Un arbre, c'est grand, c'est majestueux, c'est marrant comme un arbre sert à beaucoup de choses. Il nous permet de respirer, il nous permet d'avoir de l'ombre. Tout ça grâce à ses branches au bout desquels sont accroché des feuilles. Mais un arbre ça sert aussi à se cacher, les parties de cache cache de mon enfance se faisaient souvent dans une forêt. C'est beaucoup plus facile pour trouver une cachette, dans des petits arbres que l'on appel buisson ou derrière un gros tronc géant.

Si je suis venu ici aujourd'hui, c'est tout simplement parce que je viens de sortir de prison. J'aime la forêt, elle est si calme et si fraîche. Il fait chaud aujourd'hui mais grâce au doux vent qui traine ici, je peux me mettre en t-shirt sans transpirer. De toute façon, il me fallait un endroit calme à ma sortie de prison, je sais très bien qu'il n'aurait pas été bon pour moi d'aller me balader dans un centre commerciale, beaucoup trop d'animation et beaucoup trop de femmes qui se baladent. Au moins ici, je suis tranquille, je peux trouver la paix intérieur comme dirait un de mes compagnons de prison. Il était un peu fou celui-là d'ailleurs, c'était un prêtre en prison, mais on a jamais su pourquoi. Secret professionnel qu'il disait, seul l'église peut le savoir. C'est ça ouais, s'il était là, c'est qu'il y avait une raison. Mais bon, de toute façon, il n'y avait pas que le prêtre qui m'avait parlé avant que je sorte de prison. Hier encore, je mettais pris une bonne leçon avec petite sodomie à la clé par le chef du plus gros clan de la prison, un vrai macho celui-là. C'était lui qui avait tout fait pour me martyriser pendant tout mon séjour. J'en avais pris des coups par derrière et quelques points de suture même à cause de ce gros débile. Je ne m'étais jamais rebellé car avec les mecs comme ça, tu perds toujours. Ils sont plus fort et ils ont plus d'amis ou de petits chiens que toi. C'est pour ça que je n'ai rien tenté et que j'ai laissé faire. En tout cas, hier, il m'a bien fait comprendre que si je revenais, ce serait pire pour moi. Je ne veux pas retourner en prison.

Le vent soufflait dans mes cheveux, pour la première fois depuis des années, j'avais mit un peu de gel. Ce n'est pas parce que je me balade dans une forêt que je ne veux pas être beau. Surtout que je peux enfin me recoiffer correctement et me rhabiller correctement. C'est très important pour le moral, le orange... C'est fini. Plus jamais de m'a vie j'en porterais. Je me suis donc habillé simplement, un jean bleue foncé et un t-shirt blanc. Mes chaussures sont noires et je peux enfin avoir une montre et quelques bracelets au poignet, ça fait du bien. Je marche tel un zombie dans cette forêt, je suis sorti du chemin principal pour être sur de ne croiser personne.

Une bonne petite promenade matinale, ça faisait longtemps que je n'en avais pas fait à l'air libre. D'habitude, la promenade se déroulait entre quatre murs et au début j'étais même dans une cage individuelle pour ne pas que les autres me sautent dessus. C'est comme ça que sont traités tous les hommes comme moi en prison, au début tu es une bête en cage alors que c'est les autres qui veulent te frapper. Mais quand les gardiens se sont rendus compte que de toute façon j'en prenais pour mon grade dans les douches ou à l'heure du déjeuner, ils ont compris que c'était inutile de m'éloigner des autres lors des sorties. Les premiers mois ont été les plus horribles, après, ça s'est calmé un peu.

Je m'étais pourtant éloigné de l'allée centrale et des plus grands chemins de cette belle forêt pour être sur de ne croiser personne mais pourtant, j'entendis du bruit pas loin. Quelqu'un courrait dans cette forêt non loin de moi. De nature curieuse, j'ai décidé d'observer tout ça de loin pour ne pas me faire remarquer. J'ai suivis ce coureur qui n'était autre qu'une jeune femme, je n'ai vu que son dos pour le moment donc je ne peux même pas me faire une idée de sa beauté. Je sais juste qu'elle a une ligne du dos parfaite et des fesses généreuses que les hommes ne s’empêchent pas de regarder. Je la suivis en marchant pour ne pas qu'elle remarque ma présence. A un moment, elle ralentie pour faire une pause près d'un grand arbre. Je souris, je pourrais enfin l'observer de près, j'avance tranquillement. Je remarque alors qu'elle se sent observée car elle regarde aux alentours, lorsqu'elle regarde avec insistance vers moi, je sors tranquillement du fourré pour me présenter à elle. Après tout, pourquoi ne pas accoster cette belle femme maintenant qu'elle m'a remarqué. Ce serait horrible de faire demi tour comme de rien était et de s'enfuir en courant. Il fallait que je parle avec du monde après ma sortie de prison pour recommencer à avoir une vie sociale, je n'allais pas m'enfermer toute ma vie non plus. J'avance donc sur le chemin principale et marche vers cette femme qui semble inquiète car elle porte sa main à sa poche, surement celle de son portable.

Bonjours, veuillez m'excuser, je vous ai fait peur. Je me nomme Takashi et je ne voulais pas apeurer une si belle femme.

Sans m'approcher trop non plus d'elle, je reste à quelques mètres pour ne pas être trop tenté, je lui fait un petit sourire en coin. Pour l'instant ça va, j'arrive encore à me contrôler, mais je sais qu'il ne faudrait que peu pour que je perde tout. Je n'ai pas touché une femme depuis cinq ans déjà et c'est mon désir le plus profond. Il ne faut pas que je m'énerve avec elle maintenant sinon je vais retourner à la case prison aussi vite que je l'ai quitté.