PROFIL PSYCHOLOGIQUE ◮ Angelika est une femme très difficile à cerner, elle semble avoir une double personnalité. Angie est changeante, très joueuse. Elle adore brouiller les pistes, jouer au chat et à la souris avec les gens, souffler le chaud et le froid. Angelika est courageuse et elle aime les défis. Elle en deviendrait parfois tête brûlée et peut être particulièrement têtue lorsqu'elle a une idée en tête. Rien ni personne ne pourra la faire changer d'avis si cela lui arrive. Elle est loyale et fidèle, en amitié comme en amour et elle ne laissera jamais ses proches dans le besoin. Mais, étant une femme assez secrète, elle a dû mal à affronter ses sentiments et préfère fuir. Elle est très intelligente et n'hésite pas à utiliser la séduction pour parvenir à ses fins, jouant sur son image de femme fatale. Rancunière et susceptible, elle garde en mémoire les offenses et les fera payer à l'intéressé parfois des années après. La vengeance est un plat qui se mange froid... Angelika a toujours été une femme discrète et réservée. C'est une femme déterminée, qui sait ce qu'elle veut. Elle a toujours eu un caractère de battant, même si cela ne l'empêche pas d'être douce et patiente. Elle est capable d'attendre longuement avant d'obtenir ce qu'elle souhaite. C'est une jeune femme jalouse. Si elle s'attache à quelqu'un, elle peut très mal prendre certains gestes. Angie est quelqu'un d'intelligent, de mesuré. Elle peut parfois être assez impulsive. Angelika a tendance à être très empathique, elle est certes méfiante mais elle est capable de se mettre à la place des autres. Malgré ses défauts, elle est très attachante. Aux heures de la colère, ils sont bien rares ceux qui peuvent s'opposer à elle. Oui, oui, un sale caractère on vous dit ! Angie aime beaucoup sortir avec les rares amis qu'elle possède. D'humeur joueuse, elle ne dira jamais non à un verre ou à aller faire la fête. Elle croque la vie à pleines dents, ayant conscience que tout peut se terminer un jour.

CONDITION PHYSIQUE ◮ Angelika est une jeune femme séduisante, cela ne fait aucun doute. De taille moyenne, elle mesure 1m72 et pèse 51kg. Autant dire qu'elle est assez svelte. Une démarche féline et assurée peut la faire passer pour arrogante. La jeune femme a un visage fin et ouvert. On sent sa détermination dans son regard noisette. De grands yeux en amande, des sourcils fins, un petit nez et des lèvres plutôt pulpeuses et bien dessinées. Elle a de longs cheveux chatains qu'elle porte en général lâchés ou bien en queue de cheval. Elle n'aime pas trop se teindre les cheveux et ne l'a jamais fait d'ailleurs. Une silhouette svelte et fine, une démarche élégante, la jeune femme est facilement remarquable dans la rue. Une taille de guêpe, une poitrine légèrement trop petite à son goût et des hanches suffisamment généreuses. Elle possède un tatouage sur l'épaule droite représentant une rose ourlée de sang. Concernant ses tenues, la jeune femme reste relativement classique. Dans le cadre de son travail, elle porte souvent un jean ainsi qu'un petit haut assez mode et son blouson de cuir noir. Mais Angelika ne dédaigne pas d'enfiler une robe plus classe pour des soirées.

A PREVENIR EN CAS D'URGENCE ◮ RICHARD HARRIS • père Son père biologique qui l'a abandonné alors qu'Angelika n'avait que 4 ans. Il ne se sentait pas la force d'élever tout seul sa fille après que la mère de la jeune femme soit morte d'un cancer du poumon. Angelika n'a aucun lien avec lui depuis ce jour. Du moins, c'est ce qu'elle croit car en réalité son père se renseigne régulièrement sur ce qu'elle fait et c'est grâce à lui qu'elle a obtenu son poste de journaliste.

CYNTHIA LEWIS • meilleure amie Cynthia a été sa colocataire durant ses études à l'école de journalisme de Paris. Les deux jeunes filles se sont tout de suite très bien entendu et la cohabitation a été un plaisir. Elles sont rapidement devenues les meilleures amies du monde. Malheureusement, son diplôme en poche, Angelika est retournée aux Etats-Unis mais Cynthia ne voulait pas quitter Paris. La jeune femme espère retourner en France afin de revoir Cynthia.

CURRICULUM VITAE ◮ Angelika vécut une scolarité normale et même brillante. Elle fut recueillie à l'âge de 4 ans dans une famille d'accueil et entra à l'école l'année suivante. Passé l'école primaire, elle entra au collège du quartier. Elle était une élève studieuse et curieuse. Ce fut en dernière année du collège que ses parents adoptifs lui offrirent une caméra. Objet qui allait changer sa vie. Son Bac obtenu dans le lycée du coin, elle décida de suivre sa passion pour le journalisme et de s'inscrire dans la prestigieuse école de journalisme de Paris. Grâce à son dossier très bon, elle fut acceptée et passa donc trois ans là-bas. Une fois revenue aux Etats-Unis, son diplôme en poche, elle trouva un travail en six mois comme chroniqueuse au Richmond Times-Dispatch.

PARCOURS PROFESSIONNEL ◮ C’était en 1976. Je ne me souviens pas grand-chose de cette époque lointaine. Mais je n’ai pas oublié la neige. La neige de mon beau pays. Elle tombait fort cette nuit-là. Le froid resserrait son étau de glace autour de Washington. La belle ville de lumière. La ville qui ne dort jamais. Une jolie maison entouré d’un mur semble couverte de sucre glace. Dans cette habitation résonne les cris d’une femme. Une femme qui, pour une fois, n’est plus un titre, un rang, mais seulement une femme qui souffre des douleurs de l’enfantement. Maria Harris. Ainsi donc, en cette nuit, cette femme s’agrippe au bras de son époux tandis que la sage-femme guide ses efforts pour la délivrance. La sueur perle le long de son front tandis que son visage, contracté par la lutte, se crispe. Et soudain, un cri vibrant déchire le silence. De petits poumons aspirent goulûment l’air. Le bébé est vivant et en bonne santé. La mère soupire et tend les mains vers son enfant, tandis que le père sourit, prenant le nourrisson dans ses bras.

Une fille. Elle est magnifique...

La femme sourit tendrement et caresse le visage de son bébé. Elle la berce et l’embrasse. Elle murmure alors :

Bienvenue, Angelika…

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Ce sourire… Ce fameux sourire de sa mère le jour de sa naissance s’avéra être le seule que Angelika put jamais voir. Sa mère se détourna rapidement d’elle. Elle fuyait ce quotidien morbide, cette maladie qui la rongeait de l'intérieur. Angelika était belle comme le jour et gentille. A croire que l’environnement nous conditionne pour toujours. Angelika avait parfaitement compris que lorsque sa mère était prise de quinte de toux qui durait longuement, il était préférable pour elle de sortir de la pièce. Son père était tout dévoué à son épouse et tentait de la soigner du mieux qu'il pouvait. Hélas, rien n'était plus difficile de voir sa femme s'éteindre lentement d'un cancer du poumon, contre lequel on sait pertinemment qu'on ne peut rien faire... L'enfance d'Angelika fut ainsi marquée par la maladie de sa mère. Elle était si jeune que tout cela n'est plus qu'un souvenir confus mais un souvenir tout de même. Jusqu’à ce fameux jour… Angelika était encore jeune, elle avait alors 4 ans. Elle entra dans la chambre de sa mère le matin pour la saluer d'un  bisou comme elle le faisait d'habitude. Sa mère était étendue sur le lit, immobile, les paupières fermées, comme si elle dormait paisiblement. Angelika lui fit un bisou en l'appelant. Elle ne répondit pas. Elle continua de l'appeler mais sa mère restait de marbre. Elle n'avait jamais fait cela. La petite fille resta immobile, semblant inerte. Elle ne cria pas, ne pleura pas. Elle ne décrocha pas un mot durant de nombreux jours. L’enterrement eut lieu rapidement et fut terne et sombre. Quelques personnes étaient présentes. Le père d'Angelika titubait de chagrin entre les rangées de tombes avant de s’effondrer à genoux devant celle de sa femme. Angelika ne pleura pas. C’était une petite fille calme, triste mais dans ses yeux brillait un feu qui semblait ne jamais devoir s’éteindre.

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La petite fille de six ans plissait les lèvres dans une moue boudeuse.

Vous comprenez bien, mon enfant, que nous ne pouvons vous garder. Pas après ce que vous avez fait.

Angelika avait grandi et atteint quasiment l'âge de raison. A la suite de la mort de sa mère, elle avait été placée dans un orphelinat par son père qui ne se sentait pas d'élever une enfant seul. Elle se tenait assise, bien sagement sur sa chaise, en face du père supérieur. Ce dernier l’observait avec un air contrarié. Sur la table reposait la Bible qui appartenait à une de ses camarades et que Angelika avait dérobée. La petite fille ne semblait pas avoir conscience de son geste. Elle balançait ses jambes tranquillement de gauche à droite, semblant absente.

Avez-vous au moins quelque regret de votre geste ?

Angelika plongea son regard noisette dans celui du prêtre et se contenta de hausser les épaules d’un air peu amène. L’homme se leva alors et vint s’asseoir à côté de la jeune fille.

Angie, votre âme risque beaucoup, j’ai à cœur de vous sauver du pêché, mon enfant. Si vous faites une bonne action, soyez assurée de trouver en moi un protecteur…

La petite fille ne comprenait pas. Le prêtre posa sa main sur son genou dans un geste qui se voulait certainement de réconfort, pensa-t-elle. Elle avait tort. La main du prêtre était en train de remonter lentement le long de sa cuisse. Angelika le repoussa. La réponse ne se fit pas attendre. Une gifle magistrale la cloua au sol. L’homme était littéralement furieux.

Tu n’es qu’une petite catin qui me doit la vie ! Ne te rends-tu pas compte de la chance que tu as ! Je n’exige que ce qui me reviens de droit !

Il allait se jeter sur elle, mais soudain on frappa à la porte. Angelika se releva et observa la suite des événements. Un couple entra et le père supérieur les salua, tentant de se reprendre. Le couple observa un long moment la petite fille et ils se regardèrent, une lueur de complicité naissant dans leurs yeux. La femme s'approcha et tendit à l'enfant une sucette. Angelika la prit et remercia. Le couple l'emmena loin de l'orphelinat. Elle eut une enfance heureuse grâce aux Summers, ses parents adoptifs. Pour son quatorzième anniversaire, elle reçut comme cadeau une caméra. Ravie, elle ne la quitta plus, filmant tout ce qu'elle pouvait. Elle s'amusa à créer un journal et petit à petit, une véritable passion était née pour le journalisme.

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L’ombre glissait lentement sur le mur éclairé par le soleil. Il faisait beau et l'université était grouillante d'étudiants. La jeune femme qui marchait d'un pas assuré, attirant quelques regards masculins c’était Angelika. Elle avait bien grandi depuis son adoption. Une famille qui lui avait appris que pour s'en sortir, il n'y avait qu'une possibilité. L'école. Travailler dur. Il suffisait d'un coup de main pour que la petite s'en sorte. Jusqu'à présent, la chance ne lui avait pas souri. Mais le vent semblait tourner. Ses parents d'adoption étaient des gens de la classe moyenne qui n'avaient jamais pu avoir d'enfants. Ils étaient ravis de cette occasion. Comme une plante qui s'épanouit dans le soleil, Angelika avait enfin trouvé l'équilibre et le bonheur. Elle était travailleuse et loin d'être bête. L'écriture tout particulièrement l'intéressait et elle avait obtenu au lycée des notes plus que louables en langues. Tout naturellement, elle décida de commencer des études en journalisme et de rejoindre la brillante école de journalistes de Paris. Elle était bonne élève, brillante même. Mais elle avait toujours un caractère difficile, ayant beaucoup de mal avec l'autorité. Têtue et bornée étaient les caractéristiques qui lui allaient comme un gant.

Alors, ma belle, qu’est-ce que t’en dis ?
C’est d’accord, Stan.

Stan était un gaillard coriace, avec un sourire charmeur et une gueule d’ange. Un joueur de football consciencieux. Et qui tenait à son rang. Peu importe comment se passaient les matchs, pourvu qu’il les gagne. Le caractère d'une fille, il s’en fichait pas mal. Pourvu qu'elle soit bien foutu. Et cela convenait parfaitement à Angelika. Elle n'avait pas plus de contacts avec les hommes que ça. Et elle découvrait l'amour. Angelika, en tenue assez classe, prenait un verre en attendant au bar Stan qui ne tarderait plus. Une jeune fille blonde, d’une grande beauté, s’y tenait, non loin d’elle et ne semblait pas du tout à l’aise. Vraisemblablement une nouvelle. Angelika la contempla un moment. Plusieurs hommes entrèrent alors dans le bar et chacun se dirigea vers une fille. La jeune blonde fut accostée sans vraiment avoir le choix par un homme en état d’ivresse avancé. Elle eut un mouvement de recul mais l’homme, déchaîné, semblait vouloir plus qu'un simple échange verbal. Un claquement à quelques millimètres de son oreille le fit sursauter et stopper son geste. Il se retourna, cherchant d’où provenait ce bruit. Son regard rencontra alors celui d'Angie, proche de lui.

Dis-moi, mon lapin, ça ne tenterait pas une femme d’expérience pour ce soir ? Hum ?

L’homme abandonna bien vite la jeune fille blonde qui adressa un regard de soulagement à Angie. Cette dernière le fit sortir du bar. Et ce qu’elle avait prévu arriva. L’homme, bien trop aviné pour être capable de quoi que ce soit, s’endormit lourdement, à moitié affalé dans le caniveau tandis que la jeune femme le délesta de quelques billets avant de redescendre dans le hall. Elle se rassit à côté de la jeune fille.

Merci beaucoup…
Pas de quoi, fais attention sur qui tu tombes, et n’hésite pas à t’imposer.
Je saurai m’en souvenir, merci beaucoup…..
Angelika. Angelika Summers.
Cynthia Lewis.

C’est ainsi que les deux femmes se connurent. Une grande amitié devaient naître entre elle, d'autant qu'elles découvrirent qu'elles étaient toutes les deux dans la même école.

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Elle termina ses études et retourna aux Etats-Unis trois ans plus tard. Angelika fut rapidement recruté dans le journal Richmond Times-Dispatch.. Tout allait bien. Elle rencontra même un collègue qui devint rapidement son petit ami, et quelques années plus tard, son mari. Mais la chance allait tourner une fois de plus... Il était tard cette nuit là et la pluie battait son plein. Angelika était chez elle, attendant l'arrivée de David. Inquiète. Il était en retard. Un coup de fil résonna dans la pièce et elle se leva, décrochant le combiné. Une voix résonna à ses oreilles.

Madame Callaghan ?
Oui, c'est moi.
Ici le lieutenant de police Johnson. J'ai le regret de vous annoncer que...

Elle n'entendit jamais la fin de cette phrase. Une douleur sans nom lui vrilla le coeur, lui serra la gorge. Elle s'écroula au sol. Elle l'avait perdu et à partir de ce jour, jamais plus elle ne s'attacherait à quiconque, pensait-elle. ll ne faut jamais dire jamais...