passe à vide et j’ai mal calculé mon coup pour les vacances ; je pensais réussir à répondre à tous mes autres RP rapidement pour pouvoir garder le tien pour la fin et te pondre un joli truc et j’ai mis plus de temps que prévu… J’ai essayé de compenser avec la longueur et une nouvelle fois, je te remercie ; tu m’inspires toujours autant Sydnou. Je crois que je viens d’effectuer mon record au niveau de la longueur de mes postes *-* Encore désolée pour le retard ._.]
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