Natasha courrait de partout. Les problèmes s'étaient accumulés au Federal Bureau of Investigation depuis le matin. Déjà, il y avait eu la panne d’ascenseur ; la jeune femme blonde avait alors du grimper les escaliers pour parvenir jusqu'au troisième étage ; puis un de ses collègues avait eu l'idée audacieuse de lui lancer de multiples défis ; Bradford avait exigé qu'elle lui apporte les dossiers qu'elle aurait du lui rendre, six jours plus tôt ; un autre collègue avait négocier pour qu'ils échangent certains rapports à remplir ; parlant de rapport, il avait manqué celui du médecin légiste ; Natasha avait donc du descendre les escaliers pour trouver le médecin légiste en charge de cette autopsie, remonter les escaliers. Et lorsque, enfin, elle avait pensé qu'elle allait pouvoir souffler et boire une bosse tasse de café, elle s'était aperçu avec horreur que la cafetière était vide, qu'il n'y avait plus aucune dosette de café. La blondinette avait difficilement retenu un juron avant d'aller chercher, dans un Cofee Shop du coin, un gobelet de café. Le temps qu'elle ressorte du Cofee Shop, il s'était mis à pleuvoir. Elle avait donc dut presser le pas ; tout cela pour finir tremper de la tête au pieds. La pluie était glaciale et semblait lui avoir congelé les os.
C'était une veine pour elle qu'elle ait toujours de quoi se changer dans son bureau ! A peine était-elle de retour au Federal Bureau of Investigation qu'elle se précipitait sur ses vêtements propres, chauds, et secs. Elle se changea rapidement dans les toilettes, en profita pour se remaquiller légèrement. Natasha, après avoir regardé une dernière fois dans le miroir, retourna jusqu'à son bureau. Elle n'y était pas encore qu'elle reconnu la sonnerie de son téléphone. Elle soupira ; ne pouvait-on pas la laisser respirer quelques minutes ? Elle se dépêcha, décrocha. C'était Natasha - l'autre Natasha, bien sûr - qui l'appelait à propos de la petite séance de tirs entre les deux homonymes et Aaron. Ah, Aaron... La blondinette n'avait pas encore eu le temps de lui parler de cette idée qu'avait eu son homonyme ; ça allait être difficile, pour eux, de garder leur relation secrète. Enfin, pour eux... Pour Natasha, surtout, puisqu'elle détestait mentir à une amie aussi proche.
Ah, salut Nata. Non non, tu ne me déranges pas, ne t'en fais pas. Waoh, on peut dire que tu es rapide, toi, plaisanta la jeune femme blonde. Vendredi prochain dis-tu ? Attends, je regarde si j'ai quelque chose de prévu...
Elle coinça le combiné contre son épaule, manquant de se faire un torticolis, sortit son agenda qu'elle fouilla rapidement. Ses doigts manquaient de déchirer le papier à chaque fois qu'elle essayait de tourner une page ; elle commençait quelque peu à perdre patience. Ce n'était pas un bon jour. Non, vraiment pas. Enfin, elle parvint au jour voulu. La page était blanche. Presqu'immaculée. Oui bon, en même temps, les criminels ne prenaient pas de rendez-vous pour commettre un crime... Son agenda lui était donc quelque peu... Inutile.
Eh bien, sauf si un tueur décide d'intervenir, je n'ai rien du tout vendredi prochain. Avant seize heures ? Il n'y a pas de problèmes pour moi. Par contre... Ce sera au Behavioral Analysis Unit, ou au FBI ?
Machinalement, la blondinette joua avec un de ses mèches de cheveux mouillés. Elle grimaça ; ses belles boucles blondes s'étaient aplati ; lorsqu'elles sècheront, elles allaient prendre une forme on ne peut plus étrange que la jeune femme n'appréciait que moyennement.