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La perfection, chose possible ? ― Christopher Roberts

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MessageSujet: La perfection, chose possible ? ― Christopher Roberts La perfection, chose possible ? ― Christopher Roberts EmptyJeu 30 Déc 2010 - 17:51

La perfection, chose possible ? ― Christopher Roberts 23-111
Le plaisir de la méchanceté échappe aux âmes simples.
Jean-Claude Silbermann

    Nuit magique d'hiver, voilà les mots qui vagabondaient dans la tête de Kira depuis qu'elle était sortit de chez elle. La température ambiante était douce et le vent soufflait lentement, faisant, par la même occasion, voler la fine couche de neige qui recouvrait le parterre. Où se rendait la jeune femme ? Dans un bar près de chez elle, endroit qu'elle aimait beaucoup. Elle y allait souvent depuis qu'elle avait emménagé et y avait déjà chanté quelque fois, simplement pour le plaisir. Là, elle y avait rencontré des gens fort sympathique, mais aussi quelque boulet, dont un certain Adams, qui parais-t-il, était tombé fou amoureux d'elle après l'avoir entendue chanter. Bien sur, il avait la réputation d'alcoolique, alors elle ne faisait pas attention à lui. Elle espérait qu'il ne soit pas là ce soir. Sauf qu'on ne change pas les habitudes, et il allait probablement être ivre mort au bar, comme toujours. Secouant la tête, elle se rendit compte de sa situation. S'était la troisième fois qu'elle se rendait à ce bar, et elle savait déjà tout des habitudes des clients. Observatrice, oui. Trop probablement ! La jeune femme n'avait eu que ça à faire de ces soirées. Seule, me direz-vous ? À part la rencontre avec Ashley Seaver et le futur rendez-vous que Natasha et elle s'était donné, elle ne connaissait personne ici. Et pourtant, s'était probablement la personne la plus agréable à vivre et la plus sociable du monde. Elle fronça les sourcils, se rendant compte qu'elle s'était arrêté, et se remis lentement à marcher vers le bar. Elle pensait à trop de chose à la fois, ce qui était un signe comme quoi elle était stressée. Arriver dans une nouvelle ville, avoir un nouveau travail, tout ça lui avait mis beaucoup de pression, et elle devait donner son maximum à la SWAT, pour prouver qu'elle avait sa place là. Après tout, combien y avais-t-il de femme travaillant là-bas ? Très peu ! S'il y avait une chose à laquelle elle devait faire attention, s'était le stress. Elle était déjà tombée malade à cause de surdose de stress, elle ne voulait l'être une nouvelle fois.
    Arrivée à un coin de rue, elle regarda des deux côté et, comme aucune voiture ne venait à passer, elle traversa pour ensuite se diriger vers le bat. Il était tout près, et elle entendait une musique sourde provenant justement de là. Il y avait un spectacle ? Elle n'en savait rien, on ne l'avait pas mise au courant. Bizarre, se dit-elle. Les brides de chansons qu'elle parvenaient à distinguer lui disait vaguement quelque chose. Saluant le door-man, elle poussa la porte vitré et une vague de chaleur l'enveloppa une fois à l'intérieure. Ses yeux se braquèrent automatiquement sur l'homme et sa guitare qui étaient sur la scène. Elle le connaissait : Christopher Roberts. Impressionnée, elle ne fit qu'un signe de main au bar-man qui la salua chaleureusement. S'était peut-être impoli, mais elle était captivée par cet homme sur la scène. Le hasard faisait bien les choses, elle avait quelques un de ses albums chez elle, dans son immense collection d'albums. La voix douce et magnifique de Christopher fit frissonner Kira, qui dut libérer le passage, car elle allait créer un bouchon si elle restait encore devant l'entrée. S'avançant lentement vers une table près de la scène, les talons de ses Richelieus claquant sur le sol en bois, elle s'assied sans quitter des yeux les doigts de l'homme qui jouaient une magnifique mélodie à la guitare sèche. D'un mouvement lent, elle enleva son léger manteau et dévoila une tenue des plus recherchées, comme elle seule pouvait en avoir. Après tout, il n'y avait qu'elle qui cherchait la perfection dans tout ce qu'elle faisait. Inévitable, s'était un pur réflexe. Elle cherchait l'harmonie dans toute chose. Son regard distinguait tout, sans en perdre une seule miette, sans épargner quiconque. Ce qu'elle portait : Une jolie chemise blanche sans aucun plis, les manches enroulées joliment jusqu'au bas du coude et le bas entré sous une longue jupe noire avec volants noir et blancs et ses Richelieus noirs et blancs. Le tout, harmonisé avec un sautoir de perle. Le maquillage était léger, mais il rendait justice à la jeune asiatique et sa coiffure - ses longs cheveux ondulés rassemblé en une queue basse sur le côté - l'avantageait tout autant. Alors qu'elle aurait pus passer au peigne fin l'apparence de Christopher, elle restait envoutée par cette voix magnifique qu'il avait. La magie de la musique, diras-t-on.
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MessageSujet: Re: La perfection, chose possible ? ― Christopher Roberts La perfection, chose possible ? ― Christopher Roberts EmptyJeu 30 Déc 2010 - 19:43

Debout, au milieu de la scène, sous des projecteurs aveuglants, brûlant à cause de la chaleur qu'ils provoquaient, sa guitare dans les mains, un micro devant lui, le regard vague comme bien souvent, une vingtaine de paire d'yeux rivés sur lui, son médiator grattant les cordes de la guitare, Christopher chantait « l’Assasymphonie » en acoustique, très probablement sa préférée parmi toutes celles qu'il devait chanter pour son dernier spectacle musical. Les rares personnes qui connaissaient la chanson tapaient dans leurs mains, rarement en rythme d'ailleurs, ce qui avait le don d'exaspérer le jeune homme dont la seule passion et seul intérêt était la musique, d'autres chantonnaient, mélangeant souvent les paroles entre elles. Il ferma les yeux, se laissant bercer par la douce mélodie que produisait sa guitare.

« Tuant, par dépit
Ce que je sème
Je, voue mes nuits,
A l'Assasymphonie
»

Il rouvrit les yeux ; la chanson allait sur sa fin et ce serait sans doute sous les applaudissements des ivrognes qu'il quitterait la scène, et le bar par la même occasion. Une veine pour lui qu'il ait trouvé ce petit bar, sans ça, il serait probablement aller déambuler dans les rues de cette ville qui lui était inconnue, et, avec sa chance, aurait rencontré une horde de fan totalement hystériques qui l'auraient suivit jusqu'à ce qu'il rentre dans son appartement miteux. S'il aimait chanter et jouer sur scène, il détestait ce que cela impliquait ; être harceler par des gamins sans cervelles qui ne faisaient qu'hurler et qui, le lendemain, vous auront oublié, comme si vous n'aviez jamais existé. Certains étaient plus calmes, plus réservés, timides même. Ceux-là, Christopher les préférait, même s'il ne les aimait pas non plus, parce qu'ils n'hésitaient pas à l'arrêter dans la rue pour lui demander un autographe en lui tendant une photo de lui et un stylo tant ils étaient incapables de parler. La porte s'ouvrit et, machinalement, il porta son regard terrifiant car extrêmement sombre sur la jeune femme asiatique qui passait la porte. Elle se distinguait des autres clients du bar par sa tenue, beaucoup plus classe que toutes les autres personnes présentes, y compris Christopher, mais aussi dans son attitude ; en effet, elle n'avait nullement l'air d'être là pour boire différents alcools jusqu'à ne plus se rappeler de son nom. Mais c'était son regard qui attira l'attention du jeune musicien ; ainsi ses délicieux yeux noisettes rivés sur lui le déstabilisait.

« Je, voue mes nuits
A l'Assasymphonie
J'avoue je, maudis
Tous ceux qui s'aiment
»

Il gratta une ultime fois les cordes de sa guitare, laissant durer le plaisir, puis arrêta finalement de jouer sous les applaudissements, parfois hésitants. Lentement il se leva, remercia son public, si on pouvait appeler ça ainsi, d'un geste de la tête et quitta la scène lentement, guitare en main. Une fois qu'il l'eut rangé dans sa house, il s'assit sur un tabouret, près du bar et commanda un soda au barman. Non, Christopher ne buvait pas d'alcool, ou presque pas. Il n'aimait pas spécialement le goût, et n'avait surtout aucune envie de ressembler aux personnes qui peuplaient les lieux où il était.
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MessageSujet: Re: La perfection, chose possible ? ― Christopher Roberts La perfection, chose possible ? ― Christopher Roberts EmptyJeu 30 Déc 2010 - 21:32

    Fascinée. Un autre mot pouvais-t-il décrire l'état de la jeune asiatique à ce moment ? Certainement pas. Il était un des premiers hommes à avoir une voix capable de donner des frissons à Kira, et si elle était critique dans tout, s'était encore pire avec la musique. Elle qui était si critique et qui n'avait jamais trouvé une voix à couper le souffle - même la sienne d'ailleurs, mais elle ne se faisait jamais de cadeau, pas même à elle -, elle fut impressionné par ce que la voix de Christopher pouvait lui procurer. Un frisson tel qu'elle grimaça légèrement avant de s'assoir confortablement sur la chaise en bois. La chanson qu'il chantait, elle la connaissait parfaitement. Ayant étudié le français comme seconde matière à l'école, elle le parlait couramment et, donc, avait une prononciation quasi-parfaite. Autour d'elle, quelque personne tapaient dans leurs mains - n'ayant pratiquement pas le rythme - et chantaient les paroles des chansons - mêlent les paroles entre elles -, ce qui cassa toute l'harmonie qui l'habitait il y avait de cela quelques secondes. Elle posa son coude contre la table et massa légèrement sa tempe, horrifiée par tout ce brouhaha qui régnait. Comment les gens pouvaient ne pas prêter attention à l'artiste qui se produisait sur scène ? S'était un manque total de jugement et de politesse. Levant les yeux une nouvelle fois, elle observa minutieusement l'homme sur scène : Il était beau, à en couper le souffle d'ailleurs, sa barbe d'une semaine, son regard sombre et envoutant, ses cheveux d'ébène, ses grandes mains qui avaient l'air délicates, sa tenue assez recherché, quoi qu'elle aurait pus être plus belle, mais s'était acceptable. Grognant intérieurement, elle se maudit de n'avoir qu'un regard critique. Kira était quelqu'un d'étrange, il fallait dire. Jouant avec les perles de son sautoir, elle chanta doucement le reste de la chanson qui s'acheva rapidement, ce qui la désola. Il fallait croire qu'elle n'était pas arrivé à temps. Elle devrait écouter à nouveau l'album de Mozart l'Opéra Rock, ou simplement un de ses albums. Un petit sourire aux lèvres, elle applaudit aussi fortement qu'elle le pouvait -toujours en gardant cette classe que les autre ici n'avaient pas l'air d'avoir.- et elle suivit des yeux l'homme qui quitta la scène. Elle resta un long moment, fixant la scène, ne sachant quoi faire maintenant. Pourquoi s'étais-t-elle rendu ici déjà ? Ah oui ! Elle passait son temps libre ici, à observer les gens, à ne rien faire. À boire des grenadines ou a chanter a capella sur la scène, quand il n'y avait pas grand monde. Mais ici, qui connaissait vraiment la musique ? À par Christopher et elle, probablement personne.
    Se levant pour se diriger au bar et commander une grenadine, quelqu'un tira sur sa manche de chemise, la retenant sur place, la faisant pratiquement tomber par terre. Poussant un petit cri de surprise, elle prit appuis sur la table voisine avant de se retourner pour voir celui qui avait fait ça. Nul autre que ce cher Adams, l'alcoolique de service. Il la regardait, un sourire béat et idiot aux lèvres, perdant l'équilibre quelque fois. D'une voix trop forte et chevrotante, il dit - ou plutôt, cria - :


    - Ma chère Kira, vous êtes venus chanter pour moi ? Encore ! S'il-vous-plais ! Votre voix est exquise et j'en suis fou. Chantez encore ! Je ...

    Elle eu un petit recul en voyant l'homme basculer vers l'avant, et elle le retenu légèrement. Levant les yeux aux ciel, la brunette tira une chaise et ordonna à l'homme de s'assoir dessus avant qu'il ne tangue une autre fois vers elle. Elle se recula un peu et d'une vois calme, elle lui dit gentiment :

    - Adams, Adams ... Rentrez chez vous et arrêtez de vous noyez dans l'alcool, ce n'est pas bon pour vous. Je ne chanterais pas maintenant. Ce soir, ce n'est pas à moi à faire tanguer les étoiles.

    Elle tapota le front souillé d'Adams avant de retourner vers le bar. Oui, elle venait de dire les paroles d'une chanson de MOR, mais s'était un autre de ses réflexes. À passer son temps à lire tout et n'importe quoi, elle enregistrait dans son cerveau et des phrases ou brides de chansons pouvaient ressortir dans ses conversations, le plus naturellement possible, sans faire le moindre effort. Chantonnant doucement L'assassymphonie, elle n'eut pas à demander une grenadine, car le bar-man lui en avait déjà fait une. Elle haussa un sourcil, amusée par la situation, et en bu une gorgée avant de reposer son regard vers la cerise qui baignait au font de son verre. C'est à peine quelque seconde plus tard qu'elle réalisa qui était assit à côté d'elle. Elle l'observa un moment avant de lui faire un léger signe de la tête, qui voulait probablement signifier un ''bonsoir''.

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MessageSujet: Re: La perfection, chose possible ? ― Christopher Roberts La perfection, chose possible ? ― Christopher Roberts EmptyVen 31 Déc 2010 - 0:44

Sirotant son soda lentement, les pieds posés sur le repose-pied prévu à cet effet, Christopher ne regardait personne, ni rien, en particulier. Comme bien souvent, il était dans son propre monde, comme disaient ses parents lorsqu'il ne se préoccupait pas des personnes autour de lui et qu'il n'était pas en train de jouer un morceau. Personne ne savait à quoi il pensait lorsqu'il était dans un tel état, c'était comme s'il était coupé du monde, plongé dans ses pensées. Alors qu'en réalité, au contraire, il ne pensait à rien. Il appréciait la solitude, et le fait de ne pas avoir à s'intéresser à ce qui l'entourait. Il entendait les bruits qui l'entouraient, les conversations qui battaient leur plein, mais ce fut un homme qui criait plus qu'il ne parlait qui l'obligea à sortir de sa torpeur. Se retournant de trois-quart, Christopher aperçut la jeune asiatique essayant de se dépatouiller d'un ivrogne qu'il avait remarqué lorsqu'il chantait encore. Mais ce qui l’interpella en premier fut ce qu'il disait ; « chanter pour moi. » Ainsi donc, elle chantait. Il fut surpris ; était-ce le fruit du hasard qu'elle emprunte une parole d'une des chansons de sa nouvelle comédie musicale, ou bien avait-elle fait cela exprès ? Il la détailla et se désintéressa d'elle aussi vite. Il avala une gorgée de soda, laissant les bulles pétiller dans sa gorge. Il allait repartir dans son « univers » mais il sentit un mouvement à sa gauche et, machinalement, il tourna la tête. C'était elle, la jeune femme brune. Maintenant qu'il la voyait de plus près, il ne put s'empêcher de penser qu'elle était jolie. Ravissante même. Les yeux rivés sur elle, il remarqua que l'homme qui semblait lui causer des problèmes était toujours derrière elle, prêt à tout pour lui adresser la parole une nouvelle fois. S'il avait voulu faire bonne figure aux yeux de la jeune femme, Christopher se serait levé et aurait rabroué l'homme sans état d'âme, mais la vérité était qu'il préférait l'ignorer. Il allait reporter son attention sur son verre, mais la jeune asiatique lui adressa un léger signe de la tête. Ne sachant pas s'il devait l'ignorer ou bien lui répondre au risque d'être emporté dans une discussion ou son interlocutrice ferait questions-réponses, il hésita un léger instant avant de lui répondre poliment un bonsoir de sa voix douce et sucrée.

Il remarqua son verre de grenadine posé devant elle et si aucun sourire n'étira ses lèvres, il fut presque soulagé de voir qu'il n'était pas le seul à ne pas boire d'alcool. Sans qu'il ne sache pourquoi, cette jeune femme l'intriguait. Elle était vraiment différente de toutes les femmes qu'il avait pu croiser jusque-là et, au fond de lui, aurait souhaité engagé la conversation. Sauf qu'il se connaissait, et qu'il savait parfaitement qu'il serait incapable de tenir une véritable conversation.
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MessageSujet: Re: La perfection, chose possible ? ― Christopher Roberts La perfection, chose possible ? ― Christopher Roberts EmptySam 1 Jan 2011 - 13:50

    Machinalement, elle s'était éloignée le plus rapidement possible de cet ivrogne et s'était réfugiée au bar. Mauvais idée, pensa-t-elle. Ca ne freinerait nullement Adams, au contraire, il ne rodait que plus autour d'elle, marmonnant des paroles inaudibles et quelques fois son nom. Prenant une gorgée du délicieux nectar dans son verre, elle ferma les yeux pour un instant, imaginant un endroit où elle se sentait bien, en harmonie. À l'habitude, elle s'imaginait au parc juste en face, ce lieu si calme, et, d'un coup, son stress retombait. Mais, essayant temps bien que mal de se concentrer, elle ne pus parvenir à cet état d'harmonie qu'elle souhaitait. Étrange jeune femme. Voulant ignorer le plus possible la cacophonie du bar, elle pu quand même distinguer le bonsoir de Christopher. Elle sentit son corps se crisper à l'entente de cette voix si douce et sucrée. Cette vois à la fois rassurante, mais drôlement inquiétante. Elle n'eu pas l'idée d'amorcer la conversation, pourtant. Pour toute réponse, elle lui adressa un sourire à la fois désolé et confus. Cet homme, qui avait l'air d'apprécier sa solitude, se faisait maintenant déranger par nul autre qu'elle et cet ivrogne d'Adams, qui marmonnait toujours dans sa barbe. D'ailleurs, elle sentit soudainement la main crasseuse de celui-ci glisser de son cou à sa poitrine. S'étouffant avec la gorgée de grenadine qu'elle venait de prendre, la jeune femme poussa violement Adams et le barman se chargea lui-même de sortir l'ivrogne du bar. Encore surprise, elle ne fit rien d'autre que fixer le comptoir du bar pendant un long moment. Stressée, elle l'était, et elle savait aussi que ce n'était pas bon pour elle. Elle en avait peur, de cet état, mais ne pouvait s'empêcher de l'être quand même. Pianotant sur le comptoir de bois, elle ne savait que faire pour évacuer tout ce stress. Elle aurait pus jouer du piano - ca la calmait toujours -, mais elle n'avait pas le courage de se lever et d'aller sur scène. Chanter ... Comme une idiote, seule ? Elle gonfla légèrement ses joues avec l'air qu'elle avait - autre tic idiot, mais qui la rendait si mignonne -, plantant son doigt dans celle de droite pour la faire légèrement dégonfler. Manie de gamine, elle trainait ce tic depuis l'enfance. Elle se mordit la lèvre, se cassant la tête à essayer de trouver quelque chose qui pouvait la calmer. Parler avec quelqu'un l'aiderais ... Mais qui ? Il n'y avait que Christopher dans les parages, et rien que sa présence spectaculaire intimidait à mourir la jeune asiatique. Il lui faudrait bien du courage pour lui adresser la parole, et encore, il dégageait une impression de distance face à tout ce qui l'entourait. Une citation lui traversa l'esprit à cet instant précis : Les femmes aiment les hommes qui n'ont pas besoin d'elles. S'était bien vrai ! Sinon, pourquoi cet homme lui faisait cet effet, si elle n'était pas attirée par lui ? Non, elle se l'avouait à elle-même, il l'attirait et la fascinait à un tel point. Jamais elle n'avait ressentit cela avant, même avec son ex petit ami. Elle braqua de nouveau ses prunelles brunes sur l'homme en question. Indifférant à tout, il buvait tranquillement son verre. Son regard se reposa ensuite sur le bar, puis encore une fois sur lui, et finit encore sur le bar. Si Christopher n'avait pas remarqué, il était alors un homme réellement indifférent aux autres. Comment ne pas rater ça ? Kira avait l'air d'une idiote, et elle le savait. Fronçant ses fins sourcils, elle grogna légèrement avant de prendre son courage à deux mains.

    - La version acoustique de l'Assassymphonie est vraiment magnifique ...

    Elle l'avait pratiquement murmuré, et si l'homme l'avait entendu, s'était un miracle. Se maudissant intérieurement, elle ne sut quoi ajouter et préféra ne rien dire de plus. Elle avait l'air d'une pauvre fille, il ne fallait pas empirer son cas.

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MessageSujet: Re: La perfection, chose possible ? ― Christopher Roberts La perfection, chose possible ? ― Christopher Roberts EmptySam 1 Jan 2011 - 16:55

Voyant qu'elle ne répondait pas, Christopher avait reporter toute son attention sur son verre de soda, avalant quelques gorgées de temps à autre. Retournant dans son propre monde, rêvant de sa douce et tendre guitare qui l'attendait derrière le comptoir. Il avait de nouveau envie d'en jouer, il aimait tellement la savoir dans ses mains, caresser ses cordes, pouvoir inventer des chansons sur un air qui lui viendrait à l'esprit. Il ferma les yeux, imaginant qu'il était debout, chantant à pleine voix une des nombreuses chansons qu'il avait composé, le bout de ses doigts grattant les cordes de sa guitare, passant d'un accord à un autre. Alors qu'il allait entamer un refrain, une silhouette se dessina alors dans son imagination. Silhouette fine, élancée, grande. Féminine. Les traits du visage commencèrent à se dessiner petit à petit ; de jolies prunelles couleur noisette, une magnifique chevelure brune aux vagues parfaites, un visage doux, de fines lèvres attrayante, un léger côté asiatique, une voix douce et envoûtante... Le jeune musicien rouvrit soudainement les yeux, se redressant comme s'il venait de cauchemarder, ahuris ; c'était la première fois qu'il voyait quelqu'un d'autre dans son refuge. Hésitant, abasourdis, il tourna légèrement la tête vers la jeune demoiselle assise à ses côtés. Elle le regardait aussi. Etait-ce pour cette raison qu'il l'avait imaginé à ses côtés, chantant avec lui ? Avait-il sentit son regard insistant ? Ou était-ce juste le simple fruit du hasard ? Il ne croyait pas aux coïncidences. En fait, il croyait en très peu de chose, et ses parents lui avaient toujours dit que c'était parce qu'il avait plus de mal que les autres à aimer. Car l'amour était un sentiment éphémère, et qu'il ne fallait pas aimer à la légère. Ses parents. Ils l'avaient appelé une dizaine de fois depuis le début de la semaine, et il n'avait jamais jugé bon de décrocher, les laissant s'adresser à son répondeur. Il n'aimait pas leur parler. En réalité, il n'aimait pas spécialement parler. Le vide, le silence, ça l'inspirait, alors que les conversations l'ennuyaient au plus haut point. Il ne savait jamais quoi dire, et ne comprenait décidément pas pourquoi les gens persistaient dans leur monologue incessant. C'était à croire que s'ils ne parlaient pas, ils mourraient. Comme si elle avait lu dans ses pensées, la jeune asiatique murmura. Il tourna la tête, tendit l'oreille pour comprendre ce qu'elle disait avec tout ce brouhaha insupportable. « L’Assasymphonie ». Une fan, apparemment. Il la jaugea du regard. Si elle l'était, elle n'avait rien de commun à toutes celles qu'il avait pu rencontré jusqu'à présent. Y compris à toutes ces hystériques françaises qui n'avaient aucunement hésité à le harceler, le poursuivant dans la rue lorsqu'il était en tournée là-bas avec la troupe de « Mozart l'Opéra Rock ». Et pourtant, certaines françaises avaient été délicieusement calmes et souriantes, n'osant à peine le regarder. Cette jeune femme-là dégageait quelque chose de différent. Il ne savait pas quoi, et si ça ne le perturbait pas, il était intrigué de savoir quoi, et pourquoi.

Merci.

Il marqua une pause. Que pouvait-il ajouter pour ne pas paraître discourtois ? Il chercha, durant de longues minutes. Une phrase simple, quelque chose de gentil. Et surtout, qui n'avait aucun rapport avec lui, pour éviter une discussion tout ce qu'il y avait de plus barbant. Il ne trouvait rien. Il ne devait réellement pas être fait pour les conversations. Ce fut en apercevant l'ivrogne qui tentait de repasser le seuil de la porte que le door-man gardait comme un chien dressé pour ce fait, qu'il se souvint de ce que ce même alcoolique avait dit ; elle chantait. La musique étant sa passion, il ne pouvait pas passer à côté d'une musicienne, c'était plus fort que lui.

J'ai crû comprendre que vous chantiez, vous aussi.

Il maudit l'accent français qu'il avait attrapé lors des trois années passées en France, qui compliquaient sa facilité à parler et à la compréhension. Il avait toujours été très rapide pour apprendre à parler d'autres langues, et arrivait facilement à avoir un bon accent, aussi, d'ici quelques semaines, il aurait retrouvé le sien, tout en continuant de parler français.
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MessageSujet: Re: La perfection, chose possible ? ― Christopher Roberts La perfection, chose possible ? ― Christopher Roberts EmptySam 1 Jan 2011 - 19:06

    Parle lui, idiote. Allez ! Il est tout près de toi, c'est ta chance. Cet homme t'a envouté au premier regard, c'est peut-être Lui, le bon ! Non ... Ça ne peut pas, pas comme ça. La jeune femme ne croyait pas au hasard. Certainement pas. Elle n'y avait jamais cru. Mais qu'étais-ce ce sentiment si bon mais si dérangeant, si ce n'était pas une attirance face à lui ? Elle aurait pu ne jamais se rendre au bar et ne pas le rencontrer. Alors, elle n'aurait pas été si chamboulée par un homme comme lui. Si beau, avec sa barbe d'une dizaine de jour, ses yeux envoutant et ses cheveux, ses mains de musiciens, sa voix magnifique. Tout chez lui l'attirait, et pourtant, elle ne le connaissait même pas ! Elle ne devait pas, elle n'avait pas le droit. Elle ne pouvait pas être si chanceuse. Elle ne l'avait pratiquement jamais été. Et d'un coup, tout était en sa faveur. Elle avait un superbe emplois, un loft à couper le souffle, elle pouvait revoir Natasha et se faire de nouveaux amis. S'était déstabilisant pour Kira, qui, ayant vécu dans un quartier pauvre pendant les 16 premières années de sa vie, n'était pas habituée à toute ces choses. Secouant la tête, elle reporta son attention sur son verre de grenadine. Intimidée, elle remarqua la différence de tailles. Il était grand, et elle aussi, mais s'était plutôt du côté de la masse. Lui, était carré et massif, alors qu'elle, elle était frêle et très mince. Mon Dieu, il envahissait même ses pensées. Elle ne pouvait même pas respirer un peu, l'ignorer ! Mais comment faire pour ignorer un homme comme lui ? Il avait à la fois une telle présence, mais préférait rester seul et distant. D'une main, elle prit son verre et bu lentement avant de jeter un autre regard en biais. Elle aurait pus s'évanouir à l'instant, car ils se retournèrent pratiquement en même temps et leur regard se croisèrent. Moment intense dans la vie de la jeune asiatique. Elle sentit le rouge lui monter au joues et intérieurement, elle se frappait violemment la tête contre le comptoir du bar. Elle se sentait idiote à un tel point qu'elle baissa rapidement la tête et qu'elle fixa ses mains recroquevillées sur ses cuisses. Il croirait sûrement qu'elle était une de ces fans complètement groupie qui voulait un autographe ou n'importe quoi d'autre. Elle l'admirait peut-être beaucoup, mais elle n'était pas du genre à crier ses sentiments sur tous les toits. Prenant une inspiration, elle se força à compter jusqu'à dix, comme pour se calmer. Son coeur fit un raté quand il lui dit, avec un accent français irrésistible, un simple merci. Il marqua ce mot d'une longue pause. Comme s'il n'avait pas l'habitude d'engager une conversation, ou qu'il n'avait tout simplement pas envie d'en avoir une. La jeune femme se mordit la lèvre avant de prendre son courage à deux mains.

    - Derien ...

    Elle l'avait dit d'une voix un peu plus forte qu'avant, mais ne se reconnaissait tout simplement pas. Où était la femme pleine d'assurance qu'elle était à l'habitude. Volatilisée, pour toute réponse. Penchant légèrement la tête, elle soupira et fit tourner la cerise au font de son verre. Elle tourna rapidement la tête quand celui-ci dit qu'il avait crû comprendre qu'elle chantait, elle aussi. Encore cet accent français irrésistible. S'était probablement son point faible. Déposant son verre sur le comptoir, elle hocha positivement la tête.

    - Oui, à l'occasion. Pour passer le temps, surtout. Je sais jouer du piano et j'ai mes bases d'opéra, mais bon ... Personne n'aime l'opéra de nos jours ... J'aurais voulu apprendre le violon et la guitare aussi ... Mais je n'ai jamais pris le temps.

    Elle aurait pus apprendre tout ça, mais elle était tombée malade. Et ensuite, elle se consacrait à ses études. La perfection dans tout, toujours et encore.

    - Je ne suis pas une experte par-contre !

    Il fallait qu'elle se rabaisse, toujours. Car elle le savait, elle n'était pas la perfection. Et si les gens pensait qu'elle le croyait, ils ne seraient pas porté à allez vers elle. Alors, elle se rabaissait, croyant quand l'entendent, ils seraient rassurés. Même sa façon de penser était étrange. Kira était si dure à comprendre, personne n'avait pus la percé à jour.
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MessageSujet: Re: La perfection, chose possible ? ― Christopher Roberts La perfection, chose possible ? ― Christopher Roberts EmptySam 1 Jan 2011 - 21:04

Les joues teintées de rose, le regard fuyant, tête baissée, Christopher trouvait son interlocutrice très mignonne. L'ébauche d'un sourire se dessina sur les lèvres de Christopher - ce qui était vraiment très rare - en voyant ses hésitations et sa gêne. Maintenant qu'il parlait un peu avec elle et qu'il la voyait rougir, il pensait qu'elle devait être d'une nature timide et réservée ; tout le contraire de ce qu'il avait pensé en la voyant, pourtant. Et il était rare qu'il se trompe, ses impressions étaient très souvent justes, pour ne pas dire tout le temps. Certes, tout le monde pouvait se tromper, lui aussi, après tout, il n'était qu'un être humain, un homme, rien de plus. Et à sa façon de parler, il sut qu'elle n'était fan. Du moins, pas au sens qu'il l'entendait, lui. Et il en était ravi ; il aurait sans doute été déçu de voir qu'elle ne s'intéressait à lui uniquement parce qu'il était connu. Mais, peut-être ne le connaissait-elle pas ? Il chasse cette idée de son esprit ; elle avait citer une phrase de la chanson « C'est bientôt la fin » et avait nommé la chanson qu'il venait de jouer sans la moindre hésitation. Non, ce ne pouvait-être le hasard, Christopher en était persuadé. Il finit son verre de soda, laissa le barman le prendre et refusa lorsqu'il lui demanda s'il en désirait un autre. Il n'allait sans doute pas rester encore longtemps, ne supportant plus le capharnaüm du bar, ni l'odeur de tabac de ceux qui, sans se préoccuper des autres personnes présentes autour d'eux, avaient allumé leur cigarette et fumaient, enchaînant cigarettes sur cigarettes. Il tourna sur le banc, posa ses coudes sur le comptoir, riva les yeux sur la fenêtre. Il neigeait. De petits flocons, certes, mais en grosse quantité, tant et si bien que le sol était déjà recouvert d'une fine couche blanche. Ses yeux obscurs suivirent les flocons qui tombaient lentement, il laissa le silence envahir la conversation, tout en écoutant d'une oreille distraite ce que disait la jeune asiatique. Oui, il se désintéressait vite, trop même, au goût de Tania et Eliott, ses parents. Mais il était toujours attentif lorsqu'il s'agissait de la musique. Musique. C'était une grosse partie de sa vie, sans hyperbole ; il avait passé son enfance à être bercé par les instruments de musique de son père : batterie, violons, saxophone, guitare, il avait touché à bon nombre d'instrument, et il ne lui avait fallut que peu de temps pour apprendre à savoir en jouer. Mais son préféré restait la guitare. Il avait eu sa première guitare à l'âge de huit ans, une classique, qu'il bichonné comme on chouchoute un enfant. Il l'avait toujours, d'ailleurs, mais il ne la sortait jamais, de peur de la casser, ou de la perdre. Il s'en servait que lorsqu'il était chez lui, créait la plupart de ses chansons sur elle. Il en était fou. Il n'avait jamais pensé à s'en séparer, pourtant, ça allait sans doute lui arriver, un jour.

S'apercevant qu'il n'avait toujours pas répondu et que la jeune demoiselle assise à ses côtés devait attendre une réponse, il plongea son regard de ténèbres dans celui chocolat de son interlocutrice. Il balaya du regard l'assemblée des personnes présentes avant de noyer une seconde fois ses yeux dans les siens ; pas une experte ? Elle devait probablement être beaucoup plus talentueuse que les gens qui les entouraient à cet instant précis.

Personne ne peut être un expert en ce qui concerne la musique ; il y a ceux qui sont pensent être bons, et ceux qui pensent être mauvais. La psychologie fait tout, si on pense être mauvais, on l'est, si on est persuadé du contraire, alors on donnera l'impression d'être doué. C'est juste une question de confiance.

Oui. Il relativisait tout, toujours. C'était probablement lorsqu'il s'exprimait ainsi qu'on voyait qu'en réalité, il n'était pas si rêveur que ça, et qu'il avait suivit avec attention chacun de ses cours, mais aussi qu'il s'instruisait beaucoup. Les préjugés le définissaient comme quelqu'un bourré de talent, mais trop vague, trop mystérieux, trop... Etrange. Peu de personne parvenait à lui tirer des mots, et beaucoup semblaient étonnés lorsqu'il parlait psychologie, ou qu'il exprimait son point de vue sur un ton long, lourd, sans aucune conviction, et pourtant, tous savaient qu'il pensait ce qu'il disait. C'était Christopher. Différent des autres, et pourtant il leur était semblable. Du menton, il désigna la scène, et le piano qui s'y trouvait.

Vous pourriez jouer un morceau, le piano semble vous attendre. Vous n'entendez pas ses appelles ? Ses cris qui murmurent votre prénom ? ... C'est l'effet que ça me donne à chaque fois que mes yeux se posent sur un instrument de musique, je suis attiré, c'est presque impossible pour moi de refuser leur demande silencieuse, expliqua-t-il avant qu'elle ne le prenne pour un fou, bien qu'il se fiche des préjugés.
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MessageSujet: Re: La perfection, chose possible ? ― Christopher Roberts La perfection, chose possible ? ― Christopher Roberts EmptySam 1 Jan 2011 - 22:12

    La honte pouvait se lire dans son regard noisette. Ce n'était pas dans ces habitudes d'être si fuyante et d'avoir tant de gêne. À l'habitude, elle aurait été souriante, débordante de joie et aurait voulut rapidement faire connaissance. Sauf que la présence de cet homme la mettait étonnement mal à l'aise. Elle devait se reprendre, lui montrer qu'elle n'était pas si idiote et timide. À l'habitude, elle n'était pas tout ça. Elle n'avait jamais été réservé, même avec des inconnus. Elle était dévastée par son comportement si peu commun. Kira montrait à Christopher ce qu'elle n'était pas, en réalité. Et ça avait le don de l'énervé au maximum. Elle serra les dents, profitant de ce très long moment de silence pour penser. À n'importe quoi. Pourvus qu'elle reprenne son courage en main, le reste importait peu. Elle observa toute les bouteilles d'alcool, à la recherche de celle qui attirerait son regard. Crème de menthe. Cette couleur verte était parfaite, et s'harmonisait avec l'écrite choisis pour écrire le nom sur la bouteille. Puis, son regard se porta sur une bouteille de vieux Whisky. Les fioritures faite dans le verre de la bouteille l'attirèrent, bien qu'elle n'aimait pas le goût trop fort de cet alcool qui brûlait la gorge de la jeune femme toute les fois où elle en prenait - et rare étaient ces fois -. D'un geste rapide, elle planta sa paille dans la cerise au fond du verre et l'amena à sa bouche. D'un geste naturel, elle aspira la cerise et la croqua. Le goût envahit rapidement sa bouche et elle eu un flash de la soirée de ses 16 ans, quand elle était étendue par terre, le sang envahissant sa bouche. Secouant la tête vivement, elle se frappa intérieurement et se refusa toute pensée pour cette soirée qui l'avait marqué à vie. Le fait que le liquide de la cerise coule comme ça dans sa gorge, ça avait ravivé ces souvenirs atroce et elle décida d'avaler tout rond ce fruit. Déposant sa paille dans son verre vide, elle se retourna pour faire enfin face à Christopher. Le rouge avait lentement quitté ses joues pour laisser place à de jolies pommettes rosées. Elle lui lança un sourire plus assuré que ceux qu'elle lui avait fait et observa un moment la fenêtre qu'il observait. S'il elle avait voulu passer le temps, elle se serait mit à compter les flocons qui tombaient légèrement, mais elle s'en abstenue. Ce n'était pas le moment, quoi que... Si le silence persistait, elle commencerait sérieusement à envisager de les compter. C'est la voix douce et forte de l'homme qui la sortit de ces pensées endormantes. Ce qu'il dit l'impressionna. Alors, il relativisait tout. Il était étonnant de savoir qu'il en connaissait un domaine sur la psychologie. Les premières impressions n'étaient pas toujours vraies, après tout. Pour sa part, elle ne l'avait que trouver magnifique. Elle n'avait avancé aucune hypothèse sur son vivant et ne voulait en inventer aucune. Il ajouta qu'elle pouvait jouer un morceau, que le piano semblait l'attendre. Elle hocha la tête, totalement d'accord avec lui. D'un mouvement léger, elle se leva du siège où elle s'était assise et se dirigea vers la scène. Montant les petits escaliers de bois noir, elle s'assied finalement sur le banc de piano. Effleurant les touches de ses fins doigts gelés - ils l'étaient toujours, qu'elle ai chaud ou non -, elle se mit finalement à jouer les premiers accords d'une chanson qu'il connaissait. Dort mon ange, de Mozart l'Opéra Rock. Elle se mit à chanter, de sa voix cristalline, douce et mélodieuse, les paroles si belles de la chanson.

    Dors mon ange
    Dans l'éternelle candeur
    Dors mon ange
    Le ciel est ta demeure
    Vole mon ange
    La vie est plus douce ailleurs

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MessageSujet: Re: La perfection, chose possible ? ― Christopher Roberts La perfection, chose possible ? ― Christopher Roberts EmptyDim 2 Jan 2011 - 0:16

Christopher ne cacha pas sa surprise en voyant qu'elle acceptait sans rechigner ; après qu'elle ai refusé à la demande de l'ivrogne, il s'était attendu à devoir insister, argumenter, bien que ce soit pas dans ses habitudes. Mais non. Il n'avait rien eu besoin de faire, elle s'y était rendu de son propre chef après sa légère proposition. Il la suivit des yeux, la regardant s'installer, admira ses longs doigts fins tandis qu'ils effleuraient les touches du piano. Il avait appris à jouer du piano, aimait beaucoup le son qu'il produisait, lorsque la personne savait en jouer, bien qu'il lui préférait, et loin, sa tendre guitare. A peine avait-elle commencé à jouer, qu'il reconnut les premiers accords, lui prouvant ainsi qu'elle connaissait bel et bien la comédie musicale dans laquelle il jouait. Abasourdi pour la seconde fois de la soirée en l'espace de peu de temps, il garda les yeux rivés sur elle, bouche bée. Le jeune comédien resta ainsi d'interminables secondes, puis il se leva. Sans qu'il ne sache pourquoi. Il semblait pousser par une force mystérieuse, et, tel un automate, il alla récupérer sa guitare derrière le comptoir. Bien qu'il ne veuille pas s'accaparer tous les applaudissements alors que le mérite revenait à la jeune asiatique, il la rejoint sur scène, et, sans que quiconque s'y attente, il commença à jouer à son tour. La même mélodie, à la guitare. Il avait toujours le regard porté sur elle, observant avec attention chacun de ses gestes et, s'il l'avait soudainement rejoint pour jouer, il la laissa chanter, ne désirant pas mélanger leur deux voix trop différentes. D'autant plus que seule une femme pouvait chanter cette chanson là. Lui aurait brisé l'effet magique de cette douce mélodie. Parvenant finalement à lâcher la jeune femme des yeux, il porta son regard sur l'assemblée qui le regardait, certain avec admiration, d'autre dégoût, d'autre encore semblaient croire qu'ils étaient proches. Alors qu'en réalité, ils ne se connaissaient que depuis une petite demi-heure et lui ne savait toujours pas son nom. C'était étrange de constater à quel point la musique pouvait le faire changer ; si elle n'avait pas chanter, ou jouer du piano, il ne lui aurait très probablement plus adressé la parole, et n'aurait jamais eu l'idée de connaître son nom. Mais là, tout avait changé. Elle venait de changer et devenir intéressante aux yeux de Christopher. Il la trouvait... Surprenante.
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MessageSujet: Re: La perfection, chose possible ? ― Christopher Roberts La perfection, chose possible ? ― Christopher Roberts EmptyDim 2 Jan 2011 - 13:00

    Ses fins doigts effleuraient les touches du piano pour jouer cette magnifique mélodie. D'un accent français presque parfait et claire, elle chantait ces paroles touchantes. Avec toute l'émotion que cette chanson devait en avoir. Sans pousser ni faire une fausse note. Alors que les gens dans la salle l'observaient, elle, ne les observaient aucunement. Trop absorbée par la musique pour faire quoi que se soit d'autre. Cette passion qui aurait pus la mener à la Julliard, si elle avait voulu. Elle avait, malheureusement, refusée la bourse qu'ils lui offraient là-bas, préférant entrer au FBI. Drôle de rêve, surtout qu'elle avait - et a toujours, d'ailleurs - un immense talent en chant et au piano. Se regard se porta finalement sur Christopher, qui n'était plus au bar, mais qui se dirigeait, guitare à la main, vers la scène où elle était. S'il avait eu des doutes sur le fait qu'elle ne connaissait pas Mozart l'Opéra Rock, ils s'étaient maintenant envolés. Un petit sourire apparut sur les lèvres rosées de la jeune femme et elle continua de jouer la chanson. Il se mit à jouer avec sa guitare, mais laissa Kira chanter seule. Après tout, ce n'était qu'une femme qui chantait cette chanson. S'il chantait avec elle, la beauté de la chanson ne serait plus la même. S'était la tristesse d'une femme que la chanson évoquait, pas d'un homme. Elle comprenait le fait qu'il ne chante pas. Quelques murmures se faisaient entendre dans la salle : qu'ils soient choqués, admirateurs, jaloux, les gens restaient pourtant là à les regarder sur cette petite scène. Peut-être croyaient-t-il que les deux se connaissaient, alors qu'en fait, une demi-heure avaient passées, et ils n'avaient échangés que de brefs paroles, sans plus. D'ailleurs, il ne savait même pas son nom à elle. Au fond, il ne voulait peut-être pas le savoir aussi. Ce regard qu'il avait, sans point d'attache particulier sauf avec sa guitare, il en disait long sur sa personnalité. Enfin, comme elle s'était dit plus tôt, émettre des hypothèses sur les gens créaient de fausses idées. Et elle ne voulaient pas s'en faire. D'un côté ... Elle se créait de faux espoirs. Ce qu'il fallait, s'était de n'avoir aucune attente face aux gens que l'on venait à peine de rencontrer. Plus prudent, et on ne finissait pas à pleurer pour de ridicules choses. Pour l'instant, la musique les liaient, d'une certaine façon. Ils ne pouvaient le nier. Elle devait oublier toute ses craintes, toute les attentes qu'elle avait envers tous le monde, tout.

    « Je suis un funambule
    Suspendue dans la brume
    Je marche sur le fil de tes pas

    Je titube, je bascule
    Et je plonge dans l'écume
    Des jours qui me parlent de toi. »


    Alors qu'elle entamait le dernier refrain, son regard se porta sur Christopher. Il était tellement beau quand il jouait de la guitare. Il avait l'air tellement bien, apaisé. Comme si cet instrument de musique était la seule chose sur laquelle il pouvait compter. Il devait vouer un amour immense pour cette guitare. Sûrement la femme de sa vie. Toute chose avait une fin, et c'est tristement que Kira termina la chanson. Dans la salle, des applaudissement retentirent. Applaudissaient-t-il Christopher ou elle, elle ne savait pas. Ils devaient sûrement les applaudirent tous les deux, même si la beauté évidente de l'homme avait dut tous les envouter.
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MessageSujet: Re: La perfection, chose possible ? ― Christopher Roberts La perfection, chose possible ? ― Christopher Roberts EmptyDim 2 Jan 2011 - 14:35

Il s'était laissé bercé par la mélodie et son amour pour la musique avait, comme toujours, pris possession de son corps. Dieu, ce qu'il pouvait aimé ce sentiment de bien être qui l'envahissait à chaque fois qu'un air s'imposait à lui, ou qu'il touchait quelque chose en rapport avec sa passion. Et il appréciait encore plus pouvoir le partager avec autrui, pour le plaisir d'entendre les mélange de différentes voix, des différents instruments qui, bien souvent, créaient une harmonie quasi-parfaite. Il joua les derniers accords, et la jeune inconnue arrêta de chanter. Sa voix était si douce, si pure, si parfaite, qu'elle aurait put être l'auteur de la chanson qu'il n'aurait pas vu la différence. Et, à son plus grand étonnement, elle parvenait à chanter français, et, s'il parvenait à attendre son léger accent, il était surpris de voir qu'on ne l'entendait pas plus que ça. Il ne lança aucun regard à leur public qui les applaudissaient, leur demandant une autre chanson, il avait tourné la tête vers la jeune asiatique et l'invita à quitter la scène d'un geste de la main, la laissant passer devant par pure politesse. La suivant parmi les tables du bar, il récupéra sa house, glissa sa guitare à l'intérieur, caressant les cordes du bout des doigts et la dévorant des yeux. Fermant la fermeture éclair, il commanda un second verre de soda et un verre de grenadine, déposant les quelques dollars que cela lui coûterait sur le comptoir. Il attendit avant de parler. Christopher était un homme réfléchit ; il prenait toujours son temps, surtout lorsqu'il était question de prendre la parole, réfléchissant à ce qu'il allait dire, comment, ne se précipitant jamais, même lorsqu'il en retard ou qu'il s'énervait. D'ailleurs, même en colère, il n'haussait pas la voix, préférant parler sur un ton calme, ce qui avait souvent eu le don d'exaspérer ceux qui l'entouraient. Combien de fois était-il resté parfaitement calme alors que son interlocuteur l'insultait, lui hurlant de crier aussi, en vain. Les insultes. Marques d'ignorance et de bassesse selon lui ; on insulte lorsqu'on est à court de mot, d'argument, quand on se sait perdu mais qu'on ne veut pas se l'avouer. Christopher n'avait jamais eu besoin d'insulter pour faire enrager ceux qui ne l'aimaient pas, ou pour les blesser. Il suffisait d'avoir les bons mots, et le tour était joué. Le barman posa les deux verres devant lui, ramassa les billets, Christopher le remercia d'un léger hochement de tête et poussa le verre de grenadine vers la jeune femme.

Vous disiez ne pas être une experte, mais vous êtes talentueuse. Vous avez beaucoup de talent, n'en doutez jamais. Et ne laissez personne vous dire le contraire.

Il ne voulait pas la flatter, juste lui dire la vérité ; flatter était sans doute un mot que Christopher ne connaissait pas. En effet, il n'éprouvait pas de remord, et cela lui était bénéfique pour toujours dire ce qu'il pensait, sans même regarder s'il blessait les gens par la suite. Il en avait connu, des pseudo-musiciens, et parfois, il avait même composé avec eux lors de spectacles ou dans des concerts, mais rarement, il avait rencontré quelqu'un avec un potentiel comme celui de l'inconnue. Se rappelant qu'il ne savait toujours pas son nom, il préféra changer sa présenter, comme le veut la coutume bien que si elle connaisse sa comédie musicale, elle devait aussi connaître son nom ;

Au fait, je m'appelle Christopher Roberts.
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MessageSujet: Re: La perfection, chose possible ? ― Christopher Roberts La perfection, chose possible ? ― Christopher Roberts EmptyDim 2 Jan 2011 - 16:16

    Qu'aurais-t-elle donnée pour que cette chanson ne se termine jamais. Tout. Elle se sentait déjà complètement à l'aise sur une scène, mais chanter avec quelqu'un de connu comme Christopher l'avait un peu stressée. La perfection. Chose futile que Kira recherchait dans tout ce qu'elle faisait. Mais la perfection d'existait pas. Alors elle donnait tout ce qu'elle pouvait pour atteindre ce semblant, cet équivalent. Musique, chant, travail, mode, beauté, danse, décoration. Tout ce qu'elle faisait devait être parfait, à ses yeux. Après tout, elle avait vécu dans un quartier pauvre pendant seize ans et elle faisait tout pour obtenir une bourse qui l'aiderais à payer ses études. Même quand sa mère est devenue la femme d'un homme riche et qu'il offrait tous ce que les deux filles voulaient, elle donnait son 200%. Elle ne voulait pas que son beau-père paye ses cours de musique sans raison, ni tous ce qu'elle avait d'ailleurs. Elle avait toujours donnée l'image de la parfaite amie, de la parfaite fille, de la parfaite musicienne. Une fois la routine créée, il avait été impossible pour Kira de s'en défaire. Cette manie la suivait encore aujourd'hui et semblait plus présente que jamais maintenant qu'elle avait un emplois. Elle ne devait pas décevoir ses supérieurs, alors elle continuerait d'être parfaite. La jeune femme faisait quand même attention à ce qu'elle faisait, consciente qu'elle pourrait retomber malade n'importe quand. Faire attention à elle, il fallait qu'elle y pense aussi. Qu'elle mette dans sa liste de priorités. Qui avait envie de retomber malade, après tout ? Sortant de ses pensées, elle se leva, et hocha la tête en signe de remerciement à Christopher pour ensuite descendre de la scène et de se diriger vers le bar où ils étaient assit quelques minutes plus tôt. Pendant qu'ils avaient joué la chanson, le vacarme du bar avait baissé d'un cran, mais il semblait remonter maintenant qu'ils avaient stopper toute musique. Dommage, se dit-t-elle. À la fin de la soirée, elle aurait sûrement un mal de tête et rentrerait chez elle la main sur sa tempe douloureuse. Elle fut surprise en voyant un verre de grenadine apparaitre devant elle. Se tournant, la jeune asiatique vue le musicien payer pour lui et elle. Galant ? Peut-être, peut-être pas. Il avait, en tout cas, toujours cet air distant, ce regard perdu au loin. Comme s'il était dans son monde rien qu'à lui et que personne n'avait droit d'y entrer. «Vous disiez ne pas être une experte, mais vous êtes talentueuse. Vous avez beaucoup de talent, n'en doutez jamais. Et ne laissez personne vous dire le contraire.». Telle étaient les paroles qu'il lui dit par la suite. Il paraissait très sincère, et la jeune femme lui sourit.

    - Merci.

    Un simple petit mot qui voulait dire bien des choses, mais la jeune femme l'avait prononcé d'une voix plus assurée que tantôt et l'homme avait sûrement fut remarquer se changement. Elle avait au moins réussit à détruire cette timidité inhabituelle. Christopher avait l'air d'un homme sincère, du genre à dire la vérité n'importe quand, même si elle faisait mal à entendre. Machinalement, il se présenta et la jeune femme tourna le haut tabouret pour lui faire face. Elle savait déjà son nom, pour avoir vue Mozart et avoir quelque uns de ses albums chez elle. Lui tendant la main, elle attendit qu'il la serre, geste naturel chez elle, mais peut-être pas chez lui. Elle l'observait, qui restait là, sans rien faire, fixant simplement cette main qu'elle lui tendait.

    - Enchantée. Je m'appelle Kira Park.

    Dit-elle, un petit sourire aux lèvres.
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MessageSujet: Re: La perfection, chose possible ? ― Christopher Roberts La perfection, chose possible ? ― Christopher Roberts EmptyDim 2 Jan 2011 - 20:46

Apparemment, avoir chanté avait redonné tout son entrain à la jeune femme qui parlait maintenant d'une voix plus forte et avec assurance. Peut-être la scène lui donnait-elle confiance en elle ? En tout cas, Christopher resta quelques secondes à regarder la main que lui tendait la prénommée Kira. Il savait que c'était une marque de respect, de politesse, mais il ne s'était jamais habitué à avoir un quelconque contact physique avec ceux qui l'entouraient. Même avec ses collègues de la troupe de « Mozart l'Opéra Rock », il avait toujours tiqué avant de leur serrer la main ou leur faire la bise mais cela avait toujours passé inaperçu, ses collègues devant s'être habitué à son comportement peu commun. Il attrapa la main de sa jeune interlocutrice et la serra lentement. Il acquiesça légèrement la tête, comme pour montrer qu'il était, lui aussi, enchanté de le rencontrer. Que pouvait-il dire à présent ? Rien, de toute évidence. Lançant un regard hasardeux par la fenêtre, il remarqua qu'il faisait nuit noire à présent, et seuls les lampadaires éclairaient faiblement les rues. Il neigeait toujours, de rares flocons tombaient lentement, donnant une petite épaisseur sur le sol blanc. Laissant ses yeux parcourir le bar sans rien chercher de particulier, il observa une à une les personnes présentes. Certaines dormaient sur leur table, ivres mortes, d'autres bavardaient en esquissant de grands gestes brusques sans écouter un traître mot de ce leur interlocuteur racontait, d'autre encore buvaient, vidant verre après verre. Il retint un soupire fatigué par le bruit qui résonnait et but son propre verre de soda. Il devait probablement être tard maintenant et même s'il ne travaillait pas demain, il n'avait aucune envie de passer toute la nuit dans ce bar, bien que les lieux pouvaient être plaisant. Il se souvint alors avoir vu un parc, juste en face, et, désireux de pouvoir faire connaissance avec une musicienne talentueuse, il s'adressa à Kira.

Il commence à se faire tard, et les rues ne sont pas très sûres, la nuit, surtout pour une jeune femme. Nous pourrions nous revoir demain, sous le soleil cet fois-ci, bien que la nuit ne me dérange guère, au parc qui se trouve juste en face... Du moins, si vous le souhaitez et si vous n'êtes pas déjà occupée, cela va de soit.

Il n'avait tourné la tête, regardant devant lui, mais ce n'était pas par timidité, juste par envie. Ca lui arrivait, parfois, de parler avec quelqu'un sans qu'il le regarde, ça lui permettait de ne pas être trop concentré sur la conversation, de ne pas trop sentir les yeux ardents de son interlocuteur sur lui, d'être ailleurs tout en étant présent dans l'échange.
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MessageSujet: Re: La perfection, chose possible ? ― Christopher Roberts La perfection, chose possible ? ― Christopher Roberts EmptyLun 3 Jan 2011 - 21:39

    La main toujours tendu vers l'homme, Kira l'observa un moment ; Il semblait perdu dans ses pensées. Comme s'il était résigné à l'idée de serrer la main de quelqu'un. Ca n'avait pas l'air d'être dans ses habitudes, et s'il avait pus en serrer, il avait sûrement dut tiquer avant. Quand a elle, s'était la fille la plus sympathique au monde, il était normal qu'elle applique cette formule de politesse. De nos jours, les gens se faisaient toujours une première impression sur les gens dès qu'ils les voyaient. Quand elle leur tendait la main, elle leur prouvait qu'elle avait un minimum d'intérêt pour eux. Alors qu'elle allait ramener cette dernière vers elle, Christopher la retenu pour la serrer lentement. Un minime sourire de satisfaction apparut sur le visage de la jeune femme et elle reporta son attention sur ses mains. S'était ce qu'elle faisait quand elle n'avait rien a faire : elle détaillait tout ce qui lui passait sous les yeux - que ce soit mains, rouges à lèvres, bouteilles d'alcool, décors, habits des gens, rien n'échappait au regard aiguisé de la coréenne. Elle arracha une peau morte sur le coins de son ongle, puis observa ceux-ci avec une attention particulière. Coupés cours - obligation du travail -, ils étaient peint de la couleur Kyoto Pearl de OPI, couleur grise pâle et nacré, ce qui était logique, vu le nom du produit. Elle approcha sa main plus près, pour mieux les détaillés. Sur certains, le vernis commençait lentement à s'écailler. Une fois dans son loft, elle les verniraient. Faisant finalement pivoter son tabouret, elle prit une gorgée de grenadine. L'odeur de fumée de cigarette imprégnait lentement ses vêtements et tout ce bruit commençait à lui donner un mal de tête. Serrant les dents, elle jeta un rapide coup d'œil à Christopher et, voyant qu'il ne faisait rien, reporta celui-ci sur son verre. Les bulles de la boisson semblait la fascinée et si le jeune musicien n'avait pas prononcé sa phrase, elle aurait pus rester sans bougée, à observer ce phénomène tout a fait commun, toute la soirée. Se donnant une petite poussée sur le comptoir, elle voulu arrêter de tourner pour faire face à l'homme, mais sa poussée avait dut être trop forte, car elle fit un tour au complet avant de s'arrêter avec sa main. « Merde, j'ai dus avoir l'air d'une belle gamine idiote.», pensa-t-elle. Elle souffla sur sa frange, comme si ce simple geste enfantin lui donnerait du courage, puis elle répondit à l'offre de l'homme.

    - J'aurais bien aimé vous retrouvez demain, à la lumière du jour, mais je commence le travail. Par-contre, je peux allez au parc avec vous maintenant. Je commence sérieusement à avoir un mal de tête et je crois que je n'aurais pas pu dormir correctement avec ce nouveau lit, dans ce loft tout neuf, alors autant passer une partit de la nuit en bonne compagnie. Enfin ... Si vous voulez y aller ce soir ... Cela va de soit !

    Elle ne fit pas attention au fait que Christopher ne la regarde pas quand elle parlait. Elle avait comprit, il était un homme distant et son air détaché ne faisait que plus confirmer cette chose. Poussant délicatement son verre vide vers le barman, elle traça du bout de son doigt un cercle sur le comptoir en bois du bar, encore et encore, observant son doigt qui tournait lentement.

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MessageSujet: Re: La perfection, chose possible ? ― Christopher Roberts La perfection, chose possible ? ― Christopher Roberts EmptyVen 7 Jan 2011 - 19:52

Accoudé au bar, sa mèche retombant devant ses yeux sombres, Christopher écouta attentivement la proposition de Kira. Comme s'il était pressé par le temps, ce qui était nullement vrai, il lança un rapide coup d'oeil à sa montre ; vingt-deux heures. Ils avaient le temps de faire un tour dans le parc, de toute façon, c'était l'un des passes-temps préférés du jeune musicien : se promener dans la nuit, sous les étoiles. Il n'était d'ailleurs pas rare qu'il s'isole et joue un morceau, parfois accompagné par des paroles qu'il inventait au fur et à mesure, prenant souvent les premiers mots qui lui venaient à l'esprit. C'était d'ailleurs de cette façon qu'il composait ses propres musiques, chantant en anglais. En général. Il prit le temps de réfléchir avant de répondre par l'affirmative.

Un peu d'air nous fera le plus grand bien, surtout avec tout ce vacarme incessant.

Sans esquisser le moindre sourire, même poli, Christopher se leva, attrapa sa veste en cuir qu'il enfila par la suite, avant de récupérer sa précieuse guitare qui semblait l'attendre patiemment. Une fois dans son dos, il se dirigea vers la sortie, salua le barman d'un léger signe de tête, ouvrit la porte, laissa Kira passer, avant de la suivre. Aussitôt, un vent d'hiver vint l'enlacer, le contraignant à plonger ses mains dans les poches. Il souffla, laissant ainsi un nuage de fumée s'échapper de ses lèvres et s'évaporer dans la nuit noire. Machinalement, il leva la tête, ferma les yeux, inspira lentement l'air pur. Ce qu'il pouvait apprécier ces rares instants, où la nuit était reine de la ville. Se redressant, il regarda devant lui, et apercevant l'ivrogne dont le regard s'éclairait en voyant la jeune asiatique, le jeune comédien prit les devants et se plaça entre eux. Lentement, ils traversèrent la rue et bien vite, les hauts arbres du parc commencèrent à leur faire de l'ombre. Le silence avait de nouveau prit place dans leur conversation, s'il convenait d'appeler leurs rares échanges ainsi, et le parc était désert. Pas un chat, un chien, ou même un adolescent qui sortirait d'une fête un peu trop arrosée. Il n'y avait qu'eux, et un long silence pesant. Bien trop à l'écart, souvent indifférent, Christopher n'était pas la personne avec qui on aimait rester pour bavarder, notamment à cause de son manque flagrant de discussion. Il est vrai qu'il était peu agréable pour des gens qui se disaient normaux de devoir respecter ce silence. Généralement, on l'appréciait pour son côté musicien, et ça s'arrêtait là. Voulant quand même essayer de faire des efforts, après tout, qui ne tente rien n'a rien, il réfléchit, essayant de trouver un quelconque sujet.

J'ai remarqué que vous aviez un bon accent français.

Simple remarque, qui n'allait sans doute pas engager une longue conversation, mais Christopher se félicitait déjà d'avoir réussit à trouver quelque chose à dire ; il ne fallait pas trop lui en demander d'un coup !
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MessageSujet: Re: La perfection, chose possible ? ― Christopher Roberts La perfection, chose possible ? ― Christopher Roberts EmptyVen 7 Jan 2011 - 21:35

    Trop absorbée par le tracé qu'elle effectuait avec son doigt, Kira en oublia pratiquement le musicien. Elle était dans son monde, un rien l'y avait amenée. Un monde où tout était parfait et où sa vie l'était aussi, sans les problèmes, sans la colère, sans la souffrance. Un monde trop parfait qu'il la fit frissonner et qui, pour un instant, lui fit pratiquement l'effet d'un film d'horreur trop sanglant et horrible. Par chance, la voix de Christopher la sortit de ces pensées étranges. De l'air frais ... Oui, il avait bien raison. La jeune femme commençait à souffrir d'un mal de tête et la fumée de cigarette empirait tout. Hochant la tête en signe d'approbation, elle repoussa légèrement son verre vers le barman, décroisa ses longues jambes et se leva lentement. D'une main, elle prit son blazer noir et son écharpe de la même couleur et elle les mit, aussi lentement qu'elle s'était levée. Il n'y avait pas de quoi se presser, se dit-elle. Elle avait toute la nuit à s'occuper. Ce n'était pas comme si elle allait dormir. Elle savait qu'elle souffrirait d'insomnie si elle rentrait chez elle, dans ce loft neuf et encore non familier. Elle ne fronça même pas un sourcil quand Christopher se leva, sans l'ombre d'un simple sourire aux lèvres, et qu'il prit sa guitare. Elle l'observa - seule chose qu'elle pouvait encore faire à présent - et le suivit alors qu'il se dirigea vers la porte. Il la poussa, laissant passer la jeune femme. Celle-ci lui dit un bref ''merci'', et sortit. Le froid de l'hiver vint mordre ses doigts déjà froids et ses joues, l'enlacer. Elle porta ses fins doits à la hauteur de sa bouche et elle souffla sur ceux-ci, les réchauffant. Elle les enfouit sous son écharpe de laine noire, comme si ce geste encore enfantin - elle agissait comme une petite fille quelques fois, rien n'y faisait - la réchaufferait bien plus. Elle les laissa retomber le long de son corps frêle et remarqua du coin de l'œil l'ivrogne de tout à l'heure qui l'observait, le regard étincelant de bonheur à l'idée de revoir Kira. Soupirant, elle leva les yeux au ciel, mais fut reconnaissante envers le musicien, qui se plaça entre l'ivrogne et elle. Elle ferma les yeux un moment, inspira une grande bouffée d'air frais avant de traverser la rue qui les séparaient du parc. À nouveau, un lourd silence s'installa, et ils entrèrent dans le parc. Là, il n'y avait pas un chat, rien. Seulement eux et ce silence pesant. Après avoir passé une bonne heure avec lui, elle s'y était rapidement habituée. Ils étaient deux opposés, lui, aimant la solitude et ne parlant que très peu, elle, adorant être entourée de ses amies et parler à n'en plus finir. Pourtant, la musique avait réussit à les faires parler entre eux. Seule une telle chose aussi magnifique pouvait y arriver. D'ordinaire, elle aurait adressé la parole à Christopher, mais elle n'aurait pas continuer la conversation. Malgré tout, le fait qu'il soit musicien l'avait aidée à continuer la discussion. Mais, que pouvais-t-elle dire de plus ? La jeune coréenne ne voulait pas paraître indiscrète en demandant des questions inutiles à l'homme. D'un côté, elle n'avait rien à perdre, ce n'était pas comme si elle avait une chance avec lui, au contraire. Elle avait l'air de l'ennuyer quelque peut. D'un autre côté, elle se sentait étrangement calme en ce moment. Presque sereine, comme si tous ces petites inquiétudes s'étaient une à une envolées en cette nuit étoilée d'hiver. Marchant tranquillement, écoutant le son de ses Richelieus sur le chemin du parc, elle sursauta pratiquement à l'entente de la voix si douce du musicien. Elle qui croyait s'être habituée... L'ombre d'un sourire se dessina sur les lèvres rosées de la jeune femme.

    - Oui ... J'ai étudiée le français plus jeune. J'aime beaucoup cette langue. Riche et très poétique, quoi que l'anglais le soit aussi. Je sais aussi parler le coréen et le japonais. Mais bon, rien de bien extraordinaire. J'étais seulement une adolescente qui passait son temps à apprendre de nouvelles choses.

    Elle mit ses mains dans les poches feutrées de son blazer, et baissa légèrement la tête. Les souvenirs des années antérieures à celle-ci étaient souvent dur à évoquer. Jusqu'à ses seize ans, elle avait été l'adolescente à qui on aimait bien parlé, mais qui était le souffre douleur des autres. Elle avait, entre autre, vécu l'expérience de la tête dans les toilettes de l'école, chose qui l'avait marquée pour le restant de ses jours. Après avoir déménagé à Las Vegas, tous ses problèmes semblaient s'être envolé. Malgré tout, le stress la rongea jusqu'à en tomber malade pendant un an. Tout allait bien maintenant, se dit-elle. Ça ne pouvait qu'aller bien.

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MessageSujet: Re: La perfection, chose possible ? ― Christopher Roberts La perfection, chose possible ? ― Christopher Roberts EmptyDim 9 Jan 2011 - 14:57

Ecoutant attentivement les paroles de la jolie asiatique, Christopher continuait d'avancer lentement, laissant la faible couche de neige craquer sous chacun de ses pas. Il avait acquiescé, comme pour dire que lui aussi, trouvait que le français était une belle langue. Mais de son point de vue, cette langue étrangère n'était rien comparée à sa langue natale ; l'anglais. Il aimait cette langue, adorait la parler et la chanter. Il avait appris le français en se rendant en France pour jouer dans la comédie musicale. La France, étrange pays. Loin d'être le plus beau, sans être le plus laid. Il n'avait que très peu aimer Paris, les rues étaient trop bondées, les gens l'avaient souvent accosté, même si la plupart ne s'étaient pas dirigé vers lui, trop intimidés pour son rôle dans « Mozart l'Opéra Rock » qui était presque son parfait sosie ; un être passionné par la musique, qui ne parlait qu'en de rares occasions, qui se mettait presque toujours à l'écart, et qui, malgré ce que l'on pouvait dire, n'était pas quelqu'un de charmant. Comme si le fait de repenser à son personnage d'Antonio Saliéri le forçait à le revivre, il eut les paroles d'une de ses chansons qui l'identifiaient très bien : « Je suis prince incongru, d'un talent dérisoire ; me faire aimer des autres sans aimer ». Oui, il ne s'attachait que très peu, à vrai dire, il n'était pas certain de s'être vraiment attaché à quelque chose, à part à sa guitare. Machinalement, comme pour vérifier qu'elle était toujours présente, il porta la main derrière lui et fut quelque peu rassuré en sentant toujours la house. Ils approchaient dans un banc lorsqu'il s'aperçut qu'il avait, une fois de plus, un blanc s'interposer.

C'est une passion comme une autre. Il y en a bien qui collectionnent des timbres.

Malgré lui, le ton avait été dur, presque acerbe pour cette seconde phrase, comme si penser à cela le refroidissait. Il n'y prêta d'abord aucune attention, habitué à s'adresser à son entourage de cette façon, mais ce fut avant de se rappeler qu'il conversait avec une jeune femme tout à fait charmante qui prenait toujours la parole sur un ton calme et d'une voix douce. Bien que les préjugés ne l'atteignaient pas - on lui avait toujours dit que l'ignorance était le meilleur des mépris - il tenait à se corriger afin de ne pas avoir l'air trop agressif.

Excusez-moi, je n'ai jamais compris quel était l'intérêt de collectionner des timbres plutôt que de les utiliser, surtout vu leur prix plutôt excessif pour un bout de papier qui ne servira qu'une fois.

Se remettant bien souvent en question, Christopher se rappela qu'être passionné par la musique pouvait aussi être mal vu. Même si, selon lui, la musique était bien plus intéressante et utile qu'un vulgaire timbre. Sentant quelque chose de froid glisser dans sa nuque et lui tirer un frisson, il leva la tête et remarqua qu'il s'était remis à neiger. Le jeune musicien ne regardant presque pas la télévision, et encore moins la météo, il n'avait pas prévu de s'habiller chaudement, même en ce mois de décembre où les températures pouvaient parfois être très basses. Il était donc vêtu d'un jean bleu et d'un tee-shirt blanc à rayures horizontales bleues et d'une veste en cuir. Il ne mettait presque jamais de gant, préférant avoir les mains dans les poches, de bonnet, ne sentant pas ses oreilles gelées, ou d'écharpe, il avait toujours eu la désagréable impression qu'elles tentaient de l'étrangler. Avec les années, il avait finit par s'habituer au froid et n'y prêtait jamais aucune attention.
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MessageSujet: Re: La perfection, chose possible ? ― Christopher Roberts La perfection, chose possible ? ― Christopher Roberts EmptyMar 11 Jan 2011 - 23:26

    Levant les yeux au ciel, elle remarqua les petits flocons de neige tomber lentement sur la ville. L’hiver était à la fois sa saison favorite, mais aussi celle où tous ses petits malheurs avaient surgit de nulle part. Elle se souvint alors de tout ce qui lui était arrivé – les rhumes qu’elle avait attrapés dut à ses cheveux trempés après avoir eu la tête dans les toilettes, l’homme qui l’avait battu le jour de sa fête (un 21 décembre), la surdose de stress qui avait stoppé ses études universitaires -, sans toute fois réussir à être dégoûtée par cette si belle chose. Elle ne parvenait pas à afficher du méprit pour ces flocons légers qui tombaient, pour ce froid qui lui mordait la peau, pour ces tempêtes, pour Noël, ou pour bien d’autre raisons. L’hiver avait toujours été une chose magique. Frissonnant, elle serra un peu plus son écharpe de laine autour de son cou. La jeune femme se maudissait de ne pas avoir pensé à mettre un manteau plus chaud. Dans sa tête, elle allait seulement au bar passer une soirée de plus là-bas. Le hasard en avait fait autrement, et elle marchait maintenant dans le grand parc de Quantico, en compagnie de Christopher Roberts. Elle était toujours impressionnée d’être tombée sur lui ce soir. Jamais elle n’aurait pensé pouvoir le rencontrer un jour, même si elle aimait beaucoup ses albums. Même en aillant une énorme passion pour la musique, elle n’était pas du genre à aller courir les autographes des personnalités qu’elle aimait. Premièrement, il y en aurait trop et, deuxièmement, elle préférait rester loin de toutes ces masses de fans hystériques qui pouvaient tout faire pour leur artiste préférée. Quand elle voulait, elle pouvait être une boule d’énergie, mais elle préférait le calme à la cacophonie que les fanatiques créaient autour d’eux. De plus, les groupes ou artistes qu’elle écoutait, la plupart du temps, n’étaient pas très connus. Un silence s’était de nouveau interposé dans la conversation, et le son de leurs le pas sur la neige fraîche faisait office de seul bruit ambiant. Ce n’était pas comme à New-York ; là bas, elle ne se serait jamais promenée à Centra Park la nuit, même si s’était une habitée. Elle y était allée quelque fois avec des amis, mais ils avaient bien fait attention aux clochards et autre personne dangereuse – ce qui était ironique, puisque deux de ses amis faisaient partit d’un gang de rue, mais ils étaient pourtant des amours -. Tient … Que devenaient-t-il tous maintenant ? Cela faisait quelque chose comme quatre ans qu’elle n’avait plus eu de nouvelles de ses newyorkais préférés. Plaçant une mèche de cheveux derrière son oreille, son regard erra un moment vers les arbres avant de fixer Christopher. Brisant le silence, il dit d’un ton de voix dur qu’apprendre de nouvelles langues était une passion comme les autres. Il donna comme exemple les collectionneurs de timbres. Kira fronça les sourcils un moment, ne sachant qu’ajouter de plus. Le ton de voix du musicien l’avait mise un peu mal à l’aise, et l’idée qu’elle le dérangeait peut-être traversa son esprit encombrée d’un tas de réflexions existentielles. Un petit sourire amusé finit tout de même par fendre le visage tantôt interrogatif de la jeune asiatique. Comme s’il était impossible pour elle de ne pas sourire. C’était la magnifique impression qu’elle donnait aux gens qu’elle rencontrait, la plupart du temps. Pourtant, elle était pleine de joie et d’énergie, mais rien ne l’empêchait de ne plus avoir ce sourire qui goûtait quelque fois l’hypocrisie sur ses lèvres. Elle avait quand même apprit à vivre avec ce sourire, qui lui évitait bien souvent les interrogatoires complet sur sa vie, si elle avait des problèmes ou pas. Pas qu’elle détestait qu’on se mêle de ses problèmes, mais elle jugeait que les gens en avaient déjà assez dans leur vie, s’ils devaient en plus avoir ceux de celle-ci sur les épaules, ce serait insupportable. Ironie du sort, s’était bien souvent sur ses petites épaules que se retrouvaient les problèmes de tous les gens, la jeune femme étant trop emphatique aux malheurs de chacun. Elle secoua légèrement la tête avant de sentir un nouveau frisson traverser son cou. Serrant les dents, elle détacha ses longs cheveux bruns ondulés et ils tombèrent telle une cascade dans son dos. Ça aurait au moins le mérite de bloquer un peu le froid, se dit-elle. Qu’elle idée avais-t-elle eu de se vêtir seulement d’un vieux blazer en feutre qui avait appartenu à son beau-père ? Elle enfui de nouveau ses fines mains dans les poches de ce manteau et soupira.

    - Ne vous inquiétez pas. Je n’ai, d’ailleurs, jamais compris l’intérêt de garder ce genre de chose chez sois. Mais après tout, qui suis-je pour juger les autres à propos de leur passion.


    Jetant un regard de biais vers l’homme, elle remarqua qu’il ne semblait pas affecté par le froid de l’hiver. Elle haussa un sourcil et envia Christopher pendant un moment. Kira n’avait jamais été frileuse pourtant. Il fallait croire qu’elle s’était habituée à la chaleur permanente de Las Vegas. Son petit sourire amusé disparut lentement, laissant place à un visage sans grande expression. Ses yeux, par-contre, exprimait le bonheur qu’elle ressentait à l’idée de n’afficher aucune autre expression que la paix sur son visage. De toute sa vie, elle n’avait jamais été aussi calme et détendue avec quelqu’un. C’était une première pour elle, qui savourait chaque seconde de ce moment étrange, mais si bon. Elle garda tout de même une mince esquisse de sourire sur son visage paisible. Étrange, pensa-t-elle soudainement, comment le silence s’installait après qu’une des deux personnes présente finissait de parler. Que pouvais-t-elle raconter à un inconnu ? Depuis qu’elle était en sa présente, elle semblait ne distinguer en lui qu’un intérêt fort pour la musique et sa précieuse guitare. La question était de savoir de quoi lui parler, de comment trouver les bons mots. Car il avait l’air d’un homme distant et peu habile à entretenir une conversation durant plus de deux minutes. Ne sachant que trop quoi dire, elle fredonna simplement la mélodie d’une balade coréenne. Cette langue était sa langue maternelle, bien qu’elle parle toujours anglais. Sa mère l’avait élevé en anglais ainsi qu’en coréen. Petite, à l’école primaire, elle confondait quelque fois les langues entre elle. Une fois, son professeur lui avait demandé de compter les chiffres de un à dix, et elle les avait récité en coréen. Entendant le rire de ses camarades, elle était devenue rouge pivoine et était sortit de la classe en pleurs. Pourtant, elle n’avait jamais maudit sa mère de lui avoir appris ces deux magnifiques langues en même temps. Elle les parlait maintenant couramment et si le coréen ne lui servait que très rarement, il aidait souvent. De sa voix douce et mélodieuse, elle se mit à chanter les paroles de la chanson, faiblement, comme s’il s’agissait d’un murmure tendre et paisible. Chaque fois qu’elle chantait, s’était avec passion et honneur. Cette voix était un cadeau du ciel, et elle en était reconnaissante chaque jour de sa vie.


[Désolé, faut croire que j'étais inspiré hier soir à ... 23h00 du soir Ö xD]
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MessageSujet: Re: La perfection, chose possible ? ― Christopher Roberts La perfection, chose possible ? ― Christopher Roberts EmptySam 15 Jan 2011 - 10:37

Ils avaient fait quelques pas de plus avant de Kira ne réponde. Le jeune musicien découvrait, à travers les petits échanges qu'ils avaient eu, qu'ils avaient un point de vue presque semblable. Sauf qu'il savait pertinemment que beaucoup de chose les séparait. Si elle semblait douce, chaleureuse, souriante et sociable, Christopher, lui, était son parfait opposé. Bien souvent, il était le contraire de tous ceux qui l'entouraient ; Tania et Eliott, ses parents, avaient toujours été des personnes aimables, entourés d'amis, ils aimaient rire, la vie et avaient rêvé de fonder une famille, avaient créé des projets d'avenir ensemble alors que leur fils, lui, était indifférent à tout ce qui l'entourait, ne désirant pas se mêler aux autres personnes et ne trouvant que peu d'intérêt d'avoir une longue conversation inutile. Dans sa poche, ses doigts frôlèrent un bout de plastique qu'il sortit. Son médiator. Il était noir et une guitare y était représentée et ses initiales étaient gravées au dos. CR. Tous ses médiators étaient comme celui-ci, il en avait une petite dizaine. Cadeau de ses parents lorsqu'ils lui avaient offert sa première guitare classique et, bien qu'il ne les utilise presque jamais, il en avait toujours un sur lui. Les yeux rivés sur le plastique, il se souvenait de la première fois qu'il avait voulu essayer de jouer avec un médiator, le résultat qui en était ressortit avait été catastrophique, le jeune garçon qu'il était n'arrivant pas à tenir le médiator entre ses doigts. Il s'était rapidement habitué, cependant. Rangeant le médiator à sa place, il allait proposer à son interlocutrice de s’asseoir sur le banc le plus proche qui ne semblait pas trop mouillé par la neige, mais elle se mit à fredonner, coupant Christopher dans son élan. Il resta quelques minutes ainsi, la tête tournée vers elle, bouche bée, comme envoûté par sa voix mélodieuse à la fois si pure et si douce. Il ne parlait qu'anglais et français, avec, bien sûr, quelques bases d'espagnol, aussi, il ne comprenait pas ce qu'elle chantait et pour sûr, il ne savait même pas en quelle langue elle chantait ! D'après ce qu'elle lui avait appris un peu plus tôt, elle parlait coréen et japonais, ce devait sûrement être l'une des deux langues. Il la dévisagea avant de sortir de sa torpeur et regarda de nouveau en face de lui, son oreille toujours attentive à la mélodie qui s'échappait des lèvres de Kira. Il était rare de croiser quelqu'un avec autant de talent musical, et Christopher pensait même qu'il devait être tombée sur une perle rare. Il l'écoutait avec attention, décelant tout. Il était une sorte de Mozart des temps modernes ; il avait l'oreille musicale et très jeune, il avait appris à jouer de la musique, ce qui faisait de lui un jeune prodige, même s'il avait sût rester discret quant à son talent. Aujourd'hui encore, il se contentait de faire simple. Mais aujourd'hui, c'était différent, il doutait sans cesse ; était-il réellement musicien ? Il ne savait plus ce qu'il préférait : ce sentiment qui l'envahissait lorsqu'il jouait d'un instrument ? Ou ces pulsions qui le prenaient de temps à autre et le forçaient à commettre l'irréparable ? Parce que oui, lorsqu'il était dans un état presque pareil à la transe, il était tout aussi détendu même si, d'une façon, tuer n'avait rien de comparable à chanter selon lui. Il tuait par nécessité, parce que ses pulsions étaient trop grandes pour être ignorées, parce qu'il en avait soudainement l'envie. Il ferma les yeux un instant, laissa la mélodie de Kira l'envahir petit à petit. Lorsqu'il rouvrit les paupières, il constata que les cheveux de Kira étaient plein de flocons blancs et qu'il devait en être de même pour lui, alors, il passa lentement une main dans ses cheveux, sa main réchauffant les flocons et les faisant fondre. Par ce geste, il venait de se décoiffer mais ceci ne le préoccupait pas.

Vous avez une voix magnifique.

Il n'ajouta rien. Il aurait pût lui proposer de chanter quelques fois ensemble, lui dire qu'elle pourrait faire une brillante carrière au sein de la musique, mais non. Tout cela, elle devait le savoir, alors Christopher ne disait rien de plus. Il n'aimait pas faire écho aux autres et comprenait qu'on ne veuille pas entendre ce que l'on entendait souvent, il connaissait cela trop bien ; on lui répétait souvent que c'était une chanteur hors norme, un musicien d’exception, mais tout ceci, il le savait déjà.
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MessageSujet: Re: La perfection, chose possible ? ― Christopher Roberts La perfection, chose possible ? ― Christopher Roberts EmptyDim 16 Jan 2011 - 18:23

    Ils se ressemblaient, sur un certain point. Tous deux étaient de très bons musiciens, ils avaient une passion commune pour la musique et avaient un point de vue presque semblable. Pourtant, il était bien différent d’elle. Alors que Kira était une jeune femme joyeuse, chaleureuse et sociable, Christopher était tout le contraire d’elle. Il était distant et avait l’air de ne s’intéresser qu’à la musique et sa guitare. Elle se demanda s’ils allaient se revoir ou non. Pour l’instant, ils s’entendaient plutôt bien, pour le peut de paroles qu’ils avaient échangés. En fait, étrangement, il la calmait beaucoup. Elle analysait beaucoup moins ce qui l’entourait qu’à l’habitude. La jeune femme était simplement calme et reposée. Étonnant, car rare étaient les personnes avec qui elle n’était pas stressée. S’il n’en tenait qu’à elle, elle pourrait passer tout son temps avec lui, cet homme fascinant. Oui, car elle était intriguée par lui. Plus qu’elle ne l’était à l’habitude, elle qui était toujours curieuse. Une phrase lui vint en tête à ce moment : « Les femmes aiment les hommes qui n’ont pas besoin d’elles.». Cette évidence la frappa au visage. Une des citations les plus vrais qu’elle avait entendue jusqu’à maintenant. D’ailleurs, le musicien au regard ténébreux devait se faire tourner autour bien souvent par bien des femmes. Il était très attirant, probablement le plus bel homme qu’elle ai jamais vue dans sa vie, et il avait quelque chose en lui de fascinant, mais elle ne savait mettre le doigt dessus. Il mettait une distante avec chaque personne qui l’approchait, comme si l’idée d’avoir une conversation ne l’enchantait guère. Comme si, il n’avait pas besoin de quelqu’un dans sa vie. Seulement de sa guitare et de la musique. Et de quelque chose d’autre… Quelque chose qui était difficile à cerner. Même elle, qui était très observatrice, n’avait pus remarquer. Il ne pouvait lutter contre cette chose. Comme une pulsion … Secouant lentement la tête, elle se dit qu’elle était idiote de penser de telles choses. Il divaguait surement, pensant trop, comme toujours. On ne change pas les habitudes, comme on dit. Continuant à chanter la chanson coréenne qu’elle avait commencée depuis quelques instant, elle se demanda comment elle faisait pour penser à autant de chose et mettre toute l’émotion dans une chanson. Normalement, on devait penser à chaque phrase pour comprendre le sens de la chanson et ensuite, la chanter avec le maximum d’émotion. Elle, on aurait dit qu’elle avait naturellement ce talent. Sa voix transmettait l’émotion naturellement, sans qu’elle se fasse des images dans sa tête. Son professeur lui avait souvent demandé ce qui la rendait si bonne interprétatrice. Elle se souvenait qu’elle haussait les épaules, un air interrogatif au visage, et qu’elle lui disait toujours qu’une seule lecture lui suffisait et que l’émotion venait naturellement. Un talent très rare qui la distinguait de bien des gens. Une petite prodige, avais-t-on dit. Elle aurait pus devenir une grande chanteuse, mais elle avait préféré faire carrière dans la police. La satisfaction de sauver des vies, s'était si bon. Presque autant que de jouer du piano ou de chanter. Son regard noisette se posa sur Christopher qui passa une main dans ses cheveux décorés de flocons de neige. Haussant un sourcil, elle fit de même. Ses fins doigts rougis par le froid se mêlèrent dans ses longs cheveux ondulés et elle les secoua pour faire tomber la neige blanche qui les recouvraient. Quelque un tombèrent dans son cou, et elle frissonna. Lentement, elle secoua son écharpe de laine noire pour y faire tomber le reste des flocons. Puis, elle arrêta de chanter quand le musicien lui fit un compliment sur sa voix. Trop franc, il l'avait impressionnée. Les gens étaient souvent intimidés par Kira une fois qu'elle finissait de chanter et ils avaient toujours peur de venir la voir pour lui faire part de leurs impressions. Oui ... Elle trouvait ça assez lâche mais ne s'en faisait pas. Elle savait qu'elle avait du talent, elle l'avait toujours su. Hochant la tête, un petit sourire fendit son visage et elle chercha du regard un banc où ils seraient un peu à l'abri de la neige.

    - Merci, dit-elle de sa voix douce et calme.

    Machinalement, elle se dirigea vers le banc caché par un arbre, et Christopher dut faire de même. Il avait deviné ses intentions, au moins ! Elle sortit les mains de ses poches, puis essuya de ses doigts glacés la neige qui était déposé sur le banc en bois. Une fois cette chose faite, elle s'assied. Le contact du bois froid la fit frissonner, et une petite grimace apparu sur son visage. Elle qui voulait ne rien laisser paraître de son état. Frileuse, elle l'avait toujours été, mais jamais autant.

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MessageSujet: Re: La perfection, chose possible ? ― Christopher Roberts La perfection, chose possible ? ― Christopher Roberts EmptyVen 28 Jan 2011 - 17:17

Il avait tout juste fait un léger signe de la tête afin d'indiquer à Kira qu'il ne disait que la vérité. Il s'exaspérait tout seul ; avec son air constamment las, il se trouvait ennuyeux et ne comprenait pas que la jeune femme asiatique veuille rester avec lui. Mais, à vrai dire, cela ne le dérangeait guère, au contraire, il se sentait toute chose depuis que son regard avait croisé celui de la jeune femme. Christopher la suivit et s'assit à son tour sur le banc blanc de neige. Depuis le début de la soirée, c'était la première fois qu'ils se trouvaient aussi proches l'un de l'autre. Physiquement parlant, bien sûr. Leurs cuisses pouvaient presque se toucher, ce qui déstabilisait le jeune musicien, habitué à avoir une certaine distance entre lui et autrui. A vrai dire, les rares fois où il était proche de quelqu'un, c'était lorsqu'il lui tranchait la jugulaire, ce qui ne prenait guère plus de trois minutes. Il sentit ses muscles se raidirent, une envie le submerger, presque trop importante pour qu'il l'ignore malgré lui. Posant son regard sombre sur la house de la guitare, il sentit ses débuts de pulsion meurtrières le quitter. L'effet apaisant de la musique l'empêchait de faire trop de conneries, une chance pour lui. Surtout en présence de Kira. Un frisson de dégoût le parcourut à l'idée qu'il s'en serait pris à elle. Ses yeux bruns dérivèrent sur l'objet - ou plutôt, la femme - de ses pensées. S'il ne se contrôlait pas, il risquait de planter un coutelas dans cette gorge blanche à l'apparence douce. Un nouveau frisson le parcourut. Il ne pourrait jamais s'en prendre à une musicienne de talent. L'idée était même inconcevable.

Ca fait longtemps que vous chantez ?

Il s'insulta intérieurement ; il fallait toujours qu'il parle musique. Que ce sujet revienne, dans n'importe quelle conversation, ou circonstance. Il n'était d'ailleurs même pas certain que ce soit pour elle une véritable passion, comme pour lui. Elle pouvait aimer, sans être passionnée. L'observant une énième fois, il chassa cette idée ; vu toute l'ardeur qu'elle mettait dans sa voix lorsqu'elle chantait, et la façon dont ses mains caressaient les touches quand elle jouait au piano, elle ne pouvait être que passionnée. Attendant une réponse, il posa ses yeux sur les flocons de neige qui recouvraient la chevelure brune de la jeune femme une nouvelle fois, avant de plonger son regard dans celui de Kira. Son visage ne laissant filtrer aucune émotion, il était difficile de savoir s'il ressentit quelque chose à ce moment ; il eu tout juste un léger sourire en constatant que, contrairement à lui, son interlocutrice était sujet au froid ardant de l'hiver. S'il avait été galant, ou s'il avait voulut la séduire, il aurait pût lui proposer de se blottir contre lui pour sa réchauffer. Mais, en réalité, il était indifférent à la frilosité de la jeune asiatique. En revanche, poli, il l'était, et désireux de pouvoir continuer à converser avec cette inconnue - car, après tout, à part son prénom, que savait-il d'elle ? - pour en savoir plus. C'était d'ailleurs étrange ; en temps normal, ç'aurait été le cadet de ses soucis, mais ce soir, c'était différent. Elle semblait différente, et il était indubitablement intrigué - et attiré - par cette jeune femme. Sans doute était-il impatient de pouvoir bavarder musique avec elle, comme avec les autres membres de sa troupe. Ca lui faisait se rappeler que la douce et attentionnée Maéva lui avait envoyé un mail afin de prendre de ses nouvelles et qu'il ne lui avait toujours pas répondu... Sortant de ses pensées, il remarqua les lèvres violacées de Kira et, ne pouvant décemment pas la laisser se frigorifier sur place, il ôta sa veste en cuir et la déposa avec délicatesse sur ses épaules fines. Le froid hivernal était alors venu lui mordre les bras, mais il ne frissonna pas, n'ayant pas l'ombre de la chaire de poule.

[ HJ : Je m'excuse pour ce looooong retard ;o; D'autant plus que je l'avais écrite sur papier lundi soir itout et comme une blonde, je l'ai oublié mercredi, donc j'ai pas pu recopier T__T J'espère, cependant, que ce poste /très probablement unique au monde avec Christounet/ saura me faire pardonner (AA) <3 ]


Dernière édition par Christopher Roberts le Sam 12 Fév 2011 - 22:45, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: La perfection, chose possible ? ― Christopher Roberts La perfection, chose possible ? ― Christopher Roberts EmptySam 12 Fév 2011 - 22:31

    Bien qu'il ne soit pas des plus bavards, elle aimait ce calme qui régnait sur eux en ce moment. Surtout en elle. Rare étaient les fois où elle ne pensait à rien. Seul la musique pouvait la distraire complètement. Même avec ses amis, il y avait toujours une chose - qu'elle soit aussi minime que ridicule - qui trottait dans sa petite tête trop pleine. Quelque chose de vraiment dérangeant, trouvais-t-elle. Les petits détails insignifiants que personne ne remarquait, elle pouvait les remarquer. C'était a la fois une qualité, mais aussi un défaut. Cette chose l'aidait dans bien des affaires, mais la déconcentrait souvent de ses buts initiaux. Maintenant qu'elle se sentait totalement calme, elle ne voulait pas partir de sitôt. Alors que leurs cuisses, quelques fois, se frôlaient doucement, un frisson étrange parcouru tout son corps. Comparable à une décharge électrique trop puissante. Elle se mordit maladroitement la lèvre avant de se déplacer légèrement vers le côté opposé de Christopher, laissant une distance assez raisonnable entre eux deux. Laissant son regard se poser sur l'homme, elle le vit un bref instant se crisper et détourner ensuite son regard sur la housse de la guitare. Puis, il sembla lentement se détendre à nouveau. Fronçant un sourcil, elle décida de ne pas y accorder trop d'importance. Elle coinça une de ses longues mèches de cheveux derrière son oreille avant de sourire timidement, comme une enfant. Le silence qui régnait la rassurait et la présence de Christopher lui rendait ses airs de gamine qu'elle avait. Si la jeune femme avait bel et bien vingt-quatre ans, les gens croyaient qu'elle en avait au plus dix-huit. Ce sourire qui la rendait si enfantine, ce côté que seul ses parents et amis les plus proches connaissaient d'elle. Kira observa un moment les légers flocons qui tombaient sur ses mains, se mettant à les compter. Un, deux, trois, quatre, ci... Elle s'arrêta car la douce voix du musicien vint une fois de plus briser le silence. Elle tourna la tête vers lui, plongeant ainsi une fois de plus son regard dans le sien. Le petit sourire enfantin toujours aux lèvres, elle ouvrit la bouche pour lui donner une réponse.

    - Depuis toute petite. Ma mère me chantait beaucoup de chansons, et comme j'avais l'oreille, je les retenaient très rapidement. À mes seize ans, j'ai commencé les cours de chant et de piano. Et vous, combien cela fais-t-il de temps que vous exercer cette passion ?

    Elle était heureuse de parler musique avec quelqu'un de si passionné. Ce n'était pas tous les jours qu'on rencontrait un homme bourré de talents ! Un frisson de froid traversa la jeune femme, et elle croisa ses petits bras contre sa poitrine, chose qui allait peut-être la réchauffer un peu plus. Elle observa un moment Christopher, se demandant comment il s'y prenait pour avoir si peu froid. De sa mimique triste, elle soupira et sentit ses lèvres grelotter. Elle observa ses fins doigts rougis par le froid et sursauta quand elle sentit le musicien déposer sur ses épaules sa veste en cuir. Instantanément, une petite vague de chaleur vint l'envelopper alors que le parfum de l'homme vint chatouiller ses narines. Léger, doux, mais digne d'un homme. Rapidement, elle tourna sa tête vers celui-ci. Il n'avait pas l'air d'être affecté par le froid, n'ayant pas l'ombre de la chaire de poule sur ses bras. Elle prit la veste en cuir dans une de ses mains, prête à lui rendre.

    - Vous n'êtes pas obliger de faire ça, vous savez. Vous allez attraper froid, et ce n'est pas bon pour votre gorge.

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MessageSujet: Re: La perfection, chose possible ? ― Christopher Roberts La perfection, chose possible ? ― Christopher Roberts EmptySam 12 Fév 2011 - 23:12

Secouant la tête de gauche à droite en signe de négation en voyant qu'elle lui tendait presque sa propre veste. Doucement, presque comme un geste affectueux, il enroula ses longs doigts autour du poignet de la femme et ramena sa main vers elle, collant ainsi la veste contre sa poitrine et lui montrant par la même occasion qu'il tenait à ce qu'elle la garde, qu'il passait bien après elle. Car après tout, il était secondaire par rapport à elle. Son regard chocolat plongé dans ses jolis yeux noisettes de jeune femme, les doigts toujours posés sur sa main fine et glacée, Christopher se sentit soudainement toute chose, comme s'il y avait quelque chose qui n'allait plus en lui. C'était étrange et désagréable pour lui qui détestait ne pas pouvoir être maître de lui-même. Mais d'un autre côté, c'était tellement doux qu'on aurait dit du velours et il ne pouvait qu'apprécier cette sensation pour le moins inhabituel. Néanmoins, gêné, il retira vivement sa main de celle de Kira, comme s'il s'était brûlé et la reposa d'abord sur sa cuisse, puis sur le banc.

Depuis que je suis enfant, moi aussi. Mon père était musicien, j'ai grandis avec la musique et j'ai hérité de sa passion, bien que ce ne soit pas transmissible dans les gênes, en réalité. Ma mère était tellement heureuse que je me passionne pour quelque chose, qu'elle m'a tout de suite acheté divers instruments pendant que mon père me donnait des cours. Guitare, batterie, accordéon, violon, contrebasse, triangle, saxophone, et j'en passe. J'ai goûté à tout et me suis au chant de mon prof chef quelques années plus tard, en trouvant qu'il manquait quelque chose à la mélodie. Depuis je compose de temps en temps.

A présent incapable de soutenir le regard intense de la jeune asiatique, Christopher avait d'abord regardé l'horizon, comme perdu dans ses souvenirs, avant de fermé les yeux et levé la tête vers le ciel étoilé. Il resta plusieurs minutes ainsi, sans bouger, inspirant seulement l'air pur que lui procuraient les arbres voisins, oubliant presque la présence de Kira à ses côtés. Il ne s'était pas attardé sur le comment il avait commencé la musique. De toute façon, ce n'était que des détails insignifiants. Rouvrant les yeux, et se redressant pour mieux se caler contre le dossier du banc, il observa un chien, un peu plus loin, qui trottinait, seul, à la recherche d'un endroit où marquer son territoire pour ensuite s'y installer. Sans doute était-ce un chien errant, car le jeune compositeur ne voyait aucun collier à son cou.

Vous composez ? Ou vous chantez juste ?
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MessageSujet: Re: La perfection, chose possible ? ― Christopher Roberts La perfection, chose possible ? ― Christopher Roberts EmptyDim 13 Fév 2011 - 1:02

    Elle fronça les sourcils, elle lui tendit toujours sa veste. Même s'il n'avait pas l'air d'être affecté par le froid, il allait sûrement être malade. Alors qu'elle allait déposer le manteau de cuir sur les cuisses de l'homme, elle sentit les doigts de celui-ci s'enrouler autour de son petit poignet et ramener sa main vers elle. La veste contre sa poitrine, elle la prit lentement avec son autre main et passa une des manches dans son bras pendant que Christopher gardait ses doigts fermement enrouler autour de son poignet. Toujours les sourcils froncés, son regard plongea une fois de plus dans le sien. Comme il avait de beaux yeux. Son regard si chocolaté était enivrant, profond. Elle sentit son cœur faire un soubresaut dans sa poitrine, comme si ce contact lui avait soudainement donné une décharge électrique. Jamais elle n'avait eu de moment pareil depuis qu'elle était venue au monde. Ses idées étaient floues dans sa tête, elle ne savait quoi penser. Ses doigts étaient doux, malgré le fait qui joue de la guitare. Ne sachant que faire, elle ne dit rien. Puis, rapidement Christopher retira sa main, la reposant d'abord sur sa cuisse, puis sur le banc lentement couvert de neige. Le regard de Kira se posa sur ses cuisses à elle, honteuse. Elle ne savait pas comment réagir. Ses doigts vinrent effleurer l'endroit où il avait déposé sa main. À l'habitude si froids, ses fins doigts s'étaient réchauffer, surprenant la jeune femme. Elle avait toujours eu les doigts gelé, du plus loin qu'elle se souvenait. Même en été ! Il fallait croire qu'elle était une morte ... Non ! Elle disait souvent cela pour rigoler, mais elle se demandait réellement pourquoi elle avait toujours les doigts gelés de la sorte. Peut-être étais-ce un mystère de la vie, après tout ! Écoutant attentivement ce que le musicien lui disait, elle mordit sa lèvre légèrement. Sans s'en rendre vraiment compte, elle remonta ses jambes pour se retrouver assise en indien sur le banc froid. Une mauvaise habitude de plus après ses mimiques enfantines. Ses mains s'étaient refermé contre ses chevilles dénudées, jouant avec les lacets de ses Richelieus. Le silence retomba sur eux, comme s'il ne pouvait partir. Comme si eux deux n'avaient pas autant de chose a se dire. Mais ce silence, se dit-elle, ce silence était doux et merveilleux. Elle ne pu s'empêcher de sourire tristement, repensant à sa jeunesse. Son enfance difficile, puis sa «renaissance», quand elle était venue habitée à Las Vegas, qu'elle avait pu avoir des cours de chant et de piano. Elle en avait bavé dans sa vie, mais on lui avait redonné l'appareil. Malgré tout, elle sentait que sa chance allait peu à peu la laisser. Au loin, elle entendit l'aboiement d'un chien. Redressant la tête, elle observa ce chien errant, le regard triste. Elle n'aimait pas voir de chiens errants. Ils la rendait triste. Un vent frais vint mordre les joues de Kira, et elle sourit faiblement. Ici, seule avec Christopher, elle se sentait mieux qu'avec quiconque. Faisant signe d'un non de la tête au musicien, elle répondit à sa question.

    - J'ai déjà tenté l'expérience, mais je n'ai pas encore réussie ... C'est dommage ! Mais, je me dis qu'un jour, quand le moment viendra, j'écrirais quelque chose de merveilleux. Il faudra simplement un élément déclencheur ...

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