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All by myself (Nolan)

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MessageSujet: All by myself (Nolan) All by myself (Nolan) EmptyJeu 21 Juin 2012 - 13:13

Samedi après-midi...

Bien évidemment, je n'avais eu aucun cours aujourd'hui, ce qui m'avait permis de cuver tranquillement jusqu'à 2h de l'après-midi. La veille, j'avais traîné dans quelques bars, avais bu plus que de raison, et avais fini dans un hôtel avec un inconnu. Ce dernier, qui était autant fait que moi, s'était endormi juste après qu'on ait fait l'amour, aussi j'en avais profité pour partir en douce, et regagner mon appartement. A peine arrivée, et honnêtement en me réveillant en début d’après-midi i je m'étais demandée comment j'avais pu faire pour atterrir ici, je m'étais effondrée sur mon lit tout habillée et avais plongé dans un sommeil sans rêves.

Autant vous dire que le réveil avait été douloureux et difficile, mais j'avais fini par émerger, et après avoir fait une bonne cure d'aspirine, je m'étais motivée pour sortir un peu, histoire de prendre l'air, et faire quelques courses au passage. Je n'avais pratiquement plus rien dans le frigo, et il était clair que je ne pourrais pas vivre très longtemps avec le pauvre bout de fromage et le fond de paquet de céréales qui me restait. Donc, après avoir enfilé un jean troué au niveau des genoux, mon côté rebelle devait toujours trouver un moyen de s'exprimer que voulez-vous, un tee-shirt des Stones et mes bottes noires, j'attrapais ce qui me faisait office de sac à mains et quittais mon appartement légèrement en bordel.

Je décidais de faire une escale au parc avant d'aller réapprovisionner mon frigo et mes placards. J'aimais bien m'y arrêter, m'asseoir un moment, écouter de la musique en fumant des clopes et en observant les gens autour de moi. J'établissais un profil pour ceux que je jugeais être les cas les plus intéressants; que voulez-vous, on ne se refaisait pas aussi facilement! Alors que j'allumais une de mes "Red Apple", j’aperçus une silhouette familière. En y regardant de plus près, je reconnus le chirurgien que j'étais allée voir à l'hôpital quelques jours auparavant pour le suivi de ma blessure... Dr...Davis je crois. Il était accompagné d'une petite fille qui partit jouer non loin.

Après avoir craché un rond de fumée, je lui fis un signe de tête avant de lui lancer un
"Bonjour", et de porter à nouveau la Red Apple à mes lèvres. C'est fou ce que le monde pouvait être petit!

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Nolan Baker
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MessageSujet: Re: All by myself (Nolan) All by myself (Nolan) EmptySam 23 Juin 2012 - 13:28


All by myself
Zoey & Nolan


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Lorsqu'il ne travaillait pas, Nolan ne chômait pas forcément. Pas du tout d'ailleurs. Pour faire simple, ce type bossait presque vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Bon, bien évidemment, il trouvait le temps pour s'occuper de lui aussi. Le fait de dire ça, c'est plus une façon de parler. Parce qu'en réfléchissant bien, notre homme n'était pas que chirurgien. L'un de ces passes-temps favoris, c'était la chasse. Pas la chasse au gibier, non. La chasse à l'homme. Il adorait traquer n'importe qui, n'importe quand. Il prenait ça comme une loterie, finalement. Il marchait dans la rue, se promenait au parc, s'arrêtait dans des bars ... Ce qu'il faisait ? Il observait le comportement des gens qu'il pouvait croiser. Vous vous souvenez de cette première victime, par exemple ? Cette femme qu'il avait torturé et éventré à l'aide de son scalpel et de son bistouri, en la laissant consciente pour qu'elle agonise ... Ou bien, cette soirée ou il avait tué le père de cher Samuel Donovan, en l'égorgeant au scalpel, comme il avait fait avec le sien ...

Et en cette fin de matinée, Nolan se trouvait dans sa cave, à siroter un verre de scotch - sur glace, comme toujours - et fumant une cigarette. Ce qu'il faisait ? Il triait et observait des photos qu'il avait pu prendre depuis la semaine dernière. Des hommes, des femmes ... Des Messieurs et Mesdames « Tout Le Monde » qui exerçait des professions particulières : avocats, journalistes, médecins ou encore des policiers et autres agents fédéraux. Et là ? Vous ne remarquez pas quelque chose ? Tous ces métiers, avaient finalement un rapport en commun, qui intéressait tout particulièrement notre tueur en série. Tous ces métiers, avaient en fait, un rapport plus ou moins direct avec les membres de sa famille. Et comme notre homme était du genre narcissique et implacable, il osait supprimer sans la moindre contrition. Il était comme ça, c'est tout. Il détestait celles et ceux qui lui causait le moindre coin d'ombre. En bref, le chirurgien n'était content, que lorsque la famille Baker se trouvait au premier plan. Comment ça : « Il se la pète ? » Vous voulez vous attirer des ennuis, pas vrai ? À votre place, j'éviterai ce genre de remarque. À moins que le fait de vous retrouver mort(e) dans votre lit, éventré(e) de haut en bas, vous ferait plaisir ? Ah oui ... Je vous l'avais dit : Nolan est pas le genre de mec à faire dans la dentelle. Il y va franchement. Et puis pour tout vous dire ; la délicatesse, il la préfère qu'au boulot. C'est plus utile pour sauver des gens, qu'en tuer, vous ne croyez pas ?

Bref ... Je papote, je papote, mais au final j'vous fait tourner en rond. Ces derniers temps, Nolan avait appris la disparition de Natasha. Et il ne savait pas du tout pourquoi, la jeune blonde était partie. S'il l'aimait bien ? Oui, m'enfin ... Avec leurs discussions concernant l'état de santé de la demoiselle, ça s'arrêtait là. Mais, il y avait un truc avec elle, qui lui faisait se poser des questions. Cet Aaron Hotchner, là ... Il en avait l'air bien proche. Et s'il savait quelque chose sur cette mystérieuse disparition ? Quoiqu'il en était, Nolan allait sûrement le contacter, en revêtant une fois de plus, sa couverture préférée du médecin respectable, et respecté. En réfléchissant d'ailleurs, notre tueur en série se demandait toujours comment il aurait pu approcher autrement, tous ces gens menant une vie innocente, en ville. Innocente ou presque ... Puisqu'évidemment, personne ne pouvait savoir ce qui se cachait derrière chaque visage que l'on pouvait recontrer. Cette ville était remplie de mystères, de mensonges et d'un tas d'autres choses.

Parlant de l'agent Hotchner justement, Nolan était tombé sur Zoey Aldrin. Une ancienne profiler, qui suite à de nombreux problème, avait dû jeter l'éponge. Arrivée sur Quantico depuis un moment, elle exerçait maintenant le métier professeur dans l'Université de Georgetown, ici en Virginie. Et c'est depuis cet accident qui lui avait forcé à démissionner de son poste de profiler, qu'elle effectuait quelques examens de routine, avec le Dr. Davis. Juste pour voir si tout allait bien, depuis sa démission. Ensemble, il partageait pas mal de choses. Et dans un sens, Zoey rappelait Natasha à Nolan. Mise à part le fait que la prof était brune, comparée à l'agent du FBI, et que Zoey fumait aussi. Oui, elle fumait. Et d'ailleurs, c'était ce qui - entre autre - les avaient rapprochés encore plus. Et en se rendant au parc avec sa fille, le chirurgien était tombé sur sa patiente justement, qui était assise sur l'un des nombreux bancs. Elle lui avait fait signe de la main et Nolan s'était dirigé vers elle, tandis qu'Aleksandra était partie s'amuser dans les environs :

« Bonjour Zoey. Beau temps, n'est-ce pas ? Ça ... Ça se passe bien en cours, en ce moment ? » Lui avait-il demandé, en s'asseyant près d'elle pour s'allumer une cigarette lui aussi.

Question qu'il pouvait lui poser, de temps en temps. Parce qu'enseigner dans une université, ce n'était pas quelque chose de facile. On pouvait toujours avoir des élèves perturbants. Pour sûr. C'était notamment pour cela, que Nolan avait refusé d'enseigner la chirurgie là-bas, malgré les nombreuses propositions.
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MessageSujet: Re: All by myself (Nolan) All by myself (Nolan) EmptyLun 25 Juin 2012 - 11:50

Le Dr Davis m’avait été recommandée par le chirurgien qui m’avait suivi à New York suite à mon opération. Étant donné la violence de l’explosion dont j’avais été victime, j’avais eu beaucoup de chance de m’en sortir, du moins c’était ce que le Dr Corday m’avait confié. Pour ma part, j’avais du mal à me dire que j’avais eu de la chance : dans cette affaire, j’avais perdu un collègue et un excellent ami. Notre chef d’équipe, qui pour moi était aussi responsable que le criminel qu’on pourchassait alors, n’avait lui écopé que de quelques égratignures, nous ayant laissé passé devant lors de l’intervention, bien évidemment. Je ne l’avais jamais aimé, et cette histoire n’avait fait que renforcer le rejet que je nourrissais à son égard. Après cette affaire, je m’étais doucement laissée glisser dans les abîmes, et j’avais finalement atterri ici. Le Dr Corday avait transféré mon dossier au Dr Davis, qui selon elle était sûrement le chirurgien le plus compétent de Virginie en ce qui concernait mon type de blessure.

L’homme en question m’avait plutôt fait bonne impression ; il s’était montré cordial, attentif. On pouvait dire que le courant était relativement bien passé, ce qui pour moi, qui avait toujours eu un peu de mal avec le corps médical, n’était pas peu dire. Il s’était montré aussi compétent que d’autres médecins que j’avais pu rencontrer, mais je ne sais pas, il y avait eu un petit quelque chose qui avait fait la différence. Je sentais qu’il y avait quelque chose de spécial en lui, quelque chose que je ne pouvais pour le moment pas définir, mais qui faisait semblait-il qu’il m’était sympathique. Après le rendez-vous, il m’avait même raccompagné et nous avions fumé une cigarette ensemble dans le parc de l’hôpital, en échangeant quelques banalités. Aucun de nous ne semblait mal à l’aise, ce qui, pour une première rencontre, avait pour moi été plutôt étonnant.

Je regardais quelques instants la petite, qui était sûrement sa fille. En la regardant, je me demandais si je goûterai ou non un jour aux « joies » de la parentalité. J’avais du mal à me voir en tant que mère. Les quelques fois où j’y pensais, je finissais par me dire qu’avec mon caractère, sans parler de mes comportements quelque peu irresponsables de ces derniers temps, je ne ferai assurément pas une bonne mère. Je ne me voyais même pas avec quelqu’un à vrai dire…. Je repensais à Jay, mon ex, que j’avais quitté peu après ce qui m’était arrivé. On s’était rencontré dans les bureaux du F.B.I de New York : j’étais profiler, lui analyste. Il m’avait séduite en me faisant rire ; il avait un côté totalement déjanté que j’adorais. On était resté ensemble un peu plus d’un an, avant que je ne plaque tout pour venir m’installer ici. Il avait essayé de me soutenir, de me faire changer d’avis, mais c’était trop tard. Le fait était que j’avais changé, et qu’il fallait que je parte, pour me détruire ailleurs que chez moi. Mes pensées se recentrèrent sur le docteur qui vint prendre place à mes côtés et avait engagé la conversation.

Après avoir tiré une nouvelle taffe, assise en tailleur sur le banc et m’arrangeant pour lui faire face, je lui répondis :


«Ce n’était pas un temps à rester enfermé chez soi, même si j’avoue avoir eu du mal à émerger ! Et puis, il fallait que je sorte faire quelques courses de toute façon. Mais avant, j’avais envie de venir me poser un moment ici. J’adore cet endroit ; je peux y rester des heures, à écouter de la musique tout en fumant quelques cigarettes et en observant les gens. C’est fou ce qu’on peut voir quand on y prête attention. Mes cours…Ah, ça se passe. J’ai la chance si on peut dire d’avoir des horaires flexibles, tout en étant relativement bien payée, alors je ne vais pas me plaindre. Et puis les étudiants sont plutôt cool avec moi, ils m’invitent même à leurs soirées ! Ça me permet de me sentir un peu moins vieille, même si je sais que j’ai pas encore atteint un âge canonique ! Et vous, pas trop ennuyé par tous ces patients passant leur temps à se plaindre ?!
Mon regard se perdit quelques instants sur la petite fille jouant non loin. C'est la vôtre? Ça ne doit pas être toujours évident de trouver du temps pour elle, surtout avec le métier que vous faites... »
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MessageSujet: Re: All by myself (Nolan) All by myself (Nolan) EmptyLun 25 Juin 2012 - 21:34

Quand Nolan avait aperçu Zoey, il fut agréablement supris. Il ne pensait pas la croiser aujourd'hui. Elle était là sur un banc, prenant probablement une pause, après les cours qu'elle donnait, fumant une cigarette et profitant du paysage ensoleillé. L'homme lui, avait justement sorti ses lunettes de soleil, puisque les rayons se faisaient de plus en plus présent. Il s'était ensuite assis près de cette femme pour la saluer, lui demander si les cours dont elle avait la charge n'étaient pas trop prenant. Certes, à l'Université, les effectifs d'élèves étaient moins surchargés mais les programmes scolaires, eux, l'étaient bien plus.

Il écoutait sa réponse, tandis qu'il allumait une cigarette pour en faire tout autant que sa voisine. Et comme l'attestait la météo, ce n'était pas un temps à rester cloîtré chez soi. Valait mieux sortir. Sans compter qu'elle lui avait expliqué qu'elle avait des courses à faire aussi. D'où l'utilité de cette sortie. Un réfrigérateur vide, ça ne servait à rien. Du coup, elle en avait profité pour passer par là. En fait, elle pouvait passer énormément de temps, dans cet endroit. Elle devait le trouver calme, reposant. Il fallait admettre que le cadre était plutôt agréable. Nolan s'y rendait souvent aussi, avec Aleksandra.

Parlant d'elle, Zoey avait enchaîné sur le sujet, en la voyant au loin, se demandant s'il s'agissait de sa fille, continuant sur le fait que ça ne devait pas toujours être facile de la garder et d'être présent pour elle, notamment avec le boulot qu'il exerçait :

« Je dois admettre que je me débrouille. Ma fiancée la garde, de temps en temps. Si elle n'est pas présente ici, c'est parce qu'elle a du travail sur Washington. Elle est journaliste. Et je l'envoie là-bas, si mon emploi du temps et trop chargé. Cela dit, ça n'arrive pas souvent, étant donné que je travaille surtout de nuit. J'ai ... J'ai beaucoup d'amis ici. De temps à autre, elle dort chez des proches, qui n'habitent pas très loin, d'ailleurs. »

Bien évidemment, le chirurgien n'allait pas lui parler de sa cousine qui la gardait. Ça non. Cette erreur allait compromettre son identité. Donc, il niait tout en bloc. Enfin ... Pas tant que ça, finalement. Pour justement lui donner plus de détails, histoire de lui faire comprendre, il lui avait raconté la rencontre avec Aleksandra :

« Vous savez ... J'ai adopté la petite, à la base. Elle est russe et vient de Moscou. Son père était un criminel, ou du moins, c'est ce que la petite m'a laissé croire. Il était violent, il frappait sa mère. Ils s'engueulaient souvent. Un jour, sa mère en a eu marre avec toute la pression. Elle et Aleksandra se sont réfugiées en Virginie. Sa mère biologique avait de la famille, là-bas. »

Il tira une taffe, cracha la fumée par le nez puis avait continué :

« Et à vrai dire, je ne sais même pas si le père a retrouvé la mère, à l'heure qu'il est. J'sais pas non plus si la mère est toujours en vie d'ailleurs. Vous savez ... Aleksandra me l'a toujours dit : elle n'a jamais aimé ses parents. Ils ne s'étaient jamais posés pour discuter calmement ... La petite en avait marre de toutes ces tensions. Et elle n'aimait pas sa tante, chez qui sa mère l'avait envoyé. Dès la première nuit, elle s'était enfuie. Et heureusement que j'étais insomniaque cette nuit-là, à cause du boulot. »

Encore une fois, il tira une bouffé de nicotine et avait repris, après avoir expulsé la fumée de ses poumons :

« C'est là que je l'ai trouvée. Elle était seule dans cette ruelle, elle avait froid, elle avait faim et elle pleurait. La pauvre mignonne était recroquevillée contre le mur. Elle n'a pas réfléchi à deux fois, avant de me suivre. Surtout par ces temps qui courent, et ces tueurs en série à tous les coins de rue. Elle a eu de la chance. Depuis elle ... Elle me considère comme son père, son sauveur. J'ai ... J'ai peut-être quelque chose en plus, j'sais pas ... Mais ce qui est sûr, c'est que depuis je la considère vraiment comme étant ma propre fille. »

Une histoire qu'il avait déjà raconté à pas mal de monde. Et que la plupart des gens trouvait émouvante, fallait le dire.
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MessageSujet: Re: All by myself (Nolan) All by myself (Nolan) EmptyMar 26 Juin 2012 - 19:48

J’écoutais le Dr Davis m’en confier davantage sur lui et sur sa fille. C’était assez étrange comme rencontre quand on y réfléchissait bien : d’ordinaire, avec les médecins, on a plutôt tendance à entretenir des relations distantes, restant très centrées sur la maladie, le truc qui ne va pas chez soi, et les choses ne vont guère plus loin. Là c’était différent : d’entrée de jeu nous avions bien sympathisé, le courant semblait être passé. Et aujourd’hui nos routes se croisaient dans ce parc, et la conversation s’était semblait-il engagée assez naturellement. Le Dr évoqua ainsi l’existence d’une fiancée, journaliste à Washington, ainsi que d’amis pouvant s’occuper de la petite quand lui ne pouvait pas. L’entendre évoquer son entourage ne pouvait bien évidemment que faire écho au mien, resté à New York.

Je repensais ainsi à Rachel en premier lieu, que j’avais vu le week end précédent, toute fière de montrer son travail comme toujours. J’eus aussi une pensée pour mes parents et mes frères ; bien que je sois moins proche d’eux, depuis ce qui m’était arrivé ils me téléphonaient tous au moins une fois par semaine. Je sentais poindre en eux l’inquiétude, même s’ils n’en montraient rien. L’un de mes frères avait décidé de se marier d’ici quelques mois, et bien entendu je me devrais d’être de la noce. Génial ! Je pensais aussi à Jay, que j’avais laissé derrière moi. Je savais qu’il avait souffert de la rupture brutale que je lui avais lancée en pleine figure, mais je continuais de penser que c’était mieux comme ça. La Zoey que j’étais aujourd’hui n’était pas en mesure d’avoir une relation sérieuse, elle en était même incapable.

Le Dr Davis parla de la petite, confiant qu’il l’avait adopté ; apparemment la petite fille arborait une histoire à la « Cosette ». Si je m’étais reconvertie en scénariste à Hollywood, j’aurais sûrement adapté ça sur grand écran ; cette histoire à faire pleurer dans les chaumières m’aurait sûrement remporté un ou deux Oscars, facile ! Toujours était-il que la pauvre petite n’avait apparemment pas eu une petite enfance des plus heureuse, et le moins qu’on pouvait dire, c’était qu’elle avait eu de la chance pour que son chemin croise celui du chirurgien.


« C’est un sacrée histoire dis donc ! J’aurais bien versé une petite larme, ou du moins été quelque peu émue, si mes sentiments et émotions n’avaient pas été anesthésiés par ce que j’avais vécu récemment. Maintenant elle vous a, et au final c’est ce qui compte non ? Je tirais une nouvelle fois sur ma cigarette, regardant la gamine qui semblait on ne peut plus heureuse de vivre. Elle a eu de la chance de vous trouver sur sa route, c’est pas donné à tout le monde. J’ai une sœur trisomique ; c’est probablement la personne qui compte le plus au monde pour moi, même si j’ai d’autres personnes de ma famille en dehors d’elle. Je sais pas pourquoi, mais je m’en suis toujours sentie responsable, probablement parce qu’on a que 18mois d’écart elle et moi. Etre loin d’elle, je crois que c’est probablement la seule que je regrette depuis que j’ai quitté New York. Je laissais une nouvelle fois sortir la fumée de mes narines, avant de reprendre : Désolée, je sais que ça n’a pas vraiment de rapport, mais comme vous m’avez confié quelque chose d’émouvant, je me suis sentie obligée de faire de même tout à coup ! » lui lançais-je amusée, histoire de passer à une ambiance un peu plus légère. J’avais du mal ces derniers temps avec les ambiances sentimentalistes et émouvantes, aussi je préférais changer un peu la donner..
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MessageSujet: Re: All by myself (Nolan) All by myself (Nolan) EmptyJeu 28 Juin 2012 - 20:05

Quand la jeune femme avait aperçu la petite fille, elle avait lancé une remarque à Nolan. Elle se demandait s'il s'agissait de sa fille, et essayait d'imaginer comment il pouvait gérer la vie d'un père de famille. À ce moment-là, le chirurgien dans un sourire ne s'était pas empêcher de lui conter son histoire. C'était quelque chose de systématique chez lui. Et c'était aussi une façon de gonfler son alter-égo surdimensionné. Enfin ... S'il la racontait souvent, c'était pour mettre le côté émouvant de la chose, en avant. Qui plus est, notre homme se fondait dans la masse ... Il parlait de cette rencontre, comme un acte de bravoure, quelqu'un qui avait sauvé un enfant de la détresse, de la tristesse. Et ce n'était pas faux. Lorsque Nolan avait rencontré Aleksandra pour la première fois, il en avait presque eu les larmes aux yeux. En y repensant, le chirurgien se demandait encore pourquoi et surtout comment, des adultes - pères et mères de famille - pouvaient se permettre de laisser leurs propres enfants en danger ?

En temps normal, Nolan était un tueur en série. Certes. Spécialiste dans le domaine de la chirurgie viscérale, les prélèvements et les greffes n'avaient plus aucun secret pour lui. Et il les tournaient à son avantage, dans tous ces meurtres. Le maniement des outils chirurgicaux était son mode opératoire favori, voire presque le seul. Mais à aucun moment, il n'avait en tête le fait de torturer ou de tuer un enfant. Pas lui ... D'accord, la plupart des gens de cette ville, s'ils connaissaient sa vraie nature, le catalogueront comme le pire des salopards, méritant forcément de moisir en taule. Or, bien que cela était pas forcément visible, notre homme avait un coeur. Et jamais, il n'allait pouvoir se résoudre à prendre la vie d'un enfant. Pour lui, ces progénitures était un cadeau de Dieu, un don du ciel. Effectivement, les jeunes adultes - un jour ou l'autre - rêvent tous d'avoir un bébé. De donner la vie. C'était le plus beau cadeau que l'on pouvait faire, en tant que mortel.

Et depuis que Nolan était un gamin, il avait vécu un enfer, prenant son propre père pour le dernier des enfoirés. À cause de lui, sa mère avait succombée. Et rien n'est plus douloureux pour un enfant ou un adolescent de perdre une mère. Certes, Nolan avait perdu la sienne étant adulte. Mais étant donné qu'il en était tout proche, même en étant parti de Miami - pour lancer sa carrière de chirurgien - notre homme aimait toujours autant sa mère. Plus que son père, très certainement. Puisque bien évidemment, Nolan avait toujours considéré son paternel comme étant rien qu'un pauvre ivrogne, sans cervelle en manque d'alcool au fil des jours qui passaient.

Encore aujourd'hui, il ré-entendait John, son oncle, prononcer ces mots. « C'est John. Ta mère a été tuée, je viens de l'apprendre. J'suis vraiment désolé, mon gars. » Désolé, oui ... Lui était sincère au moins. Mais Nolan n'avait pas eu besoin d'y réfléchir à deux fois, pour comprendre que c'était son père qui avait fait le coup. Pourquoi ? Tout simplement parce que le couple Baker commençait à se disloquer, alors que leur fils unique n'avait que 12 ans. À 15 ans, les tensions avaient dégénérées et Sara, sa mère se faisait battre par William, son père. Et ce, de plus en plus ... Au début, Nolan en faisait abstraction, refusait de s'interposer. Et depuis, il s'en voulait. Du moins, il s'en sentait moins coupable, maintenant qu'il avait tué son père, depuis 2005 pour la venger.

Bref, en racontant son histoire avec Aleksandra, c'était une manière de prouver que lui au moins, ne ferait aucun mal aux enfants, du moins physiquement. Parce qu'évidemment, une fois pris dans ses pulsions meurtrières, il tuait forcément des parents, des oncles ou des tantes, des frères ou des soeurs, des grands-parents ou que sais-je encore ... Mais jamais au grand jamais, notre chirurgien n'allait s'attaquer directement à des enfants dans le but de les violenter eux. C'était ce qui justifiait son acte envers Aleksandra. C'était son côté parternel qui avait pris le dessus. À cette période, Aleksandra avait tout perdu et avait besoin de repères. Des repères que Nolan lui avait donné. Au risque d'ailleurs de développer chez l'enfant, un complèxe Oeudipien, qui l'en avait fait tomber amoureuse. Et le plus marrant dans tout ça ? C'était que Nolan s'en savait rien du tout. Du moins, pas encore. D'où le fait que la petite soit très jalouse de Nika. Mais passons ...

Quand Nolan avait donc raconté son histoire à Zoey concernant sa fille, la jeune l'avait trouvé émouvante. Pas au point d'en pleurer, vu ce qu'elle avait vécu, elle aussi. Mais nul doute que ça lui faisait quelque chose. Et c'était entre autre cela, qui lui prouvait que ce cher Dr Davis était un homme bien. Pour Zoey aussi, la petite fille avait l'air en sécurité et c'était ce qui comptait. Tirant sur sa cigarette, Nolan approuvait d'un signe de tête, lorsqu'elle avait continué, avouant que la petite avait eu de la chance, en croisant sa route.

Enchaînant d'ailleurs sur une anecdote personnelle, la jeune brune avait raconté qu'elle possédait une soeur, trisomique. Une personne qui, vraisemblablement, comptait beaucoup pour Zoey. Et pensive, elle avait avoué se sentir coupable. Plutôt triste ... Personne ne devait se rendre coupable de ce genre de choses. C'était malheureusement la vie qui en décidait parfois. Mais Nolan était persuadé que la soeur de Zoey était une battante. Sans le moindre doute. Il l'écoutait attentivement, d'un air sérieux et compréhensif. Elle continua, regrettant d'être aussi loin de sa soeur. Elle avait l'air d'y tenir beaucoup et pour Nolan, c'était le principal.

Puis, elle se sentait désolée d'avoir autant déballé son ressenti sur le sujet, mais elle sentait l'envie de se confier, elle aussi. Et elle avait bien fait :

« Non ... Ne soyez pas désolée. C'est parfaitement normal. La vie peut-être dure parfois, mais il faut savoir la surmonter. » Fit-il dans un sourire, avant de reprendre : « Et vous l'avez fait. C'est ça qu'il faut ! Un mental d'acier. J'suis sûr que votre soeur est aussi fière que vous, l'êtes d'elle. Il n'y a rien de mieux que l'amour et le soutien dans une fraterie. Je l'ai toujours dit et c'est ce que j'ai toujours voulu avoir. Et je l'ai eu. Vous l'avez, très certainement. C'est juste que ... Votre boulot vous empêche de les voir plus souvent que vous ne l'aimeriez. Vous ... Vous aviez gardé contact avec eux. C'est toujours mieux de garder contact avec la famille. »

Il tira une nouvelle bouffée de nicotine, attendant une réponse de sa voisine qu'il connaissait bien sur le plan médical.
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MessageSujet: Re: All by myself (Nolan) All by myself (Nolan) EmptyLun 2 Juil 2012 - 20:06

Rachel était presque constamment dans mes pensées. S’il m’arrivait de me sentir mal par rapport à l’attitude destructrice et je m’en foutiste que j’arborais désormais, seul le fait de penser à ce que Rachel penserait de tout ça me faisait ressentir de la honte, voire de la culpabilité. Je détestais le fait d’être loin d’elle, et de ne pouvoir aller la voir que trop rarement. Elle allait bientôt venir me voir ici, et cette idée me réjouissait au plus haut point. Je savais que de son côté, elle n’était pas seule : il y avait mes parents, mes frères aussi, bien que ces derniers soient un peu trop occupés à aller chercher les pauvres gars des campagnes pour aller les envoyer au front….

Mes parents veillaient sur Rachel, je le savais, mais je ne pouvais m’empêcher de ressentir un manque, et de m’inquiéter pour elle. Depuis toutes petites, on avait toujours, ou presque, été ensemble. Telles des jumelles, on était inséparable ; je la protégeais du mieux que je pouvais, elle me faisait rire, représentant pour moi la joie de vivre incarnée. Peu lui importait sa différence, elle vivait à fond, et me forçait à faire de même, faisait fît du regard parfois mauvais des autres. On s’amusait, on riait ensemble, et c’était tout ce qui comptait. Après ce qui m’était arrivé au F.B.I, elle s’arrangeait pour se faire amener à l’hôpital tous les jours. Elle me lisait des histoires, du genre « Alice au pays des merveilles », parce qu’elle savait qu’enfant c’était mon histoire préférée. D’accord je n’avais plus 5ans, mais je la laissais faire. Rachel est la chose la plus précieuse que j’ai en ce monde, c’est la personne à laquelle je tiens le plus. Celui ou celle qui s’aviserait de lui faire du mal devrait en répondre, c’était certain !

Je souris aux paroles du Doc. J’étais totalement d’accord avec lui : rien de mieux que l’amour dans une fratrie, enfin entre sœurs dans mon cas. Je n’avais jamais vraiment été proche de mes frères. Trop d’années nous séparaient, et, il fallait bien le reconnaître, je détestais leur mentalité de parfaits petits patriotes, allant se battre les yeux fermés dans un pays où ils n’avaient absolument rien à y faire. On était tellement différents que j’en venais à me demander s’il n’était pas possible que je fus adoptée… A chaque réunion de famille, on n’avait droit à un nouveau couplet sur l’importance de la sauvegarde de notre pays blablabla, et moi je m’empressais de leur parler des fausses preuves de présence d’armes de destruction massive, ou encore du fait que les recruteurs se rendaient dans les villes ayant les plus forts taux de chômage pour recruter leurs soldats. Ca partait indiscutablement en débat animé, et ma mère finissait par mettre fin à tout ça dans de grandes supplications du genre « On est une famille blablabla… »


« J’ai aussi deux frères, mais ils sont plus âgés, et je n’ai jamais été très proche d’eux. On est bien trop différents… Rachel, ma sœur, elle est incroyable, toujours pleine de vie, confiante. C’est une véritable bouffée d’oxygène. C’est probablement la seule personne qui me manque vraiment ici. Elle doit venir bientôt, j’attends ça avec impatience. Mon boulot de prof à la fac me permettrait d’aller la voir un peu plus souvent, mais elle a sa vie à New York, et je ne veux pas qui plus est qu’elle me voit quand je ne vais pas bien…. Je ne peux pas nier que ce que j’ai vécu il y a quelques mois m’a changé. J’ai l’impression d’être quelqu’un d’autre, que plus rien, ou presque ne compte, que la vie n’a plus la même valeur, la même importance.

Je terminais ma cigarette, l’écrasant au sol, avant de reprendre : Honnêtement, j’en viens presque à me demander quel sens a ma vie. Je veux dire : là, après tout ce qui s’est passé, j’ai l’impression de survivre, de vivoter comme on dit. Je ne sais pas où je vais, j’ai du mal à voir un avenir se dessiner devant moi…. Disons que les choses sont compliquées ! Vous, vous avez votre fille, et votre fiancée ! C’est quoi votre secret Doc ? »

Je souris à cette question, sachant pertinemment qu’il n’y avait pas de réponse appropriée. Le fait était que j’avais l’impression d’avoir loupé ma vie, et que pour moi je ne voyais pas vraiment d’avenir à cette dernière…



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Nolan Baker
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MessageSujet: Re: All by myself (Nolan) All by myself (Nolan) EmptyJeu 12 Juil 2012 - 22:06

La vie de Nolan était faite d'un peu de tout, en réfléchissant. Vous savez ce qui fait d'un homme un tueur en série ? Mise à part les meurtres qu'il commet, c'est avant tout le déclencheur qui donne le départ. Et en l'occurence, le déclencheur de notre chirurgien a été le meurtre de sa mère. Le responsable ? Son paternel. À la base, Nolan détestait son père. Pour lui, ce n'était qu'un ivrogne, un bon à rien. William Baker n'avait jamais été là pour les anniversaires de son fils ou pour lui remonter le moral, en cas de coups durs. Des mauvaises notes ? Mr Baker préférait enfoncer son fils en le battant à coups de ceinturon ou à coups de poings. Spécialement, lorsque Nolan se mettait en travers les disputes de ses parents. Naturellement plus proche de sa mère, l'adolescent qu'il était avait toujours voulu la protéger. Il dormait peu, mangeait de moins en moins, préférait entamer des sorties accompagnés de délires entre copains, entre la drogue, l'alcool ou encore les bagarres urbaines.

Au fil du temps, même si Nolan avait arrêté ses prises de cocaîne - après de longs mois de cure - il n'avait pas oublié la violence de son père pour autant. Et c'était entre autre lorsque William avait appris que son fils se droguait, qu'il était devenu de plus en plus violent. La pauvre Sara en payait les frais. Et Nolan ne pouvait pas faire grand chose, à son plus grand désespoir. Ce qui avait coûté la vie de sa pauvre mère, à peine quelques mois après être parti de la Floride pour Quantico. Jamais ... Jamais, Nolan n'aurait voulu entendre ce que John, son oncle, lui avait annoncé au téléphone. Le pire ... C'était que le meurtre avait été commis des années après son départ. En 2005 donc, Nolan a effectué son premier meurtre. Par pure vengeance. Et depuis, le chirurgien tue par nécessité. Bien évidemment, il lui était arriver de tuer des personnes lambda pour assouvir un besoin personnel d'atténuer ses pulsions. Mais le plus souvent, c'était pour venger sa personne. D'abord son père, puis les voisins, sources de témoignages. Ensuite le procureur de Virginie pour éviter d'avoir des problèmes se sentant menacés - meurtre qu'il avait laissé à deux de ses anciens compères, Ho Sung Pak et James Miller - pendant que lui, s'était occupé du fils ; qui à l'époque, étudiait la criminologie. Enfin, bref. Pourquoi j'vous parle de tout ça ...

Pour noyer le poisson en parlant de sa fille, Nolan en avait raconté leur rencontre. Puis Zoey avait parlé de sa famille. Sa soeur surtout, à qui elle tenait énormément. Elle était trisomique et d'ailleurs, la jeune femme s'en sentait coupable. Or, elle n'y pouvait rien. Tout ça n'était qu'histoire de génétique. C'était une sorte de loterie. C'était toujours comme ça : soit c'était bon, soit c'était mauvais. Et Nolan le lui avait fait remarquer : quoi ce qu'on traversait, il fallait toujours positiver. Ne jamais croire en la fin. En continuant, la jeune brune avait expliqué qu'elle avait deux frères. Ils étaient plus âgés, et contrairement à sa soeur, Zoey n'avait jamais été proche d'eux. En fait, Rachel était la seule personne qui la faisait avancer. Malgré sa maladie, c'était une femme pleine de vie, une véritable bouffée d'oxygène pour Zoey. Ce qui fit sourire Nolan, qui d'ailleurs tirait sur sa cigarette.

Apparemment, sa soeur devait la rejoindre bientôt, et ça la consolait. Elle allait pouvoir la voir plus souvent, avec son métier de prof à la faculté. Effectivement, les emplois du temps étaient moins chargés, donc c'était plus facile. Seulement, Zoey avait expliqué que Rachel avait sa vie à New-York et elle ne voulait pas que sa soeur ne la voit dans cet état. Nolan avait acquiescé d'un signe de tête. Zoey savait qu'elle avait elle-même changé : son parcours, ce qu'elle avait enduré ... Nolan avait su tout ça, de part son dossier médical. Dommage, pour une telle femme. Elle avait du cran pour surmonter tout ça. Elle avait une bonne place, dans l'estime du chirurgien. Pour sûr !

« Je vous comprends parfaitement. C'est difficile d'encaisser tout ça, j'dois bien l'admettre. Mais vous, vous l'avez fait. Et c'est un bon point. Vous avez changé de métier, certes. Mais maintenant, vous apprenez aux autres ce que vous aviez appris par le passé. Être profiler, c'est quelque chose de très compliqué. » Avait-il répondu, finissant sa cigarette avant de la jeter au sol pour l'écraser.

La jeune brune en avait fait de même, en se demandant quel sens sa vie avait pris, depuis. Elle avait l'air perdue, sans avenir d'après ce qu'elle disais. Ce qui attristait mine de rien notre bon Docteur Davis.

« Ne dîtes pas ça. Vous vous êtes surpassée. Vous aviez donné le meilleur de vous même. Parlant de votre soeur, j'suis sûr qu'elle est vraiment fière de vous, à l'heure qu'il est. Vous avez fait ce que vous avez pu. C'est tout. » Fit-il, dans un sourire, comme pour la rassurer.
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MessageSujet: Re: All by myself (Nolan) All by myself (Nolan) EmptyMer 18 Juil 2012 - 11:22

J’étais loin d’avoir l’impression de m’être surpassée ; au contraire, j’avais plutôt l’impression de m’être totalement laissée aller. J’avais lâché tout et tout le monde, comme ça, du jour au lendemain, quand vivre à New York m’était devenu insupportable. Quand j’étais enfin sortie de l’hôpital, et que j’étais retournée au bureau, j’avais compris que cet endroit qui avant m’était familier, même si je détestais cordialement mon chef d’équipe, ne l’étais désormais plus du tout. Je voyais le bureau vide de Franck, les regards remplis de pitié et de chagrin qu’arboraient mes autres collègues, et je ne me sentais plus à ma place, surtout en sachant que le responsable de ce massacre n’avait même pas été puni. Car pour moi, celui qui avait posé ces mines n’était pas le seul responsable de ce qui s’était passé ce jour-là. En ce qui me concernait, et je savais que c’était aussi le cas pour les autres gars de mon équipe, le chef était tout aussi responsable. Il nous avait fait entrer dans ce piège sans prendre toutes les précautions nécessaires, et voilà le résultat. Dégoutée, humiliée par sa présence, je décidais dans la journée de démissionner. J’appris plus tard que les autres membres de mon équipe avaient tous sans exception demandé leur mutation dans d’autres services, voir souvent dans d’autres états. Les grands patrons avaient peut-être depuis enfin compris que celui qu’ils avaient décidé de garder était plus un poids qu’un atout, qui sait…

Je laissais mon regard se perdre dans le vide, me demandant si de toute façon je n’aurais pas fini par claquer la porte face à l’imbécile de patron qui était le mien. J’aurais pu demander une mutation ici à Quantico, ou encore à Seattle, mais j’avais décidé de faire de profiler un statut du passé. J’avais voulu tourner la page, partir ailleurs pour faire autre chose, même si je ne restais pas non plus très éloignée de mon domaine de compétences. Aujourd’hui j’enseignais, et ça m’allait, même s’il y avait une part de moi qui était indéniablement en manque de cette adrénaline qu’on pouvait ressentir lorsqu’on se retrouvait plongé dans une enquête. C’était peut-être parce que je recherchais de nouveau cette sensation que je m’embarquais dans des soirées délirantes, que je me réfugiais dans des comportements extrêmes, dangereux… Oui, c’était sûrement ça….


« Rachel m’appelle toujours « Supergirl ». Pour elle je suis une sorte de super héroïne parcourant les rues pour démasquer et attraper les méchants ! Elle n’a pas vraiment compris ce qui m’était arrivé, et c’est tant mieux je dois dire. Au moins, elle elle ne me regarde pas avec pitié, comme ça a pu être le cas de bon nombre de personnes de mon entourage. Je sais pas si j’ai donné le meilleur de moi-même, honnêtement j’en doute, mais j’ai fait un choix, il ne me reste plus qu’à l’assumer et voir où il me mènera. On a tous une histoire avec laquelle on doit vivre pas vrai ? Ah j’suis désolée, je dois vous embêter avec toutes mes lamentations ! Vous devez en entendre déjà suffisamment dans votre travail ! Sans indiscrétion, pourquoi choisir Quantico et pas L.A ou Miami quand on est un chirurgien de talent ? »

J’avais décidé de passer à toute autre chose, en ayant assez de parler de moi et de ma pauvre petite vie. Il était temps de changer de sujet, et par la même occasion d’en apprendre plus sur mon nouveau chirurgien attitré !
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MessageSujet: Re: All by myself (Nolan) All by myself (Nolan) EmptyLun 23 Juil 2012 - 12:16

Nolan avait l'impression que Zoey se trouvait à la fois triste mais soulagée. La brune savait sa soeur Rachel en sécurité. Malgré la trisomie qu'elle avait, Rachel était très proche d'elle. Notre professeur se sentait coupable de tout ça, mais le chirurgien voulait lui prouver le contraire. Elle avait quitté ce boulot de profiler qu'elle était, certes, mais la tête haute. D'après ce qu'elle avait dit à notre homme, son patron de l'époque n'était qu'un simple connard. Et ça s'arrêtait là. Dans la vie, on ne pouvait pas toujours avoir ce que l'on souhaitait. Pour tout le monde, c'était comme ça. Certains sont prêts à nous aider, d'autres sont là, seulement pour nous enfoncer. Mais malgré tout, chacun de nous fait ce qu'il peut pour tenir debout. Chacun à sa manière de le faire. Certaines d'entre elles fonctionnent, d'autres ont du mal à aboutir.

Mais justement, la famille est là pour aider les siens en cas de problème. Et Zoey avait l'air de retrouver cette aide, auprès de sa soeur. Ce qui était rassurant dans un sens. Dans la vie, on trouve toujours quelqu'un pour nous épauler, nous conseiller, nous protéger même, parfois. Et la jeune brune trouvait cela chez sa soeur, Rachel. Nolan lui par exemple, trouvait tout cela en Nika, Aleksandra ou même Marilyn, bien qu'il ne pouvait pas la voir aussi souvent qu'il ne voulait. Entre le travail qu'il exerçait, elle qui vagabondait souvent ... C'était difficile. Du moins, ils se voyaient tout de même quand la blondinette passait pour garder la petite, quand Nolan avait un appel de dernière minute, alors que ce n'était pas dans l'emploi du temps de Ju', sa baby-sitter.

« Oui, vous avez raison, Zoey. Vous savez ... Si votre soeur Rachel vous appelle Super Girl, c'est qu'il y a une raison. Un jour, Isegawa a écrit : Il n'y a pas d'héroïsme sans cicatrices. C'est quelque chose de vrai pour vous, pour moi ... Pour nous tous. »

Il s'arrêta un instant pour la fixer dans les yeux, jouer un instant avec ses doigts et avait repris par la suite :

« En fait ... J'crois qu'il est important de préserver l'équilibre des choses. Ouais l'équilibre, c'est le bon mot. Parce que, celui qui en veut trop, risque de perdre absolument tout. Mais celui qui n'en veut pas assez, risque de ne rien avoir du tout. C'est mieux comme ça. Vous pouvez vous concentrer beaucoup plus sur votre soeur, lui donner plus d'attention, même si au fond vous êtes toujours loin d'elle. Mais le téléphone existe, ce qui vous aide à garder contact. Un contact qui grandi de plus en plus. » Lui avait-il expliqué dans un sourire.

Ce qui - là encore - était vrai. Ce que Nolan voulait dire ? C'était que Zoey n'y pouvait rien. Elle ne pouvait pas garder son boulot, garder sa famille, sauver des gens ... Elle ne pouvait pas gérer tout cela en même temps. C'était impossible, pour tout le monde. La vie était cruelle mais ... C'était comme ça, après tout. Personne n'y pouvait quelque chose. Vous aviez lu Freud ? Parce que lui par exemple, avait une théorie là-dessus : Chacun de nous, est maître de soi-même. Inconsciemment, chacun fait des choses, sans s'en rendre forcément compte. Dans le cas de Nolan ou de Zoey, ils protégeaient les proches qu'ils avaient. Un comportement humain, un réflexe inné. Chez la brune, elle avait dû changer de boulot, et quitter un milieu qui la passionnait pour passer de l'autre côté du mur. Apprendre aux autres, ce qu'elle avait appris. Mais dans le fond, elle avait un peu plus de temps pour sa soeur Rachel, et ça avait l'air d'aller mieux.
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