Ce soir là, Nolan avait une idée en tête. Comme à son habitude, il passait les gens en revue dans la rue. Ou alors, il se servait de proches. Dans des discussions, ses amis et sa famille pouvaient lui parler de telle ou telle ou telle personne. La dernière fois, c'était Nika qui lui avait donné le nom d'une certaine Amanda Keller. Pour tout dire, cette femme là, Nika ne l'appréciait pas. Selon tout ce qu'elle avait pu raconter à Nolan, c'était le genre de personne qui faisait tout pour avoir une longueur d'avance sur ses conccurents. Oui ... Cette Amanda était journaliste. Et autant dire que Nika n'aimait pas sa façon de copier ou d'anticiper le boulot des autres. Nolan avait considéré l'autre journaliste comme une menace pour sa fiancée. Le genre de personne qui devait payer d'elle-même pour réparer les dommages occasionnés. Nika ne voulait pas perdre son emploi. Et Nolan ne le voulait pas non plus. Les articles de la belle russe, étaient plus qu'appréciés au Washington Post. Grâce à sa plume, les articles de première page, faisaient sensation, à coup sûr.

Le mois dernier, Nolan avait acheté un appareil photo numérique. Il s'en servait pour prendre en photo ses cibles potentielles. Depuis presque une semaine, le chirurgien sillonnait les rues, à la recherche d'Amanda. Avec une bonne dizaine de photo, en trois jours, il les avaient affichées dans sa cave. Il avait pris en même temps des photos de sa maison. L'adresse avait soigneusement été identifiée ... Il se disait qu'il allait bien y faire un tour. Histoire de trouver des choses intéressantes. Peut-être même, allait-il trouver une faille, un point faible chez la jeune femme.

Comme sa routine ne changeait guère, le soir de l'agression, notre Nolan National n'avait rien laissé au hasard. Il portait un couteau à cran d'arrêt dans un étui, accroché à sa centure, des gants et son blouson de cuir noir, ainsi que des lunettes de soleil. Pourquoi ? Tout simplement parce que Nolan préférait voir, sans être vu. Il portait le bouc comme la plupart du temps. En plus de clés de crochetage, il avait pris son paquet de cigarettes. Arpentant les rues, il adorait fumer une petite clope. Il s'était donc mis en route, s'assurant que sa fille dormait bien. Nika était dans le salon ... Il l'embrassa tendement, avant de s'en aller.

Au bout d'un petit quart d'heure, Nolan se trouvait devant la maison d'Amanda Keller. Le chirurgien-psychopathe avait éteint sa cigarette, en la jetant dans une plaque d'égoût. Il était entré par effraction, et s'était dirigé vers le salon pour tout fouiller. À peine cinq minutes plus tard, Nolan avait trouvé un paquet de gelules. Par précaution, il l'avait embarqué. Amanda devrait vraiment en avoir besoin, si elles étaient là ... Il était resté là. La lumière ne pouvait pas s'allumer. Coupure d'électricité récente. Notre chirurgien avait attendu que la cible rentre. Dès que la jeune fut de retour, elle était entrée prudemment par la porte. La serrure avait été forcée. Quelqu'un était à l'intérieur ...

« Bonsoir, Mademoiselle ... C'est plutôt dangereux de se promener seule, vous trouvez pas ? ... »

Il laissa un petit blanc de trois secondes s'intaller, avant de reprendre :

« Au fait, ... C'est plutôt gênant cette coupure d'électricité, dîtes-moi ... »

Notre psychopathe attendait une réaction de la part de sa cible potentielle.

HS : Désolé du retard ...

« Maman ! Papa ! Cria Amanda, se mettant à courir à travers l’aéroport »

C’était un grand jour pour la jeune Américaine, après cinq mois sans voir ses parents, elle les revoyait enfin. Elle était si heureuse : elle avait toujours été très proche d’eux. Surtout lorsqu’elle était petite, avant sa greffe de cœur. Non, en faite, elle avait toujours été proche d’eux surtout qu’elle était fille unique. Lorsqu’elle était petite et qu’elle n’avait pas encore son nouveau cœur, elle n’avait pas le droit de sortir sauf pour aller à l’école, alors ses parents jouaient avec elle. Lorsqu’elle fut greffée, ses parents lui avaient organisé pleins de sorties : zoo, théâtre, musée, voyages… Ils avaient passé énormément de temps avec Amanda, même quand elle était adolescente, ses parents continuaient à être proches d’elle. Ils écoutaient attentivement ce qu’elle avait à dire, ils l’aidaient à faire des choix… A ses dix-huit ans, alors qu’elle s’apprêtait à partir pour New York pour poursuivre ses études de journalisme, ses parents n’avaient pas hésité une seule seconde à l’aider financièrement. Oh oui, elle les aimait.

Alors arrivé devant ses parents, elle se jeta dans les bras de son père et se pelotonna contre lui. Il la laissa descendre de ses bras et la jeune femme enlaça ensuite sa mère qu’elle n’avait pas vue depuis tellement longtemps. Une famille parfaite, voilà ce qu’ils étaient, en faite.

« Je suis tellement heureuse de vous revoir ! Dit Amanda, les yeux pétillants de bonheur. Le voyage n’a pas été trop fatiguant ? Oh ! Au faite, j’ai quelqu’un à vous présenter !
- Nous sommes très heureux de te revoir ma chérie, mais fait attention tu sais très bien que les médecins t’ont dit d’aller doucement, ton cœur ne va pas très bien ces temps-ci. »

Amanda sourit, son père avait toujours été très protecteur envers elle. Elle lui déposa un baisé sur la joue et l’enlaça. Oui, en effet, il n’avait pas tord. Ces temps-ci elle se sentait faible et pour cause : les médecins voulaient la réopérer du cœur à cause d’un petit problème au niveau de celui-ci mais ce n’était pas grave.

Toute la journée, elle se promena au parc avec ses parents. Elle se sentait tellement bien. Elle avait toujours aimé être en famille ou très entouré. Elle était tellement affective que se retrouver toute seule, s’était l’horreur. D’ailleurs, depuis quelques mois, Mickael partageait sa vie. L’homme avait séduit Amanda dès la première fois lorsqu’ils s’étaient rencontrés à Atlanta. La jeune femme avait travaillé pendant un moment avec lui, sur un article et ils s’étaient liés d’amitié. Toutes les semaines ils se téléphonaient, mais un jour, Mick avait emménagé à Quantico et Amanda devait faire un article avec lui, alors elle s’était rendue à son travail et ce fut ce jour là que leur histoire avait réellement commencé. Maintenant, Amanda l’aimait trop pour le perdre. Qu’est-ce que ça serait si elle le perdait ?

Dans la soirée, ses parents partirent à l’hôtel : pour le moment, Amanda ne pouvait pas les héberger à cause d’un problème d’électricité chez elle qui faisait qu’elle avait très souvent des coupures, en plus ses parents repartaient tôt le lendemain matin : ils ne pouvaient jamais rester très longtemps. Amanda rentra donc chez elle, mais arrivé devant la porte, elle vit que celle-ci était ouverte. Merde. Elle s’approcha doucement, et la poussa. Elle avait peur, ça s’était sur. Elle n’était pas entraîné pour des situations comme celles-ci comme les profiler du FBI ou autre. Elle savait aussi, que si Mick apprenait qu’elle était entrée dans sa maison alors que la porte était fracturée, il serait fou de rage et s’inquièterait quand à sa protection. Elle entra quand même dans sa maison et y découvrit un homme qui lui murmura quelques phrases, d’une voix assurée. Amanda commençait à paniquer et son cœur commençait à battre à la chamade. De plus, elle n’avait pas prit ses médicaments anti-rejets, qui depuis quelques temps lui étaient encore plus précieux qu’avant. Commençant légèrement à trembler, elle regarda l’homme devant elle et lui demanda : « Qui... Qui êtes vous ? »

Nolan adorait se glisser dans ce genre d'atmosphère. Il avait vraiment prit goût à son univers de psychopathe. Tuer ou tout simplement mettre mal à l'aise, c'était dans ses occupations favorites. Lire la peur dans les yeux de ses cibles qu'il choissisait avec précaution, comme un passionné de lecture pouvait le faire avec un livre. À chaque fois, il ne pouvait s'empêcher d'afficher un sourire narquois pour inquiéter ceux qui croisaient son chemin, par maladresse ou par contrainte. Parlons-en de la contrainte justement ... Donner un point de rendez-vous et des conditions à quelqu'un pour qu'il finisse par se vider de tout son sang, sans qu'il n'ai rien demandé ... Ça procurait une certaine adrénaline à notre chirurgien. La chirurgie d'ailleurs, ce métier, avait fait de lui un être expert au maniment de certains outils favori comme le scalpel et le bistouri. Il adorait reconvertir ces objets en armes redoutables et redoutées.

Calmement, il attendait donc dans le domicile d'Amanda Keller. L'heure de vérité allait bientôt sonner. Non, j'vous vois venir de suite ... Il n'allait pas la tuer. De multiples meurtres auparavant l'avait déjà fait bien assez jouer avec le feu. Pour cette journaliste, il allait réserver un sort bien particulier. Comme cette dernière jouait à la plus maline, il fallait lui montrer qu'elle avait tord. Certes, elle pensait mettre des bâtons dans les roues de Nika, qui la considérait comme un obstacle - non pas infranchissable - mais fort déplaisant. Et Nolan lui avait promis de s'en charger. Au risque d'avoir quelques ennuis bien évidemment, mais il allait faire en sorte de faire de son mieux, afin d'éviter de passer par la case prison. Ça valait mieux pour lui et sa famille qu'il voulait continuer à protéger, quoi qu'il arrive.

Quand Amanda était de retour chez elle, la journaliste avait eu une sacrée suprise. La porte était restée entrouverte. Pourtant ... Pourtant elle devait bien s'être jurée de l'avoir fermée à clé avant de partir. Oui, oui ... Elle l'avait bien fermée. C'était Nolan qui avait forcé la serrure, en prenant soin de ne pas laisser de traces, grâce aux gants qu'il portait. La réaction de la jeune femme ne se fit pas attendre. Elle se demandait bien qui cet homme pouvait être ...

« Qui je suis ? Hum ... C'est une longue histoire. Parlez-moi de vous avant ... Tenez, par exemple : vous ne souffirez pas de quelque chose en ce moment ? Il ne faut pas vous focaliser sur moi, vous risqueriez d'avoir peur. Alors qu'il ne faut pas forcément l'être. Commencez par vous calmer, ou vous auriez probablement besoin d'un petit quelque chose que j'ai là ... »

Il sorti alors la petite boîte de gellule qu'il agitait devant elle, avant de faire sauter le couvercle ...

« Ça serait dommage de les perdre, vous ne croyez pas ? »

Là encore, Nolan avait marqué un point. Il fallait qu'il gagne une certaine confiance, ou du moins, l'écoute de son interlocutrice ...

« J'ai besoin de vous parler un instant ... »

Valait mieux pour Amanda qu'elle s'éxecute, sans jouer les héroïnes, au risque de s'embarquer dans quelque chose de très mauvais pour sa santé.

[HRP : Ce n'est rien Chacun d'entre nous possède aussi une vie IRL, en dehors du forum, tu sais ]