Depuis maintenant près de deux mois, j'étais sur un dossier assez important. Depuis maintenant trois ans que je travaillais au FBI, je n'avais jamais eu d'aussi gros dossier mais il faut dire que de gros terroriste venant de grosse organisation n'était pas chose quotidienne. Il s'agissait d'un homme que je surveillais depuis un petit moment et il allait bientôt agir ce qui allait me permettre d'avoir les preuves suffisantes pour stopper ces agissements. Il était presque midi et en tout homme qui se respectait je commençais sérieusement à avoir faim. Je décidais donc de quitter mon bureau dans les alentours de 11h30. Je fermais les tiroirs de mon bureau à clé, attrapait ma veste en cuire que je mis sur mes épaules. Marchant totalement dans mes pensées, je ne voyais pas vraiment devant moi, distinguant furtivement des ombres de costume.

Je ne savais pas vraiment à quoi je réfléchissais, c'était peut être un tout. J'étais malheureux, je me sentais fautif du divorce avec ma femme, je l'avais terrorisé et j'étais incapable de pouvoir arranger les choses. Voilà 6 mois que nous étions divorcé et je ne l'avais pas revu depuis la signature des papiers. J'étais malheureux de ne pas avoir réussi mon mariage. Je n'arrivais pas à dormir la nuit, je faisais en permanence des cauchemars, je n'arrivais absolument pas à évoluer. C'était pour cela que j'étais malheureux. Je ne savais pas vraiment si c'était par mon manque de relation social qui faisait que je n'arrivais pas à évoluer ou parce que j'étais célibataire... non pour moi cela n'avait aucune rapport... j'avais d'abord besoin de reprendre mon contrôle sur moi même, ne plus avoir de cauchemar, de ne plus être un danger. Il m'arrivait encore souvent d'avoir des crises la nuit et je savais ce que cela avait provoqué la dernière fois qu'une femme avait été dans mon lit en même temps, j'avais failli tuer ma femme... comment je pouvais envisager de dormir avec une femme alors que j'étais en danger pour elle.

Tout en me tourmentant je réalisais qu'une ombre s'approchait trop de moi et sorti de ma rêverie pour tomber sur une charmante jeune femme. Je restais quelques instants à admirer la jeune femme. Il s'agissait d'une asiatique, elle avait les yeux profonds. Visiblement confuse, elle se présenta à moi. Elle était visiblement une véritable asiatique et je notais l'originalité du prénom que je trouvais particulièrement esthétique. J'étais particulièrement captivée par ces yeux et lui souriais, probablement avec un sourire idiot. Je n'avais jamais eu l'air très malin devant quelques choses que j'admirais. Elle me demanda si j'étais nouveau.

- Michael Johnson pour vous servir... et non, je ne suis pas nouveau...enfin tout dépend ce que vous appelez nouveau, je suis ici depuis maintenant 3 ans.

Elle travaillait visiblement depuis quelques temps aux FBI et j'étais surpris de ne l'avoir jamais vu avant. Mais le FBI était si grand qu'il était difficile de connaître tout le monde. Seul les vieux agents du FBI présent ici depuis leurs jeunesses pouvaient connaître une majorité de ces membres et encore... c'était simplement impossible de rencontrer tout le monde au FBI tellement il y avait de monde surtout à Quantico. En revanche, cela semblait visiblement surprendre sincèrement cette jeune femme.

-Je suis toujours surpris de voir qu'il est possible même après plusieurs années de faire des rencontres intéressantes.

Ou des rencontres tout simplement. Pas que j'en n'avais jamais fait mais la guerre est bien différente de ce que l'on peut connaitre comme relation de travail. Les collègues partaient régulièrement soit blessés soit dans une boite et il était rare de connaitre les plaisirs de fête de retraite. Les nouveaux étaient souvent jeunes et ne cessaient de vous observer, pour apprendre de vous, pour apprendre à survivre. Malheureusement, je commençais à penser que l'on ne revenais pas de la guerre. Une partie était morte là bas et il était probable que jamais je ne la retrouve.

Je continuais à sourire à la jeune femme devant moi. J'avais toujours trouvé que les asiatiques possédaient une beauté magnifique et je ne pouvais que le confirmer. Les yeux en amande de la jeune femme face à moi était d'une beauté captivante. Ayant l'habitude de toujours regarder dans les yeux qu'en je parlais, je profitais du spectacle.

Elle confirma mes dires a propos des nouvelles rencontres faites au FBI. Cet immense endroit était l'idéal pour faire de nouvelle rencontre malheureusement, la règle d'or interdisant les relations entre agents étaient quelques choses qui bloquaient beaucoup de monde. Je veux dire, les sentiments ne sont pas des choses qui se contrôlent et se faire virer parce que l'on aime, je trouvais cela parfaitement injuste néanmoins, je comprenais également pourquoi ils faisaient cela. Etant un ancien de l'armée, je sais que pour être efficace, il ne faut pas de lien trop fort entre les membres.

Un silence s'installant, je réfléchissais à ce que je pouvais dire d'autre ne voyant pas vraiment. Mais une chance pour moi, elle prit les devant et me proposa de manger ensemble. J'eus l'air légèrement surpris mais ajoutais un sourire immédiatement après.

-Pourquoi pas.

C'est ainsi que nous partîmes vers la sorti de cet immense labyrinthe qu'était le FBI. Après avoir passé l'imposant service de sécurité où nous étions quasiment obligé de nous déshabiller. On se dirigea vers la sortie. Je lui tins la porte de la sortie et la laissais passer devant moi.

-Vous avez un endroit particulier que vous aimez ? lui demandais-je en marchant à ces côtés.

Il y avait bien longtemps que je n'avais pas fait ce genre de rencontre et il m'était assez difficile de savoir vraiment quoi dire. Je n'avais jamais été doué avec les femmes, je n'ai jamais été un grand séducteur. J'ai toujours été plutôt gauche. Mon ex femme, me disait que cela faisait parti de mon charme mais c'était une chose qui me rendait assez mal à l'aise. J'étais un homme de guerre, un ancien adjudant chef, être maladroit ne faisait pas parti des qualités à avoir. Non, il fallait être sur de soit et savoir prendre les bonnes décisions au bon moment, ce qui n'était absolument pas mon cas.

Je préférais donc choisir le lieu ou elle voulait manger. Après tout, moi j'étais parti pour manger un sandwich dans un magasin. Je ne savais absolument pas si c'était approprié. Je secouais la tête et eus un rire pour moi même. J'étais entrain de me compliquer horriblement la vie pour un simple déjeuner avec une collègue. Mais peut être que cela venait de sa beauté qui me troublait particulièrement. Me rendait- elle nerveuse ? probablement.