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Robert D. Shore a écrit:

Profil Psychologique
Je suis un homme qui possède une capacité d'intelligence illimité, un grand cœur sur deux pattes... j'exagère un petit brin mais j'aime bien quand on respecte mon travail d'historien. La vanité n'est pas de mon monde, mais quand je veux être gentil avec les autres, ceux qui sont dans mon entourage savent à quel point je suis disponible pour les renseigner quand ils me demandent un sujet associée à l'histoire ! Cependant, je peux être malin, outré, et même être dur envers ceux qui sont hypocrites. Je ne supporte pas les vantards et j'ai une manie pour ceux qui sont paresseux: Leur donner une volée en arrière de la tête ! Ça peut vous rappeler quelqu'un mais croyez-moi, je suis direct et mes opinions ont de la valeur à mes yeux. De plus, je suis un homme de parole.

Description physique
Mon physique, vous voulez le savoir ? Comme vous pouvez le constater, j'ai les cheveux gris argentés, mais quand j'étais jeune, j'avais les cheveux bruns! Je mesure 5'10, tout en muscle et j'étais blessé à cause d'un accident. Vous pouvez apercevoir une balafre sur la jambe à cause d'une opération. Je m'alimente en café, mais j'aime manger un peu de tout : Italien, chinois, français, rôtisserie, etc. Je suis quelqu'un qui aime bien se vêtir et qui est si bien décontracté. Je vous ai dit que mes cheveux sont gris argenté mais je les fais couper à tous les mardis chez le même coiffeur depuis mon arrivée à Quantico ! Mon nez aquilin peut vous faire fléchir, mais quand on observe mon regard perçant à travers mes yeux bleus, cela vous porte à faire réfléchir.

My side of the story...
Je suis né à Boston, mon père Francis est directeur dans un bureau des ressources humaines et il a perdu son père en septembre 1939. Quand il avait 19 ans, il fut enrôlé dans l'armée américaine quand le pays est entré en guerre en 1941. Ma mère, Evelyn, est femme au foyer et a épousé mon père en 1946. Avant ma naissance, j'ai eu un frère et une sœur.

J'ai fait mes études primaires de 1956 à 1962. J'apprenais les mathématiques, l'anglais (grammaire, parlé, écriture), la géographie, la musique, l'art dramatique et ma matière préférée, l'histoire. Durant ma jeunesse, je dévorais les bouquins sur l'histoire du Massachusetts et les États limitrophes. Mon père voulait que j'aie divers rêves si l'histoire ne me correspondait pas ! Malheureusement pour mon père, je ne démordais pas sur l'histoire! Déjà tout petit, je m'intéressais au baseball et j'étais initié par mon père en allant voir les Red Sox au Fenway Park.
En 1962, j'ai amorcé le lycée et j'étudie davantage jusqu'à réussir en chimie et physique. Ma meilleure année académique a été en 1966 avec une moyenne de 94 % et pour gagner ma vie,  j'ai travaillé dans un bureau d'information touristique où j'ai renseigné les touristes sur la ville de Boston. Je n'ai pas été fort au volant et je suis habitué à fréquenter le transport en commun. En 1967, j'ai réussi à décrocher une entrevue pour un emploi comme préposé aux relations publiques pour les Bruins de Boston. Ils sont à l'approche de leur 45e anniversaire de fondation, en novembre 1969, et mon père m'avait fait la surprise de garder des artefacts de la saison initiale des Bruins dont le premier guide des relations publiques. Avec un dévouement débordant, j'ai obtenu le poste et j'ai travaillé à temps partiel durant les fins de semaines.

1968, c'est la fin de mon stage secondaire. Évidemment, tout ce que j'ai entendu comme sujet de discussion, c'était toujours le même thème : La Guerre du Vietnam ! À chaque été avant la dernière période des examens, j'ai souvent vu un kiosque de l'armée américaine ou du Corps des Marines à l'école. Ces gens ont approché les jeunes américains à servir leur patrie, je n'ai pas vu l'utilité et je ne me suis pas senti concerné. J'ai eu les études en tête et je n'ai pas voulu que le service actif de l'Armée soit venue me chercher. Avec une moyenne de 93 % et une moyenne de 1540 points, j'ai été admis en faculté d'histoire de l'Université de Harvard ! Cela a donné un frein au bureau d'enregistrement qui m'a envoyé en même temps une lettre d'appel pour le service militaire.

Débutant mes études, je sentais qu'ils ne m'auront pas lâché d'une semelle. C'est alors que je me suis fait une promesse: Si je terminais parmi les premiers de classe, l'armée américaine n'oseraient pas m'enrôler de force. Durant toute la période scolaire, je n'ai pas laissé les autres étudiants attirer mon attention (sauf exception en cas de bon résultat d'examen) et j'ai gardé mes yeux sur mes bouquins. Étudiant acharné, j'ai réussi mes examens avec distinction ! En 1970, toujours à l'emploi des Bruins, je vis un moment magique en voyant Bobby Orr marquer le but qui scella l'issue de la finale de la Coupe Stanley avec une fin qui le fait lévité.

Terminant avec une moyenne générale de 94 %,  je suis devenu bachelier en 1972 et ironie du sort, le service de sélection militaire m'a envoyé une note comme quoi ils me dispensaient du service actif. Maintenant que la menace de l'armée a été écartée, que faire pour l'avenir ? J'avais lu dans le Boston Globe d'automne 1971 qu'un groupe d'hommes d'affaires a reçu une concession dans l'Association mondiale de hockey pour la Nouvelle-Angleterre  (Ce fut les Whalers de Hartford). En mars 1972, j'ai appris que des hommes de Québec ont racheté la concession de San Francisco pour 215 000 $. C'était le mot "Québec" qui m'a mis la puce à l'oreille. J'ai décidé qu'aux vacances estivales, je débuterai une formation d'immersion française d'un an afin de pouvoir m'inscrire à l'Université Laval à la session d'automne 1973. Mes trois années à Québec ont été bénies, car j'ai découvert ce que la province de Québec était, la gentillesse de ses habitants et apprendre qu'ils ont désiré avoir leur autonomie. Mes amis francophones m'ont été une aide précieuse et nous avons fêté dès l'obtention de mon doctorat en 1976.

Quelques semaines avant la fin de mon doctorat, j'avais fait application pour enseigner à plusieurs écoles secondaires et j'ai passé des entrevues dans l'Ohio, le Wisconsin et le Maine. J'ai finalement décroché un emploi comme enseignant à Québec pour être plus proche de ma langue maternelle et de mes compatriotes du Québec. Au collège de Limoilou, dans le quartier du même nom, j'ai enseigné l'anglais aux étudiants qui ont voulu l'avoir comme langue seconde. Dans mes cours, je les ai aidé à mieux comprendre la subtilité de la langue. Dans la salle des enseignants, j'ai côtoyé des enseignants en français et en espagnol. Durant mes temps libres, je suis venu voir mes acolytes en histoire et nous avons échangé sur tous les sujets incluant la politique. J'avoue que leur idée d'indépendance m'a effrayé un peu. En revenant à Boston, j'ai fait un arrêt à Lewiston. C'est dans un moment de faiblesse excessive à cause d'un surmenage qui m'a fait envoyer à l'hôpital. En ouvrant les yeux, j'ai vu apparaître la silhouette d'une jeune résidente en... médecine. Elle s'appelait Shanna Gregson, une rouquine, native du Rhode Island.
Deux semaines après ma sortie de l'hôpital, je me voyageais dans le Maine lorsque je m'arrêtais dans un restaurant de Bangor. Aussitôt que j'entrais dans la place, je me retrouve face-à-face avec... Shanna. D'habitude, je ne crois pas aux coïncidences, mais cette fois, je trouve que c'est le destin qui nous as réunis. Elle m'a demandé si je mangeais seul alors qu'elle attendait ses amis de Portland. Je me disais que ce serait pour une prochaine fois, mais ironiquement, la serveuse vient avertir Shanna que la réservation sera annulée. J'ai subitement eu l'idée de partager ma table avec Shanna et on a échangé en bonne compagnie autour d'un repas gastronomique.

Après deux années à échanger des lettres et à se rencontrer à des lieux différents, notre union fut confirmée le 5 mai 1979. Est-ce que le mariage a eu lieu à Québec? à Boston? Non, c'a été dans un lieu bucolique dans la région de Cape Cod. Après avoir travaillé durant quatre ans comme enseignant au Québec, je dus quitter le Canada pour revenir  dans ma ville natale car heureusement, Shanna fut engagée par le Boston Children's Hospital.

Ces cinq premières années ne furent pas de tout repos, car deux enfants virent le jour. Mon fils William naquit le 5 avril 1980 et c’était un enfant qui nécessitait beaucoup d'attention. Deux ans plus tard, Shanna tomba enceinte de Holly et accoucha le 6 février 1983. La vie de famille, ça n'a pas eu de prix dans mon cas et pendant que Holly et William grandirent, nous eûmes la chance de compter sur mes parents pour les garder lorsque je recherchai un emploi. J'ai réussi à avoir un emploi dans un centre d'interprétation où j'ai joué le rôle de Paul Revere, héros de la guerre de l'indépendance durant l'été mais l'hiver, c'est moins drôle. Heureusement que mes vieux amis du Boston Garden ne m'ont pas oublié... avec les vieux souvenirs que j'ai pu conserver. En prévision du 60e anniversaire de l'équipe, j'ai pris le temps pour concocter  le livre-souvenir qui est paru en novembre 1984. Durant les cinq années qui ont suivi mon retour à Boston, j'ai fait du chemin pour retrouver des anciens porte-couleurs, des dirigeants, la descendance de la famille de Charles Adams, etc.

À la parution du livre en novembre, un moment formidable s'est produit lorsque j'ai reçu une offre d'emploi de la part de l'université de Harvard. Un poste de chargé de cours s'est libéré pour la session d'hiver 1985 et sautant sur l'occasion, cela m'a donné un peu de bonheur sur ma passion en histoire.

Le 28 avril 1987, alors que j'ai suivi la série Québec/Montréal à la télévision chez des amis de Québec, j'ai reçu un téléphone de mon père à qui j'ai transmis un message en début d'après-midi. Il m'a annoncé que Shanna a perdu les eaux et qu'elle a été envoyée à l'hôpital.  Au même moment, Donald, mon copain francophone, avait sauté de joie lorsque Alain Côté a marqué un but important pour les Nordiques. Lorsque j'ai raccroché, je revenais au salon lorsque la tempête s'est mise de la partie. Je voyais à l'écran, le coach de Québec, en furie puisque l'arbitre a refusé le but. Croyez-moi, si mon âme a été à Boston, mon coeur a été pour la ville de Québec, car il était impératif que je déteste amèrement Montréal.  À la fin du match, remportée par Montréal, je suis rentré dans ma chambre d'hôtel effondré et après avoir dormi, j'ai repris la route vers l'hôpital où Shanna m'a présenté la petite Jennifer. Dans le fond, Shanna a compris que je n'ai pas été présent à l'accouchement.

Après la naissance de Michelle, le 6 novembre 1989, un moment tragique est survenu dans ma vie personnelle. Le 8 mars 1990, je terminais un cours sur la Nouvelle-Angleterre lorsque j'ai reçu un appel urgent. Entendant la voix paniquée de Shanna, j'ai accouru à la maison familiale lorsque j'ai appris que William fut porté disparu sans laisser de traces. J'ai contacté les services sociaux pour me mettre en référence avec le FBI et son département sur les enlèvements d'enfants.  Furieux, angoissé et me faisant des cheveux blancs, J'ai attendu leur arrivée avec beaucoup d'impatience. Le groupe d'intervention contre les crimes sur les enfants n'existait pas à l'époque et j'ai eu de fréquentes sautes d'humeur, ce qui a fait effrayer les filles. J'ai dû prendre un congé sans solde afin d'aller me ressourcer dans la région de Cape Cod tout en gardant le contact avec les autorités. Personnellement, je ne tenais pas à devenir explosif mais m'éloigner de la maison pour un certain temps pouvait m'aider à retrouver mes repères. Shanna et les filles sont venues me rejoindre pour passer une fin de semaine: les filles n'ont pas voulu voir leur père souffrir et elles ont passé la journée avec moi pour m'encourager à passer au travers.

Mai 1992, deux ans ont passé sans qu'on ait des nouvelles de mon fils aîné. Holly et Jennifer sont allées à l'école primaire et ont étudié sans oublier le fait qu'elles ont  eu un frère qui allait sans doute revenir. J'ai travaillé dans l'élaboration d'un bouquin sur la ville de Boston et Shanna a toujours été médecin à l’hôpital de Boston pour enfants. Ce fut en septembre 1994 que la tragique nouvelle est venue  : La police de Seattle ont retrouvé le cadavre de William,  enfoui dans un sac de couchage. Selon toute vraisemblance, ce serait la naïveté de William qui serait à l'origine de son enlèvement. La police a intercepté l'auteur, une femme d'une trentaine d'années qui croyait avoir trouvé son fils et a confondu William pour le sien. Nous avons finalement compris que la femme en question était une psychotique et qu'elle serait jugée pour kidnapping pour l'avoir gardé en otage durant quatre ans. Les médecins l'ont déclaré inapte et sera internée dans une institution psychiatrique.

Après l'enterrement de William, j'ai continué à me cultiver sur d'autres passions. Mon salaire d'enseignant à Harvard m'a permis de canaliser mes énergies sur la pêche, les automobiles et.. de combler le vide entre moi et mes filles. Avec Michelle, on faisait souvent des casse-têtes et je lui chantais des chansons! J'ai chanté une petite ballade pour Shanna dans les années 70 et c'est l'hymne d'amour quand nous sommes seuls. Chacune  des filles ont appris cette chanson et quand elles voyaient que j’étais triste, elles venaient me chanter  cette chanson.

Les années passèrent et l'an 2000 pointa son nez. J'ai réuni la famille Shore pour un réveillon familial et j'ai retrouvé avec joie  mon frère Martin et ma soeur Jane. Martin, un docteur en biochimie, s'est marié en 1970 et il a eu trois enfants: deux garçons et une fille.  Ma nièce Nathalie lui a donné deux petits-enfants. Jane a épousé un militaire de carrière depuis 25 ans et lorsque je l'ai rencontré lors des fréquentations, j'ai pensé qu'il était dur, mais quand il m'a abordé notre premier sujet de conversation, j'ai découvert qu'il est moins réservé et que sa coupe de cheveux m'a plu. Mes parents ont fêté leur 55 ans de mariage en 2001 et pour souligner l'occasion, nous leur avons préparé une surprise soit de faire une croisière tout inclus dans le Sud et nous sommes allés célébrer cette occasion à bord du bateau.  Que s'est-il passé avec ma famille en 2000? Holly avait 17 ans et s'apprêtait à faire une formation d'hôtesse de l'air. Ce sont les aéroports qui lui ont donné la piqûre du métier. Jennifer, 13 ans, jouait souvent à la coiffeuse avec ses poupées et m'a confiée qu'elle voulait étudier dans une académie. J'ai conté à la blague qu'elle pourrait faire les cheveux de son vieux père quand elle aurait envie. Michelle, 11 ans, était à la veille d'entrer au lycée et elle n'a pas fixée de but particulier! Évidemment, chacune cherchait l'amour de leur vie.

Les 10 années suivantes ont passé de bonheur à malheur selon les situations.  En 2003, ma mère rendit l'âme d'un cancer du sein à l'âge de 78 ans et nous avons célébré ses funérailles dans sa ville natale de New Haven. Cependant, Holly nous a souvent communiqués de son travail d'hôtesse à bord d'American Airlines, boulot qu'elle a trouvé depuis deux ans. En 2006, Michelle, qui avait 17 ans,  fut arrêtée pour possession de stupéfiants, mais elle s'est plaint que la drogue ne lui appartenait pas et qu'elle a été dissimulée à son insu. Faut dire qu'elle m'avait donné quelques cheveux blancs durant sa période de rébellion. Jennifer a trouvé l'amour de sa vie... durant son excursion en Irlande en 2008 . Il s'appelle Liam et il est guide touristique. Ils se sont mariés à Dublin en 2009, Michelle fut partie des dames d'honneur. Durant le souper de noces, Michelle m'a confié qu'elle regrettait la période où elle s'enfermait dans sa chambre durant son adolescence. C'est durant cette même soirée qu'elle m'a dévoilé ses plans : devenir actrice alors qu'elle avait fait deux courts-métrages expérimentales au lycée. Elle s'est inscrit à l'école de théâtre peu avant le voyage en Irlande.

Mars 2010, j'ai été invité à faire une conférence sur l'histoire militaire devant un bataillon de Marines à Quantico. Pour l'occasion, les Marines m'ont offert l'hébergement dans leur base pour que j'eusse préparé mon exposé. Shanna est venue m'accompagner pour établir mon plan de match et faire quelques recherches pour moi. Il restait une semaine lorsqu'au début de juin, ma femme voyait qu'elle ne se sentait pas bien du tout. Des étourdissements et une douleur à la poitrine l'ont obligée à aller à l'hôpital de Bethesda. Les médecins ont diagnostiqué une angine de poitrine et qu'elle devait prendre du repos. Cependant, le repos fut de courte durée lorsque le 7 juin 2010, mon épouse rendit l'âme d'une embolie pulmonaire. Je me souviens encore qu'elle regrettait de revoir une dernière fois le Maine avant de mourir, ce qu'elle m'a confiée pendant que j'étais à son chevet.

L'année 2011 a été un coup dur, car j'ai été résolu à vendre la maison à Boston pour aller me chercher un logement plus spacieux. Quantico était une belle petite ville, le principal aspect de cette localité a cependant été la base du Corps des Marines. Je ne tenais pas à mettre à dos l'amabilité des Marines qui m'ont donné leur soutien lors des funérailles de Shanna. J'ai finalement acquis un loft non loin de la base et j'ai délaissé mon poste à Harvard pour être enseignant d'histoire pour les recrues (oui, les recrues ont le droit d'être informés en matière d'histoire) et consultant historique pour le FBI et autres organisations. Heureusement, mes filles ont toujours été là pour soutenir moralement et malgré ma soixantaine, je n'ai pas été à l'abri des blessures comme il y a deux ans où j'étais témoin d'un braquage à la banque de Quantico. Je me suis retrouvé la jambe dans le plâtre puisqu'un des deux voyous m'ont tiré deux balles dans l'os.