Cette nuit là avait été vraiment très mouvementé pour notre petit Jesse. En effet cet enfant avait parcourue de longue minutes dans la neige pieds nu et ne portant juste son t-shirt normalement rayées marron et orange, et un jean logiquement bleu. Mais ces deux vêtements étaient maculé de sang...de sang frais. Il en avait également sur le visage et avançait droit devant lui appelant ses parents d'une voix presque inaudible. Il n'avait plus de voix et pour cause. Il n'avait pas comprit ce qui s'était passer dans cette maison. Lui qui jouait tranquillement dans la chambre d'amis, avait entendus un homme entrer, sa première réaction avait été d'aller voir à la rambarde de l'escalier, puis voyant que c'était un adulte, il était retourner jouer, respectant la règle : on laisse les adultes entre eux. Mais les bruits et les cris qui étaient venus ensuite, l'avait entièrement traumatisé. Maintenant il n'avait plus de voix, et n'était presque pas conscient de ce qui se passait autour de lui...les lumières jonglait ans l'ambulance, il hurlait dès qu'on voulait le toucher. Les secouristes n'avaient même pas put lui mettre une couverture. Il tenait le gilet de sa mère qui portait de nombreuse traces de sang, puis il se balançait d'avant en arrière sur le brancard, appelant toujours ses parents d'une voix de plus en plus faible. Arrivé à l'hôpital ça avait été tout un cirque pour le mettre dans le lit d'hôpital. Il avait gifflé une infirmière, et s'était griffer lui même en voulant se débattre, hurlant en répétition :

"Touchez pas ! Touchez pas ! Touchez pas !!!"

Puis les voyant reculer, il s'était calmer, il avait reprit sa position assise, s'était recroqueviller sur lui même et il recommençait son mouvement de balancier d'avant en arrière en appelant toujours ses parents. Une infirmière appela le FBI et demanda à avoir un agent d'urgence, peut être qu'eux pourrait le faire parler. En voyant la femme arriver, l'infirmière alla la voir et lui dit :
"Bonsoir, désolé d'avoir dut faire appelle à vous, mais disons que c'était vraiment urgent...Tout ce qu'on sait sur cet enfant, c'est qu'il s'appelle Jesse COnrad, il a 8 ans, et on la retrouver dans une maison ou deux couples ont été massacré. L'un des couples étaient ses parents. Le petit est autiste, il ne comprend pas que ses parents sont mort...si vous pouviez lui parler et l'aider à parler ce serait bien pour lui, nous on a essayer mais dès qu'on s'approche il hurle, et il devient rapidement violent. Oh et si vous pouviez faire en sorte qu'il se change, la police pourrait surement récupérer ses vêtements...tenez voilà de quoi le changer. Je suis désolé de vous demander ça à vous, mais je pense que ce qu'il a vous raconter vas vous intéresser..."

L'infirmière repartit, elle savait que cette femme, agent du FBI, avait eut un petit toppo de l'affaire, et ces deux meurtres ressemblaient à deux autres meurtres qui avaient eut lieux quelques jours avant. Jesse était toujours assis sur son lit, et ne cherchait pas à se sauver, il voulait juste revoir ses parents, et il était persuader que ces parents allaient venir le chercher.

Il était tôt quand le téléphone de la jeune femme sonna. Bradford. Elle serra les dents ; il lui demandait déjà de rester de rester tard le soir, il voulait en plus la faire venir tôt ? Il avait une voix presque aussi endormie qu’elle mais semblait avoir rassemblé ses esprits. Il lui expliqua quelque chose concernant un petit garçon autiste qui avait assisté à un double meurtre, avec lequel il fallait entrer en contact car il refusait tout contact avec les autres. Elle adorait les enfants, mais au point qu’ils la tirent du lit… C’est donc dans un élan de courage qu’elle s’était levée et habillée, et avait été légèrement briefée sur l’affaire alors qu’elle se dirigeait vers l’hôpital. L’endroit grouillait de monde malgré l’heure matinale. Blessés, malades, proches, tous y étaient. Elle se dirigea vers l’accueil et montra sa plaque du FBI ; tout de suite, la femme au guichet lui donna une chambre et lui dit qu’elle devrait croiser une infirmière qui lui dirait quoi faire. Elle s’était donc exécutée et s’était rendu à la chambre indiquée. Elle se permit d’entrer sans toquer, et vit, à l’intérieur de la chambre, une infirmière qui tenait des vêtements propres à la main. Elle lui expliqua en quelques mots la situation, jetant des coups d’œil inquiets au petit. Il pouvait être violent, et alors ? Elle semblait le fuir comme Satan. Ashley prit donc les vêtements. Il faudrait d’abord essayer de lui faire enlever les siens… Ce qui n’était pas une mince affaire ! Interdite, elle le regarda, recroquevillé sur son lit. Un sentiment maternel et inexplicable la remplit et elle s’avança près de l’enfant. Elle ne savait pas si on l’avait prévenu que le FBI viendrait (ou plutôt, la seule agent assez stupide pour bien vouloir se déplacer pendant la nuit), donc préféra le lui préciser. Mais comment ? Elle faisait parfois des entrevues avec des enfants pour une enquête, mais ne leur parlait presque jamais… Elle laissait aux autres cette tâche. Pas qu’elle n’aimait pas les enfants, loin de là, mais surtout qu’elle ne savait pas comment s’y prendre avec eux. Les réconforter ? Les prendre dans leurs bras ? C’était amusant et paradoxal : elle arrivait à faire des interrogatoires aux plus gros tueurs avec leurs triceps, biceps, et d’autres muscles dont elle oublie le nom, mais pas un enfant. Rien que cette idée la terrorisait. Peut-être du à son enfance, vu qu’elle était assez renfermée comme enfant.
Elle déposa les vêtements propres sur le bord du lit et s’assit près du petit Jesse. Elle pinça les lèvres : que faire maintenant ? Elle pouvait essayer de le réconforter, au risque de se faire frapper… Elle aurait vu pire. Non, pas pour l’instant ; elle allait essayer pour les vêtements avant, bien que l’envie de le prendre dans ses bras lui montait à l’esprit, juste par instinct maternel, instinct dont elle ignorait l’existence. Elle remit une mèche de cheveux derrière son oreille, ses yeux océan posés sur le petit qui semblait attendre calmement.

- Jesse… Hey…

Elle voulut poser la main sur la sienne mais alors qu’elle allait la frôler, se retint et la posa près d’elle.

- Je suis Ashley Seaver, je travaille au FBI…

Elle fit une pause, jouant nerveusement avec le collier qu’elle portait, l’enroulant autour de son doigt comme pour décompresser et savoir quoi dire. Elle voulait lui montrer un peu d’affection après la nuit qu’il avait eue, mais ne voulait pas risquer de l’effrayer.

- Je sais que tu as du vivre une dure nuit, mais… Est-ce que tu pourrais te changer ? Ainsi je pourrais donner tes vêtements plein de sang à la police…

Elle saisit les vêtements propres au bout du lit et les posa sur ses genoux.

- Mais si tu veux, avant, on peut parler un peu… Tu veux parler de ce qui t’es arrivé ? Je pourrais peut-être t’aider, tu sais… C’est mon travail d’arrêter des gens qui font du mal aux autres.

Pourquoi Bradford avait pensé à elle pour cet « interrogatoire » ? Il savait pourtant qu’elle détestait faire ça aux enfants. Ce sont des êtres si petits, fragiles… qui n’ont pas besoin de revivre deux fois quelque chose qui pourrait les traumatiser à vie…!

Jesse restait dans son monde, émettant de petit son de temps en temps et ce pour appeler ses parents. Il n'avait toujours pas comprit que ses parents étaient mort. Pourtant il avait vu les corps, il avait put les voir, les toucher, les sentir...mais non rien y faisait, il avait fait un blocage sur cette tragédie et ne comptait pas y retourner. Mais tout le monde savait que cette solution n'était pas bon pour lui, et encore moins pour un enfant autiste. Par la suite il devrait vivre avec d'autre gens, mais avant cette étape, il devrait commencer par la plus dur surement : dire ce qu'il avait vut...ce n'était pas ce qu'il l'enchantait le plus. Car Jesse n'était pas en enfant bavard, du moins pas comme les enfants de tout les jours. Généralement il passait son temps à parler avec des images, par exemple au lieux de : "papa est venue ma chercher avec la voiture." Il disait :"le chevalier blanc est venu me chercher dans son vaiseau spacial". Parfois c'était dur à comprendre, mais d'autre fois il parlait comme n'importe quel enfant, cela dépendait de son humeur. Et là il n'avait pas du toute envie de parler. Il sentit une personne s'approcher de lui, il ressera ses bras autour de ses genoux et continua de se balancer sur lui même, tout en récitant une suite de chiffre incompréhensible et surtout n'ayant aucun rapport entre eux. La femme en face de lui tenta de lui parler, elle se présenta et dit qu'elle était du FBI. Jesse lui fit juste tout en bougeant toujours sur place, et d'une voix cassé :

"FBI...Bureau Fédéral INvestigation, agence pour arrêter les monstres qui font du mal aux autres."

Puis il repartit dans son silence. Jesse définissait toujours les choses à sa manière, même des choses dont on avait pas besoin de définition, telle que le cinéma, l'école, le bus...bref, il définissait tout. Puis Ashley lui demanda s'il voulait se changer, Jesse releva sa petite tête rousse, et lui dit de son petit regard rêveur et tendre :

"Papa et maman vont venir, ils vont aider Jesse...ils vont ramener Jesse...Ils vont aider Jesse...ils vont ramener Jesse..."

Il répéta environ cinq fois cette phrase tout en reprenant son balancement. Effectivement cet enfant avait vraiment besoin d'aide, mais comment lui faire comprendre que ces parents ne seraient plus là ? Il n'avait pas comprit lui même, surement un choc, ou peut être pas. Il n'avait surement pas fait le lien, ou alors il avait effacer de sa mémoire le moment il avait vus les corps. Ce qui d'après les médecins étaient bien probable. Ashley finit par lui demander s'il voulait parler ce qui s'était passer. Jesse se stoppa net. Puis tout bas il la regarda et lui :

"Le monstre est entrer...maman à dit que je devais pas venir...alors je suis rester à jouer. Maman dit que je dois pas venir quand les grands parlent. Le monstre est partit. "

Puis il la regarda et mettant la tête sur le côté il lui demanda d'une voix faible et cassé :

"Il va revenir le monstre ?"

[ si tu veux que je changes quelques choses tu me le dis hein ]

Elle sourit légèrement à Nick ; il savait ce qu’était le FBI, ce qui était bien, ceci dit, tout le monde connaît le FBI, ne serait-ce que partiellement.

- C’est cela, oui… Je vais essayer de retrouver l’homme qui a fait ça à tes parents…

Rien que ce moment pouvait en dire long sur la jeune femme aux yeux d’un bleu profond. Elle hésitait toujours à lui tendre la main, ou à sagement attendre qu’il fasse le premier pas. Il lui rappelait son enfance, ou plutôt, l’année de ses dix-huit ans, ou elle était aussi démontée, cassée, horrifiée. À l’idée qu’un jour il revienne, qu’il lui fasse subir les mêmes douleurs mentales, le même chagrin. Et maintenant, même si elle avait grandit, elle en avait encore peur, chaque nuit elle imaginait un scénario horrible ou il la retrouvait, même s’il est mort.

- Jesse… Tu l’as vu des propres yeux…

Elle passa sa main dans ses cheveux, l’attardant dedans, comme pour coiffer ses baguettes blondes.

- Tes parents ont été… assassinés par le monstre et…

Elle inclina légèrement la tête, n’osant plus affronter le regard du petit garçon, de peur de voir toute la tristesse dans ses yeux, tout l’espoir s’envoler, comme elle le voyait parfois avec le métier qu’elle exerçait ; métier qu’elle avait désiré et qu’elle adorait, sauf pour cela. Voir toute l’innocence des enfants victimes de telles atrocités s’envoler, se réduire à néant, se faire piétiner.

- Ils ne pourront plus venir te chercher… Mais je te promets que le monstre ne reviendra plus, il ne te fera plus de mal… Ni à toi, ni à tes parents…

Elle reposa ses yeux océan sur lui, toujours replié sur lui-même. Elle n’arrivait pas à avoir une quelconque approche avec lui et elle le sentait ; elle n’était pas assez expérimentée pour ça. Elle ne s’occupait jamais des enfants sur une enquête, n’avait rien développé avec eux, ni amour, ni haine. Elle rêvait d’avoir des enfants, cependant… Cherchez l’erreur. Elle se leva lentement, déposa les vêtements aux pieds du petit. Elle allait agir. Il le fallait, de toute manière. Elle ne pouvait rien faire de plus…

- S’il te plaît, Jesse, change-toi…

Elle se recula, et une fois dans un coin de la pièce, réfléchit à cent à l’heure. Que faire ? Elle n’en tirerait pas plus de sa part, elle le savait. Même s’il avait bien voulu lui parler un peu de ce qu’il s’était passé, il semblait si renfermé, si distant avec les autres qu’elle ne pouvait pas vraiment discuter de ce qui c’était passer sans qu’il ne croie qu’en fait ses parents étaient toujours vivants. Il lui restait une option ; les profilers ou l’agent Hotchner. Oui, c’était ce qui lui semblait le plus abordable. Elle arrivait à tirer quelles paroles à Jesse, mais ce serait beaucoup plus efficace si les profilers étaient là. Ou si quelqu’un l’épaulait ou au contraire, si elle épaulait quelqu’un. Ou même - encore mieux - si elle pouvait continuer l’enquête et qu’un d’eux interroge le petit. Elle sortit son téléphone, soupira légèrement, et composa le numéro de l’agent Hotchner. Jouant nerveusement d’une main avec un élastique qu’elle avait passé autour de son poignet, elle attendit sagement qu’il décroche, son cœur battant la chamade, réfléchissant à comment elle allait lui exposer cela.

Jesse avait vu son agresseur. La pire torture qu’on puisse infliger à une victime indirecte. Il avait vu celui qui l’avait privé à jamais d’une présence parentale. Celui qui venait de détruire sa vie, malgré qu’il ne s’en rende pas encore compte. Il lui dit qu’il avait un oiseau. Elle arqua un sourcil et observa le petit. Elle ne pouvait pas lui en demander plus. Elle ne voulait pas, plutôt. Il avait déjà souffert. Elle détestait son métier, parfois.

- Quand tu dis qu’il avait un oiseau… Est-ce que c’était sur ses vêtements ? Ou une peluche ? Ou bien était-ce simplement l’animal ?

Mais il était déjà en train de dire que sa mère allait venir le chercher. Il espérait. L’espoir. La chose qui faisait tenir tout le monde ici. Elle espérait oublier un jour la douleur qui lui déchirait le cœur, il espérait qu’un jour sa mère revienne. Chacun son combat.

- Jesse… Je suis vraiment désolée… Laisse-moi te jurer qu’on te trouvera quelqu’un de gentil, qui t’aimera énormément pour s’occuper de toi.

C’est ainsi qu’elle se retrouva au téléphone au bout de la pièce. Son cœur eut un raté quand l’agent Hotchner décrocha ; cette voix était gravée à jamais dans son esprit. Tout comme les quelques mots qu’il lui avait dit, avec un semblant de réconfort, le jour où le monde s’était détruit autour d’elle. Le jour de l’arrestation de son père. Le côté froid et autoritaire d’un côté, le côté professionnel de l’autre. Elle n’avait gardé de lui que de vagues souvenirs. Des cheveux noirs de jais, un costume impeccable et des yeux ténébreux. Même si c’était « récent » ; elle ne pensait pas vraiment à ça sur le moment. Et c’était l’agent Rossi qui l’avait le plus marquée. Il avait été là. Il l’avait soutenue pendant qu’elle sombrait lentement. Lui qui lui avait assuré d’un ton réconfortant que tout allait aller bien dans quelques années. Mais c’était faux : il lui avait juste resservi le même discours qu‘à toutes les autres victimes. Les victimes les plus touchées, la famille du tueur. Si celui-ci ne l‘avait pas massacrée en premier comme le faisaient un nombre incalculable de psychopathes et sociopathes. Les quelques années passées, la douleur avait juste diminué. Mais elle était toujours là. Et aujourd’hui encore. Et ça se voyait. Dans ses gestes, ou parfois, dans les larmes qu’elle versait, quand elle était touchée par une enquête. Sortant de ses sombres pensées, elle rouvrit les yeux, sans même avoir le souvenir de les avoir fermés, et secoua légèrement la tête, comme pour reprendre ses esprits. Passant ses doigts fins dans ses longues baguettes blondes, elle jeta un regard à Jesse, qui maintenant était changé et rangeait ses vêtements sales au pied du lit. Elle eut un léger regard compatissant au petit garçon, avant de répondre à l’agent à l’autre bout du fil qui devait s’impatienter et prendre son appel pour un canular.

- Agent Hotchner… C’est l’agent Seaver, de Washington… On s’est rencontrés il y a huit ans, lors de l’arrestation de mon père : Charles Beauchamp.

Elle vit Jesse retourner à sa place et se recroqueviller sur lui-même en fredonnant une sorte de berceuse. Quittant alors le fond de la pièce, elle se rassit sur le bord du lit. Posant une main le genou du petit garçon, il ne sembla même pas la regarder. Elle venait d’établir plus ou moins une confiance entre eux. Du moins elle l’espérait. Elle s’était attachée à une vitesse incroyable à ce petit. Caressant lentement sa petite jambe dans un geste rassurant, elle le regardait dans les yeux, bien qu’au téléphone avec une toute autre personne. Elle n’avait jamais eu la « fibre maternelle » ou plutôt, ne l’avait jamais ressentie dans ses gestes vu qu’elle n’approchait pas les enfants, mais là, sur le moment, était fière d’elle et de ce lien qu’elle avait avec lui.

- Mais là n’est pas la question. J’ai été appelée très tôt ce matin. J’ai devant moi un petit garçon autiste qui a assisté au meurtre de ses parents cette nuit et… Enfin, même si j’ai pu établir un contact avec lui, je ne saurais pas gérer ça, et l’enquête en même temps… Même si mes coéquipiers sont très performants… On va avoir besoin d’aide et ce tueur sait à qui il s’en prend. On a besoin de gens qualifiés sur le terrain. Je ne sais pas si vous… accepteriez de nous donner un coup de main ?

Elle était à nonante-neuf pourcents sûre que cette demande était mal formulée. Mais elle n’avait pas l’habitude de demander de l’aide aux profilers. Qui l’intimidaient, en plus de ça !

Aaron attendait toujours que son interlocuteur parle. Il commençait vraiment à se demander si il y avait réellement quelqu'un au bout du fil. Son regard se projetait en l'espace de quelques secondes sur tout ce qui pouvait rencontrer : cadres, fenêtres, la porte de son bureau... Pourtant, il n'y prêtait guère attention, mais instinctivement, il faisait ça quand il était au téléphone et que quelque chose l'intriguait. A l'autre bout du fil, il pouvait entendre une légère respiration. Pas de doute, il avait bien quelqu'un à l'autre bout du fil mais qui ne se décidait pas à parler. Peut être que son interlocuteur n'avait pas entendu Aaron décrocher ou qu'il était encore dans ses pensées. Ou autre possibilité, que cet appel n'était juste qu'une blague faîte par des adolescents immatures.

Hotchner ? répéta t-il avec plus de conviction

Cette fois ci, quelqu'un lui avait bel et bien répondu, et ce quelqu'un était l'agent Seaver. L'arrestation de Charles Beauchamp, comment l'oublier. Cet homme avait tué 25 femmes et se faisait appelé l’Éventreur de Redmond. Il se rappelait de cette affaire, il avait même travailler dessus avec David Rossi. Il se souvenait à quel point la famille de ce tueur avait été bouleversé en apprenant que leur mari, que leur père soit un tueur et qu'elles n'avaient rien vu venir. Depuis l'arrestation de Beauchamp, Aaron n'avait eu que très peu de nouvelles d'Ashley, il avait su qu'elle tentait d'entrer au FBI et qu'elle avait réussi avec succès, mais depuis, plus de nouvelles.

Ravi d'avoir de vos nouvelles agent Seaver

Quelques secondes passèrent avant qu'elle ne commence à résumer brièvement une affaire. Un seul témoin autiste, l'équipe allait devoir faire appel à sa mémoire pour coincer ce tueur. L'agent Seaver avait vraiment l'air d'avoir besoin d'aide. Il réfléchit quelques instant à la proposition, l'équipe avait pas de travail ces temps ci avec tous ces dossiers qui s'empilaient sur les bureaux, mais d'un autre côté, l'agent Seaver l'avait appelé personnellement pour les inviter à les rejoindre sur cette affaire. Il ne mit pas longtemps à faire un choix.

C'est d'accord. Pourriez vous m'en dire davantage sur cette affaire pour que je puisse briefer mon équipe le plus rapidement possible ?

Il fallait gagner du temps et ce n'est pas en étudiant les dossiers à leur arrivée qu'ils allaient en gagner. Pour ce qui est des photos, ils pourraient tous voir une fois sur place.

Visiblement l'agent du FBI était intéresser par le faite que Jesse eut put voir l'homme. Enfin elle avait été surtout surprise d'entendre que le gars avait un oiseau. Elle demanda à Jessesi cet oiseau était réel, en peluche ou un tatouage. Jesse plissa les yeux et chercha dans sa mémoire. mais il n'arrivait pas à retrouver ce qu'il avait vu exactement. Il savait que c'était un oiseau bleus clair avec des ailes blanche, tout petit, au bec fin et orangé. Il avait des yeux noir de prédateurs. Jesse regarda le vide et se força à chercher au fond de lui pour répondre, mais il n'y arrivait pas, pour lui l'oiseau était réel, c'était un vrai oiseau, mais en réalité ce n'était qu'un tatouage. Jesse finit par dire à Ashley de son petit regard tout triste :

"Tu vas me gronder si je me souviens plus ? Je sais que c'est un oiseau c'est tout..."

L'enfant rebaissa sa tête et repartit dans son monde, où il espérait encore voir le visage de sa mère franchir cette porte, porte qu'il fixait avec énormément d'attention. Il entendit soudain Ashley lui dire qu'elle était désolé et qu'elle lui promettait de trouver une famille convenable pour lui. Il la regarda et lui dit de son petit visage d'ange :

"Mais ils vont revenir, je le sais moi. "

Il se persuadait qu'ils reviendraient, il ne voulait pas croire qu'il ne les reverrait jamais, il ne voulait pas croire qu'on lui avait voler ce qu'il avait de plus précieux. Il ne voulait pas croire qu'on allait le confier à d'autre gens. Puis Ashley lui demanda de changer ses vêtements. Au bout d'un long moment il accepta de se changer, il plia son linge couvert de sang, s'en mettant un peu partout au passage, en disant qu'il fallait toujours plier ses affaires et les mettre au coin du lit. Il enfila ensuite le jean léger et le t-shirt que l'hôpital avait prêter. Il finit par se remettre sur le lit. Il regarda Ashley téléphoné, et petit à petit ses yeux se fermèrent....pour ne se rouvrir qu'un long moment après, en hurlant que le monstre voulait le manger et en courant pour sortir de la pièce.

[ désolé pour le retard]

Entre sa conversation au téléphone, et Jesse, Ashley devait répondre successivement sans que l’agent Hotchner ne la croie folle. Elle regarda le petit garçon qui lui demanda si elle allait le gronder s’il ne se souvenait pas. Une mine désemparée prit place sur son visage et elle secoua la tête négativement.

- Bien sûr que non, ce que tu me dis là m’est déjà très précieux, Jesse. Je comprends que tu ne te souviennes pas de tout.

Elle lui sourit une fois de plus, désolée de lui faire revivre tout ça. Le petit garçon n’en avait-il déjà pas eu assez en assistant au meurtre de ses parents ? Il était seul maintenant, complètement seul car à part s’ils retrouvaient de la famille, il serait placé en foyer d’accueil. La vie semblait s’acharner sur ce petit garçon aux yeux chocolat. En entendant la deuxième remarque de l’enfant, un sourire triste et désolé prit place sur son visage et elle posa une main sur le genou du petit. Elle l’enleva aussi rapidement, remettant une mèche de cheveux en place avec légèreté. Si elle semblait avoir sympathisé avec l’enfant, elle se sentait ridicule avec ses petits geste stupides de réconfort. Rien ne ferait revenir ses parents à la vie, personne ne franchirait plus cette porte pour prendre le petit dans ses bras. Elle se sentait si mal devant lui ! Elle semblait se revoir dans ses gestes, sa façon de ne pas vouloir croire la réalité.

- Désolée…

C’était la seule chose qu’elle avait pu articuler, les larmes commençant à noyer ses yeux océan. Elle ne craquait jamais généralement, encore moins sur une affaire ou devant un enfant. Pour lui, elle représentait la force. Mais pas du tout en réalité. De quoi s’excusait-elle au juste ? Que quelqu’un s’en soit pris à sa famille ? Ça arrivait tout le temps ici, en Amérique. Les statistiques étaient clairs là-dessus. En 1990, on comptait 23 438 victimes d’homicides (et 102 555 viols). Alors qu’en était-il maintenant ? C’était bien beau tout ses beaux discours sur la baisse de la criminalité, mais ce qu’on vous apprenait à l’Académie était bien différent de ce qu’on dit aux gens. 23 438 vies fauchées. Pères, mères, enfants, oncle, tout y passait. Tout ces gens qui avaient une famille qui maintenant n’étaient plus. Elle sourit légèrement en entendant la première remarque de l’agent Hotchner au bout du fil, comme s’il pouvait la voir.

- Merci monsieur.

Il ne l’avait pas oubliée ! Avec toutes les affaires qu’il traitait, c’en était étonnant. Elle se demanda un instant s’il retenait le nom de tout les criminels qu’il traquait. Elle chassa cette pensée de sa tête. Si c’était le cas, sa vie devait être bien triste. Quoiqu’une vie de policier n’est jamais drôle, comme lui dirait sa mère. Et c’est véritablement un sourire de toutes ses dents qui éclata sur son visage quand il accepta son affaire. Oui ! Elle allait les revoir et surtout, peut-être, lui faire part de son désir à rejoindre le département. Non en fait, c’était certain. Elle avait la langue bien pendue et elle allait certainement au moins aborder le sujet une fois, même sans le faire exprès. Elle acquiesça pour elle-même, jetant un regard en coin au petit garçon.

- Merci, merci infiniment monsieur. Bien sûr, je vais vous dire ce que je sais - elle ouvrit le dossier qu’on lui avait donné et lut les grandes lignes avec rapidité - : cette nuit, la famille Conrad était chez des amis quand quelqu’un est entré. Pas par effraction vu qu’il n’y a aucune trace pour le supposer. Il a attaché les quatre personnes, a violé les femmes et battues, avant d’exécuter les quatre personnes d’une balle derrière la tête. Jesse était en haut à ce moment-là. Une patrouille de police est arrivée alertée par des voisins, et le petit cherchait à s’enfuir pour trouver de l’aide à ce moment-là.

Elle fit une pause, en profitant pour regarder une nouvelle fois le petit garçon. Quel genre de monstre était-elle pour dire ça devant lui ?

[ HJ : Désolée pour le temps de réponse, mais avec la mort de mon chat et les cours, je n'avais pas le temps ni la tête à ça, à vrai dire. Par contre pour briefer sur l'enquête, j'espère avoir répondu correctement oo' Et pour les statistiques sur la criminalité, elles sont bien réelles et tirées du livre Serial Killers de Stéphane Bourgoin.]

Aaron écouta attentivement Ashley qui lui expliquait les détails de l'affaire. Il prit un stylo et nota en même temps quelques éléments sur son calepin noir pour se souvenir des faits avant qu'il en fasse part à son équipe. Aucune effraction, victime attachées, viol + coups sur les femmes, exécution avec une balle derrière la tête, voila ce qu'avait noté l'agent Hotchner, mais le plus important était le dernier élément : un survivant. Rare sont des affaires de ce genre où il reste un survivant, mais l'interroger allait demander énormément de travail puisque ce petit garçon était autiste.

Aaron connaissait quelques petites choses sur l'autisme : ils ont une mémoire photographique, ils peuvent se souvenir du moindre détail mais ils sont incapable de dire quand est ce que cet évènement s'est produit. Ils n'aiment pas les contacts avec les gens, ne regardent jamais leur interlocuteur dans les yeux et peuvent s'énerver si on leur touche malencontreusement leur bras, leur épaule ou toutes les parties de leur corps. Aaron savait également que les autistes sont incapables de mentir, avantage dans une affaire comme celle ci. Mais c'était bien le seul, communiquer avec ce garçon n'allait pas être facile et les profilers devraient surement demander de l'aide.

Après avoir noté ces éléments, Aaron remarqua que l'agent Seaver n'avait donné qu'un seul nom de victime : les Conrad et leurs amis. Étaient-ce les seules victimes ? Avaient-ils vraiment affaire à un tueur en série ou était-ce juste un règlement de compte ? Il posa alors la question à l'agent Seaver :

Les membres de la famille Conrad et leurs amis sont les seules victimes ?

Ils devaient être sûr que ce soit une affaire de meurtres en séries et si vraiment les Conrad et leurs amis sont les seules victimes, pourquoi les enquêteurs pensent que le tueur va recommencer.


[HJ : Désolée également pour mon retard, avec mes oraux je n'ai pas eu le temps et je n'étais pas très motivée pour poster ces temps ci. En ce qui concerne l'autisme, tout est vrai également ]

Jesse n'était pas comme les autres et fallait dire qu'Ashley avait dut s'en rendre compte. Il avait crut qu'il avait fait une bêtise parce qu'il n'avait pas put répondre à la question et ça qu'il soit autiste ou non c'était une réaction normale pour un enfant traumatisé. Jesse ne se rendait pas compte que ses parents ne reviendraient pas. Il était persuader du contraire, et il ne comprenait pas pourquoi Ashley s'excusait. Puis elle lui demanda de se changer pendant qu'elle allait téléphoner. Il retira ses affaires et les plia, puis enfila les autres et tout en écoutant Ashey parler au téléphone il sombra petit à petit dans un rêve...

Il ne faisait pas attention à ce que Ashley disait. Mais ça la jeune femme ne pouvait pas le savoir. Dans son rêve il revoyait sa mère. Il était heureux avec elle, ils dansaient dans le jardin et elle l'aidait à jouer aux échec. Puis soudain un gros nuage noir était arriver. Il regarda sa mère, et celle-ci lui dit de rentrer, il fila à l'intérieur, mais sa mère ne courait pas assez vite. Il se mit à gémir, et son rêve changea, il fut tout aussi noir que le nuage...et malheureusement ce n'était pas un rêve...c'était des souvenirs, il revut ce qui s'était passer et insconsiemment les pièces du puzzle prenaient forme, car ou il avait enregistrer ce que les policiers avaient dit et ce qu'Ashley avait dit, bien que ce soit son inconscience qui l'ait nregistrer...il imagina sa mère se faire tuer, tout comme son père, et il vit le 'monstre' se diriger vers lui, il avait beau courir il ne courait pas assez vite...

Il finit par se réveiller et par hurler, en courant vers la sortie de la pièce. Il ne savait plus où il était, ni qui il était, il savait juste que le monstre voulait le manger et ça le terrifiait, il hurlait et appellait sa mère de toute ses forces. Les infirmières avaient de plus en plus de mal à le calmer.
[ désolé pour le retard...j'avais pas vu que tu avais répondut Aaron...mon PC m'avait pas donner le mail >.<]

D’autre victimes ? Ashley secoua la tête pour elle-même. En tout cas, personne ne lui avait dit qu’un meurtre qui y ressemblait avait été commis. Elle lança un regard en coin, encore, au petit garçon qui semblait s’être recroquevillé sur lui-même, comme pour dormir. Elle reposa ses yeux océan sur le dossier en carton, le feuilletant d’une main. Elle pinça les lèvres, remettant une de ses mèches blondes derrière son oreille. Elle était forte. Pour tenir son téléphone, le dossier, et remettre ses cheveux en place, il fallait l’être, effectivement. Elle ouvrit la bouche, comme ne trouvant pas ses mots, secoua à nouveau la tête avant de répondre à la question de l’agent Hotchner :

- Non, en tout cas, personne ne m’a donné un dossier qui pourrait y ressembler en entrant… Je ne suis pas là depuis très longtemps, aussi… Mais…

Elle inspira. C’était le moment ou jamais de montrer qu’elle était assez bonne comme agent. Tout en émettant des hypothèses pour ne pas avoir l’air trop sûre d’elle - ce n’était pas facile d’avoir l’air professionnelle, hum ? - et surtout pour que l’agent au bout du fil réponde à ses question. Ses doigts blancs se serrèrent autour de son téléphone et elle reprit le fil de sa pensée - ou plutôt, sa parole -, en regardant les photos des meurtres.

- Je ne pense pas que ce soit son coup d’essai. Je veux dire ; sa technique était préparée. Attacher et maîtriser quatre personnes, ce n’est pas quelque chose qu’on décide à la dernière seconde, et surtout en sachant qu’il y a le petit. D’accord, il pouvait avoir élaboré un plan et suivit les Conrad et leurs amis, mais on n’y arrive jamais du premier coup.

Elle réfléchit quelques instants à ce qu’elle pourrait ajouter, avant de dire comme si cela était une évidence :

- Depuis que je travaille dans la police, quand on recevait un dossier avec un seul homicide, on retrouvait toujours un vieux meurtre qui y ressemblait dans les archives, s’il était organisé.

Elle apprenait de ses expériences. Mais maintenant, elle aurait l’air fine s’il s’avérait que c’était faux. Ce qui n’était pas improbable. Soupirant légèrement en regardant Jesse qui n’avait pas bougé d’un poil, elle ferma le dossier et le posa à côté d’elle, près des vêtements tâchés de sang de Jesse. Elle les rangerait précieusement dans une pochette en plastique après son coup de téléphone. Que savait-elle des enfants autistes ? Pas grand-chose. Qu’ils refusaient le contact avec des autres personnes, comprenaient celles-ci mais ne pouvaient leur répondre qu’à leur manière. Comme à travers le dessin, la musique. Mais rien de trop compliqué pour eux. Quelque chose lui vint à l'esprit : elle savait jouer du piano. Peut-être que cela pourrait les aider avec Jesse.

[HJ : Désolée si c'est court.]

Jesse était toujours en train de dormir pendant que Ashley était au téléphone. D'ailleurs elle semblait parler de l'affaire, mais Jesse ne l'entendait pas, il était partie dans des rêves et des cauchemard, rêves et cauchemards qui le tourmentait énormément. Il n'arrêtait pas de gémir et de bouger, et au moment où Ashley raccrocha le téléphone il se mit à hurler et à escalader le lit pour s'enfuir vers la porte de sa chambre rester ouverte. Il hurlait très fort et pleurait. Il avait littéralement peur de quelque chose...de quelque chose qui était invisible ici dans la chambre mais pas dans sa tête. Les infirmières le stoppèrent mais il les frappa pour qu'elles le lâchent. Il hurlait toujours la même chose :

"Le monstre va me manger ! Il va me manger ! Je veux ma maman,nnnnn....MAMAANNN !!!!"

Il donnait des coups et parfois se frappait lui même, fermant les yeux et ne voyant pas ce qu'il faisait. Il se frappa au visage, et les infirmières n'arrivaient décidemment pa sà le calmer, l'une d'elle proposa l'idée de lui donner une somnifère. Mais ce fut pire lorsqu'il fit la seringue. Il donna un violent coup de boule en arrière à la femme qui le tenait et partit se réfugier dans un coin prêt du lit d'hôpital, il en avait totalement oublier Ashley. Il se balançait d'avant en arrière et se bouchant les oreilles, il se mit à chantnner une berceuse. Il commençait à se calmer tout seule, lorsqu'il se mit à répété en boucle :

"Maman, maman, je veux ma maman, je veux voir ma maman."


Soudain il vit Ashley et il vit un homme arriver, cela faisait deux heures qu'il était dans cette position et qu'il ne bougeait pas. En voyant Hotch, il arrêta de bouger, il l'observa et se redressant il alla se mettre contre Ashley. Lui agrippant la manche, il lui dit :

"Me laisse pas..."