Le boulot … Chose à laquelle Ayame était très attachée. Taper des rapports, trier les archives, participer à des briefings. Voilà son quotidien. Elle aimait bien ce milieu. Elle aimait d'autant plus aller sur le terrain. Élucider les affaires. Voilà ce qu'elle aimait le plus. Traquer ses ennemis en prenant du plaisir à représenter la justice. Par moment, lorsqu'elle avait du temps libre, elle passait au stand de tir pour s'entraîner. Elle se perfectionnait tout en se détendant. Une excitée de la gâchette ? Mhm … Pas vraiment. Elle trouvait souvent cette occupation, lorsqu'elle était isolée du reste de l'équipe. Elle était donc seule, à tirer sur quelques cibles. Après quelques minutes, elle rechargeait donc son arme pour la troisième fois. Elle l'avait ensuite rangée dans son étui et avait enlevé son casque anti-bruit. Elle passa donc ensuite la porte, traversant les couloirs en direction des bureaux.

La mélodie habituelle de l'administration retentissait une nouvelle fois, entre le bruit du téléphone et des doigts qui glissaient sur les claviers. Regardant partout autour d'elle, elle pouvait voir des agents un peu partout. Seulement voilà, elle n'aurait pas du parcourir la pièce d'autant de coup d'œil. La pauvre Ayame avait encore croisé le regard de l'agent Williams. Oui. Natasha Williams. Une fille qu'Ayame avait bien du mal à comprendre. À chaque fois qu'elle avait le malheur de tourner trop près de Hotch', cette dernière s'énervait, au point de vouloir la trucider sur place. Plutôt étrange, car, ces deux agents bossaient pourtant toutes les deux au sein du FBI. Ayame voulait bien comprendre que l'on ne pouvait pas se faire des amis partout, mais à ce point là … C'était carrément l'extrême. Donc en vous racontant cela, pas besoin de vous dire qu'Ayame préférait éviter l'approcher de trop près. Elle était quasiment sûre que ce risque allait lui être fatal !

Pour sûr ! À chaque regard que Natasha pouvait lui lancer, Ayame arrivait à en avoir des sueurs froides. Autant vous dire qu'à côté d'elle, Ayame préférait de loin la compagnie de Kira ou d'Ashley. Elles au moins, elles étaient beaucoup plus gentilles et moins sur les nerfs. Ouais … Notre agent asiatique avait du mal à comprendre la raison de Natasha qui poussait à la rendre si agressive. Enfin, cela semblait évident que l'histoire avait à voir avec Hotchner, mais tout de même. Il ne fallait pas en faire tout un plat ! Ayame voulait juste prendre des cours de son modèle, voilà tout. À aucun moment, elle ne voulait passer pour la catin de service, qui faisait tout pour mettre un homme qu'elle considérait comme étant son patron dans son lit ! Cela était tout simplement impensable pour Ayame. Cela n'était pas du tout son genre. Elle restait tout de même très professionnelle avec ses collègues. Qui plus est, même si Aaron était divorcé, il avait une famille. Et pour être franche, Ayame ne voulait pas sortir avec des collègues. Elle trouvait que cela faisait trop cliché. Vous imaginez le truc ? Du genre : « Oh tiens ! Toi aussi tu es au FBI ? Ah, en tant que Profiler en plus ? Mais moi aussi, je veux le devenir ! Dis, ça te dirais qu'on discute ensemble en buvant un verre, après une séance de ciné ? » Nan … Elle n'était pas de ce bord là ! Si Ayame voulait trouver un petit ami, elle voulait en trouver un différent : quelqu'un avec un bon métier, quelqu'un à l'allure protectrice et attentionnée. Quelqu'un de simple. Voilà ce qu'elle cherchait …

Alors qu'elle se dirigeait au coeur des bureaux, marchant dans les couloirs, elle manqua malheureusement de percuter Natasha qui passait aussi par là … Aïe. La pauvre Ayame devait être maudite. À coup sûr, elle allait forcément en prendre pour son grade. Un peu intimidée, elle lâcha presque silencieusement, ses excuses …

« Oh ! Euhm … Pardon ! Excusez-moi ! Je suis distraite … »

Aïe, aïe, aïe … Autant vous dire que ces situations face à sa « rivale » blonde ne la mettait guère à l'aise … Restait plus qu'à se faire incendier, comme à son habitude. Ayame essayait de garder un air calme et naturel, face à l'embarras dans lequel elle s'était fourrée lamentablement.

« Il y a des jours, où on ferait mieux de rester au lit » pensait Natasha, que l’affreuse migraine qui lui rendait la vue trouble assommait depuis le réveil et rendait encore plus irritable que d’habitude. Elle qui pensait avoir vécut l’Enfer lorsqu’elle était sous les ordres de Bradford, s’était finalement aperçue que travailler pour Erin Strauss relevait du défi. Et même si elle aimait bien ceci, être incendiée à peine arrivée pour une phrase incompréhensible par une mégère proche de la retraite n’était pas dans ses occupations préférées. Et la journée débutait juste ; alors qu’elle s’était acharnée la veille pour remplir le maximum de dossiers et qu’elle en avait même ramené chez elle, s’attirant les foudres d’Abigail, convaincue qu’elle allait mourir pour surmenage de remplissage de dossier, elle s’était retrouvée face à une pile encore plus imposante que la veille sur son bureau fraîchement rangé. Elle en était sûre ; certains de ses collègues devaient lui passer quelques uns de leurs propres dossiers. C’était une accusation non fondée, mais il n’y avait pas d’autres explications. A moins que ce ne soit Strauss qui, diabolique comme elle l’était, prenait un malin plaisir à voir ses subalternes trimer jusqu’à ce que mort s’en suive. C’était fort plausible. D’ores et déjà fatiguée rien qu’à la vue de la montagne de dossiers qui l’attendait, la jeune et jolie jeune femme s’était décidée de rendre ceux terminés la veille et dans le bureau de l’agent Hotchner, elle n’avait pu réprimer un sourire. Comme souvent lorsqu’elle le voyait, sa journée se mettait soudainement à rayonner et son visage s’illuminait. Même après ce qu’il était passé dans la salle de tirs et la conversation qu’ils avaient eu juste après. L’amour rend idiot, avant de rendre aveugle. Depuis, elle ne cessait de remplir ses dossiers qui, lui semblait-il, n’avait jamais de fin, et faisait une pause régulière afin d’aller vider la cafetière. Là-bas, elle avait croisé Ashley, Spencer, parfois même Derek et Abigail qui discutaient. Elle n’avait pas osé s’incruster dans leur conversation et était retournée derrière son bureau. C’est à cet instant que leurs regards s’étaient croisés.

Ayame Takahashi. Cette jeune femme avait le don de sortir Natasha de ses gonds au point qu’elle en était insupportable. Et incontrôlable. En sa présence, la jeune blonde avait de violentes envies meurtrières qui, elle l’avouait, l’effrayait, surtout à cause de la violence dont son père pouvait parfois faire preuve et des psychopathes qui avaient fait parti de sa famille. Si elle feignait ne pas savoir pourquoi son comportement pouvait changer du tout au tout si Ayame était dans les parages, l’agent du FBI savait bien qu’il s’agissait en réalité d’une jalousie excessive. En effet, Takahashi tournait beaucoup trop autour de Hotch au goût de Natasha qui le voyait d’un mauvais œil. Pour qui se prenait-elle à débarquer ainsi, et coller le chef de l’équipe de cette façon ? On dirait un gentil caniche qui suivrait son maître à la trace de peur de le perdre. C’était presque écœurant sa façon de toujours vouloir attirer son attention. Et il ne s’apercevait de rien, ce qui exaspérait encore plus l’agent Williams. Mais elle ne disait rien, se contentant de regarder d’un œil noir la jeune asiatique et se montrant froide et sèche à chaque fois qu’elle se voyait dans l’obligation de lui adresser la parole. Kira et Ashley étaient parfois venues lui demander la raison d’un tel comportement, mais elle s’était avérée être dans l’incapacité de le leur expliquer ; c’était puéril. Digne d’une adolescente de quinze ans. La jeune femme s’était rassise et avait lentement repris ses dossiers. Elle ne connaissait rien de plus ennuyeux que cette activité. Si on pouvait parler d’activité vu le peu de dépense physique que cela demandait.

Une petite dizaine de dossiers plus tard, Natasha, excédée, préféra remettre à plus tard son actuel passe-temps et, ne sentant plus ses jambes tant elles étaient engourdies, elle se leva pour faire un tour, laisser son esprit se reposer après la paperasserie. Elle poussait les portes vitrées des bureaux pour se diriger vers l’ascenseur et se rendre dans la salle de tirs lorsqu’une bourrasque brune la frôla, la faisant défaillir. Elle ne tomba, heureusement pas, tituba juste sous ce choc et posa ses yeux gris sur la personne maladroite qui venait d’accroître sa migraine. Takahashi. Elle aurait dût s’en douter ; cette fille était un danger public. L’asiatique s’excusa d’une voix à peine audible et Natasha ne put s’empêcher d’avoir cette irrépressible envie de lui coller trois claques pour qu’elle se reprenne et parle avec un peu plus d’assurance. « Ou qu’elle fasse au moins semblant d’en avoir » .

Il me semblait l’avoir remarqué, lâcha-t-elle sur un ton glacial. Faîtes plus attention la prochaine fois. On évite de s’agresser entre agents ici.

C’était méchant, sauvage et injustifié, elle le savait. Mais c’était plus fort qu’elle, il fallait qu’elle la remballe aussi froidement.

Ayame avait l'air radieuse aujourd'hui. Quoiqu'un peu perturbée, lorsqu'elle savait que Natasha Williams se trouvait dans le coin. Cette fille lui faisait facilement perdre les pédales. La pauvre asiatique ne savait plus quoi faire face à elle. Vraiment. À chaque fois, quand la blonde la croisait, elle la fixait de ses yeux noirs. Sans qu'Ayame ne sache pourquoi. Et étrangement, cela avait toujours rapport avec Aaron Hotchner. A croire que Natasha ne voulait pas qu'on y touche. Une chose était sûre, c'est qu'à propos d'Aaron, Ayame n'avait pas de bol. Elle qui voulait simplement avoir une relation strictement professionnelle avec lui, elle se faisait cataloguer comme une catin, par cette fille horriblement jalouse. Pourtant, Ayame ne voyait vraiment pas ce qu'elle pouvait avoir de plus qu'une autre femme. Elle voulait bien lui avouer que rien ne se passait entre elle et Hotch, histoire de calmer ses ardeurs, mais l'autre blonde allait très certainement ne pas l'entendre de cette oreille et allait très probablement se faire des films. La pauvre Ayame était vraiment mal à l'aise, sans pour autant avoir des choses à se reprocher. Inutile de vous dire que ce genre de situation était plus qu'embarrassant …

C'est donc lorsqu'elle s'était chargée de ramener des archives qu'elle manqua de percuter celle qui lui faisait horriblement froid dans le dos … Hé oui. Elle aurait bien aimé l'éviter, mais, se trouvant dans les locaux de la BAU, elle tombait souvent dessus … Natasha Williams. Évidemment, par réflexe, elle avait eu un mouvement de recul, prenant sur elle, pour éviter de rougir de honte. Comme elle s'y attendait, cette excitée avait préférée la rabaisser en public, comme elle savait si bien le faire. Quand Ayame, sur le ton de la gêne avait fait remarqué à Natasha qu'elle avait été discrète sur le coup, l'autre avait préféré l'enfoncer encore plus, en appuyant son argument. Comme si Ayame était quelqu'un de distraite et de maladroite, vingt quatre heures sur vingt quatre. Quand il s'agissait d'abuser, cette garce était bien la championne dans le domaine. La jeune japonaise s'était contenté de la fusiller du regard, en répondant simplement :

« Ça vous arrive souvent d'agresser vos collègues de cette manière ? Je viens de vous dire que je n'ai pas pas fait exprès. Les cartons que je portais m'ont bloqué mon champ de vision. Je ne vous ai pas vue arriver. »

Non mais pour qui elle se prenait celle-là ? Elle voulait donner des leçons de vie, maintenant ? Ayame n'aimait pas qu'on la reprennent de cette façon. Et elle aimait encore moins, ces sous-entendus qui lui penser à des conseils mal placés. Elle savait très bien se débrouiller par elle-même. Non pas qu'elle refusait l'aide qu'on lui proposait de temps à autre, mais comme on le dis parfois : « Vaut mieux être seule que mal accompagnée ». Là pour le coup, c'était carrément ça ! La jeune et jolie brune, sous le sentiment incontrôlable de l'énervement, était partagée entre le désir de lui flanquer une bonne grosse claque, ou la solution de s'éclipser. Certes, la première solution la soulagerait, mais bon … Provoquer un bordel dans un milieu professionnel dans lequel elle essayait tout juste d'entrer, sous réserve d'Hotchner, allait plutôt être mal placé. Très mal placé même. Au point, sûrement d'être suspendue de ses fonctions d'agent au FBI. Non ! La violence n'allait pas être une bonne solution pour Ayame. Valait mieux qu'elle la joue fine pour le coup …

« Je ne sais vraiment pas ce qui vous prend, par moment. Vous dîtes de moi que je suis distraite, certes. Mais je me demande comment une femme telle que vous, à pu s'engager dans une agence aussi importante que le FBI. Vous devriez arrêter le café, ça vous met beaucoup trop sur les nerfs … »

Allez savoir ce que l'excitée allait lui répondre, après ça. M'enfin … Ayame s'attendait au pire, de toute façon.

[HRP : Désolé pour le temps de réponse, je cherchais l'inspiration pour te rendre ta longueur. Je n'aime pas pondre du 12-15 lignes après des posts comme le tien. Je ne me sens pas à l'aise, après ça. Ça laisse penser que je ne me suis pas foulé, alors que je suis capable de mieux par moment =/ ]

Voyant que certains agents s'étaient arrêtés autour d'elles pour suivre l'altercation qui venait de commencer, Natasha préféra ne rien répliquer à sa première remarque ; la jeune femme blonde ne supportant pas être le centre d'intérêt du monde, ni régler ses problèmes en public, elle posa un regard las sur la jeune asiatique, et une fois qu'elle eut finit sa veine tentative d'argumentation sur sa maladresse, elle ne put s'empêcher de laisser un « C'est bon, c'est finit ? Il y en a qui aimerait bosser. » agrémenter d'un léger sourire sarcastique. Elle n'agressait pas ses collègues, puisque la seule personne à qui elle venait de parler sur un ton glacial était elle, et, aux dernières nouvelles du moins, Takahashi ne faisait pas partie de l'équipe. Les autres personnes travaillant au Département, elle ne pouvait pas réellement les considérer comme collègues, vu qu'elle ne connaissait, pour la plupart, pas leur nom et ne leur avait jamais adressé la parole. D'ailleurs, parmi le cercle qui s'était formé autour de deux ennemies, elle ne connaissait personne. C'était probablement pour cela qu'ils voulaient observer la scène. Voyant que Takahashi ne répondait pas, Natasha tourna les talons, s'apprêtat à rejoindre son bureau, lorsque cette vois qui l'insupportait s'adressa de nouveau à elle. Comme elle remettait en doute ses capacités sur le terrain, son addiction au café, la jeune femme blonde s'arrêta à mi-chemin, poussa un soupire excédé ; elle cherchait les ennuis seule, et elle allait les trouver. Natasha pouvait parfaitement l'aider pour cela.

D'une, je n'ai jamais dit que vous étiez distraite, c'est vous-même qui l'avez affirmé, je n'ai fais que confirmer vos dires. De deux, vous ne me connaissez pas, pas même un minimum, vous êtes donc extrêmement mal placée pour pouvoir me juger et dire que vous "ne comprenez pas ce qui me prend par moment". Troisièmement, le café n'a strictement aucun rapport avec mon humeur, ne parlez pas de choses que vous ignorez, ça vous donne un air stupide. Quant à vos doute quant à mon intégration au FBI, sachez que l'on est pris selon nos capacités et nos valeurs, pas notre attitude, vous devriez le savoir. Pour finir, pour quelqu'un qui pense pouvoir intégrer le Behavioral Analysis Unit un jour, vous êtes plutôt faiblarde niveau profil.

Sans doute était-ce parce qu'elle avait pris l'habitude de travailler avec lui, ou bien parce qu'elle lui ressemblait plus qu'on ne pouvait le croire, mais Natasha avait avancé de quelques pas, et avait un regard digne de l'agent Hotchner. Son timbre de voix froid contrastait avec son caractère si enjoué d'habitude, mais elle faisait preuve de sang-froid ; à aucun moment elle n'avait haussé le ton, et s'était exprimé sur un ton calme. Elle n'avait pas pour habitude de sortir de ses gonds facilement, et elle ne s'énervait que très rarement. A vrai dire, elle n'avait pas le souvenir de s'être vraiment énervée une seule fois, et ce fait la surprenait elle-même.

[ HJ : Désolée pour la longueur, mais je ne vois vraiment ce que je pourrai rajouter... Natasha n'est pas du tout telle que tu l'as décrit, et le fait que tu la changes à ce point me bloque pour faire un RP correct. Je n'aime pas non plus poster aussi peu de lignes après un long post, mais là, je n'ai vraiment rien à ajouter... ]

Sans qu'elle ne le sache, Ayame mettait les pieds dans un terrain miné, voire radioactif. Elle faisait souvent des gaffes, lorsqu'elle était énervée. Et là, c'était encore une bourde du genre … Qui plus est, en le faisant elle envenimait la situation déjà tendue, avec Natasha. Ce qu'elle ne savait pas, c'était que Natasha pensait d'elle qu'elle était trop jeune encore, ou pas assez mature dirons nous, en ce qui concerne l'intégration de la BAU qu'elle souhaitait. Sûrement qu'elle en avait encore pas mal à apprendre. Mais bon … Elle démarrait dans le métier. Ceci expliquait les gaffes qu'elle pouvait faire quant aux relations au sein des groupes dans lesquels elle essayait de se trouver une place. Encore pour le FBI, cela passait plutôt bien … Enfin, avec Danny, Kira et Ashley du moins … Mais lorsqu'elle se trouvait dans les locaux de l'équipe d'Hotchner, c'était une toute autre chose. Ce qui la forçait à avoir un regard fuyant. Elle ne savait plus ou se mettre, en quelques sortes. Et d'ailleurs, en parlant de gaffe, la japonaise s'était emportée un peu trop vite, embrayant sur des sujets relatifs à la blonde sulfureuse, qu'elle semblait connaître. Manque de bol, la pauvre se faisait descendre …

De un, Natasha n'avait fait que confirmer ce que la jeune brune venait de lui dire. De deux, elle se permettait de s'emporter en jugeant, alors qu'elle ne connaissait pas sa collègue, étant donné qu'elle la fuyait bien souvent. De trois, Ayame s'était permise de dire que le café lui tapait sur le système, alors que cela était strictement faux. Il s'agissait juste d'un stimulant pour finir ses sales journées. Dans un sens, la blonde ténébreuse n'avait pas tord. C'était une bonne solution. Après tout, Ayame utilisait bien du thé non ? Quant à l'intégration de Natasha au sein du FBI, ce fut l'hécatombe. Là, Ayame aurait pu creuser une tombe pour s'y enterrer vivante, étant donné la réponse de Natasha. Effectivement, comme elle l'avait signalé, les agents du FBI n'étaient pas engagé sur leur comportement ou même la sociabilité, mais surtout sur les propres valeurs et qualités de la personne en elle-même. Là, autant vous dire qu'Ayame avait vraiment perdu une occasion de se taire … D'ailleurs, pour tout vous dire, elle ne savait plus trop quoi en dire, tellement que Natasha avait eu l'air de l'avoir clouée au sol. Vous auriez été là, à ce moment précis, je peux vous dire que vous aussi, vous aurez trouvé cette altercation plus qu'épique ! Il n'y avait pas eu de violence, pas eu d'insultes, ou toutes autres sortes d'allusions … Mais tout était dans le ton glacial et ténébreux de Natasha Williams. Ce qui avait littéralement glacé le sang de l'agent Takahashi.

Comment appelle t-on cela, déjà ? De la … De la solitude, voilà ! Et encore … Le mot « solitude » était peut-être même trop faible, à la vue de la situation. Ouais … Pour vous donner une idée, l'atmosphère était tellement angoissante que l'on pouvait entendre le bruit de la pendule du couloir raisonner. La pauvre brune ne savait plus quoi en dire. Les remarques de Natasha l'avait vraiment laissée sans voix …

« Bien ! Soit, je … Je vais y réfléchir. C'est … C'est toujours bon d'avoir des avis « extérieurs ». Je dis ça parce que … Parce que vous ne me considérez pas vraiment comme un agent. Dans le fond, vous avez peut-être raison. »

Elle baissa la tête. La pauvre fille se trouvait maintenant idiote. Remarquez, vu ce qu'elle avait avancé auparavant, elle ne pouvait s'en prendre qu'à elle même. Comment on dit déjà ? Ah oui … « Le sage n'a pas besoin de demander, mais l'idiot(e) demande en vain … »

[HRP : En ce qui concerne le portrait raté de Natasha qui t'aurais freinée, j'en suis sincèrement désolé. En fait, je voulais juste accentuer le fait qu'Ayame ne la connaisse pas du tout. Je voulais tout simplement que tu la descende quoi Pourquoi ? Je ne sais pas, j'pensais que ça aurait pu être drôle et que ça renforcerait le lien négatif entre les deux femmes ! Par ailleurs, je m'excuse pour le temps de réponse, je manquais d'inspiration, avant d'avoir trouvé cette idée qui me plait bien au final. Oh et … Pour la longueur, ce n'est rien. On a tous un petit coup de mou à un moment donné. Je ne suis pas une exception à la règle, cela m'arrive bien souvent aussi. ]

Après la longue tirade de la blonde, il y avait eu un silence considérable ; aucun des agents qui avaient entouré les deux jeunes agents « ennemies » ne bronchaient. Pour tout dire, ils n’osaient à peine respirer de peur de s’attirer, eux aussi, les foudres de l’agent Williams. Celle-ci avait les yeux rivés sur l’asiatique, la mâchoire contractée par la colère, un regard incendiaire, et se fichait de l’importance de ses mots, ni de l’impact qu’ils avaient provoqué sur son interlocutrice. Cela faisait à présent plusieurs semaines qu’elle faisait partit de Département, qu’elle se pavanait autour de l’agent Hotchner, attisant la jalousie de Natasha qui, jusqu’alors, s’était tut, mais pour la première fois, elle avait eu l’occasion de lui clouer le bec, et ne l’avait pas laissé filer ; Takahashi avait voulu jouer avec le feu, c’était à elle d’en assumer les conséquences. La jeune femme blonde n’aimait pas être le centre d’attention de tout le monde, surtout pas pour que tous soient témoins d’une altercation de bureau, ça lui donnait l’impression d’être au beau milieu de la cour de récréation, au secondaire lorsqu’il y avait une bagarre. Voyant que l’asiatique ne répondait toujours pas et baissait les yeux, Natasha rabroua tous les agents autour d’elles qui filèrent plus vite que la lumière à leurs occupations habituelles. Ce ne fut qu’une fois qu’elles furent seules que la jeune femme brune prit la parole sur un ton piteux ; elle se rabaissait, pour aller dans le sens de Natasha. Ce qui exaspérait cette dernière. Elle leva les yeux au ciel, retint un soupire, replaça une de ses longues boucles dorées derrière son oreille.

Bien sûr que vous êtes une agent et que je vous considère comme tel, de toute façon, ce n’est pas à moi de vous juger sur ce point-là ; vous avez une arme, un badge, une plaque, et par-dessus tout, vous êtes dans ce département. Rien que ça prouve que vous êtes un agent, et ce n’est pas donné à tout le monde. La preuve, chaque année, sur plus cent mille demande, à peine trois mille ne sont retenues, et vous êtes assez intelligentes pour faire de ces trois mille candidats. De plus, si vous êtes ici aujourd’hui, ça veut dire que vous avez réussi avec brio tous cette batterie d’examens et de testes plus invraisemblables les uns que les autres, et je sais qu’ils ne sont pas aisés. Ne vous rabaissez pas parce que là nos supérieurs risqueraient de regretter de vous avoir engagé.

Elle marqua une pause, remarquant que son ton était toujours aussi acide. Elle profita de cet instant de répit pour se calmer et continua, d’une voix légèrement plus douce ;

Ne soyez pas si sûre de vous lorsque vous pensez faire un profil, vous trouverez toujours quelqu’un pour vous faire voir que vous ne le connaissez pas et que votre profil – qui n’est rien d’autre qu’un tas d’impressions fausses, pour le moment – est plus que faux. Et, mieux encore, ne vous lancez pas dans un profil en solitaire ; dans ce Département, nous sommes tous une famille, composée d’équipe, et chaque équipe est une autre famille. Pour qu’un profil soit correct, il faut, comme vous l’avez dit, avoir des avis extérieurs. Si vous voulez m’apprendre à la fermer, aller voir vos collègues, vous verrez à quel point c’est plus simple après.

Elle ne disait pas ceci pour faire l’hypocrite, mais pour lui montrer qu’elle ne devait pas se laisser marcher sur les pieds, et qu’elle ne devait certainement pas s’attarder à ses propres propos. C’étaient des conseils. Oui, même si Natasha ne supportait pas Ayame, elle n’était pas assez rancunière pour ne pas lui donner des conseils qu’elle avait retenus avec les années. Takahashi était encore jeune et elle n’avait pas encore put acquérir l’expérience que Natasha avait développé au cours des cinq années sur le terrain. Et encore. La jeune femme blonde était la première a avoué qu’elle apprenait encore. Surtout sur le profilage. Et, il y avait encore peu, sur sa façon de tirer. Mais ce point, évitons d’en reparler.
Maintenant qu’elle était tout à fait calme, Natasha parvenait à s’exprimer sur le ton enjoué qu’elle arborait en temps normal, et avait déjà oublié l’altercation qui avait eu lieu quelques minutes plus tôt. On ne se souvient que de ce que l’on veut.

Y'avait pas à dire, Ayame se sentait vraiment mal à l'aise en la présence de Natasha. En fait, pour être honnête, elle n'avait pas envie de la connaître en tant qu'ennemie. Cette idée la gênait vraiment, quand elle y repensait au final, puisqu'elle étaient toutes les deux de la même agence. Ouais … Natasha la détestait plus que tout, tout ça parce que … Tout ça parce qu'elle était admirative envers Hotchner. Rien de plus … Elle se demandait bien pourquoi, Natasha était aussi froide avec elle. À vrai dire, cela lui arrivait tout le temps. C'était sûr et certain … Hotch devait représenter beaucoup à ses yeux. Et d'ailleurs, contre toute attente, Ayame avait plutôt l'air heureuse pour elle. Mais bon … Elle évitait de dire quoi que ce soit, afin de ne pas trop énerver la jeune blonde. En fait, Natasha avait l'air tellement folle de rage quand Ayame se trouvait dans les parages, que de toute façon, quoi qu'en dise la japonaise, et ce, même si cela était gentil, encourageant et sincère, cela n'allait affecter en rien du tout la fanatique de caféine. Ça non ! Et notre agent asiatique l'avait bel et bien compris. Ce n'était pas la peine d'essayer. Plus elle y réfléchissait, et plus elle se disait qu'il valait peut-être mieux pour elle, qu'elle évite d'approcher Hotchner de trop, ne serait-ce qu'un temps. Et sûrement que un jour, elle prendrait un peu de son temps pour se poser avec Natasha, histoire de lui en parler franchement, histoire d'apaiser un peu la situation, et peut-être qui sait, se faire une nouvelle amie au final … Comment ? Si c'est impossible ? Et alors … Les gens ont bien le droit de rêver dans la vie, non ? Ayame y croyait elle. Du moins, elle osait l'espérer pour le moment.

Lorsqu'elle avait percuter par maladresse Natasha, la blonde s'était laissé emporter comme à son habitude, en l'envoyant balader de façon froide et cruelle. Tandis qu'Ayame de son côté, avait lancé un débat, sans trop réfléchir … Natasha lui avait fait par de son entrée au FBI. Elle lui avait fait comprendre qu'elle avait eu de la chance. En effet, sur plus de 100 000 demandes à l'année, 3 000 d'entre elles, tout au plus, étaient retenues. Bien qu'elle paraissait sèche et qu'elle ne montrait aucun sentiments, elle lui avait fait remarquer qu'elle ne doutait pas de ses capacités en tant qu'agent, mais qu'elle pouvait aussi se tromper … Remarquez, elle avait sûrement raison. Ayame venait de s'engager tout récemment, il y avait à peine six mois. Elle s'était même contenté d'acquiescer, en hochant la tête. Puis finalement, Natasha se calmait petit à petit, ce qui rassurait notre agent japonaise. Continuant son explication, la jeune femme blonde, avait appuyé un argument d'Ayame en revenant sur le fait que les avis extérieurs étaient toujours bien utiles.

Au fur et à mesure, Ayame voyait bien que sa collègue n'était pas du genre à se laisser faire. Un point sur lequel la japonaise progressait petit à petit. Il fallait qu'elle puisse persévérer. C'était entre autre pour cela qu'elle se basait sur Hotchner en plus des bouquins. Mais devait-elle le dire franchement à Natasha, ou devait-elle attendre. Sur le coup, la jeune femme eut quelques secondes d'hésitation, pour finalement se décider à se lancer …

« Effectivement, vous avez raison ! L'assurance est une bonne qualité, mais elle vous fait sûrement défaut quand on essaye de la développer en solitaire. Le travail en équipe, c'est toujours mieux. J'essaye d'apprendre par les livres et les cours à la faculté mais, c'est vrai que ce n'est pas toujours facile. En fait, je me base bien souvent sur les théories et la pratique de l'Agent Hotchner. C'est un très bon modèle. M. Gideon et le Dr Reid m'aident beaucoup également. De très bons agents et de bonnes sources d'informations. Avec eux, je suis sûre de pouvoir améliorer ma confiance et me donner encore plus de motivation. Plus le temps passe, et plus je me rends compte que je suis sur la voie de la réussite. »

Elle l'avait fait remarquer avec le sourire. Elle avait parlé d'Hotchner comme si de rien n'était. Histoire de voir comment allait réagir sa collégue, et savoir si, oui ou non, parler de lui était un sujet de conversation sensible, un terrain miné …

[HRP : Vraiment désolé pour ce retard, mais avec ces examens j'avais perdu l'inspiration. ^^' M'enfin, je pense que tu me comprendras. J'espère que ce post pourra te convenir pour continuer Je voulais te rendre ta longueur ^^ ]

Bien qu’elle ne puisse pas supporter la jeune asiatique et qu’elle n’ait véritablement aucune envie de faire d’elle une amie – même si ça pouvait toujours être utile ; elles bossaient ensemble, ensemble ? Enfin, presqu’ensemble – Natasha avait réussit à retrouver son calme et avait même donné quelques conseils à celle qu’elle considérait comme sa rivale. Non, elle n’était pas tombée sur la tête. C’était Natasha. Elle ne voulait pas que les gens se laissent faire, alors elle leur montrait qu’il était simple de fermer le bec, tout comme elle-même savait le faire. Parce qu’il n’y avait rien qui l’exaspérait plus qu’une personne qui baisse les yeux et rougit honteusement à la moindre remarque, sans même essayer de se défendre. D’un certain côté, la jeune femme blonde prenait un plaisir malsain à rabaisser les autres, et ce, depuis toujours. Il y avait même eu une époque où elle avait craint de n’être totalement dérangée. Mais il s’était avéré que non, c’était juste dans son caractère. Et l’histoire de sa famille n’aidant en rien ce côté-là de son caractère, elle pouvait parfois être vraiment blessante. A vrai dire, cette altercation avec Takahashi lui rappelait celle avec Abigail, quelques mois plus tôt ; les deux meilleures amies s’étaient disputées, et, peu de temps après, Natasha était revenu, guillerette, semblant avoir totalement oublié cette dispute. Là, c’était à peu près la même chose. Sauf que le point de colère de Natasha était resté au plus bas, quoiqu’ait put en penser tous les collègues qui avaient avidement assisté à la scène. Jusqu’à ce qu’on les envoie valser sur les roses.

Mais, alors qu’elle semblait s’être totalement calmée, Takahashi jugea utile – et sans doute, intelligent ! – de reprendre la parole. Encore, ç’aurait put aller pour le mieux, si elle s’était arrêté à sa première phrase. Mais non. Elle crut bon de mentionner Aaron, et la fureur de la plus expérimentée des deux ressurgit d’un coup. Elle serra les dents, et les poings, son regard pourtant limpides devint orageux, tandis qu’elle tâchait de se contrôler. Non, elle n’allait pas la tuer tout de suite. Quand même pas ! Il fallait être discret pour l’éliminer… Mais la jeune asiatique se justifia – comme si Natasha avait besoin de ça ! – et précisa que c’était dans le but de s’améliorer. Elle parla ensuite de Gideon – un profiler que Natasha admirait beaucoup – et de Spencer. Ainsi donc, elle s’était couverte de la protection de tous les meilleurs profilers pour tenter devenir meilleure dans ce domaine-là. L’espoir fait vivre, n’est-ce pas ? Reprenant ses esprits et recouvrant – une fois de plus – son calme, l’agent Williams répondit, essayant un vain sourire forcé ;

Il est vrai que l’agent Hotchner est un excellent élément, tout comme les agents Gideon et Reid. Vous avez raison de vous baser sur leur expérience pour vous améliorer, mais la confiance, vous ne l’aurez pas en leur demandant de l’aide. C’est à vous d’apprendre à l’acquérir. Ce ne sont pas les agents Hotchner, Gideon ou Reid qui vont pouvoir vous aider à vous donner confiance en vous. Ils vont vous donner l’illusion que si, mais vous vous apercevrez bien assez tôt que ce n’est qu’une image. Si vous êtes ici, alors vous devez avoir confiance en vous. Et pas uniquement faire confiance.

Un miracle avait fait que la jeune femme avait réussit à s’exprimer sur un ton posé, même si on sentait que chaque muscle qui composait son corps était contracté et prêt à lui décocher un bon revers du droit s’il s’avérait nécessaire – et, au fond d’elle, Natasha priait pour que ça le soit ; ça lui ferait tellement de bien !

Au fur et à mesure que la discussion s'était installée, Ayame avait pu sentir que sa collègue s'était plus ou moins calmée, ce qui l'avait d'ailleurs rassurée. En fait, l'asiatique avait bien donné raison à la jeune femme blonde, en ce qui concernait la prise de confiance en soi. Seulement voilà, l'agent de terrain n'allait pas être au bout de ses surprises quand elle allait oser parler d'Hotchner à cette femme. Avec un peu de recul et de réflexion, finalement, elle n'aurait pas dû. En effet, la jeune blonde s'était laissé emporté une nouvelle fois, essayant toutefois de garder son calme. Ayame avait pu voir que cette dernière serrait les dents et les poings. Sa fureur commençait à refaire surface. Ça oui … Ayame avait souvent le don de s'embarquer dans toutes sortes de problèmes, plus loufoques les uns que les autres. Malheureusement. L'Agent Takahashi pensait bien que l'Agent Williams devait s'imaginer des choses, à l'heure actuelle. Oui, sûrement. Alors que tout ça n'étaient que de vaines rumeurs. Mine de rien, même si elle ne le laissait pas paraître, Ayame en avait bien marre de tout ça. Si elle était aussi proche d'Hotchner, c'était simplement parce qu'elle se comportait comme une groupie avec lui, rien de plus …

D'ailleurs, elle se l'était souvent dit à elle même - « Vaudrait mieux que j'arrête d'agir comme une gamine par moment, histoire de le laisser souffler » - Oui … Elle le reconnaissait, et alors ? Par moment, elle voyait bien qu'elle pouvait l'étouffer un peu trop. Sérieusement, j'aimerais vous y voir à la place d'Hotchner. Vous imaginez, le fait que vous vous retrouviez sur votre lieu de travail, aux côtés de votre équipe ou non, plus ou moins surchargé de travail. Et là, une autre collègue vient simplement dans le but de … De vous épier en quelques sortes. Enfin, pour Ayame ce n'était pas vraiment ça. La jeune femme voulait simplement reproduire ses faits et gestes. Enfin, ça c'était au tout début. Maintenant, comme l'avait dit Natasha, Ayame essayait tout de même de reprendre un peu plus confiance en elle. C'était son viol qui l'avait plus ou moins affaiblie. Mais bon … Là encore elle faisait une bourde. Valait mieux pas qu'elle le dise à Williams, parce qu'elle ne le savait pas, mais dans ce couloir, l'Agent Takahashi n'était pas la seule à s'être faite violer. Enfin, quoiqu'il en soit, elle n'allait pas en parler ici, là maintenant, sans avoir vraiment de raison valable, et qui plus est, dans les oreilles de certains qui trainaient là, histoire d'admirer la petite altercation, bien qu'elle ne soit pas trop méchante pour le moment …

« Vous … Vous avez raison Agent Williams. Avoir confiance en moi. J'y travaille ces derniers temps. C'est … Je crois que la jeunesse que j'ai eu ne m'a pas aidé tant que ça, en fait. Ce n'était pas que j'étais pourrie gâtée, loin de là. Je n'était récompensée qu'après juste cause. Non. La chose qui à fait basculer ma personnalité, c'est le fait d'avoir été reniée de certains camarades un peu jaloux. De là, s'en était suivi quelques brimades. Et … En fait ce qui m'a gênée … C'est surtout le fait d'avoir été engagée si rapidement. J'ai certes des qualités, comme vous l'aviez dit – et je vous en remercie d'ailleurs – mais j'ai encore beaucoup à apprendre, je l'admets. »

Lorsqu'elle parlait à son interlocutrice, Ayame avait pu remarquer que cette dernière était plus ou moins tendue, depuis la mention du nom d'Aaron Hotchner, de Gideon ou de Reid. Peut-être était-ce parce que l'Agent Williams avait un bon dossier et que c'était elle qui allait être affiliée à cette équipe ? Ou était-ce parce qu'elle s'était accaparée l'un d'entre eux comme étant sa propriété privée ? Ou était-ce encore rien de tout ça ? Ayame pouvait avoir le droit de se poser des questions. Après tout, elle allait bien finir par comprendre, à un moment donné. Mais en fait, ce qui la mettait mal à l'aise aussi – comme dit précédemment – c'était le fait que Natasha puisse la descendre sans avoir de remords … Et s'il s'agissait d'un test ? Histoire de voir comment elle réagissait ? Peut-être … Cela dit, Ayame en était bien surprise. Elle n'aurait jamais pensé qu'une collègue pouvait être aussi crue que cela avec elle. Au contraire même. Elle aurait plutôt pensé à un esprit droit, soudé et familial au sein du FBI. Ou alors … Était-ce simplement parce que Natasha s'était levée du mauvais pied ? Cela restait à voir. Ayame était tellement déstabilisée par cette situation, qu'elle voulait trouver un moyen pour se rattraper. Un moyen oui, mais lequel ?

Rassemblant ses esprits, elle s'était souvenu du début de la conversation. Le café ! Natasha Williams était une fervente admiratrice du café ! Ayame avait donc jugé utile, sympathique et idéal, le fait de l'inviter à boire une tasse, pour se détendre. Si l'asiatique essayait de enterrer la hache de guerre ? Si elle avait peur de Williams et qu'elle cherchait un moyen X ou Y d'apaiser la situation, histoire de ne pas finir ensanglantée ? Hum … Après tout, vous pouvez le prendre comme vous le voulez. Mais Ayame jugeait idiot le fait de se faire la guerre entre collègues. Au départ, elle ne voulait pas ça du tout. Elle n'aurait jamais que leur relation se serait autant envenimé, à cause d'un collègue et ami commun. Après tout, si Natasha en était vraiment amoureuse, justement Ayame allait la laisser tranquille sur le sujet et allait plutôt la féliciter, trouver la nouvelle vraiment géniale. Et puis, l'agent japonaise se fichait pas mal de ce que pouvait penser les autres, concernant les relations amoureuses interne, bien au contraire. D'ailleurs, cela pouvait souvent arriver. Il suffit d'avoir un ou une collègue à qui taper dans l'oeil.

« Dites-moi, je … Ça paraît peut-être détaché comme ça, mais je … Je pensais qu'on aurait pu prendre un café toutes les deux, si … Si vous avez le temps bien sûr, histoire de continuer notre discussion. Enfin, si vous le voulez bien. »

Restait à voir si, Natasha acceptait sa proposition, sachant qu'Ayame n'obligeait la blonde en rien. Elle pourrait peut-être dans la foulée, parler de Hotchner calmement histoire de sonder Natasha d'avantage et de rompre ce lien de haine, pour en forger un nouveau plus amical …

[HRP : Whow ! Je suis trop content de ton post. Il m'a vraiment inspiré ! J'ai adoré ! C'est les posts comme ça qui me donne des frissons et cette envie d'écrire. Moi qui me disait au début : « Je vais avoir du mal à lui rendre sa longueur, j'aurais peu de choses à dire … » Bah finalement non ! J'suis fier du résultat. Quand je te disais que j'adorais RP avec des gens comme toi, ce n'était pas des paroles en l'air ! ]

Natasha avait été fière ; sa colère était redescendue d’elle-même alors qu’elle était en pleine conversation avec Takahashi. Ce qui était rare. Et même plus que ça. Mais ç’avait été de courte durée, l’agent qui faisait face à la jeune blonde avait mentionné le nom d’Aaron, et ce nom seul avait suffit à faire ressortir toute la haine que les deux agents se vouaient. De quel droit elle osait parler d’Aaron, celle-là ? D’une elle débarquait, comme ça, collait l’agent Hotchner vingt-quatre heures sur vingt-quatre, le draguait presque sous le nez de Natasha et parlait de lui… Quel était son but, la jeune trentenaire l’ignorait. Mais elle essayait de faire l’impasse sur sa jalousie parfois excessive. Voire très excessive. Mais le bon point, chez Natasha, était que même si elle était jalouse, même si elle avait peur de perdre Aaron et de le voir ensuite dans les bras – et peut-être même dans les draps – de Takahashi, elle se taisait toujours. Il n’était pas dans ses habitudes de faire de grosses scènes, surtout pas par jalousie, alors elle gardait toujours tout ses sentiments enfermés, elle se taisait, et souffrait. Seule.

Ayame s’était ensuite mise à expliquer les raisons de son manque de confiance en elle. Natasha en profita pour lancer quelques regards aux alentours, comme nécessitant une aide ; n’y avait-il pas quelqu’un de plus compétent et de plus proche de la jeune asiatique pour écouter ses problèmes ? Non pas que la jeune et jolie blonde s’en désintéresse, juste qu’elle ne voyait pas en quoi cela la regardait. De même, d’une façon générale, lorsque quelqu’un se confiait à vous, il vous fallait, par la suite, vous confier à elle, et ça, il en était hors de question pour Natasha ! Takahashi pouvait toujours courir, la jeune Williams ne lui décrirait jamais son enfance difficile ! Beaucoup trop de genres étaient déjà au courant selon elle. Et puis… Ca ne regardait absolument pas Takahashi ! Cette dernière finit par admettre qu’elle avait beaucoup à apprendre. Ce qui n’était guère une nouvelle pour son interlocutrice.

On a tous encore beaucoup à apprendre. Et c’est ce qui est beau dans ce métier ; même un agent qui a vingt ans d’expérience apprend sur le terrain. Aucun agent ne peut se vanter de tout savoir sur tous les sujets. Si vous faites un stage au Behavioral Analysis Unit, vous vous apercevrez que même les meilleures équipes de profilers n’établissent pas toujours un profil cent pour cent exact.

Elle voulut essayer un sourire, mais n’y parvint pas réellement. Rassurer, ce n’était pas son fort. Encore plus lorsqu’il s’agissait d’une personne qu’elle ne portait pas dans son cœur. Néanmoins, la tension était retombée à zéro. Les agents qui avaient sans doute espérer qu’elles en viennent aux mains avaient définitivement fait demi-tour et s’étaient assis derrière leurs bureaux pour reprendre le travail progressivement, lançant parfois quelques regards dans leur direction, prêts à rebondir si la dispute éclatait de nouveau. Mais, contre toute attente, Ayame proposa à Natasha d’aller prendre un café. Café. Avec toute cette histoire, la jeune femme aux boucles d’or ne parvenait plus à se souvenir si elle avait bu un café ou non. D’un autre côté, ce ne serait pas la première fois qu’elle abuserait sur cette boisson.

Eh bien… Oui, pourquoi pas. Je ne refuse jamais un bon café. Et puis… Je sens que si je continue à remplir des dossiers, je risque de ne jamais m’en remettre.

Mais même si elle accepté sur un ton léger, Natasha continuait de se méfier.

[ HJ : Désolée pou le retard ~ J'avais pas la tête à RP, ni le temps ces derniers mois u_u Je m'excuse aussi pour la quantité ; vu que ça fait plusieurs mois que j'ai pas posté, j'ai un peu de mal à reprendre le rythme x) ]

La colère de la jeune blonde, était apparemment descendue. Ce qui selon Ayame, allait plus ou moins détendre l'atmosphère. Notre agent asiatique l'avait bien remarqué : à chaque fois qu'elle s'approchait de trop de l'agent Hotchner, qui pourtant était un très bon formateur, un mentor ; rien de plus qu'un très bon ami, l'agent Williams s'énervait. Tout le temps. Et seulement lorsqu'il s'agissait d'Ayame. Peut-être était-ce de la jalousie. En tout les cas, la petite tête brune ne cherchait pas à le savoir. Elle vivait très bien son métier, elle en était fière. Quelles que soient les rencontres qu'elle faisait et les collègues qu'elle cotoyait, Ayame se sentait toujours prête à avancer. C'est pourquoi, il fallait qu'elle puisse prendre confiance en elle, même si ce viol avait semblé être une période difficile voire quasi-insurmontable. Il fallait qu'Ayame puisse y croire. Avec des amis comme Kira et Danny, elle pouvait le faire. Pour sûr. Sa réputation d'agent ne devait en rien, être tâchée. Il fallait qu'elle continue de poursuivre les efforts founis, si un jour une promotion se montrait envisageable.

Quoiqu'il en était, l'agent Takahashi dans la discussion, avait bel et bien réfléchi, avouant finalement qu'il lui restait encore beaucoup à apprendre. À ce propos, Natasha lui avait expliqué qu'elle n'était pas la seule, loin de là. Tous autant qu'ils étaient, les agents du FBI, spécialisés dans le Profilage ou non, avaient encore beaucoup à apprendre. Même un agent spécial, engagé sur le terrain depuis vingt ans. Pour sûr. Chacun en apprenait d'avantage. Jour après jour. Enquête après enquête. La connaissance se forgeait petit à petit. Là, Ayame avait compris que sa prétention de devenir Profiler était un peu prématurée. Il fallait pour cela beaucoup d'expérience, du courage, de la détermination et surtout ... du sang-froid. Énormément de sang-froid. Quelque chose que l'agent Takahashi avait eu l'impression de perdre depuis ce viol. Quand l'agent Williams lui avait parlé de stage à la BAU, si Ayame obtiendrait une place à ce moment là, la jeune brune se rendrait alors compte de la difficulté, lorsqu'un profil est établi. En effet, les Profilers même doués comme le disent certains, n'etablissent pas de profil à la perfection. Des erreurs subsistent toujours ...

« Oui ... Vous avez raison ! Il faut du courage et de la détermination, certes, mais il en faut bien plus encore. L'expérience vient petit à petit. Il faut beaucoup de patience et énormément de sang-froid. »

Ayame en était venue à sourire, puisqu'elle se montrait complétement d'accord avec ce que venait de lui dire l'agent Williams. Natasha qui elle, se forçait à esquisser une once de joyeuseté, avait l'air moins agressive qu'il y avait quelques minutes. Un soulagement pour Ayame. En effet, cette femme lui donnait l'impression d'une menace, une agression, de façon habituelle. Et là, elle se montrait plus calme qu'à l'origine. Peut-être, faisait-elle des efforts. En tout les cas, Ayame ne lui voulait rien du tout. Après tout, si l'agent Williams se montrait jalouse lorsqu'une autre femme approchait Hotchner d'un peu trop près, elle devait avoir ses raisons. Quoiqu'il en était, histoire d'enterrer probablement la hache de guerre entre elles-deux, Ayame avait proposé à Natasha une tasse de café. Évidemment, cette dernière avait accepté avec plaisir. Comme elle l'avait dit d'elle-même, elle était envahie de dossiers. L'une des tâches les plus ardues de n'importe quelle agence, c'était bien l'administration. Pour sûr. Ayame acquiesça donc, en répondant :

« Je veux bien vous croire. Les dossiers, en tant qu'agent de terrain, ce n'est pas ce qu'il y a de plus motivant, bien que ce soit important pour faire avancer les choses. Mais dans ce cas, allons-y ... Je ne vois pas pourquoi on resterai ici, si l'atmosphère si tendue des bureaux nous donne de la fatigue. »

L'air impassible de l'agent Williams pouvait jeter un froid dans le dos. Ayame espérait que ce café puisse lui rendre un peu de sa forme et de sa sympathie. Peut-être était-elle irritable, à cause de ces journées longues et rébarbatives ? Allez savoir.

[HRP : Voilà, qui - comme je te l'avais dit - semble être une bonne clôture. En effet, je pense en avoir fini ici, histoire de te libérer un peu. Au plaisir d'entamer un autre sujet avec toi, plus tard, que ce soit avec Nolan, Ayame ou bien Alexei ^^
Au passage, comme convenu, j'ai changé le lien Tasha/Alexei, si tu es tentée de le regarder ]