La semaine avait été vraiment exécrable. Depuis qu’Ivy avait reçu ce coup de téléphone de la part du frère de Danny, Nathan, elle s’inquiétait plus que tout pour son ami. Le jeune garçon n’avait pas pu lui en dire plus, et comme elle ne connaissait pas le numéro de chambre de Danny à l’hôpital, elle n’avait pas pu avoir de nouvelles de lui. De coup, c’était plus fort qu’elle, mais elle ne pouvait pas s’empêcher de penser au jeune homme. Comment allait-il ? Que s’était-il passé ? Toutes ces questions restaient sans réponse, et cela angoissait la jeune femme. Oui, elle tenait vraiment beaucoup à Danny, et-sentiment égoïste peut-être, elle ne voulait pas qu’on lui enlève.
Du coup, elle avait été d’humeur encore plus morose. Elle passait tout de même souvent chez les Loréno, pour aider Aiden, la plus grande. Elle venait dès qu’elle le pouvait, et avait tissée pas mal de lien avec les enfants. En faite, elle les adorait mais elle était trop fière pour se l’avouer.
La famille de Danny avait d’ailleurs eu la gentillesse de lui préciser la date de son retour dans son appartement, et elle avait promit qu’elle passerait après les cours.

Donc, en sortant de cours ce jour-là, elle se précipita récupérer sa moto au parking du bahut, et roula jusqu’à sa maison. En quatrième vitesse, elle enleva son tailleur strique pour une tenue un peu plus naturelle et décontractée, et fila ensuite sur la route. En chemin, elle s’arrêta faire quelques cours, ne sachant pas si Aiden en avait eu le temps. La pauvre jeune fille, elle avait bien été courageuse ! Arrivée devant l’appartement de Danny, elle affichait le même air que d’habitude : détachée. Voyant la porte ouverte, elle se risqua à l’intérieur, et jeta :

« Il y a quelqu’un ?! »

Elle vit la petite tête blonde de Sky, et fut rassurée. Puis, entendant des bruits venant de la salle de bain, elle décida d’aller voir. On ne sait jamais après tout, et elle savait qu’elle était en sureté, comme la bosse formée par son Browning dans son dos le lui rappelait. Quand elle arriva à proximité, elle vit son jeune ami se débattre comme un beau diable, et quand il leva son regard sur elle, il avait un air enfantin (qu’elle trouvait à croquer, soit dit en passant). Il lui lança un salut, par lequel elle répondit un petit « coucou », tout aussi enfantin. En réalité, derrière son air de reine des glaces, elle retenait tant bien que mal une irrésistible envie de lui sauter au cou. Il était vivant, merci !
Bien qu’elle ait remarqué son nouvel handicap et ses quelques problèmes, elle ne lui proposa pas son aide. Un homme avait une certaine fierté, et elle savait qu’il n’aurait pas accepté son aide de toute façon. Elle regarda son torse nu et ses cheveux dégoulinant, et telle une mère poule, elle attrapa une serviette et s’approcha pour le frotter, histoire qu’il sèche.

« Tu veux choper la crève, en plus d’être dans un fauteuil roulant ? »

Elle sentait bien la gêne de Danny, mais ne la comprenait pas pour autant. Quand ce dernier lui proposa à boire, ne sachant pas si Aiden avait eu le temps de faire des cours, elle ne put s’empêcher de sourire discrètement.

« Mon intuition est toujours la meilleure ! J’ai fait quelques cours avant de venir, histoire de vous filer un petit coup de main… Tu veux boire ou manger quelque chose ? »

Elle regardait Danny de la même manière que d’habitude, avec peut-être même une pointe de respect en plus, mais lui ne la regardait pas. Elle se servit un verre d’eau, s’assit et regarda le jeune homme. Elle ne pouvait s’empêcher de retenir un soupire de soulagement, fermant les yeux un instant. Quand elle les rouvrit, son regard croisa celui de son ami, qui détourna vite le sien, et, avec sa « diplomatie » légendaire, elle lui dit :

« J’ai un morceau de salade coincé entre les dents, pour que ça te dérange tant que ça de me regarder ? »

C’était sur, la délicatesse et elle, ça faisait deux, mais c’était sa façon à elle de dire à Danny qu’elle n’avait pas changé de comportement vis-à-vis de lui. Elle soupira de nouveau et lui dit :

« Comment as-tu fais pour te mettre dans un état pareil ? Tu sais que j’étais totalement folle d’inquiétude toute la semaine et que j’ai pourri la vie à tous les gens que j’ai côtoyés cette semaine ? Enfin, le principal, c'est que tu sois en vie... »

Elle avait hésité à dire la dernière phrase, estimant qu’elle en disait trop sur les sentiments qu’elle avait pour Danny. Mais, comme on dit : « Oups, c’est sortit tout seul » …

Ivy avait eu toutes les peines du monde à ne pas se jeter au cou de son ami, mais le self-control, ça la connaissait ! Elle avait donc revêtu son masque de calme impassible, et faisait comme si de rien n’était. Tandis qu’elle séchait son ami, elle remarqua le ton étrange de Danny. Elle comprenait qu’il n’aimait pas se retrouver dans un état pareil : elle-même n’aurait pas supporté cela.

« Ne t’excuse pas, Danny. Je comprends tout à fait… »

Elle tenta de lui sourire sans paraître inquiète, mais elle avait peur de laisser transparaître ses sentiments. Ok, elle avait été plus qu’inquiète, mais il n’avait pas besoin de le savoir ! Elle avait une réputation de grosse dure à assumer, tout de même… Mais, une chose était sûre, c’est qu’elle serait toujours là pour Danny, et ce dernier le savait. En même temps, elle doutait qu’il ait réellement besoin de son aide. Danny était un grand garçon, et bien qu’il sot en fauteuil roulant, elle savait pertinemment qu’il était capable de se débrouiller tout seul. De plus, il n’était pas tout seul chez lui : il avait Nathan, Aiden et bien sûr, Sky. Le jeune homme remercia Ivy, et quand il lui dit que c’était gentil et adorable de sa part, elle ne put se retenir de rougir légèrement, quoiqu’assez pour que cela se remarque.

« Cela n’a rien de gentil ou d’adorable, tu sais… C’était normal, après tout. D’ailleurs, je me demande bien pourquoi ton frère m’a appelé pour me tenir au courant… »

Peut-être que Danny le lui avait demandé, ou bien avait-il prit lui-même l’initiative… ? Elle posa sur son ami un regard interrogateur.
Par la suite, elle lui proposa à boire et à manger, et se décida à lui préparer un vrai repas, et non pas ces horreurs que l’on proposait à l’hôpital. Ivy détestait les hôpitaux, et ce depuis toujours, comme pour les clowns. En même temps, qui aimait les hôpitaux ? La seule chose pour laquelle on pourrait se ravir d’aller dans cette endroit, c’est pour un accouchement, et encore ! Elle se garda bien de faire un commentaire, tandis qu’elle fouillait dans les placards de la cuisine de Danny. Après avoir mit une poêle sur le feu, elle s’installa sur une chaise et lui tendit un verre de jus de fruit. Par la suite, avec sa délicatesse naturelle, elle lui demanda si elle avait quelque chose coincer entre les dents, et il lui répondit que non. Il avait simplement peur de la façon dont elle le percevait. Elle posa sur lui un regard plein de tendresse, et lui dit :

« Excuse-moi de te dire ça, Danny, mais tu es un idiot. Tu devrais savoir que je ne suis pas comme tout le monde, et qu’il n’a jamais été question pour moi de te voir comme un monstre ou un incapable. Vu ? »

On aurait dit qu’elle réprimandait un enfant, mais il n’y avait pas la moindre once de méchanceté dans ce qu’elle disait. Elle essayait de lui faire comprendre se qu’elle ressentait. Bon, pas de la meilleure façon qu’il soit, certes, mais c’était sa façon à elle.
Ensuite, elle lui demanda ce qui s’était passé pour qu’il lui revienne dans cet état. Bien que cela ne la regarde pas vraiment, elle n’avait pas put s’empêcher de poser la question, et n’avait même pas essayé de se retenir. Malheureusement, cela faisait partit de son caractère : elle avait toujours eu le chic pour poser les questions auxquelles les réponses ne la regardaient pas forcement. Il lui répondit qu’il ne se souvenait plus de ce qui s’était passé, ni à quoi ressemblait son agresseur. Sur cette affirmation, Ivy resta septique. Bien qu’elle savait qu’il lui mentait –ne lui demandait pas comment elle le savait, car même elle l’ignorait-, mais elle s’abstint de tout commentaire.

« Je suis heureuse de te revoir, moi aussi. Tous ces jours sans nouvelles… Enfin, si tu as besoin d’aide, il n’y à pas de problème, demande-moi ! »

Elle avait dit sa dernière phrase comme pour lui faire oublier ce qu’elle s’apprêtait à dire sur tous ces jours sans lui… Elle devait bien se l’avouer, elle avait été malheureuse toute la semaine.

Ive se demandait bien pourquoi il s’était excusé de la sorte. Il n’avait pas choisit de se retrouver dans cet état, et quand bien même il l’aurait choisit, il n’avait pas de compte à rendre à Ivy. Loin de là. Pourtant, il avait demandé à Nathan de l’appeler pour la tenir au courant, tout en la laissant un peu dans l’ignorance. Elle n’avait pas pu le voir à l’hôpital, et c’était la première fois qu’elle le revoyait depuis un long moment. Beaucoup, beaucoup trop long à son goût, mais elle se garda bien de le dire à Danny… Manquerait plus qu’elle ne lui fasse peur !

« En tout cas, merci d’y avoir pensé. Je crois que je me serais inquiétée, sinon… Quoique, je me suis quand même inquiétée… »

Cette phrase lui était sortit de la bouche sans crier garde, et elle ne savait pas comment faire pour se rattraper.

« Enfin, je veux dire que je me serais inquiétée pour les enfants, quoi ! »

Elle espérait sincèrement ne pas s’être vendue, mais comme Ivy était une très mauvaise menteuse quand il s’agissait de se rattraper… Enfin, elle préféra faire comme si de rien n’était, et proposa à Danny à boire et à manger, ce qu’il accepta volontiers. Elle décida de lui préparer un petit repas typiquement anglais avec les ingrédients qu’elle avait sous la main, mais elle ne lui dit rien. Ce devait être une surprise. En plus, avec toutes les affaires qui étaient en hauteurs, pas question que Danny le fasse lui-même ! Elle était là pour lui, et ne changerait jamais son comportement envers lui, quoi qu’il arrive, et elle le lui fit clairement comprendre. En le regardant dans les yeux, elle retrouva son bon vieux Danny, et ce dernier lui fit un sourire magnifique. Il la remercia de lui rendre le sourire et de lui faire comprendre les choses. Le plus simplement et le plus tendrement du monde, elle lui dit :

«Ca sert à cela, les amis… »

Elle le gratifia d’un petit clin d’œil, amusée. Elle ne savait pas pourquoi, mais elle en disant cela, elle avait espérer être plus qu’une amie pour Danny, sans savoir vraiment ce qu’elle avait envie d’être pour lui. Ses sentiments étaient comme confus, mélangés. Elle ne s’y retrouvait pas, et ne voulait pas y penser pour le moment. Ce qui comptait, c’était que Danny était vivant, et qu’il était près d’elle.
Par la suite, elle lui demanda comment avait-il réussit à se mettre dans un tel état. Il lui répondit sans la moindre hésitation, bien qu’elle sente qu’il lui cachait volontairement quelque chose. Enfin, cela ne la regardait pas en même temps… Elle lui proposa par la suite son aide, en lui disant que le principal, c’était qu’il soit en vie. Maintenant qu’elle y pensait, elle n’aurait pas supporté qu’il en soit autrement. Si Nathan lui avait annoncé la mort de Danny… Elle secoua la tête discrètement, comme pour éloigner ses pensées noire, et souriant à son ami, elle lui dit sur un ton jovial :

« Vous n’auriez jamais dû dire ça, Monsieur Loréno ! Tu vas m’avoir dans les pates tous les quatre matins, maintenant ! »

Elle ria légèrement. Quand il s’agissait de faire le pot de colle, Ivy était très, très douée. Avec un petit sourire, elle se leva et commença à préparer le repas. Elle se promit d’aider le jeune homme autant qu’elle le pourrait, et autant que Danny le souhaiterait. Pour lui, elle serait capable de faire n’importe quoi, même s’il lui demandait de lui décrocher la lune…

Quand Ivy y repensait, elle était vraiment heureuse d’avoir retrouvé la petite Sky dans le parc. Sans cela, peut-être n’aurait-elle jamais eu la chance de rencontrer Danny. Mais aujourd’hui, elle n’imaginait pas sa vie sans Danny. C’était comme s’ils s’étaient toujours connu, des amis d’enfances qui pouvaient tout partager. Pourtant, quelque chose lui disait qu’elle ne considérait pas seulement Dan comme un ami, mais elle ne savait pas vraiment pourquoi. Il lui dit lui-même qu’elle était plus qu’une amie pour lui, sans qu’elle ne comprenne vraiment ce qu’il entendait par la. Elle pencha la tête sur le côté, lui tira la langue et lui dit d’un ton amusant :

« Oui, je sais, je suis ta chieuse préférée, et tu te demande tous les jours comment tu ferais pour vivre sans moi ! »

Elle rit un peu de sa propre phrase. Ivy n’était pas vraiment une professionnelle pour redonner le sourire aux gens, ni même pour sourire elle-même ou être drôle, mais elle devait bien ça à Danny. Son ami avait été la pour elle, alors, elle estimait normale d’être là pour lui en retour. De plus, elle en avait envie. La jeune femme aimait le voir sourire et s’amuser, avec cet air de grand enfant qui le caractérisait habituellement.
Par la suite, Ivy commença à préparer le diner et demanda au jeune homme se qu’il lui était arrivé. Elle lui proposa de rester, et il lui dit qu’il était ravi qu’elle accepte.

« Tu sais, c’est une bonne expérience, en quelque sorte. Apprendre à mettre sa fierté de côté, j’en aurais bien besoin moi aussi. En tout cas, cette expérience t’apprendra à demander de l’aide… »

Elle chercha des œufs dans le frigo, et se rendit compte qu’ils étaient tout en haut de ce dernier. Etant de petite taille, elle dut se mettre en équilibre sur le bord du frigo. Alors qu’elle tenait la boîte du bout des doigts, ses pieds dérapèrent un peu, et la boîte d’œufs se retrouva… Sur sa tête. Au lieu d’être scandalisée comme la plupart des femmes (oh, mes vêtements ! Oh, mon maquillage ! Ou ce genre de chose…), elle explosa de rire, surtout en voyant la drôle de tête que faisait Danny. Le rire de Sky retentit aussi, et Ivy se sentit vraiment bien, malgré la tonne de jaune d’œuf qu’elle avait sur elle. D’un air amusé, elle dit :

« Il paraît que les shampooings à l’œuf sont très bon pour les cheveux… »

Ivy était « innocente », telle une enfant. Souvent, les allusions du monde des adultes ne la percutaient pas, et elle faisait comme si de rien n’était. Pourtant, elle avait sentit quelque chose d’étrange dans la façon dont Danny s’était adressé à elle. Elle préféra passer outre, et en plaisanter :

« Je le sais parce que je suis géniale, c’est tout. »

Elle le gratifia d’un clin d’œil complice, tout en restant très sérieuse. La jeune femme était une pince-sans-rire, comme on dit.
Par la suite, Danny lui raconta ce qu’il s’était plus ou moins passé, lui cachant certaines choses. Pourquoi gardait-il ça secret, elle n’en savait rien, mais comme son ami n’avait aucun compte à lui rendre, elle n’était pas en mesure de lui réclamer des explications. De toute manière, elle préférait ne pas savoir. Ivy lui proposa son aide, et il lui demanda si elle resterait avec lui se soir s’il le lui demandait. Sans hésitation, elle lui dit :

« Bien sûr que oui, il n’y a pas de problème. »

Elle était contente de pouvoir rendre service, et puis elle préférait rester avec son jeune ami rital que de se retrouver une fois de plus seule chez elle, avec son travail pour les cours à terminer… Elle soupira discrètement, comme elle avait souvent l’habitude de le faire, et regarda Danny en tentant de faire un sourire.
Par la suite, en voulant faire à manger, Ivy se fit tomber une boîte d’œufs sur la tête, et elle explosa de rire. C’était un rire libérateur, après toute la tension qu’elle avait eu pendant cette semaine, qui avait paru interminable. Ce qui la libéra le plus, c’est d’entendre le petit rire adorable de Sky. Elle la regarda à travers ses cheveux dégoulinants d’œufs, et ne pus s’empêcher de rire de plus belle.

« Merci Danny. Je me disais aussi que je n’avais pas encore fait de conneries aujourd’hui, ce n’était pas normal… »

Elle suivit son ami dans la salle de bain, et tandis qu’il allait lui chercher un haut de rechange dans sa chambre, elle retira son T-shirt gluant. Elle tourna le dos à la porte, fit couler de l’eau et pencha la tête au dessus de la baignoire. Son tatouage saillait dans son dos, un immense ange noir qu’elle avait depuis longtemps à présent. Il la représentait, en quelque sorte, et elle n’en était pas peu fière. Quand Danny revint dans la salle de bain, elle finissait de laver ses cheveux, mais elle entendit sa voix peu assurer, se demandant ce qui n’allait pas.

« Merci Danny. »

Elle s’essuya rapidement et enfila le T-shirt que Danny lui avait apporté. Quand elle avait les cheveux humides, ils bouclaient facilement, et c’est avec des anglaises naturelles qu’elle ressorti de la salle d’eau.

« Il n’y en a qu’une pour faire ce genre d’ânneries ! Je ferai mieux de commander une pizza, non ? »

Tout en se moquant d’elle-même, elle sourit à Danny. Elle s’amusait tellement quand elle était avec lui !

Hey vous deux ! Est-ce que le RP est toujours d'actualité s'il vous plait ? :3

Cordialement, Juliette.

Moi je suis opé pour continuer, faut voir avec Ivy ^^'