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Un lien de confiance qui doit s'établir (Lili)

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MessageSujet: Re: Un lien de confiance qui doit s'établir (Lili) Un lien de confiance qui doit s'établir (Lili) - Page 2 EmptySam 24 Nov 2012 - 3:09

Jack me serra tout doucement contre lui, entre ses bras j'avais l'impression d'être une plume, légère et aérienne, en bulle, si fragile. C'était comme le calme, après la tempête, je retrouvai ce sentiment si nouveau et étranger, de me sentir en sécurité, avec lui, de me sentir comme dans un cocon, entourée de douceur et de bienveillance. Mais la culpabilité assombrit bien vite ce tableau, m'arrachant mon droit au bonheur, me condamnant à la honte et à la peur. Il voulut prendre ma main, je le laissai faire, et le regardai enrouler la serviette blanche autour de la plaie dans ma paume. Je posai ma tête sur son épaule, me cachant dans la masse de mes cheveux, il me serra de nouveau contre lui en déposant sa tête sur la mienne.

Je fermai les yeux, et m'efforçai de ne penser à rien. J'essayai de vider ma tête, de toutes les images horribles qui pouvaient y rester graver. Comment avais-je pu oublier toute mon enfance, et ne pas pouvoir effacer ces choses-là de ma tête… ? Ne pas penser… Je me focalisai sur ma respiration, elle était rapide, heurtée, mêlée à mes sanglots qui remontaient dans ma gorge en petits gémissements étouffés, j'essayai de l'apaiser, de contrôler le flux d'air, l'inspiration, l'expiration, respirer lentement, profondément… mais à chaque fois, je me concentrai sur mon souffle, et là, d'un coup, il surgissait de nulle part dans mes pensées, il envahissait tout, il détruisait de l'intérieur, de l'ennemi externe, venu du monde humain, il était devenu la psychose dévoyée, comme un démon qui me possédait, et qui était devenu le véritable moi, tandis que la petite Lili était un parasite s'accrochant désespérément à une vie qui s'écroulait.

Je rouvris les yeux brutalement, et m'accrochait à Jack, comme pour ne pas perdre pied. J'avais peur de le regarder, je me sentais horrible, la sensation d'être quelque chose de monstrueux, une abomination. Sans m'en rendre compte, l'infirmière avait fini par sortir, nous laissant seuls dans la petite salle de bain impersonnelle et blanche sentant le désinfectant, et une légère odeur rouillée et salée semblable à celle du sang. Mon sang, la plaie ne me faisait plus très mal, c'était comme une déchirure qui se répétait inlassablement dans ma chair, j'avais connu pire comme douleur, et comme déchirement. Des douleurs entêtantes, comme un parfum trop fort, qui s'incrustait dans la peau, des cicatrices brulantes, des choses qui ne partaient pas, une souffrance qui ne s'apaisait jamais. Comme si un feu me consumait encore et encore.

C'était quelque chose de bizarre, et compliqué à expliquer. C'était une sensation de douleur très forte, qui persistait bien au-delà du moment où elle a été donnée, c'était quelque chose de tellement fort, que ça envahissait votre esprit constamment, et rien que d'y pensée, c'était comme appuyer sur un bouton qui vous envoyez une décharge de souffrance comme si… comme si on vous refaisait encore ces choses. Ca partait jamais. Dés qu'on me touchait, j'avais peur de ce qu'on pourrait me faire, tellement peur, que ça m'en faisait mal. Ca tournait en rond dans ma tête, c'était terrifiant, c'était un cercle vicieux, dont je ne pouvais me sortir.

Je regardai ma main dans le bandage improvisé, une petite tache de sang colorait le tissu blanc, mais la plaie semblait s'être arrêtée de saigner. Heureusement la blessure n'était pas profonde, je sais que j'avais été stupide, je savais aussi qu'on pouvait facilement refiler les suicidaires aux hôpitaux psychiatriques, c'était accroitre le risque de me retrouver encore en prison. Je sentis des doigts effleurer mon menton, je tressaillis et reculai instinctivement. Jack souleva mon visage pour m'obliger à le regarder, je rougis de honte en croisant ses yeux. Je ne maintins pas son regard très longtemps, je détournai la tête, m'échappant à sa vision. Il avait l'air très triste, je lui avais fait du mal, je m'en voulais beaucoup et mes pleurs qui s'étaient un peu calmés reprirent et s'amplifièrent.

J'étais tellement désolée, j'avais eu tellement peur, je voulais lui dire que j'étais désolée, mais je n'y arrivais pas, je me détestais, et lui aussi il devait me détester, et me haïr. J'étais un monstre, une personne horrible, qui faisait du mal aux autres. Mon souffle s'affola, et je commençai à peiner à respirer, de grosses larmes coulaient le long de mes joues et allaient mouiller son tee-shirt, je me haïssais… il ne me pardonnerait pas, qu'est-ce que je deviendrais si il m'abandonnait ? Qu'est-ce que j'allais faire ? Je ne voulais pas qu'il me laisse, j'avais trop peur, mais il devait tellement me détester… Je me sentais complètement perdue, déchirée entre trop de sentiments et de sensations contradictoires, j'aurais du le fuir, partir me cacher quelque part, à l'abris, parce qu'il devait être en colère contre moi, et qu'il me ferait certainement du mal, parce que j'étais un monstre. Mais au lieu de ça, je ne bougeais pas, serrée contre lui, il me tenait dans ses bras, doucement, sans me faire du mal, et à vrai dire, il n'y aucun autre endroit où j'aurais pu me sentir autant en sécurité qu'auprès de lui.

J'avais des difficultés à démêler tout ce que je ressentais, et à mettre en ordre mes pensées, mon esprit comme mes sensations, perdaient toute cohésion et cohérence, j'avais mal à la tête, de plus en plus, et je n'arrivai plus à percevoir clairement les choses. L'angoisse qui m'empêchait de respirer et ne cessait d'accumuler les larmes dans mes yeux bouleversait aussi mon esprit qui semblait se livrer à un conflit destructeur avec moi-même.

Finalement épuisée, je me retrouvais vaincue, encore. La tête posée sur l'épaule de Jack, je perdais la notion de tout, je m'accrochais à lui, désespérément, pour ne pas me laisser envahir et submerger. Le monde disparaissait de mon champ de vision, tandis que je plongeais dans un gouffre sans fin, un vide, abyssal, dans les profondeurs marines, noyée sous les eaux noires de l'inconscience. Je ne le sentis même pas me soulever dans ses bras pour m'installer confortablement avec lui sur le fauteuil, au chaud sous une couverture. Le peu de conscience qu'il me restait s'effilochait et disparaissait dans les limbes. Je continuais de pleurer et de trembler, tout en cédant à la volonté du sommeil, qui profitait de ma fatigue intense, pour venir me dérober à moi-même.

La nuit se posa de nouveau sur moi, le sommeil chez moi n'était pas de tout repos, il était entrecoupé de cauchemars, de terreurs, d'angoisses, qui malgré l'épuisement continuaient incessamment de me poursuivre. Je ne savais pas si ça partirai un jour. Ma main valide dans mon sommeil agité avait saisi celle de Jack, pour ne pas que je me perde seule dans le noir, pour essayer de me souvenir qu'il était là, pour que j'ai moins peur, quand il viendrait dans l'obscurité.
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Jack Sutton
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MessageSujet: Re: Un lien de confiance qui doit s'établir (Lili) Un lien de confiance qui doit s'établir (Lili) - Page 2 EmptySam 24 Nov 2012 - 4:57

Je sentais Lili vaincu par la tension, la peur et la peine. Pourquoi est-ce qu'elle avait entendue cette conversation? Pourquoi ce soir? Pourquoi elle ne m'a pas laisser le temps de lui expliquer? J'avais tant de questions qui tournaient dans ma tête et plus ça tournait plus je serrait l'anneau doré et fin entre mes doigts. La main de Lili saisit la mienne arrêtant du même coup mes interrogations. Je la regardai un moment je bougeant pas, je voulais tellement qu'elle soit bien, que son petit coeur meurtri se mette à aimer la vie. Mais je n'étais pas dupe je savais que ça prendrais du temps et que seul l'amour et l'affection mais surtout la confiance redonnerai un semblant de joie à cette fillette.

La nuit continua son court pendant que les questions revinrent d'abord tranquillement pour ensuite tournoyer dans ma tête. Pourquoi ceci, pourquoi ça, toujours des questions sans réponse soit trop compliqué à comprendre ou même à cause de l'absurdité humaine qui sait? J'ai toujours été quelqu'un qui agissait sou l'impulsion du moment mais là il n'y avait rien à faire et je crois que c'Est ce qui m'énervait en fait car les méchants, les démons étaient prisonniers de la tête de Lili et que je ne pouvais leur flanquer la raclée de leur vie pour qu'ainsi elle puisse retrouver son corps et son âme. Je m'endormis sans que je ne m'en rende vraiment compte Lili toujours lovée contre moi sa petite tête reposant sur mon épaule. Je fis un rêve à la fois bizarre et apaisant. Ma fiancé qui venait me voir pour me dire de laisser au temps faire les choses d'arrêter de lutter contre des démons qui n'étaient pas les miens et surtout que j'en avais assez de mes propres fantômes. J'ouvris les yeux aussitôt le mirage disparu mais peut-être encore dans les brumes de mon sommeil je cherchai Julia du regard pour me rendre compte que j'avais une fillette sur moi encore bien endormie et le soleil dardant ses chauds rayons. Après l'épisode de la veille je ne voulais pas partir mais je devais téléphoner et là c'était pas une mince affaire! Lili était justement du côté ou était mon cellulaire... il y avait aussi le téléphone de la chambre mais que je bouge d'un cil elle se réveillait et comme elle avait énormément besoin de sommeil je la laissai donc dormir.

Après de longues minutes je la sentis revenir vers la réalité juste par sa respiration et le mouvement de ses yeux sous ses paupières. J'attendis que les limbes du sommeil s'estompe avant de lui parler. Une fois certain je lui fit un sourire chassant les mèches de son visage.

- Bon matin petite, j'espère que tu as bien dormi? Écoute je vais te reposer dans ton lit car je dois appeler ma patronne d'accord? Après j'aimerais te parler.

Je la posai délicatement et pris le téléphone et composai le numéro de Lucy. En entendant sa voix se fut comme une bouée de sauvetage. Je m'accrochai à elle mais je demeurai évasif sur le sujet de ma demande de congé subit. De plus en plus je m'attachai à cette femme extraordinaire et j'avoue que de ressentir ce frisson en moi me faisait du bien. Je me posai en suite sur le lit et prit sa petite main bandé.

- Tu sais pour hier je ne t'en veux pas. Je comprends que tu lutte toujours et que... bien c'est épuisant. dis-je en défaisant le bandage de fortune, j'ai déjà eu cette douleur et certains jours je voulais mourir tellement ça me faisait mal.

Je remontai mes yeux vers elle je sentais l'anneau reposer en-dehors de mon t-shirt. Je le sentais comme on sent un souffle sur la joue, un toucher léger du doigt. Je repris mon examen de sa blessure. Pas besoin de points elle aurait mal quelque jours mais rien de plus sinon une grosse timidité à mon égard.

- Lili, je sais ce que c'est de se battre pour éviter de sombrer dans le désespoir. Je l'ai fait il y a quelques années et je dois te dire que malgré tout je crois que je m'en suis sorti. Un jour je t'expliquerai plus longuement mais ceci,
ajoutai-je en prenant mon anneau entre mes doigts, est la seule chose qui me reste de la personne qui m'a aimé comme personne ne l'a fait à ce jour. Ça et mes souvenirs. Je ne t'abandonnerais jamais à personne d'autre.
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MessageSujet: Re: Un lien de confiance qui doit s'établir (Lili) Un lien de confiance qui doit s'établir (Lili) - Page 2 EmptySam 24 Nov 2012 - 19:16

La nuit avait été longue, difficile, douloureuse. Mes rêves de monstres et de terreurs s'étaient voilés d'un brouillard épais et sinistre, qui si il m'effrayait, me protégeait aussi un peu de mes cauchemars, trop épuisée, ils étaient flous, comme des mirages lointains, incertains, qui se défaisaient et se refaisaient continuellement. J'avais sentis ses mains, comme des pierres glacées, attraper mon corps, à travers l'obscurité, ses yeux d'émeraudes luisaient comme des serpents lovés sur son visage, la brume les teintait d'une étrange grisaille. J'avais froid surtout, froid et chaud à la fois, chaud à l'extérieur, dans le monde réel, froid à l'intérieur de moi, et dans le monde des rêves. J'avais sentis la douleur, la douleur, elle revenait toute les nuits, sans jamais perdre de sa force ni de sa violence, elle avait l'air réelle, tellement elle faisait mal, mais c'était juste un cauchemar, hein ?

La lumière du matin était éblouissante, trop pour moi, tandis qu'entre rêve et réalité s'alternait l'obscurité des ténèbres, et le soleil du jour. Ma respiration endormie s'accéléra un petit peu, je sentais quelque chose de bizarre, d'inhabituel, je ne dormais pas dans le lit. Je reculai d'un coup, en ouvrant les yeux, la lumière m'aveugla, mon instinct de survie me poussant à fuir, Jack me retint doucement, je faillis crier, mais me ravisa tandis que son visage m'apparu dans les limbes encore un peu brumeuse de ma conscience. Je le regardai, effrayée et déboussolée, me calmant peu à peu dans ses bras. Il me sourit et dégagea les cheveux sur mon visage, je baissais les yeux, intimidée, tandis que le souvenir de la nuit me revenait en mémoire.

Il voulait me parler ? J'hochai la tête, soucieuse et angoissée, j'avais peur tout d'un coup, est-ce qu'il était très très en colère contre moi ? Est-ce qu'il avait décidé de partir ? De les laisser me mettre dans une famille d'accueille ? Ou pire, dans un hôpital psychiatrique ? Mais alors pourquoi il était resté avec moi toute la nuit ? Ca tenait pas debout et je comprenais rien du tout à tout ça. Il me déposa dans le lit et je me cachai sous les couvertures, je cherchai ma peluche mais ne la trouva pas, je soulevai même l'oreiller, mais elle n'était pas là. Où était-elle passée ? Oh, Zut ! Je l'avais prise avec moi hier soir, quand j'étais sortie du lit, pour écouter ce qu'il se passait dehors. Mais, et après ? Elle avait du tomber de mes mains quand je m'étais cognée contre la tablette.

Mais déjà Jack revenait vers moi, j'arrêtai là mes investigations et reposai la tête sur l'oreiller, me recroquevillant. Il s'assit sur le lit et pris doucement ma main, celle avec le bandage, je n'osais pas le regarder, j'avais peur de ce qu'il voulait me dire, j'avais tourner la tête pour regarder dans le vide. Ses paroles m'étonnèrent, je ne m'y étais pas attendue, sa voix était douce, pas méchante non plus, tout en parlant il défit le bandage, ma main me faisait un peu mal encore, mais c'était pas grand-chose. Je risquai un coup dans sa direction, mes yeux étaient craintifs, mais il avait l'air sincère, je détournai les yeux à nouveau et fixai ma main que je ramenai contre moi quand il eu fini d'examiner la blessure.

Moi je m'en voulais, et j'avais du mal à croire qu'il ne m'en veuille pas, je ne savais plus très bien où j'en étais, entre hier soir où d'un coup les choses avaient si mal tourné, alors que je me sentais bien avec Jack, mais j'avais voulu mourir, et je ne savais pas si c'était ce que je voulais toujours… En partie oui, parce que j'avais très mal et très peur, mais… C'était compliqué… Et avoir vu Jack aussi triste, et avoir eu si peur de le perdre… J'aimerai juste ne plus avoir mal, et pouvoir être en sécurité. Je fermai les yeux, l'espace d'un instant, pour essayer remettre le calme et la paix dans mon esprit. Mais je ne pouvais pas. Il n'y avait aucune paix, aucune sérénité, mais du bruit, des fantômes, et de la souffrance. Mes yeux se rouvrirent, j'avais détournée la tête de Jack, et je regardai vers la fenêtre, où le soleil m'éblouissait, en nous inondant de sa lumière, éveillant la ville par-delà les murs de l'hôpital. Je voyais les grains de poussières danser dans les rayons éclatant.

Je me retournai pour regarder l'anneau que Jack me montrait. Son anneau de fiançailles, il brillait dans la lumière. J'étais triste pour lui, de savoir qu'il souffrait. Etre triste pour quelqu'un, c'était un sentiment étrange, c'était comme avoir peur pour Delphine, quand elle allait pas bien à cause de son cœur. J'étais attachée à eux, je les aimais. Et je tenais à Jack, beaucoup même, vu comment l'idée qu'il s'éloigne de moi me terrifiait. Toute seule, j'y arriverai pas. Avec eux au moins j'avais un peu moins peur, et je me sentais en sécurité, ils n'imaginaient pas la confiance que je leur donnais, et les difficultés que ça représentaient pour moi.

Instinctivement mon regard capta un mouvement sur le coté, la poignet de la porte s'abaissa doucement et je reculai immédiatement pour me cacher sous les couvertures. La porte s'ouvrit pour laisser entrer un chariot poussé par une infirmière, celle-ci regarda le lit et la forme recroquevillée sous le drap blanc avant de sourire à l'agent Sutton.

- Bonjour, j'amène le petit déjeuner.

Indiqua-t-elle en s'approchant doucement. Elle pris un plateau sur le chariot qu'elle posa sur la tablette à roulette à coté du lit. Timidement je soulevai un peu un pan de la couverture pour observer le dehors et m'assurer qu'il n'y avait pas de danger.

- Tu peux sortir Lili, tout vas bien.

La petite tête brune émergea prudemment de sa cachette. L'infirmière me sourit avant de me demander si je me sentais plutôt bien ce matin ou si j'avais besoin de quelque chose. Je répondis par l'affirmative à la première demande, et par la négative à la seconde, le tout en hochement de tête.

- Tu as faim ? il faut que tu manges, d'accord ?

J'hochai la tête de nouveau, à vrai dire, je n'avais pas vraiment faim, j'avais le ventre noué à cause de la veille, et l'angoisse me donnait mal au ventre, mais je savais qu'avec Jack je n'aurais pas vraiment le choix. Elle mis la tablette au dessus du lit pour que je puisse manger, je me redressai doucement dans le lit en observant le plateau. Il y avait un bol de lait, un verre de jus de fruit, des céréales et des tartines avec de la confiture. Ils essayaient de me faire bien manger pour que je reprenne du poids, mais à vrai dire, j'aurais du mal à manger tout ça.


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Jack Sutton
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MessageSujet: Re: Un lien de confiance qui doit s'établir (Lili) Un lien de confiance qui doit s'établir (Lili) - Page 2 EmptyDim 25 Nov 2012 - 4:09

Elle évitait toujours mon regard mais je captais une lueur de tristesse dans ses yeux quand elle regarda l'anneau fin et délicat entre mes doigts. Non je ne voulais pas qu'elle soit triste mais juste lui faire comprendre que je savais c'était quoi lutter contre nos fantômes intérieur, de lutter pour ne pas se noyer dans la tristesse et le désespoir. Je lui fit un sourire réconfortant allant cacher l'anneau sous mon t-shirt. C'était mon porte-bonheur et rare était ceux qui le voyait ou ceux à qui je le montrais. À peine ai-je vu de l'empathie de la part de la fillette qu'elle alla se cacher sous les couvertures à l'arrivée de l'infirmière. Je fis un petit sourire à la gentille dame quand elle lui dit qu'elle pouvait sortir et déposer son plateau.

- Merci mademoiselle.


Dernier sourire à la dame qui nous quitta toujours souriante pendant que je retournai à Lili. Elle avait beaucoup de chose et je savais bien qu'elle ne mangerait pas tout mais je relevai mes yeux noirs et la regardai.

- Tu as du choix! Alors par quoi tu veux commencer?


Je la regardai attentivement mais je savais qu'elle ne mangerait que pour me faire plaisir. Je savais que c'était la culpabilité qui lui coupait l'appétit et ne rien dire, faire comme si rien ne c'était passé n'arrangerait pas les choses. En fait ceci renforcerait son malaise. Alors comme je voulais la faire manger je lui beurrais une rôtie de confiture et la coupai en deux et lui tendit une moitié en lui souriant gentiment.

- Tu te sens mal pour hier non? Lili, jamais je t'en voudrais. Je suis pas fâché, nin même déçu de se que tu as fait. Tu sais on apprend beaucoup de choses pour devenir agent au FBI ou policier si tu préfère. Et ce que tu as fait n'es pas mal... bon ce n'est pas bien non plus mais...

Je poussai un soupir de lassitude. C'était complexe et difficile à expliquer. Même si Lili était une fille super brillante, et je n'en doutais pas une seconde, c'était difficile à expliquer. De plus je doutais que mes explications enlèverais le malaise en elle.

- Ok je reprends. Ce que tu as fait c'Est une réaction à tout ce que tu as endurer depuis des années et de toute la souffrance que tu endure en silence. Alors quand tu as entendu le bout de conversation tu as eue peur que je t'abandonne. C'est pour ça que je te dis que tu n'as pas à te sentir mal de se que tu as fait, il faut juste maintenant trouver un autre moyen pour exprimer ce que tu ressent. Comme le dessin mais il y a aussi l'écriture. Je suis sûr qu'ensemble on trouvera d'accord? Personne ne t'emmènera où tu ne veux pas je t'en fais la promesse.

Je lui fis un sourire quand mon ventre me rappela que moi ausis je devais me nourrir. Faute de mieux je pris ses céréales en attendant de peut-être aller me chercher autre chose à la cafétéria ou même juste aller prendre une douche chez-moi. Oui bien j'étais peut-être belle gueule mais j'aimais bien être propre et rasé disons. Oui j'étais coquet mais deux trois jour à dormir peu et avoir l'air de n'importe quoi disons que ça minait le moral.

- Tantôt je vais aller chez-moi prendre une douche et me changer je vais revenir un peu plus tard ne t'inquiètes pas d'accord? Mais avant je veux savoir une chose. Est-ce que tu aimerais habiter avec moi? Il n'y aura que toi et moi mais quand je travaillerais je pourrais demander à Delphine de venir te tenir compagnie. Je sais que tu la connais et elle t'aime bien tu sais.
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MessageSujet: Re: Un lien de confiance qui doit s'établir (Lili) Un lien de confiance qui doit s'établir (Lili) - Page 2 EmptyDim 25 Nov 2012 - 14:00

Je m'étais assisse sur le lit, les genoux serrés contre moi, après avoir détaillé le contenu du plateau j'avais rebaissé les yeux sur les draps, j'avais vu du coin de l'œil l'infirmière sortir de la chambre. Je ne regardai pas Jack, à sa question je relevai les yeux vers le plateau, j'avais pas faim du tout, j'avais rien envie de manger, je préférai rien manger. Il bougea mais je ne réagissais plus autant à ses mouvements, avant j'aurais reculé ou je me serais cachée quelque part, mais avec lui ça allait, je continuai de fixer le plateau et le regardai faire une tartine de confiture qu'il me tendit après l'avoir coupée en deux. Je la pris et la trempai dans la lait avant de commencer à la manger tout doucement, tandis qu'il se remis à me parler. Je la reposai sur le plateau après deux trois bouchées, et angoissée je pris mes mains, emmêlant mes doigts, tout en l'écoutant. Il avait l'air sincère… Est-ce qu'il l'était ? Sinon pourquoi il resterait avec moi si il s'en fichait ? C'était compliqué… Parce que pour moi c'était difficile de faire confiance… Je devais être bizarre pour les autres. Je voulais pas qu'il me laisse, c'est vrai, mais rien ne l'obligeait non plus à rester avec moi, il avait une vie aussi, j'étais quoi moi ? Une gamine qu'ils avaient trouvé dans la rue. J'étais quoi pour eux ? Jack avait pas à se sentir responsable de moi, mais si il partait, je me retrouverais complètement seule.

Je reniflai, pas loin de me mettre à pleurer, je serrai mes mains l'une à l'autre, comme pour y concentrer mes angoisses. J'étais toujours aussi perdu, j'avais l'impression que rien ne s'arrangerait jamais, et il y avait toujours beaucoup de questions dans ma tête dont j'avais pas les réponses, en plus de celles que l'on me posait auxquelles j'étais incapable de répondre parce que mes lèvres étaient condamnées. Je ne savais pas où été mes parents, pourquoi ils ne m'avaient pas recherchés ? Je ne me souvenais même pas d'eux, je ne me souvenais de rien, d'avant cet incendie dont je ne gardais que très peu d'images, toutes assez flous. Est-ce qu'ils y étaient ? Ils étaient peut-être morts dans l'incendie ? Mais il resterait des choses non ? Des traces de ma vie ? Mais on dirait que je sortais de nulle part… Le centre psychiatrique avait bien un dossier sur moi ? Enfin, vu le caractère illégal de leurs activités, même moi je ne savais pas que ce n'était pas normal ce qu'ils m'y avaient fait, et aussi fait aux autres enfants, ils ne devaient pas beaucoup collaborer avec la police… Ils c'étaient peut-être même débarrassé de mon dossier, si on remontait jusqu'à eux, et qu'on découvrait qu'ils m'avaient refilé à l'homme qui m'a fait ça, ça risquait de leur causer des problèmes… Même dans une situation pareille, c'était toujours moi le problème. Si je parlais, j'étais un problème, je causais du tord au monstre qui m'avait fait du mal. Je me souvenais de ce qu'il m'avait dit… Est-ce que j'étais juste ça, un problème ? Est-ce que j'étais aussi un problème pour Jack ? C'était ma faute tout ça ? Sinon ça serait pas arrivé… Sinon pourquoi on m'aurait fait ça ?

Je m'en voulais d'être un monstre. Mes yeux étaient tout rouges, et j'étais à deux doigts de craquer et de fondre en larmes. Je ne comprenais rien à tout ça, je souffrais, sans raison, je ne comprenais pas ce que j'avais fait de mal, pourquoi j'étais aussi horrible, pourquoi je méritais ça. Je me pris la tête entre les mains, et laissai échapper quelques sanglots tout en retenant mes larmes. Je ne voulais pas faire du mal à Jack, je l'aimais bien. J'étais triste aussi quand il me dit qu'il devait partir, mais je comprenais, j'avais très peur qu'il revienne pas, mais si il m'avait promis, il allait revenir non ? Qu'est-ce que j'allais faire toute seule ? Je devrais peut-être aller voir comment va Delphine, j'espère qu'elle s'était bien reposée pour que son cœur aille mieux… D'un coup je relevai la tête pour regarder Jack, surprise par ce qu'il venait de dire. Il voulait vraiment que je vienne habiter avec lui ? Mais je voulais pas l'embêter moi, je voulais pas prendre de place. Mais je l'aimais bien, et il était toujours très gentil, j'étais en sécurité avec lui, il me faisait pas de mal, et je lui faisais confiance.

Timidement j'hochai la tête, je voulais bien, mais ça me faisait un peu peur, je voulais pas le déranger, et puis ça voulait dire aussi que c'était comme si j'allais recommencer une vie normale… Je ne savais pas du tout comment s'était, je savais pas comment les autres personnes vivaient, je savais pas comment c'était quand on était en liberté, hors d'une prison entre quatre murs. Mon errance dans les rues avait plus tenu de la survie en milieu sauvage et dangereux, qu'à une vie normale. Ca voudrait dire quoi alors ? Que j'allais être une vrai personne ? Pu une chose ou une esclave ? Je savais pas vraiment comment ça allait être… Ca me faisait peur, mais je voulais pu être en prison, je pouvais pu supporter ces choses, je pouvais pu subir tout ça. Tant que serais avec Jack, je serais en sécurité. Je le regardai, un peu craintive, j'avais tellement de choses qui tournaient dans ma tête, de questions, de ressentiments, et de douleurs. J'aurais voulu lui en parler, il avait peut-être des réponses, mais je pouvais pas… Pas que parce que je pouvais pas parler… J'aurais pas pu non plus l'écrire ni le dessiner. Je pouvais pas parce que j'avais trop honte, et trop peur.

Je tournai mes yeux vers la fenêtre, je m'étais habituée à la lumière du jour maintenant, combien de matin encore j'allais être éblouis par le soleil en me réveillant, comme si c'était la première fois que je le voyais ? J'avais pas vu la lumière depuis très longtemps. Je voulais plus être enfermée dans l'obscurité et devoir subir des choses horribles. Je savais pas pourquoi on m'avait fait ça, je savais pas ce que j'avais fait de mal pour ça, mais je pouvais pu… Mais une autre question aussi restait en suspens. Où était-il ? Il avait disparu, mais si il décidait de revenir ? Si il avait juste eu un gros contre temps ? Si on voyant que j'avais disparu, il se lançait à ma recherche ? Parce que j'avais désobéis en m'échappant… Je déglutis et me recroquevillais un peu, effrayée par ces questions, et les hypothèses qui pouvaient y répondre. Qu'est-ce qui se passerait si il me retrouvait ? Je tournai mes yeux apeurés vers Jack.

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MessageSujet: Re: Un lien de confiance qui doit s'établir (Lili) Un lien de confiance qui doit s'établir (Lili) - Page 2 EmptyLun 26 Nov 2012 - 8:30

Je fus plus que content de voir sa petite tête hocher timidement. Au moins la principale intéressée était d'accord! Depuis quelques jours je ressentais ce que certains appelait la fibre paternelle, que je croyais disparu à jamais, mais qui au fond vibrait toujours aussi fort en moi. Je n'étais pas dupe elle n'était pas ma fille et ne le serait jamais mais si je pouvais lui apporter un semblant de vie normale alors oui je serais un père pour elle. Je veillerais sur elle comme un loup sur sa meute, elle n'aura jamais faim ni froid et dieu m'en soit témoin elle sera habillé en petite princesse et elle aura une chambre de princesse.

- D'accord je vais en parler aux infirmières et au docteur.


Oui bien je devrais être capable de convaincre les infirmières mais le docteur par contre... Enfin je sortirais mes plus gros arguments et comme je suis le seul à partager mon temps entre mon boulot et l'hôpital disons que je suis à mieux de comprendre la petite. Oui se sera long et ardu et je devrais m'armer de patience je sais tout ça. Cependant quelque chose en elle me changeait et je ne voulait plus voir ce regard d'animal blessé que je voyais tout le temps. Je voulais la voir sourire et ses petits yeux briller et tiens soyons fou rire même! Bon je me perdais là! Elle devait d'abord sortir d'ici pour venir chez-moi et avoir enfin un toit sur sa tête et une sécurité

Je finis mon bol en un temps record, affamé que j'étais, et essuyai ma bouche rapidement du lait qui avait couler. Elle avait la tête tourné vers le soleil et je doit dire que ça me faisait plaisir de voir qu'elle voulait être du côté de la lumière. Elle avait un joli profil et ses cheveux caressait sa petite joue rebondie. Comme j'aurais aimé voir un petit sourire naître sur son visage. Je baisai le regard un instant sachant que le dit sourire que je voulais ne viendrais pas avant un long moment.

- Petite tu sais je... Ça va?

Son regard avait changé au moment ou je levais les yeux. Comment pouvait-elle passer de impassible à apeurée en moins d'une seconde? Qu'est-ce qui se passait dans sa petite tête? À quoi pouvait penser toute une journée? Comment se fait-il qu'elle ne parle pas? Trop de questions m'assaillaient et oui je dois le dire j'étais inquiet. Peut-être avait-elle peur que je sois aussi méchant... Non elle ne m'aurait pas fait confiance sinon. Je poussai la table lentement et m'approchai d'elle mes yeux noirs fouillant les siens qui m'évitaient toujours. Comme je ne pouvais rien faire de plus je la serrai contre moi.

- Allons ça va tu es en sécurité ici rien ne t’arrivera je te le promet. Calme-toi sinon je sentirais encore la poubelle et tu ne veux pas ça. dis-je en riant doucement

Je la laissai contre moi le temps que je ne vois plus cette peur dans ses yeux et que je la sente bien calme. Une fois rassuré je repris la table et la tirai devant elle. Elle savait ce que je voulais et même si je peinais à lu faire comprendre que c'était important elle mangeait du bout des dents.

- Je vais aller me laver et toi mange s'il-te-plaît. Les dames me le diront si tu as mangé. Allez maintenant.

Sans y penser je déposai un bisou sur sa tête et sorti en lui faisant un petit salut de la main avant de quitter la chambre.
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MessageSujet: Re: Un lien de confiance qui doit s'établir (Lili) Un lien de confiance qui doit s'établir (Lili) - Page 2 EmptyMar 27 Nov 2012 - 20:50

Jack s'était approché de moi, repoussant la table du déjeuner, pour me prendre doucement dans ses bras, s'inquiétant de me voir aussi effrayée soudainement tandis que tournée vers le soleil je m'étais livrée à mes pensées noires. Qu'aurais-je pu lui dire ? Rien, je ne pouvais rien dire. Mais, si j'avais pu, si c'était possible, qu'est-ce que j'aurais dit ? Peut-être que si je me taisais, c'était parce que les mots n'existaient pas pour ces choses là. Il y en avait, mais qu'étaient-ils face à leur réalité ? Le simple mot de la souffrance n'était pas assez grand pour que j'y enferme la mienne. Elle se diluait dans l'infini, l'au-delà de toutes pensées, dans l'indicible. Comment dire… Je ne concevais pas que certains termes puissent résumer ce que j'avais vécu, que quelques lettres puissent contenir ce que j'avais subis, qu'il ne s'agisse juste que de cela, un mot, qui pourrait très bien être aussi le bruit du vent.

Il me serra contre lui, je ne le fuis pas, je n'irai pas jusqu'à dire que je n'avais plus peur de lui, mais disons que la peur n'était pas le sentiment qui l'emportait dans notre relation. Ce qui n'avait pas été le cas depuis très longtemps. La confiance, c'était quelque chose d'effrayant, comme le monde du dehors, tout aussi inconnu et étranger l'un que l'autre à mon cœur trop souvent privé de lumière. J'aurais préféré ne jamais avoir à m'habituer à la terreur, à la violence, à la soumission. Mais on ne m'avait donné que ça. C'était difficile d'accepter la gentillesse, la bienveillance, et la protection de Jack, tout en étant incapable de faire confiance. Si les choses réussissaient à s'arranger un jour, la confiance serait certainement la dernière capacité la plus dure à obtenir.

J'avais peur, à cet instant, pas de Jack, ou de ce que j'imaginai qu'il pourrait d'un coup décidé de faire, mais de mes questions, et des réponses qu'elles sous-entendaient, du moins des hypothèses infondées et faussées que j'avais dessus, suite au conditionnement que j'avais subis. J'écoutai ce que me disait la psychologue, ses conseils comme ses remarques, elle voyait assez clairement en moi, et elle arrivait à anticiper mes pensées ou mes sentiments comme ma culpabilité ou ma honte. Mais si j'entendais bien ses propos, je ne les comprenais pas, du moins pas complètement, et je n'arrivai pas à accepter ce point de vue sur moi-même. J'avais une vision tout autant trouble, mensongère, dangereuse, et mauvaise de ce que j'étais. Si je ne posais ces questions qu'à moi-même, je n'y apportais que mes propres réponses, loin de la vérité, et qui ne me faisaient que plus de mal. Mais je n'en avais pas conscience.

Jack me rassura et me garda en sécurité dans ses bras le temps que ma peur s'en aille et que je m'apaise. J'avais posé ma tête sur son épaule, la lumière jouaient entre les mèches de mes cheveux dont le brun sombre se colorait d'éclats lumineux. Je voulais fermer les yeux, pour me reposer, au calme, protégée, mais j'avais peur de ce que je voyais à travers les ombres derrière mes paupières. Je restai donc contre lui immobile, fixant le vide, tremblant à peine à cause du contact dont j'avais peine à m'habituer et à ne pas fuir à toute jambe pour me cacher quelque part.

Ma respiration s'apaisa doucement, étrangement, la tendresse de Jack chassa mes pensées obscures, pour un temps seulement, mais au moins me laissaient-elles un instant en paix. Une fois calmée et rassurée il me relâcha de ses bras, et ramena la table et le petit déjeuner vers moi. Je savais ce qu'il voulait, mais ce matin faisait parti des matins difficiles. Surtout que Jack devait partir, je comprenais bien, il avait une vie, et je l'empêcherai pas de la vivre, je voulais pas être un poids, je voulais même pas exister, pas déranger l'existence des autres, c'est ce que j'avais fait, pendant ces années, enfermée hors du monde, je n'existais pas, je ne dérangeais pas les autres, à part celui qui prenait plaisir à faire de moi l'objet de sa haine tout en me retenant captive. J'allais être seule, et j'aurais personne capable de me rassurer.

Je souris à Jack, je voulais pas l'embêter, ou déranger sa vie, déjà que mon existence avait l'air de la perturber assez, j'hochais la tête, je devais au moins faire ça pour lui, même si j'avais pas faim, je voulais pas qu'il s'inquiète ou qu'il souffre à cause de moi. Il déposa un baiser sur mon front, m'arrachant un ou deux frissons, et sorti de la chambre après un dernier signe de la main. En le voyant disparaitre derrière la porte, j'eu une folle envie de pleurer. Je me retrouvais seule, vulnérable, en danger dans un monde trop hostile où je n'avais pas ma place. Mais je me retins, parce que je voulais pas le décevoir. Je regardai le plateau devant moi, et entrepris, assez difficilement, de finir de manger.



(RP TERMINE)
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