Sammy ne savait plus quoi faire, plus quoi dire, plus quoi penser. Il avait été dans cette maison, était rentrer d'une soirée où il avait put donner son premier baiser, et en recevoir un. C'était la première chose qu'il dirait à son père, la première chose qu'il ferrait en le voyant. Il lui expliquerait tout, et tout les deux parleraient de choses importante, comme l'amour, les filles, le sexe, les protections, les risques, ect... Sam savait tout ça, mais le fait d'en parler avec son père serait pour lui un vrai plaisir... Mais voilà, en rentrant il l'avait trouver. Il avait trouver un silence pesant, annonçant un mauvais signe, annonçant quelque chose de mauvais. Sam n'avait pas tout écouter. Il avait pas tout dit. Il avait trop parler à un fédéraux et par cette erreur son père venait d'être assassiné. Sam avait découvert le corps dans la cuisine. Son père, sa seule famille, était là baignant dans son sang. Le gamin avait paniquer et s'était précipité sur le corps de son père, glissant dans le sang, se retrouvant couvert de ce liquide froid et rouge. Il avait les mains qui tremblaient, la gorge sèche, les larmes roulaient toutes seules sur ses joues et venaient s'écraser sur le corps inerte de cet homme qu'il aimait tellement. Les cris de l'adolescent avaient ameuter le quartier et les flics avaient débarquer. Le gosse avait à partir de là plus ouvert la bouche. Il savait qui avait fait ça, et pourquoi ! Il voulait se venger et il le tuerait ! Il tuerait l'homme qui avait tuer son père, et qui avait marquer sa mort d'une insulte !

Sur le chemin le menant à l'hôpital, Sam n'avait pas parler, il avait cesser de pleurer et s'était enfermer dans un mutisme qui effrayaient les médecins. Ne pouvant rien tirer de l'adolescent ils avaient décider de le laisser se reposer. Ils le placèrent dans une chambre, et une infirmière commença à l'ausculter. Elle retira sa chemise et son t-shirt et mit le tout dans deux sacs différents pour le FBI qui allaient forcément reprendre l'affaire vu que l'adolescent était le fils d'un ancien profiler, qui était redevenue shérif suite au meurtre non illucidité de sa femme. Sam &tait trop jeune pour s'en souvenir mais il avait vu, ce jour là, pour la première fois, son père pleurer. L'adolescent s'était laisser faire, son visage était éclairer par les néons au dessus de sa tête et par la lumière des lampadaires de dehors. Ses yeux marrons clairs, limite dorés, se reflétaient dans les moment d'obscurité. L'infirmière, ne trouvant aucune marque de blessure le laissa tranquille et lui donna un t-shirt pour qu'il se change, mais Sam n'en voulut pas. Il se coucha, se mit sur le côté et s'allongea. Il pleura silencieusement, laissant les larmes de rages et de culpabilités rouler sur le drap blanc. Ses mains étaient couverte du sang de son père, tout comme son front, il cala ses bras autour de ses côtes et ne bougea plus. Se mettant en position de foetus, il regardait la fenêtre pensant à son père.

Choqué et totalement incapable de parler, Sam était rester dans cette position pendant deux heures. Il avait refusé de parler aux policiers, aux fédéraux et aux psychologues. Les medecins l'avaient forcés à mettre la t-shirt avant qu'il n'attrape la mort, mais Sam avait ouvert la bouche et avait déclarer :

"Et si c'était ce que je voulais ?"

La dessus personne n'avaient osés répliquer. Vous vouliez qu'ils disent quoi ? Qu'il ne devait pas penser à ça ? Il avait 16 ans, il était orphelin, sans famille proche, sans amis, sans personne à qui parler, à qui se confier, et il était coupable de la mort de son père. Le rassurer ne servirait à rien. Le médecin de garde prit l'initiative de le mettre sous tranquillisant pour le reste de la nuit, histoire de l'aider à dormir.

Dans son sommeil Sam avait rêver de son père, il avait penser à lui, il l'avait revus le sourire aux lèvres, devant lui. Fier d'être avec son fils, fier tout simplement de sa vie ! Sam s'était réveiller tranquillement...au bout de deux jours de sieste. A son réveil, une jeune infirmière était là. Il avait été transférer de chambre, étant donner qu'il n'était pas blesser et qu'il devait juste attendre son réveil, et l'autorisation des médecins pour sortir et aller dans un centre pour l'adoption. Sam ouvrit lentement les yeux et fit :

"Maman ?"

Voyant le visage de la jeune fille, il dit d'une voix cassé et encore endormit, ce qui expliquait la question précédente :

"Où suis-je ?...où est mon père ?"

Sam était à la frontière des rêves. Et vus que dans ceux-ci il était avec son père, pour lui celui-ci n'était pas mort. En ouvrant littéralement les yeux, il s'aperçut, qu'il n'y avait pas de manteau sur aucune des chaises de la chambre, pas non plus de peluche, ou de ballons. Il se souvenait de la fois où il était tomber de l'arbre de chez les Anderson, et qu'il avait eut la jambe cassé, à son réveil son père était là avec son manteau, une peluche et un ballon. Les yeux rivés sur lui, et une main rassurante sur son front. Sam s'observa, pas de blessure, pas de plâtre, surement pas de fièvre... Il commença à paniquer, et là...tout lui revint en mémoire. Son père était mort... Il avait été tué...

"Non, non, non, non, non!!!! Non !!! Pas lui !! Dite moi que c'est pas vrai !"

Il se remit à pleurer et couvra ses yeux et de ses poignets. Il replia ses genoux vers sa poitrine et se mit à se dire pour lui même, la pauvre jeune femme ne devait absolument rien comprendre :

"C'est ma faute ! C'est ma faute !!"

C'était en se levant de plus ou moins du bon pied qu'Ashlee se leva... A vrai dire, en ce moment, elle souffrait pas mal du manque de sommeil... Oh, elle n'avait pas vraiment à se plaindre. Elle avait un job qu'elle aimait par-dessus tout... une magnifique petite fille, un petit ami fantastique qu'elle aimait, un cousin génial qu'elle considérait comme son frère... Une famille en Or... Et pour tout ça, elle changerait tout ça pour rien au monde.

A travers ses murs blancs, ce n'était pas spécialement le travail qui manquait... Ce n'était pas spécialement l'endroit rêvé où on aimerait se retrouver. Normal lorsqu'on passait de l'autre côté de la barrière en tant que patient... Enfin tout dépendait du point de vue de qui que ce soit. L'hôpital était tout simplement le seuil où la vie et la mort étaient maîtres. Les blouses blanches étaient là pour aider à donner la vie et à la maintenir... Mais malheureusement, Ashlee dans son métier, elle avait déjà dû assister à des décès : cela faisait parti malheureusement de cette tragique vie... Certes, avec le temps, on s'y faisait... mais comment être insensible ? Même après deux ans de service ? Oui, pour le moment, puisqu'elle avait justement enfantée bien avant... Comme déjà dit, elle était mère d'une jolie petite fille de deux ans et demi portant le doux nom d'Elyne : sa plus grande fierté.. Quand on pouvait être épanouie dans sa vie professionnelle autant que sa vie personnelle, que demander le plus ?

Sur ce, après avoir fait quelques services auprès de certains patients, Ashlee se trouvait actuellement dans une chambre où un adolescent était là plongé dans le sommeil... Selon le dossier médical qu'on trouvait à l'entrée de la chambre, il avait été mis sous tranquillisant pour l'aider à dormir... Il avait subi un choc émotionnel, Ash avait plus ou moins pu apercevoir l'arrivée des fédéraux pour l'interroger... Comment on pouvait perdre son père à cet âge-là ? Bien que oui, même si on ne lui disait presque rien, avec ce qui était arrivé faisait un peu de bruit... bref, la jeune infirmière passait dans cette chambre pour faire son job et voir si tout allait bien... Elle ne put s'empêcher d'arrêter un instant pour regarder ce patient qui était si jeune, qui dormait si paisiblement... il était là quelque part, semblant être oui, apaisé... Ashlee soupirait tout en se disant qu'elle préférait voir les ados en pleine forme sur un terrain de sport ou au cinéma qu'ici dans un lit... Peut-être que oui, était-ce son instinct maternel qui parlait.

D'ailleurs, c'était en vérifiant s'il allait bien qu'il commençait doucement à se réveiller... Évidement, il se trouvait dans le coaltar... pour qu'il se mette à appeler sa mère... Ashlee prit sa main et fit doucement pour le rassurer :

Chhhhuut... tout va bien. Tu es à l'hôpital.

Comment dire les choses ? Non, être à l'hôpital était loin d'être rassurant mais de se rendre compte qu'on était vivant, si. Mais bref, comment dire où était ses parents ? Son père ? C'était tout à fait autre chose... et d'ailleurs, l'adolescent allait revenir sur terre et allait bien se rendre compte des choses d'où sa réaction si soudaine... Même si elle pouvait s'en douter, Ashlee sursauta d'un coup, lâchant sa main. Oui, c'était une chose que la jeune femme aura toujours du mal et aura toujours un pincement en coeur... et comment voulez-vous réagir ? Essayant de garder un professionnalisme, elle essaya de le calmer.

Calme-toi !

Ashlee n'allait pas agir comme une mère, aller lui mettre une main sur la joue ou quoique ce soit... tout de même, après tout, ce n'était pas conseillé venant du personnel...

Rien est de ta faute... D'accord ?

La jeune infirmière avait beau lui dire de se calmer, que rien n'était de sa faute, Sam ne la croyait pas. Il savait ce qu'il avait fait et il savait que tout ça c'était de sa faute et rien que de sa faute. Il n'aurait jamais dut faire confiance au fédéraux ! Il n'aurait jamais dut leur dire ce qui s'était passer. Il aurait dut fuir avec son père après lui avoir dit ce qui s'était passer dans cette ruelle. Sam avait manquer de se faire tuer par cet homme, et n'ayant pas garder le secret pour lui, son père avait été tué. L'adolescent qui n'avait plus rien à perdre, car il était dorénavant orphelin, fit à l'infirmière :

"Si c'est de ma faute !! J'ai demander de l'aide et il l'a tué !!! J'aurais dut me taire !! C'est moi qui est tué mon père !! Je l'ai tué !!!"

Il criait pas, il hurlait. Il hurlait de colère, de rage, de souffrance. Ce gosse était perdue et totalement traumatisé. Mais qui ne le serait pas à sa place ? Rentrer d'une soirée qui s'était super bien passer, et retrouver son père mort dans la cuisine. Cela refroidit. La jeune fille ne pouvait rien faire pour le consoler, mais l'adolescent était enfermer dans son mur. Les cris qu'il poussaient alertèrent le médecin de garde. Il se précipita dans la chambre accompagné de deux agents de sécurité. Sam en les voyant se raidit, et se tue, malgré les larmes qui coulaient le long de son visage. L'homme demanda :

"Que s'est-il passé ?"

La jeune femme expliqua donc ce qui se passait et Sam refusa de dire le moindre mot. Le médecin regarda la feuille de route de Sam et comprit certaines choses, il demanda à parler à la jeune infirmière, qui semblait se nommer Nelson, car c'est par ce nom qu'il la nomma et lui dit à l'écart :

"Mademoiselle Nelson, faite attention avec ce gamin. Personne ne sait comment il peut réagir. Il a retrouver son père mort et depuis il n'a pas rouvert la bouche. Sauf là. Il est très perturber et il est potentiellement dangereux...pour lui même et pour les autres. La prochaine fois qu'il crie de cette manière allez vous en. Je sais que cela peut paraître dur, mais je ne voudrais pas que l'une de mes infirmières se retrouve blessé à cause d'un patient."

Mais en même temps, à y bien y réfléchir Ashlee avait été la seule à le faire parler. Le médecin fit :

"Mais en même temps, vous avez réussit à le faire parler...Vous pensez pouvoir recommencer sans le faire hurler ?"

Si oui alors il allait faire en sorte que Sam parle et si il avait une infime confiance en Ash alors elle resterait avec lui jusqu'à ce que les fédéraux n'arrivent. Pendant ce temps Sam s'était renfermer dans son mutisme, s'étant assis dans le lit. Serrant ses genoux contre lui même se remémorant sans cesse la scène de la découverte. Ses yeux noisettes étaient perdue et vide, il avait arrêter de pleurer, ce qui montrait un sacré malaise.

Surprise par cette réaction excessive sur le coup, Ashlee fit un léger pas en arrière. A le dévisager, elle pouvait apercevoir toute la souffrance que cet adolescent pouvait ressentir. Certes, elle ne pouvait prétendre s'approprier ce qu'il pouvait endurer et ressentir... mais c'était bien une chose atroce en tant que spectateur, à savoir comment réagir. Et évidement, dans ce métier, il fallait bien qu'Ashlee mette son « émotivité » de côté comme à chaque fois, afin de ne pas mettre une entrave à son boulot et à son objectivité... Sur ce, la toute chose qu'elle pouvait seulement faire était de lui injecter un calmant, car si c'était pour ameuter tout l'hôpital, non merci ! Et s'il fallait se battre, elle allait se battre, elle finit par attraper fermement le bras de l'adolescent afin d'injecter le produit, espérant que ça puisse faire effet dans les minutes qui suivent...

Et évidement, ces cris n'étaient pas passés inaperçus puisque Docteur Stoles venait de faire son entrée - suivi d'une infirmière au passage - et demandait ce qu'il s'était passé... Ash lui expliqua alors qu'il avait été sous tranquillisant et qu'il venait tout juste de se réveiller et qu'elle lui avait injecté une dose seulement pour ne pas l'endormir mais au point seulement de le calmer... Bref, Ashlee arqua un sourcil lorsque le docteur lui suggérait de partir en courant la prochaine fois que le patient crierait et elle se demandait s'il n'était pas en train de plaisanter sérieusement ? Il ne fallait pas non plus en arriver là, ça serait vraiment le comble... D'autant plus que lui-même était médecin donc il serait autant gérer, également.

Tout va bien, Docteur Stoles !

Malgré la peur qu'elle avait pu avoir sur le coup, elle gérait la situation. Même si ça pouvait un peu la surprendre à être la seule à l'avoir faire parler, ou plutôt « hurler ». Etait-ce bon signe pour évacuer sa colère ou sa culpabilité ? Après était-ce bon signe afin de le faire parler normalement ? Ça restait à voir. Rien était encore joué. Mais comme déjà dit, elle gérait la situation... A moins que ce gentil docteur voulait faire son job à sa place. Non, Ashlee ne pensait absolument pas ça sarcastiquement. Docteur Holes était un bon docteur auquel Ashlee avait pu déjà assister de temps à autre... c'était un médecin qu'elle respectait beaucoup et ça semblait sans doute réciproque. Peut-être que la jeune femme lui faisait penser à sa fille. Qui savait ?

En tout cas, le docteur s'en alla avec son infirmière, qui celle-ci prévenait qu'elle allait passer un coup de fil aux fédéraux. Sur ce, Ash se retrouvait enfin seul avec cet adolescent et pouvait donc continuer son auscultation puisqu'il s'était réveillé, ainsi elle pouvait donc confirmer si tout allait bien, mais il était plié sur lui-même devenant silencieux. Il n'était sûrement pas dans l'état à ce qu'on lui dise que tout allait bien...

Je m'appelle Ashlee... fit-elle doucement comme pour le mettre en confiance ou le rassurer, afin peut-être qui sait le faire parler mais elle n'attendait pas moins... Elle s'attendait à ce qu'elle reste dans son mutisme.

Si tu veux bien t'allonger tranquillement... je vais vérifier ta tension... continua-t-elle s'il voulait bien se laisser faire.

En tout cas, Ashlee ne voulait rien laisser paraître. Non car si elle se laissait atteindre par chaque histoire de chaque patient, ça ne risquerait pas de tourner en sa faveur... Que ce soit une personne atteinte d'un cancer ou autre, un enfant devenu orphelin. Personne ne voulait qu'on leur appuie sur leur sort alors qu'eux-même étaient loin de le faire eux-mêmes... En tout cas, Ash se demandait également si c'était vraiment le bon moment de se faire interroger par les flics maintenant, comme si ce Sam avait vraiment besoin de ça.

Un médecin, une infirmière et deux gars de la sécurité étaient venus suite aux cris de Sam. Le garçon s'était renfermer sur lui même comme si c'était exactement ce qu'il attendait. Comme si la seule et unique chose qu'il souhaitait s'était qu'on le laisse dans son mutisme. La jeune infirmière revint après, il ne savait pas ce qui s'était dit et honnêtement il s'en moquait royalement. Il la fusilla du regard. Elle semblait ne plus avoir peur, ou alors c'était juste qu'elle avait eut peur de lui parce qu'il avait hurler. Il retira son regard d'elle et le reporta sur la fenêtre. Elle se présenta. Il la regarda étrangement, comme si il se demandait intérieurement pourquoi. Pourquoi est-ce qu'elle voulait parler avec lui ? Qu'avait-il fait pour qu'on veuille autant l'aider ? Elle ne savait pas qu'il ne fallait pas lui parler ? Il tuait les gens qui lui parlaient !

Elle lui demanda de s'allonger, pour qu'elle puisse terminer l'auscultation. Il serra les dents et se déplia. Dans sa rage et sa colère, il avait enfoncer ses ongles dans sa peau de chacun de ses avant bras. Il regardait le sang qui s'était mis sans vraiment couler, comme si il s'était juste égratigner ce qui c'était fait d'ailleurs. Il ne parlait pas. Mais il voyait bien qu'elle ne comprenait pas pourquoi il agissait ainsi. Il portait le t-shirt blanc de l'hôpital et son jean, enfin un jean qu'on lui avait prêter car le sien était partie rejoindre les affaires de la scientifique. Sam n'ouvrit pas la bouche, lorsque la jeune femme le désinfecta il ne semblait pas sentir la douleur ni même vouloir la combattre. Il l'accepta. Il regardait par la fenêtre ce laissant faire, comme si il ne voulait plus se battre, comme si il ne voulait plus rien du tout. La jeune femme s'apprêta à partir lorsqu'il dit :

"Sam."

Elle fut surement surprise car elle s'arrêta, il la regarda ensuite. Droit dans les yeux, l'air encore choqué, traumatisé, perdue, et lui dit :

"Faut pas me parler...il va vous tuer sinon. Il le ferra."

Sam s'était convaincue que si il parlait à quelqu'un le tueur de son père tuerait cette personne, et c'était l'une des raisons pour lesquelles il ne parlait à personne, pas pour se protéger, pas par mutisme, mais pour protéger les autres. Sam était un de ces gamin héros. Pensant aux autres avant de penser à eux...c'était étrange comment Ashlee et lui se ressemblaient sans le savoir. Sam toussa un peu et tendit son bras pour attraper le verre d'eau, mais venant tout juste de se réveiller ses réflexes n'étaient pas aussi bon et il fit tomber le verre. L'eau se répandue sur le sol et au lieux de voir de l'eau, Sam vit du sang. Il écarquilla les yeux et se réfugia sur le lit sans plus parler, ni bouger, une expression de terreur sur son magnifique visage d'adolescent. Il se mit à respirer fortement et ses mains se mirent à trembler. Il les regarda et vit du sang dessus. Il essaya de les essuyer contre le draps. Aux yeux de Ash il devait ressembler à un taré qui était une sorte de maniaque de la propreté mais au fond SAm se revoyait couvert du sang de son père. Le gamin, fit pour lui même au départ, mais cela aida Ash à comprendre ce qui se passait :

"Non, non y'a plus de sang, y'en a plus !! y'a plus de sang, il doit plus en avoir, il doit plus en avoir !!! Non, non!!!"

Il frottait trop fort et il retira les pansements que Ash venait de lui faire pour ses avant bras, heureusement le sang ne coula pas, mais Sam était pétrifié et terrorisé. Il sentit deux mains sur ses propres mains et ce simple contact le fit redresser son regard apeuré, la jeune femme lui parla et Sam l'écouta. Il se calma un peu et ferma les yeux après qu'elle l'ait convaincue et en les rouvrant il vit qu'il n'y avait plus rien. Il fit :

"Y'avait du sang ! Y'en avait partout, y'en avait partout..."

Il déglutit et sentit des filet de sueur couler le long de son front. Le contact était ouvert entre lui et Ash mais pour combien de temps....

Ashlee réussit à le faire s'allonger sans vraiment se battre. Que pouvait-il vraiment faire ? Il ne pouvait pas s'en aller et au passage avait sans doute nulle part où aller... Ceux qui se retrouvaient sans de véritables proches pour les accueillir finissaient dans les foyers. Triste vie. Une tragédie qui marquait à vie pour celui ou celle qui la vivait et comme tout enfant, il finissait par vivre avec... Pas tout le monde pouvait s'en vanter et Ashlee était peut-être une des mieux placée pour en être spectatrice, que ce soit professionnellement ou personnellement. Pendant l'auscultation, l'adolescent resta silencieux, la snobant après l'avoir fusillé du regard qu'Ash négligea. Ce n'était pas ça qui allait l'empêcher de faire son boulot, d'autant plus que la jeune femme était bien la dernière personne à lui vouloir du mal... Et tout allait bien. Sam avait juste besoin un peu de repos et il pourrait sortir de l'hôpital dans très peu de temps. Tout dépendra des fédéraux et des assistantes sociales.

Je vais te laisser te reposer... Un infirmier passera pour apporter ton repas.

Sur ce, ça signifiait son départ. Elle n'allait pas rester trois plombs, normal... On avait besoin d'elle ailleurs. Et s'il n'avait pas vraiment voulu parler, tant pis! Elle avait l'habitude ! Mais la question qui subsistait était combien de temps son repos allait être tranquille ? Bien qu'il ne sera pas véritablement mais au moins jusqu'à l'arrivée des assistantes sociales... Tout ça ne faisait que commencer sans vraiment voir le bout ! Oui, Ashlee y pensait même si elle devait rester neutre. Était-ce peut-être ça que ça la rendait meilleure mais peut-être était-ce aussi un point faible ! Elle ne pouvait pas porter tout le fardeau du monde et ça, elle le savait pertinemment.

Mais au moment de s'en aller, le dos tourné qu'elle entendit alors une voix. Sa voix. « Sam ». Etait-ce qu'elle avait bien entendu ? Non, elle était loin d'être encore sourde. Elle était loin d'être choquée mais plutôt surprise. Elle se retourna et émit alors un demi-sourire sur ses lèvres, comme se voulant rassurante mais plutôt, elle en était enchantée. Mais sur ce qui suivait, c'était tout à fait autre chose. Ashlee fronça les sourcils.

Comment le saurait-il ? Lâcha-t-elle voulant être rassurante.

Alors faudrait-il au passage mettre en sécurité toute l'équipe médical qui avait eu un lien avec lui ou autres personnes ? Non tout de même, c'était bien trop gros. Enfin à moins qu'il voulait dire « parler » dans le sens qu'ils puissent discuter jusqu'à ce qu'il se confie à elle... Peut-être qu'Ash prenait à la légère la chose mais il fallait être honnête : elle était loin d'être flic et ne savait pas tout ce qu'il s'était passé, ce n'était pas son job... Soit était-ce la peur de l'adolescent qui s'exprimait ou soit elle sous-estimait le tuer … et elle était à milles lieux de cette idée-là... Et ce, avec la scène qui suivait sous ses yeux : Sam voulut boire mais n'étant pas encore nourri, il tremblotait.. et le verre se brisa en milles morceaux au sol... Et évidement, à cet effet, il fit alors une crise de panique. Ashlee ne pouvait se laisser permettre d'ameuter de nouveau tout le bâtiment, et elle ne pouvait en aucun cas aussi le laisser ainsi.

Sam !!

Elle s'approcha de lui et prit alors ses poignets.. Il n'y avait rien de grave. Pas de sang. Seulement un verre cassé et de l'eau.

Sam ! Il n'y a pas de sang. S'il te plait ! Calmes-toi ! Il n'y a pas de sang... Ce n'est qu'un verre... Que de l'eau... Rassures-toi !

Il ferma les yeux, et se calma doucement... Il se rendit bien compte que tout ça n'était plus la réalité...

Il n'y a plus rien … fit-elle d'une voix douce.

Elle comprenait bien que tout soit encore vif... Qu'il ne dormirait pas tranquillement aussitôt...

Tu vas te poser ! Je vais revenir nettoyer, rapporter un autre verre d'eau et refaire des pansements... Ok ?

Elle agirait presque comme une mere, mais avait-elle le choix? Enfin c'était un peu son métier, non ? Apporter un soin à ses patients!

Tu es tranquille ici, en sécurité... Alors tu ne crains absolument rien. voulut-elle rassurer, doucement..

Il ne craignait rien mais pas forcément avec ses démons ou peurs du moment qu'il fallait de suite calmer.

Sam respirait difficilement. Il avait peur et la crise de panique qu'il venait de faire avait bien faillit rameuter toute la sécurité, il aurait finit en isolement ou en camisole de force. Le gosse s'était calmer et aurait bien voulut se glisser dans les bras réconfortant de son père...Père qui n'était plus là d'ailleurs. A cette pensée, Sam se renferma sur lui même, il eut envie de pleurer, mais rien ne vint. Sa peur d'être découvert était pire que le reste et du coup il n'arrivait pas à pleurer, il était totalement perdue. La jeune infirmière le rassura et lui dit qu'elle allait revneir. Il fit un oui de la tête et resta dans cette position. Elle lui précisa qu'ici il était en sécurité, il redressa sa tête et lui lançant un regard noir il fit :

"Je serais jamais en sécurité..."

Il aurait voulut rajouter un vous non plus, mais il ne pouvait pas. Pas comme ça. Il se dit que la meilleure solution pour lui sauver la vie à cette jeune femme c'était lui dire. Il regarda ses avant bras, il ne s'était pas louper en se blessant tout à l'heure. Il redressa sa tête et dans la salle silencieuse, ou plutôt la chambre, il avait la sensation que quelqu'un le regardait, il fit un bon en voyant arriver Ashlee. Il soupira de soulagement et fit en prenant le verre :

"Merci..."

Puis il but son verre d'une traite, au point de manquer de s'étouffer. Il était une sorte de petit boulet charmant et attachant. Le garçon frotta le verre dans ses mains et fit en le posant sur la table de chevet pendant que Ashlee voulait lui refaire ses pansements :

"Il peut vous retrouver...Il a retrouver mon père et il l'a massacrer...Alors vous dans un hôpital, il vous retrouvera facilement, c'est pour ça que je dois rien dire. Sinon il va vous tuer, je le sais...Mais dans quelques mois vous pourrez vivre normalement...Je vais m'occuper de lui !"

Etrangement à la dernière phrase de Sam, son regard pourtant noisette et effrayer était devenue vide et noir. Il était tellement en rage après ce type qu'il voulait le tuer de ses mains, pourtant il se souvenait que le type avait été plus fort que lui. Il se souvenait également que le gars avait un scalpel, mais Sam se souvenait qu'il avait peur pour son père...Et maintenant il n'avait plus peur. Il voulait le tuer ! Le gamin gémit un peu en sentant le bandage, pour au cas ou qu'il refasse une crise qu'il n'arrache pas ses pansements. Au moins il était bien soigner maintenant. Visiblement cela ne plaisait pas à la jeune femme le faite qu'il parle de vengeance. Sam lui dit alors :

"Je veux vous sauvez la vie ! Que ça vous plaise ou non je m'en fou ! J'ai plus de famille alors qu'est-ce que je risque ? La mort ? Je la mérite, j'ai fait tuer mon père ! Si j'aurais pas parler de ce type au flic jamais mon père aurait été tuer ! J'aurais put lui parler de tout ce que j'avais à lui parler et j'aurais pas à rester assis dans ce vieil hôpital tout moisie !"

la colère parlait pour lui mais en même temps il était plus que tourmenter. Il en pouvait plus c'était pas son truc de rester enfermer, son père le savait plus que tout. Mais en même temps la jeune femme semblait totalement calme et voulait l'aider. Il ne savait pas pourquoi c'était la seule à s'en faire pour lui, était-il important à ses yeux ? Ou était-elle nouvelle ? Il en savait rien en tout cas elle lui paraissait vraiment trop impliquer. Et il refusait de mettre quelqu'un d'autre en danger.

Il fallait croire que le calmant qu’elle lui avait injecté était loin d’être totalement efficace… Pourtant, il devrait rester là, allongé et tranquille, sans vouloir effrayer la jeune infirmière. Effrayée ? Non, ce n’était pas forcément le bon mot. Certes, Ash’ pouvait être habituée à certains patients désagréables ou agités mais pourtant là, il y aurait presque de l’inquiétude. Pourquoi ? Parce que, ce regard qu’il lui lançait, elle le connaissait ? Ce sentiment de porter une responsabilité ? L’impression d’être impuissant ? Ou rien que le fait de se sentir en insécurité et cela, en permanence ! et ça, c’était un sentiment qu’elle avait connu lorsqu’elle avait été à New York cinq ans plus tôt.. Tout ça s’était passé à deux reprises et à des endroits qui étaient censés inspirer confiance, soit un tribunal par exemple ou rien que chez soi... et ce, parce qu’elle avait osé porter plainte contre son ex-boss – lorsqu’elle travaillait dans un restaurant pour payer ses études – qui l’avait licencié abusivement… bref, ce n’était que de la magouille et tout ça faisait parti aujourd’hui du passé… Elle avait réussi à passer l’obstacle, un peu difficilement vu certaines conséquences où un flic avait été mort pour elle. Bref ! Ca serait peut-être une histoire qu’elle vous racontera un jour !

Ashlee sortit de la chambre afin d’aller chercher un nouveau verre d’eau mais aussi piquer la serpillière et une petite pelle à la femme de ménage dans le couloir. Certes, elle pourrait très bien demander à la personne concernée pour faire ça mais Ash’ estimait que Sam en avait déjà assez vu avec ses interruptions et puisqu’il se mettait à parler… Oui, la jeune infirmière avait l’air de prendre la chose à cœur, au risque de lui faire défaut ! comme d’habitude !

Puis elle revint alors dans la chambre avec un verre vide qu’elle remplit à l’aide de la carafe d’eau qui trainait sur la table de chevet puis le tendit à Sam… Puis, elle pouvait s’occuper des bouts de verres au sol grâce à la petite pelle puis qu’elle posait poser la serpillière pour éponger l’eau. Ashlee pouvait émettre un demi-sourire face aux petits étouffements de l’adolescent qui serait bien du genre un peu maladroit, ce qui rendait la personnalité du gamin un peu plus adorable.

Les quelques dégâts épargnant le danger écartés, Ashlee pouvait donc commencer à changer les pansements, elle se désinfecta d’abord ses propres mains avant de défaire les pansements déchirés de l’adolescent… Et c’était en s’occupant de lui que Sam commençait à parler, à se confier… et comme elle pouvait s’attendre, ses paroles étaient dures… Il venait de perdre son père, il était seul … et évidement, ce qu’il n’avait caché depuis le début, il se sentait responsable et il était en colère contre lui, et pas seulement contre lui. Et il ne devrait pas être seul à porter ce genre de fardeau. Pas pour un adolescent de cet âge… Après tout, à 15 ans, elle s’était bien promenée au milieu d’un lycée en flammes, têtue comme elle pouvait l’avoir été ! Enfin, elle n’allait pas laisser une camarade coincée dans une salle de classe !!! Bref, mais ça, Sam n’avait pas besoin à savoir toute sa vie !

Ecoute ! N’essaies pas jouer au héros !!!

Elle pouvait le sermonner comme si elle pouvait être sa mère ou comme si elle était sa sœur, mais ce n’était pas forcément la meilleure idée… Cet ado pensait à lui sauver la vie en ne lui disant rien mais un jour où l’autre, ce qu’il pouvait penser, ce type quelconque qui aurait pu tuer son père pourrait revenir pour le tuer lui ou quelqu’un autre d’autre qui sait, sans remords … enfin que savait-elle ! Elle n’en savait rien !! Mais une chose était sûre, elle ne voulait pas être protégée de la sorte, qu’on lui sauve la vie … Certes, elle était très bien entourée par Théodore ou son Lucas, son cousin, qui la protégeait plus que tout mais ce n’était pas la question.. si on revenait à l’épisode où un flic avait été tué pour la protéger l’avait marqué… Elle lui rendait régulièrement visite sur sa tombe quand elle allait sur New York. Elle pouvait lui en être reconnaissante… Ce flic n’avait de femmes, ni d’enfants… - mais était-ce plus triste s’il avait une famille ? – Y’avait-il au moins d’autres flics pour le pleurer ou au moins ne pas l’oublier ? Bref… en tout cas, Ash n’acceptait pas à ce qu’on la cherche à la protéger ainsi au risque de se mettre en danger et en mourir.

Hey ! Je n’ai pas besoin que tu te préoccupes de moi, ok ? Tu es en colère, c’est normal ! Mais ne te portes pas responsable ! Tu es bien trop jeune pour ça … C’est ce que ce tueur semble rechercher … Ne rentres pas dans ces filets-là… Je ne souhaiterais pas retrouver un adolescent décédé au milieu de nulle part… Et tu as pensé à ton père ? Est-ce qu’il aimerait que tu penses ça ? Il donnerait tout pour que tu restes en vie et que tu ailles bien …

Et ça, c’était que ce qu’Ash’ ressentait vis-à-vis de sa fille qu’elle protégerait contre tout et n’importe quoi !! C’était ce que tout parent pouvait ressentir ! Même si cet ado voulait la protéger à tout prix et semblait têtu… non Ash ne laisserait pas passer ça non plus, elle était aussi têtue et elle n’allait pas se laisser faire pas un adolescent… Sam s’était mis à se confronter à un « ennemi-ami » de taille là.

Laisses - les flics s'en charger...

En plus si elle savait, le tueur avait tué un policier ... donc là, il y aurait du remue-ménage... Un flic que Lucas devait sans doute connaître au passage...

Mon cousin est flic et il pourrait en faire quelque chose de personnel.

Mais bon, elle ne devrait rien en ajouter... Ce n'était pas une chose qu'ils ne devraient pas en parler et pourquoi elle chercherait à l'aider? Ca ne ferait que compliquer les choses qu'elles ne l'étaient déjà!

Tu devrais plutôt te reposer, ok ? C’est bon pour les pansements... Essayes de les garder plus de cinq minutes, ok ? fit-elle comme si elle essayait de lui faire de l’humour.

Le fait que la jeune infirmière aime autant son travail rassura un peu Sam, dans le sens qu'il se disait que le tueur ne prendrait pas le temps de s'en prendre à une infirmière de son envergure, mais qui savait ce qui se passait dans la tête de se tarré ! Sam en avait marre qu'on lui dise ce qu'il devait faire. Il s'était confier à un flic que son père connaissait pensant que c'était la seule façon de garder son père en vie et de rester lui même en vie. Cette nuit là en rentrant il avait trouver son père mort ! Il avait eut tort une fois de faire confiance à la police, il ne recommencerait pas ! C'était clair net et précis. Plus jamais !!! Non plus jamais ! Ma fille lui dit qu'elle pouvait se protéger toute seule, bien sur ! Sam roula des yeux et serra les dents. Il avait un regard noir mais tout aussi triste que l'état de son coeur. La jeune femme lui demanda ensuite ce que son père en penserait. Sam changea totalemnt d'attitude. Son père ? Qu'est-ce qu'il penserait ? Il revit en quelques flashs des souvenirs de eux deux. Son père jouant avec lui dehors, dans la voiture de police, le berçant, le rassurant le soir de la mort de sa mère. Son père avait toujours été là, et il lui avait toujours dit qu'il serait là. Sam sentit les larmes monter à ses yeux. Il entendit la voix de son père dans sa tête : "Sam tu es la personne la plus importante dans ma vie !" Sam ferma les yeux et se mit de côté, rendant la mise des pansements un peu plus délicates qu'au départ. Il ne voulait plus parler, se perdant dans ses propres pensées. Elle ne savait pas ce qu'il avait vécue et ne semblait pas comprendre non plus qu'il ne voulait plus perdre personne. Mais les paroles de la jeune fille venait de le blesser, il se disait que c'était de sa faute tout ça, et là il venait de comprendre, ou plutôt de vraiment réalisé qu'il avait détruit la vie de son père. Le garçon ne savait pas quoi faire. Il entendit ensuite la jeune femme lui dire de laisser faire la police. Il explosa une nouvelle fois. En se retournant il fit :

"Je les ai laisser faire et mon père est mort !!! Ce sont des incapables !!! Ils arrivent même pas à protéger l'un des leurs !"

Ashlee venait de creuver un énorme point dans le coeur de Sam. Il venait lui même de le comprendre. Ce n'était pas après lui qu'il était en colère. Mais après les flics. C'était eux qui n'avait pas protéger son père, qui n'avait pas écouter les directives de Sam, qui n'avaient rien fait pour empêcher ça. Le garçon se tue lui même et se clama. Trop surprit par ce qu'il venait de dire. IL ne savait plus quoi faire et surtout plus quoi dire. La jeune femme lui dit ensuite que son cousin était flic et qu'il pourrait en faire une affaire personnelle. Sam plissa les yeux et lui dit :

"Vous voulez vraiment mourir ? Vous savez il y a plus simple quand même. Jetez vous du haut d'un pont ou prenez des mécocs. Mais laisser pas les gens que vous aimez vous retrouver comme j'ai retrouver mon père...l'homme qui lui a fait ça...je ne pourrais jamais oublier....et c'est en partie de ma faute...."

Sam se sentit encore plus mal. Les tremblements de sa main reprirent. Malgré les médicaments rien n'agissait. Sam était un gamin hyperactif à l'origine alors il fallait souvent augmenter les doses pour qu'il dorme. Etant enfant il avait juste besoin de se coller dans les bras de son père ou de sa mère et s'était bon mais en grandissant il enchainait les nuit blanches et les journées de cours. Le père de Sam ne savait jamais comment faire jusqu'à ce qu'il trouve des médicaments pour le rendre un peu plus calme, enfin juste dynamique quoi, et cela l'aidait à dormir un peu, entre deux et trois heures. L'infirmière lui dit que ses pansements étaient fait et qu'il devait essayer de les garder plus de 5 minutes. Sam ne sourit même pas. Il aurait aimer mais non. Il lui demanda pour finir :

"Je pourrais sortir quand d'ici ? Et ils vont me mettre où ?J'ai pas envie de...de sortir."

Il voulait pas retrouver la ville, pas maintenant en tout cas. Il se sentait pas capable d'aller plus loin que la porte qui était à l'entrer de la chambre.

Face à lui, Ashlee pouvait voir toute sa détresse. Réaction typique à la perte d’un être cher, il jetait la faute sur quelqu’un pour justifier ce qu’il ressentait. Il fallait un responsable… C’était un ressenti tout à fait légitime face à une telle tragédie. En premier lieu, le déni. Puis, on se nommait toujours le premier responsable ; le premier responsable à avoir commis une erreur et si on ne l’avait pas faite, on se disait toujours que tout se serait passé autrement, mais qui savait comment ça se serait déroulé ? En mieux ? Ou en pire ? Et on ne pouvait pas en vouloir à la police, non plus… Celle-ci risquait leur vie tous les jours pour protéger toute une population et parmi ces policiers, ils étaient de jeunes parents, ils avaient une famille. Répondre une telle chose était rentré dans un débat et rendre beaucoup plus mal ce cher Sam. C’était déjà difficile ainsi. Il était trop jeune pour encaisser tout ça, il ne devait pas grandir trop vite. Aucun enfant ne méritait se retrouver orphelin, n’importe leur âge.

Je ne suis pas suicidaire et je ferais en sorte pour que mon entourage aille bien. Mais en aucun cas, on ne peut faire justice soi-même…

La vie serait bien trop facile ainsi même si elle était déjà injuste pour que des types en sortent indemnes, ne soient pas arrêtés ou emprisonnés comme il se devait et que d’autres, de simples personnes, ne demandaient pas grand chose à par vivre, tout simplement… ayant un chez eux, un quelque part où aller… Et sur ce dernier point, Sam se le demandait. Ashlee n’avait pas voulu en dire plus car elle ne devait déjà pas s’embarquer dans un débat et dire ce genre de choses afin de rester neutre, mais là, elle devrait tout simplement dire la vérité mais ça rendrait Sam plus anéanti qu’il l’était déjà… et de ne rien dire lui ferait perdre sa confiance ? Le referait devenir muet comme une carpe ?

Je ne sais pas…

En fait, tout dépendait des agents fédéraux mais avant tout les assistantes sociales qui le prendraient en charge.

Le temps que tout aille bien et qu’on te trouve une famille… avoua-t-elle doucement, comme si ça pouvait lui apporter un quelconque réconfort… comme si elle pouvait se le permettre car oui, il n’y avait qu’elle qui avait réussi à lui faire parler que ce soit inconsciemment et involontairement.

Tu devrais te reposer… Je repasserais te voir pour voir si tout va bien, d’accord ?

Ashlee devait faire un peu sa tournée, elle avait d’autres personnes à voir … mais elle se promit de revenir et de ne pas l’abandonner. Avec un sourire confiant, elle avait sorti ça sur un ton naturel, presque maternel comme si ça pouvait l’aider à se sentir en sécurité ou qu’il n’était pas seul… S’il s’agitait, de toute manière, elle pouvait lui injecter la double dose de calmant.

Sam ne se sentait pas bien, mais pas bien du tout. Tout ce qui se passait dans son coin l’énervait plus que tout. Il avait mal à la tête, tout ce qu’il voulait dire n’était pas comprit et dès qu’il disait ce qu’il pensait on lui faisait comprendre que ce n’était pas ce qu’il devait faire ! Mais merde il n’avait pas deux ans, il était capable de comprendre certaines choses ! Son père était mort, et il lui manquait terriblement. Il se surprenait lui-même à croire à un miracle, que son père vienne le chercher et le serrer dans ses bras. Mais ce rêve, cette illusion, était totalement impossible et irréaliste. Sam avait demander à la jeune infirmière si il allait devoir rester longtemps ici ? On aurait put croire qu’il voulait sortir, mais en fait non, il voulait rester ici. La jeune fille semblait hésiter à lui répondre, puis elle lui dit qu’elle ne savait pas. Puis elle précisa, voyant qu’il commençait à se refermer, que cela dépendrait du temps que tout aille mieux pour lui et qu’on trouve sa famille. Super il en avait pas. Le garçon la regarda droit dans les yeux, s’allongea et se mettant en position fœtus, il finit par déclara sur un ton las et presque inaudible :

« J’ai pas de famille… »

La jeune femme comprit parfaitement ce que le jeune garçon voulait dire par là mais elle ne pouvait rien y faire. Elle était seulement infirmière. Sam se contenta de serrer très fort ses bras contre lui et de laisser aller quelques larmes rebelles. Elle lui dit de se reposer et qu’elle repasserait un peu plus tard. Il ne répondit rien, se laissa juste aller. Il ne mangea rien, ne but rien, ne dit rien…Les heures passèrent et il finit par s’endormir totalement épuisé.

Ashlee repassa une fois dans la soirée, Sam dormait toujours, ce coup-ci son visage était serein. Il n’y avait aucune agressivité dans ce visage d’ange. Un visage pâle, légèrement froid, des lèvres fines, douces et parfaite. Il ne dormait plus en position fœtus. Il avait allongé ses jambes, mais dormait toujours sur le côté droit. Sa main droite était sous l’oreiller et sa main gauche prêt de son visage. Il respirait normalement. Il dormait enfin. La nuit s’annonçait paisible, ou pas.

Au milieu de la nuit, Sam, commença à bouger, à se sentir pas super en forme. Il revoyait le visage de l’homme dans la ruelle. Cette odeur, le froid de la lame contre sa peau. Ses supplications, les paroles de l’homme. Et soudain la voiture ! Sam gémit de plus belle et gigota, il donna un coup dans le plateau sur la table de chevet et le verre heurta le sol et se brisa une nouvelle fois. Puis dans son rêve, Sam entra dans la maison, chez lui. Le corps de son père était devant lui, il voulait aller le voir mais plus il avançait et plus le corps s’écartait. Il entendait la voix de l’homme résonner dans sa tête. Il en pouvait plus, il était totalement paralysé par la peur, et le type s’approchait de lui, soudain le visage changea et ce fut celui de son père qui lui déclara qu’il l’avait tuer, que c’était de sa faute !! Sam poussa un hurlement déchirant dans la chambre d’hôpital. Il se replia sur lui-même, en sueur, et se mit à pleurer. Collant son visage contre ses genoux et pleurant autant qu’il pouvait. Ses mains tremblaient fortement et il était à l’affut du moindre bruit. Sauf qu’il était encore dans son rêve, dans celui-ci, à la place du mur, se trouvait une porte et l’homme au scalpel arriva, le sourire étrangement heureux et dans son autre main il lui tendit la tête de l’infirmière. Sam hurla de nouveau et détala. Il courut et se prit les pieds dans le drap, il tomba, se releva et courut comme si la mort était derrière lui. Il heurta quelqu’un et se débattit en criant :

« Il est derrière !! Il va me tuer !!! Il va me tuer !!! Il l’a tuer !!! Il vient de la tuer !!! Au secours !!! »

Il n’arrivait pas à se calmer et si il ouvrait les yeux trente secondes, il pourrait voir le visage d’Ashlee. Et donc réalisé que c’était un cauchemar.

Ashlee ne devait sûrement pas en faire trop. C'était bien sûrement ce que certaines collègues pouvaient lui reprocher... Trop s'impliquer personnellement amène toujours à la perte, même avec un bon mental, il y a toujours une faille. Non, pour le moment, Ashlee, même si parfois sensible, c'était un peu ce qui la rendait un peu plus forte. Et aujourd'hui, elle l'était bien plus que certaines personnes pouvaient le croire.

En tout cas, Ash' ne voulait pas se laisser démonter ainsi … Elle avait pratiquement l'habitude. C'était toujours comme ça pour ceux qui avaient vécu un traumatisme... comme s'ils ne méritaient rien de mieux... On leur avait pris ce qu'ils avaient de plus cher … Mais Sam comprendra certaines choses plus tard, que malgré tout ça, il y avait encore de bonnes choses à vivre.

Et ce, elle préférait largement le laisser se reposer. La nuit portait conseil comme on disait.. Et ce, Ashlee avait d'autres patients à voir mais elle repasserait évidement surveiller Sam du coin de l'oeil... Au cas où, s'il n'était pas à deux doigts de faire une bêtise. Quelques heures passaient et son service était bientôt fini, et elle pourrait enfin retrouver sa famille, contrairement à d'autres.

En rentrant dans la chambre de Sam, doucement d'abord, restant dans l'encadrement de la porte... elle le regarda.. Il semblait si paisible. En paix... Certes, peut-être que certaines choses la prenait trop à coeur … Peut-être qu'elle pensait aussi à la fois à sa fille, Elyne et qu'elle n'imaginait pas celle-ci déjà orpheline... Elle ne le supporterait pas !!! L'abandon et trahison étaient bien des sentiments qu'elle avait jadis ressenti. Abandonner pour elle avait toujours rimé avec trahir. Et ce, heureusement que ce n'était pas le cas. Elyne avait déjà un père génial. Son Théodore... mais en fait, dans le fond,... Sam lui rappelait peut-être et même totalement Marwan et qu'elle ne voulait pas vraiment avouer... Il fallait dire qu'elle avait déjà tout tenté et elle avait échoué, il était parti et est-ce qu'elle pourrait faire autant de choses pour lui ? Pour Sam ? Ils se ressemblaient vraiment dans le fond. Et le retour de Marwan en ville était bien un déboussolement total qu'il faudra qu'elle apprenne à maîtriser... même si elle nie plutôt tout en bloc.

Bref, une heure plus tard, elle revint donc pour le voir et évidement, à ne plus rien comprendre, c'était l'apocalypse. Sam était excité comme s'il avait vu un monstre, même plutôt le mot juste serait « panique »...

Hey hey .. calme – toi ! Réagit -elle.

Et à apercevoir, il n'y avait personne dans la pièce. Il n'y avait pas d'intrusion. De toute manière, au milieu de la nuit, il n'y avait évidement pas de visites. Ash tenta de passer ses mains sur ses bras de chaque côté, sans forcément le serrer, afin d'essayer de le maîtriser.

Oh chuuuuut … calmes toi.. calmes-toi .. .finit-elle par s'adoucir, tout en gardant aussi une maîtrise sur elle... Car voir quand même une personne agitée comme ça, il y avait de quoi aussi s'emballer également, surtout quand on sentait la fatigue monter... Sam.. Sam.. Je suis là.. C'est moi Ashlee... Personne ne va te tuer, ok ? Il n'y a personne d'autres ici .. A part toi et moi,.. Il n'y a que toi et moi... Ce n'était qu'un cauchemar...

Le voyant se calmer peu à peu … Et tant mieux aussi car elle se voyait mal encore une fois, réveiller tout l'établissement, et surtout à cette heure-ci.

Je vais te ramener à ton lit … Viens …

Et elle aurait presque plus envie d'aller discuter un peu avec lui que de lui injecter un médicament pour qu'il finisse sa vie... comme si ça rendait les gens moins humains et moins à l'écoute... Ce n'était pas forcément ce qui ferait oublier la détresse que ce jeune adolescent pouvait ressentir... et ça se voyait sans doute un peu trop qu'elle s'inquietait.. Et etait-ce un peu la raison que Sam avait avant tout parlé à elle ? Seulement à elle ? Et ça, ça voulait dire amplement des choses.

Ecoutes... Je sais que tu ne veux sans doute pas refermer les yeux pour le moment ... et encore, je peux toujours te donner un calmant pour t'aider à te reposer...

Mais, oui, il y avait un "mais" puisque comme déjà dit, elle savait que ça n'aidait rien à oublier.

Tout était flou, on aurait dit que c'était tellement vrai. L'odeur cuivré du sang, les mains moittes de peur, le visage livide et couvert de sang de la jeune femme, aux yeux grisâtres. Sam avait tout vus et était persuader ou plutôt s'était persuader que c'était vrai. Il courait dans les couloirs, la peur était entrain de lui nouer l'estomac, il avait envie de vomir, de se frapper le ventre tellement il avait mal et peur. Il ne sentait plus sa respiration et n'entendait plus aucun bruit tellement son coeur battait vite et fort. Le gamin se retrouva deux fois par terre et soudain il fut attraper par des bras. Sur le coup il entendit le rire de l'homme. Il porta ses mains à ses oreilles et les aplatit fortement pour ne plus rien entendre. La personne qui le serrait lui parlait mais il se forçait à ne rien entendre, se répétant qu'il ne voulait plus rouvrir les yeux. Mais au bout d'un moment, il finit par entendre la voix. Il rouvrit lentement les yeux, et malgré les larmes et la peur il remarqua que les murs étaient blancs, que c'était l'hôpital. Il regarda autour de lui et ne vit personne. Il baissa la tête et regarda à ses pieds, pas de sang, pas de marques de pas. Il était juste pieds nu. Et lentement il se retourna, espérant voir quelqu'un d'amicale et non ce tueur en série. Et se fut le cas. Il vit Ashlee. Il la regarda et la prit dans les bras. Il la serra si fort qu'elle aurait put mourir sur place.

"Tu es vivante !!!"

Oui elle l'était, du moins pour l'instant car si il continuait elle ne le serait plus pour longtemps. Le gamin accepta ensuite de la suivre. Il ne parlait pas, mais tentait en vain de calmer ses tremblements et ses soubresauts. Il se remit au lit et ramena ses genoux contre sa poitrine, se donnant un coup dans la mâchoire à chaque soubresauts. Ashlee devina qu'il ne voulait pas redormir, elle lui proposa de l'endormir grâce au médicament, il fit non de la tête et lui dit :

"Je veux pas...Je veux qu'il sorte de ma tête moi...J'en ai marre de le voir partout...pourquoi je le vois partout ?"

Sam ne la regardait pas, il avait bien trop peur de la revoir en mode corps sans tête. Mais il se disait qu'il devrait bien finir par la regarder ou du moins par lui en parler. Après tout, il avait quand même hurler dans l'hôpital, que l'homme l'avait tuer elle ! Enfin pas Ashlee, il n'avait pas dit le prénom, mais c'était bien de elle dont il avait parler. Le gamin avait peur qu'elle finisse par vraiment se faire tuer. Au bout d'un moment il fit :

"Ashlee...j'ai peur qu'il s'en prenne à toi parce que tu m'aides...dans mon rêve, il t'avais trancher la tête avec un scalpel...On peut vraiment faire ça ?"

Oui bah c'était certains que entre l'annonce et la curiosité du gamin y'avait de quoi se rendre malade. Mais Sam voulait savoir si son rêve avait un sens ou non.

Ashlee parut un peu surprise sur le coup, quand Sam devait s'assurer qu'elle était bien vivante. Dans ce genre-là, on se voulait tactile et on serrait la personne pour réaliser que c'était bien la réalité. Sam était tout simplement traumatisé. Il avait perdu ses repères, on les lui avait arrachés de force... Ashlee essaya alors de maîtriser la situation comme elle le pouvait, en le recouchant... Et qu'est-ce qu'elle pouvait faire de mieux ? Elle était loin d'être magicienne pour enlever la douleur – psychologiques - des gens, effacer les monstruosités de leur mémoire… Elle était seulement infirmière et non psychologue ou psychiatre... Dans le cas contraire, elle le saurait depuis bien longtemps … Et elle savait pertinemment que ces traumatismes pouvaient être très coriaces, et ils ne blessaient pas forcément ceux qui les vivaient. L'entourage finisse par en subir les conséquences quand on ne savait plus réagir... Enfin ceci dit, il ne fallait pas qu'Ashlee se laisse envahir par ses propres blessures personnelles... Même si d'habitude, elle les laissait toujours de côté pour aider les autres, laissant sa générosité réapparaître.

Ca ne partira pas du jour au lendemain … mais tu le dépasseras et ça ne sera plus qu'un souvenir... murmura-t-elle.

Elle voulait tellement pouvoir faire plus, le rassurer, ou même mieux, lui enlever cette peine.. mais comme déjà dit, elle était loin de porter tous les fardeaux et les misères du monde, elle était loin d'être Hulk... Elle faisait ce qu'elle pouvait même si ça pouvait être loin d'être suffisant...

Le rêve de Sam pouvait faire flipper... Se faire trancher la tête avec un scalpel, surtout quand c'était soi qui se faisait décapiter mais en même temps, ce n'était qu'un rêve, n'est-ce pas ? Nan, en fait, ce n'était que de l'inquiétude de la part de l'adolescent. Il s'était sûrement attaché à elle... même s'il montrait qu'il voulait tout simplement protéger tout le monde et qu'il ne voulait impliquer personne dans ces histoires, depuis le début. Ashlee pouvait le voir dans son regard la peur qu'il avait.

Mais ce n'était qu'un rêve ! Tenta-t-elle de le rassurer. Ok ?

Elle disait ça mais elle était loin de l'idée qu'elle connaissait le responsable, soit un des chirurgiens d'ici et qui d'ailleurs, ne semblait l'apprécier mais elle ne faisait pas attention puisqu'elle ne venait ici que pour travailler.

Je suis là … continua-t-elle, avec un petit sourire... mais d'une manière tout de même qu'elle le prenait au sérieux... non non, elle ne se moquait pas de lui. Je sais que tu as peur et je te promets qu'ici, tu es en sécurité.

Elle agissait avec instinct maternel mais parce qu'elle était tout simplement déjà mère, bien jeune soit-elle, mais elle l'était.

Ashlee n'était pas Hulk, et Sam n'était pas un super héros capable de garder ses peurs pour lui et capable de faire des choses extraordinaires malgré la perte d'un être cher. C'était cette nuit là qu'il avait comprit que les super héros n'existaient pas. Il le savait avant bien sur, mais il était certains dorénavant que au fond ce qu'on disait sur une personne capable du meilleur malgré la perte de sa femme, de son enfant et de l'un de ses parents était fausse. Sam avait eut peur et il avait toujours peur, il avait peur qu'on le retrouve, qu'on le tue, ou qu'on tue d'autres gens par sa faute. Il se sentait comme ces gens obliger de se tuer pour ne plus souffrir, ou obliger de faire des choses contre leur gré. Il était pétrifié et il laissait échapper ses peurs par ses paroles. Elles étaient toutes les plus incompréhensibles les unes que les autres, au point qu'il ne savait même plus si ce qu'il disait était vrai ou non. Il était perdue dans un monde imaginaire remplit de monstre, de sang et de cauchemars.

L'adolescent avait été remis dans son lit et la jeune infirmière tentait de le calmer mais il n'y avait pas grand chose à faire, Sam était bien trop choqué pour se calmer, il refusait qu'on le laisse seul. Car oui en effet il était seul. Plus personne pour s'occuper de lui. Il était seul au monde. Et son monde se résumait à plus grand chose. Il était persuader qu'il ne vivrait pas vieux et cela le perturbait, il avait peut de cet homme qui lui avait prit ce qu'il avait de plus cher et qui maintenant allait le hanter jusqu'à la fin de sa vie. Ashlee lui répétait que ça irait, que avec le temps cela s'atténuerait. Mais il ne la croyait pas. Comment est-ce que avec le temps il pourrait oublier ce qui s'était passer ? Ce qu'il avait fait ? Non c'était certain rien ne serait comme avant, rien ne pourrait l'être. Cependant, si Sam pouvait lire l'avenir, il pourrait voir que Ashlee n'avait tellement tords. Sa vie reprendrait sa course et il ferrait deux rencontres qui changerait sa vie du tout au tout...et devinez quoi ? Son coeur battrait pour quelqu'un. Mais ceci est une autre histoire. Pour le moment notre gentil petit adolescent est perdue dans son monde d'horreur, blottit dans les bras de la seule personne en qui il a confiance pour le moment. Même si il posait des questions plus que flippante, elle trouva le moyen de la calmer et de le rassurer, même si elle souriait, il savait que c'était pour le calmer et non pour se moquer, il savait qu'elle le prenait au sérieux. Sam se blottit contre elle serrant dans ses bras les bras d'Ashlee. Puis alors qu'elle parlait, il cessa de pleurer, cessa de bouger. Il finit par respirer timidement, puis d'un murmure il demanda à moitié en train de s'endormir :

"Tu resteras là cette nuit...."

Mais il n'eut pas le temps d'entendre la vrai réponse, les médicaments et les heures qu'il venait de passer eurent raison de lui, et il finit par s'endormir dans les bras de la jeune femme. Certes ce n'était qu'un cauchemar, mais un cauchemar qui avait tout de réelle. Le jeune garçon finit par trouver un bon sommeil blottit dans les bras de son infirmière...

Par la suite, Sam fut transférer dans une autre chambre en attendant qu'on sache ce qu'on ferrait de lui. La réponse ne dura pas longtemps à arriver, suite à plusieurs fugue de sa part l'adolescent fut placé chez une psychologue, Gillian Foster, avec qui le courant passait bien. Elle fit une demande pour l'adopter et celle-ci était en attente d'une réponse favorable.

A en voir la scène, on aurait dit une mère en train de bercer son enfant. Sam était perdu, orphelin, abandonné, seul avec lui-même. Dans un sens, ce gamin lui rappelait quelqu'un, soit Marwan... Mais à une petite différence près, Ashlee avait la possibilité d'aider Sam. Bien que ce n'était pas à elle de décider de là où il serait placé - elle était seulement infirmière et non assistante sociale, rappelons-le – elle pouvait en faire une affaire personnelle et en parler avec le médecin traitant afin d'influencer son avis, avis qui importait à la procédure de placement. Notamment, contrairement au Docteur Stoles, elle avait réussi à lui faire parler et elle sera sans aucun doute convoquée d'ici peu pour lui faire son rapport... Elle veillera au grain pour que cet adolescent soit bien placé, suivi et bien traité. Il avait décidé de lui faire confiance – à elle – et même qu'il semblerait s'être attaché à elle, au passage – alors autant ne pas le décevoir... Elle se le promit.
Quant à Marwan, à l'époque, ce n'était pas faute d'avoir essayer de l'aider et par tous les moyens possibles, et elle n'avait récolter que des larmes. Pourtant, elle s'en était voulue de ne pouvoir rien faire, d'être impuissante, mais une personne importante pour elle – Lucas - lui avait ouvrir les yeux, en lui faisant se rendre compte qu'on ne pouvait pas sauver tout le monde, surtout s'ils ne voulaient pas se faire aider à se « sauver » d'eux-même, et Ashlee comprenait bien en plus, se faire « aider » d'une personne qu'on aimait (chose qui l'avait énormément blessée), elle pouvait se dire ça aujourd'hui également encore, car elle avait bien remarqué qu'aujourd'hui Marwan avait changé, et qu'il avait trouvé LA bonne personne pour l'aider. Ceci dit, c'était du passé tout ça. Elle chassa ces pensées-là de son esprit... La fatigue se faisait sentir mais elle n'avait pas encore fini le boulot. Il lui restait encore quelques petites heures... Elle s'aperçut que Sam s'endormit très rapidement, et paisiblement. Ashlee ne put s'empêcher d'émettre un sourire sur ses lèvres. Comme une mère.

Par la suite de cet épisode, Sam fut transférer dans une autre chambre jusqu'à ce qu'une décision soit prise ainsi que la paperasse soit faite... Evidement, les jours suivants, Ashlee avait déjà apporté tous les éléments au Docteur Stoles pour qu'il fasse de lui-même un avis et ainsi faire sa conclusion... Puis au final, les jours passent et certains patients changent. Et oui, les journées ne semblaient pas forcément être les mêmes. Ca arrivait à Ashlee de repenser à certains patients mais elle repensait bien sûr de temps à autres à ce jeune Sam. On disait « pas de nouvelles, bonnes nouvelle » ? Après tout, elle avait fait son boulot.

FIN