Ô magnifique journée, ô magnifique journée qu’est un de congé ! Ashley, libre et sans examen le lendemain, avait donc décidé de s’octroyer un jour de repos. Comment ? Pour elle, la définition de la journée de repos parfaite serait s’enrouler dans une couette sur son sofa avec un livre et un café en main. Et au soir, regarder Star Trek. Sauf qu’il faisait bien trop chaud pour faire cela, donc la belle blonde avait laisser son côté « nerd » pour plus tard et était allée faire un tour en ville. Elle n’aimait pas particulièrement faire les boutiques : quelques fois, pour s’acheter des vêtements. Mais disons qu’elle n’était pas comme toutes ses filles qui passaient leurs journées entières à regarder les vitrines en sautant lorsqu’une nouveauté paraissait. Elle n’était pas ce genre de fille. Elle n’appartenait pas à un type précis, à vrai dire. Sans sortir du lot, elle était vraiment différente dans sa façon d’être. C’était inexplicable. Donc, en vue du beau temps, elle avait sortit les jeans trois-quarts et les t-shirts Disneyland. Pourquoi Disneyland ? Parce qu’elle adorait, comme tous les enfants. Mais elle avait gardé cette passion, et à vrai dire, on lui avait souvent dit que ça lui donnait un charme de porter des vêtements avec Mickey ou Minnie dessus. Ce qu’elle n’avait pas vraiment compris. Bien sûr, elle ne porterait jamais ça au bureau ; elle n’était pas folle et ne désirait pas se faire virer, même si elle était certaine que ça amuserait certains de ses collègues. Aussi, si elle portait des choses tant « à côté de la plaque », c’était pour se rappeler de sourire. Avec le boulot qu’elle exerçait, il fallait bien que de temps en temps, l’esquisse joyeuse d’un sourire se dessine sur ses lèvres fines. Enfilant donc un de ses précieux t-shirt (qui cette fois-ci était gris avec les ombres de Mickey dans diverses positions), un trois-quarts et des tennis noires, elle attrapa une veste et un sac et sortit. Il n’y avait pas tant de gens que ça, et ça lui convenait parfaitement. Elle était du genre à ne pas aimer qu’il y ait trop de gens. Mais ce qu’elle détestait par-dessus tout, au plus haut point, c’était quand elle croisait quelqu’un qu’elle connaissait en rue. Ça lui arrivait évidemment tout le temps, autant le dire. Se retrouvant donc dans les rues marchandes, elle allait de vitrine en vitrine, s’attardant parfois sur une de celles-ci. Elle ne rentrait jamais dans un magasin. C’est alors qu’elle observait avec insistance un ensemble qu’elle appréciait particulièrement, que quelqu’un qui criait attira son attention. Faisant volte face, elle regarda d’où cela pouvait venir. Elle trouva vite la source du cri. Une femme, blonde, qui devait avoir passé la cinquantaine, demandait à tout le monde s’ils n’avaient pas vu son fils. Quelque chose amusa très légèrement Ashley sur le moment ; le nom dudit fils, Spencer. Comme son collègue, Spencer Reid. Ceci dit, Spencer était un des prénoms les plus répandus aux États-Unis (Comme Ashley, aussi). Ne pouvant laisser cette pauvre femme ainsi, et vu que son instinct de policière refit surface, elle s’avança vers elle et posa une main douce sur l’épaule de cette inconnue qui semblait totalement alarmée. Un sourire compatissant se peignit sur son visage et elle demanda, ancrant ses yeux de méthane dans ceux de cette femme :

- Madame, excusez-moi, je peux vous aider ? Vous cherchez vôtre fils, c’est bien cela ? Spencer ? Quel est son nom de famille ? Je peux vous aider je - je travaille au FBI.

Bon, sa journée détente allait être mieux que prévue. Elle préférait aider les pauvres gens que de faire les vitrines. Ashley était peut-être, même certainement, trop gentille avec les autres. Mais ça ne la dérangeait absolument. Si elle était dans cette situation, elle aimerait que quelqu’un lui vienne en aide.

Une jeune blonde posa sa main sur l'épaule de Diana, dans un geste qui se voulait apaisant mais la mère apeuré, paranoïaque et schizophrène qu'était Diana Reid, eut encore plus peur, elle se sentit encore plus perdu, elle continua de fixer partout la foule, même si elle accordait des regards insistant a l'inconnu blonde. Celle ci avait un regard "gentil" et semblait vouloir l'aider.
Mais elle semblait trop curieuse, elle posait des questions sur Spencer, elle connaissait son prénom et il n'y avait pas de raison aux yeux de Diana, en plein rupture psychique.
Elle comprit a la fin de la phrase pourquoi cette femme était si curieuse,elle était envoyée par le FBI, le gouvernement et ils en voulaient après Spencer, son petit trésor,son fils, son génie de fils même.
Son regard se fit moins gentil, un instant après, elle s'enfonçait elle même dans son délire, elle savait que c'était mal, mais elle n'arrivait pas a être calme et a réfléchir dans un pareil bazar.
Elle se prit la tête entre les mains.

-Mon fils n'appartient pas au gouvernement(*), qu'est ce que le FBI fait ici... Spencer, mon petit Spencer, si intelligent, pourquoi tout le monde le cherche...

Plus elle pensait son fils, plus avait l'impression de faire une lourde erreur. Son fils, il avait déjà été diplômé même qu'il avait 12 ans...

-Il a 12 ou 13 ans, peut -être un peu plus, il est blond châtain, mince avec des épaisses lunettes. Il ne se serait pas enfuit, et n' a certainement pas suivit quelqu'un il est trop intelligent pour ça... Spencer a un QI de 187.

Étrangement, ou peut -être pas tant que ça parler de Spencer la calma, elle en oublia même qu'elle l'avait perdu.

-Il est vraiment merveilleux, il peut vous dire presque tout sur pratiquement n'importe quoi, il lit plus vite que la lumière...

Elle continua les éloges de sont fils dans sa tête sans trop prêter attention a la blonde toujours la...

[HS:* c'est que qu'elle dit de son journal quand Spencer la ramène dans les locaux du FBI, épisode 1 saison 2 ^^]

Le geste réconfortant de la jeune femme ne sembla pas apaiser la femme qui semblait… folle ? Oui, c’était le mot, elle semblait totalement paniquée, perdue. À peu près, Ashley aurait pu penser qu’elle s’échappait de l’asile. C’est alors qu’elle lui parla de son fils, qu’il n’appartenait pas au gouvernement. Elle n’aurait peut-être pas dû dire qu’elle était du FBI, mais comment aurait-elle pu savoir ? Elle répondit, essayant tant bien que mal d’apaiser la femme en face d’elle :

- Madame, je ne veux pas de mal à vôtre fils, je… je veux vous le rendre.

Parlait-elle d’un objet ? Non pas vraiment, mais sa phrase était mal formulée. Mais elle n’arrivait pas à se concentrer dans cette foule, et avec cette femme qui avait encadré son visage de ses mains. Soudain, son sang se glaça quand elle commença à parler de son fils. Un garçon intelligent, au QI de 187, mince, aux cheveux châtains clairs. Non, ce n’était pas une coïncidence : cette dame parlait réellement de son collègue. Sauf que celui-ci n’avait pas treize ans mais vingt-huit. Elle écarquilla les yeux. C’est un horrible moment quand on réalise que la personne qu’on essaie d’aider est en fait la mère d’un de ses amis. Mère dont il ne voulait pas parler en plus de ça ! Elle comprit soudain : elle avait un problème mentalement. Elle ne savait quoi, elle n’était pas experte en ça, loin de là… En plus sur le moment, tellement abasourdie, il lui sembla que les larmes allait couler sur ses joues et son cœur se serra violemment dans sa poitrine. Quelle réaction plus qu’étrange. Tout semblait se mettre en place dans son esprit en même temps qu’elle n’avait pas enlevé sa main de l’épaule de la femme qui criblait ledit fils de louanges. Ashley battit plusieurs fois des paupières, comme si elle avait reçu une décharge électrique, avant de reposer ses yeux sur la personne en face d’elle.

- Madame… Vous - vous parlez du Doc… de Spencer Reid ?

Elle ne pouvait pas y croire. Spencer, cet homme si intelligent, qu’elle admirait plus que personne, était le fils de…? Son cœur battait la chamade dans sa poitrine, craignant à moitié la réponse de l’inconnue. Et si elle lui répondait oui ? Et si elle lui disait que c’était cela ? Et si. Toujours sous le choc, elle s’imagina que si elle se trompait, elle venait de frôler la crise cardiaque pour rien. Mais ce ne pouvait être une coïncidence, non, c'était certain. Soit elle prenait Reid pour son fils, soit c'était réellement sa mère et là... Comment pourrait-elle regarder son collègue dans les yeux après ça ? Sa respiration devint saccadée et sur le moment, elle sembla aussi mal que la mère paniquée. Elle appréciait réellement Reid et ne pourrait lui dire un matin comme une fleur qu'elle savait qui était vraiment sa mère. Sans le blesser en tout cas, et elle ne désirait pas, loin de là, le blesser... Il était si gentil avec elle - qui plus est, elle s'entendait à merveille avec lui -, qu'elle s'en voudrait tout le reste de sa vie.

Elle ne sut pas ce qu’il se passa dans la tête de son interlocutrice à ce moment-là, mais quand elle prononça le nom de son collègue, celle-ci reprit un visage calme et plein d’assurance. Perplexe face à ce changement, Ashley, qui était toujours sous le choc, la fixait avec des yeux ronds. C’est alors qu’elle se souvint que son fils était profiler mais surtout qu’elle fit le lien qu’elle travaillait avec lui. Cette femme était aussi intelligente que lui à première vue - quand elle n’était pas hors d’elle, dans une autre dimension. Elle dit qu’elle n’était pas Prentiss, ni JJ. Déjà heureuse qu’on ne l’ait pas confondue avec une de ses collègues, il lui fallut un temps de réflexion. Si madame Reid semblait avoir repris ses esprits, pas Ashley qui ne s’en remettait toujours pas. Ça lui faisait peur, mais c’était compréhensible, non ? Elle aussi eu un déclic et se remit à bouger, sortant de sa léthargie inexplicable en plongeant ses yeux océan dans ceux de cette inconnue qui ne l’était plus tant que ça, qui maintenant la fixait.

- Non, je… je suis Ashley Seaver, j’ai rejoint l’équipe de Spencer il n’y a pas longtemps et… Je ne crois pas qu’il vous ait parlé de moi, si ?

Ça l’aurait étonnée fortement s’il l’avait fait. À vrai dire, sa mère ne savait pas avec qui elle travaillait. Si évidemment, elle connaissait Aaron Hotchner et David Rossi, mais mis à part ça… La jeune femme devrait peut-être lui envoyer une lettre ou lui passer un coup de fil un de ses jours. Il était vrai qu’elle n’avait plus eu de contact avec sa génitrice depuis longtemps et elle s’en voulait ; cette femme représentait tout pour elle… Elle l’avait en partie sauvée quand elle glissait dans les ténèbres après l’arrestation de son père. Dans ses pensées, elle sentit soudain la femme lui attraper le bras, et la tirer à l’écart de la foule qui n’avait pas continué de vivre, et les quelques badauds qui s’étaient arrêtés pour observer cet étrange spectacle avaient repris leur route. Ashley se laissait guidée, car toujours sonnée, et sentit qu’elle la forçait à moitié à s’asseoir ; docile, la jeune agent s’exécuta en observa la mère s’asseoir à ses côtés sur un banc reculé de la rue commerçante. Elle se présenta ; Diana Reid, et c’était bien la mère de son collègue. Clignant des yeux, elle reprit enfin le contrôle de ses membres et sourit.

- Ashley Seaver, mais vous le savez déjà, et je travaille avec vôtre fils, mais ça aussi vous le savez.

Sans décoller son regard bleu de Diana, elle sourit, se sentant déjà un peu plus rassurée maintenant qu’elle semblait calme. Une crise. Une crise de quoi ? La petite blonde baissa les yeux, se demandant pourquoi donc Spencer lui avait caché l’identité de sa mère. D’accord, avoir une mère - certainement - malade, c’était horrible, mais elle… Son père était un tueur en série, c’était pire. Elle était connue pour être la petite fille fragile, la fille du tueur en série, la fille de Charles Beauchamp... Étiquette qui lui collait à la peau partout où elle allait.

Quand la jeune agent entendit la première parole de Diana, son cœur fondit - littéralement - dans sa poitrine. Elle avait retenu trois choses dans les paroles de la mère de Spencer. Premièrement, il lui envoyait des lettres tous les jours. Deuxièmement, elle savait bien sûr qu’il considérait l’équipe comme une famille, mais sa mère aussi, ce qui était vraiment mignon, selon elle. Troisièmement, il n’avait pas eu beaucoup d’amis étant petit. Elle adorait parler avec la famille de ses collègues, elle en apprenait beaucoup plus sur eux que dans une conversation. Oui, une mère trouve moins gênant des détails sur son passé que l’intéressé(e). Remettant une mèche de cheveux derrière son oreille, elle lança un sourire bienveillant à Diana, avant de répondre :

- C’est vraiment dommage : Reid est la personne la plus gentille que je connaisse au BAU, jusqu’à présent… Je suppose que ça devait être de même quand il était jeune. Mes autres ne savaient pas ce qu’ils rataient, voilà tout.

Elle essayait d’expliquer en même temps à la mère de son collègue que oui, ils étaient ses amis. D’après ce qu’elle avait compris, avant qu’elle n’arrive dans l’équipe, c’était le benjamin de la bande et tout le monde le taquinait avec ça. C’était le petit génie (ce qu’il était toujours pour elle malgré que, comme il lui avait dit, il était plus vieux qu’elle d’un an, six mois et quinze jours), vraiment. Mais si les plaisanteries tournaient à propos de lui (et des autres évidemment), ce n’était pas pour être méchant : tout le monde respectait Reid. Avec son intelligence hors du commun, il y avait de quoi ! Elle vit Diana esquisser un geste, comme pour regarder l’heure, mais tout ce qu’elle trouva fut un bracelet. Ça lui rappela automatiquement les bracelets qu’on mettait au poignet des bébés quand ils naissaient. Et évidemment, elle pensa : hôpital. Elle n’aimait pas particulièrement l’hôpital, pas parce qu’elle y avait vécu quelque chose de difficile, mais plutôt parce que ça lui rappelait les maladies, la mort, la naissance… Tellement de choses contradictoires réunies en un seul endroit ! D’ailleurs Diana plaisanta sur ledit bracelet en lui disant qu’elle venait de retrouver son adresse. Ashley sourit, dévoilant ses dents blanches.

- Je vais vous raccompagner, l’hôpital n’est pas loin, et je préfère vous tenir compagnie que faire les boutiques.

Sous-entendu : sa compagnie semblait plus qu’agréable à la jeune femme. Cette dernière n’osant toujours pas demander à son interlocutrice de quelle maladie elle souffrait. Elle ne préférait pas : elle avait déjà fait la supposition qu’elle devait être malade, mais vu que son collègue n’avait pas voulu lui en parler, elle ne voulait pas savoir. Quand il serait prêt, il le lui dirait. Elle ne voulait pas l’apprendre par l’intéressée car elle ne saurait le cacher bien longtemps à Spencer. Quand elle proposa de faire un détour par la parc, elle afficha une mine plus que charmée et répondit :

- Mais, avec grand plaisir ! Le parc est très agréable… Surtout un jour comme aujourd’hui. Et j’aimerais beaucoup faire connaissance, aussi.

Sur quoi la jeune femme se leva et tendit une main à Diana pour l’aider à se relever. C’était toujours ainsi, quand quelqu’un voulait se lever à côté d’elle et qu’elle était assise, elle devait l’aider à se relever. Pas qu’elle considère tout le monde comme des infirmes, plutôt qu’elle trouvait cela poli.

« Vos parents doivent être fiers de vous, vous êtes quelqu’un de bien. ». Ashley se figea, comme si elle avait reçu, à nouveau, une décharge électrique ou un saut d’eau froide. Ses yeux se posèrent lentement sur le banc elle essaya de ravaler la boule qui lui serrait la gorge et les larmes qui menaçaient d’envahir ses yeux azur. Oh bien sûr, ils l’étaient. Sa mère en tout cas. Elle était fière d’elle et elle le savait : pour toutes les fois où elle ne lui disait pas qu’elle était tout ce qu’elle avait, que c’était encore son bébé ! Son père… Simplement : est-ce que son père savait qu’elle était profiler ? Non, il était mort avant qu’elle n’ait pu lui dire, et vu qu’il était en prison depuis ses dix-huit ans, il ne pouvait en avoir l’idée. D’ailleurs, il savait qu’elle allait s’engager dans quelque chose qui se rapprochait de la police - après tous les avertissements qu’il lui faisait concernant les tueurs, c’était un peu de sa faute -, mais pas qu’elle voulait être comme les deux personnes qui l’avaient arrêté. Il serait devenu fou si elle lui avait dit, elle le savait pertinemment. Elle masqua son trouble en se forçant à prendre de grandes respirations et un sourire mal assuré se profila sur le visage de la jeune agent qui lança un hochement de tête à Diana.

- Je dirais que ma mère l’est et mon père moins… Même si enfin, je suppose qu’il… l’est en partie, vu que je suis sa fille…

Elle avait formulé ça comme si son père ne l’aimait pas tant que ça. Elle savait que c’était faux. De son vivant, Charles devait toujours l’avoir près de lui. Il devait lui tenir la main, l’embrasser sur le front, la savoir en vie, aussi. Il détestait quand elle sortait le soir avec des amies car il savait tous les dangers qu’il y avait dehors quand vingt-deux heures était passé. Surtout à Bismarck. Bien que ce soit une ville connue et habitée, il y avait les « petits vandales » comme il disait, ce qui était un peu la marque de fabrique de la ville. Mais vu qu’elle y avait vécu toute son enfance, elle connaissait les endroits à éviter. Elle avait attrapé sa main avant, et la jeune femme ne s’en rendait compte que maintenant. Elle lui sourit gentiment, mais Diana lui demanda si elle aimait lire. Elle était professeure de littérature avant. Pourquoi est-ce que ça ne l’étonnait pas ?

- J’adore lire ! Comme auteur, j’aime… Oscar Wilde, mais j’hésite avec Margery Kempe.

Répondit-elle gentiment. Puis en regardant Diana, elle demanda :

- Et vous ? Vous avez un auteur favori ?

Oui, la jeune blonde voulait vraiment tisser un lien amical entre elle et la mère de son collègue. Évidement, vu qu’elle appréciait énormément Reid, elle ne pourrait qu’apprécier sa mère non ? Elle ne doutait pas qu’elle avait des goûts géniaux en littérature, en était professeur de cela aussi…

La première chose qui vint à l’esprit de la jeune femme blonde fut :

- Vous lisiez du Margery Kempe à Spencer quand il était petit ? Enfin, je veux dire, ça ne m’étonne pas tant que ça, cela explique même beaucoup de choses.

Un sourire franc toujours sur le visage, elle remarqua que Diana serrait toujours sa main. Elle trouvait quelque chose de rassurant dans cette poigne, comme celle qu’il y avait dans celle que lui faisait sa mère tant d’années auparavant. Peut-être devait-elle être rassurée ? Ça ne la gênait pas le moins du monde, bien heureuse d’avoir fait sa connaissance. Quand elle avait quitté son loft ce matin, elle ne s’était pas attendue à passer une aussi agréable journée en compagnie d’une si agréable personne, surtout ! Et à en apprendre tant sur son collègue Spencer. Elles avancèrent quelque peu, toutes deux dans leurs pensées. Ashley regardait parfois les arbres qu’elles dépassaient, s’émerveillant des couleurs qui prenaient ceux-ci ; tantôt ils étaient bleus, d’autres encore blancs… Elle se souvenait de l’hiver où il n’y avait plus une feuille et où elle avait rencontré Kira, qui était maintenant sa meilleure amie. Si Diana n’allait pas devenir sa meilleure amie, elle ne doutait pas qu’elles allaient bien s’entendre. Même si elle n'irait pas la voir tous les jours à l'hôpital. Pas qu'elle ne voulait pas. Simplement parce que déjà, l'hôpital lui rappelait trop de mauvais souvenirs. Deuxièmement, elle ne doutait pas que son collègue génie lui rendait aussi visite. Elle ne voulait pas tomber sur lui. Vu qu'elle ne voulait pas lui dire qu'elle avait rencontré sa mère. Peut-être un jour. Ou quand il lui en parlera, s'il lui en parle un jour, elle le glissera avec tact. Pour l'instant, elle préférait se taire... Dernièrement, Diana ne voudrait peut-être même pas qu'elle vienne à l'hôpital. Elle se doutait que ça ne devait être facile de vivre tout le temps. Elle qui supportait ç peine une journée dans une chambre blanche ! Mais, comme quoi ce parc faisait faire à Ashley de jolies et agréables rencontres. Elle se tira de sa contemplation pour une fleur rose lorsque la mère de Reid lui demanda si ça lui plaisait de travailler au FBI. Reposant ses yeux océan sur elle, elle médita quelques secondes avant de répondre :

- Oui, franchement, j’adore cela. J’ai l’impression que ce métier est fait pour moi - même si, étant jeune, je voulais être princesse…

Dernière parole tout à fait vraie. Elle avait compris ce que voulait dire princesse par sa mère : responsabilités, et surtout, quitter son pays ! Vu que les USA n’étaient pas un royaume. Très peu de pays l’étaient encore à vrai dire… Quelques-uns en Europe, même si la plupart avaient un président. Elle ne comprenait toujours pas la différence, d’ailleurs, mais n’osait jamais demander au risque de paraître stupide. Enfin elle savait que le Roi n’avait pas vraiment de fonction sur le pays en question ; il était juste là pour faire joli et superviser le tout. Le président, quand même, faisait plus de chose, c’était le dirigeant par excellence. En fait, elle venait de trouver sa réponse toute seule. Elle n’était pas si bête qu’elle ne le pensait, au final, il suffisait qu’elle se creuse un peu la tête…