George Foyet démarra tranquillement sa journée. Aujourd'hui, il avait pris un jour de congé, prétextant une forte migraine. Son employeur avait rit au téléphone et l'avait taquiné en demandant qui était la belle heureuse élue. Une fois cet instant ennuyeux passé, il avait toute la journée devant lui pour s'occuper de sa mission. Plusieurs choses se bousculaient dans sa tête : comment approcher l'agent Hotchner? Comment refaire parler de lui dans les médias? Bref, comment planifier le retour de l'un des plus célèbres serial killer.

Dans une valise, il y sortit une pile de documents et un livre. Ce livre était à l'origine neuf, mais l'éventreur l'avait tellement lu, qu'il semblait vieux d'une dizaine d'années. Il s'agissait du nouveau livre de Ray Colson, racontant comment la neuvième victime avait bernée la police. Seul le détail du pacte avait été omis. Certainement une des volontés de l'agent Hotchner. Allons, il avait obtenu ce qu'il voulait de ce journaliste. La pile de documents était plus importante maintenant à ses yeux. Comme à son habitude, il avait obtenu les plans des prisons de l'état et des postes de commissariat. Il avait donc commencé son étude, mais il lui manquait le plus important : les plans des bureaux du FBI. Mais il ne doutait pas en ses capacités, il était certains d'obtenir ces plans. Seule notion incertaine, était le temps.

Plongé dans sa lecture, un bruit l'arrêta net. Quelqu'un frappa à la porte. Bon dieu, qui était-ce? Il n'attendait pourtant pas de visite et se faisait d'ailleurs assez discret pour. Un collègue? C'était déjà fort probable... Il rangea donc rapidement les documents et posa le livre dans la bibliothèque, entre un roman de Poe et un recueil de Baudelaire. Sa bibliothèque regorgeait de littérature, un vrai régal pour n'importe quel adepte du romantisme au 19ème siècle. Regardant à travers le judas, il vit que c'était sa voisine. Il ouvrit donc, afficha un visage amical et demanda avec galanterie quel était la raison de cette venue soudaine. S'il pouvait l'aider, ce serait avec plaisir... Toujours soigner sa relation avec l'entourage, car c'est souvent les voisins qui nous trompent... Il était méticuleux George Foyet, mais il était excellent dans les rôles qu'il se donnait.

Pendant un court instant, l'éventreur de Boston se demandait si on ne se payait pas sa tête. Avait-il une tête de serrurier? Il devait avouer que l'idée d'apprendre à crocheter les serrures le tentait, mais il préférait approcher directement ses victimes. Sans se cacher. Reprenant ses esprits, il vit le léger désarrois de sa voisine. Après tout, un serrurier S.O.S. coûtait assez cher comme ça. Pourquoi pas tenter... Il était plutôt tranquille aujourd'hui, il ne risquait pas d'être en retard dans son planning.

"Je vous avoue de suite que je ne suis pas un expert. Mais je peux tenter une méthode. Je reviens."

Eteignant sa cafetière, il pris ses clés - ce serait idiot de se retrouver coincé en aidant une voisine - et farfouilla dans son armoire. Il trouva une première radio ( de son dos), mais au nom de George Foyet. Hum, ce serait risqué. Il continua à chercher et tomba sur une radio des dents au nom de Thomas Hall. Une fois sur le palier, il plia la radio en deux et l'inséra dans la porte, jusqu'à atteindre la serrure.

"Je serais vous je profiterais de votre chocolat chaud maintenant, je ne sais pas si j'y arriverais..."

Un déclic se fit et la porte s'ouvrit. Affichant un sourire amical, il montra la porte en plaisantant : "Sésame, ouvres-toi!"

Un pur hasard, mais il avait réussis. Il aurait pu rentrer chez lui et continuer son travail, mais sa voisine semblait sympathique. Ce n'était pas plus mal d'engager la conversation et d'étendre un peu son réseau social, pour dissiper les soupçons.

"Je ne suis pas sûr de m'être présenté. Je m'appelle Thomas Hall. Ravie de vous croiser enfin."