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Tout le monde sait que la vengeance est un plat qui se mange froid. Quelqu'un a faim ? ▬ Kristen A. Bell.

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Tout le monde sait que la vengeance est un plat qui se mange froid. Quelqu'un a faim ? ▬ Kristen A. Bell. Empty
MessageSujet: Tout le monde sait que la vengeance est un plat qui se mange froid. Quelqu'un a faim ? ▬ Kristen A. Bell. Tout le monde sait que la vengeance est un plat qui se mange froid. Quelqu'un a faim ? ▬ Kristen A. Bell. EmptyDim 12 Déc 2010 - 14:15

FBI Confidential File n°00328 500 02

WILLIAMS, Natasha feat. Kristen A. Bell


Identity card ; State of Virginia



200*320100*100

▌N° D'IDENTIFICATION;00328 500 02

▌SEXE; féminin masculin
▌NOM; Williams
▌PRENOM(S); Natasha
▌ÂGE; 28 ans
▌DATE; 03.03.1983 ; 03:03 am
▌LIEU; Brooklyn (NY)
▌NATIONALITE; Américaine d'origine polonaise et irlandaise
▌STATUT CIVIL; En couple avec Aaron Hotchner
▌EMPLOI; Agent du FBI à Washington DC (anciennement Reporter au New York Times)
▌SPECIALISATION; Spécialisée crime sexuels et mission d'infiltration
▌ETUDE(S); Bac Littéraire, Faculté de Journalisme, Ecole de Police, Etude de criminologie
▌VILLE; Washington DC (MD)

▌GROUPE(S) Profiler - Apprentice profiler - FBI - Other
▌HABITATION; Villa - Maison - Appartement - Loft - Studio





about your character
.
Marcus Tullius Cicero a écrit:
Arma cedant togae ; que les armes cèdent à la toge !


Description psychologique
C’est toujours avec un sourire aux lèvres que vous trouverez Natasha ; dotée d’une rare sociabilité, la jeune femme est prête à détendre l’atmosphère à n’importe quel moment, elle sait pourtant se montrer sérieuse et professionnelle lorsqu’il le faut. Elle est très attachante et sensible, un rien peut l’émouvoir et ne sait pas cacher ses émotions. Tant et si bien qu’elle avoue elle-même être très simple à profiler. Bien que Natasha ne soit pas du genre à chercher les ennuis, elle n’hésitera jamais à dire ce qu’elle pense et à user de l’ironie et faire preuve de cynisme, même face à un supérieur. Elle sait faire preuve d’objectivité, sauf sur une affaire de viol, et c’est là son point faible ; Natasha est consciente d’être une très mauvaise menteuse, d’utiliser l’humour alors qu’il ne le faudrait pas et d’être surprotectrice envers ceux qu’elle aime, cependant, elle sait aussi qu’on peut compter sur elle et que malgré qu’elle soit têtue, elle est aussi déterminée : lorsqu’elle a une idée en tête, elle la poursuit jusqu’au bout. Elle n’accorde pas facilement sa confiance en autrui et ne dévoile rien de son passé, même si elle a pleinement confiance, elle essaie de tirer un trait sur ses mauvais souvenirs en le fuyant, bien qu’il semble toujours la rattraper. D’un naturel extrêmement nerveux, elle peut se montrer méprisante envers les figures paternelles et rougit aux moindres compliments. Elle est bien plus intelligente qu’elle ne le laisse entendre, ce qui lui a toujours permis d’avoir des résultats très bons, voire excellents et d’obtenir chacun de ses diplômes avec une mention variant entre le Bien et le Très Bien. Sa plus grande, et la plus mauvaise sans doute, de ses habitudes, tout le monde le remarque – même un aveugle s’en apercevrait ! – c’est sa dépendance à la caféine ! Pour des raisons qu’elle n’explique pas, elle est capable de boire une vingtaine de tasses de café en une seule journée sans que cela la choque le moins du monde. D’une nature nerveuse, elle enroule une mèche de cheveux autour de son indexe, ou joue avec un élastique ou un fil, lorsqu’elle est plongée dans une intense réflexion ou qu’elle est mal à l’aise. Elle fuit aussi le regard de son, ou ses, interlocuteur(s) quand elle sent la situation échapper, ce dont elle a horreur. Elle a également un Trouble Obsessionnel Compulsif lié au chiffre trois ; il n’est pas rare qu’elle range ses stylo par trois ou qu’elle tire trois coups de feux lorsque deux étaient suffisants. Plus jeune, elle remettait cela sur le fait qu’elle était née le 3/03/83, à 3 :33 du matin, qui plus est, mais avait finit par comprendre que cela n’avait rien avoir et avait semblée déçue. Jusqu’à l’âge de quinze ans, elle avait souffert de perfectionnisme et était quelqu’un de très maniaque ; ce trouble est cependant passé après la mort de sa mère, bien qu’aujourd’hui encore, il lui arrive d’avoir des pulsions où elle range tout parfaitement.


Description physique
Même de loin, vous pourrez le reconnaître grâce à sa petite taille et sa silhouette frêle. Aussi loin que ses souvenirs remontent et que les photos peuvent le montrer, elle a toujours eu une apparence fine et fragile qui lui donnait l'avantage de paraître plus jeune que son âge. Aujourd'hui encore, elle avait beaucoup de mal à faire sa petite trentaine d'années, et son mètre soixante-trois n'aidant en rien, était peu crédible auprès de ses collègues qui ne se gênaient pas pour la charrier. Gamine. Angel. Poupée sont les principaux surnoms qui reviennent pour la décrire. Et bien qu'ils ne soient pas à son goût - surtout le dernier plutôt vulgaire - elle devait avouer qu'ils n'étaient que les reflet de la réalité ; elle-même constatait avec effroi que son visage ovale et ses traits délicats rappelaient ceux d'une jeune adolescente plutôt que ceux d'une adulte. Elle en souffrait intérieurement sans pour autant s'en alarmer : elle n'avait pas à se plaindre et n'était pas sans savoir que son visage reflétait aussi sa maturité d'esprit. Quand elle était plus jeune, il n'était pas rare quel'on s'interroge sur son âge tant elle semblait à la fois enfantine et adulte. En contraste avec son visage, sa silhouette était celle d'une jeune femme attirante et les regards pouvaient parfois se poser sur elle sans jamais s'y attarder ; elle était jolie, c'était indéniable, mais restait dans la moyenne. Beaucoup la qualifiait de Bimbo, ou encore de Canon mais si elle en avait conscience, elle ne s'en vantait pas, bien au contraire. Sa peau pâle de nature était ostensiblement sensible à la lumière et le moindre rayon solaire qui la touchait pouvait la faire virer au rouge. Pour ne rien enlever à sa beauté, elle était dotée de deux perles argenté qui brillaient de malice, de ruse, et de sagesse. Mais, à l'instar de sa peau, le soleil les fragilise et les lunettes protectrices ne sont alors pas de refus. Petite, Natasha portait les cheveux courts car alors aussi active qu'une pile électrique, il lui semblait plus pratique pour courir ; ce ne fut qu'à l'âge de onze ans qu'elle fit le choix de laisser pousser ses magnifiques boucles d'or, la faisant encore plus ressembler à un ange. Bien que cette magnifique tignasse blonde soit l'une de ses fiertés, en cas de gros élément perturbateur, elle n'hésitait pas à se faire une teinture noire, simple parallèle à son humeur. Car oui, Natasha n'était qu'un être humain, et son environnement jouait à la fois sur son comportement, mais sur sa façon de prendre soin d'elle.


Carrière et parcours professionnel
Décrivez ici le parcours professionnel de votre personnage, ainsi que l'état actuel de sa carrière. C'est-à-dire ; les études qu'il a suivit, ses anciens boulots s'il y a, depuis combien d'années est-il dans cette voie, qu'est-ce qui le motive... Soyez un minimum logique ; ne le faites pas devenir agent du FBI à 19 ans alors que l'âge minimal requis est 23 ans. Tout ceci en un minimum de trois lignes.


Liens affectifs et relations

Williams, Alexander J. ft. Chris Evans ─ Frère aîné
Alexander est de trois ans l'aîné de Natasha. Depuis qu'ils sont tout petits, il a toujours voulu prendre soin de sa cadette, même si c'était davantage l'inverse. Proches, ils l'ont toujours été, bien qu'Alexander sente sa petite soeur qui s'éloigne peu à peu.
Chase, Abigail C. ft. Diane Kruger ─ Meilleure amie pour la vie
Décrivez ici vos liens affectifs ; famille, amis, ex, patrons... Détaillez un peu vos connaissances PNJ afin de mieux situer votre personnage.
Hotchner, Aaron. ft. Thomas Gibson ─ Héros (?)
Décrivez ici vos liens affectifs ; famille, amis, ex, patrons... Détaillez un peu vos connaissances PNJ afin de mieux situer votre personnage.


about his/her story
.
Marcus Tullius Cicero a écrit:
… Personne n’accepterait de mourir sans un puissant espoir d’immortalité !


What's your story ?

- C’est quand vous voulez, Mademoiselle Williams.

Celle-ci leva vers son interlocutrice un regard hésitant, apeuré. Comme si elle regrettait d’être venue. Certes, elle n’avait guère eu le choix, puisque c’était, en réalité, son patron qui l’avait forcée à prendre rendez-vous, afin d’être sur qu’elle allait bien. Tss. Bien sûr qu’elle se portait bien ! Ca avait toujours été le cas, et elle ne voyait pas pourquoi ça aurait changé. Tout ça parce qu’elle avait assisté au double meurtre d’un de ces collègues et d’un témoin primordial dans une enquête. Elle avait vécut pire en cinq ans qu’elle exerçait ce métier.

- Je n’ai rien à dire.
- En êtes-vous sûre ?
- Oui.
- Votre patron n’a pas l’air de cet avis.
- Bradford n’est jamais de l’avis de ses agents.
- Et pourquoi cela, à votre avis ?
- Qu’est-ce que vous voulez que j’en sache ?! Allez donc lui poser la question.


Il y eut un silence, uniquement brisé par le bruit que la mine du stylo créait en allant s’écraser sur le papier pour déverser un flot d’encre inutile. La jeune femme tourna la tête, croisa les jambes, joua avec ses doigts avant de pousser un soupire excédé.

- Bradford veut voir si je suis apte à travailler après le double homicide dont j’ai été témoin.
- Être-vous capable de reprendre le travail, selon vous ?
- C’est moi qui ai bouclé celui qui a fait ça.
- Ca ne répond pas à ma question.


Natasha soupira de nouveau. Jamais elle ne comprendrait le jeu des psychologues.

- Oui, je suis apte à travailler, répondit-elle, sèchement.
- Alors, que faîtes-vous ici ?
- Non mais vous vous foutez de moi ? Je viens de vous le dire, ce que je fous ici !
- Je vais reformuler ma question ; pourquoi, si vous vous jugez apte au travail, restez-vous ici ? La plupart de vos collègues seraient déjà partis. Pas vous. Pourquoi ?
- Parce que je sais que Bradford m’obligera revenir. Jusqu’à ce que « j’aille mieux ».
- Donc, vous allez mal.
- Non !
s’écria l’agent fédéral, avant de se reprendre. Enfin, je ne pense pas. Je me sens bien. Vraiment.
- Alors pourquoi restez-vous ?


La jeune trentenaire ne retint pas un nouveau soupire. De fatigue, cette fois-ci.

- J’en sais rien… Je me dis que si je fais semblant de coopérer, Bradford me lâchera les baskets. Je ne sais pas ce qu’il veut que je vous raconte, mais je vais bien. Je vous assure.
- Avez-vous des choses à me raconter ?
- Quoi ? Vous voulez que je vous dise comment s’est déroulée ma vie, un truc comme ça ?
- Je ne sais pas. Vous avez envie de me raconter votre vie ?


Il n’y eut aucune réponse. Non, elle ne voulait pas lui raconter sa vie. Ni à cette psychologue, ni à aucune autre personne. Cela la concernait elle, et uniquement elle. Elle n’allait certainement pas raconter sa vie à quelqu’un. Encore moins à un psy. Néanmoins, une question subsistait ; si elle allait bien, pourquoi se montrait-elle si hostile ? Cela ne lui ressemblait pas le moins du monde. « Arrête Tasha, tu dérailles. Te voilà en train de te demander si tu peux, oui ou non, faire confiance à un psy… » Non, elle ne pouvait. Non, elle ne lui racontera pas son enfance uniquement pour faire plaisir à Bradford. Surtout pas pour lui faire plaisir.

- Vous connaissez Brooklyn ? Je veux dire, ses quartiers, et tout le reste ?
- Non. Pourquoi me parlez-vous de Brooklyn ?
- C’est là-bas que je suis née. Dans le quartier le plus beau et le plus riche de la ville. Mon père était architecte, c’était lui qui avait dessiné les plans de chacune des maisons de la rue où nous vivions. Mes parents avaient emménagé là environ un ou deux avant la naissance de mon frère, Alexander. Ma mère venait de Pologne, elle avait rencontré mon père en Irlande ; elle, elle y faisait ses études, lui était originaire du pays. Tous deux semblaient former le couple le plus parfait, et ils n’ont pas mis longtemps avant de se bâtir une certaine réputation à Brooklyn. Ils étaient aimés, et il semblait normal pour tous qu’ils finissent leurs jours dans leur maison, à Brooklyn, avec des nombreux petits-enfants. Bref, la vie américaine vue la par les étrangers. Ils étaient une famille modèle.


Natasha se tut quelques instants. Elle ne savait pas ce qui la poussait à se confier de cette façon, mais le simple fait de parler à quelqu’un d’extérieur à sa vie, une personne qui ne la jugera pas, lui procurait le plus grand bien. Ses yeux gris pâle dérivèrent sur le psychologue, qui avait posé stylo et calepin sur ses genoux croisés, et l’écoutait avec la plus grandes attention.

- Moi, je suis née trois ans après Alexander. Plus précisément, le trois mars quatre-vingt trois. Oui, le chiffre trois me poursuis depuis ma naissance. D’ailleurs, si on regarde bien, il y a trois syllabes à mon prénom, et trois fois la lettre « A ». Mais passons. Au début, tout allait bien. Nos voisins étaient des amis de longue date et leur fille unique, Abigail, était ma meilleure amie. En vérité, elle l’est toujours. Vous savez, ces promesses idiotes qu’on se fait quand on est petit, eh bah voilà ce qui nous relie. Mais, vous ne pouvez pas comprendre. Je disais donc qu’au départ, la famille Williams avait tout de la famille parfaite. Revenus très bons, un amour familial immense, d’excellentes notes pour les enfants… C’était l’image que nous donnions, à l’extérieur. Il fallait faire parti de la famille, pour voir les très nombreuses fissures qu’il y avait…

Sa voix se brisa, et ce fut le silence. Le regard dans le vague, comme plongé au cœur d’un océan de souvenirs, l’agent fédéral se remémorait, avec un pincement au cœur, toute sa jeunesse, que tous croyaient parfaite. Même Abigail était loin de se douter Ô combien l’enfance de la cadette des Williams s’était avérée plus difficile qu’il n’y paraissait.

- Que s’est-il passé, ensuite ?

La question du Dr Sloan tira Natasha de ses noires pensées. Elle avait presque oublié sa présence. . Elle conserva le silence quelques minutes de plus, comme hésitante à finir son récit. Après tout, il s’agissait de sa vie.

- Ma mère était dépressive. Depuis qu’elle avait rencontré mon père, sa maladie s’était estompée, mais c’était toujours là. A l’intérieur. Et ce mal la rongeait. J’avais environ six ans, lorsque la mère de mon père est décédée. Un cancer, si je me souviens bien. Ce décès à changé mon père. Il s’est mis à devenir violent, lorsqu’il s’énervait. Mais il ne levait jamais la main sur ma mère, ou sur moi. Non. Son souffre-douleur, c’était Alex. Ma mère et moi savions, l’une comme l’autre, qu’il battait Alexander ; ma mère se taisait, soignait ses blessures, et mentait au monde. Moi, je ne comprenais pas. Pas tout de suite. Je ne sais ce qui m’a empêché de dénoncer mon père. La peur, sans doute. Je donnais la même excuse à ma mère. Pourtant, nous savions aussi bien l’une que l’autre que mon père ne nous aurait jamais fait le moindre de mal. J’ignore aujourd’hui encore pourquoi. L’été de mes dix ans, Nicolas, le père d’Abigail, est mort. Il était le meilleur ami de mon père, et ce dernier a été presqu’autant affecté que Diane et Abby. J’ai pensé qu’il arrêterait ses violences. J’ai eu tort ; ça n’a fait que les empirer. Avant, il ne frappait Alex que lorsqu’il s’énervait, à partir de ce moment-là, c’était tous les soirs. Et moi, je ne disais rien qui pouvait empêcher mon aîné de se faire maltraiter… Je crois qu’au fond de moi, j’essayais de me déculpabiliser en me disant que si je dénonçais mon père, non seulement je ne serai plus digne d’être sa fille, mais aussi qu’il se mettrait à me battre, à mon tour. Et personne ne voyait rien ; on se laisse tromper par les apparences.

Son ton s’était fait venimeux. Son ultime phrase avait presque été crachée. Son regard, devenu orageux, s’était porté sur la collection de livres de psychologie du Dr Sloan. Cette dernière s’était redressée sur son fauteuil, attentive ; elle se doutait que les moments les plus dévastateurs du passé de sa patiente allaient suivre. L’agent Williams prit son temps avant de reprendre son récit ; tous les souvenirs affluaient d’un seul bloc.

- Un jour, quand j’avais quatorze ans, Alex s’est violemment disputé avec mon père. J’étais dans ma chambre, mais j’entendais tout. Le claquement de la ceinture qui venait fouetter le dos de mon frère, les cris étouffés de ce dernier… Tout. Mon frère s’est enfermé dans la salle de bains, comme après chacune de leur dispute ; je suis allée le chercher pour manger, mais je n’ai eu aucune réponse. Je me souviendrais toujours de l’image qui s’est offerte à moi quand la porte s’est ouverte. Jamais, je ne pourrai oublier ce que j’ai vu. Alexander était étendu, sur le sol…Ses poignets tailladés laissaient s’échapper un flot de sang, lui était inconscient. Ca devait faire deux, peut-être trois, heures qu’il était dans cet état… Il tenait encore la lame de rasoir au creux de sa paume. Il ne respirait presque plus, et je n’ai rien put faire. Ma mère étant infirmière, elle l’a soigné et amené à l’hôpital où ils sont restés un mois. Elle surveillait qu’il se remette bien et que personne ne voit ses cicatrices. Durant ce mois, la maison était silencieuse. Comme morte. Ma mère ne rentrait quasiment jamais, et quand elle le faisait, elle ne nous adressait pas. Ni à mon père, ni à moi. Mon père essayait d’engager la conversation, mais je l’ignorais toujours. Je lui en voulais. Par sa faute, j’avais faillit perdre mon frère. Un soir, alors que ma mère passait la nuit à l’hôpital, j’ai entendu un bruit, provenant d’en-bas. Je me suis levée, et, en haut des escaliers, je l’ai vu, valises en main, dans l’encadrement de la porte. Je n’ai rien dit, mais il a sut que j’étais là. Il s’est retourné, et m’a murmuré un mo, avant de quitter la maison. J’ai réalisé à quel point un unique pouvait renfermer une averse de mensonges. Il s’était excusé. Il frappait mon frère, se cassait comme un voleur, et me murmurait « Désolé » ! J’ai compris que je ne pourrai jamais lui pardonner. Il nous avait abandonné parce qu’il ne supportait pas l’idée d’être le père d’un adolescent dépressif et suicidaire. Le lendemain, j’ai du expliquer à ma mère et à Alex que nous allions vivre sans Richard Williams, dorénavant. Quelques semaines passèrent. Alexander allait devoir vivre deux ans dans une chambre psychiatrique, ma mère s’est mise à boire, et à rester au boulot nuit et jour. Je suis devenue insomniaque. Je ne pouvais plus dormir. J’ai pris l’habitude d’enchaîner les tasses de café pour ne plus avoir à fermer les yeux. Mais je n’arrivais toujours à oublier. Je suis sortie faire un tour, une nuit… Je n’avais pas pris en compte les messages d’information qui passaient sans cesser en guise d’avertissement. J’ai sans doute dut… J’aurai sut qu’un psychopathe sexuel sévissait dans les rues de Brooklyn.

Une larme avait coulé le long de sa joue blanche. Une goutte d’eau salée qui avait à filtrer ses efforts pour ne pas craquer. Plus elle avançait dans son récit, plus ses souvenirs s’assombrissaient et plus il lui était difficile d’en parler. Il fallait tout d’abord qu’elle se calme, si elle ne désirait pas faire une crise de panique à force de se rappeler du pire moment de son passé. Mais rien n’y faisait ; à chaque fois qu’elle fermait les yeux pour essayer de se reprendre, son visage lui apparaissait. Comme un masque d’Halloween qui vous marque lorsque vous êtes encore un enfant. Le Dr Sloan ne voulait surtout pas brusquer sa patiente ; elle n’était que trop consciente de la difficulté que l’être humain pouvait parfois ressentir quant au fait de devoir divulguer ses sombres secrets.

- Ethan Tyler. Jamais je ne pourrai oublier ce nom. Il a fait la une des journaux durant ses semaines, et le mien lui a été toujours été associé. « Ethan Tyler, arrêté et inculpé pour le viol de six jeunes filles et le meurtre de quatre d’en elles ; il a put être retrouvé grâce à la jeune Natasha Williams, son ultime victime qui a réussit à s’en sortir. » Oui, j’ai fais partie des six adolescentes qu’il a kidnappé, torturé, et violé. Le chef de la Police locale de l’époque m’a dit que j’avais été celle qu’il avait retenue le plus longtemps. Ne me demandez pas pourquoi, je ne lui ai jamais adressé la parole. En réalité, la seule fois où je me suis retrouvée de nouveau face à lui, après la semaine de torture qu’il m’avait infligé, ça a été au procès. L’agent Hotchner – à l’époque, il était un tout nouveau chef d’équipe – m’avait convaincue de témoigner. Je l’ai fait. Tyler a reçut la peine à perpétuité. Je me suis aperçue que ça n’avait rien changé ; au fond de moi, je me sentais toujours aussi souillée, aussi perdue, et surtout, aussi seule. Quand je suis rentrée, mon frère était toujours en psychiatrie, et ma mère allait toujours aussi mal. Le départ de mon père l’avait bien plus affectée que je ne l’avais crut… Elle enchaînait les maladies, sans chercher à se soigner. Je pense qu’elle avait perdu goût à la vie. Je lui en voulais, mais je ne lui disais rien. Et puis, un an est passé, mon frère est revenu à la maison. Quelques jours plus tard, je la trouvais morte, dans son lit. Overdose de somnifères. Elle avait décidé de s’endormir, moi, je n’osais plus fermer les yeux. Tout le monde, à Brooklyn, a plain les enfants Williams ; d’abord la tentative de suicide du fils, le départ brutal du père, le kidnapping et viol de la fille, et la mort soudaine de la mère. La parfaite petite famille américaine n’était plus. Alexander avait dix-huit ans, ce qui nous a permit de continuer à vivre tous les deux. Mais je n’en pouvais plus. Les regards des autres, l’air de la ville… Tout cela m’oppressait. Alors j’ai fuis Brooklyn deux ans plus tard. J’ai profité de mes études universitaires dans une fac de journalisme pour aller m’installer à Manhattan. Abigail est venue avec moi. On a vécut en collocation jusqu’à ce qu’elle rencontre Benjamin Gates.
- Le Chass…,
la coupa la psychologue.
- Oui, lui-même. Mais vous ne le connaissez pas. Il est peut-être bon dans ses recherches, mais si on devait le noter sur sa qualité de père, ou de mari, il obtiendrait zéro. Abigail s’est amourachée de lui ; quelques mois plus tard, ils emménageaient ensemble et attendaient leur premier enfant. Je n’appréciais pas Benjamin, mais Abigail semblait épanouie, je n’avais donc pas mon mot à dire. Mais j’aurai peut-être du la prévenir que je n’avais pas confiance en lui… Enfin, maintenant, ça ne sers plus à rien. Ils ont eut une fille, Allison Rebecca Chase ; ils ont fait de moi la marraine. Ils se sont mariés, j’étais la Demoiselle d’Honneur. Mon opinion vis-à-vis de Benjamin ne s’était pas améliorée ; j’avais une mauvaise impression sur lui, sans que je sache pourquoi. Je pense aujourd’hui que j’étais jalouse ; je ne supportais pas l’idée de devoir me séparer de ma meilleure amie. Celle avec qui j’avais tout vécut, et tout surmonté. Elle m’avait soutenu quand j’en avais eu besoin, je ne pouvais pas la laisser partir avec le premier homme venu. Mais je n’ai rien dit. J’ai été engagé à l’âge de dix-neuf au New York Times. Mes photos étaient incomparables. C’était, du moins, ce que le rédacteur en chef m’affirmait. J’avoue que j’ai toujours été passionnée de photo, mais il n’y avait là, rien d’exceptionnel, et je n’avais pas de talent particulier. Mon salaire m’a permis de payer mon école de police. Depuis mon enlèvement, je voulais faire ma carrière au sein du FBI. Je voulais que d’autres éprouvent ce soulagement que j’avais eu en voyant Tyler derrière les barreaux. Je voulais aller voir les familles des victimes et leur annoncer que le meurtrier de leur conjoint, ou enfant, ou parent, avait été arrêté. Peu de temps avant son départ, mon père avait versé une importante somme d’argent sur mon compte, et ma mère avait fait d’Alexander et moi ses uniques héritiers. J’avais donc largement de quoi payer mon école et des cours complémentaires sur la criminalité et la psychologie. Comme j’étais insomniaque, je trouvais toujours le temps pour tout concilier. Quand je suis entrée au FBI, j’avais vingt-trois ans. Ne prenez pas cet air surpris, Dr Sloan, il n’est pas rare que les nouvelles recrues soient prises à cet âge-là. De toute manière, la première année, on reste au bureau, à remplir de la paperasse sans jamais voir le bout. Parallèlement, je continuais mes cours de crim’ et de psycho’. En réalité, je les ai toujours, aujourd’hui encore. Quatre ans plus tard, Abby et Benjamin divorçaient. Ca a été dur. Abigail n’en pouvait plus ; d’autant plus qu’elle était enceinte, une nouvelle fois. Allison et elle sont venues vivre avec moi, jusqu’à ce qu’Abby rencontre Nicolas. Un enfoiré de première qui la frappait. Elle ne me disait rien, et je ne pouvais rien pour elle. Même après cette nouvelle séparation, Abigail a sut rester forte, et, jusqu’à son accouchement, Allison est restée avec moi. Je ne sais pas si je vais intégrer le Behavioral Analysis Unit, je l’espère. L’agent Hotchner reste une sorte de modèle, pour moi. Pouvoir travailler avec lui serait un rêve.
- Avez-vous une relation avec l’agent Hotchner ?


Le franc parlé de la question déstabilisa Natasha ; en effet, elle pouvait se considérer comme en couple avec son « Héros », mais cela signifiait qu’elle ne pourrait jamais intégrer le Département. C’était contre les règles.

- Ma vie privée ne vous regarde pas.
- C’est vrai. Veuillez poursuivre, je vous prie.
- Je n’ai plus grand-chose à ajouter, maintenant. Ca fait cinq ans que je travaille au FBI. Je rêve de devenir profiler, mais je ne suis pas sûre d’y parvenir ; j’ai peur de ne pas tenir le coup, de débloquer.
- Pourquoi cela ?
- J’ai fais des recherches sur ma famille. J’aurai dut m’abstenir… Vous connaissez Gallego et Williams ?
- Le couple de tueurs ?
- Celui-là même.
- J’ai lu leur histoire ; le dossier de leur enquête. Quel rapport cela a-t-il avec vos recherches ?
- Quand elle a été arrêtée, Charlène était enceinte. Mais après son accouchement, son enfant a été placé chez sa mère, Mercédès Williams. Certains psychologues et profilers disent que la psychopathie est un gène héréditaire ; si un membre de votre famille était en psychopathe en puissance, vous avez plus de chance de le devenir à votre tour… Je ne sais pas si cette théorie est vraie, ou non. Je pense qu’il n’y a aucun moyen de le savoir. L’enfant de Gallego et Williams était un fils, qu’ils ont prénommé Richard… Richard Williams…
- Vous voulez dire que… ?
- Gérald Gallego et Charlène Williams sont mes véritables aïeuls, oui. Dans cette famille, la violence est comme une seconde nature… C’est peut-être, non, c’est sûrement de la paranoïa, mais je sais que je pourrai coller au profiler des psychopathes. J’ai peur. C’est idiot.
- Non, ce n’est pas idiot. C’est humain.


Il y eut un silence durant lequel la jeune femme aux boucles d’or plongea sa main gauche, attrapa sa mèche entre son majeur et l’annulaire. Puis, dans un geste habile car habitué, elle fit glisser ses cheveux autour de son indexe qu’elle fit prisonnier de ses fils dorés. Nerveusement, elle tira sur sa mèche, pianotait du bout des doigts sur son autre jambe.

- Il y a une question, que j’aimerai vous poser…

Le ton employé était timide, ce qui fit relever la tête de Natasha. Une sorte de boule d’appréhension vint se creuser dans son estomac ; d’une façon générale, lorsque quelqu’un commençait comme ça, cela impliquait question indiscrète, voire douloureuse.

- Allez-y.
- Après votre… Enlèvement, êtes-vous allée voir un psy ?
- Oui. Les médecins qui m’avaient examiné m’avaient pris divers rendez-vous. Ils avaient été mis au courant des récents problèmes dans ma famille, et ce que je venais de vivre n’était pas pour aider. En fait, pour être franche, je n’ai pas dis un mot jusqu’à ce que l’agent Hotchner m’avertisse de l’arrestation de Tyler… Cette période, j’ai changé. Physiquement. Alors qu’avant, je m’assumais, je ne supportais plus de voir mon reflet dans un miroir. Je suis devenue brune, j’ai changé mon style vestimentaire… Sans Abby, Alex et l’agent Hotchner, je ne me serai sans doute jamais remise. Mais les thérapies de l’époque n’ont rien modifié ; ça n’a fait que ressasser les pires moments de ma vie.
- Savez-vous si le psychologue avait alors fait des remarques ?
- Oui. Il a dit que j’avais développé une seconde personnalité pour me protéger, que c’était très fréquent après un viol/ Il a aussi affirmer que cette « couche protectrice » disparaitrait quand je n’en aurai plus besoin. Je suppose qu’il avait raison…
- Hm… Oui, très certainement…
- Je peux y aller, maintenant ?
s’impatienta Natasha.
- Vous avez toujours été libre de partir. Vous êtes restée de votre plein gré. Encore une dernière chose, sans vouloir vous ennuyer.
- Oui ?
- Me conter votre histoire m’aide à vous cerner, même si vous ne l’avouez pas. Mais… Vous avez oublié le plus important…


Laissant sa phrase en suspens, comme pleine d’espoir que l’agent fédéral parvienne à deviner ce dont elle parlait, la psychologue attendait. Celle-ci prit le temps de réfléchir, avant de comprendre.

- La scène dont j’ai été témoin, il y a deux semaines ?
- Exact.
- Qu’est-ce que je dois dire ?
- Que voulez-vous dire ?


Natasha poussa un long soupire, les yeux dans le vague, comme si elle voulait se souvenir avec exactitude de chaque détail des meurtres.

- Nous avions un témoin protégé, Evan Smith, qui a échappé à notre surveillance. C’était de notre faute, nous le savions ; deux équipes étaient sur l’enquête, soit au total, six agents fédéraux. Nous avons fini par retrouver l’identité de celui qui avait à son actif quatorze homicides et qui se faisait appelé Bloody Bath, il s’agissait de Stefen Lewis, un membre du FBI avec lequel nous collaborions sur cette affaire. Quand nous sommes allés l’inculper, il tenait Evan contre lui, blessé. Jordan, qui connaissait très bien Lewis, a tenté de négocier. De mon côté, j’essayais de me faufiler dans la pièce par une autre entrée, avec le reste des équipes. Quand je suis retournée dans le salon, Bloody Bath avait déjà poignardé Evan, qui vivait encore, ce n’était qu’une question de minutes. Jordan et lui se battaient au sol. Lewis a finit par avoir le dessus, et lui a littéralement explosé le crâne contre le mur, avant de tirer sur mon collègue à bout portant. C’est uniquement à ce moment que j’ai pu intervenir. A peine lui avais-je passé les menottes que Smith mourrait. Alors oui, cette scène est traumatisante, mais j’ai vécut pire. Je regrette la perte d’un collègue, Jordan était un très bon élément, j’aurai dut intervenir bien plus tôt, mais je ne l’ai pas fais. La vie m’a appris à ne pas me morfondre pour un acte que je n’ai pas commis, car ça ne changera rien.
- C’est vrai, vous avez raison. Merci agent Williams. Vous pouvez partir.
- Merci.


L’gent fédéral attrapa son blouson, lâcha sa mèche blonde et quitta la pièce en toute hâte. Au fond d’elle, elle savait que dans un avenir plus ou moins proche, elle devrait revenir en ces lieux ; il y avait encore tellement de secrets qu’elle n’était plus capable de garder pour elle…




what about you ; behind the screen ?
.
To catch a criminal, you have to think like one !

Tout le monde sait que la vengeance est un plat qui se mange froid. Quelqu'un a faim ? ▬ Kristen A. Bell. 1143649388
● Prénom/Pseudo :
● Âge : 16 ans
● Autre(s) compte(s) : Christopher Roberts - Nika Vassiliev
● Niveau d'activité :
● Niveau de RP : Débutant Moyen Bon Très bon
● Comment as-tu découvert le forum ? Qu'en penses-tu ? : J'étais sur le tout premier. C'est le meilleur, sinon, je n'y serai pas Wink
● Quel est le personnage de la série que tu préfères ? : Hm... Je pencherai pour Aaron Hotchner.
● As-tu quelque chose à rajouter (question, remarque...) ? : Tasha/Hotch HY 3CALIN
● As-tu lu le règlement ? :
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Tout le monde sait que la vengeance est un plat qui se mange froid. Quelqu'un a faim ? ▬ Kristen A. Bell.

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