Pour la première fois de sa vie, Ivy Sparks n’était pas en retard à un rendez-vous. Au contraire, elle était même cinq minutes en avance, ce qui l’étonnait.
Elle avait pourtant eu le temps de faire tout ce qu’elle avait à faire. Après avoir quitté Danny et les enfants, elle avait filé à son hôtel à pieds, comme elle était venue. Arrivée à sa chambre, elle se mit en tête de faire un gâteau au chocolat, le seul gâteau qu’elle arrivait à faire…
Elle s’était changé aussi, histoire de faire bonne impression, et un peu aussi parce qu’elle avait envie de plaire à Danny, il fallait bien l’avouer. Pour l’occasion, Ivy avait choisit de mettre une robe, chose qu’elle avait horreur de porter. Danny était vraiment une personne d’exception pour que la jeune femme se mette en robe ! Cette dernière allait parfaitement bien à Ivy : elle était noir, évidemment ; C’était une robe bustier, qui la serrait un peu en dessous de la poitrine, mettant sa fine silhouette en valeur. Son tatouage, représentant un ange noir, était très visible. Par contre, elle n’avait pas pu se résoudre à mettre des talons, alors elle devait assumer sa petite taille. Elle s’était débarrassé de la tonne de maquillage qu’elle avait sur la figure quelques heures auparavant, la remplaçant par un maquillage plus léger. Son regard était charbonneux, mettant en valeur ses beaux yeux verrons, et elle n’avait presque pas de rouge sur ses lèvres. Elle ne s’était pas occupé de ses cheveux, naturellement ondulée, et ne s’était même pas regardé dans la glace, de peur de ne pas se plaire. Elle préférait ne pas savoir, mais espérait tout de même que sa tenue ferait son petit effet…
Maintenant, elle était devant la porte de l’appartement de Danny, et elle n’osait pas frapper.

* Respire, Ivy, respire…*

Elle souffla un grand coup, tenant dans sa main droite le gâteau, tendis que sa main gauche s’affairait à arranger sa tenue. Toutes sortent de sensations la traversaient de toutes parts : angoisse, envie, impatience, stresse, découragement… Elle ne savait plus où donner de la tête, et elle se sentait perdue. Ivy savait ce qu’elle ne voulait pas, mais savait-elle vraiment ce qu’elle voulait ?
Elle leva son poing, prête à frapper, mais le courage lui manqua, et elle le descendit aussitôt. Elle regarda sa montre.

*Je suis peut-être trop en avance ?*

Elle essayait de ce convaincre, mais Ivy savait très bien qu’elle devait toquer. Sans s’en rendre compte, elle parla à haute voix :

« C’est vrai, quoi ! La porte ne va pas s’ouvrire toute seule comme par magie ! »

Elle s’énervait contre elle-même, ce qui arrivait assez fréquemment.

« Bonsoir, mademoiselle. »

Ivy se retourna et vit une femme montée les escaliers. Elle l’avait sûrement entendu, vu le sourire qu’elle lui faisait. Ivy sourit, gênée :

« Bon-bonsoir, Madame. »

Elle reporta son regard sur la porte de l’appartement de Danny. Elle vérifia une dernière fois l’état de son gâteau au chocolat (espérant qu’il ne se baserait pas sur l’apparence pour le manger), et ferma les yeux. Toutes ses craintes s’envolèrent. Elle savait ce qu’elle voulait, là, maintenant, tout de suite. Ce qu’elle voulait, c’était frapper à cette porte et voir le visage de l’homme auquel elle pensait depuis qu’elle l’avait quitté dans le parc un peu plus tôt dans la journée.
Alors, prenant son courage à deux mains, Ivy frappa à la porte. Elle souffla, heureuse, et attendit qu’on lui ouvre la porte…

Danny était arrivé avec Sky et Nathan. L'adolescent n'avait pas mit longtemps avant de repartir de l'appartement avec Aiden. Danny se retrouva seul pour ranger ce qui aurait put être appelé dans une autre vie un appartement. Il commença par coller Sky devant ses jouets et des dessins animés, puis il rangea tout le linge qui trainaient partout. De là, il passa un coup d'aspirateur, songeant que le salon et la cuisine en avait bien besoin.Il mit le diner à chauffer, des pattes bologniaise façon italienne, comme sa mère faisait. Puis regardant l'heure, il vit qu'il avait le temps pour se faire une douche, il fallait bien d'ailleurs. Il fila dans sa chambre, prit de quoi se changer, et envoya les papiers et les sacs qui trainait sous le lit, et dans l'armoire, comme un gamin qui ne veut pas ranger sa chambre. Il partit dans la salle de bain, laissant la porte ouvert pour pouvoir entendre Sky si il y a un soucie. Il mit l'eau à couler, se déshabilla, mit les fringues au sale, et passa à l'étape suivante. Après cinq minute de douche intensive, et surtout parce qu'il aimait l'eau chaude, il finit par sortir, les cheveux dégoulinant d'eau. Il mit une serviette autour de sa taille, il se rasa un peau, se lava les dents, et commença à s'habiller. Il mit un jean blanc, assez léger, et non bousiller, ce qui était rare, se mit une paire de chaussure habillé, enfila un débardeur, et mit une chemise blanche. Au moment où il termina de se préparer on frappa à la porte. Il sourit et se précipita vers la porte d'entré, il regarda Sky qui était toujours devant ses jouets, il sourit de nouveau et soufflant un bon coup, il ouvrit la porte :

"Salut, heu...vas y entre."

Il la laissa pénétrer dans son sanctuaire, son appartement n'était pas très grand, mais il était très décoré, ayant des photos de tout le monde. Notamment certaines photos de Danny enfant, mais ça se serait pour plus tard. Sky arriva en se tenant au meuble, et fit de sa petite voix :

"Papa...faim."

Danny la prit dans les bras et lui expliqua :

"Oui ma puce on va manger dès que s'est prêt. Pendant que je regarde ce que Ivy nous a apporter et que je termine le repas, tu lui fait voir la maison ?"

Sky sourit, lorsque son père la reposa par terre, elle avança doucement mais surement vers Ivy et lui prenant la main elle l'emmena vers les chambre. Danny sourit et regarda de haut en bas Ivy, il la trouva superbe et se dit qu'il aurait put faire mieux niveau style vestimentaire. Mais bon c'était un peu tard maintenant. Il coupa la cuisson et se lécha les lèvres en voyant le gâteau au chocolat. Il alla voir où en était les filles, et les trouva devant la chambre de Sky. La petite fille avait été chercher son doudou, comme elle l'appelait c'était le t-shirt de l'entré au FBI de Danny. Le jeune homme fit à Sky :

"Hey, bébé, tu vas pas lui faire voir tout tes jouets non plus ? "

Puis il fit à Ivy en la regardant droit dans les yeux ne pouvant plus vraiment quitter se regard ensorcelant :

"Ivy, tu es magnifique dans cette robe, elle te vas très bien...Désolé pour Sky elle aime montrer tout ce qu'elle a, et si je ne viens pas te sauver, tu risques d'être là encore pendant longtemps....Oh et le plus important, le manger est prêt. Je vous propose qu'on retourne de l'autre côté et qu'on prenne l'apéritif ?"

Ivy vit la porte s'ouvrire, et elle ne put s'empêhcer de sourire en voyant comment Danny était habillé. Ils étaient l'opposé : il était en blanc, et elle, en noir.

* Le blanc lui va super bien... pensa-t-elle*

Elle lui sourit, et lui lança son fameux "bonsoir" que son père adorait tant, avant. Danny la salua et l'invita à entrer dans son appartement. Ivy fut surprise que l'appartement soit si bien rangé alors que Danny vivait avec trois enfants. Enfin, c'était toujours plus rangé que sa chambre d'hôtel ou même que sa maison en générale... Ivy était une sacrée bordelique, et c'était l'une des nombreuses raisons pour laquelle personne (sauf son frère et ses parents) n'était venu chez elle.
Elle regarda les photos sur le mur,et dit à Danny :

« C’est sympa ici ! Mais, ce n’est pas un peu petit, pour vous quatre ? »

Elle ne voulait pas être indiscrète, elle se faisait juste du soucis pour eux. Par la suite, elle se rappela du gâteau qu’elle avait fait (si on pouvait appeler ça un gâteau…), et elle le tendit à Danny , toute gênée.

« J’espère que vous aimez le chocolat… »

Sky arriva, se tenant au meuble, et dit à son père qu’elle avait faim. Son père lui demanda de faire visiter l’appartement à Ivy le temps qu’il finisse de préparer le repas. Sky attrapa la main d’Ivy, qui était aux anges. Elle tenait fermement la main de la petite blondinette, et la suivit dans sa chambre. Sky alla chercher son doudou, qui se trouvait être un T-shirt à Danny. Ce dernier arriva à ce moment là, et demanda à Sky si elle comptait lui montrer tous ses jouets. Ivy rit, trouvant la petite adorable, et son père, encore plus.
Ce que lui dit Danny par la suite resterait gravé dans la mémoire d’Ivy, tant cela la toucha. Il la regarda droit dans les yeux, et lui dit très sérieusement qu’elle était magnifique dans cette robe, et qu’elle lui allait à merveille. Ivy ouvrit ses grands yeux verrons, surprise, mais surtout charmée. Sa peau, d’ordinaire très blanche, prit une teinte rosée qui ne lui était pas habituelle.

« Me-merci, mais… »

Elle n’osa pas lui dire qu’elle le trouvait magnifique aussi, voire bien plus. Mais elle prit son courage à demain et lui dit :

« Je te trouve particulièrement beau en blanc. Tu devrait en mettre plus souvent. Je suis sûr que toutes les filles seraient à tes peids ! »

Elle lui sourit et lui fit un clin d’œil, malicieuse.
Enfin, Danny proposa d’aller prendre l’apéritif et le suivit dans la pièce d’à côté.

« Qu’est-ce qui sent si bon ? » demanda-t-elle.

Elle était tellement heureuse d’être là, et elle n’avait surêment pas envie de partir avant un certain temps. Le plus longtemps possible, espérait-elle…

Mais qu’est-ce qui lui prenait, à la fin ? Comment Danny gérait sa vie ne la regardait absolument pas, bon sang ! Ce dernier lui répondit tout de même, ayant peut-être sentit la gêne de son invitée.

« Je suis désolée, Danny… Tout ça ne me regarde pas, après tout… »

Elle soupira, se disant à elle-même qu’elle allait tout gâcher. Pourtant, il lui souriait, et Ivy se sentit fondre.
Elle suivit la petite Sky, qui lui avait prit la main pour lui faire visiter l’appartement. Elle lui montra son doudou et ses jouets, ce qui rappela à Ivy son enfance. Elle n’avait jamais eu tous ses jouets qu’on les filles de nos jours, poupées Barbie, bébés, accessoires pour faire la maman ou la princesse, etc. Mais elle ne s’en était jamais plain. Elle, ce qu’elle avait, c’était des livres, quelques DvD de pièces de théâtre, et parfois, des marionnettes. Par contre, elle se souvenait de son fameux doudou qu’elle trimbalait partout avec elle, et qu’elle avait gardé, encore aujourd’hui. Tout comme Sky, c’était quelque chose appartenant à son père, et dont elle ne pourrait jamais se séparer : la première cravate de son costume de sénateur lorsqu’ils étaient venus habités définitivement en Virginie. Ivy ne put s’empêcher d’être nostalgique de cette époque, où tout allait si bien.
Danny vint les chercher, et elle le suivit. Après le compliment qu’il lui avait fait, elle ne put faire autrement que lui avouer elle aussi qu’elle le trouvait très beau en blanc. Il lui sourit timidement, et lui répondit que malgré son apparence de Don Juan, il n’en était rien et qu’il n’était pas du genre à draguer. Il préférait connaître les gens avant, tout comme elle…

« Je n’en doute pas, tu sais. Je voulais simplement te taquiner un peu… Je te rassure, je n’aime pas la drague moi non plus ! D’ailleurs, je ne crois pas que j’ai déjà dragué quelqu’un dans ma vie, vu que personne ne m’a jamais vraiment intéressé… »

C’était bien la première fois qu’Ivy parlait de ça avec quelqu’un ! Et avec un homme, de plus, qu’elle trouvait attirant ! Elle s’exaspéra elle-même, et leva les yeux aux ciel.

« Oups, je m’emporte, pardon… »

Elle faisait boulette sur boulette, et elle s'en rendait bien compte, malheureusement.Elle le regarda, la tête un peu penchée sur le côté, tandis qu’il mettait sa fille dans sa chaise haute. Elle lui demanda, curieuse, ce qu’ils mangeraient ce soir, et lorsqu’il lui répondit, Ivy ne put s’empêcher de laisser parler sa gourmandise :

« Vraiment ? J’adore ça ! »

Elle était toute contente, et affichait un grand sourire. Elle avait un petit air attendrissant qui ne lui ressemblait pas, mais Ivy était une personne étonnante, quand on la connaissait, et c'était rare de se lasser avec elle.
Il s’excusa de la présentation, mais Ivy le rassura.

« Ne t’inquiète pas, elles ont l’air très réussi (et elle rajouta comme pour elle-même : contrairement à mon pseudo-gâteau au chocolat...) ! Tu as donc bien des origines italiennes ? »

Elle n’avait pas été aussi bien depuis tellement longtemps qu’elle ne voulait pas que la soirée s’achéve…

Après lui avoir avoué qu’elle n’aimait pas draguer et qu’elle ne l’avait jamais fait, Danny lui dit que lui non plus. Parfois, il se servait de son charme pour avoir des réductions ou des trucs dans le genre, mais ça s’arrêtait là. Cela amusait Ivy, qui ne put s’empêcher de retenir un petit rire doux.

« Tu as bien raison ! »

Ensuite, il lui dit que les hommes qui l’avaient dragué jusque là s’y prenaient mal, car Ivy était soi-disant une « très belle jeune femme », et qu’il fallait charmer les femmes dans ce genre. Elle se sentit rougir. Est-ce que, lui, il la charmait ? Non, elle avait des hallucinations…

« M-merci, mais ils ne sont pas tous de ton avis, apparemment…Je suppose que c’est de même avec les hommes comme toi : on doit les charmer, et non les draguer. »

Elle lui sourit timidement, laissant complètement tomber son masque de cerbère et son air froid, distant. Elle avait envie d’être proche de Danny, et ne pas se cacher derrière sa solitude.
Ivy s’était assise en face de lui, et le regardait mettre les plats sur la table, le visage très sérieux. Elle lui demanda de quoi il s’agissait et quand il lui répondit des pâtes à la bolognaise façon italienne, elle lui dit qu’elle adorait ça. Elle lui demanda s’il avait des origines italiennes, alors qu’elle le savait très bien. Elle avait remarqué sa façon de parler avec les mains. Il lui répondit que sa mère était italienne, et qu’elle lui avait tout apprit, notamment à être galant avec les femmes. Ivy écoutait attentivement, et essaya vraiment de contenir sa curiosité : Alors dans ce cas, il ne connaissait pas son père ? Elle ne lui demanda pas, et se contenta de dire, sincèrement :

« ça n’a pas du être facile tous les jours… En tout cas, ta mère a bien réussi ton éducation ! Tu es, comme on les appelle chez moi, un Gentleman. »

Elle lui sourit, content qu’il veule bien parler de lui à une inconnue. Enfin, plus si inconnue que ça maintenant. Elle aussi, avait des manières dignes des anglais, quand on y prêtait attention. Il lui demanda si elle aussi avait des recettes de son pays d’origine. Se souvenant des moments passé dans la cuisine avec sa mère, elle sourit, nostalgique, et lui répondit :

« Ma mère ne faisait pas souvent la cuisine car elle était très prise par son travail. Parfois, elle s’y mettait quand même, et c'était toujours très drôle quand on faisait la cuisine toutes les deux. J’ai toujours été une très très mauvaise cuisinière, mais oui effectivement, j’ai quelques recettes anglaises. »

Elle eu une idée :

« D’ailleurs, si ça te tente, je pourrais essayer – et j’ai bien dit, essayer- de te faire un repas anglais, un de ces jours… »

Ivy sourit, pleine d’espoir, mais elle tentait de le cacher. Elle faisait tout pour trouver un moyen de revoir Danny, ne serait-ce que pour goûter ces horribles plats façon anglaises….

Sa fameuse phrase du il ne faut pas draguer mais charmer une femme, lui retomba dessus. Il sourit et ne voulant pas trop répondre, il envoya un méga sourire amusé à Ivy. Et trouvant que cela ne se faisait pas de ne pas lui répondre, il lui dit :

"J'en sais rien, on a jamais essayer avec moi..."

Il laissa sa phrase en suspend de manière volontaire. Il voulait pas qu'elle se fasse de drôle d'idée sur lui mais, il trouvait qu'elle le charmait suffisamment comme ça. Enfin il ne savait pas si c'était volontaire ou non. D'ailleurs il se demandait si lui non plus ne jouait pas à ce petit jeux ? Il n'en savait rien, il essayait d'agir le mieux possible avec cette femme. Puis ils partirent manger, pendant qu'il mettait Sky dans sa chaise haute, elle s'arrangea pour en apprendre un peu plus sur lui. Et lui entant que bon flic, il s'arrangeait pour ne pas tout dire. Il lui dit que c'était sa mère qui l'avait élevé et que son caractère gentleman avait dut mérite que parce que sa mère l'avait bien élevé. Que sa ne lui serait pas venu tout seul en quelque sorte. Il finit ensuite par sourire à Ivy, il se doutait bien qu'elle se posait des questions sur le père de Danny. Mais il ne voulait pas parler de son vrai père, il ne savait même pas s'il était en vie ou non, et ça ne l'intéressait pas plus que ça. Elle lui fit un compliment en lui disant que c'était un gentleman. Il sourit et lui fit un signe de remerciement de la tête, puis il lui demanda si elle avait aussi des recettes purement anglaise. Elle lui dit que oui, et que s'il était d'accord elle pourrait lui en faire une un de ces jours. Danny sourit et la servant il lui dit :

"Avec joie. J'ai jamais manger des truc purement anglais, enfin, si en faite j'ai dut en manger, mais j'ai pas dut m'en souvenir. Mais je suis sur qu'avec toi ce sera inoubliable."

Il sourit de nouveau et finit par servir sa fille, et se servit en dernier. Il s'asseya et fit un :

"Bon Appétit tout le monde."

[ désolé pour le retard :/ ]

Lorsque Danny lui dit qu’on avait jamais essayé de le charmer en laissant sa phrase en suspend, Ivy ne savait plus quoi penser. Est-ce qu’elle, Ivy Sparks, serait en train de tenter de le charmer ? Non, bien sûr que non, ou alors, elle ne s’en rendait pas compte. Et lui alors, essayait-il de la charmer ? Mais qu’est-ce qu’elle racontait à la fin !? Non, Danny n’essayait pas de la charmer, il était tout simplement reconnaissant parce qu’elle avait retrouvé sa fille… Elle lâcha un petit soupire avant de sourire de nouveau à Danny, taisant les sourdes interrogations qu’elle se posait.
Par la suite, elle lui posa quelques questions, qu’elle savait indiscrètes certes, mais qu’elle ne pouvait pas se retenir de poser. Il lui apprit qu’il avait été élevé par sa mère, et elle n’osa pas poser de questions sur son père, car il n’en parlait pas. Après tout, elle avait déjà été assez indiscrète comme ça, et la vie de Danny ne la regardait absolument pas. Elle n’était rien pour lui, juste une jeune femme rencontrée dans un parc, une nouvelle connaissance, dont il n’appréciait peut-être pas forcement la compagnie.
Il s’interessa à elle, lui demandant si elle avait des recettes typiquement anglaises. Elle lui répondit que oui, et que s’il voulait, elle voudrait bien lui faire goûter un de ces jours. Quand il lui répondit que ce serait avec joie et qu’il était sûr que ce serait inoubliable avec elle, elle ne put s’empêcher d’exploser d’un beau rire cristallin.

« Je crois que tu ne dira pas la même chose une fois que tu aura goûté à ma cuisine ! Je suis une horrible cuisinière. Enfin, ça risque d’être inoubliable, surtout si tu meurs d’une intoxication alimentaire... Je m’en voudrais toute ma vie ! Promis, je gouterai la première !»

Elle souriait de plus belle, se rappelant la dernière fois qu’elle avait fait un repas à quelqu’un. On avait fini la soirée avec les pompiers qui étaient venu éteindre l’incendie dans la cuisine, provoqué par Ivy…
Danny servit Sky, qui commençait vraiment à avoir faim, la servit ensuite pour enfin se servir en dernier. Il leur souhaita bon appétit, ce à quoi Ivy répondit par un « merci, de même ».
Elle prit sa fourchette, enroula les pâtes autour et souffla un peu dessus. Enfin, elle gouta au plat de Danny et ouvrit de grands yeux.

« Mes félicitations au chef cuistot. Je n’ai jamais mangé de pâtes à la bolognaise aussi bonne, même en Italie ! »

Elle était vraiment impressionnée, et elle savoura les pâtes, tout en savourant Danny du regard.

Ivy se sentait bien auprès de Danny, et cela faisait longtemps que ça n’était pas arrivé à la jeune femme. Elle avait laissé tous ses problèmes derrière elle au moment où elle avait franchit le pas de la porte du petit appartement.
Après lui avoir dit qu’il risquait de mourir s’il goûtait à ces plats, il lui raconta une anecdote qui la fit sourire. Elle en apprenait de plus en plus sur le jeune italien, et ne pouvait s’empêcher de l’apprécier de plus en plus. D’ailleurs, il semblait lui aussi assez attiré par Ivy, à moins qu’elle ne se fasse des illusions… Enfin, comment pouvait-elle croire ce genre de chose ?! Elle secoua un peu la tête. D’habitude, Ivy était sûre d’elle –un peu trop parfois- mais quand il s’agissait de « relations » un peu plus poussées avec un homme, elle perdait une totale confiance.

« Mouais, on verra bien… Mais je te conseille d’apprendre le numéro de la morgue quand même, juste au cas où... »

Elle souriait, contente de cette sorte de complicité qui s’était établie entre les deux jeunes gens. Elle n’avait pratiquement aucun « lien » autre que connaissance avec les gens de son entourage, et cela lui faisait bizarre de parler si facilement d’elle à Danny. Elle avait bien ses parents, Elizabeth et John, son petit frère Drake, ainsi que son seul ami, Kanon, mais sinon c’était ce que l’on pourrait appeler des relations artificiels. « Parce qu’il le faut », comme elle disait.
Lorsqu’elle goûta les pâtes de Danny, elle fut subjuguée. Elle lui dit d’ailleurs qu’elle n’avait jamais mangé de pâtes aussi bonnes, même lorsqu’elle était allée en Italie. Il parût surpris, lui disant qu’il aurait aimé aller là-bas lui aussi, voir sa famille. Il ne savait pas grands choses d’eux, contrairement à Ivy, qui elle, en savait peut-être un peu trop…
Il se racla la gorge, ne voulant sûrement pas plomber l’ambiance, et lui posa des questions sur son voyage. Ivy chercha dans sa mémoire. Elle avait été dans tellement de pays ! Italie, Angleterre, France, Roumanie, Allemagne, Russie, Japon…Et à chaque fois, elle en revenait plus instruite, plus cultivé, ayant soif de connaissance. Un sourire mélancolique passa sur ses lèvres, et elle répondit :

« Ah, l’Italie… Un pays superbe, surtout si on aime la culture ! Je suis allé un peu partout : Orvieto, Rome, Paestum, Naples, Sorrente, Pompéi, Herculanum, Florence, Milan et bien sûr Venise ! J’ai vraiment adoré. Tous ces bâtiments, ces musées… Les gens sont très aimables là-bas, particulièrement les garçons avec les jeunes filles. Les hommes ne sont pas si machos que cela, seulement beaux-parleurs. Les femmes, quant à elles, elles sont vraiment magnifiques et très maternelles. »

Oui, elle se rappelait avec plaisir la Solfatare, les ruines de Pompéi, le Vésuve… La seule chose qui l’avait gênée, c’était le soleil, comme d’habitude. Ivy n’aimait pas vraiment le soleil, non pas parce qu’elle était gothique, mais parce qu’il la rendait malade. Il suffisait qu’elle sort quelques instants au soleil et hop ! La voilà aux urgences pour cause de malaise !

« Enfin, parmi tous les voyages que j’ai fait, l’Italie reste un des meilleurs… Et toi, tu as déjà voyagé ? »

Sa curiosité revenait au galop, elle avait déjà assez parlé de sa petite vie selon elle…

Le numéro de la morgue ? Il le connaissait par coeur, et ce grâce à son métier. Il sourit à ce qu'elle lui dit. Il était persuader que ce qu'il mangerait avec elle serait délicieux, comme cela pourrait-il être autrement ? Danny ne pouvait s'empêcher de sourire et de la regarder de son petit regard bleuté et de son sourire charismatique. Il lui dit en se marrant :

"Pas de soucie là-dessus je le connais sur le bout des doigts."

Il lui envoya un clin d'oeil, et regarda Sky qui n'avait pas attendus que les deux adultes ne goûtent au plat. Elle était déjà le nez dedans, et ce n'était pas une expression. Danny se marra et lui essuya le nez, il lui montra une nouvelle fois comment on mangeait, mais avec sa fille ce n'était pas gagné. Danny se résigna à la laisser faire, de toute manière, elle aurait son bain avant d'aller se coucher. Comme tous les soirs. Puis il reporta son regard vers Ivy, elle était vraiment belle, mais avait-il réellement des sentiments pour elle, ou était-ce que de l'attirance physique ? Il n'en savait rien et il ne voulait pas savoir, du moins pas pour le moment. Puis ils se mirent à parler de l'Italie. Danny demanda à Ivy de lui décrire le pays, ce qu'elle avait vus, les gens...il n'avait jamais put mettre les pieds là-bas mais il aimerait y emmener un jour Sky, Aiden et Nathan...Danny sourit en entendant les compliments sur les femmes. Il se leva de table quelques secondes et alla chercher une photo. Il arriva et la tendit à Ivy. C'était une photo de famille, du moins une partie de la famille, car dessus il y avait que Danny et sa mère, Alena. Danny dessus devait avoir environ 10 ans et sa mère était une belle femme blonde ondulée, aux yeux aussi bleus que son fils et à la peau légèrement bronzée.

"Je sais que les italiennes sont belle...tiens c'était ma mère."

Il lui sourit et l'écouta lui demander s'il avait déjà fait des voyages, il l'a regarda et lui demanda en se marrant :

"Tu veux parler de voyage autre que de quitter New York pour venir ici ? Non...enfin pas en vrai en faite. Mais je me réfugia sur le toit de l'immeuble quand j'étais tout petit, et je jouais de la guitare en m'imaginant dans un autre pays. C'était ma façon de m'évader et de ne pas penser à ce qui se passait."

Danny sourit et lui dit toujours en gardant son petit sourire espiègle :

"Mais j'aurais bien aimer aller à Hawaii, il fait beau là-bas."

Lorsque Danny lui dit qu’il connaissait le numéro de la morgue par cœur, elle se rendit compte de sa boulette. Bien sûr qu’il devait le connaitre, vu qu’il faisait parti du FBI ! Mais comme le jeune homme lui souriait, elle comprit que la blague était passée, à son plus grand soulagement.
Ivy n’aimait pas trop les diners d’ordinaires, et au temps de ces parents, elle faisait tout pour rester cloîtré dans leur villa ou dans sa chambre, si la réception avait lieu chez eux. Mais être là, avec Danny et Sky, cela lui faisait du bien. Elle dévorait son assiette, appréciant vraiment le repas. Parfois, quand la petite blondinette lui jetait des coups d’œil – et qu’elle s’était assurée que Danny ne la voyait pas-, elle faisait quelques grimaces drôles à Sky, espérant la faire rire. Au fond, Ivy avait toujours été une gosse, et c’était sûrement pour cela qu’elle avait un aussi bon feeling avec les enfants la plupart du temps. D’ailleurs, lorsque la fillette mit son bout de nez dans son plat, la jeune femme afficha un joli sourire.
La conversation tourna ensuite autours du voyage qu’elle avait fait en Italie. Et lorsqu’elle dit à Danny que les italiennes étaient de très belles femmes, il alla chercher une photo et lui tendit. Elle la prit délicatement, et apprit qu’il s’agissait de la mère de son hôte.

« Elle est vraiment… vraiment très belle. »

En même temps, vu la « gueule d’ange » du fils, la mère ne pouvait qu’être très belle elle aussi. Elle sourit en voyant un garçon âgé d’une dizaine d’année environs, et qu’elle reconnu être Danny.

« Dis donc ! Tu étais tout mignon, sur cette photo ! »

Elle lui rendit la photo, un sourire aux lèvres et se baissa pour prendre son sac. Elle chercha un petit moment dedans, et en sortit une photo de famille. Dessus, on apercevait une belle femme rousse claire, avec les yeux verts, vêtue d’une robe toute simple. A ses côtés se trouvaient un homme d’assez haute taille, possédant une belle carrure et un visage inspirant la confiance, ainsi que des yeux couleur chocolat. Puis, devant le couple heureux, deux enfants : un jeune garçon affichant un grand sourire, qui contrastait avec la jeune fille de 13 ans vêtue de noir et au visage froid. Elle lui tendit à son tour la photo, et lui dit :

« Voici ma famille... »

Par la suite, elle lui demanda s’il avait déjà effectué des voyages et il lui répondit que non, qu’il avait simplement imaginé voyager histoire de s’évader et de penser à autre chose. Avec un sourire espiègle, il rajouta qu’il aimerait bien aller à Hawaï, pour le beau temps. Ivy grimaça un peu, pensant aux effets que le soleil avait sur elle. Rien que de l’imaginer, elle se sentait tourner de l’œil. Elle finit son assiette, s’essuya la bouche délicatement, comme la bonne anglaise qu’elle était, et dit à Danny :

« Si tu veux, je pourrais t’obtenir des billets en direction de l’Italie ou même Hawaï. Ce serait facile pour moi, et tu n’aurais absolument rien à payer ! »

Elle lui sourit, sincère. Si elle pouvait faire quelque chose pour Danny, qu’elle aimait vraiment beaucoup, elle le ferait sans hésiter une seule seconde, même s’il demandait l’impossible.

Quand Ivy lui tendit la photo de ce qui fut sa famille, elle eu un pincement au cœur, et elle perdit un peu le sourire. Revoir ses parents si joyeux, ainsi que son frère dont elle était si proche… Pourtant, elle essayait de le cacher aux yeux de Danny, qui semblait assez intéressé par la photo. C’était la seule qu’avait la jeune femme. D’ordinaire, les photos et ce genre de choses ne lui importaient que trop peu, mais celle-ci faisait partie des exceptions qui confirme la règle en quelque sorte. Elle aimait vraiment beaucoup cette image familiale, et quand Danny lui dit qu’elle était toujours aussi mignonne, bien qu’un sourire lui aille mieux que sa tête d’enterrement habituelle, la jeune femme ne pu s’empêcher de rougir un peu.

« Merci… »

Elle ne trouvait pas d’autres mots. De toute façon, qu’aurait-elle pu dire d’autres ? Ces mots là ne voulaient-ils pas tout dire, déjà ? Elle soupira, et rangea de nouveau la photo dans son sac, soigneusement.
Par la suite, la conversation tourna autour des voyages, et lorsque qu’Ivy proposa à Danny de lui fournir des billets, il semblait un peu gêner. Il la remercia, et lui dit que de toute façon, il n’avait pas de vacances avant longtemps, mais que cela lui ferait plaisir, avec elle-même comme guide. La jeune femme n’avait pas envisagé cette possibilité – les accompagner-, mais maintenant qu’il y faisait allusion, elle trouva l’idée excellente. Elle se mit à rire doucement et ajouta :

« Vous en auriez marre de moi, avec tout ce que j’aurais à raconter ! »

Ivy savait très bien qu’elle avait beaucoup de culture, sans vouloir se vanter, juste en étant réaliste. Elle se rappelait encore la fois où elle avait fait un exposer de plus d’une heure sur un sujet complètement idiot… Les profs en avaient été bouches-bé!
Elle souriait encore lorsque Danny s’excusa d’aller s’occuper de sa fille. Elle secoua la tête, et lui dit :

« Danny… Tu n’as pas à t’excuser de t’occuper si bien de ta fille, voyons ! Je t’admire, tu es un père exemplaire ! »

Elle lui fit un bisou sur la joue et embrassa aussi celle de Sky, lui souhaitant bonne nuit avec tendresse. Son hôte quitta la cuisine, et elle entendit Danny chanter des chansons à sa fille. Il s’occupait si bien de sa fille, c’était touchant. Parfois, Ivy se demandait ce qu’elle-même ferait, si elle avait des enfants, chose qu’elle ne pensait pas vraiment imaginable.
En attendant Danny, elle décida d’allumer la radio et de ranger la cuisine, histoire de passer le temps. Et puis en même temps, c’était normal qu’elle aide un minimum le jeune homme qui l’avait invité et lui avait préparé à manger. Sa mère lui avait apprit la bienséance anglaise, et elle en faisait preuve à chaque fois qu’elle le pouvait. Elle ne s’était pas rendu compte qu’elle aussi s’était mise à chanter, chose qu’elle n’avait pas faite depuis un certain temps maintenant. Les seules fois où elle chantait, auparavant, c’était pour son frère et ses potes musiciens, quand leur chanteur devait faire un duo, ou un truc dans le genre.
Lorsque Danny arriva dans la cuisine, Ivy finissait juste de ranger, continuant à chantonner un air connu. Il s’excusa de nouveau, lui disant que d’habitude Sky tenait plus longtemps, et lui proposa de goûter à son gâteau.

« Ne t’inquiète pas, je ne me suis pas ennuyé ! »

Puis elle regarda son gâteau et rajouta, amusé :

« Je veux bien, mais s’il t’arrive quelque chose, tu ne pourra pas dire que je ne t’avais pas prévenue ! »

Jamais Ivy n’avait pensé à « s’amuser » comme les autres. Pour elle, c’était la lecture et la culture qui étaient drôles, bien qu’elle partait souvent dans ses délires avec Kanon, son meilleur ami, et ce depuis longtemps déjà. D’ailleurs, elle ne pouvait pas laisser croire Danny qu’elle n’était pas un tant soit peu « comme les autres », et ajouta :

« Je peux être une vraie gamine parfois, comme ce soir avec Sky… »

Elle lui fit un clin d’œil, et le laissa s’en aller avec Sky. C’était normal après tout, et la jeune femme comprenait très bien. Pour passer le temps, elle alluma la radio et se mit à ranger la cuisine de fond en comble. D’habitude, elle faisait tout pour éviter ce genre de tâche, mais ce soir, elle se sentait si « cool » qu’elle avait lavé la vaisselle avec plaisir, tout en chantonnant d’une petite voix. Elle se demandait où cette soirée allait les mener, elle et Danny, mais ce qui est sûr, c’est qu’elle le considérait comme un très bon ami. Il s’excusa encore, et elle ne comprenait pas vraiment pourquoi, à dire vrai. Quand elle lui avait dit qu’il était un père exemplaire, elle le pensait sincèrement, et ne voyait pas comment cela aurait pu en être autrement. Etait-ce un défaut ou une qualité, elle ne savait pas, mais Ivy avait pour principe d’être franche, et les mensonges ainsi que les hypocrites la mettaient dans une colère monstre !
Par la suite, ils s’installèrent de nouveau autour de la table et commencèrent à manger le gâteau au chocolat qu’Ivy avait préparé. Elle guettait les expressions de Danny, inquiète, mais elle fut tout de suite rassurée quand ce dernier lui dit qu’il était appétissant. Il rajouta aussi qu’il trouvait qu’Ivy avait une belle voix, et ce fut un choc pour elle. La dernière personne à lui avoir dit qu’elle avait une belle voix n’était autre que son frère, dont le souvenir était encore si présent dans son esprit. Pourtant, elle ne put s’empêcher de sourire tristement. Elle avait envie de parler, mais elle n’osait pas. Après tout, quand avait-il à faire ? Non, elle savait que Danny n’était pas du genre à se ficher de la vie des gens, et même si ce n’était pas vrai, il était trop gentleman pour lui faire remarquer qu’elle l’ennuyait avec ces histoires. Alors, elle se décida.

« Euh, bah, merci pour le gâteau ! J’en préparais un tous les samedis soirs, pour mon frère et son groupe. Il répétait dans le garage, et parfois je chantais avec eux, histoire de « m’amuser », ou quand ils avaient besoin d’une voix féminine… Merci, mais je préfère de loin la tienne, de voix ! »

Elle n’avait de nouveau pas pu s’empêcher d’être sincère, et souriait de bon cœur…

[ HJ : Désolée, c'est un peu court... :'(]

Ivy expliqua à Danny que parfois elle avait des attitudes de gamine. Il lui avait sourit mais n'avait pas renchérit, lui qui passait sa vit a entendre les gens l'appeler gamin, le môme, et tout ce genre d'expression, il avait prit l'habitude de faire des petites mimiques pour gagner le mérite d'avoir ces surnoms. Bien qu'il savait que ce n'était plus un gamin et ce depuis pas mal d'année déjà. Bref, il sourit à Ivy et terminèrent de manger. Danny alla coucher Sky et revint ensuite dans la cuisine qu'Ivy avait ranger de manière impeccable, il ne lui dit rient mais lui envoya un magnifique sourire en remerciement. Il n'osa pas lui faire de compliment par peur de la mettre mal à l'aise. Mais son sourire voulait tout dire. Puis il lui proposa de manger le gâteau. Il coupa deux part, et s'en prit une petite pour lui, ce n'était pas un grand mangeur. Ivy scrutait avec intention le moindre de ses faits et gestes. Il lui sourit et lui dit :

"C'est délicieux. Il est vraiment très bon."

La discussion finit par dériver sur les voix. Danny avait dit à Ivy qu'elle avait une très belle voix. Elle l'avait remercier et lui avait dit qu'elle aimait bien la sienne. Juste avant elle lui avait parler de son frère. Danny avait eut un petit sourire compatissant, il savait ce que c'était que de perdre quelqu'un qu'on aime. Puis il lui dit en plissant un peu les yeux :

"Ton frère était musicien ? C'est cool. Et toi tu chantes quel genre de chanson ?"

Danny ne voulait pas renchérir sur la blessure d'Ivy, il lui montra juste qu'il s'intéressait à sa vie, même passé, et qu'il compatissait à sa douleur en ne développant pas ses pensées. Il lui dit en suite, en se souvenant du compliment qu'elle lui avait fait :

"Merci pour le compliment, mais ma mère m'a tout apprit pour la musique, j'ai été bercé dedans depuis tout petit."

[as grave t'en fait pas, ce qui compte c'est la qualité pas la quantité ^^ et la dessus tu es au top ^^]

La jeune femme regardait les expressions de Danny, anxieuse. Après tout, elle s’était donné du mal pour faire ce gâteau, et surtout pour ne pas le rater. Elle soupira de soulagement quand le jeune homme lui dit qu’il le trouvait délicieux, bien qu’elle ne le croie pas vraiment.

« Tu es trop poli… »

Elle s’amusait elle-même de ses « talents » de cuisinières. Mais quand elle goûta à son tour son propre gâteau, elle ne put s’empêcher de se dire qu’elle avait fait pire, mais alors bien pire !
Par la suite, la conversation dériva sur la musique, un des sujets préférés de la jeune femme. Ivy se souvenait encore des longues séances de répétions que faisait son frère presque tous les week-ends avec son groupe, et auxquelles elle participait toujours avec beaucoup de plaisir. La musique avait beaucoup d’importance dans leur vie à tous les deux, comme toutes les autres formes d’art. Elle s’était essayée à plusieurs choses, comme l’écriture, ou même la peinture, mais la musique était encore là où elle se débrouillait le mieux. Danny lui demanda si son frère était musicien, et quel genre de chansons elle chantait. Ivy avait remarqué que lui aussi avait une belle voix, et elle était sûre que la musique lui tenait à cœur, à lui aussi. Elle lui répondit timidement :

« Oui, il avait un groupe avec ses meilleurs amis… Il était très doué, et c’est même lui qui m’a apprit la guitare. Pour ma part, j’ai un répertoire très particulier : rock, hard rock, métal, Visual Key… Enfin, ce genre de choses quoi ! »

En même temps, elle n’avait pas un look gothique-lolita juste pour le style vestimentaire, et elle passait sous silence le métal symphonique, l’alternatif et j’en passe ! Elle regarda Danny avec une petite mine gênée, mais tout de même amusé. Elle lui demanda alors à son tour :

« Et toi, c’est quel genre de musique ? Tu avais un groupe, toi aussi, ou tu étais solo ? »

Ivy ne pensait pas se tromper en affirmant qu’il avait déjà fait de la musique dans sa vie. Sinon, avec une voix comme la sienne, ça aurait vraiment été du grand gâchis. D’ailleurs, elle eu un petit sourire triomphant lorsque ce dernier lui avoua qu’il baignait dans la musique depuis tout petit, et que c’était sa mère qui lui avait tout apprit.

« Ta mère faisait de la musique, elle aussi ? »

La jeune femme était très intéressée. Sa mère à elle lui avait apprit le piano, et c’était devenu son instrument de prédilection. Elle en jouait souvent, mais seulement pour elle-même, surtout dans ces nouveaux élans de nostalgie, où elle repensait au bon vieux temps…

Danny avait déclarer que le gâteau était bon, parce qu'il l'était sinon il n'aurait pas fait autant de compliment. Et puis de toute manière il était tellement nul dans la cuisine qu'il préférait manger les gâteau des autres. La dernière fois qu'il avait essayer de faire un gâteau pour les 1 an de sa fille, il avait dut courir au magasin le plus proche pour en acheter un potable. Bref, il lui sourit et lui dit à sa réplique :

"Peut être que je suis poli, mais je suis sincère, il est vraiment bon. Et crois moi, je suis assez difficile au niveau des repas."

Puis le sujet de conversation ayant changer, Danny continua de discuter avec elle, le sujet était ma musique. Une grande passion chez les Loréno. Danny avait toucher a son premier instruments il avait à peine trois ans, Aiden avait jouer à 4 ans et Nathan à 3 ans également. Danny attendait avec impatience de pouvoir offrir sa première guitare à Sky. Bref, il écouta avec un beau sourire Ivy qui lui parlait de son jeune frère. Il sourit, se disant que ce gamin aurait dut avoir une magnifique vie et non se retrouver entre quatre planche, il aimerait faire quelque chose pour Ivy, pour lui redonner un minimum de sourire, mais il savait qu'il devait laisser le temps agir. Puis elle lui demanda si lui aussi avait eut un groupe et quel genre de musique il faisait :

"J'ai eus un groupe quand j'étais plus jeune. On jouait dans le métro et dans les bars pour se faire de l'argent. Mon père disait que c'était mieux que de balancer des pierres sur les voitures de flics. Notre groupe à bien marcher, mais j'ai dut tout lâcher pour venir ici avec les petits. Et puis ensuite Sky est venus au monde,et tout c'est enchainer...Niveau style je fais un peu de tout, mais j'aime bien le pop rock,le rock, ou genre Train. Enfin rien de bien intéressant, quoi."

Fit-il avec un léger sourire, la musique lui faisait toujours penser à sa mère et même encore aujourd'hui ça lui arrivait de se réveiller en sursaut cherchant sa mère du regard parce qu'il l'a entendus dans un rêve.Elle lui demanda si sa mère était aussi une musicienne, Danny la regarda et lui dit :

"C'est dans nos gênes. Ma mère est venus en Amérique pour devenir chanteuse, mais elle a finit au main d'un malade qui la battus et qui a profiter d'elle. Lorsqu'on est partit tous les deux, elle m'a montrer la guitare, et le piano. Et puis j'ai rencontrer mon père, enfin mon beau père, il m'a montrer des petits truc à la guitare électrique, il a apprit à Aiden et à Nathan à jouer aussi, et du coup on s'amusait à se faire des spectacle en famille. C'était juste nous...C'était cool. Mais maintenant, je suis le seul à jouer, Aiden ne veut plus toucher à sa guitare tout comme Nathan et Sky est trop jeune."

Il se leva et marcha un peu, faisant craquer sa nuque, puis il se retourna vers elle, l'oeil avisé comme un petit gamin espiègle. Il lui dit :

"Tu veux que je te montre un truc ?"

Il se pencha sous le canapé, en sortit une boite en carton et de la boite il en sortit une cassette vidéo. Il alluma la télévision et enclencha la vidéo. C'était son premier vrai concert. Dessus on pouvait voir leur groupe, et on reconnaissait Danny car c'était la crevette du groupe. Il portait un gros bagguis où on pouvait en mettre deux comme lui dedans, et un débardeur un peu grand pour lui. Il était au chant et à la guitare, les trois gamins, parce que ce n'était encore que des gamins ( 14 ans) se déchainaient sur scène comme des stars. Danny regarda Ivy et lui dit :

"Voilà ce que ça donne lorsque trois gamins à problèmes se retrouvent dans la musique. Mon père avait filmer en nous disant que c'était notre concert et que personne ne pourrait nous le retirer. J'ai garder cette vidéo pour montrer à Sky ce que c'est que cette joie. Bon ok, on craignait rien du tout, mon père était flic et il était avec nous...Mais bon, c'était vraiment mortel. Tu es déjà montée sur scène si j'ai bien comprit ? Tu ressentais quoi dans ses cas là ?"

Entre temps ils s'étaient assis sur le canapé tout les deux. Et Danny avait les yeux qui pétillaient comme un enfant devant l'arbre de noel et les cadeaux.

Ivy fut aux anges lorsque Danny lui avoua qu’il trouvait réellement bon le gâteau qu’elle avait fait. Elle était fière de ne pas avoir perdu la main, puisque pendant un temps, elle en faisait tous les week-ends. C’était le gâteau préféré de son frère, le sien aussi, étant donné qu’elle était une grande folle du chocolat sous toutes ces formes. Son compliment, comme tous ceux qu’il lui avait fait depuis le début de la soirée, la toucha vraiment de nouveau.

« Tu sais parler aux cuisinières désespérées, toi ! »

Elle riait de sa propre phrase, alors qu’au fond, il n’y avait rien de vraiment drôle. Mais elle se sentait tellement bien, tellement légère ! Comment résister à cette envie de rire qui la prenait soudain ?
Tandis qu’ils mangèrent le gâteau d’Ivy, le sujet de la conversation tourna autour de la musique, chose qui tenait vraiment à cœur à la jeune femme, et manifestement, au jeune homme aussi. Elle se souvenait encore la première fois où elle avait vu un piano. La petite fille qu’elle était alors- trois ans à tout casser- était tombée follement amoureuse d’un piano à queue noire, majestueux. C’était sa mère Elizabeth qui lui avait offert et lui avait tout apprit du piano, ainsi que le chant ; son père, lui, lui avait apprit la batterie et quelques autres instruments ; enfin, elle-même avait apprit à son frère le chant et différents instruments, avant que ce dernier ne lui apprenne la guitare. Drake était meilleur musicien et chanteur qu’Ivy, et elle l’admirait beaucoup.
Elle apprit avec joie que Danny avait eu un groupe lui aussi, et que qu’il avait de bons goûts musicaux. Elle ne put d’ailleurs pas s’empêcher de le lui faire remarque :

« Tu as de très bons goûts… Ne dit pas que ce n’était rien de bien intéressant, voyons ! C’est toujours les premières expériences comme celles-ci dont on se rappelle la saveur encore des années après. Si je peux me permettre d’émettre un avis, je pense que tu devrais reprendre la musique, ne serait-ce que comme passe-temps… »

De quel droit lui donnait-elle son avis ? Mais Ivy, par pur amitié sincère pour lui, se devait de lui dire. Il serait vraiment dommage de laisser perdre un talent comme le sien, et elle savait de quoi elle parlait quand elle parlait de perte. Son frère n’avait pas pu vivre son rêve jusqu’au bout, et c’était sûrement ce qui l’attristait le plus.
Par la suite, la jeune femme demanda à Danny si sa mère faisait de la musique, et il lui répondit en disant que c’était dans leur gêne, lui racontant quelques anecdotes de famille, ce qu’elle apprécia tout particulièrement. Au fil de la soirée, elle avait eu l’impression qu’ils devenaient plus proches, tels des amis, mais peut-être se faisait-elle des films ? Sûrement…
Soudain, il se leva et lui demanda si elle voulait qu’il lui montre un « truc ». Ivy lui sourit, se leva à son tour et lui lança de façon guillerette, toute curieuse qu'elle était :

« Je suis partante ! »

Elle suivit Danny dans la pièce d’à côté, et l’observa enclenché une vidéo. Sur cette dernière, on pouvait facilement reconnaître Danny, avec un style bien différent que celui qu’il arborait aujourd’hui. Elle sourit, touchée qu’il veule bien partagé un bout de sa vie privée avec elle. Elle regarda le concert, tout en écoutant la musique que le groupe de jeune faisaient. Elle s’installa à côté de Danny sur le canapé, et, le plus sincèrement du monde, elle lui dit :

« Wow, mais c’est super ce que vous faisiez ! Beaucoup de talent, c’est indéniable… »

Elle était absorbée dans la vidéo, se rappelant elle-même de leur premier concert, à son frère et à elle. D’ailleurs, elle eu l’occasion d’en parler à Danny quand ce dernier lui demanda ce qu’elle ressentait quand elle était sur scène.

« Je me rappelle de ces sensations comme si c’était hier… Je me sentais tellement libre, tellement envoutée par la musique ! C’était des instants magiques, et notre premier concert restera gravé dans ma mémoire toute ma vie. C’est un de ces événements qu’on n’oublie jamais… »

C’était rare qu’Ivy parle de sa passion pour la musique, puisque la plupart des gens ne comprenaient pas cet amour. Mais avec Danny, c’était différent. Elle sentait bien qu’il partageait son sentiment vis-à-vis de la musique. Rien qu’à le voir sur scène avec ses amis… Leur groupe était vraiment bien, et s’ils avaient continué, elle était persuadée qu’ils se seraient fait leur place dans le monde impitoyable de la musique. C’était tellement important, la musique ! Danny semblait de cette avis lui aussi, bien qu’il lui ait dit que ce n’était pas important qu’il ne jouait plus. Son sourire enfantin en disait pourtant long sur se qu’il ressentait… Il lui demanda si elle ne connaissait pas un endroit où il pourrait se remettre à la musique, autre que sur le toit de l’immeuble. Sans hésité ni même réfléchir une seconde, Ivy répondit :

« Je te prête notre studio quand tu veux ! »

Elle y repensait tout d’un coup, alors que cela faisait plus d’un an qu’elle n’y avait pas mit les pieds. Pourtant, elle n’avait passé que de bons moments là-bas, en compagnie de son frère. Elizabeth et John Sparks leur avaient offert ce studio pour qu’ils arrêtent de « squatter » le garage de la villa. Il y avait tout ce que l’on pouvait trouver de mieux en matière de matériels musicales, et le son était vraiment génial. Ça lui faisait vraiment plaisir de lui proposer leur studio, à son frère et à elle, et espérait qu’il ne se sentirait pas gêné. Elle agissait en amie, sincèrement, sans aucune arrière pensée, et il était certain que le jeune homme agissait dans les mêmes intentions. Elle prenait vraiment beaucoup de plaisir à les écouter jouer.
Après lui avoir décrit ce qu’elle ressentait sur scène, lui aussi lui avoua que la musique permettait de tout oublier, d’être libre. Il ajouta qu’il ne pourrait jamais oublier ces moments, étant donné que ses parents les filmaient tout le temps. Et la jeune femme ne put s’empêcher de rire au jeu de mot de la salle de bain et du savon. Elle repensait tellement à son frère…

« Tu serais d’accord pour m’en montrer quelques unes, un de ces jours ? Enfin, seulement si tu as envie de me les montrer, et surtout, si tu as envie de me revoir… C’est vraiment génial, que tu es toutes ces vidéos ! J’en ai aussi, mais ce n’était pas nos parents qui les prenait, mais Kanon. J’évitais de chanter ou de faire ma star quand on filmait, mais Drake m’embarquait toujours dans des délires pas possibles, et je me faisais avoir à chaque fois ! C’était lui qui me réveillait le matin, en chantant… »

Elle sourit tristement, mais ça lui faisait quand même du bien d’en parler un peu. D’habitude, elle passait pour une insensible, parce qu’elle n’avait pas pleuré et qu’elle ne parlait que très rarement de sa famille, de façon détachée. Mais au fond, personne ne savait ce qu’elle ressentait, et elle peut-être que personne ne le saurait jamais. A moins que…

Elle en était sûr à présent, elle ne voulait pas perdre le lien qu’ils s’étaient créés, Danny et elle. Cela faisait longtemps qu’elle n’avait pas passée une si bonne soirée ! Aussi loin qu’elle s’en souvienne, cela remontait à six mois, avec son frère encore une fois.
Lorsque le jeune homme lui demanda si elle ne connaissait pas un endroit où il pourrait jouer, elle lui proposa directement son studio. Il parût d’ailleurs surpris, ce qui la fit sourire légèrement.

« Oui, sérieusement. Ça fait un an environ que personne n’y a mit les pieds, alors il faut bien s’y remettre ! Il faudrait aussi que je me remette à la musique aussi… Je t’en prie, je te le propose avec plaisir ! Mais si tu veux un conseil, tu as plutôt intérêt à accepter… »

Elle lui adressa un clin d’œil, histoire de continuer dans leur connivence. C’était bien la première fois qu’elle invitait quelqu’un dans ce studio si cher à son cœur, et elle était ravie que ce soit Danny. Cela faisait depuis plus de trois ans qu’elle ne s’était pas vraiment remise à la musique, et elle commençait à ressentir un manque indescriptible.
Par la suite, elle demanda à Danny s’il voudrait bien lui montrer d’autres vidéos de son groupe, qu’elle aimait vraiment. Ils étaient déjà professionnels, pour leur âge. Il lui assura qu’il avait envie de la revoir, et qu’il lui montrerait volontiers de nouvelles vidéos. Ivy, perdant un peu de son assurance habituelle, lui dit :

« Merci Danny, ce que tu me dis me touche vraiment, tu sais… Je ne parle pratiquement pas de moi aux gens, d’ordinaire, mais je me sens tellement bien avec toi que c’est facile de parler… »

Elle lui dit que Drake avait l’habitude de la réveiller le matin en chantant, même si cela faisait trois ans qu’il n’habitait plus ensemble. Danny constata que la jeune femme était très proche de son frère –ce qui était peu dire-, et lui avoua qu’il aimerait bien voir ses vidéos, si elle était d’accord.

« Oui, nous étions très très proches… Bien sûr que je suis d’accord ! Ça me ferait même très plaisir de te les montrer, même si je suis ridicule dessus. »

Elle lui sourit tristement. Les vidéos… Cela non plus, on ne les avait pas touchées depuis près de trois ans, et maintenant que sa famille n’était plus, elle le regrettait amèrement…