[ Suite de : Ashley, Babe ... You make me feel so alive ... ]

Voilà donc que Nolan et Ashley se dirigeaient donc en moto, vers le centre-ville. Ah une bonne glace. Cela faisait bien longtemps que notre chirurgien n'en avait pas mangé. Remarquez, avec le travail et son passe-temps, comment dire, assez flippant comme diraient certains … Et bien il n'avait pas le temps de s'arrêter chez un marchand de glace pour en commander une. Mais bon … Aujourd'hui, était un jour spécial. Aujourd'hui, il revoyait Ashley, qu'il n'avait pas vu depuis un bon moment. Et comme la discussion au parc avait été riche en émotions, et bien, il voulait faire en sorte de se racheter. Quoi de mieux qu'une bonne glace, connaissant la gourmandise de la jeune femme. Évidemment, lui était un peu pareil. La glace était l'un de ses pêchés mignons. Alors qu'il roulait, il pouvait sentir la brise fouetter légèrement son visage. L'avantage aussi en moto, s'était que l'on pouvait facilement éviter la circulation. Ouais … On pouvait se sentir plus libre que les autres. Et puis, fallait l'avouer, ça donnait aussi un p'tit côté « Bad Boy » ou « Rider » à la personnalité de Nolan. Et autant vous dire que ça ne le déplaisait pas. D'ailleurs, par moment, étant à la terrasse d'un café, les passants bavaient souvent devant le monstre en question. Y'avait pas à dire, rien qu'à la démarrer, il en avait toujours des frissons. Le vrombissement du moteur, il adorait ça. Et à y penser aussi, il s'était dit qu'il allait probablement acheter un peu de cuir en plus. Ouais … Des franges sur le guidon, ça allait le faire à coup sûr ! Clair que ça allait en jeter un max ! Vous l'aurez compris, Nolan adorait user de son charme et de son côté protecteur aussi. Comme quoi, même en étant un tueur, on pouvait savoir se faire aimer sans problème. Il suffisait de le regarder. Qu'il s'agissait d'Ashley, Aleksandra ou Natasha, on pouvait dire que le chirurgien avait la côte.

Le trajet s'était déroulé de façon plus ou moins silencieuse. Par moment, un peu sur les nerfs, Nolan pouvait regarder à droite et à gauche, histoire de voir si les flics n'étaient pas de le coin … Oui. En ce moment, il faisait assez attention. Les crimes qu'il avait commis récemment, pouvait mettre la justice sur les dents. Il voulait passer une bonne journée avec son amie, histoire de rattraper le temps perdu. Mais vous imaginez le délire une seconde ? Qu'à peine arrivés devant le marchand tous les deux, des flics interceptent Nolan pour le coffrer, parce que l'on aurait reconnu des signes de ses anciennes couvertures ? Naaaan ! Impensable … Du moins, si pareille chose arrivait un jour, il espérait pouvoir être sorti d'affaire avec Ashley … Pourquoi pas Natasha, non plus ? Hum … Et bien, à vrai dire, il n'avait pas encore eu le cran de le lui dire … Le fait qu'il passait son temps à dépecer tout un tas de monde, en les ouvrant au scalpel pour faire de la récup' d'organes … Glauque comme vision, hein ?! Ouais je sais … J'adore essayer de faire vomir mes lecteurs. J'trouve ça excitant ! Groumpf … Brefons !

Arrivant donc dans ce centre-ville, fort animé, il s'arrêta sur un parking pour garer sa fidèle compagne de route, devant la roulotte d'un glacier ambulant. Rien qu'à s'approcher, on pouvait déjà sentir les bonnes odeurs du chocolat, de la praline, de la vanille, de la menthe ou encore de la fraise … Y'en avait pour tous les goûts. Cela mettait vraiment l'eau à la bouche. Regardant tout cela avec envie, il s'était tourné vers sa petite Ashley, portefeuille en main :

« Alors ? Qu'est-ce que tu choisis ? … Euhm … Pour moi, ce sera une glace pistache avec amandes effilées sur le dessus ! »

Restait à voir ce par quoi, la jeune femme blonde allait se laisser tenter …

[HRP : Un peu court, mais c'est souvent comme ça, quand je commence. ]

Ashley, petite Ashley, avait ouvert de grands yeux ronds devant le moyen de locomotion de Nolan. Quand elle était jeune, son père lui interdisait formellement de monter sur quelque chose à deux roues, mis à part un vélo. Elle en avait gardé des traces. Oui. Et aussi, elle trouvait que ça faisait vraiment rebelle. Stéréotype. Elle serra les dents ; quand elle avait rencontré Reid, elle s’était promis de ne plus croire au stéréotypes. Sa propre promesse s’effaçait déjà. La preuve ; Nolan était un homme doux, si on mettait à part ses meurtres, oui, c’était quelqu’un de bien. Et un bon ami, attentionné, ce qui faisait qu’il n’était pas du genre à être un gros motard avec un casque en pointe et une barbe digne du Père Fouras. C’est donc avec une certaine réticence que la jeune femme avait enfilé le casque que lui tendait son ami. Montant derrière lui, elle avait manqué de faire un malaise dès les premières secondes. Si Nolan semblait s’amuser sur son engin, elle frôlait la crise cardiaque à chaque tournant, ou à chaque accélération, se serrant un peu plus contre son ami qui devait bien se moquer d’elle. Plusieurs fois, elle avait voulu l’arrêter et lui dire qu’elle continuerait à pieds, parce qu’elle avait l’estomac au bord des lèvres, mais elle s’était retenue, fermant les yeux, Néanmoins, elle appréciait la sensation de liberté, de fraîcheur, et le vent dans les cheveux. Mais elle était quand même très interdite. Quand Nolan gara sa moto, elle fut la première des deux à descendre, et enlevant son casque, le tendant à Nolan, elle grimaça. Elle avait eu son compte de grande sensation pour les dix ans à venir ; avec l’annonce de Nolan comme quoi il était un tueur, et leur voyage qu’elle n’avait pas vraiment apprécié, elle semblait un peu sonnée. Mais assez lucide pour dire :

- La prochaine fois, je prends le bus. Je ne monte plus là-dessus ! dit-elle en se plaignant, avec des yeux de chiens battus à son ami.

Elle remit correctement sa jupe (ce qui n’était pas pratique pour rouler à moto), et sourit légèrement. Ils se dirigèrent lentement vers le glacier ; les odeurs des différents parfums prirent Ashley à la gorge, qui était, de nature gourmande. Elle marcha un peu plus rapidement, le vent fouettant légèrement ses cheveux. C’était une belle journée, il faisait beau et rien ne semblait pouvoir la gâcher. Sauf peut-être, le fait que Nolan ait sorti son portefeuille et semblait décidé à payer. Elle détestait cela. Il en faisait déjà bien trop pour elle, et elle détestait qu’on paie à sa place. Elle lui lança des éclairs des yeux, et désignant son portefeuille, elle dit, alors qu’ils étaient à quelques pas du comptoir :

- Hors de question ! Laisse-moi au moins payer une partie !

Mais, incapable de rester en colère, son air doux reprit place sur son visage et elle se tourna pensivement vers toutes les saveurs qu’il y avait. Elle aurait voulu toutes les goûter, mais elle se força à faire un choix. Elle enleva tout de suite les glaces allégées en sucre, et, en voyant que les saveurs qu’elle voulait était toutes les deux assez étrange, elle se décida pour un grand classique.

- Pour moi ce sera… Une glace au chocolat.

Elle se doutait qu’elle allait regretter cela ; il y avait un grand choix, et elle se décidait pour cela. Mais ça lui rappelait toutes les fois où elle allait chercher une crème glacée avec sa grand-mère quand ses parents la déposaient chez elle, le mercredi après-midi. Dans toutes les odeurs de lavande et de passé, mélangé à de la nostalgie. En parlant de nostalgie, elle commençait à l’être en repensant à tout cela. Ses deux perles bleues posées sur l’extérieur, où la vie continuait doucement.

Nolan avait bien apprécié cette petite balade avant la glace qu'il allait s'acheter. Il fallait dire aussi qu'il n'hésitait pas à sortir sa moto. Il adorait profiter du bon temps de cette manière. Seulement voilà, ce n'avait pas l'air d'être l'avis de son amie à la chevelure dorée. Elle ne devait certainement pas avoir l'habitude de prendre ce genre de moyen de transport. Quand ils étaient arrivés à destination, elle avait fait une moue, en disant que la prochaine fois, elle allait plutôt prendre le bus. Cette remarque n'avait pas blessé notre chirurgien, mais elle l'avait un peu gêné. Il aurait pensé que cette virée en deux roues lui aurait plu. Mais bon … Il ne pouvait pas prévoir sa réaction. Il voyait bien qu'Ashley en était encore toute retournée. Il essaya de s'excuser tant bien que mal.

« Oh, je … Excuse-moi. Je ne pensais pas que la moto t'aurais fait peur. Je … Ça me gêne ! »

Notre ami pensait qu'en allant acheter cette glace pour la déguster, ça allait la remettre de ces émotions. Ça oui … Nolan se sentait bien embarrassé. C'est pourquoi, il essaya donc de combler un blanc qui voulait s'installer …

« La prochaine fois, on se baladera plus tranquillement à pied. Je garderais les trajets à moto quand je serais seul. »

Il gratifia cette promesse d'un léger sourire, en accompagnant donc sa petite protégée vers la carriole du glacier. Il s'était dit qu'il allait payer les deux glaces. Chose qui avait un peu agacé Ashley. C'était un petit défaut de son ami, Nolan. Il avait tendance à trop vouloir bien faire. Son côté protecteur ressortait bien souvent. Elle avait donc insisté pour payer sa glace. Nolan acquiesça donc, faisant son choix sur ce parfum qu'il aimait tant : la pistache. Après quelques secondes d'hésitation, voyant ce choix trop large, Ashley avait donc opté pour un parfum classique : le chocolat. Ce qui n'avait d'ailleurs pas du tout étonné le chirurgien. Son amie était une très grande amatrice de chocolat. À y repenser, Nolan en était friand aussi, de temps à autre. Mais dans son cas, il s'agissait plutôt du chocolat noir en tablette. Il aimait l'amertume du cacao à 70 voir même 90 %. Cela passait très bien avec un bon cappuccino.

Il paya donc son petit plaisir, laissant Ashley en faire de même. Après quoi, il se tourna vers elle, attendant d'être dans un coin plus tranquille pour lui parler …

« Tu sais … Je suis plutôt rassuré de savoir que tu prennes mon aveu au sérieux. Quoiqu'il en soit, je serais toujours là pour te défendre si tu as un problème. Si je tue, c'est uniquement pour régler des comptes ou supprimer une quelconque concurrence. Tu me connais assez pour savoir que je n'aime pas que des gens me fasse de l'ombre. Mais en ce qui te concerne, je sais très bien que je peux te faire confiance. Après, je sais que l'un de mes défauts malgré mon âge, c'est que je me répètes souvent, pour faire comprendre des choses … Mais jamais … Jamais, je ne te laisserais tomber ! Crois-moi ! N'hésites pas à passer à la maison ou me joindre si tu as un souci. »

Nolan voulait, tant bien que mal, lui faire comprendre que, même s'il était catalogué de tueur par la justice, c'était avant tout un être humain. Un homme correct, droit et attentionné avec son entourage. Ashley était une très bonne amie pour lui. En aucun cas, il ne voulait la perdre. Car, si jamais ça lui arrivait un jour pour telle ou telle raison, il ne pourrait s'en remettre. Ashley tout comme Natasha ou encore Ho et James chez les hommes, étaient des piliers qui le faisait tenir et le faisait parfois oublier ce qu'il était vraiment …

[HRP : Tu peux embrayer sur des discussions pour embellir le RP si tu le souhaites. Je ne suis pas contre, bien au contraire. Pour ce qui est de la réponse, tu le fais quand tu le sens. Ne te sens pas pressée. Je ne suis pas du genre à stresser mes partenaires. D'autant plus que là, j'ai des petites choses à faire, sans compter que j'ai aussi d'autres forums sur lesquelles des réponses attendent ^^

D'autre part, je trouve que le côté sensible de Nolan est ressorti. Mais ce n'est pas de ma faute, c'est Ashley qui se trouve en face de lui. Et il la considère comme étant sa protégée, sa petite soeur. Donc bon … *Rougis*]

C’est donc, fière d’elle, qu’elle paya sa crème glacée et suivit son ami. En chemin, elle en profita pour en prendre une bouchée qu’elle laissa fondre lentement dans sa bouche. Le goût du chocolat explosa comme un feu d’artifices sucré, et elle soupira de plaisir. Elle ne mangeait presque jamais de sucreries, bonbons ou chocolat. Ce qui jouait sur sa fine taille. Petite, elle s’en empiffrait et ne prenait pas un gramme ; mais l’adolescence venant, elle avait commencé à grossir dès qu’elle approchait ne serait-ce qu’un carré de chocolat. Ce qui faisait que son père, faisant très attention à la santé de sa petite protégée, avait refusé qu’ils achètent quoique ce soit qui pourrait tenter la jeune adolescente. Ça l’avait blessée au début et refusait d’adresser la parole à ses parents qui avaient fini par réussir à lui faire voir un documentaire sur les gens obèses. Elle n’avait, depuis lors, plus jamais approché une tablette de chocolat. Exceptionnellement. Durant les fêtes, comme pour l’alcool. Enfin l’alcool c’était une autre affaire. Elle était complètement saoul après la moitié d’un verre. Elle ne supportait pas cela. Dans ses pensées, elle remarqua à peine que Nolan lui parlait. Elle entendit juste le « Jamais, je ne te laisserais tomber ! Crois-moi ! N'hésites pas à passer à la maison ou me joindre si tu as un souci. ». Ca lui fit chaud au cœur et elle posa des yeux à moitié embués de larmes sur son ami. Elle n’avait pas entendit tout son dialogue, mais le devinait amplement. Elle attrapa sa main un instant dans un geste amical et profita de cette étreinte pour glisser :

- Je le sais. Tu as toujours été là pour moi. Tout comme j’ai toujours été là pour toi. Je sais qu’avec mon nouveau métier et toutes les heures que je passe là-bas, je n’ai pas eu l’occasion de te le dire et je m’en excuse. Si tu as un problème, quel qu’il soit, vient me voir, d’accord ? Je ne suis pas d’une grande aide - je ne suis même pas armée ! - mais parler, ça fait toujours du bien. Comme tout à l’heure. Tu m’as comprise ? Quoi qu’il arrive, pense à ton amie Ashley.

Elle finit son monologue par un clin d’œil et lâcha sa grande main chaude, afin de pouvoir reprendre une bouchée de sa glace en souriant légèrement. Ses yeux étaient à peine humides à présent. Si, quelques secondes auparavant, elle était touchée et au bord des larmes, elle semblait plus calme que jamais. Se concentrant alors soudainement sur sa glace, elle reprit la parole, mais toujours les yeux rivés sur le petit pot aux motifs clairs.

- Je sais que je ne devrais pas te mettre comme ça sous mon aile ; tu es un tueur, je suis un flic. Mais je ne sais pas, c’est… plus fort que moi. Tu es mon ami. Et depuis tellement longtemps il me semble, que je ne pourrais jamais te dire au revoir. Tu fais partie de ma vie. Tu es une des personnes qui me font m’accrocher à mes rêves. elle se tut quelques instants, profitant de ce break pour ancrer ses yeux océans dans ceux foncés de l’homme qui lui faisait face. Ce qui me fait le plus peur dans tout ça, c’est qu’un jour tu… tu…

Elle ne termina pas sa phrase, baissant presque honteusement les yeux, à nouveau. « C’est qu’un jour tu te fasse arrêter. ». Et si c’était elle qui devait faire son profil ? Qu’elle reconnaisse, par les dires de ses collègues et amis, celui qu’elle aimait tant ? Qui était un peu son grand frère ? Elle glissa une de ses main dans sa chevelure blonde, la laissant s’attarder dedans, nerveusement. Elle détourna les yeux, les posant sur les gens qui passaient. Ils se faisaient rare, ils étaient dans un coin un peu reculé. Elle ne passerait jamais par ici seule ; mais elle était avec son ami, ce qui la rassurait.

- Qu’un jour tu te fasse arrêter…

Ces sept mots n’avaient été qu’un murmure, néanmoins, elle se doutait amplement qu’il l’avait comprise et entendue. Un poids c’était abattu soudainement sur ses épaules. Une peur de plus à porter… Du stress à stocker. Elle aimait vraiment Nolan et s’il lui arrivait une embrouille avec la police, elle se sentirait horriblement responsable de tout ça, bien qu’elle savait que ce ne serait pas sa faute. Du moins, elle espérait.

[ HJ : OhmGad, je tiens à m'excuser du temps de réponse - que je sois damnée ! -, mais je n'arrivais pas du tout à répondre à ton RP o___o Ne le prend pas pour toi, mais je te jure ; j'arrivais à peine à faire quelques lignes ! ]

Tout en mangeant sa glace, Nolan avait fait à Ashley quelques confidences. Des paroles très sincères d'ailleurs. En effet, quand il parlait d'elle, il ne pouvait s'empêcher d'être aussi franc. Comme dit précédemment, il y tenait tout comme une soeur. Imaginez le jour où cette dernière pourrait se trouver dans une mauvaise posture, face à un inconnu qui lui voudrait du mal … Imaginez si Nolan pouvait être mis au courant, par n'importe quel moyen. Imaginez le carnage que cela pourrait occasionner. Je vous passe les dét... Quoi ? Ah, vous voulez des précisions … Hum … Je vois qu'il y en a qui sont courageux … Bref … Pour faire simple, si l'agresseur se trouve être un homme, je pense probablement que Nolan aurait eu l'idée « classique » entre guillemets. Vous savez déjà que notre cher psychopathe est un chirurgien adepte de la découpe dite « sauvage ». Hum ? Pourquoi sauvage ? Oh … Tout simplement parce qu'il aime le pré découpage de victimes agonisantes. Souvenez-vous … Ce jeune lycéen … Remarquez, il avait bien agit. Les dons d'organes servent à sauver des vies d'un autre côté. Fallait dire qu'il était assez difficile de le cerner. Mise à part ses amis les plus proches, personne ne pouvait le faire. Tout le monde, y compris les autorités, le qualifiait de « spécial ».

C'est lorsqu'il avait fini de lui parler, que Ashley s'était tournée vers lui, les yeux brillants d'admiration, de reconnaissance ou d'un sentiment du genre. Elle lui avait pris la main. Il pouvait alors sentir ce contact si particulier. Cette peau chaude, fine. Cette main attendrissante. Elle était si fragile, si douce. La sentir près de lui le rassurait. Il savait qu'en l'ayant près d'elle, rien ne pouvait lui arriver. Elle était en sécurité. Seulement voilà, Nolan avait un mauvais pressentiment. Comme si … Comme si Ashley se sentait mal à l'aise. Ce qu'il avait d'ailleurs trouvé curieux. Il l'avait remarqué quand il lui avait dit que, si jamais elle avait un problème, elle pouvait toujours aller le voir, dans sa villa. Elle lui avait répondu que si elle était énormément prise par son métier, elle était toujours là pour lui. Comme Nolan l'était pour elle. Et ça, elle l'avait bien compris. Mais ce qui l'avait agréablement étonné, c'était lorsqu'elle lui avait dit qu'elle avait décellé en Nolan un ami depuis tellement longtemps. Et que jamais au grand jamais, elle ne pourrait lui dire en revoir. Nolan faisait partie de sa vie. Et là encore, il avait reconnu un énième point commun avec elle. Nolan ne pourrait s'y résoudre également. Perdre Ashley serait comme perdre une partie de son cœur.

Mais les révélations ne s'arrêtait pas là. En effet, là enfin, il avait pu comprendre ce qui la tourmentait au plus au point. Cette dernière, le considérant comme plus qu'un ami, très certainement refusait de se faire à l'idée, qu'il se fasse arrêter, un jour. Elle ne voulait pas … Lui non plus remarquez, mais c'était à croire qu'elle ne le voulait encore moins que lui … Ce voeu lui allait droit au coeur, au point de remplir son sourire de larmes. Il en était vraiment touché …

« Tu … C'est … Je … »

À croire qu'il en perdait ses mots, le pauvre mignon. Remarquez, c'était normal. Il parlait à Ashley de choses dites « sincères ».

« Je te promets Ashley … Je te le jure … Jamais je ne me laisserais avoir aussi facilement. J'agis pour le bien du monde. Même si je tue, c'est pour la bonne cause. J'ai des contrats à exécuter. Je ne tue pas pour le plaisir. »

Des contrats ? Hum … Et qu'allait-elle penser avec cela, hein ? Vous imaginez si … Non, pas possible. Du moins, Nolan n'en serait pas capable et serait près à ce faire tuer, plutôt qu'exécuter ce contrat …

« Rassures-toi ! Même si un bon tiers de mes victimes sont des fédéraux, je préférerais me suicider ou me vendre aux flics, plutôt que de te tuer. Jamais je ne pourrais … Enfin, tu comprend, je … »

Il avait y eu quelques secondes de blanc, avant qu'il ne continue sa phrase :

« Je t'aime Ashley … Je ne veux pas te perdre ! »

Des mots très sincère, qui lui faisait comprendre qu'il serait sans arrêt dans les parages pour veiller sur elle et son bien être !

[HRP : Ne t'en fais pas pour le temps de réponse. Ce n'est pas grave du tout. Je suis un partenaire assez cool, avec lequel on peut vraiment prendre son temps ! ]

Elle se sentait étrangement bien en présence de son ami, encore plus maintenant, tout les deux l’un à côté de l’autre, en train de manger une glace. Était-ce un cliché ? Non, car s’il y avait bien quelque chose qu’elle savait, c’était qu’elle n’était pas amoureuse de son ami, bien au contraire. Oui bien sûr, elle l’aimait, mais comme ami. En fait elle n’avait jamais pensé à ce qu’un jour leur amitié dépasse justement l’amitié. Et lui ? Elle espérait que non mais ça l’étonnerait. Comment pourrait-elle sortir avec un tueur, de toute manière ? Cette idée la répugnait. Mais ce n’était pas que contre son ami, mais tout les psychopathes en général. Que ce soit un tueur inconnu ou pas, pour elle c’était pareil. Mais elle se perdait dans ses pensées, à cet instant. Revenant à la réalité en entendant son ami balbutier, elle posa son regard azur mélancolique sur lui et sut qu’elle avait posé une mauvaise question. S’il se faisait arrêter, est-ce qu’elle irait le voir en prison ? Oui certainement. Elle reposa ses yeux sur sa glace, celle-ci perdant automatiquement tout son goût en pensant à des choses si négatives. Soyons sérieux, il ne se ferait pas arrêter si vite, si ? Il était intelligent. Et elle le savait.

Il confirma ses pensées quand il lui promit de ne pas se faire attraper si vite. Elle lui jeta un regard en coin. Combien de psychopathes qu’elle avait interrogé avait dit se croire assez intelligent pour leur échapper ? Elle ne le dit pas à son ami, de peur de lui faire peur. Elle se contenta de laisser son regard sur sa glace, prenant une bouchée de cette dernière de temps à autre, esquissant une mimique triste entre les deux. Elle ne voulait pas revivre la perte d’un être cher par l’arrestation comme pour son père. Si un jour on lui annonçait que Nolan, son Nolan était arrêté, comment réagirait-elle ? Elle laissa la question en suspend pour lui répondre, d’une petite voix :

- Tu es intelligent et je le sais, mais je…

Je quoi ? Que voulait-elle dire ? Qu’elle n’était pas sûre qu’il échappe aux fédéraux ? Elle n’eut le temps de finir le fond de sa pensée qu’il lui dit qu’un tiers des personnes qu’il tuait était des policiers. Elle écarquilla les yeux, soudain très sérieuse, et les posa sur lui avec une expression froide cette fois-ci. Était-il fou ? Théoriquement oui vous me direz. Mais là c’était de la provocation ! S’il se contentait de tuer, elle ne savait pas, des prostituées ou autres ? Les flics sont tout de suite plus sur les dents quand ça les touche personnellement.

- Je sais que tu ne me feras rien, mais Nolan ! Des fédéraux ? Tu tiens vraiment à te retrouver derrière les barreaux ? Les flics enquêtent beaucoup plus vite quand ils sont touchés personnellement. J’espère que tu as visé les éclopés du service sans amis, au moins ! Franchement… Tu connais l’expression qui s’y frotte s’y pique ?

Elle n’était pas en colère, mais sa voix était dure et froide. C’était rare qu’on voie Ashley dans une telle froideur et mini colère, mais là, elle avait ses raisons. Une heure auparavant elle était en pleurs dans les bras de son ami et là elle lui faisait la leçon. Telle une mère.

- Et bien tu vas finir empalé à force de te frotter !

Cette dernière réplique aurait fait rire n’importe qui. La métaphore était assez étrange mais la belle blonde avait ce genre d’habitude. Elle se renfrogna mais la dernière réponse de son ami la détendit et un début de sourire se profila sur son visage bien qu’elle soit encore en colère. Elle tourna les yeux vers lui, et murmura :

- Moi aussi je t’aime, et je ne m’énerverais pas si c’était le contraire.

Elle prit une cuillérée de sa glace qu’elle avala et ça la calma ; la fraîcheur du petit plaisir lui faisait du bien. Elle détestait s’énerver surtout sur quelqu’un qu’elle aimait. Car après, une migraine suivait la plupart du temps. Ses éternelles et horribles migraines.

Elle avait l'air soulagée, contente d'être avec Nolan. Il fallait dire qu'il avait un côté rassurant. Autant vous dire que son entourage était bien placé pour savoir qu'il valait mieux l'avoir avec soit, plutôt que contre soit. Énervé, il était vraiment inquiétant. Ses pulsions assassines le poussait à faire tout un tas de conneries. Et les femmes comme Nika, Aleksandra et Ashley étaient les seules à pouvoir l'en dissuader. Quand ils discutaient tous les deux, sur le fait que Nolan jouait un peu trop avec le feu, quant à ses relations musclées avec ses amis de la Justice, Ashley avait peur d'une chose … Elle ne voulait pas que son ami ne se fasse choper par les flics. Chose que Nolan ne voulait pas non plus. Mais que voulez-vous ? Ce type était plus que spécial. M'enfin, ce que Nolan avait compris, c'était qu'Ashley admirait son côté d'homme déterminé. Il savait ce qu'il faisait. Elle lui avait répondu franchement. Elle voyait très bien que son ami était quelqu'un d'intelligent. Cela dit … Cela dit quoi ? Elle n'avait pas fini sa phrase. À quoi pensait-elle ? Elle avait l'air bouleversée …

« Que se passe t-il Ashley ? »

Elle avait posé ses yeux scintillants dans ceux de Nolan. Elle lui parlait franchement. À ce qu'il pouvait en déceler, elle n'avait aucunement envie de le perdre. Et lui, n'avait aucune envie de moisir en cellule. Il se disait trop jeune pour cela. Il ne voulait pas finir en compagnie de pédophiles, d'aliénés ou de dealers … Ce n'était pas son but. C'est alors que son amie aux cheveux d'or avait reprit …

« Ne t'en fais pas, va ! Je me concentre seulement sur les bleus. J'ai mis Hotchner sur les dents, avec ces affaires de meutres peut-être mais … Je maîtrise l'art de la couverture, comme personne. Nika est là aussi. Elle m'aide énormément. Et toi … Je sais aussi que tu ne me laissera pas tomber. Jamais je ferais en sorte de me faire choper comme un imbécile. J'suis basé sur mes propres principes. J'agis comme un assassin. J'ai une règle d'or : « Voir, sans être vu ! » J'ai une politique personnelle à ce sujet. Je te promets d'être plus prudent, à l'avenir ! »

Il déposa un baiser sur le front de la jeune femme, avant de lui adresser un sourire franc et sincère.

Elle lui avait sortit la fameuse expression, « Qui s'y frotte, s'y pique » quand elle lui parlait des fédéraux, quand ils étaient sur les dents. À croire que Nolan était un fan inconditionnel des cactus … Oui, peut-être … Enfin bref …

Quant à son aveu sincère, elle lui avait répondu la même chose. Elle l'aimait aussi. Elle y tenait. Comme un grand frère en sorte, et ce, même s'il avait un comportement bizarroïde par moment ! D'ailleurs, elle avait ajouté qu'elle ne se serait pas énervée, si ça avait été le contraire.

« Oui. Je vois bien que tu tiens à moi. Je tâcherais de ne plus te décevoir à l'avenir. J'vais … J'vais me calmer. Tu as ma parole. Je … »

Il avait eu un moment de pause, lui aussi, se plongeant dans ses arrières pensées. Au bout de cinq secondes, quasi-interminables, il avait continué …

« Je vais contacter un ami. Un gars de paroisse. Son église est en ville. Il m'aide beaucoup. Quand j'entre dans sa demeure, je ne suis plus le même homme. C'était comme si … Comme si je devenais la vengeance de cette ville. Un tueur de criminel … Ca me transforme. J'ai l'impression qu'un court instant, je me déteste moi-même pour ce que je suis. Foutue jeunesse … C'est ça quand les parents qu'on a, nous détruisent, sans le savoir … »

Et Ashley devait bien savoir de quoi « Son Nolan » comme elle le disait si bien, voulait en venir. Mais bon, comme le dis le dicton … « On ne choisit pas sa famille … On fait avec ! »