Ce matin-là, Aaron arriva -une nouvelle fois- en premier dans les locaux du Behavioral Analysis Unit. Le parking était désert, il n'eu pas de mal à trouver une place pour garer sa voiture. Il y descendit, sortit son sac de voyage soigneusement préparé la veille du véhicule et se dirigea vers les grandes portes vitrées qui menait directement à l'accueil du FBI. Il y tapa son numéro d'identification et entra dans le bâtiment. Les lumières étaient déjà allumées mais pourtant, les couloirs étaient aussi désert que le parking.

Il prit l'ascenseur qui monta à l'étage du Département des Sciences du Comportement. Personne encore. Et dans moins d'une heure, tous les agents seront à leur bureau en train de travailler. Il passa par tous les bureaux communs, avant de monter les quelques marches qui menaient tous droit vers son bureau et celui de Rossi. Il entra dans son bureau en prenant soin de fermer la porte et déposa toutes ses affaires.

Une longue journée de travail l'attendait déjà au vu des nombreux dossiers qui étaient posés au coin de son bureau. Il devait tous les étudier avant d'en faire part à l'agent Jareau et d'en soumettre un à l'équipe. Il s'assit sur son siège et allait se mettre à la tâche quand quelqu'un frappa à la porte. Il donna l'ordre à la personne d'entrer et découvrit que c'était la jeune stagiaire qui venait le voir.

Bonjour, je vous en prie, asseyez vous.

Il était assez surpris par sa demande car personne ne lui avait encore jamais posé cette question. Et même s'il le voulait, il ne pouvait pas y répondre. Ce transfert s'est fait après de longues heures en réunion avec toutes les personnes haut placé dans ce Département.

Je comprends que c'est important pour vous de savoir pourquoi ce transfert a eu lieu, mais je regrette, je ne peux rien dire.

En réalité, Aaron n'avait pas vraiment eu le choix que d'accepter la proposition de ses supérieurs. Toutes les équipes ont été modifié. Il contesta quand ils parlèrent d'offrir un poste au Pentagone à JJ. Il savait très bien que cette dernière voulait rester dans l'équipe, et heureusement cette offre n'a aboutit nulle part, mais en contrepartie, il était contraint de prendre une stagiaire, et le nom de Juliette Riley était tombé. Le chef de la seconde équipe n'a pas eu le droit à la moindre contestation car ils avaient décidé également d'engager une stagiaire pour la deuxième équipe.

Aaron se demandait si Juliette allait se contenter de cette réponse. Il savait très bien que non, et pour lui, c'était tout à fait normal de demander plus d'explications concernant ce changement d'équipe, donc s'il le pensait, Juliette allait surement en demandait plus. A sa place, c'est ce qu'il aurait fait. Il connaissait à peine Juliette, il l'avait vu à deux ou peut être trois reprises avant qu'elle ne soit dans son équipe. Avec cette petite entrevue, il pouvait d'ores et déjà dire que quand elle a une idée dans la tête, elle ira jusqu'au bout, puisque comme il avait prédit, Juliette demanda davantage d'explications.

C'était certain que de passer d'une équipe à une autre pouvait être déstabilisant, il faut tout changer les repères, apprendre à connaître les collègues ainsi que les méthodes de travail qui diffèrent. Juliette avait surement croisé tous les membres de l'équipe d'Aaron, mais sans vraiment leur parler ou demander quoi que ce soit. La jeune femme brune allait surement aussi faire preuve de patience afin d'avoir la confiance des autres membres de l'équipe en prouvant ses capacités. Bref, il fallait limite qu'elle reparte de zéro alors qu'il y a encore quelques jours, elle était dans une équipe qu'elle connaissait par coeur. Mais malheureusement, ça ne changeait absolument rien, c'étaient des directives des supérieurs, et il fallait les appliquer sans donner aucune explications aux personnes concernées.

Je suis désolé pour vous si vous avez perdu vos repères en étant transférée dans la première équipe. Je comprends parfaitement que vous étiez liée aux membres de la seconde équipe et que vous ne vouliez pour le moins du monde changer les choses...

Il fit une légère pause. Il voulait lui dire ce qui s'était passé dans ce bureau, à quelques étages plus haut, quand toutes les personnes les plus haut placé dans ce Département étaient présent pour parler du budget qui diminuait d'année en année alors que le travail s'amoncelait. Normalement, deux agents expérimentés auraient du être embauché, mais ils étaient remplacés par des stagiaires car ils étaient moins payés. L'arrivée d'une stagiaire avait fait tout chamboulé les équipes, et c'était à Juliette d'en payer le prix. Il reprit, en lui disant une part de vérité, mais de toute évidence, il pensait déjà que ce serait encore loin d'être suffisant comme explication pour la jeune stagiaire.

Mais ce n'est pas moi qui ai pris cette décision.

Il ne pouvait rien dire d'autre, tous ce qui se dit dans ces réunions sont qualifiés de secret et aucun agent doit être mit au courant.

Juliette comprenait parfaitement que son supérieur ne devait rien divulguer concernant son transfert et pourtant, elle avait du mal à se faire à l'idée de laisser tomber et de partir sans rien faire. Elle avait besoin de savoir, parce qu'elle voulait se donner des motivations pour accepter enfin ce changement et ne plus se morfondre sur elle-même. Elle souhaitait arrêter de s'en prendre à tout le monde, notamment à l'agent Hotchner qui la recevait maintenant dans son bureau. Elle était venue plus tôt au travail afin de trouver des réponses mais n'avait récolté que des réponses négatives, pour le moment. La stagiaire avait pour but de ressortir de cette pièce avec les informations qu'elle avait demandé. Elle gardait toujours espoir et recherchait encore de nouveaux arguments alors que le chef d'équipe lui disait clairement qu'il n'était pas question de lui dévoiler quoi que ce soit. Elle trouverait bien un moyen de l'inciter à expliquer quelle avait été la situation lorsqu'ils avaient pris cette fameuse décision.

Quand l'homme s'excusa pour les dommages causés, Juliette se retint de soupirer. Avec ce visage inexpressif, elle ne savait pas s'il était vraiment sincère ou s'il n'en avait rien à faire de son cas. C'était assez déstabilisant, pour elle qui préférait voir les sentiments des gens sur leur figure. De plus, cela la laissait perplexe, ne sachant pas si elle pouvait lui faire confiance ou non et, de ce fait, la mit mal à l'aise. Certes la conversation n'était pas la meilleure qu'elle avait connue et elle s'en serait passé volontiers mais elle tiendrait le temps qu'il faudrait. Et puis, ça n'allait pas durer une éternité car les autres agents ne tarderaient pas à arriver dans le bâtiment du BAU. Tôt ou tard, elle se rendra compte que le débat est clos et elle partirait travailler. Elle n'allait cependant baisser les bras en aucun cas et si jamais elle ne pouvait pas obtenir les éléments qu'elle requérait, elle reviendrait voir l'agent Hotchner.

La jeune femme ne croyait pas qu'il pouvait comprendre, comme il le lui disait. Elle n'en avait pas la moindre idée, mais pour elle, il ne savait pas ce que c'était de changer d'équipe en cours de route. Quand on est intégré dans un groupe, on y reste généralement. Sauf que là, elle n'avait pas eu le choix et avait dû tout de même modifier ses habitudes contre son gré. Elle avait trouvé l'amour, l'amitié, avait fait des retrouvailles, avait eu des hauts et des bas et les avait partagés avec les agents de la seconde équipe. Et bien qu'elle ne connusse des membres de la première équipe, qui faisaient partie de ses amis, elle gardait toujours en elle le malaise d'avoir quitter ses anciens coéquipiers. Non, vraiment, pour le moins du monde elle n'aurait voulu changer les choses...

Ce qui ne passa pas dans l'oreille d'une sourde, c'était la remarque qui venait de suivre de la part de son boss. Si ce n'était pas lui qui avait pris cette décision, c'était quelqu'un d'autre. De plus haut placé dans la hiérarchie certainement. Ju' pensa tout de suite à l'agent Strauss, chef de la Behavioral Analysis Unit. Elle prit de nouveau la parole :

« Vous avez quand même dû prendre parti à un moment ou à un autre, monsieur... Enfin, vous pensez qu'en allant voir l'agent Strauss, je pourrais recevoir des réponses convenables ? »

Rancunière ? Un tout petit peu. D'accord, on pouvait la comprendre mais il fallait qu'elle connaisse les limites à ne pas dépasser. Heureusement, elle n'était pas encore à ce stade et saurait quand arrêter les remarques telles que sa première phrase.

Aaron savait très bien qu'il ne donnait que des réponses négatives pour le moment à la petite nouvelle de l'équipe. Enfin "nouvelle" puisque Juliette était déjà dans les locaux depuis quelques mois déjà. Il essayait de lui faire comprendre qu'il ne pouvait vraiment rien faire pour elle et que le mieux, ce serait qu'elle se contente de cette réponse et s'y fasse à ce transfert d'équipe. Il n'allait rien lui dire, elle pouvait le supplier, s'énerver, pleurer, ces réunions étaient confidentielles et Aaron n'allait pas enfreindre la règle. Il ne dirait rien, même à ses collègues, ce n'était pas à lui de les mettre au courant, mais à Strauss, et encore si elle trouvait cela pertinent de les prévenir, cette fois-ci, elle ne jugeait pas utile de prévenir les agents concernés par les changements. Aaron ne la trouvait pas vraiment juste, mais il ne contestait pas les ordres.

Juliette n'arrêtait pas d'insister, demandant même à en parler à Strauss. Aaron essayait de rester calme, mais si la jeune stagiaire continuait ainsi, il n'allait pas tarder à hausser un peu plus le ton. Il ne souhaitait pas en arriver là, mais il n'aimait pas quand quelqu'un essayait de lui soutirer des informations. Juliette avait l'air d'avoir un fort caractère et Aaron en avait un également, si jamais ils devaient tous les deux s'énerver, cette conversation allait faire beaucoup de bruit au bureau pendant longtemps.

Ecoutez, si vous aller voir l'agent Strauss, vous allez vous affronter à un mur et elle va surement vous dire que ce ne sont pas vos affaires. Vous n'allez pas en savoir que ce soit avec elle ou avec moi. Je suis désolé de vous dire ça, mais vous devez vous y faire et tourner la page.

Il avait dit sa dernière phrase d'un ton sec. Il essayait de se contenir, mais si Juliette ripostait une nouvelle fois, il allait surement lui dire ses quatre vérités. Il s'attendait même à ce que Juliette ai quelque chose à redire, il valait mieux pour elle que non. Mais si elle partait de son bureau, Aaron était persuadé qu'il n'avait pas encore terminé d'entendre parler de cette histoire. Peut être que cette fois, il lui a fait comprendre que ni Strauss, ni lui n'allait lui révéler quoique ce soit. Il regardait la jeune femme et attendait une quelconque réponse de sa part.



[C'est assez court comparé aux autres, so sorry, j'essaierai de faire mieux pour le prochain, surtout si Aaron s'énerve. Bref, j'espère que ma réponse va te convenir ^^)

Restant sur sa position, Juliette n'était pas décidée à céder. Tout ce qu'elle souhaitait, c'était une simple réponse. Qu'elle soit positive ou non, favorable ou non, une phrase répondant à sa question lui aurait suffi. Elle ne voulait pas créer de malaise ou de gêne avec sa requête, cependant pour le moment, c'était mal parti. Si la conversation continuait de la sorte, elle se doutait que leur différend resterait pendant quelques temps. Dommage que l'agent Hotchner soit son supérieur. Se prendre la tête avec son boss était déconseillé, quelle que soit la profession exercée, alors que jusqu'à présent, c'était tout ce que provoquait la stagiaire. Elle ne pouvait plus retourner en arrière et elle continuait à croire que l'homme en face d'elle lui donnerait un élément utile. Mais elle savait qu'elle pouvait attendre longtemps et avait également conscience qu'il ne lui dirait rien qui puisse l'aider.

Certes, l'étudiante avait encore le temps de s'excuser et de s'en aller de ce bureau, comme l'aurait fait une apprentie sage et obéissante. Pourtant, elle n'en avait aucune envie. Ce changement importait trop pour elle pour qu'elle laisse tomber ses attentes. Bien entendu, elle ne pouvait pas être tout le temps aussi exigeante par rapport à son chef d'équipe, et c'était bien la première fois qu'elle osait tenir tête à une personne aussi haut gradée, surtout au FBI. Ju' ne pensait pas aux conséquences pour le moment, mais elle regretterait peut-être d'avoir autant insisté sur la question. Laissant parler l'agent Hotchner - car il aurait encore fallu qu'elle lui coupe la parole pour tout se passe réellement mal -, elle n’apprécia pas sa dernière phrase, que l'agent avait voulu rendre cassante, selon elle. Qu'on lui donne des ordres ne la dérangeait pas, c'était le ton employé qui ne lui avait pas plu.

« On m'a déjà parlé de l'agent Strauss et je sais à quoi m'attendre, monsieur, fit-elle avec reproche. Comme je vous l'ai dit, c'est important pour moi d'en connaître les raisons et, contrairement à vos attentes, je ne peux pas tourner la page aussi facilement. »

Juliette essayait tout de même de ne pas dépasser les limites et de ne pas trop élever la voix. Son supérieur le pouvait, tandis qu'elle avait la hiérarchie à respecter et ne pouvait pas se permettre de manquer à des devoirs comme celui-là. D'ailleurs, après ses paroles, elle savait que l'agent avait encore quelque chose à lui dire. Vu l'intonation de sa voix précédemment, il allait sûrement lui faire réaliser que le débat est clos, et qu'elle n'a pas intérêt à lui reparler de cette conversation à l'avenir. Et elle n'allait certainement pas suivre ces recommandations si elle ne recevait rien en retour.

Juliette répondit une fois de plus et ne voulait toujours pas lâcher l’affaire. Le sang d’Aaron ne fit qu’un tour. Il ne comprenait pas pourquoi elle insistait tant, surtout après lui avoir dit qu’elle n’obtiendrait aucune réponse. Elle aurait beau aller questionner tout le monde, tout le monde serait muet, comme si leur vie en dépendait, mais dans ce cas-là, ce n’était pas leur vie, mais leur travail. Aaron sentait que la colère montait en lui, il frottait son pouce contre son index, il sentait que la conversation allait mal se finir, et ce n’est qu’après les dires de Juliette qu’il explosa.

Ça suffit. Ecoutez, je vais vous le redire une dernière fois, et après ce n’est même plus la peine d’insister, ce qui a été dit au cours de cette réunion ne vous regarde absolument pas. Personne ne va prendre le temps de répondre à vos questions, et si vous continuez, ce problème de transfert sera le cadet de vos soucis.

Aaron parlait bien évidemment d’un potentiel renvoi. La jeune femme brune avait un sacré caractère, Hotch ne voulait pas en arriver, mais si elle continuait, il allait se charger de le faire. Après tout plein d’autres stagiaires désiraient intégrer le Département. Sourcil froncé, le regard noir, Juliette n’avait pas intérêt à redire quoique ce soit. Il espérait maintenant que la jeune stagiaire se calme et parte de son bureau sans broncher, ou s’excuse de son comportement. Elle allait surement lui en vouloir, mais Aaron s’en fichait. Il n’était pas du genre à se laisser marcher sur les pieds, et Juliette allait très vite le comprendre, si ce n’était déjà fait.

Je tiens à vous rappeler que vous êtes stagiaire ici, et ce genre d’interrogatoire, vous pouvez le faire où vous voulez, mais ce ne sera pas avec moi, ai-je bien été clair ?

Il attendait une quelconque réponse de la part de Juliette. Aaron commençait peu à peu à se calmer. Il regardait toujours Juliette avec la même attention que quelques minutes plus tôt. Si elle s’obstinait à vouloir une réponse, il ne prendrait même plus la peine de lui répéter encore une nouvelle fois qu’elle perdait son temps mais il allait directement la renvoyer chez elle. Il ne s’énervait pas souvent contre ses collègues, mais quelques fois, comme dans cette situation, il y été forcé. Juliette avait un excellent dossier et faisait du travail remarquable d’après la seconde équipe, mais dans aucune ligne n’était mentionné ce caractère.

Juliette n'avait pas cessé d'espérer de recevoir une réponse de la part du profiler. Cependant, elle doutait de plus en plus face à son mutisme inébranlable. Enfin, elle supposait que sa question pouvait être gênante, mais elle avait pensé que ce serait simple de savoir pourquoi elle avait été changée d'équipe. Elle gardait en tête qu'elle était totalement concernée par cette affaire et ne voulait pas abandonner cette question, qui restait en suspens pour le moment. Elle était prête à insister de nouveau, si besoin était, car elle y tenait vraiment, mais sa motivation atterrit au point mort lorsque l'agent Hotchner lui adressa la parole.

Cette fois, elle comprit qu'elle était allée trop loin et avait dépassé les limites, qu'elle s'était promis de ne pas franchir. Elle avait imaginé qu'elle saurait calmer la situation à temps, alors que finalement, tout avait empiré et à présent, elle risquait de plus graves sanctions. Peut-être un rapport, peut-être un renvoi. Que ce soit l'un ou l'autre, elle ne voulait pas en arriver là, en aucun cas. Après tout, elle n'était pas entrée au BAU pour se faire renvoyée chez elle par la suite, en ne sachant même pas si elle aurait pu revenir ou non, et être obligée de retrouver les sièges de l'Académie du FBI à plein temps.

« Mais... »

Elle ne put rétorquer car son supérieur continuait dans son élan, toujours aussi remonté. Il lui rappela sa position de stagiaire et d'étudiante, ce qui la rabaissa un bon coup et la fit taire. Elle était du genre à éviter de se faire rappeler à l'ordre et ce jour-là était bien une exception. Pourtant, il avait certainement raison. Elle avait voulu répliquer une nouvelle fois mais tout compte fait, il avait mieux fallu qu'elle ne dise rien. De toute façon, Juliette était bel et bien en tort sur ce coup, et elle réalisait petit à petit que répondre encore à son boss allait lui attirer encore plus d'ennuis. Elle, qui n'avait pas le sang chaud face à des situations pareilles, décida de ne pas aller plus loin et de ne pas provoquer l'irrémédiable. Elle n'avait pas envie d'être renvoyée, pas après tous les efforts qu'elle avait fait pour enfin entrer au Behavioral Analysis Unit.

« Oui, très clair, monsieur, affirma-t-elle après quelques secondes de silence. Puis, restant malgré tout polie : Merci quand même. Désolée de vous avoir dérangé. »

Sur ces dernières paroles, Juliette se leva sans un mot, ayant compris clairement ce que l'agent avait voulu faire passer comme message, puis quitta son bureau. De toute façon, elle savait que cette conversation reviendrait à l'avenir, et qu'ils auraient tout les deux un autre échange, concernant son changement d'équipe.

[RP terminé pour moi, comme convenu :3]