Dans les buissons, le cœur battant, attendant le moment idéal, celui que l’on surnommait dans tous les journaux Le Tueur au Puzzle patientait. Il avait repéré sa cible et attendait que cette jolie jeune femme blonde sorte de chez elle. Il avait un œil sur elle depuis des semaines déjà, il savait exactement tout de sa vie, elle avait des frères, un petit copain, elle était journaliste, elle venait de Miami et habitait dans un bel appartement au cœur de Quantico. Ava Solis. Il avait eu la chance de lui parler une fois, il s’était fait passer pour un livreur lorsqu’une fois la jeune femme avait commandé son dîner par téléphone. La pluie n’arrêtait pas de tomber, Ava n’eut d’autre choix que de l’inviter à entrer le temps qu’elle trouve de la monnaie dans son portefeuille. Ce soir-là, la tentation était forte, il avait tout le matériel nécessaire pour faire d’Ava sa victime mais il attendit, il avait d’autres plans pour elle.

Le temps qu’Ava cherche son portefeuille dans son sac, il inspectait son petit appartement du regard. La jeune femme ne le savait pas, mais l’individu avait déjà prévu de revenir chez elle à de nombreuses reprises, mais cette fois, il ne prendrait pas la peine de se cacher derrière un déguisement de livreur. Mlle Solis lui tendit un billet, souriant, l’homme la remercia vivement et repartit. Rien qu’en ayant réussi à rentrer dans cet appartement, il avait vu brièvement le mode de vie de la journaliste. Il la surveilla pendant toute une semaine pour connaître son train de vie et nota tous les moments où elle s’absentait, où elle faisait les courses, ou même qu’elle partait pour aller rejoindre son petit ami. Pendant tous ces moments, lui était en face de son appartement, il avait su récupérer le code d’entrée et il avait mis au point un système pour déverrouiller le dispositif de fermeture de sa porte d’entrée sans laisser de trace d’effraction. Tout était prêt pour le grand jour, et ce jour était aujourd’hui.

Il n’avait pas l’habitude de faire ce qu’il allait faire, c’était même la première fois mais il le voulait. Il avait à la fois peur de commettre une erreur mais il était surtout excité d’essayer. Ça y est, Ava était bel et bien sortie de chez elle. Ce soir, elle avait rendez-vous avec son petit ami, il savait qu’il avait une bonne partie de la soirée, mais il n’avait pas non plus envie de trop s’attarder. Il attendit encore environ un quart d’heure avant d’y aller. Le temps pour lui d’enfiler des gants, un bonnet, bref au moins sa peau était exposée et au moins il laisserait d’ADN. Il composa le code d’entrée et la porte s’ouvrit, il monta les escaliers jusqu’à ce qu’il soit arrivé au bon étage. Surveillant que personne ne le suivait ou le regardait, il s’arrêta devant la porte de l’appartement de Mlle Solis. Là encore, grâce à son système, la porte s’ouvrit sans mal et sans bruit. Il se glissa à l’intérieur, il faisait sombre, il ne voyait absolument rien. Il sortit de sa veste une lampe torche qu’il alluma. Il éclaira d’abord le sol, pour vérifier qu’il n’y avait aucun obstacle qui lui barrait le chemin, puis illumina l’appartement et en particulier une petite table. Il s’approcha, sortit une enveloppe de sa veste noire, la posa sur la table. Sur l’enveloppe était écrit en grand Ava Solis. Dedans, un mot écrit à l’aide d’un ordinateur accompagnait une pièce de puzzle. Sur le mot, il était noté « Amène cette pièce à la police, si tu suis les règles à la lettre, il ne t’arrivera rien ni à ta famille ni à ton petit ami. Tu recevras l’étape suivante dans un prochain courrier. Bon jeu Ava ! ». La pièce de puzzle représentait ceci :

L’individu ne s’attarda pas. Une fois la lettre remise, il quitta l’appartement en prenant soin de verrouiller la porte. Personne à l’horizon, tout s’était bien passé. Fier de lui il quitta le bâtiment et désormais, il allait attendre patiemment que la jeune femme revienne chez elle. Il ne la quitterait pas des yeux une seule fois et s’assurerait qu’elle respecte bien ses conditions sinon la prochaine lettre qu’elle allait recevoir n’allait pas la décevoir…

Ava avait une belle semaine rempli d'article de procès, de suivi et de vicitme d'actes divers voulant offrir leur témoignage à la population. Bien sûr là-dessus je menais ma vie aussi courses, petites sorties entres copines et bien sûr du temps avec mon Lucas d'amour. L'avantage d'être avec un policier c'est qu'on se sent toujours en sécurité. On allait prendre un verre, sortir au cinéma enfin le genre de truc qu'on fait en couple... quand il n'était pas appellé au quatre coins de la ville.

 Cette semaine on c'était prévu une petite sortie d'amoureux. Resto, cinéma et une petite sortie en boîte mais comme je travaillais beaucoup ça dû être remis au week-end. Donc comme j'étais seule ça ne me tentais pas necessairement de me faire de la bouffe alors j'avais appelé pour me commander un repas comme j'étais en plein dans un article. Le livreur était gentil et courtois de ce fait il eut un généreux pourboire. Donc ma semaine se déroula lentement. Mes frères m'appellèrent au moins une fois chacun pour s'assurer que le dit Lucas était un mec bien, qu'il prenait soin de leur petite soeur adorée... enfin le genre de truc  que de grands frères font.

Ce soir je m'étais préparer remontant mon abondante chevelure blonde et maquiller et revêtut une robe bleue royale et des talons dans les même teinte avant d'aller rejoindre mon tendre chez-lui le temps qu'il finisse sont quart et qu'il se prépare. La soirée c'était déroulée à merveille et j'étais revenue chez-moi dans un état d'allégresse, légère comme une plume. Je chantonnais même un peut en souriant et montant vers mon appartement. Je lan^cai mes clés sur la table de cuisine et enlevai mes souliers avec un soupir de satisfaction.  En passant devant le salon je vis ma lampe de bureau allumé. Tiens je l'avait pas éteinte? En fronçant les sourcils je me dirigeai vers celle-ci et vit une enveloppe à mon nom écris en grosse lettres. Quelqu'un était entrer ici? Ma bouche s'ouvrit lentement en proie à une panique. Je saisit le coupe-papier sur mon bureau et ouvrit la lumière du salon.

- Je suis armée et si vous vous approchez je vous tue... dis-je d'une voix tendue.

Mais en même temps j'étais menue et petite alors me défendre très difficile. Voyant que rien ne bougeai qu'il n'y avait pas un son, j'ouvris l'enveloppe et l'ouvrit craintive. Quel détraqué c'était aventuré chez-moi? je retirai la lettre de mes doigts tremblants et la lu rapidement les mots s'incrustant lentement dans mon cerveau. Quand je vis la pièce de puzzle j'eus un petit cri de stupeur. Le tueur au Puzzle, c'était introduit chez-moi!!! Pas besoin d'être un génie car c'était la manchette dans TOUT les journaux et moi-même je fouillais à savoir qui cette personne était. Et si je l'avais trouvé? Et si celui-ci me mettait en garde de rester loin de lui? Je relu la lettre et instinctivement j'avais peur que mes frères et Lucas ne soit prisonnier quelque part. Je pris mon cellulaire mais arrêtai mon geste, s'il m'espionnait? Je me tournai vers la fenêtre et scrutai la nuit noire. Mon coeur cognait dans ma poitrine, mon souffle était court et je me sentis, pour la première fois de ma vie, désemparée. Je devais faire ce qu'il disait pour mes frères, mes phares quand je me sentais perdue. Pour Lucas qui avait un coeur en or et que j'adorais plus que tout. Lucas! Il pourrait m'aider! Il travaillait au poste... enfin pas là se soir mais quand même.

J'allais revêtir mon manteau et mis des basket et me dirigeai vers ma voiture. Mes mains tremblaient en tentant de déverrouiller ma voiture. Je m'assied et mis l'enveloppe à côté de moi et me demandai si je devais bien suivre les indications. Un regard vers l'enveloppe blanche me fit penser que les hommes de ma vie étaient peut-être en danger. Direction le poste de police après tout ils étaient sur le cas non?