Coucou à tous !

Comme j'étais plus trop active et que je voulais poster un petit truc sur le forum (bon bon j'ai un rp en préparation mais je voulais mettre quelque chose quand même) pour dire "coucou je suis là!". Alors voici deux débuts de deux textes différents pour vous. J'espère que vous aimerez.   Par contre n'hésitez pas à m'apporter des critiques bonnes ou mauvaises, tant qu'elles sont constructives.

Premier texte.

«…Je suis désolé Camille, c’est fini entre nous. »
Cette phrase résonnait dans sa tête tandis que ses larmes se mélangeaient à la pluie. Celle-ci tombait sur Paris depuis quelques jours, des bourrasques de vent l’accompagnaient jouant entre les feuilles mortes qui virevoltaient et se laissaient tomber mélancoliquement au sol... mais rien n’égalait à sa tristesse. Son cœur était inondé de douleur comme un tsunami qui avait tout dévasté et c’était cela…Oui, c’était cela. Son cœur coulait dans les méandres de la mer, tout comme les larmes dévalaient ses joues en creusant un air malheureux. « Va-t’en Camille, je ne veux plus te voir ! », « Tu n’es qu’une meurtrière ! »,  « Je te déteste ! », « C’est fini entre nous. » …Toutes ces phrases, tous ces mots…tout cela résonnait dans sa tête comme si son cerveau s’était mis en mode replay pour la faire souffrir autant qu’elle souffrait déjà. Il lui avait dit ça. Il le lui avait hurlé, avec toute la haine et la rage qu’il pouvait lui donner. Si seulement il avait compris son point de vue, tout aurait été plus simple…Et pour la suite, tout s’était passé très vite. Elle avait fui sous la fraiche pluie hivernale, traversé une route sans regarder, tourné la tête, vu une voiture lui foncé dessus, hurlé et le choc s’était produit, le trou noir suivant cet incident. Et ce trou noir l’avait hanté durant des mois. Huit mois et demi plus précisément. Elle sentait tout, entendait tout mais elle ne pouvait ni communiquer, ni bouger et pire que ça, elle ne se souvenait pas. Le noir l’entourait, seule une voix mi douce mi triste la tranquillisait. Elle ne savait pas à qui appartenait cette voix, apparemment il s’appelait Sébastien mais elle n’en connaissait pas. Mais sa voix…sa voix lui disait quelque chose, et ça lui paraissait étrange. Dans sa tête elle hurlait de lui dire qui il était mais aucun son ne sortait, pas même un grognement. Elle voulait ouvrir les yeux pour voir son visage mais ses paupières étaient trop lourdes. Tout comme le reste de son corps.

Deuxième texte.

Solène avait toujours été une enfant révoltée. Lorsqu’elle ne courait pas les rues pour faire ce qui lui semblait amusant, elle partait à l’aventure dans les profondeurs de la campagne où elle avait toujours vécu. Elle n’avait jamais vraiment écouté ses parents, à leur plus grand désespoir. Et c’est ce que son frère avait toujours adoré chez sa petite sœur. Son âme révoltée, elle qui n’écoutait jamais ce qu’on lui disait. Il l’admirait tout autant qu’elle admirait son frère. Si lui avait voulu la liberté que Solène avait, elle aurait tellement voulu lui ressembler et pouvoir obtenir la fierté de ses parents, après tout Ronan était la figure de l’ainé et qui n’avait jamais voulu ressembler à son ainé ? Ils étaient, comme on pourrait dire, jaloux l’un de l’autre. Pourtant ils n’avaient rien à s’envier, Ronan avait tout autant un caractère révolté que sa sœur et la jolie Solène pouvait faire preuve de calme, de réflexion et d’obéissance…si elle le voulait. Cela ne tenait qu’à eux, et pourtant malgré ces différences, ils avaient toujours été très proches tout deux. Ronan montrant à Solène comment bien se tenir et la petite fille montrant chaque recoin de la campagne et chaque bêtise à faire à son frère. A eux deux, ils formaient un duo infernal.

Et puis, Solène avait grandie. De l’enfance elle était passée à l’adolescence. Elle s’était assagie avec le temps, devenant une jeune fille calme et posée, faisant tout ce que ses parents lui demandaient faisant tout de même tourner la tête de tous les garçons de son village. Elle était si belle, Ronan l’admirait souvent entre deux tâches. Il profitait d’un instant de calme pour la regarder faire ce qui ferait d’elle une future femme, une future mère de famille. Il la trouvait tout bonnement magnifique avec son sourire à en faire pâlir plus d’un, ses cheveux bruns bouclés toujours remontés au-dessus de ses épaules pour ne pas la gêner dans ses tâches. Son éducation n’était pas parfaite et elle était loin de l’être quand leur mère les quitta soudainement, la maladie l’emportant. Solène n’était qu’une adolescente de seize ans, désemparée, devant s’occuper à la fois de son père anéantit et de son frère. Sans rien dire, elle faisait tout. Sans rien dire, elle obéissait. Mais au fond d’elle, elle rêvait de liberté, elle rêvait de ne plus avoir à faire ce qu’on lui demandait, elle rêvait de pouvoir faire ce que bon lui semblait, elle rêvait de réaliser ses rêves, elle rêvait de partir loin, elle rêvait de tomber amoureuse d’un homme, elle rêvait d’avoir une famille, elle rêvait d’une belle vie. D’une belle vie qu’elle n’aurait peut-être jamais. Elle enviait toutes ces filles de bonnes familles qui vivaient dans des châteaux, des manoirs, de grandes et belles maisons. Elle enviait toutes celles avec de belles robes, de belles coiffes et tout ce qu’elles voulaient. On leur cédait tout. Le seul point pour lequel elle ne les enviait pas était le mariage…Elle voulait cette belle vie entourée d’or et où l’on n’avait besoin de se préoccuper de travailler dur pour avoir rien qu’un morceau de pain ou une pomme au diné. Oh oui elle voulait cette vie…Mais elle savait que Ronan serait en colère d’apprendre cela. Il ne voulait que sa sœur perde les traditions familiales qui se réduisaient à s’occuper des terres de la famille et à les transmettre aux futurs descendants. En fait, personne ne connaissait ce côté rêveur de Solène. Elle le cachait si bien, elle ne voulait que personne ne le sache.

C’était un matin d’hiver. Le soleil dépassait seulement la cime des arbres et la neige tombait, de gros flocons tapissant le sol. Solène était assise dehors, un châle posé sur ses épaules, ne la couvrant pas assez pour la protéger du froid. Elle tremblait mais qu’importait, son regard dans le vide, elle réfléchissait à cette vie dont elle rêvait. Elle s’imaginait tout jusqu’au moindre détail, et dans sa tête elle se listait tout ce dont elle voulait. Un mari, un gentilhomme blond aux yeux marron. De taille moyenne, à peu près comme elle pour qu’elle ne se retrouve pas toute petite à ses côtés.