Nolan aimait ces journées là. Il faisait beau, les oiseaux gazouillaient, et de plus, il se permettait de rester avec sa tendre fille, profitant du fait qu'il ne soit pas dehors à faire le sale boulot. Y'avait pas à dire, ces journées là, quand elles pointaient le bout de leur nez, il fallait en profiter au maximum. Il s'affairait donc tranquillement dans la cuisine, pour lui mitonner un bon petit plat. Et oui … Qui avait dit que les hommes ne savaient pas cuisiner ? Il fallait arrêter par moment de prendre certains cas pour des généralités. Depuis son adolescence, Nolan était devenu un garçon parfaitement indépendant qui avait apprit les bases de la vie au fur et à mesure. Il était en train de découper des poivrons et des tomates en dès, lorsqu'il avait senti comme une petite force, tirer sur sa chemise blanche, par trois fois. Là, il avait pu apercevoir sa tendre petite Aleksandra, une feuille en main. Une œuvre à lui montrer ? Ça … Nolan en était sûr : cette fille là avait une âme d'artiste, cela ne faisait aucun doute.

Il s'agissait d'un chien tout frisé, à la couleur caramel. Nolan avait eu une légère impression … Oui, en effet. Il ressemblait étrangement au chien des voisins. Un chien qui finissait souvent par passer la nuit dans le jardin, lorsque ce dernier, un peu casse-cou, avait fait une bêtise. Au détriment de notre petite famille, qui par moment, se réveillait en pleine nuit, à cause de cette erreur de la nature. Il pouvait certes être mignon comme chien … Mais ce qu'il pouvait être agaçant … En tout les cas, la fillette, les yeux brillants, était fière de montrer son dessin à son père. Elle en avait le sourire aux lèvres. Elle marqua son assurance, en lui demandant si, lui aussi, il trouvait son dessin magnifique :

« Oui, ma chérie. Ton chien est très beau. Tu m'impressionne de … »

Nolan n'avait même pas eu le temps de finir sa phrase, qu'il en avait été coupé par la sonnette. Quelqu'un attendait à la porte. La fillette s'était précipitée vers l'entrée, se décidant d'aller l'ouvrir. Notre chirurgien se demandait bien qui cela pouvait-il être, en cette matinée ensoleillée. Le facteur, peut-être ? Ou un ami ? James ? Ho ? Pour s'en informé, il s'était fait le plus silencieux possible, afin d'en reconnaître la voix. D'après ce qu'il pouvait entendre, il s'agissait d'une voix de femme. Intrigué, il avait donc décidé de s'approcher de la porte, toujours aussi silencieux. Et apparemment, cette jeune femme voulait voir Nolan. Pourquoi ? Il s'en était rendu compte, une fois arrivé devant l'entrée. Il écoutait attentivement sa voisine qu'il avait renconnu, tandis qu'il enlaçait les épaules de sa petite fille … La voisine en question, cherchait son chien qui s'était échappé.

« Votre … Votre chien ? Mhm … Je … Non, je ne l'ai pas vu dernièrement. Vous … Vous en êtes aperçue depuis quand, Madame ? » Avait questionné Nolan, se demandant bien où est-ce que ce chien aurait pu passer …

Quand Nolan avait demandé à cette dame, quand est-ce que son chien s'était volatiliser, inquiet, il avait pu sentir qu'Aleksandra se crispait. Notre homme espérait que sa fille ne s'était pas faite prendre, si elle avait eu une altercation avec cette bête. Il fallait dire en même temps, qu'il le cherchait bien. On ne pouvait entendre que lui, à certains moment de la nuit. Sutout qu'à certaines heures de la journée, le chien pouvait se pavaner de ci, de là. Il était même arrivé que le chien puisse avoir eu une idée malsaine. Vouloir uriner sur l'un des pneus de la moto de Nolan. Encore heureux qu'il s'était trouvé tout prêt, à ce moment là. Un bon coup de pied, et la bête apeurée, n'avait pas demandé son reste. Si Nolan avait horreur d'une chose, c'était que l'on touche de façon agressive à ses affaires. Autant vous dire que sa moto, il y tenait ! Cette Harley Davidson « Fat Boy » dont le modèle en question, datant de 1983, année de naissance de Nika, était en voie de disparition. Il en prenait grand soin. Ce n'était pas un chien qui allait l'importuner.

Apparemment, selon la voisine, le chien avait été porté disparu, depuis ce matin même. Malgré tout, cela ne disait toujours rien à Nolan. À vrai dire, ce chien il ne le voyait pas trop souvent. Remarquez, moins il le voyait, mieux il se portait. Ce chien, c'était le genre de roquet qui vous sautait dessus, à la moindre occasion, s'il se sentent agressés. Voyant que le grand brun ne pouvait pas lui donner la moindre piste, la jeune femme s'était résignée à devoir le chercher seule. Toutefois, elle l'avait quand même remercié pour l'information. Il lui avait donc répondu tout simplement, gratifiant ses mots d'un sourire, tout de même assez franc :

« Pas de quoi ! J'espère que vous pourriez le retrouver, en tout les cas. »

Après quoi, la voisine en question s'était éloignée, tandis que la petite Aleksandra avait pris soin de refermer la porte derrière elle. Ils s'était retrouvés seuls pour cette fois. Jusqu'à présent, la fillette apparemment gênée, s'était tût. Pour trouver un moyen de rompre ce silence un peu pesant, Aleksandra avait demandé innocemment à son père, ce qu'il lui préparait :

« Un poulet basquaise. Recette qui respire bon le soleil, ramené d'un voyage en Espagne, dans ma jeunesse. Tu vas adorer ! » Lui avait-il répondu, sur un ton des plus assurés.

La cuisine ? Oui, Nolan aimait cela. De temps en temps, ça lui faisait oublier ses activités un peu malsaines. Quoique son tendre amour et sa douce fille, en avait été mise au courant. Mais manipuler les lames d'une autre manière qu'à l'origine dans son métier ou son passe temps, ça lui enlevait la surcharge de stress, en l'évitant de penser aux flics.

« Quand Papa aura fini, on pourra aller jouer dans le jardin, si tu veux. Qu'est-ce que tu en dis ? » Lui avait-il demandé, en se lavant les mains et posant son couteau sur le plan de travail.

Pendant que Nolan finissait de préparer son plat, Aleksandra s'était assise sur un tabouret près de lui, ses petits coudes posés sur le bar, les pieds flottants dans le vide. Au bout de quelques secondes, tournant la tête, il s'était aperçu que la petite fixait son joli dessin, qu'elle lui avait montré quelques minutes auparavant. Elle avait l'air pensive. Son regard la trahissait. Sa petite moue en disait long. Elle devait avoir fait quelque chose qu'elle regrettait. Mais qu'était-ce donc ? Nolan se le demandait bien. Elle s'était toutefois contentée de lever la tête pour adresser un sourire franc et empli de lumière à son père, qui la fixait de ses yeux clairs. Il aimait la fixer durant des heures. Ce petit air innocent lui procurait du plaisir, de la lumière, dans les yeux.

C'est alors que, fixant toujours son dessin, la petite avait décidé de le saisir pour le chiffonner en une boule. Ce qui avait étonné Nolan. Elle qui avait l'air si fière tout à l'heure, lorsqu'elle était venue le lui montrer, avant que la voisine ne frappe à la porte. C'est en baissant la tête, que la petite avait, sur un ton affirmatif de désolation, confirmé à son père que le-dit chien n'était pas dans le jardin. Non pas qu'elle avait l'air malade, bien au contraire, mais son père voyait bien qu'une chose la tracassait … Elle en était émue, presque au bord des larmes, quand elle lui avait simplement lâché son aveu, d'une simple demande. La petite avait simplement souhaité que son père ne lui en veuille pas. A ce moment là, Nolan avait compris que sa petite n'avait pas dosé ses pulsions. Elle avait l'air effondrée, inquiète, presque apeurée. Et Nolan s'attristait de la voir comme cela. Elle qui d'habitude était rayonnante de vie et l'aidait à garder le sourire et la forme, pour éviter de le faire penser aux autorités ou à son manque crucial qu'était l'absence de Nika, lorsqu'elle se trouvait à son travail.

Il se pencha donc vers la petite, essuyant doucement de son pouce, la goutte qui perlait sur sa joue droite. Il n'aimait pas la voir ainsi. Cela lui procurait une sensation de culpabilité, quelque part. Il s'en voulait très souvent. C'est pourquoi, il s'était approché d'elle, se mettant à sa hauteur …

« Viens-là, ma puce. Je vais calmer ton chagrin. Papa ne t'en voudras jamais. Je sais qui tu es. Je sais que sans le savoir, tu suis mes traces. Tu as des pulsions. J'étais comme toi dans ma jeunesse. Tu es mon portrait craché. Tu es ma fille et je t'aime. Jamais je n'oserais te laisser tomber. Jamais. Si le Destin à voulu croiser nos chemins, c'est qu'il en avait une raison. »

Il la serrait contre lui, tout en veillant à faire attention à son petit corps fragile. Ça, il en était sûr et certain. Il n'échangerait pour rien au Monde sa fiancée et sa fille ! Ces deux femmes étaient son seul trésor, elles faisaient parties de son jardin secret. Jamais rien y personne n'allait ne les lui enlever. Il ne voulait même pas y croire. Cette pensée le terrifiait. Elle hantait ses nuits bien souvent. Les services fédéraux le traquait sans relâche et il faisait tout pour en échapper, usant d'idées en regroupant tous ses atoûts. Le seul agent qui était au courant de son manège était Ashley, sa confidente et Jackson, son ami, sous les traits de Kurt Williams, un agent infiltré … Mais les autres n'en savaient strictement rien. Il voulait garder son secret le plus confidentiel possible.

Nolan le voyait très bien … Sa tendre et douce enfant, avait peur d'une quelconque punition de sa part. Elle était angoissée. Elle ne voulait pas entendre ces mots qui allait probablement l'attrister encore plus qu'elle ne l'était. Mais ça, Nolan ne pouvait pas le faire. La punir, serait comme s'enfoncer un pieu en lui-même … En plein cœur ! Non ! Il ne pouvait s'y résoudre. Elle avait tué ce chien. Soit ! Nolan savait avant tout qu'elle avait bien fait. Après tout, il fallait qu'elle se libère de ses pulsions parfois. Nolan savait très bien qu'il déteignait sur la petite. Mais il en était fier. Il forgeait sa personnalité, pour assurer son avenir. Lui donner peu à peu ce courage, cette dépendance. Il en était très fier de sa fille.

Quand il lui avait séché ses larmes, s'agenouillissant près d'elle, ses petits bras chaud s'était enroulés autour de son cou. Elle s'était délicatement laissé glissé contre lui, tandis qu'il continuait à la maintenir. Il pouvait sentir sa petite tête se blottir contre son épaule. Il aimait ces moments là. Ses moments rien qu'entre lui et son enfant. Ce qui l'attristait de son côté, c'était qu'il manquait Nika au tableau de famille. Mais quoiqu'il était, elle était toujours aussi présente … Dans son cœur !

« Je t'aime ma chérie. Oui … Papa t'aime. Je te protégerais toujours. Je serais prêt à tout pour toi ! Je me tuerais s'il fallait pour te laisser la vie sauve. Je n'ai envie que ton bien ! J'ai envie que ta vie sois clairsemée de pétales de roses. Tu le mérites. Jamais je ne te laisserais tomber dans ce monde si cruel, aux allures de paradis … »

Lorsque la petite s'était légèrement reculé, il en avait profité pour déposer un bisou sur son front. Il y tenait vraiment. Il ne pouvait pas imaginer qu'elle soit une seconde fois seule, dans une ruelle, à pleurer, recroquevillée sur elle-même dans le froid, en ayant peur. Non. Il ne voulait pas. Pourtant, il lui arrivait de faire des cauchemars la nuit. On rentrait par effraction chez lui … Des hommes en cagoules, le frappait jusqu'au sang. D'autre extirpait sa petite fille, tandis que d'autres violait sa fiancée. Non ! Il ne pouvait pas … C'était trop dur ! Pas lui, pas ça … Se réveillant en sursaut, il en pleurait à chaque fois, touchant les draps vides, tandis que sa chère est tendre n'était pas encore de retour de Washington. Après quoi, toujours les mêmes gestes, il allait en direction de la chambre d'Aleksandra et la regardait par soulagement, dormir paisiblement, les points fermés. Oui … Nolan avait ces images en tête. Aleksandra était vraiment un ange lorsqu'elle dormait.

Elle l'avait avoué … Elle l'avait avoué à son père, quand ce dernier lui avait dit qu'il allait pouvoir s'amuser dans le jardin. Elle ne l'avait pas caché là. Mais où ce cadavre de chien, était-il donc ? Elle faisait la moue, fixant son père de ses yeux brillants. Comme si … Comme si elle était inquiète. Nolan se demandait pourquoi. Finalement, au bout de quelques secondes, elle avait fini par avouer à Nolan que le chien mort en question, se trouvait dans le grenier de la villa.

« Dans le grenier, dis-tu ? Tu veux m'accompagner, qu'on aille l'enterrer dans le jardin de la voisine pour ne pas attirer les moucherons ? » Avait-il dit d'un sourire enjoliveur.

Oui … Valait peut-être mieux. Sinon, aux bouts de quelques semaines, les combles de la villa allait empester à coup sûr.

En fait, ce qui était marrant dans la tête de Nolan, c'était qu'il promettait un grand avenir à sa fille. Un avenir certes très proche de sa vie privée et professionnelle à lui d'ailleurs. Oui. Il allait faire de sa fille une grande psychopathe. Il n'y avait qu'à voir ce que la gamine avait fait avec le chien de la voisine. Cela montrait même une très maigre partie de son potentiel. La petite était capable de bien plus fort encore, et son père allait le découvrir au fur et à mesure. D'où l'image des pétales de roses. Mais … En vérité, il allait en être une toute autre chose. Mais pour être franc, c'était l'air angélique de sa progéniture qui lui donnait ce genre d'image en tête. Pour ça, c'est vrai qu'il était difficile, à première vue, de croire que derrière la personnalité d'Aleksandra, se cachait un être sombre et mystérieux. Et pourtant, cela était bel et bien réel.

C'était donc dans ses arguments remplis de confiance, de protection et d'amour, que Nolan avait promis à sa fille d'être toujours là pour elle – voire même – de donner sa vie pour elle. Pour le chirurgien, sa fille était plus qu'un enfant pour elle. C'était la prunelle de ses yeux, il la considérait comme étant sa propre chair et son propre sang, comme dis précédemment, et ce, même si elle n'était qu'une enfant adoptée au départ. Mais dans la tête de notre homme, cela s'était passé autrement. Pour lui, étant très croyant, sa rencontre avec Aleksandra était un signe du destin. Lorsqu'il lui avait dit au final de sa thérorie qu'il l'aimait, alors qu'il l'avait embrassée sur le front, il avait pu entendre d'un murmure, la petite lui répondre la même chose. Nolan afficha un sourire franc et tendre.

Après quoi, le père demanda à la fillette si elle voulait bien l'accompagner pour récupérer le cadavre du chien, resté dans le grenier, afin de l'enterrer dans le jardin de la voisine. Cela dit, comme l'avait fait remarquer Aleksandra, ils risquaient gros, puisque même si la voisine en question était en pleines recherches, il pourrait toujours y avoir des enfants qui traineraient dans le coin … Oui, en effet. La fille de Nolan venait d'avoir une remarque pertinente. Il était vrai que malgré son apparence, elle était vraiment intelligente et pouvait répondre à tout avec du tact, ce qui impressionnait son père par moment. Ils s'étaient donc rendus tous les deux, jusqu'au grenier, main dans la main …

« C'est vrai … Tu as raison ! Effectivement, il vaudrait mieux passer par le petit portail du jardin. Il donne sur le bois derrière. On pourrait le cacher là, dans un trou. J'ai une pelle dans la remise. Ce sera fait sans traces apparentes. Papa à l'habitude. »

C'est donc sur information d'Aleksandra, que Nolan avait pu tirer le drap sous lequel se trouvait le chien mort. La tête du chien avait été déformé avec un objet ressemblant fort à un marteau, étant donné l'état de la truffe de l'animal qui était bien écrasée. Il se tourna vers sa fille, puis avec un sourire, il lui avait dit :

« C'est vrai que tu nous a vengé. On avait du mal à dormir ces derniers temps, mais là … C'est chose faite. Viens là, je vais t'aider. »

Nolan avait donc pris un grand sac poubelle, dans lequel il avait enfermé le chien inerte. Après quoi, il était redescendu, toujours accompagner de sa petite, en direction de la remise, au fond du jardin pour aller chercher la-dite pelle pour enterrer l'animal mort. Ils s'était ensuite dirigés tous les deux vers le bois, en passant par le portail en bois, fabriqué par notre chirurgien. Une fois arrivé à une bonne distance des maisons, entre plusieurs arbres de bonne hauteur, Nolan avait trouvé un bon coin pour qu'il puisse creuser et y mettre le chien.

« Là ! L'endroit me semble parfait. »

Cinq bonnes minutes après, le trou semblait assez grand pour loger le sac refermant l'animal, puis il l'avait rebouché, en le cachant par les feuilles mortes qu'il pouvait trouver, pour dissimuler le trou.

[HRP : Arrivé là, je pense que tu as deux choix. Soit tu arrêtes là, soit tu peux répondre derrière en y mettant ton ressenti, le fait qu'on retourne à la maison par la suite, voire même, embrayer sur le repas que j'ai fait ou autre chose chose encore. Selon ton inspiration et ton envie de continuer en fait ! ]