Les images du petit Jesse tournant sans cesse dans son esprit, telles un film sans fin, la jeune agent Seaver avait préféré sortir de la chambre tandis que les infirmières tentaient désespérément de calmer le petit garçon. Son moral était tombé au plus bas ; elle imaginait amplement que tant que cette enquête ne serait pas bouclée, le petit ne pourrait jamais faire son deuil. Même après. Comment avoir une enfance normale quand on est autiste que nos parents nous on été arrachés ? C’était impossible. Elle se fit la promesse silencieuse que quand ce serait fini, elle irait lui rendre visite. Elle aurait aimé l’adopter ; le seul problème, c’est qu’elle n’en avait pas le temps. De plus, elle était persuadée qu’elle ferait une mauvaise mère. Pas qu’elle n’aimait pas les enfants, loin de là, elle les considérait parfois comme plus intelligents que les adultes, ce qui facilitait le dialogues avec eux. Elle n’était simplement pas capable de gérer une telle charge, toute seule du moins. Adossée au mur près de la porte de la chambre, elle avait enfui son visage dans ses mains, détestant son métier parfois. Ce petit… Détruit à jamais. Elle savait que l’empathie n’était pas bonne dans leur métier. Mais elle savait ce qu’il ressentait. On lui avait arraché son père, arraché un modèle paternel, tout comme lui avait arraché la vie à vingt-cinq jeunes femmes. Sentant que les larmes embuaient légèrement ses yeux gris, elle se força à respirer calmement et à se décoller du mur. Elle errait tel un fantôme dans les couloirs de l’hôpital, sans but vraiment précis, quand elle vit un panneau indiquant la cafétéria. Son visage sembla s’éclairer un court instant et elle se dirigea à grandes enjambées vers ce lieu sacré, en oubliant presque que les profilers devaient venir. Au moins, ils ne se feraient pas d’illusions et verraient bien qu’elle était droguée au café. Elle avait une excuse, il était tard, elle n’avait presque pas dormi, et elle avait été tirée du lit par la voix grave et froide de son supérieur, ce qui était pour le moins horrible, presque cauchemardesque. Vu qu’il n’y avait personne à la cafétéria, et c’était normal en cette heure matinale, il fallut à peine quelques secondes pour la jeune blonde pour se prendre un café. Son regard de métal suivant des yeux les pâtisseries, elle se ravissait, bien qu’elle était affamée. Elle n’allait quand même pas se mettre à prendre un dîner alors que les profilers arrivaient. C’est donc, le breuvage noir en main, qu’elle se redirigeait à pas lents vers la chambre, priant silencieusement pour que le sol s’ouvre sous ses pieds et l’engloutissent, appréhendant le moment où elle arriverait près de Jesse. C’est la sonnerie de son téléphone qui lui fit tirer la tête, rougissante telle une pivoine, se sentant devenir toute petite. Elle savait que les téléphones étaient interdits dans les hôpitaux. D’un geste rapide et léger, elle attrapa son téléphone dans la poche arrière de son jean, coupant la mélodie, qui était un « Dring ! Dring ! Dring ! » comme sur les vieux téléphones, en appuyant sur le téléphone vert, elle porta l’engin à son oreille, en profitant pour glisser une mèche blonde derrière son oreille, elle glissa un : « Agent Seaver ? » à l’intention de son interlocuteur. Qui n’était d’autres que Natasha, lui disant que deux profilers la rejoignait. L’agent Prentiss et le Dr. Reid. Seul le deuxième nom lui était connu, et pour cause, elle avait déjà vu une de ses conférence. En sus, elle s’était documentée sur lui, sachant qu’il était profiler et qu’il était extrêmement intelligent. Elle se sentit un peu moins bête. Elle connaissait déjà son nom, d’ailleurs, ce qui était un point positif, parce qu’elle avait tout sauf une bonne mémoire concernant les noms. Elle était sûre qu’elle allait oublier les noms de ses collègues quand ceux-ci allaient lui être présentés. Elle remercia son amie, et coéquipière, de lui avoir téléphoné pour la prévenir, et raccrocha, continuant sa marche lente vers la chambre. En chemin, elle en profita pour boire une gorgée de café. Ça lui donna du punch, au moins, elle se sentit un peu mieux. Oh, elle savait que c’était provisoire, mais au moins, elle rentrerait dans la chambre une léger sourire aux lèvres. En fait… Plutôt elle rencontrerait les profilers un sourire aux lèvres. Pour Jesse, c’était plus difficile, se sentant trop compatissante envers lui. Passant une main dans ses cheveux d’or tout en fixant le numéro inscrit sur les portes, elle se rendit compte qu’elle avait dépassé celui de sa destination. Grimaçant pour elle-même et ses yeux s’écarquillant, elle fit volte face, espérant de toutes ses forces que les profilers n’était pas là. Ce ne serait pas professionnel d’arrives après eux. Accélérant le rythme, elle revint dans la chambre, et vu qu’ils n’étaient pas là, elle soupira de contentement et se ré-adossa contre le mur, café en main, regardant le couloir, s’attendant à les voir surgir dans un halo de lumière avec une chorale chantant en fond. Se rendant compte de sa pensée, elle grimaça, et ses yeux devenus couleur océan se posèrent sur le liquide noir dans sa tasse, se demandant s’il avaient mis une quelconque drogue dedans pour qu’elle pense cela.

Jesse était toujours en train de dormir pendant que Ashley était au téléphone. D'ailleurs elle semblait parler de l'affaire, mais Jesse ne l'entendait pas, il était partie dans des rêves et des cauchemard, rêves et cauchemards qui le tourmentaient énormément. Il n'arrêtait pas de gémir et de bouger, et au moment où Ashley raccrocha le téléphone il se mit à hurler et à escalader le lit pour s'enfuir vers la porte de sa chambre rester ouverte. Il hurlait très fort et pleurait. Il avait littéralement peur de quelque chose...de quelque chose qui était invisible ici dans la chambre mais pas dans sa tête. Les infirmières le stoppèrent mais il les frappa pour qu'elles le lâchent. Il hurlait toujours la même chose :

"Le monstre va me manger ! Il va me manger ! Je veux ma maman,nnnnn....MAMAANNN !!!!"

Il donnait des coups et parfois se frappait lui même, fermant les yeux et ne voyant pas ce qu'il faisait. Il se frappa au visage, et les infirmières n'arrivaient décidemment pa sà le calmer, l'une d'elle proposa l'idée de lui donner une somnifère. Mais ce fut pire lorsqu'il vit la seringue. Il donna un violent coup de boule en arrière à la femme qui le tenait et partit se réfugier dans un coin prêt du lit d'hôpital, il en avait totalement oublier Ashley. Il faisait peine à voir, recroqueviller dans un troue de souris, ses genoux coller à sa poitrine. Son dos coller et presque incruster dans le mur, il continuait de pleurer, et fixait un point invisible. Il se boucha les oreilles pour arrêter d'entendre les gens crier après lui et le bruit des urgences. Il cherchait Ashley du regard, pensant qu'elle l'avait abandonner. Il se balançait d'avant en arrière et se bouchant les oreilles, il se mit à chantonner une berceuse. Il commençait à se calmer tout seul, lorsqu'il se mit à répété en boucle :

"Maman, maman, je veux ma maman, je veux voir ma maman."


Soudain il vit Ashley qui était revenu et qui venait de s'adosser au mur. Il sourit mais ne bougea par pour autant, il l'observait et lorsqu'il vit deux personnes arriver, il plisa les yeux continuant de se balancer et de se boucher les oreilles. Ils les vit entrer dans sa chambre et l'homme paraissait très gentil, bien que Jesse ne voulait pas lui parler. Puis il vit qu'Ashley n'était pas loin de son lit, il alla prêt d'elle et s'aggripant à sa manche, tout en se cachant à moitié derrière elle, il lui dit :

"Me laisse pas..."

Apres presque vingt minutes de route,plus le temps que l'agent Reid et Prentiss trouvent l'hopital,ils leur en a fallut une demie heure pour trouver l'hopital.A l'entrée,les deux agents avaient demandé la chambre que Jesse Conrad occupait et apres de nombreuses manipulations sur l'ordinateur,la secrétaire les informa du numéro de chambre.Ils la remercièrent et se dirigèrent tous les deux vers un ascenseur.Emily appuya sur un bouton et attendit que les portes s'ouvrent.Une fois chose faîte,ils montèrent dedans et Emily appuya sur la touche 4.Ils patientèrent calmement et une fois arrivé au bon étage,ils cherchèrent la chabre où se trouvait Jesse.Ils pouvaient entendre un enfant hurler de peur,aucun doute,ils étaient au bon étage.Ils trouvèrent la chambre et tout doucement y entrèrent.Une jeune femme était déjà présente,Emily pensa que c'était surement la jeune agent que Williams leur avait dit,elle ne se souvenait plus de son nom,mais une fois les présentations faîtes,elle allait le retenir.

Bonsoir,nous sommes les agents Reid Emily désigna son collègue de la main et Prentiss elle montra son insigne à la jeune femme

Nous sommes venus de Quantico pour gérer cette affaire,c'est bien vous qui nous avez appelé n'est ce pas?

Emily regardait le jeune garçon qui était vraiment appeuré.